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LE PALEOLITHIQUE EN FENOUILLEDES
Complément le plus récent le 01 12 23.
Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.
Avertissements aux lecteurs : Le déroulement de la chronologie n’est pas garanti sans désordres car les dates varient fortement selon les historiens jusqu’à la Révolution Française, même celles d’événements à portée nationale. Au delà des fatales erreurs d’inattention et de sédentarité dans son bureau, c’est trop souvent à chaque auteur sa date, son protagoniste et son titre. Les livres consacrés à l’histoire du Fenouillèdes ( aussi ), récents inclus sont densément criblés d’assertions trahissant une recherche bâclée, mal orientée, des interprétations fantaisistes, une conclusion prématurée, etc.
Puzzle : Dans nôtre région il s’y superpose ce gros tas de pièces que les catalans nous fournissent en éludant couramment le contexte languedocien, auquel vous avez été sensibilisé en A PROPOS et aussi sur TOPONYMES OCCITANS, pour sa possible intention négative au regard de leurs spécificités, venant de linguistes, d’ historiens avérés comme de pseudos plus encartés catalanistes avec les relents partenaires caractéristiques de l’endroit et sans que ce soit particulier à ces profils. Toute la chronologie va être agrémentée de ces pièces, vous en découvrirez aussi en surabondance dans les articles susdits. Le déroulement suivant résulte d’une élimination massive de ces n’importe quoi, hors conservés comme témoins. Entre tout et soucieux de maintenir vôtre perspicacité en éveil, nous en avons visualisé une part avec la pastille Et encore une ! L’analyse globale de ces surlignés se veut vous permettre de tâter les enseignements à en retirer.
– 450 000 : l’homme de Tautavel ou Homo Erectus ou Homme de Heidelberg: D’origine probable africaine au pléistocène moyen sur la séquence dite Acheuléen c’est à dire au cours des fragments tempérés des grandes glaciations. Usage de bifaces rudimentaires, viande consommée crue. Os humains déchiquetés jusqu’à la moelle et mêlés à des restes de repas. Certains indices morphologiques annoncent l’homme de Néandertal. L’invention du fameux crâne est attribuée à Henry de Lumley, attiré par les révélations de l’un de ses stagiaires Jean Abelanet.
– 120 000 à – 35 000 : L’homme de Neandertal ou Homo Sapiens Sapiens : Un eurasiatique du pléistocène supérieur, au terme d’une glaciation de 80 000 ans, le Riss. L’homme de Neandertal (grotte éponyme près de Düsseldorf). Premières grillades et rites funèbres. Les gestes nécessaires a la conception de bifaces sont acquis. C’est la technique dite Levallois caractéristique du Moustérien (grotte de Moustier en Dordogne).
Plusieurs dizaines de sites dans la vallée du Verdouble en aval du Pas de l’Escale, entre les mas de La Joliette et Moton à Espira de l’Agly.
Grotte de la Balme à Saint Paul : La découverte d’un crâne en 1851 lui fut attribué. Toutefois il ne faut pas écarter un rite érémitique voué à Sainte Madeleine.
– 40 000 : L’homme de Cro Magnon,: De nos jours Homo Sapiens. Nous sommes en plein Gravettien ex Aurignacien. La présence humaine est désormais constante et collective.
Ce nouveau venu de Galilée – Europe Orientale va côtoyer pendant des millénaires son précurseur jusqu’à le supplanter à force de métissage, de meilleures dispositions sociales et d’un afflux incessant de population originaire du Moyen Orient. Contrairement à une analyse dépassée la race Homo Sapiens Sapiens ne s’est pas éteinte, nous avons tous, africains exceptés, quelque chose de Neandertal dans nos gênes. Divers campements à la faveur d’inter stades glaciaires sur l’axe Estagel – Vingrau, y compris au Solutréen, peu représenté dans la région. Grotte d’Emboulles à Corneillia de Conflent -18 000. Le Solutréen ( Roche de Solutré dans les environs de Macon), est connu pour ses silex façonnés en feuille de laurier.
– 17 000 à – 12 000 : Au Magdalénien caractérisé par la sagaie osseuse en biseau simple et la raclette lithique. Le climat est encore rigoureux. Sites d’Estagel à la grotte du Moli d’el Vent fouillée en 1894 par A. Donnezan , Opoul, Belvis (Aude), grotte de l’Œil à Puilaurens. Les contemporains de Niaux (Ariège) ne nous ont pas légué d’œuvres d’art qu’elles soient peintes ou sculptées.
Cette époque tire son nom du site de La Madeleine, découvert en 1865 à Tursac en Dordogne.
– 9000 – 8000 : Dernier épisode glacial. Les Aziliens (Mas d’Azil Ariège) on séjourné sur les bords de l’Agly au Four de La Roque à Saint Paul de Fenouillet et à Espira vers -8500 -7000. Il semblerait qu’il y ait eu une forte régression démographique.
-8000 : St Paul de Fenouillet, gisement épipaléolithique de Galamus.
Grotte des Adotz à Caudiès
– 6000 : Du nord de l’Ecosse au Maghreb, une seule langue est en usage, le Basque. Les noms de lieux du Roussillon pages 11 et 30, » Renada – Laura » Portet nom de plume 2021. C’est le substrat de la toponymie. Renée – Laure, auteure languedocienne et non catalane contrairement à une contrevérité répandue.
– 6000 à – 5300 : Fontanés haute vallée de l’Aude. Aux alentours de – 5300 usage de céramiques cardiales. Elles comptent parmi les plus anciennes connues. Cardial, d’après un motif décoratif imprimé avec une valve de cardium edule. Coquillage répandu sur les plages de méditerranée. A chaque époque correspond un type de poterie bien défini.
Le climat est proche de l’actuel, en plus chaud et plus pluvieux. Les auzines (chêne vert) sont rares. Les caducs dominent, à l’étage actuel du chêne vert. Entre – 5500 et – 2500.
Quérigut (Ariège) en Donezan. A plus de 1500 m d’altitude, dans une tourbière du Laurenti concentration de pollens de céréales et messicoles associées.
– 5800 : Habitat en bordure de l’ Agly à Caramany, > Pages néolithique.
Issu d’un processus initié au Moyen Orient vers -12 500 à – 7500, l’homme s’est progressivement fixé en passant à l’économie de production animale et végétale. On distingue deux influences d’origine anatolienne, principalement un courant côtier méditerranéen d’Est en Ouest ( Culture de la céramique cardiale ) puis quelques siècles plus tard une imprégnation via le Danube et les Alpes dite culture rubanée.
Ces fermiers » Turcs » auraient migré de – 4800 à – 3500 mais d’éminents archéologues de Rivesaltes à Montpellier situent le début de la domestication de la chèvre et du mouton en Languedoc vers – 6000 – 5000 d’où la fondation des premiers villages. > Histoire du peuplement de la France.
Suivant : Du néolithique aux romains en Fenouillèdes
DE J-C AU V SIECLE EN FENOUILLEDES
Précédent : Du néolithique aux romains en Fenouillèdes
Ajout le plus récent, le 04 02 24.
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- Et encore une ! Interprétation en liminaires de la chronologie.
- Sous le règne de l’empereur Auguste de -31 avant J-C à +14 après J-C, la Gaule est organisée en provinces ou civitates. Elles mêmes divisées en pagis les futurs pagus. Le Fenouillèdes est vraisemblablement l’un d’eux, l’abbé Sabarthès est plus affirmatif.
49 : Colonia Victric Julia Septimanorum Baetarae, colonie fondée par les vétérans de la VIIe légion, ou la naissance de Béziers. On remarquera le vocable ‘ Septimanie ‘.
Le pro – consul Rufus Festus Avienus indique que la vallée du flumen Sordus ( l’ Agly ) est peuplée par des Ibero ligures, les Sordi, se plaisant dans des lieux d’accès difficile. Ce sont les Sordons.
77 : In ora regio Sardonum intrusque Consuanrum, flumina techum, Vernodubrum. Pline l’Ancien +23 – 79 : En évoquant les Sordes et le Verdouble, cite une autre peuplade établie plus à l’intérieur des terres, les Consuaranis ou graphies approchées. Ces supposés Volques voisinaient avec les Ceretanis ( Céret ) sur la frontière actuelle, les Atacins du fleuve Atax c’est à dire l’Aude. Ces ethnies appartenaient-elles à la nation Volque ou étaient elles d’origine Ibère, Ligure ? Les spécialistes divergent, Jean Abélanet identifie par le biais de toponymes locaux ( Vernodubrum, Besalda, Adasig peut – être ) une origine liée à la colonisation par les Tectosages de la Narbonnaise vers- 300.
Consorani : Lugdunum Consoranum si vous préférez Saint Lizier sur les bords du Salat en Ariège, fondé par Pompée. Le territoire des Consoranis correspondait au piémont pyrénéen entre Aude et Garonne. Géographie des Pyrénées – Orientales.
100 : A Caramany sur la rive gauche de l’Agly habitat au voisinage du Pont Rose, celui noyé suite à l’édification du barrage. Cette implantation sera délaissée au IV è siècle. La ferme romaine du Pla de l’aîgo.
Vers 200 à 240 : Saint Paul – Serge évêque métropolitain de Narbonne. Deux versions cohabitent :
- Saint Paul Serge proconsul de Chypre premier évêque de Narbonne sous le pontificat de Fabien. Liste jusqu’à monseigneur Dillon de 1762 à 1801wikipedia.org/wiki/Liste-des-archevêques-de-Narbonne.
- Nom d’emprunt en hommage au susdit proconsul qui aurait été converti par l’apôtre Paul. Ce dernier aurait évangélisé Narbonne vers les années 60. 240 situe approximativement le décès de l’évêque.
220 à 270 : Les briques* des grandes arches du viaduc ou pont – aqueduc d’Ansignan seraient de cette date d’après analyse du laboratoire d’archéométrie de l’université de Rennes. Il serait plus opportun de parler de » Viaqueduc » compte tenu du passage routier et de celui de l’eau. On ignore toujours quelle fut sa fonction. Ces ouvrages n’avaient pas obligatoirement un usage domestique ou irriguant. En témoigne celui du Grand Barbegal, non loin d’Arles sur Rhône, qui alimentait une importante meunerie puis Arles.
* D’autres ont été datées de 720 à 850. Archéomagnétisme.
Les fouilles préalables à la construction du barrage de Caramany ont livré à Le Mas ( Bulletin A. A. P-O 1994 ) un noyau d’habitat qui a perduré pendant les sept premiers siècles de notre ère et qui pourrait correspondre à un Ansignan primitif. Cette villa est ainsi contemporaine de celle du Mas Camps datée du I er au V è siècles et du site voisin de Roubials au confluent du Maury lequel a livré notamment un four de potier et un à tuiles du I – II è siècles avec des éléments cultuels.
256 : Invasions par les Sueves, peuplade germanique venant de l’Elbe, à destination du nord-ouest de la péninsule ibérique et par les Francs. A propos de la déferlante barbare, migration progressive germanique tend à être préféré à invasion brutale.
270 : Invasions des Alamans, tribus de Germains rhénans.
285 : Sous Dioclétien colonisation du Fenouillèdes, par les vétérans de la 7éme légion ?
De nombreux villages du Fenouillèdes dateraient de villas gallo romaines, notamment ceux au suffixe en ‘ac’, ‘ach’, ‘anes, anum’, ‘ia’ et avec une terminaison en ‘A’ porteraient le nom de leur propriétaire fondateur. Ac et Ach seraient d’origine celte*, les suivants d’ascendance romaine. Cependant les auteurs ont des positions divergentes, à les suivre à la lettre, les suffixes en ‘ ac’ s’étaleraient des Volques aux gallo – romains et même jusqu’au XI è. siècle! Ceux en ‘anum’ iraient du II è. siècle avant notre ère au IV è. suivant! Ils en sont à se demander si ces désinences ne seraient pas quelquefois corrélées à un choix subjectif, si des terminaisons gauloises auraient pu avoir été supplantées par un type romain ?
- Ansignan = Ansinianum, la villa d’Ansinius
- Sournia = Saurinianum, la villa Saurinius. Une hypothèse est proposée par des toponymistes Sournia pourrait dériver de Consuarani. Des Gaulois qui auraient vécu dans la vallée de la Desix ?
- Trévillach = Trebelliacum, la villa de Trebellius. Pour les autochtones Trévillach serait la corruption occitane de 3 villages. Allusion à Séquières et à Roquevert inclus dans le terme de Trévillach suite aux chambardements de 1789, en oubliant que l’appellatif Trevillach est très antérieur à ce regroupement.
- Campoussy, Cuxous, Lansac, Taichac, Barosa 955 = Vira ? …
*Mais cette filiation n’est que ce qui est généralement admis. Rapportée plus particulièrement à l’aire géographique Centernach, Tarérach, Triniach, H. Guiter est de ceux qui y voient des toponymes de genèse carolingienne. Ces territoires auraient été reçus pour services rendus face aux Maures et porteraient le nom du pays d’origine des nouveaux possédants. Les suffixes en anum et leurs adaptations auditives seraient à interpréter comme qui appartient à… Admettons, mais il doit exister des exceptions notamment Soulane, pour un lieu abrité et exposé plein sud. En inadéquation avec le sens pré-cité.
- Soulane : Francisation du languedocien Solanalh ou du catalan Solana ? Sol = soleil et anes, ana-ano = endroit, lieu.
Et encore une ! Problèmes des limites de nos historiens. Ces terminaisons en anes, ana, ano, ne sont pas absentes du Fenouillèdes, n’en déplaise au » Catalent » référence départementale en la matière. Sinon où sont ceux pré – cités, ainsi que :
- Cugnanum / Cucugnan.
- Prunhanas / Prugnanes
- Tulhan, Toliano en 958 / Col de Tulla entre Gincla et Fenouillet.
- Trilianum / Trilla.
- Trivilianum / Trevillach.
- Viranum / Vira.
- Agradanos, Aguzanos / Prats.
- Caucano 958 / Montfort sur Boulzane, au sud – ouest de ….
- Pricilianos ou Poziliano 974 ou Pesilhan ou Piziliani 982 / Pézilla de Conflent,
- Rapane / Trevillach et carte IGN !
- Rocha Samardana / Fenouillet, préfiguration du Sabarda du XIII è.
- Villa Donacanum 844 / Quérigut donnera son nom au Donezan.
Sûrement pas en Catalogne Nord ! Les 10 premiers dénichés en une recherche limitée à une demi – heure dans des livres antérieurs à celui impliqué ci – dessus. C’est en tout cas une des trop fréquentes énormités écrites à l’encontre du Fenouillèdes par des auteurs catalans pourtant au panthéon de leur spécialité. On comprendra mieux en sachant qu’il s’agit du même auquel le CD s’est appuyé en préalable aux panneaux routiers Fenolheda, > pages A – Propos. Peut – être une méprise consécutive à une crise de désertification des plus sévères de l’Hexagone, quantité de marqueurs purement oraux se sont obligatoirement perdus; > l’analyse démographique à la date 2010. On aura remarqué leur concentration sur un axe de 8 km orthodromiques entre Prats et Trevillach.
Villa : Cela consiste en quoi selon les époques, Laure Verdon, agrégée d’histoire.
313 : Edit de Milan : Constantin 1er impose le christianisme romain dans tout l’empire. Il initiera l’élévation de la basilique du St Sépulcre sur la tombe du Christ. Son fils Constant sera assassiné à Elne en 350, castrum Helenae du nom de sa mère ? Elne est la » Légendaire » Pyrène ou Pyréné, favorisée par le déplacement de la via Domitia, elle supplante sa rivale Ruscino.
Le culte constantinien fut pratiqué à Narbonne. En témoignent :
- La crypte paléochrétienne.
- La basilique du Clos de la Lombarde édifiée à la fin de ce siècle en superposition d’une domus ou villa à portiques. C’est la plus ancienne cathédrale de Narbonne. Les cultes païen et chrétien y ont été célébrés concomitamment notamment celui d’Isis protectrice des marins et associée à l’amour.
- Dans une moindre mesure car construite à dater de 456, la basilique consacrée à Saint Félix de Gérone.
375 : Les Wisigoths vassaux des Huns, poussés par les précédents et les Alains, venus de Scythie et de la Volga, passent le Danube avec l’accord de l’Empereur Constance et du Patriarche de Constantinople, sous condition de conversion au christianisme Arien. Méprisés par les Romains, cela se retournera au péril de ces derniers …
Arianistes : De Arius évêque dissident de l’église byzantine. La conversion à cette hérésie a été tolérée jusqu’au règne de Léovigild 568-586.
381 : Concile de Nicée en Anatolie. Théodose impose le christianisme romain religion d’Etat. L’arianisme est en voie d’élimination. Peut être dès 325 sous Constantin ?
404 : Les Wisigoths prennent Collioure. Probable essaimage en Fenouillèdes. Ces nomades vont aller se sédentariser à Rhedae, le futur Rennes le Château.
31/12/406 : Les Vandales, les Alains et les Suèves franchissent le Rhin a Mayence.
409 : Ces Germains passent en Espagne. Les Vandales originaires de l’Elbe et de la Vistule.
Les Alains et Suèves de la vallée de l’Elbe. Les premiers atteignent la Mauritanie en 429. Ils prendront Carthage le 19 octobre 439.
24/08/410 : Alaric investit Rome. Il capture Galla Placida fille de l’Empereur Théodose. Selon St Ambroise de Milan dont les écrits sont au Vatican, les wisigoths auraient ramené dans le Razés, via Toulouse, le légendaire trésor du roi Salomon.
412 ou 413 : Le roi Athault successeur d’Alaric prend Narbonne, il y épouse l’année suivante Galla Placida.
418 : Royaume Gallo Hispanique jusqu’en 476 ou 478. Toulouse devient capitale wisigothique d’un royaume couvrant l’Aquitaine jusqu’à la Loire et la plus grande partie de l’Espagne. l’Empereur Honorius concède en qualité de confédères la Narbonnaise et une grande partie de l’Espagne à Wallia successeur d’Alaric en récompense d’avoir expulsé les Germains de L’Ibérie.
Ces » Barbares » chrétiens orthodoxes arianistes arboraient une croix byzantine, celle de Constantin et mère de nôtre croix occitane*. Les Wisigoths étaient tous égaux entre eux. Chacun pouvait être élu roi lors d’un concile, ce sont les origines du parage occitan célébré par les troubadours et les premiers chevaliers. En raccourci cela désigne une culture égalitaire fraternelle et solidaire. Ils étaient inhumés habillés, les indigènes en linceul. Ils ne tardèrent pas à s’affranchir de leur fidélité envers Rome et étendirent le territoire qui leur avait été concédé.
A l’époque celui qui n’était ni d’ascendance grecque, ni romaine était désigné barbare, sans le discrédit au sens actuel.
Et encore une ! Eludassions du fait des historiens catalans, comme si cela n’avait pas existé ou serait une Vérité dérangeante ?
Aucun de ceux nombreux que nous avons lu ne fait la moindre allusion à cette croix, motus et bouche cousue ! Pourtant en tant qu’emblème des wisigoths elle a forcément durablement flotté sur les futurs comtés catalans, donc ceux des Pyrénées – Orientales : Conflent, Cerdagne, Roussillon et Vallespir. Ce drapeau est de nos jours invisible en 66, que ce soit dans les écrits de ses historiens régionalistes, sur les bâtiments publics, les pôles touristiques… ou sur les étals des Paysans.
Cimetière wisigothique d’Estagel.
Croix wisigothique.gouv.fr/ Une de ses formes les plus approchées de la suivante.
Croix occitane ou de Toulouse. CQFD Contradictions avec le lien, des plus fiables, qui précède, à en être mis à mal.
* La Croix Occitane, B. de la Farge, édt. Loubatières.
Vestiges d’une occupation des V – VII è siècles au confluent du Maury.
Vers 445 : Le diocèse de Narbonne érigé au IV è siècle est élevé au rang d’archidiocèse métropolitain.
462 : Narbonne capitale Wisigothique de la Septimanie. Au siècle suivant sous le règne de Lieuva de 567 à 572. En même temps un autre roi siégeait à Tolède.
Le Fenouillèdes se retrouve, à nouveau ( Romains ), dans la grande banlieue d’une capitale, Sournia le plus éloigné en est à moins de 70 km orthodromiques.
D’après G. Frêche la première mention de la Septimanie date de 473. Jusqu’au X è. siècle elle va englober la totalité du nos quatre départements côtiers du Languedoc Roussillon plus une partie de la Lozère. Le mot Septimanie semble lié aux Wisigoths et à leur chiffre 7 selon l’hypothèse la plus communément admise. Pour les 7 évêchés de la narbonnaise,: Narbonne, Toulouse, Nîmes, Agde, Lodève, Uzès et Béziers.
Sont également avancés les Septimans, soldats de la VII è. légion de Jules César. ( Voir ci-dessus en 49 )
Vers 473 : Création de la Septimanie : D’après G. Frêche sa première mention figure sur une lettre de Sidoîne Apollinaire, évêque de Clermont d’Auvergne.
Et encore une ! Septicémie* collective : Quand en 2005 G. Frêche , président de la toute jeune région Languedoc Roussillon ( 1964 – 2015 ) s’est piqué de rétablir la dénomination Septimanie, ces pauvres catalans se sont levés tant qu’ils sont, maire d’une » Ville » du Capcir et l’historien Ramon Gual* en tête, révulsés d’entendre que leurs vallées y appartinrent. Le tapage médiatique qu’ils ont fait est révélateur d’ignorance et d’endoctrinement. Seule une infime partie du département 66 n’y a pas appartenu, peut être. Quelques années auparavant quand l’autoroute fut baptisée » La Languedocienne » au sud de Salses, ils furent frappés de ces mêmes syndromes. On la vu et cela ne fait que commencer, l’influence du Languedoc, celle des carolingiens sont significatives en Roussillon, un coup d’œil en pages A – Propos et sur l’ article Toponymie Occitane en Pays Catalan vous en convaincra … Endoctrinement encore et désinformation quand cette influence flagrante est niée dans la presse quotidienne locale.
*Septicémie : Comble de l’ubuesque ce qualificatif a été décerné par les catalans…
*RAMON GUAL est le président de l’association TERRA NOSTRA à forte inclination identitaire catalane. Cette personnalité est allée jusqu’à nier partout dans les médias l’existence de la Septimanie dans le 66, toujours sans présenter sa carte de visite…
Carte de la Septimanie sur axl.cefan.ulaval.ca/monde/catalan
La Septimanie sur Pyrénées Catalanes ou encore sur Atlas historique de la province de Languedoc
476 : Chute de l’empire Romain.
Vers 480 : Euric roi Wisigoth arien 466 – 484, promulgue un code rétablissant cette hérésie, complété par son fils Alaric II. Il ne faisait pas bon être catholique romain.
498 Reims * : Baptême de Clovis 32 ans, roi des Francs. Conversion au catholicisme orthodoxe. Il est en cela le seul souverain d’Occident. Ce qui lui vaut le soutien des évêques du nord de la Gaule. Lesquels ont des visées expansionnistes en Septimanie.
* Sinon le jour de Noël 496 aussitôt après sa victoire » Miraculeuse » sur les alamans à Tolbiac.
- Rusticus ou Saint Rustique évêque métropolitain de Narbonne dans les années 427 à 461.
- Au V è siècle les hauteurs dominant le Col del Bouix et le Camp de Lard, à Lesquerde, sont habitées. Ils ont des voisins sur la crête de La Fou.
. Bouix, prononcez Bouich, dérive du languedocien Bois = Buis.
. Lard = Lard.
Suivant : Le Fenouillèdes du VI au VII è.
Carte du Fenouillèdes – Peyrepertusès
Légende
Canton d’Axat : Périmètre établi en fonction de ce qu’il se rapporte habituellement dans la partie Est du Fenouillèdes. > Fenouillèdes sur Wikipédia avec la recherche Vicomté de Fenouillèdes.
Perapertusés : Partie à droite du A.
Distrait en 1258 : Jaune.
Distrait avant 1258 :Vert tendre.
Frontière France-Aragon de 1258 : Trait rouge.
1 : Roc Paradet
2 : Pech de Bugarach
3 : Col de Saint Louis
4 : Gorges de Galamus
5 : La Quille
6 : Sarrat Naut
7 : Château de Quéribus
8 : Mas Camps
9 : Gorges de Pierre Lys
10 : Pic de Madres
11 : Tuc Dourmidou
12 : Roc des 40 croix
13 : Gorges de Saint Georges
14 : Aqueduc Romain d’Ansignan
15 : Église pré-romane Saint Michel
16 : Église pré-romane Sainte Félicité
17 : Pont romain sur la Ferrere
18 : Pont romain? sur la Desix
19 : Oratoire de Saixa : Ancien château
20 : Le rempart des Sarrazis
21 : Col de Redoulade
22 : Église de Notre Dame de Faste
23 : Château de Ségure
24 : Col d’Extrême
25 : Caune de l’Arago, homme de Tautavel
26 : Pas dei Cavall, route médiévale
27 : Tour de Tautavel
28 : Cimetière des Maures
29 : Peyre Drete, menhir
30 : Château d’Aguilar
31 : Château de le Vivier
32 : Château de Popia
33 : Château de Peyrepertuse
34 : Mont Tauch
35 : PC 879
36 : Pont de la Fou
37 : Derc, village disparu
38 : Château de Perles
39 : Château des Albas
40 : Château de Palmes
41 : Château de Sequieres
42 : Château de Caladroi
43 : Pleus
Carte du Fenouillèdes 66 depuis 1790
LÉGENDE :
1 : Roc Paradet, 900m
2 : Pech de Bugarach, 1230m
3 : Col de Saint Louis, 687m
4 : Gorges de Galamus
5 : La Quille, 964m
6 : Sarrat Naut, 1310m
7 : Chateau de Queribus
8 : Mas Camps
9 : Château et ancien village de Lansac
10 : Col de la Bataille, 265m
11 : Eglise Wisigothique Saint Félicite de Carthage
12 : Eglise Wisigothique Saint Michel
13 : Tarerach
14 : Col des Auzines
15 : Grotte chapelle du Ménier
16 : Pic de Bau, 1025m
17 : Roque Jalère
18 : Rocher du Roussillon, 1314m
19 : Col de Tulla, Routes forestières de Vira et Rabouillet
20 : Château et église romane d’Arsa
21 : La Fargasse ancienne fonderie
22 : Foncouverte site templier et ancien village de Sembres
23 : Chateau de Taichac
24 : Château de Tremoines
25 : Château et église romane des Albas
26 : Château de Caladroi
27 : Chateaux de Roquevert : Ancien village
28 : Château de Palmes et église Saint Just
29 : Château et église de Séquieres : Ancien village
30 : Saint Barthelemy de Jonquerolles : Ancien village et église pré-romane
31 : Château de Cuxous
32 : Eglise Wisigothique Sainte Eulalie
33 : Clue de la Fou : Ancien village de Derc
34 : Aqueduc romain
35 : Château de Perles, présence templière
36 : Site mégalithique du col dei Tribes
37 : Pont romain? de la Desix
38 : Pont romain de la Fou
39 : Pont romain des Mandres
40 : Chateau de Castel Fizel
41 : Notre Dame de LavaI : Nostro Damo de Douno Pa ( Donne pain ) Xe siècle
42 : Citadelle de Fenouillet
43 : Château des Maures
Trait rouge : Frontière de 1258, tracé approximatif.
Pointillé : Limite approximative départements.
Carte du Fenouillèdes comté de Razés
Légende :
Périmètre du Razés approximatif, travail d’un adolescent en 2005 venant de découvrir l’informatique. S’applique aux autres cartes.
Triniach = Triniac = Latour de France
1 : Saint Martin Lys
2 : Quillan
3 : Axat
4 : Coustaussa
5 : Rennes les Bains
6 : Alet
7 : Cournarel
8 : Formiguères
9 : St Polycarpe
10 : Veraza
11 : Arques
12 : Bugarach
13 : Rennes le Château
14 : Caudiès
15 : Sabarda (Fenouillet)
16 : St Paul
CARTE DU RAZES HISTORIQUE Plus fiable, copiée de Facebook Fenolhedés – Fenouillèdes
Carte du Fenouillèdes Canton d’Axat depuis 1790
Légende :
1 : Gorges de Pierre Lys, 500m
2 : Col Camperié.
3 : Col de Saint Louis, 687m
4 : Château de Puilaurens
6 : Sarrat Naut, 1310m
7 : Aussières
8 : Tuc Dourmidou, 1843m
9 : Pic d’Estable, 1495m
10 : Gorges de Saint Georges
11 : Castel de Bénal, 1259m
12 : Col de Jau, 1513m
Limites séparatrices approximatives.
Counozouls et Roquefort de Sault sont d’anciennes possessions de la maison de Peyrepertuse, branche Rabouillet. Trait rouge: Frontière France-Aragon, 1258-1659.
Carte établie en fonction de ce qu’il se rapporte couramment en Fenouillèdes. > Recherches Fenouillèdes et Vicomté de Fenouillèdes sur Wikipèdia.
A PROPOS Fenouillèdes
Il serait convenable que ceux qui puisent dans ces contenus, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.
Mise à jour la plus récente le 06 11 2024. Les articles suivant cet A Propos ne sauraient être statiques et demeurent dépendants d’une veille documentaire, à surveiller …
Sommaire
C’est du Lourd
Démarche et Processus
Géographie
Fenolhedés – Fenolheda
Le Pago Fenuleto
Superlatifs Négatifs Infondés
Valeurs
Les Auteurs
Remerciements
Adissiàs e benvenguda a tots / Bonjour et bienvenue à tous
Parcourir l’Histoire du Fenolhedés, Fenouillèdes en français et de la Catalogne Nord revient selon le point de départ à s’engager sur un itinéraire semé d’embûches, les analyses fantaisistes pulvérisant du tout catalan ou révélatrices de recherches bâclées abondent aussi. C’est avec l’explication des causes et du mécanisme du frelaté, l’un des objets de ce site afin de vous permettre d’en extraire les enseignements opportuns.
C’est du Lourd
Il est impératif de l’assimiler aussitôt en fondement des contenus de ce site, d’où ces 2 liens :
Les détestables travers identitaires catalans sont en tant que tels relégués à l’injure Gavach – Gabach / Catalan / Les mauvaises réputations des Cat. Ces 2 détours s’imposent comme signalétiques de duperies dissimulées afin de mieux cerner le mental et les petits arrangements de leurs élites et cercles d’influence. En fonction des auteurs catalans et de leurs allégations trompeuses certaines sont susceptibles d’avoir une incidence soit directe, soit larvée sur les sujets qui vont êtres abordés, des universitaires sont compromis.
C’est l’ADN catalan qui pose problèmes plus que les seuls décideurs, auteurs catalanistes – historiens, notables. A titre d’avant goût ils sont dits entre autres : – Détériorés, – Pathologie régionale, – Mauvais caractère, – Idiots, – Sots, – Crétins, – Conquistadors, – Brèles, – Anes, etc. ... Echantillon selon la sagesse populaire et des extraits d’une foison de citations concordantes dont aucune n’est d’avantage flatteuse, émises depuis des siècles sans discontinuer jusqu’à l’heure actuelle par tant d’érudits effarés. Chaque qualificatif résume une ou des citations synonymiques.
– Quoique les relations soient continuelles entre les habitants d’Estagel et ceux de La Tour, on sent, en venant dans cette dernière localité, qu’on a pour ainsi dire changé de pays * … on croit reconnaître encore une différence sensible dans le type des habitants … Pierre Vidal, Guide des PO., 1899.
Allons droit au but, au XXI è. et toujours , en quelque sorte en Fenouillèdes à la simple présence d’un catalan du Roussillon il ne tarde pas à être repéré car cela est flagrant tant il détonne. Cette identification d’emblée, fondée sur les particularismes permet implicitement de trahir un éventail de complications à prévoir qui en font la réputation, habituellement résumées à un mauvais caractère ** en une simplification drastique.
L’AFFAIRE EST ENTENDUE et jugée depuis si longtemps qu’elle est gravée dans nôtre ADN en une sorte de » Catalanaphylaxie « , ce qui est salutaire. A partir de là un programme de vigilance se met sur ON dans vos neurones.
* CQFD : Estagel porte du Roussillon et de la Catalogne, Latour de France porte du Fenouillèdes, du Languedoc et de la France depuis 1258 sont à 4 km l’un de l’autre. C’est aussi par coïncidence fortuite ou corrélation une frontière climatique.
** Vous avez de nombreux amis qui s’avèreront toxiques. Il s’impose de les identifier au plus vite, ce qui n’est pas simple. Une recherche AMIS TOXIQUES ou AMITIES TOXIQUES sera des plus utiles si vous vous interrogez.
Démarche et Processus
... – Ce mépris total pour le pays de Fenouillèdes, ses racines historiques et sa culture … Formule totémique de G. Normand / Revue Fenouillèdes. Cette triste réalité plus actuelle que jamais a participé à la création de cette publication.
Dès mon retour au pays à l’issue d’un tour de France hors Compagnons, les soucis comportementaux des roussillonnais* comparativement à d’autres provinces me sont apparus de toute évidence telle une gifle cuisante. Il règne :
- Un état de désinformation généralisée de l’Histoire, jusqu’aux catalans qui sont bernés pour la part les concernant **.
Martelée par tous les médias locaux.
Précocement je fus intrigué par la disharmonie des sons de cloche *** entre les historiens natifs des Pays Catalans et leurs homologues Languedociens ou Français avec l’écheveau qui en résulte, bien plus qu’il n’en faut pour mettre la puce à l’oreille. Actuels compris, des premiers fusse au panthéon de diverses spécialisations ont leurs pages truffées d’un assortiment de contrevérités, combines de maquignons, assertions à la L. Fédié qu’ils critiquent, épurées du rôle de la France – Fenouillèdes – Languedoc, ils excellent dans l’art d’éluder les noms propres s’y rapportant qui sont de nature à atténuer la catalanité de l’évènement relaté, ect. D’autres oublis par enchantement à suivre en surlignés 2 ) – …
Niveau – 1300 AV JC : S’agissant de leur héritage culturel languedocien, ils sont comparables à Akhenaton et à ces pharaons soucieux d’effacer la mémoire de leurs prédécesseurs en burinant les hiéroglyphes, si les moyens diffèrent la finalité est la même.
Il est banal de trouver des historiens, linguistes du 66 aux sources strictement confinées à celles d’origine catalane, trompé le lecteur de ces travaux n’y verra que du feu. Pour plus d’objectivité il m’est apparu nécessaire de croiser les versions locales avec les transcriptions françaises – occitanes. Mais de ce côté là si la fiabilité est de toute évidence meilleure, on n’est pas dans le plus blanc que blanc pour autant, – Des réticences d’amour – propre font, ici aussi, glisser sur des vérités dérangeantes et des défaites cuisantes, le carnage infligé en Ampurdan – Albères en 1285 ( Page 136 et suivantes ) en est une parfaite illustration.
Considérée isolément chacune de ces inexactitudes, omissions en défaveur du Fenolhedés et de ses Gavachs pourrait passer pour fortuite – incompétence, si ce n’était leur généralisation x l’image de marque x des militants catalanistes – historiens avec les deux particularismes qui suivent.
1) – Orgueil ibérique : LE vice identitaire qui les gangrène sans distinction de catégorie sociale, si omniprésent qu’il impose un rapprochement prééminant à toute autre explication. Communément comme nous allons le voir sur l’article Gavach, des affirmations catalanes qui semblent trahir l’expression d’un regard hautain héréditaire au détriment du Fenouillèdes et des Occitans alias les Gavachs. Chez les historiens universitaires compris, dans les médias, les sites Internet, en focalisant sur les aspects négatifs d’une situation quelconque : Une pléthore de tournures équivoques induisant une interprétation erronée et ou abusivement dépréciative, de superlatifs défavorables mal fondés. Ce qui est certain c’est que le crétinisme du catalan lambda en redemande. Ce sont pêle – mêle des avis superficiels, du camouflage plus ou moins volontaire d’inavouables, un stigmate de leur xénophobie, des révélateurs d’ignorance. Deux exemples basiques de superlatifs infondés plus bas, l’un obsolète depuis plusieurs générations mais toujours ressassé. En outre cette fierté à en être siphonnés doit aussi participer au jacobinisme que nous allons mettre en lumière.
* Manifestement l’arrivée de dizaines de milliers de languedociens au XVI è., au XIX è. puis à nouveau au XX è. n’aura pas été suffisante à régénérer la race ! Moralité, l’occitan prendrait – il soin de sa descendance en évitant de tremper n’importe où ! Deux indications en ce sens aux dates 1343 à 1390, Margault Coste et 1792.
** Volée d’exemples hors Histoire ci – dessus au lien Jacobinisme.
*** Divergences : Dès l’élémentaire comparaison de l’écolier entre d’une part les écrits catalans et d’autre part le Larousse + la transmission du Fenolhedés. De même sous un seul drapeau quel qu’il soit. Vous en avez une sélection listée en première page de l’article VI è. au XIII è. siècles.
2) Autre racine plausible de la désinformation : Définitivement acquis à la France dès 1258 au Traité de Corbeil – Barcelone, le passé aragonais ou par simplification osée » catalan » du Fenouillèdes est des plus réduits, deux épisodes totalisant 60 ans environ aux XII – XIII è. siècles résultants de deux testaments que vous retrouverez aux dates 1172 et 1253.
Préalablement au temps des carolingiens et des francs il dépendait de la région militaire dite Marche d’Espagne alias Marca Hispanica comprenant le comté de Bésalu, localité au sud de la frontière actuelle. Cette région jusqu’à L’Ebre était régie par les comtes carolingiens, leurs descendants et marquis de toute la Catalogne actuelle prêtaient serment d’allégeance à St Denis. Encore et toujours lorsque les princes et rois d’Aragon furent suzerains du Fenouillèdes et circonvoisins, en réalité ils l’étaient sous la suzeraineté supérieure du roi de France, il en fut ainsi et à minima jusqu’au règne de Louis IX. Sous Alphonse II le Chaste ( Fin XII è. ) ces vassaux » catalans » persistèrent à s’arroger des choix qui ne pouvaient convenir à la couronne de France ainsi le Fenouillèdes fut mêlé dans d’interminables conflits. Il en ressort que ce sont d’avantage les catalans qui ont été carolingiens et capétiens bien plus que la désinformation qui suit : DESINFORMATION via France Bleu Roussillon. Qu’adviendrait – il au XXI è. si une province, un département se détournait vers des alliances stratégiques étrangères à la France …
Ceux qui ne sont pas de ces vallées retiendront que le Roussillon est revenu à la France en 1659 après un long vécu avec la super puissance de l’époque à savoir » l’Espagne « , cela doit expliquer au moins en partie les arrangements – ruminements venant des catalans du nord pro – ibériques. Quasiment tous les roussillonnais ignorent ces bases , on est visiblement dans le déni !
PUZZLE : La chronologie qui s’enchaîne à cet article est agrémentée de quelques pièces de ces puzzles d’artifices discrets et remontées acides inavouables, menant à une transcription fallacieuse, être historien des plus bardés de diplômes n’en protège pas toujours.
ORGUEIL IBERIQUE x HISTOIRE FRELATEE : Une mixture à la fois comique et explosive permettant de jauger l’abrutissement collectif. Lorsque vous essayez d’expliquer au catalan de la rue, que son parler et à fortiori le roussillonnais, sa toponomie ou tel fait historique local débordent d’influence languedocienne ou française. Deux réactions possibles dominent » Avantageusement « , soit il va avoir un rictus amusé en se moquant de votre présumée niaiserie, comparable au – Mais biensûr ! ( Pub chocolat ), soit il va s’emporter, vous insulter. Vous ne pourrez pas lui faire entendre raison, en aucun cas sauf appuis.
Jean – Joseph Expilly dans son Dictionnaire des Gaules et de la France, tome de 1764.
– Ces deux nations si longtemps rivales … Que la passion et un sot amour – propre national ont défigurés chez les écrivains des deux nations ... Histoire de Roussillon comprenant le royaume de Majorque de D. M. J. Henry en 1835.
L’intérêt est que ce membre de sociétés savantes est étranger aux deux penchants des Pyrénées pour l’Histoire desquels il s’est passionné, il venait des Alpes de Haute – Provence.
Il fallait faire quelque chose en réplique impartiale à ces intox. Mais je ne suis pas un historien. J’ai essayé de procéder à un tri des auteurs selon leur bagage et l’origine géographique, les militants et présumés proches des très actives associations culturelles catalanistes sont exclus par précaution élémentaire, les autonomistes et identitaires sont parmi elles. Ceux retenus figurent sur Liens et Livres Fenouillèdes, ils ont bien entendu toute mon admiration, au titre d’œuvres d’une vie impliquant des recherches colossales, pour autant Les catalans qui y sont mêlés ne sont pas obligatoirement nets, certains transpirent leur parti pris de la cause catalane au risque d’en avoir perdu l’objectivité attendue. Les articles qui suivent sont une synthèse d’ouvrages parus depuis 1764, la plupart dits de référence, documentés via des sources antérieures faisant autorité.
Enfin le Fenouillèdes est méconnu jusqu’à ses riverains de la plaine *. Ses milieux préservés d’une grande diversité botanique, sa densité inouïe en monuments archéologiques, historiques et petit patrimoine, se doivent d’être divulgués et protégés.
* D’après un sondage mené personnellement en Salanque élargie, il n’est pas rare de rencontrer des natifs du Roussillon, élèves de 3éme et adultes ignorant le nom de Fenouillèdes, contrée en prolongement d’une vallée commune ( Une porte est à 20 km du centre ville de Perpignan ). En pareil cas ils répondent évasivement Fenouillèdes ? Es ce un village ? Cette démonstration du crétinisme catalan résulte probablement et essentiellement de l’antériorité française par rapport au Roussillon, qui est » devenu » immigrations massives obligent, fortement ancré culturellement en Espagne. Jusqu’à revêtir des aspects déplorables tels que ceux expliqués dans ce site. Ces roussillonnais n’expriment pas la lacune ci-dessus s’agissant du Capcir, Cerdagne, Conflent, Vallespir, chacun autant ibérisé que le Roussillon. Amalgamés avec le Fenouillèdes ils forment le département des Pyrénées Orientales.
Cliquez sur les articles suivants, Gavach, Toponymie, Chronologie 800 à 1659, vous allez en apprendre de belles s’agissant plus particulièrement des fondements occitans sur lesquels les catalans sont assis à leur insu, cela leur est méticuleusement dissimulé. S’agissant du crétinisme identitaire, qualificatif synthétisant diverses citations, c’est pas fini !
Géographie
Le Fenouillèdes pris à titre historique, est sis au nord des Pyrénées Orientales, il s’étend sur le bassin de l’Agly en amont d’Estagel, au sud de la barrière climatique et géologique des Corbières. Ainsi que sur le canton ( Au sens 1790 ) d’Axat dans la haute vallée de l’Aude*, du département du même nom, en rive droite de ce fleuve, du Capcir à St Martin Lys. Escouloubre et le Bousquet déduits par la plupart des historiens*, voir cartes. Il couvre ceux de Latour de France ( Hors Estagel, Montner, Tautavel ), Saint Paul de Fenouillet et Sournia ( Sans Arboussols, Tarérach de linguistique catalane ). Tous de culture Occitane qu’ils se situent dans le 11 ou le 66. Jusqu’au IX è. siècle c’était une composante du Razés le pays de Rhedae c’est à dire Rennes le Château. Wikipédia Fenouillèdes diffère sensiblement.
Aux 10ème / 11ème siècles il lui fut rattaché un autre maillon du Razés, le Perapertusés, soit le bassin du Verdouble, du Pech de Bugarach jusqu’à Montgaillard, Palairac, Aguilar, Nouvelles, Tuchan , Vingrau, Tautavel, Cases de Péne, Peyrepertuse. Baixas en fit partie antérieurement.
* S’agissant du Roquefortés ( Roquefort de Sault, Buillac, Ste Colombe et Counozouls ) les auteurs que nous avons lus sont dans le flou.
FENOLHEDES – FENOLHEDA
En se basant sur le dictionnaire de l’IEO lequel propose en graphie languedocienne : Aragonés, Narbonés. Par déduction on s’attendrait à : Carcassés, Cabardés, Fenolhedés, Lauragués …
Développé sur le lien qui précède.
Le Pago Fenuleto
Est la plus ancienne dénomination connue, d’après une charte de Charles le Chauve du 24/12/842. Il fut rattaché à la France dès 1258, le reste du département en 1659 au Traité des Pyrénées. Sa position frontalière pendant quatre siècles lui a valu une succession impressionnante d’exactions. Du fait des antagonismes entre les royaumes de France et ceux de Catalogne, d’Aragon, Majorque, Espagne. Il fut aussi un poste avancé des Templiers, reconquête chrétienne de l’Espagne oblige. Précédés par les Romains, les Wisigoths, les Faidits ( Cathares dépossédés de leurs terres ). Suivis de la Croisade, de bandes de Huguenots et de tant d’autres indésirables qui n’ont eu de cesse de le piller et de le saigner à blanc. Ces multiples ruptures et transferts font que l’histoire du Fenouillèdes compte des lacunes. Les archives sont dispersées entre Montpellier, Tolède, Toulouse, Saragosse…
Ce Fenuleto et ses déclinaisons nous renvoient aux possibles étymologies de Fenolhedés, il est envisagé une corruption de Fanum Léto, comparable au Fanum Jovis / Temple de Jupiter aujourd’hui Fanjeaux entre Lauragais, Piège et Razés. D’autres interprétations éloignées du foin et du fenouil occupent des universitaires.
SUPERLATIFS NEGATIFS INFONDES
Deux exemples élémentaires à portée de compréhension du plus grand nombre.
Les bleds du Roussillon : Bled au sens de village perdu, la différence est que là il s’agit de l’état d’esprit de ceux de Perpignan et de sa plaine, à fortiori quand ils déblatèrent à l’encontre des languedociens ! Trop de roussillonnais, presse comprise (magazines locaux, guides de randonnées ou touristiques …) , étiquettent volontiers nos villages comme étant perdus, des bouts du monde. Ce sont encore des catalanadas dont le vecteur est l’ orgueil ibérique leur empêchant d’avouer que ce sont eux qui le sont dans les diverses acceptions du terme. Pays méconnu serait plus approprié, ces citadins casaniers s’aventurant exceptionnellement hors de leur microcosme culturel ce qui rend leurs interprétations erronées. En s’en tenant aux plus excentrés du Fenouillèdes, Rabouillet et Vira sont à moins d’une heure du centre-ville de Perpignan. Côté audois encore mieux pour descendre à Quillan. Côté catalan sans retenir les nombreux culs de sacs on ne peut en dire autant des villages du Vallespir, Conflent et pis de la Cerdagne, voilà encore un élément ubuesque. FAUT RIGOLER ( H. Salvador ).
Réseau routier : Leurs inavouables sont masqués en divulguant des sottises du genre ces urbains, cloitrés à vie à l’intérieur de la rocade, qui prétendent en chœur que les routes du Fenouillèdes sont mauvaises en ne les pratiquant qu’épisodiquement ou une fois dans son existence *. Dans ce sac, celles classées très roulantes par l’ASAC66. Sous le masque, nos charlots ne peuvent pas avoir une conduite adaptée aux routes sinueuses qu’ils découvrent, entre autres avatars ils y multiplient leur temps de trajet …
* Nous affirmons que dans l’ensemble les petites départementales du Fenouillèdes sont plutôt moins mauvaises qu’ ailleurs dans le 66 en moyenne montagne comparable, c’est un régal que de les pratiquer.
Pour une part conditionnés par une réputation remontant à la création des routes, issue du ressenti d’un député ( Un ministre ? ) secoué en pleine digestion dans son tacot en se rendant à Sournia sur une des premières venant d’être tracées. Nouvelle sensationnelle de l’époque arrangée et ressassée par les médias catalans alors qu’elle est obsolète depuis belle lurette. Les routes incriminées ont bénéficié de réaménagements considérables. Il en filtre cette manie catalane de se gausser des Gavachs entre » Deux » pastagas.
Illustration des dérives du Tout et Tous Catalans:
- Revoir en page Histoire Frelatée, l’extrait d’un conseil municipal.
- Coll pour Col est Catalan mais nous sommes en lisière d’une forêt domaniale délimitée par des bornes à fleur de lis donc en Languedoc, on devrait lire Còl. Il resterait aux dizaines de milliers d’occitans de Catalogne Nord à s’insurger en rebaptisant en languedocien les lieux emblématiques de leur sphère de vie ( Mairie, église, monuments…), les irréductibles catalans ne le supporteraient point. A Perpignan la Place de Catalogne et le Palais des rois de Majorque deviendraient Plò de Catalonia et Palaissòt dels reis de Malhòrca… Et cela serait moins incohérent que la discordance qui précède, en prenant en compte le socle languedocien du Roussillon.
VALEURS
Quand la réalité est dure à avaler, l’aseptiser avec des termes creux ou de doux euphémismes revient à la masquer. Vous aurez beau les qualifier de seniors, les octogénaires demeureront des vieux; Un malentendant restera un sourd … Nous allons nous efforcer de nommer concrètement ce qui suit, il s’agit d’accepter qu’un chat soit appelé un chat. A la recherche d’un juste milieu entre la langue de bois et l’acrimonie.
LES AUTEURS
Père et fils, le premier, né en 1955 est issu d’anciennes familles de Prats, Rabouillet, Le Vivier et limitrophes, permanentes dans ces villages depuis les XVI è. – XVII è. siècles, antérieurement pour partie et venus de la migration du quart sud – ouest de l’Hexagone. Quelques ancêtres furent influents sous l’Ancien Régime avec ou sans soutane, les registres BMS révèlent – fils de famille. Aux XVIII è. – XIX è siècles de gros propriétaires à la fois terriens* et de moulins. Plus récemment plusieurs générations ont prospéré dans la fabrication et le commerce de chaussures entre Agly et Aude notamment pour l’armée.
J’ai quitté pendant quelques années le département dans le cadre de ma formation professionnelle puis un tour de France des plus grands noms de la jardinerie et de la pépinière ornementale.
* Avec plusieurs centaines d’hectares, sauf erreur de frappe. Dits – famille aisée par l’AAPO ce qu’ainsi j’appris.
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REMERCIEMENTS
– Plus particulièrement à Mme Geneviève Gavignaud Fontaine agrégée d’histoire. A ce titre c’est le meilleur encouragement que je pouvais recevoir. Saint – Paul et les Fenouillèdes – Les racines de leur histoire, livre présenté en pages Liens et Livres Fenouillèdes. Mais là je me dois de me répéter pour cause de souci de crédibilité, je n’ai aucune qualification d’historien.
– Aux professeurs Bordes, Calvet, Crambes, élus en Fenouillèdes pour leurs apports et éloges, repris par plusieurs personnes depuis.
– Pour les mêmes raisons aux représentants des associations St Félix, Tour et Patrimoine à laquelle je me suis engagé sur leur insistance et cerise sur le gâteau servie sur un plateau car j’ avais rêvé d’en constituer une et ils l’ont fait. A la municipalité de Prats pour sa réceptivité quand à ces contenus quelle a redéployés dans le cadre de l’inventaire du patrimoine de la CCAF sous l’expertise de Rodrigue Tréton et Arnaud Coiffier.
– A ces autorités respectivement Docteur en histoire médiévale – Paléographe, Archéologue – Céramologue entre autres casquettes. Rencontrés à l’occasion de l’Inventaire du patrimoine dirigé par la CCAF en 2023, ce qui a contribué à valider des présomptions archéologiques et à en inventer tout en enrichissant mes articles.
– Aux personnalités, universitaires, journalistes et autorisés en la matière fidèles à ce site en dépit de mon amateurisme, > Commentaires.
– Aux auteurs de liens ou de mention : Wikipédia, Moulins du Fenouillèdes de l’AAPO, St Paul et les Fenouillèdes de GGF, Hilke Maunder, CCAF, Association Patrimoine Prats, Chemineurs.fr, Nat et Dom.fr, JP Martin » calibre 12 » de L’Indépendant, etc.
-Un grand merci à mon fils Alexandre, lequel dès ses 14 ans a eu l’initiative et le dévouement illimité de créer ces sites. N’étant pas né à l’ère de l’informatique, ce fut et demeure une contribution essentielle.
A ceux qui se sont inspirés ou ont puisé dans ce site et son jumeau ci dessous, cependant trop n’ont pas l’éducation suffisante permettant de citer leur source.
Vous avez été 1456 visiteurs en moyenne mensuelle au premier semestre 2016, record en avril avec 2238 visites en ne prenant en compte que les dix articles les plus suivis. En 2020 le quatrième trimestre a totalisé 1387 visiteurs, une hausse continue de fréquentation aussi spectaculaire qu’inexpliquée amorcée en août concluant plus de quatre ans de dégringolade elle aussi incompréhensible.
SITES PARTENAIRES
Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.
histoireetrando-prats-de-sournia.fr axé sur la randonnée. Histoire locale, toponymie , fiches de randonnées abondamment documentées pour vous épargner d’avoir à prétendre au retour : – Il n’y a rien à voir.
Suivant : Le paléolithique en Fenouillèdes suivi d’une chronologie jusqu’à l’heure actuelle.
FENOUILLEDES AU XVIII è.
Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.
– XVIIIe
Complément le plus récent au 05 11 2024, date 1794.
Et encore une ! Interprétation de ce surligné sur Avertissement aux lecteurs : Ce clic serait judicieux pour une meilleure analyse de quelques éléments à venir. Risque d’allégations, de réemballes à la sauce catalane dans ce contenu en dépit d’une épuration attentive . … Les historiens Aragonais et Catalans ont toujours été jaloux de reculer les limites de l’Espagne ... Cela vient d’un savant catalan ! François Jaubert de Passa 1785-1856.
Au début de ce siècle, les vignes et les oliviers* ayant gelé, développement de la sériciculture principalement dans les localités de la frange Est du Fenouillèdes, Felluns , St Paul et Trévillach**? Caramany, Latour de France, Cassagnes…Cependant en plein essor, consécutif à la crise phylloxérique du XIX è, l’ouverture du canal de Suez en 1869 en facilitant l’importation de cocons asiatiques, fut fatale aux magnaneries. Par ailleurs deux épizooties la flacherie et la pébrine décimaient les chenilles dans des proportions effrayantes, ce qui valut au département la visite de Pasteur, motivée par des dommages moindres comparé aux Cévennes où il était en résidence dans le cadre de ses recherches.
* Faut – il y ajouter les châtaigniers comme en Cévennes ? ** Trois indications toponymiques, respectivement l’Amorièr à Felluns ou amourié pour les deux suivants en usage phonétique = Plantation de mûriers, ainsi que L’Armourière à Roquevert.
08/04/1702 : La cour des comptes de Montpellier ordonne la séparation de la communauté de Fenouillet de celle de Caudiès.
20/12/1703 : Partage entre les habitants de Fenouillet et le Conseil Général de Caudiès des censives, dettes et gages. Sans aliénation des droits et privilèges des fenouilletins sur le territoire de Caudiès et pareillement pour ceux des caudèriencs sur celui de Fenouillet.
Censives : Redevance en argent ou en denrées que certains biens doivent annuellement au seigneur.
Conseil Général selon le décret de la Constituante du 14/12/1789 : Assemblée convoquée par les consuls, dirigée par les plus riches chefs de famille dans les petits villages, hormis l’élection des consuls leurs délibérations étaient celles d’un conseil municipal actuel. Ailleurs des avocats menaient les débats, lesquels recevaient les bourgeois et les commerçants. Tous les administrés avaient la possibilité d’y assister à titre consultatif.
18/05/1704 : Le Conseil général de Caudiès décide d’alléger les impôts des brassiers (ouvriers agricoles qui travaillent avec les bras et ne possèdent rien d’autre), souvent forcés d’aller gagner leur pain en Roussillon et en contre partie de majorer ceux des grands propriétaires.
27/04/1708 : Logement à Caudiès, ville étape, de douze compagnies du régiment des dragons de Guyenne. Plainte auprès de l’évêque pour viols orchestrés par les officiers, vols, dégradations de maisons et des ustensiles, coups portés aux hôtes. Le régiment fut condamné à verser 300 livres. Le séjour des armés royales provoquait des dommages considérables, en plus des charges financières imposées à la communauté. A tel point que toutes les ruses étaient valables pour essayer de se faire exempter du logement des troupes qui traversaient le Fenouillèdes depuis au moins le XV è. Il n’était pas rare que les soldats soient mal payés ou que les capitaines accaparent leur solde. Comment se nourrir et s’armer dans ces conditions ? Sinon qu’en s’adonnant au pillage. Des mendiants, des mercenaires, des routiers étaient communément enrôles pour compléter l’effectif.
1709 : Terribles gelées, voir les liminaires ci-dessus. archive.org/stream/…/comptesrendus
Dans le Donnezan tous les vieillards, tous les enfants, toutes les personnes faibles succombèrent, et les vivants ne purent leur donner la sépulture...
Population du Fenouillèdes : 2118 feux en l’absence des relevés de Counozouls, Salvezines, Ste Colombe sur Guette, St Martin de Fenouillet. Salvezines et St Martin sont probablement compris dans les décomptes de respectivement Puilaurens et Le Vivier. Le Fenouillèdes est plus peuplé que Perpignan. Détail par paroisse du diocèse d’Alet.
Population de l’aire nord catalane vers 1725 – 1732 : 12 786 feux / 54 300 habitants environ dont Perpignan qui totalisait 2084 feux ( Jean Peytavi ), à comparer avec les chiffres de la démographie selon Wikipédia. Même remarque que précédemment relative aux languedociens établis depuis plus de 10 ans.
Cette nouvelle récession démographique est aussi * consécutive à la peste ( Épidémies de 1650 et 1690 plus particulièrement ) qui fut encore plus terrible chez les catalans qu’en Languedoc. Heureusement ? Les soc – arels seront remontés grâce aux milliers de français qui vont se déraciner de leur grand sud, principalement sous une ligne allant de la Charente au Rouergue et aux Cévennes, pour venir faire souche de part et d’autre des Pyrénées, c’était une opportunité à saisir à quelques égards listés à la date 1750.
Logiquement 12 786 feux doit correspondre à un regain démographique compte tenu des dates des grandes épidémies ? A juxtaposer au recensement fourni en fin d’article XIII – XVII è.
Et encore une !
* Ce qui soulève une interrogation: Considérant la répétition de ce contexte ( Peste + Repeuplement français ) et enfumages ou refrains au son du flabiol ( Pipeau catalan ) déduits, d’où et de quand peuvent être généralement originaires la catalanité du 66, les coutumes et traditions culturelles soi – disant natives de la Catalogne Nord aussi remarquables soient – telles, la sardane, les castellers, correfocs, havaneras ect… ? Les réponses déductibles transparaissent plus loin sans qu’elles aient la prétention d’être suffisantes.
** Soc – arels = Catalans de souche locales. Socarel et Socarrel sont fautifs.
11/ 09/1714 : Philippe V de Bourbon à la tête d’une coalition France – Castille prend Barcelone.
1715 : Règne de Louis XV jusqu’en 1774.
1716 : La Régence instaure le système de Law. A la mort de Louis XIV la dette publique s’élevait à 1200 millions de livres. L’Ecossais John Law fondateur de la banque générale, de la compagnie française d’occident future compagnie des Indes et contrôleur général des finances, tenta un système basé sur l’utilisation du papier monnaie qui se solda par une banqueroute après avoir connu un réel succès. Pendant la Révolution les assignats connaîtront la même trajectoire.
1718 : Ouverture d’un bureau de poste à Limoux par lequel le courrier du Fenouillèdes est acheminé.
Bornage de la forêt des Fanges, Musée virtuel de Caudiès.
1718 – 1776 : Sébastien Trenier, bourgeois de Montfort sur Boulzane, procureur juridictionnel.
1719 Guerre France – Espagne : Conséquence du complot de l’ambassadeur d’Espagne contre le duc d’Orléans.
20/11/1719 : Contrat passé devant Pierre Fauré, notaire à Caudiès entre Jean Viguier, entrepreneur de bois et lumières des corps de garde et du bois de chauffage pour les troupes du roi, et les frères Dauliac d’Ansignan pour qu’ils transportent le bois de Salvanère par flottage depuis Montfort jusqu’à Rivesaltes. Mise à l’eau prévue pour 1000 piles de bois soit 4500 livres payables en 4 fois. C’est à dire à la mise à l’eau, à ses arrivées à Caudiès, Latour et enfin Rivesaltes. Il n’est pas sûr que cet acte ait été suivi d’effet et le débit de la Boulzane étant forcément limitatif.
Des grumes du Haut – Fenouillèdes transitaient aussi via le cours de l’Aude, voir en 1228 et 1671. Flottage sur l’Aude Fédération Aude claire.
1720 : Création par D.Font d’une forge à Puilaurens, près de Gincla.
10/02/1720 : Alexandre du Vivier vend à Guillaume III Castanier d’Auriac conseiller secrétaire du roi au présidial de Carcassonne, pour le prix de 240 000 livres les seigneuries de Montfort et d’Aussières avec la forêt de Salvanère. Vente devant maître Bentajou notaire de Limoux. Ensuite la marquise de Poulpry en hérita. Catherine Françoise Castanier fille de François II Castanier d’Auriac et épouse de Louis Marie de Poulpry, lieutenant général des armées ( Grade équivalent à général de division ). Les Castanier avaient prospéré dans le textile. Assez pour acquérir une trentaine de seigneuries et les manufactures de draps audoises de Pennautier, Saptes, Cuxac – Cabardés, La Trivalle à Carcassonne.
Guillaume Castanier d’Auriac, employait environ 800 personnes à la manufacture royale de Villeneuvette. Un de ces villages usine crées par Colbert dont l’activité consistait à fabriquer des draps à partir de la laine des ovins. Sur la route de Clermont l’Hérault à Mourèze. Une contrée méritant une escapade à plus d’un titre. Possible confusion avec Guillaume IV Castanier concernant des manufactures.
Été 1720 à Mosset : 39 855 caprins et ovins en estive, autres villages non comptés, généralement en provenance du triangle Latour, Opoul, Perpignan plus 3030 de Durban. Les principaux axes de transhumances hormis les troupeaux andorrans et ariégeois venant passer la mauvaise saison en Roussillon :
- Du rivesaltais au col de Jau, le Donezan et au – delà via la ligne de partage des eaux entre Agly et Têt afin d’éviter les ravins et les rivières. Le Col de la Bataille recevait aussi ceux du Roussillon.
- De Tuchan par la vallée du Mauri, Derc village disparu au sortir de la Clue de la Fou, Le Vivier… Une bifurcation à Estagel vers Planèzes, la Désix, Sournia…
- L’énorme troupeau des cisterciens de Fontfroide parcourait le premier itinéraire avec haltes à Génégals ( Vingrau, Pas de l’Escale ), Château de Jau / Fief des cisterciens de Ste Marie de Clariana monastère proche du Col de Jau, Sequères…
1720 – 1722 : Épidémie de choléra morbus.
08/1720 : Crise financière de Law : Les actionnaires furent très nombreux à vouloir récupérer simultanément leur or. Lequel avait disparu dans le renflouement des caisses du régime. Ce système bancaire était vassal de la royauté et avait à sa charge la dette publique. Les du Vivier auraient été ruinés par la chute des actions et la dévaluation des assignats, d’où la vente du 10.02.
1733 – 1739 : Des dates plus tardives circulent, elles aboutissent à la Révolution. Une famille d’origine italienne, les Cassini de Thury *, mandatés par Louis XV, cartographie le Fenouillèdes. Dés 1683 trois générations de ces géographes arpentent autour du Canigou.
* Les lieux – dits Thury avec ou sans H ( CARAMANY, Montfort, Pézilla, Trevillach … ) sont ils liés à ces travaux ou au célèbre lieutenant de Simon de Montfort, Lambert de Thury, mystère ? Pour notre part nous sommes enclins à faire prévaloir le tuf = Turi en parler local. Le versant sud de Pézilla de Conflent en est pétri.
Consultez librement la carte Cassini sur Geoportail.gouv.fr
Ces cartographes ont été devancés en 1719 Par Lhuillier et Villaret.
1739 : Les consuls de Sournia obtiennent la création d’un pèlerinage à Saint Laurent d’Arsa, à rapprocher de la peste et des catastrophes climatiques qui venaient de sévir.
1740 Gelées mémorables. Grande famine partout en France. Il est probable que l’expression » Tenir une faim de quarante » en soit issue. Du 25 au 28 janvier, très fortes pluies, les fleuves Agly et Têt se rejoindront. Projet de PPR naturels prévisibles de St Paul de Fenouillet.
Population catalane nord – pyrénéenne : 14 000 feux soit environ 58 750 habitants, ( J. Peytavi ). Plusieurs milliers de languedociens établis depuis plus de 10 ans sont inclus.
08/1741 : Etablissement d’un nouvel impôt, le dixième, prélevé sur les revenus supérieurs à 100 livres. Les nobles y étaient assujettis depuis 1710. En 1749 il fut réduit au vingtième et généralisé.
1750 : – Depuis 1700 des centaines de familles ont fuit la misère et le Fenouillèdes pour s’établir en Roussillon …
– 15 de Counozouls , 7 de Cassagnes, Rennes le château, mais pas que … Ce sont en effet pour ainsi dire tous les villages du Fenouillèdes, Peyrepertusés, Razés, Donezan, Sault … qui se sont exilés en Catalogne Nord. A la base un enchaînement pluri – décennal de sécheresses et gels destructeurs. Toutefois cette réalité migratoire est une étroitesse de l’esprit ainsi incomplètement présentée, ce n’est encore qu’une pièce tombée du puzzle, qui amène le subconscient à une perception abusivement dépréciative de ces Pays. Curieusement ces écrivains omettent en parallèle de préciser que ce fut aussi difficile en Roussillon. Quand il fait – 5° à Sournia, il gèle autant à Perpignan, on a vu que des bandes de pillards écumaient le Fenouillèdes au départ de la plaine et du Conflent élargi. Pièce détachée du puzzle car les brassiers et les paysans ayant perdu leurs semences, devenus misérables, n’étaient pas les seuls à être attirés par les opportunités du Roussillon suivantes.
Omissions ciblées en défaveur du Fenolhedés, à concevoir selon l’ensemble de combines annoncées en ouverture A PROPOS.
Soyons perspicaces : Voilà le type de citations, qui ne sauraient honorer leurs auteurs et copieurs catalans, menant à rafraîchir la mémoire à ces petits malins :
- Et encore une ! Eluder les nobles, artisans, commerçants, filles placées en personnel de maison, étudiants, ceux entreprenants, etc. Bien avant 1700 sa plaine était idéalisée pour la parenté linguistique, proximité géographique *, les multiples avantages du quarté climat – fertilité de ses sols – irrigation – différence d’altitude, à fortiori la place est » libérée » par les épidémies et redevenue à la France en 1659. Ce tout plutôt que les affinités matrimoniales. Sur ce point, éléments en appui à la date 1792 ainsi que de Margault Coste doctorante FRAMESPA ( UMR 5136). , 1706 Jean Chapot et ceux qui fourmillent dans cette Chronologie.
- LA MEILLEURE Et encore une ! Une Vérité dérangeante, au regard de la surréaliste fierté ibérique du 66 doublée d’un chauvinisme à l’identique *, ainsi passée sous silence radio. Traditionnellement le catalan du moins du Roussillon est fiché pour sa paresse et son désœuvrement tenaces à toutes sanctions et mauvais caractère, qui plus est quand ça lui retombe dessus *. Pour remédier à la fainéantise les Paysans et autres employeurs de cette – race détériorée préfèrent embaucher des languedociens pas seulement les limitrophes, ce fut jusqu’aux auvergnats. Ils furent par milliers dans les champs , notamment des saisonniers aux fenaisons, moissons et vendanges. Développements, dont un torride, au chapitre Paresse ( Sur fond vert ).
* L’affaire est entendue depuis belle lurette. L’expérience d’une vie sur le terrain a contribué à valider la flagrance des fâcheuses réputations évoquées tout au long de ce site dont les susdites, avec quelques réserves.
- LA CERISE Et encore une ! A consulter
Antroponimia, poblament i immigració a la Catalunya Nord 1737 – 1790 , Jean Peytavi alias Joan Peytavi Deixona maître de conférences à l’UPVD Perpignan, IEC 2010 / Anthroponymie, population et immigration en … Un travail de titan entaché d’inconvenant dès l’intitulé, d’une sauce de mauvais goût pour cet usage et qui tend aussi à illustrer les alertes émises principalement en A PROPOS et sur TOPONYMES OCCITANS . Ceux du Fenouillèdes, de l’Aude, de l’Ariège, du sud de la France qui ont fait le choix de la Catalogne française ne sauraient être des immigrés. Les véritables Immigrés du 66, ce sont les Catalans, par le biais des exodes sud – nord de Napoléon à nos jours. On a vu que les « catalans » antérieurs du 66 sont venus du grand sud de la France, revitaliser les contrées chevauchant les Pyrénées, désertifiées par les épidémies de peste continuelles depuis 1348. Le Languedoc fut la province française la plus meurtrie par la peste, en Catalogne transfrontalière ce fut pire.
Peytavi est la phonétique de l’occitan Peitavin / Poitevin. Deixonna est autant occitan. Ses ascendants doivent se retourner dans leur tombe !
* Au point que encore dans les années 1930 – 40 ceux du du haut – Fenouillèdes 66 se rendaient à pied en Conflent, Rivesaltes, Perpignan et c’est transposable à des villages du bassin du Verdouble jusqu’aux Corbières maritimes.
- L’âge d’or du pastoralisme est révolu, la picote et la morve mortelle chez l’homme, ont décimé les ovins et caprins, bref ruiné les bergers. La deuxième moitié du siècle verra empirer cette hémorragie démographique avec la promulgation de deux édits taxant chaque mouton et plus favorables à l’agriculture puis le partage des communaux. Au début des années 1800 la clavelée ou variole du mouton fera de nouveaux ravages en dépit du cantonnement de chaque troupeau.
- Quelques paroisses ont une démographie trop positive en rapport à la surface des terres suffisamment nourricières.
- Ces mouvements de population sont en répétition de migrations occitanes antérieures.
03/08/1754 Etats Généraux du Languedoc : Examen d’une plainte des consuls de Latour de France déposée en décembre et relative aux droits de leude ou péage sur les marchandises.
1755 : Année marquée par un séisme aux effets désastreux dans toute la chaîne des Pyrénées. Il doit être celui dit de Lisbonne, de force présumée de 8 à 9 le jour de la Toussaint, ressenti jusques en Finlande. Mais encore, réveil mouvementé à 4 heures le 27 décembre. Suggestions de recherches en pages Géologie.
16/08/1756 : Lettres patentes autorisant Marc – Antoine Marie – Thérèse Dax d’Axat dit marquis d’Axat à construire les forges d’Axat.
Vers 1756 – 1760 : Procès à Toulouse, la communauté de Rabouillet contre Dame Marie Daraude* seigneuresse du dit lieu. Savy de Brassalières Jean Augustin avocat et capitoul, BUT Toulouse 1 Arsenal.
* Il doit s’agir de la comtesse Marie D’Arande ou D’Aranda.
1762 : Edition du Dictionnaire Géographique des Gaules et de la France, de Jean – Joseph Expilly, 1ère tome. On y trouve un dénombrement de feux de toutes les paroisses du diocèse d’Aleth. Ce recensement serait – il celui de 1744, localement 1720 ? A juxtaposer avec la démographie ancienne de vôtre village, exemple démographie Caudiès de Fenouillèdes sur wikipédia. Comptez un feu = 4,2 habitants ou guère plus, mais en principe, ceux non taillables ( Clergé, noblesse, brassiers, bergers, misérables … ) ne sont pas comptabilisés, il est à présumer que des écarts aussi. Mais de quel type de feu s’agit – il ici ?
Dénombrement de feux et d’habitants ( 1536 – 1790 ) Généralité de Toulouse, Roussillon…Georges Frêche.
Les villages les plus peuplés :
209 feux à Montfort sur Boulzane.
200 La Tour de France.
185 Caudiès de Fenouillèdes.
181 Escouloubre.
179 St Paul de Fenouillet.
123 Sournia.
106 Prats de Sournia.
104 Rabouillet.
Le Fenouillèdes devient le Fenicolensis Ager* dans le tome de 1764 du susdit dictionnaire.
* Ager = Champ.
1766 : La richesse floristique des Corbières et du Fenouillèdes attire déjà les plus grands botanistes de France.
Antoine Gouan herborise à Galamus, Boucheville, Salvanère, Roquefort de Sault. Un contemporain Philippe Picot de Lapeyrouse parcourt les Fanges. En 79 Michel Adanson est au Pech de Bugarach… ( Le baobab ou Adansonia digitata en son honneur. ). D’autres grands noms suivront leurs pas tout au long du XIX ème siècle tel que Gaston Bonnier.
Depuis les années 1990, les botanistes de la SESA, Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude en partenariat avec le CNB de Porquerolles et la Fédération Aude Claire ont mis en évidence l’intérêt floristique majeur de cette contrée qui s’insère dans le top 3 des hauts lieux de la botanique de la France métropolitaine.
1766 – 1768 : Gel des oliviers en Roussillon.
14/09/1767 : Jacques Antoine de Rivals achète la seigneurie de Gincla aux Du Vivier. Peu après il fait l’acquisition auprès de Catherine Françoise de Poulpry des forges et de deux moulins à grains sis également à Gincla. Il était aussi concessionnaire de la forêt de Boucheville et en Conflent des mines de fer à Fillols. La marquise de Poulpry reste propriétaire de près de 2000 ha de forêts en ne considérant que le Fenouillèdes, de Salvanére à Gincla, en passant par Ste Colombe sur Guette, avec les métairies d’Aussières et de la Margarido et son minier.
1768 : Etat des lieux de Perpignan et du Roussillon par un géographe contemporain, J.J. Expilly. Dictionnaire Géographique et Historique des Gaules et de la France, pages 633 à 652.
07/1774 : Lacombe 1er consul de St Paul signale qu’une troupe de 8 à 9 voleurs désole la région, souvent depuis leur repaire de Quéribus. Ansignan, La Tour, Quéribus, Sournia, AAPO n° 34, pages 127 et 137.
Felix Armand est nommé curé de Saint Martin Lys.
1774 / 1850 : François Cambriel, né à Latour de France. D’abord fabriquant de draps à Limoux puis, après être monté à Paris, philosophe hermétique auteur de Cours de philosophie hermétique ou d’alchimie.
1775 : La session annuelle des Etats décide la création d’un itinéraire de substitution au chemin de l’étape c’est à dire la route militaire venant de Limoux par le col de Saint Louis. Jusques là l’axe Caudiès, le Vivier, les Albas, Caramany, Latour, Estagel était en usage. Le diocèse d’Alet et les Etats décident d’un nouveau tracé Espéraza – Caudiès – Estagel par la vallée du Maury. Cette nouvelle voie sera achevée peu avant la Révolution. etats-du-languedoc.univ-montp
Vers 1775 : L’ingénieur des mines Antoine de Genssane puis son fils mandatés par les Etats explorent le Languedoc dont le Fenouillèdes* à la recherche de nouveaux gisements de houille et métallifères, le coût du charbon de bois étant devenu prohibitif. Son expertise s’exprime pleinement dans les cinq volumes de L’ Histoire naturelle de la province du Languedoc parus à partir de 1776.
* Vallée de la Boulzane, synclinal du Fenouillèdes, Rasiguères, Bugarach…
1779 Salvezines : Concession octroyée au sieur Dubosc pour l’exploitation de filons d’argent, cuivre, plomb. Les inondations du 14/01/1783 ravageront irrémédiablement le haut – fourneau et la manufacture d’aciers.
29/12/1779 : Les Etats délibèrent quant à la construction de ponts la route par le Col St Louis. Les plans sont établis par un aîné de l’architecte Etienne, Raymond Amiel lequel s’illustrera en 1845 sur la même voie stratégique en concevant l’ouvrage d’art qui mériterait de porter son nom, le pont dit de L’Escargot.
Vers 1780 : Le seigneur de Gincla Raymond Jacques Pascal Rivals-Gincla est receveur général des finances de Carcassonne et membre de l’Orient de la même ville. Il est à l’origine de la dynamique industrielle des forges de Gincla. Dont le renom remontera jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir. On lui doit l’aménagement de la route Lapradelle – Montfort. Cet antique chemin permettait d’aller à Prades par Aussiéres et Mosset.
21/05/1782 : Suite à une épidémie de suette les Saints Paulais implorèrent Saint Antoine de les délivrer de ce fléau, lors d’une procession. Ils se rendirent de Saint Paul à Galamus par Saint Christophe, l’Agly, la Tirounère c’est à dire le débouché des gorges. Puis ils gravirent les éboulis jusqu’à rejoindre ce qui deviendra en 1892 la route de Cubiéres, quelques dizaines de mètres avant le parking de l’ermitage.L’épidémie cessa et une chapelle fut créée en action de grâces.La suette milliaire ou gale bédouine est une maladie contagieuse provoquée par un acarien, le sarcopte, révélateur d’une mauvaise hygiène. Avec fièvre doublée d’hyperhydrose et d’éruption cutanée.
1784 : La pomme de terre est déjà cultivée à Trevillach, sans être soumise à la dîme.
1784-1789 : En Fenouillèdes comme partout en France, succession de la calamités naturelles, voir à géologie, paragraphe Genèse de la Révolution Française. Les paysans ont perdu la presque totalité de leurs récoltes et les semences, c’est la famine. Parallèlement le petit peuple est très lourdement imposé particulièrement sur le sel, lequel était incontournable pour la conservation des denrées. Le clergé et la noblesse ne sont que très peu ou pas soumis à l’impôt.
- Une autre catégorie » De tous temps » fortement exemptée, les paysans chargés de la défense du pays en cas de raid de l’ennemi. En contrepartie de ce privilège héréditaire ils avaient obligation de servir toutes affaires tenantes.
1785 : L’intendant de la province donnait des ordres aux officiers de Louveterie de Toulouse pour chasser les loups et les ours autour de Caudiès.
1787 : Edit de tolérance, fin des persécutions religieuses, le XVIIIe n’est il pas le siècle des Lumières. Des idées novatrices et de progrès se vulgarisent, mais elles ne sont pas en phase avec l’absolutisme.
08/12/1788 : Louis XVI ayant convoqué les Etats Généraux, les notables de St Paul s’adressent au roi dans une requête imprimée relative à la représentation du Tiers aux Etats, à l’élection et au statut social de ses députés. Le ton est emphatique envers le monarque, ce courrier s’achève avec un Vive le Roi ! Copie de ce document de quatre pages sur la revue Fenouillèdes No 40.
02/1789 : Les cahiers de doléances : De février à avril et sur décision de Louis XVI, le tiers-état de chaque paroisse s’adresse au roi. Le clergé et la noblesse établissent leurs propres documents. Mais dans la sénéchaussée de Limoux le texte définitif fut l’œuvre de Raymond Ribes substitut de l’intendant du Languedoc, sans tenir compte des doléances des communautés.
Vers le 10/03/1789 : Nomination des députés aux États généraux du diocèse d’Alet. Chaque paroisse pouvait désigner deux délégués électeurs sauf Saint Paul et Caudiès qui avaient droit à quatre électeurs. Tous les français er pour partie françaises ayant 25 ans au minimum et inscrits sur le rôle des contributions pouvaient être électeurs ou devenir députés. Ils se rendaient à l’assemblée du Tiers État de la sénéchaussée de Limoux pour procéder à l’élection, élaborer le cahier de la sénéchaussée.
02/05/1789 : Versailles : Sur ordonnance de Louis XVI motivée par la crise économique réunion des États généraux. Présentation des mille deux cents députés , vêtus spécifiquement selon leur ordre et la volonté du roi. En décembre Necker obtint le doublement de la représentation du Tiers. Ses députés sont dorénavant plus nombreux que ceux du clergé et de la noblesse réunis.
09/07/1789 : Aux États les députés du Tiers proclament l’Assemblée nationale Constituante, c »est l’amorce de la Révolution Française.
04/08/1789 : A 02 heures du matin la Constituante abolit les droits féodaux et les privilèges. Affirmation de l’unité juridique de la nation jusques là variable selon les communautés et les provinces.
06/08/1789 : Caudiès, couvent des Augustins : Constitution de la première Fédération de France. Événement tombé dans l’oubli. Celle d’Etoile dans la Drôme n’a été fondée que le 29 novembre 1789. Ce village est pourtant connu pour être le précurseur de ces rassemblements d’assistance mutuelle. Entre 40 communautés et 12.000 gardes nationaux. Cette première Fédération est consécutive à deux événements qui ont ébranlé Caudiès. D’abord le pillage du grenier à sel du Fenouillèdes les 3 et 4 du même mois par 3.000 brigands. Avec l’entrepôt de tabac et la cave du receveur Regnard des Fontaines. Ces bandits mirent à profit la chute de la Bastille et du pouvoir pour sévir à Caudiès qui était jusques là ville royale. Puis le lendemain le bruit courut qu’une nouvelle bande approchait en venant de vers Quillan. Mais ce n’était apparemment qu’une rumeur. Au plan national c’était La Grande Peur, une panique collective impliquant des bandes de brigands, le plus souvent imaginaires, prêts à vous tomber dessus. Toujours est-il que seuls des renforts des paroisses du Fenouillèdes et du Conflent accoururent au secours de Caudiès. C’est à partir de là que fut décidé de créer une confédération à but défensif des patriotes des villages alentours soit 1500 hommes environ. Dont la milice bourgeoise de Mosset commandée par le sieur Escanié, celles de Montfort, Saint Paul, Sournia… venues secourir Caudiès. Une trentaine de communautés aurait participé, si cette évaluation n’est pas fantaisiste ? Il en reste le pré de la Fédération anciennement le pré du Saint sacrement et champ de foire. Pour en savoir plus : Musée virtuel de Caudiès.
Le grenier à sel de Prades avait subit le même sort le 28 juillet.
Caudiès ville royale était alors siège de la viguerie du Fenouillèdes.
Le rapport de forces s’inverse brutalement au détriment des gabelous assimilés à des sangsues du peuple. Le douanier Hyacinthe Fabre ( Lequel sur la base du prénom, pourrait être des Fabre – Fabresse de Rabouillet ou circonvoisins ) en mission dans les faubourgs de Perpignan le 22 / 02 / 1791 est massacré à coups de baïonnettes lors d’une énorme émeute. La contrebande va connaître ses heures de gloire jusques en 1792 c’était une activité couvrant tout le département*. Comme le littoral les cols pyrénéens sont désertés par la douane.
* Particulièrement à Banyuls, St Laurent de la Salanque réputé nid de contrebandiers tant ils y furent représentés. Synthèse ouvrage de Michel Brunet 1931 – 2017, historien agrégé.
02/11/1789 : Afin d’éponger la faramineuse dette de l’Ancien régime. confiscation des biens du clergé par la Nation, cultures, forêts, forges, moulins, biens de fabrique, mobilier, bâti…. On s’imaginera aisément que les richesses amassées par les représentants de l’Eglise aient excitées des convoitises. Souvent leurs biens ont été vendus sous évalués. A titre d’exemple ce fut l’opportunité d’acquérir les meilleures terres à moindre coût.
31/12/1789 Baronnie de Rabouillet : Le Sieur François Cabarrus l’achète pour 440 000 réales de Vellon au seigneur de Peyrepertuse installé en Espagne. Achat effectué par son excellence Don Pedro…comte d’Aranda… sur autorisation de Louis XVI d’avril 1782.
26/02/1790 : Décret fixant les limites des départements. Les députés de la province du Roussillon voulaient incorporer la vallée de la Boulzane (canton d’Axat) dans les Pyrénées Orientales. En prenant appui sur la volonté en ce sens des habitants de Montfort dont les relations commerciales avec le Roussillon étaient bien ancrées. Meilleur accès aidant, Felix Armand et ses paroissiens de Saint Martin Lys n’avaient pas achevé le percement du Trou du curé dans les gorges de Pierre Lys. Lagrasse et ses alentours avaient également pour objectif d’intégrer les Pyrénées-Orientales ou plus exactement et selon la désignation de l’époque, le département du Roussillon, n°65 dans une série de 83, totalisant environ 110.000 habitants.
Inversement Joseph Armagnac dans le Messager de Notre Dame de Laval avril 1925 déclare en substance :
- Le véritable désespoir (le mot n’est pas trop fort) qui s’empara de nos aïeux lorsque on arracha le Fenouillèdes à la sénéchaussée de Limoux, pour en faire avec le Roussillon le département des Pyrénées Orientales.
Il ressort de ce nouveau découpage administratif que les quatre cantons Est ci-dessous, sont si l’on peut dire, victimes d’une trahison échafaudée par la Constituante. En étant rapprochés des roussillonnais trop proches de leurs cousins d’outre Pyrénées et ennemis séculaires de la France. Ne perdons pas de vue que d’innombrables générations de villageois de Ansignan à Vira se sont sacrifiées pour que leur terre demeure de France. L’invasion espagnole de 1793 avec l’appui massif du Roussillon qui n’avait pas encore intégré le Traité des Pyrénées de 1659, allait leur donner cruellement raison.
Le Fenouillèdes est découpé en cinq cantons dont quatre dans les Pyrénées Orientales et un dans l’Aude, celui d’Axat*. Côté Roussillon, les trois actuels plus celui de Caudiès composé de Fenouillet, Fosse, Prugnanes et Vira. Il sera dissout sous la Restauration. A lire : Dictionnaire topographique du département de l’Aude par l’abbé Sabarthès. * Avec Roquefort, Buillac, Ste Colombe et Counozouls, Cailla, Artigues.
Fin des États généraux du Languedoc sous la présidence du dernier archevêque de Narbonne Monseigneur Arthur-Richard Dillon qui ira s’exiler à Londres. Sous l’Ancien régime le Fenouillèdes était une composante de la Généralité de Toulouse dans la province du Languedoc.
1790 : Sur proposition de Talleyrand évêque d’Autun, l’Assemblée constituante met en place l’unification des poids et mesures. Fondée sur la définition du mètre (dix millioniéme partie du méridien terrestre.)
En Fenouillèdes trois unités de mesures étaient en usage. Celles de Caudiès, de Latour, de Saint Paul. La cétérée, la quartière, le dourg, la charge, respectivement pour les surfaces, les grains, l’huile, le vin. D’autres barèmes étaient utilisés en Roussillon. Pour en savoir plus, hormis le lien qui précède nous vous recommandons la revue Fenouillèdes n* 30. Le mètre carré, le kilogramme, le litre, n’avaient pas cours. Deux cent vingt ans plus tard ces modes de calculs et les termes inhérents aux sous divisions demeurent familiers à ceux nés dans l’entre deux guerres.
30/03/1790 : Election des premiers maires, adieu bailes, procureurs et consuls.
11/07/1790 : La Garde Nationale de Caudiès prête le serment civique à la Nation, à la loi et au roi devant le maire et les officiers municipaux. Elle succède à la milice, voir en 1559. Caudiès aura sa brigade équestre de Gendarmerie Nationale en septembre 1791.
14/07/1790 : Paris à la Bastille : première fête de la Fédération. Célébration de l’unité nationale et de la prise de la Bastille. Le roi et La Fayette prêtent serment à la Constitution. Sous la Révolution une fédération désigne une association formée pour lutter contre les ennemis de la Liberté.
24/08/1790 * : Promulgation de la Constitution civile du clergé. Les curés deviennent des fonctionnaires. Début de la vente des biens ecclésiastiques. Les fonds provenant de leur vente sont recueillis dans une caisse de l’extraordinaire. D’où les assignats à 5% d’intérêts, les premiers billets. Les prêtres sont nommés par l’administration et doivent prêter serment civique à la Nation, à la loi et au roi. * 12 / 07 selon Claude Colomer.
05/ 11/1790 : Abrogation de la gabelle et des traites entre provinces donc du Languedoc au Roussillon et inversement.
14/12/1790 : Loi organisant les municipalités avec un Conseil général = Conseil municipal composé de membres proportionnels à l’importance de la population et nommés par les électeurs primaires ou citoyens actifs.Le maire est entouré d’officiers municipaux et d’un corps de notables en nombre double des précédents. L’Agent national désigné par la Convention était nanti de tous les pouvoirs d’exécution pour faire appliquer les mesures décrétées.
Citoyen actif : Celui qui s’acquitte d’un impôt à minima égal à 3 jours de labeur agricole. Son vote participe à l’élection du maire lequel est éligible sous condition d’une imposition au moins égale à 10 jours de revenus.
30/04/1791 : – Les quatre cinquièmes des prêtres du diocèse se proclament réfractaires au serment … Claude Colomer agrégé et Touril*. Face à ce constat le 30 avril Llucia procureur général syndic nomme premier évêque constitutionnel de Perpignan le curé Gabriel Deville de Saint Paul mais né à La Tour de France. Son homologue de Carcassonne est monseigneur Bésaucèle.
* De Latour de France. Article La Tour au présent, 2010.
15/06/1791 : Tous les citoyens actifs sont tenus de se rendre au chef lieu du canton pour nommer les députés.
20/06/1791 : Première élection législative.
Le même jour à Varennes arrestation de Louis XVI et des siens.
09/1791 Adoption de la première Constitution Française.
01/10/1791 : Décret de la Constituante instaurant le suffrage censitaire. Seuls les plus riches peuvent voter. L’Assemblée constituante devient la première assemblée législative du nouveau régime. Pour être électeur il fallait payer un impôt correspondant à dix jours de labeur agricole et pour être député l’équivalent de cinquante jours de travail. Plus que divers sites amalgamant le suffrage universel de mars 1789, nous vous recommandons le N° 52 de la revue Fenouillèdes.
12/11/1791 : Vente aux enchères des biens nationaux. Voir ci-dessus à 02/11/1789.L’ermitage Saint Antoine de Galamus est vendu pour la somme de 800 livres à JM.Laforce et à P.Baudet, ermites prête-noms du conseil de fabrique de Saint Paul. Ils en firent abandon pur, simple et irrévocable auprès de la dite fabrique le 11 juin 1807 devant maître A.Pons notaire impérial à Saint Paul.
Conseil de fabrique = Marguillerie, cette structure assurait la maintenance des constructions, la gestion des ressources issues du culte, des cultures, dons…
1792 : Émigration des Suspects, les nobles et les prêtres réfractaires*, vers l’Espagne et l’Italie dont Félix Armand, pour échapper à l’emprisonnement ou à la délation ( Primes incitatives ), à la déportation. Confiscation de tous leurs biens. Une exception, les Du Vivier de Sarraute, ils restèrent en possession de leurs domaines longtemps après la Révolution, Felhuns, Fosse, Taïchac…
L’Espagne profitant du chambardement révolutionnaire manœuvre aux fins d’attiser une révolte des roussillonnais, face aux autorités françaises.
* C’est à dire ayant refusé de prêter serment de fidélité à la nation, à la constitution civile du clergé. Inversement au Roussillon ils seront moins de 50 % en Fenouillèdes.
06/05/1792 : Le caudiésien François Roussel orphelin à 13 ans d’un cavalier de la maréchaussée, élu commandant de la Garde Nationale du canton, composée de 300 hommes armés de 40 fusils.
20/09/1792 : Laïcisation de l’Etat civil.
21/09/1792 : La Convention, ex-Assemblée législative proclame l’abolition de la royauté. Le lendemain débute l’an 1 de la première République laquelle durera jusqu’au 18 mai 1804. Le 22 septembre devient le premier Vendémiaire.
En 1792 les paroisses deviennent des communes et les mairies sont crées.
11/11/1792 : Élection à Prades des huit directeurs de l’Administration départementale dont Roussel. Le député Lucia fut réélu Procureur général du département. Jacques Truillet de Rabouillet, instituteur , officier public, administrateur du district de Prades ( Arrondissement ).
21/01/1793 : Exécution de Louis XVI.
07/03/1793 : La Convention déclare la guerre à l’Espagne de Charles IV, les troupes ennemies étaient massées à la frontière depuis janvier, plusieurs monarchies sont coalisées contre la France ( Ci – dessous ).
Le 17 avril pénétration des espagnols du général Antonio Ricardos, par Saint Laurent de Cerdans au bénéfice de la trahison de gardes nationaux Laurentins qui boutèrent le bataillon des volontaires du Tarn cantonné dans leurs murs. Aux côtés de l’ennemi au moins 400 émigrés et beaucoup de prêtres monarchistes. Seuls le Fenolhedés, Perpignan et ses alentours ne sont pas occupés. Relation du Colonel F. Jalabert en 1819, page 49 à 118.
05/05/1793 : Le département lève 800 hommes pour former un quatrième bataillon. Un commissaire se transporte dans chaque village pour procéder au recrutement de volontaires. Si le quota local n’était pas atteint le solde était désigné d’office. A la faveur de cette invasion espagnole, soulèvement d’une partie du Roussillon contre le pouvoir révolutionnaire.
25/06/1793 : Suite à la chute de Bellegarde ce même jour, il sera levé 1500 volontaires dans le pays de Sault et le Razés constitutifs des braconniers montagnards des Corbières. Au cours de l’été il passa à Caudiès plus de 25 000 volontaires se rendant des départements alentours à l’armée des Pyrénées Orientales, au sien de laquelle les catalans étaient qu’une petite minorité (Michel Brunet).
Deville va se réfugier à Carcassonne.
27/08/1793 : Le registre des représentants du peuple prés l’armée des Pyrénées – Orientales ordonne de transporter en tous lieux de sûreté les grains, farines, foins, etc. De réquisitionner les chariots et les chevaux.
05/ 09/ 1793 :La Convention proclame la Terreur, durcissement de la révolution qui dérape en guerre civile. Acharnement envers l’Église Catholique, ceux qui se sont enrichis sur le dos du peuple ou qui n’ont pas intégré les nouvelles mesures révolutionnaires. Parallèlement la France est en conflit armé contre une coalition de monarchies, Autriche, Espagne, Prusse
08/09/1793 : L’armée espagnole est stationnée à Rivesaltes.
17/09/1793 : Bataille de Peyrestortes : Victoire décisive de la France sous la conduite des conventionnels Cassanyes et Fabre et des généraux d’Aoust et Goguet. Il était temps, l’armée du général Don Joseph Simon de Crespo avait pris Mosset le 20 août. Le 30 c’étaient Montner et Caladroi après Saint Féliu. Heureusement le 28 au col de la Perche, le général Dagobert avait refoulé un autre corps d’armée avec les braconniers montagnards des Corbières, Mont Louis était libéré. Fabre affirme a la Convention : Ces catalans du Roussillon sont plus espagnols que français. C’est une vaste famille de prêtres et d’émigrés. Gérard Bile maire d’Espira de l’Agly écrit dans son histoire d’un village du Roussillon : Le camp de Ricardos, riche en matériels de toutes sortes puisqu’il devait alimenter une armée de environ 12 000 hommes et 35 bouches à feu, fut très largement pillé par les habitants des alentours qui n’avaient pas pris parti. La défaite de l’Espagne entraîna un exode massif des catalans du nord, chiffré en milliers d’habitants. Les gardes civiles du Fenouillèdes ont joué un rôle prépondérant, notamment en expulsant les espagnols de Mosset. Ce fut la seule intervention de la fédération de Caudiès.
Ce même jour adoption de la loi des Suspects. Dans un premier temps la guillotine fonctionna contre les nobles émigrés, leurs parents et les réfractaires. Puis un public plus large fut concerné.
29/09/1793 : En réaction à la hausse vertigineuse du coût de la vie, les députés Montagnards votent la loi du Maximum. Chaque conseil général ( Conseil municipal ), instaure des prix plafonds pour les denrées et les produits de première nécessité, accompagné d’un blocage des salaires. Les contrevenants sont assimilés aux ennemis de la Révolution et ainsi aux Suspects. Ils s’exposent de fait à être emprisonnés voire à la décapitation.
20/10/1793 : Loi du… Tout curé non assermenté est passible de la peine de mort s’il n’a pas quitté le sol de la République dans un délai de 10 jours.
06/11/1793 : Nationalisation des biens de fabrique, destinés à être rapidement revendus.
04/02/1794 : Abolition de l’esclavage grâce à la contribution de François Arago 1786 / 1853. Estagellois devenu astronome, député, ministre de la guerre est assurément avec le maréchal Joffre le plus célèbre des catalans.
Dans le pays Arago se prononce Aragou, ils s’écrivent Aragon, le premier résulte manifestement d’un sous doué en orthographe. Quelles sont les origines réelles de cette illustre famille dont l’arbre généalogique, tenez vous bien, aurait été reconstitué jusques en 1262. Estagel ? Tel que communément brandi par les catalans nord – pyrénéens dont, ne le perdons pas de vue le jacobinisme, est de notoriété publique d’autant que Estagel ancien village frontière est à la porte du Fenouillèdes, hors ce patronyme y était répandu multi séculairement à Sournia, Prats, St Paul, Aunat, Ariège … Au XVII è. des Aragon de Prats depuis devenus Aragou portaient sur les registres la mention fils de famille, auraient – ils essaimé dans la plaine comme tant d’autres ? Peut être à quelques kilomètres de là, juste du coté opposé ( France – Languedoc ) de l’ancienne frontière vers Tautavel d’où en 1720 Pierre Antoine aïeul du célèbre physicien émigra chez ses voisins catalans. D’autant qu’Estagel et Tautavel se situent dans un rayon de respectivement 20 et 25 Km de Prats, en limite de son principal périmètre matrimonial et dans le même bassin versant, celui de l’Agly. En remontant d’avantage dans le temps, il était de coutume de donner au nouvel arrivant le surnom du village d’origine ou celui auquel un ancêtre à la racine de sa lignée avait trouvé son épouse. A partir de là deux éventualités où les catalans sont priés de s’abstenir : L’Aragou quartier de Limoux en rive droite et 11600 Aragon en Cabardès relativement proches ? Ce qui serait propice à nous ramener aux mouvements massifs de population française qui notamment au XVI è siècle ont repeuplé les deux versants des Pyrénées méditerranéennes saignés à blanc par les épidémies de peste chroniques.
Articles HISTOIRE et Toponymie de Prats de Sournia.
01/05/1794 : Bataille de Le Boulou, Le général Dugommier met définitivement en retraite l’armée espagnole. Mais la menace de ses canons est telle que l’armée n’aura de cesse d’ériger de nouvelles défenses, batteries de Collioure et de Port Vendres, fort du Serrat d’en Vaquer à Perpignan …
27/07/1794 : Chute de Robespierre et des Montagnards, fin de la Terreur.
07/04/1795 : La Convention proclame que le franc remplace la livre de l’Ancien régime. Le mot franc était déjà connu pour désigner la livre. Division du franc selon le système décimal comme les mesures en 1790.
22/07/1795 Bâle : Traité de paix avec l’Espagne. François Cabarrus dont une fille Thérésa avait épousé le conventionnel Jean – Lambert Tallien aurait été actif dans sa conclusion .
23/10/1795 : Fin de la Convention, nouvelle constitution.
01/1797 : Arthur Richard Dillon archevêque de Narbonne depuis le 21 mars 1763 intervient dans une lettre pour que le chemin de Caudiès à Saint Louis soit mis au gabarit de l’artillerie des troupes allant guerroyer en Espagne. Cette voie Limouxine se poursuivait vers Castel Fizel, le Vivier, les Albas, Ansignan, Caramany, Latour de France, Estagel. Une bifurcation à le Vivier à destination de Prats, Sournia et Prades. Outre l’itinéraire Saint Paul Perpignan en venant de Bayonne par Saint Girons. Dans les deux cas par le col de Saint Louis.
Population de Perpignan et du Roussillon en 1798 – 1799 : 10 400 + 40 850 habitants ( J. Peytavi ). Ces chiffres sont à creuser compte tenu de la grave hémorragie démographique sur le bassin de l’Agly et la Haute vallée de l’Aude au profit de la plaine catalane. Département : 110 700 hab. > Paramètres à 1750.
Population du Fenouillèdes en 1788 : 10 082 habitants hors Caudiès ( 250 f. ), Fosse ( 15 f. ), Lansac ( 9 f. ), St Martin de Fenouillet ( 30 f. ), ce dernier pouvant être rattaché au décompte de Le Vivier ? Le Fenolhedés compte encore, plus d’habitants que Perpignan. Détail de chaque village du diocèse d’Alet.
Chaque village en 1806, Géographie du département des PO.
09/01/1799 : Coup d’Etat, Bonaparte renverse le Directoire et instaure le Consulat, effectif jusques en 1804.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle accroissement de l’activité charbonnière, liée aux besoins de la métallurgie et au développement démographique. Les hêtraies en ont souffert jusqu’à atteindre l’épuisement de la ressource suite à une rotation excessive des coupes. Des cahiers de sénéchaussée ( doléances ) révèlent une pénurie de bois de chauffage. Ailleurs cessation d’activité de certaines forges faute de charbon disponible. Ceux qui connaissent la somptueuse hêtraie sapinière de la Boulzane, seront ahuris à la lecture de la date du 26.05.1852.
Il fallait 65 mètres cubes de bois pour une tonne de fer, le carbone du charbon de bois était l’élément indispensable pour obtenir la réduction du minerai dans les fourneaux. Le volume de charbon fluctuait sensiblement selon le genre, l’âge et le taux de dessiccation. Les forêts de Le Vivier, Vira, Fenouillet… Fournissaient les forges de Gincla, les plus importantes, Montfort, Puillaurens et plus anciennement la fonderie de la Fargasse Sournia. Les dernières charbonnières étaient en activité dans la forêt de Le Vivier jusqu’à la fin des années 1940. Les charbonniers souvent d’origine italienne vivaient plusieurs mois sur place dans des conditions spartiates, la ventilation de la meule exigeait une surveillance jour et nuit. De nos jours Ils seraient probablement confondus avec des sans domicile fixe. Il n’en subsiste que des places au sol noirci et crissant, des vestiges de marmites au col de Tulla, à Castel Fizel… Il faut ajouter que ces lombards sont un modèle d’intégration dès la première génération.
– L’été jusqu’au cœur mûri de l’automne, les hommes noirs de la forêt habitaient des huttes de branchages et de pierres, aux toits feuillus. On leur louait des places charbonnières aux clairières profondes des sous bois. Joseph Ribas Canigou montagne sacrée des Pyrénées éditions Loubatières 2003.
Fin XVIIIe début XIXe : F. Armand vulgarise la culture de la pomme de terre. C’est Louis XVI qui lança la patane en 1785 mais voir plus haut en 1784. Quand au maïs il fut introduit dés le début du XVIIe et s’avéra être une contribution à la disparition des famines.
SUIVANT : Fenouillèdes du XIX è.
FENOUILLEDES AU XVII è.
Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.
– XVIIe siècle –
Ajout le plus récent le 14 08 2024 / Emeutes de banlieues.
- Début XVIIe le bandolérisme sème la terreur sur tout le territoire tant audois que catalan. Bandits catholiques et protestants qui n’épargnent ni les religieux, ni les villes, sous prétexte de religion. Une bande installée à Perpignan place du Puig. Deux catalanes sont passées à la postérité, pour leur cruauté. Celles de Joan Cadell seigneur en Cerdagne et de Thomas Ier de Banyuls de Montferrer, seigneur de Nyer : batailles du pont de Prades et de Catlar en 1580 qui firent une centaine de morts pour la vente d’une forge. Certaines ont été mises à profit par le pouvoir, l’une tenait garnison à Bugarach jusqu’à son licenciement en 1580. Le rapprochement habituel bandolérisme / protestantisme est ramené à – Plutôt de la psychose … par R. Sala.
- Emeutes de banlieues : La guerre de clochers, là ce sont des communautés, éventuellement consuls en tête, qui s’opposent. Un peuple belliqueux, les roussillonnais qui encore entre Révolution et Empire s’adonnait à la guérilla inter – villageoise. C’était un grand Honneur, après une messe, que d’aller piller et humilier les étrangers, entendez le village limitrophe, de prédilection le jour de sa fête locale ou religieuse, femmes et enfants étaient mis à contribution. Ils ne connaissaient pas la NRA mais ils avaient chacun leur arsenal, à défaut les Pedregas = Batailles de pierres étaient d’actualité, possiblement mortelles. A lire Michel Brunet Historien catalan agrégé.
1604 : Achèvement du manoir de Le Vivier. Édifié sur l’emplacement du château féodal rasé par les Huguenots. Ce sont les ruines actuelles, quand aux remparts, ils ont été datés du VIIè siècle.
1607 : Le Donezan est réuni à la France. En 1208 Pierre II en fit donation au comte de Foix.
Les bornes à fleurs de Lys des cantons d’Axat et de Quérigut auraient matérialisé cette frontière ? Clottes du Madres, col de la Marrane. De nos jours le point de rencontre des trois départements : Aude, Ariège, Pyrénées Orientales. Mais ce ne saurait être le cas de celles de Rabouillet et à plus forte raison de celles de Fontanilles ( Col Campérié ) qui semblent délimiter les forêts royales de, respectivement Boucheville et Bac Estable. R. Tréton date le bornage de Boucheville du XVIII è.
Boucheville et les Fanges / MVC. Forêt des Fanges / Eric Teulière
03/12/1609 : Sentence du sénéchal de Carcassonne annulant un contrat de vente relatif à la forêt de Salvanère conclu le 30 juillet 1587 entre Henri Montsarrat du Vivier et Jean de Villanova. Ce dernier est condamné à la restitution des fruits, s’élevant à 1000 livres en monnaie d’Espagne. Assorti d’une interdiction de couper ou de prendre du bois.
14/05/1610 : Assassinat de Henri IV. Louis XIII n’ayant que 10 ans, Marie de Médecis assura la régence que le bon roi venait de lui confier.
En 1610, procès – verbal des Etats du Languedoc : Aumône de 150 livres aux veuves et enfants de 2 habitants de Sournia tués en poursuivant les voleurs qui résident aux frontières d’Espagne. Lors de la session des Etats de 1614 des mesures seront prises contre les voleurs qui ravagent la Corbière, le pays de Sault et de Fenouillèdes.
02/02/1611 : Louis XIII accorde à Guillaume du Vivier le fils aîné de Henri Montsarrat, le titre de gouverneur de Puilaurens sur démission de son père. En reconnaissance des services rendus en Italie par ce dernier, aux côtés du cardinal de Joyeuse.
1612 / 1613 Grande sécheresse : dès mai 1612 des processions furent organisées dans toute la région, quelquefois sans attendre l’avis épiscopal. De Carcassonne à Béziers, de Narbonne à Perpignan, de Carcassonne à Limoux…. Nouvelle sécheresse terrible en 1619. Les événements climatiques à fréquence plus que centennale, séismes compris ne vont pas manquer tout au long de ce siècle et du suivant.
Il n’était pas rare que les femmes soient mises en cause dans la survenue des extrêmes climatiques, disettes et épidémies induites. Celles que nous qualifions de rêve étaient soupçonnées susceptibles d’être des créatures ( Terminologie de l’époque ) malfaisantes au sens démoniaque. A Puyvalador 32 ont dû une fière chandelle à MONSEIGNEUR PAVILLON, pour avoir été extraites des griffes d’un voyant qui voulait les faire sacrifier afin de conjurer le mauvais sort. Ce devin laissait le choix du supplice à leurs époux qui se sont obligatoirement exposés à des périls et obstacles d’ordinaire dissuasifs pour ceux que nous sommes, c’est à dire amplifiés par le contexte du XVII ème siècle, froid sibérien, isolement géographique, insécurité, canyons, état des chemins, meutes de loups … dans leur voyage Capcir – Alet – Capcir. Alet lieu de résidence de l’évêque.
vers 1612 : Second mariage de Antoine de Niort, capdet et bailli royal de Sournia, Campoussy – Palmes ( 1601 – 1633 ) avec Philippine Sicard à Sournia.
Capdet : Hypothèse, corruption du languedocien Capdèl = gouverner, présider ? Capdet toujours en langue d’oc = Cadet.
18/07/1613 : Ordonnance du sénéchal de Carcassonne maintenant Henri Montsarrat du Vivier dans la possession de la forêt de Salvanère face à De Villanova.
21/05/1615 : Louis XIII autorise H.Montsarrat du Vivier à abattre 150 sapins dans la forêt des Fanges. Le château de Le Vivier nécessitait une rénovation suite aux assauts des calvinistes et des espagnols.
En 1615 la famille de Peyrepertuse cède par contrat emphytéotique la forêt de Rabouillet aux habitants de cette paroisse / Association de protection de la haute vallée de la Désix à Rabouillet.
21/11/1615 : Établissement de la maison de Montesquieu à Latour de Fenollet*. Mariage de François de Montesquieu avec Gilette Drouet devant maître Pierre Galtier notaire de Tuchan. Ces de Montesquieu descendaient de Trilla, seigneurie de Trilla qu’ils acquirent vers 1458-1479.
* Lequel de déterminant deviendra de France.
1618 – 1648 : Conflit entre la France et l’Espagne de Felipe IV dit la Guerre de 30 ans, le retour du Roussillon à la France en sera initié.
1626 Caudiès, Latour, Saint Paul et Sournia : Les consuls des ces communautés et l’avocat Coste obtiennent une dispense de l’hébergement des troupes après avoir soudoyé les secrétaires des ducs de Montmorency et de Ventadour lieutenant du roi. Versements respectivement de 44 et de 270 livres. Voir en 1708 pour les motivations de ce trafic.
1627 : Un petit poème qui en dit long concernant Trilla après les destructions des XVe et XVIe siècles.
Trilla saisi d’une grande pauvreté,
fait aux paysans porter la triste mine,
car chacun d’eux est si fort endetté
que le malheur,presque toujours, les mine.
D’après Bernard Pericon dans revue Fenouillèdes N°20.
1629 – 1631 puis répétées jusques en 1660 : Pestes terribles de part et d’autre des Pyrénées, dépression démographique plus sévère qu’au XIV ème ? Estimation de 4000 morts à Perpignan sur une population de 10 000 habitants environ. Nous en suspectons que l’évaluation fournie à la date 1585 soit mieux placée ici.
Vers 1630 : Le roi fait répertorier les routes accessibles aux canons. Ils atteindront le Fenouillèdes par celle du Pas de Paziols. Le chemin de Saint Louis n’était pas praticable par les attelages de transport d’artillerie. Sauf à y affecter 500 pionniers pour une journée, d’après la Relation produite par un officier émissaire du roi. Les autres voies d’accès étaient soit de moindre intérêt stratégique, soit plus difficiles par leur étroitesse et leurs virages inadaptés.
22/07/1632 : États généraux du Languedoc à Pézenas. Les États étaient déchargés par la royauté du recouvrement des impôts. Séance au cours de laquelle Henri II de Montmorency seigneur piscénois et gouverneur du Languedoc entre en rébellion contre Richelieu. Le duc tente d’obtenir à son avantage l’indépendance de la province. Alet et le bourg de Carcassonne y adhèrent. Mais pas les protestants soucieux de leurs libertés religieuses ni les principales villes. le parlement de Toulouse s’y opposa.
Pézenas accueillit 44 sessions des Etats du Languedoc de 1456 à 1692, elles pouvaient s’étirer sur un mois.
01/09/1632 : Bataille de Castelnaudary où son armée est écrasée par celle de Louis XIII, dirigée par le duc d’Halwin. Le gouverneur du Languedoc avec l’appui de l’Espagne, du duc d’Orléans (Gaston frère de Louis XIII) et de Marie de Médecis menait la révolte des Huguenots. Henri II sera décapité au capitole de Toulouse devant Louis XIII et Richelieu le 30 octobre.
11/10/1632 : Sur ordre du roi, Henri Montsarrat du Vivier restitue des renforts que les espagnols avaient tenté d’envoyer à Montmorency et qu’il retenait à Puilaurens.
26/10/1632 : Le duc d’Halwin promu gouverneur et lieutenant général du Languedoc. Il fit construire* une redoute au col de Saint Louis sur le chemin de l’étape, il s’agit du château dit des Maures. Ce vocable désigne d’ordinaire des vestiges proto – historiques. Ce qui parait étonnant, appliqué à un fort du XVII è. Annie de Pous le date de la fin du X è. siècle, Jean Abélanet de 1258. Et si tout simplement l’usage avait transposé le toponyme originel sur la nouvelle construction ?
*Encore une contradiction entre historiens, réédification serait plus heureux consécutivement à : L'édification sous Philippe IV > 1346, Destruction de 1542.
1636 : La France déclare la guerre à l’Espagne. Les espagnols prennent et démantèlent Peyrepertuse, Puilaurens qui jusques là avait résisté à leurs attaques, sa garnison était en déplacement à Leucate. Don Felipe Da Silva met la citadelle royale de Fenouillet dans son état actuel. Latour est assiégée, un régiment ennemi est en » Résidence » à Estagel. Henri IV avait fait relever Fenouillet de ses ruines à l’issue des guerres de religion.
Les français occupent le Roussillon.
Droit de dépaissance (pâturage) dans les forêts du Vivier, Aussières, Salvanère pour les troupeaux de Rabouillet, soumis à une redevance de 12 setiers d’avoine. Il pourrait s’agir de la reconduction d’un droit d’usage acquis en 1589, procès entre les Castanier d’Auriac et la communauté de Rabouillet . Aussières et Salvanère près de la paroisse de Montfort sur Boulzane étaient sur la voie » royale » des transhumants en provenance ou à destination de l’abbaye de Fontfroide, du Roussillon et du Languedoc, ce sont des dizaines de milliers d’ovins qui parcouraient les lieux en juin ou au retour de l’Ariège en octobre.
26/09/1637 : Le duc d’Halwin gouverneur du Languedoc arrête les espagnols à Leucate à la bataille du fort de Cerbelonne, ce bastion ( A ne pas confondre avec le castrum ) avec quatre autres gardait le nord du plateau aux lieux dits La Gardiole, Les Champs Longs. Ce qui lui valut d’être promu maréchal sous le nom de Charles de Schomberg. Il était appuyé par Henri Montsarrat du Vivier. Schomberg était natif de Heidelberg et protestant. Le susdit siège durait depuis le 02 septembre.
La légende des fêtes somptueuses au château, transmise depuis des siècles aux fillettes par les ménines de Le Vivier (Doyennes au sens familial ) aurait – elle une racine historique en 1637 ? La victoire de Leucate y aurait été célébrée en compagnie de personnalités de premier plan, sont cités le duc Henri de Joyeuse, le prince de Condé et le maréchal de Schomberg. L’affaire semble enjolivée par la soit – disant présence du premier invité !
1638 : Pratz : Comprenez Prats de Sournia. Assassinat en la maison presbytérale du vicaire Messire Cantegrel. On lui brûla tous ses papiers et sa dépouille fut incinérée au four à chaux. L’identité des criminels n’est pas connue ni leurs motivations. Quelques temps après ce supplice les troupeaux furent décimés par une épizootie. Les bergers persuadés d’être en présence d’un mauvais sort posthume, firent ériger à l’occasion d’une mission, une grande croix en bois visible de tous les pacages alentours. Pour plus d’info histoireetrando prats de sournia.fr à cette date
17/ 05/1639 : Dénombrement de François de Montesquieu pour La Tour de France et Planèzes.
10/06/1639 : En pénétrant par la haute vallée de l’Aude offensive de Schomberg sur Estagel, Salses, Tautavel, Salvaterra à Opoul qui passe aux mains des français sans résistance, le Roussillon est occupé. Contre attaque du vice roi d’Espagne jusques dans le Termenés. Repli de Schomberg. Nouvel échec à la Toussaint. Estagel pris par Guillaume du Vivier, Tautavel par son père au prix de la destruction du château. Le prince de Condé et Schomberg prennent la forteresse de Salses le 19 juillet.
06/01/1640 : Perte du Roussillon et de Salses après un long siège. Les espagnols furent avantagés par le nombre et une inondation. Ils ravagèrent la haute vallée de l’Aude et le pays de Sault. Ils reprirent Latour de France qui aurait été rendue inhabitable pendant des années, Cassagnes incendié. Après les Cassanhols revenons en aux Tourils lesquels se comptaient dans 228 feux en 1693, ils n’ont pas du s’enfuir bien loin en 1637 et 1640.
Comment raconter le Fenolhedés sans citer J.Armagnac, cauderienc connu pour sa très grande culture historique. Voici une synthèse de sa version du siège de Perpignan par Louis XIII. Publiée en 1928 dans le Messager de Notre Dame de Laval. Les lignes ci-dessus sont aussi de cet érudit.
19/07/1639 Schomberg s’empare de Salses. Mais les espagnols l’assiègent avec des forces considérables et parviennent à le reprendre le 06.01.1640.
07/1641 Huit mille fantassins et mille cavaliers envoyés par Richelieu cernent Perpignan.
22/04/1642 Richelieu à Perpignan jusqu’au 10 juin.
09/09/1642 Les espagnols abandonnent à jamais Perpignan.
06/1641 : Schomberg assiège Perpignan qui capitule le 9 septembre suivi de Salses le 29.
19/09/1641 : Traité de Péronne : Fait de Louis XIII le comte de Barcelone, Cerdagne, Roussillon. Il fut appelé par le président de la Généralitat en janvier. Ce dernier avait rompu avec Madrid et subit une offensive de Philippe IV roi d’Espagne. Les catalans n’acceptaient pas de devoir se battre pour Madrid.
11/1641 : Louis XIII basé à Saint Estève fait le siège de Perpignan, aux mains des castillans. L’état major du maréchal de la Meleraye était installé à l’actuel quartier de la Porte d’Espagne, 18 800 fantassins et 4000 cavaliers affament la ville pendant 6 mois.
06 / 1642 : Dorénavant le Fenouillèdes est partie intégrante de sénéchaussée de Limoux, extraite de celle de Carcassonne, les Etats de Pézenas s’y opposèrent. Ce mode de fonctionnement de la justice sera dissout et réorganisé en Grands Baillages en 1788, le Fenouillèdes dépendait de celui de Carcassonne.
15 / 09 / 1642 Capitulation de Perpignan : Le Roussillon est définitivement retourné à la France, Jean – Joseph Expilly en 1770 dans son Dictionnaire à la page 538.
09/12/ 1642 : Occupation française totale jusqu’à Barcelone.
14/05/1643 : Mort de Louis XIII. Louis Dieudonné quatre ans est fait roi Louis XIV. La tradition monarchique exigeant que le fils succède instantanément à son père, quelque soit son âge. Son règne dura jusqu’au 1er septembre 1715.
03/07/1644 : Henri Montsarrat du Vivier rend hommage au roi pour ses possessions à Le Caunil, Gincla, Puilaurens et Salvezines.
1649 – 1653 : Épidémies de peste causant vraisemblablement des milliers de morts en Fenouillèdes, le pic de mortalité est atteint comparativement à 1629 – 1631.
La plus mortifère de toutes celles de l’histoire catalane / M. Camps. En Roussillon elle s’est abattue sur une population d’environ 35 000 habitants.
12 / 10 / 1650 : Don Antonius de Peyrepertuse assisté de frère Gabriel Casanova moine de Saint Michel de Cuxa et d’autres autorités procèdent au bornage de la frontière entre Tarerach et Trevillach.
Ces lieux avaient opposé devant le parlement de Toulouse les De Peyrepertuse aux seigneurs de Sournia, De Montesquieu et Jean – Pierre de Castera*, lesquels tentés par l’éloignement de leur voisin barcelonais, en avaient profité pour repousser les limites de leur domaine. Suite à un accord scellé en 1585 un bornage avait déjà été réalisé.
Quelle fut l’attitude de Henri Montsarrat ou de son fils Guillaume, seigneurs de Le Vivier envers leur adversaire face à cette opportunité? Et bien il s’arrogea le titre de seigneur de Rabouillet, Rabouilletjeantosti.com › villages › rabouillet.
A la Révolution un procès opposera les communes de Prats et de Le Vivier sur fond de querelle de limites de territoires, paradoxalement Le Vivier obtint gain de cause par démembrement à son profit de la vallée de Pressillas avec l’église carolingienne Sant Cerni.
* Castéra ou Castéras du château de Castéras dans la province de Salamanque.
1652 : Philippe IV reprend Barcelone. L’armée française se replie en Roussillon.
Révolte en Conflent : Antoine de Peyrepertuse abandonne le parti français d’où confiscation de ses biens en Roussillon et Conflent, ils lui seront restitués à l’issue des hostilités. Cela se répétera pour la baronnie de Rabouillet suite aux divers conflits à venir avec l’Espagne. Ses seigneurs étaient fort bien introduits en territoire ennemi de la royauté française.
1653 : L’évêque d’Alet refuse d’ouvrir les portes de sa ville aux troupes du comte d’Harcourt, qui vont s’installer à Saint Paul. Intervention de Monseigneur Pavillon suite aux dégâts génères.
Armand Bourbon prince De Conti : Exilé depuis quelques mois à St Paul pour avoir tenté de renverser Mazarin, cet ecclésiastique fait sa soumission à Louis XIV qui le gracie … Ce prince de Conti est plus connu pour avoir lancé Molière en son palais de Pézenas où il reçut Sa Majesté. > santpanhols.fr
Inondations extraordinaires.
1659 : Turenne écrase l’Espagne près de Dunkerque.
07/11/1659 : Fontarabie: Ile des faisans sur la Bidassoa, signature du Traité des Pyrénées entre le cardinal de Mazarin et Don LLuis de Haro.
Mazarin réintègre définitivement le Roussillon dans le giron de la France. le Capcir, une partie de la Cerdagne sans Llivia, le Conflent et le Vallespir. Ces anciens comtés carolingiens sont ainsi libérés de 500 ans d’occupations ibériques. Les troupes françaises » Occupaient » déjà le Roussillon depuis 1642. La tournure courante Mazarin annexe le Roussillon est impropre sinon négativiste au regard de la sécession du XIIe siècle, voir en 1150 et en 1172. Les comtés carolingiens entre Ebre – Llobregat et Pyrénées sont définitivement perdus pour la France, hormis que Napoléon les réintégrera pendant quelques mois en 1812.
Cartes commentées : Sordones, Septimanie, Traité des Pyrénées sur axl.cefan.ulaval.ca
Atlas historique de la province de Languedoc
1660 : Publication de la carte de Nicolas Sanson dit d’ Abbeville, concernant le Fenolhedés y figurent uniquement et tels que écrits ci dessous :
– Artigues, Axat, Bugarach, Camp, Caraman, Caudies, Pesilla, Peyrepertus, Prat lon by = Pla Llouby sur les hauteurs de Rabouillet.
– Puech Laurent = Puilaurens, Queribus, St Paul des Fenouillèdes et les principales rivières. voir note Agly en complément.
09/06/1660 Retour du Roussillon à la France : Conclu à Saint Jean de Luz par le mariage de l’Infante d’Espagne, la fille de Philippe IV, Marie Thérèse d’Autriche avec Louis XIV Lequel en contradiction avec ses promesses solennelles étendra dès janvier 1662 la gabelle au Roussillon. Ce qui va générer des révoltes, les pillages des Miquelets = la milice de Miquel, à interpréter au sens de bandits catalans ( Angelets, mercenaires, trabucaîres ), l’armée du maréchal Schomberg comprenait des miquelets francais, c’est là un terme militaire.
D’ordinaire les gabelous étaient recrutés chez les languedociens les plus proches, les gabachs audois… Les catalans du nord ont du l’avoir mauvaise à double titre. Voir l’article consacré aux gabachs. Les gabelous agents de la Ferme du Roi dite la foraine = Administration des douanes n’avaient pas le statut de fonctionnaires royaux. Des traites ou droits de passage étaient prélevés aussi entre les provinces, soit en entrée et sortie du Roussillon. Un procureur des gabelles et un receveur étaient en poste à Fitou*, Latour de France, Montfort, St Paul, Sournia. Par déduction ces localités » frontalières « * devaient avoir une brigade de » douaniers » à l’image de celle de Caramany. Ces brigades avaient aussi pour mission la distribution du sel, 30 livres par personne, 6 par an pour chaque bête à corne et 2 par bête à laine. Son prix pour les bestiaux était plus bas et variait selon les privilèges. Elles étaient placées sous l’autorité du capitaine de la ferme qui siégeait à Caudiès.
Les garnisons de Quéribus et de Peyrepertuse sont maintenues jusqu’à la Révolution de 1789. Celle de Puilaurens est réduite à des mortes-payes (vétérans), une fonction héréditaire assurée par tous corps de métier.
Démantèlement à l’explosif du château de Tautavel, A.de Pous; En 1658 selon la version René Quehen. Des auteurs tout autant éminents situent cette mise hors d’usage sous Louis XI. A moins qu’il l’ait été répétitivement ? En 1661 les Etats demandèrent la démolition de forteresses devenues inutiles dont celle de Leucate.
* Sous – entendu que la frontière de 1258 était reconvertie en limite de la province du Languedoc avec celle du Roussillon, ce jusqu’en 1785 date de l’abolition de la barrière douanière de Fitou. Jusques là, la province du Roussillon avait un statut » d’étrangère « .
1669 : Après visite des forêts de Salvanère et d’En Malo, le procureur du roi signifie à Henri du Vivier de produire ses titres de propriété ou d’usage. A défaut de s’en désister au profit du roi. Ces titres furent produits mais il dut payer 200 livres d’amende pour les bois enlevés dans la forêt d’En Malo appartenant à Sa Majesté.
1671 : Installation à Quillan d’une maîtrise des eaux et forêts, elle comprenait un procureur du roi, un maître particulier, un lieutenant de maîtrise, un garde marteau, des brigadiers. Hormis l’inspection des forêts qu’elles soient au roi ou à l’archevêque et le marquage des coupes, les officiers du roi prélevaient un droit de passage sur le bois de construction et celui à brûler à leur mise à l’eau au port. Il était implanté à hauteur du cimetière. Douillettement nichés dans le confort du troisième millénaire, peut – on correctement évaluer au prix de quels efforts démentiels des troncs de quarante à cinquante mètres étaient acheminés depuis des montagnes vertigineuses sur des dizaines de kilomètres de chemins muletiers. Autres informations et liens en 1228 et en 1719.
1678 : Tremblement de terre ressenti dans toute la longueur des Pyrénées de manière très intense. Fontestorbe à 09 Bélesta serait intermittente depuis ce jour là. Full text of « Comptes rendu » Internet Archive. Avec ce lien vous serez copieusement servi en matière de séismes et de catastrophes naturelles majeures dans le pays.
1681 : Colbert réorganise l’administration des Fermes du Roi en Ferme Générale. Il tenta de supprimer divers droits de passage d’une province à l’autre , mais celle du Roussillon s’y refusa.
1684 : Monseigneur De Valbelle réactive le droit de leude. Une taxe de péage sur les marchandises rentrant dans la paroisse, dans la seigneurie. Les esclaves et les juifs y étaient soumis.
18/10/1685 : Révocation de l’Edit de Nantes. Louis XIV interdit aux protestants d’émigrer sous peine de galères sauf aux pasteurs ayant refusé de se convertir. Les calvinistes entrent dans le désert, il s’agissait de pratiquer sans risquer les persécutions.
10/10/1691 : Edit de Louis XIV créant des offices d’emplois honorifiques et rémunérateurs, maire perpétuel, conseiller politique, répartiteur des impositions … A Caudiès un marchand, Henri Pepratx, acquit pour 3100 livres l’office de maire perpétuel. Puis ceux d’Alet et de Sournia.
Les caisses du royaume étant exsangues, il faillait les regarnir rapidement.
1692-1694 : Au niveau national les pertes humaines, conséquences conjuguées de la faim, de la maladie, des épidémies ont fait en deux ans autant de morts que la guerre de 1914-1918 dans une France de 20 millions d’habitants. Tout le règne de Louis XIV n’a été que guerres.
Population de la Catalogne Nord en 1670 et 1685, en principe les occitans installés depuis plus de 10 ans sont inclus. Extraits de la recherche antroponimia de J.Peytavi. Entre Méditerranée et frontière andorrane :
1670 : 14 000 feux / 49 000 habitants environ.Perpignan en 1659 comptait 6 à 8000 habitants hors troupes.
1685 : 4500 à 7100 feux / 11 000 * ? habitants environ., mais non, ils ne sont pas en voie d’extinction ! Ils repartiront comme l’agram leur chiendent, à moins que ce soit la fameuse migration des gens du nord qui les aurait régénérés et ainsi sauvés de la consanguinité ? *Remarquez le rapport incohérent entre le nombre de feux et celui d’habitants, 4500 feux correspondent plutôt à 18 à 20 000 habitants. Même source.
Population du Fenouillèdes en 1693 : 1864 feux mais il manque Salvezines, Ste Colombe, Rabouillet, Pezilla, Feilluns, Le Vivier, Lansac, Fenouillet et St Martin de Fenouillet. Détail de chaque paroisse du diocèse d’Alet.
1696 : Craignant de devoir supporter de nouvelles impositions déjà exorbitantes en rapport à l’état de misère de la contrée. Les consuls de Caudiès lancent un appel auprès des communautés du Fenouillèdes pour une action groupée contre la décision de l’assiette, qui avait ordonné de faire procéder à une révision des taillables. Assorti d’entraves administratives à l’encontre du syndic et des experts en charge des vérifications …
Mais le syndic obtint arrêt en sa faveur.
L’assiette diocésaine répartissait entre les paroisses le montant de la taille fixé par les États de la province du Languedoc.
Des impositions odieuses jointes à une succession de calamités vont induire sur l’ensemble du Languedoc un abandon de terres considérable avec un pic de gravité couvrant le dernier quart de ce siècle et le premier de celui à venir, nouveau pic d’immigration en Catalogne. Les nobles aussi s’en dessaisissent.
11/1696 : Édit de Louis XIV réformant le système héraldique. Création de l’Armorial Général, des personnes, domaines, compagnies, corps et communautés. Plus connu comme étant « Armorial de Charles d’Hozier. Du nom d’un ancien juge d’armes promu garde de cet armorial. Toute corporation ou personne portant des armoiries se voit obligée de les faire inscrire à l’armorial dans les deux mois et moyennant un droit d’enregistrement. Sous peine de 300 livres d’amende voire de confiscation des biens.
10/05/1697 : Alexandre du Vivier de Lansac redevable de prés de 9 000 livres aux époux de Boisanbert pour partie d’achat du régiment de Languedoc, en fit transport sur Pierre Gironne fermier de la forêt de Salvanère.
01/09/1697 : Les habitants de Montfort reconnurent devant maître Guérin notaire à Saint Paul de Fenouillet à Louis Alexandre du Vivier de Sarraute qu’il possédait noblement le château, les forges, les moulins, les tuileries, les forêts de Salvanére et du bac de L’orry. En vertu de reconnaissances passées en 1616.
1698 : Ceux de Felhuns ( Feilluns au parfum catalan ) nommément désignés reconnaissent les droits de leur seigneur Louis Alexandre du Vivier*, dont la haute, moyenne et basse justice, cens, champart, foriscapion, mouture au moulin de Gazalma sous peine d’amende et de confiscation des grains ( Bulletin AAPO 2016 )…
* Selon une enquête du subdélégué du diocèse en 1750, co - seigneur avec le roi, Pezilla inclus.
Cens : Loyer sur les terres ou le bâti, en argent ou en nature.
Champart : Blé, orge et seigle en mélange. Sinon part sur les récoltes due au seigneur.
Foriscapion ou lods : Droit de mutation se rajoutant à celui de foriscape.
Gazalma : Fait penser à une dérivation du féminin Gasal c'est à dire Gué. Il en fallait bien un pour franchir la Matassa en venant de Feilluns.
1699 : Les fenouilletins demandent la séparation de leur territoire de celui de Caudiès.
07/071699 : Probabilité d’orage hors norme car à Mijanès l’étang de Las Cuques à 1768 m. rompt son verrou et la déferlante dévaste les moulins.
- L‘administration sous l’Ancien Régime.
- Cartes : Guerre de 30 ans – Traité des Pyrénées, axl.cefan.ulaval.ca/monde/catalan
- Vous voulez en savoir plus sur quelque sujet que ce soit, des pages entières de Liens vous attendent sur l’article éponyme.
- Histoire du 66 relatée dans les années 1770 par l’abbé Jean – Joseph Expilly dans son Dictionnaire des Gaules et de la France, pages 533 et suivantes.
- XVII et XVIII siècles : Très intense activité dans les forêts royales et sur l’Aude où les trains de bois se suivent. Livraison de Quillan à Narbonne en trois jours.