Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.
– XVIIIe
Complément le plus récent au 05 11 2024, date 1794.
Et encore une ! Interprétation de ce surligné sur Avertissement aux lecteurs : Ce clic serait judicieux pour une meilleure analyse de quelques éléments à venir. Risque d’allégations, de réemballes à la sauce catalane dans ce contenu en dépit d’une épuration attentive . … Les historiens Aragonais et Catalans ont toujours été jaloux de reculer les limites de l’Espagne ... Cela vient d’un savant catalan ! François Jaubert de Passa 1785-1856.
Au début de ce siècle, les vignes et les oliviers* ayant gelé, développement de la sériciculture principalement dans les localités de la frange Est du Fenouillèdes, Felluns , St Paul et Trévillach**? Caramany, Latour de France, Cassagnes…Cependant en plein essor, consécutif à la crise phylloxérique du XIX è, l’ouverture du canal de Suez en 1869 en facilitant l’importation de cocons asiatiques, fut fatale aux magnaneries. Par ailleurs deux épizooties la flacherie et la pébrine décimaient les chenilles dans des proportions effrayantes, ce qui valut au département la visite de Pasteur, motivée par des dommages moindres comparé aux Cévennes où il était en résidence dans le cadre de ses recherches.
* Faut – il y ajouter les châtaigniers comme en Cévennes ? ** Trois indications toponymiques, respectivement l’Amorièr à Felluns ou amourié pour les deux suivants en usage phonétique = Plantation de mûriers, ainsi que L’Armourière à Roquevert.
08/04/1702 : La cour des comptes de Montpellier ordonne la séparation de la communauté de Fenouillet de celle de Caudiès.
20/12/1703 : Partage entre les habitants de Fenouillet et le Conseil Général de Caudiès des censives, dettes et gages. Sans aliénation des droits et privilèges des fenouilletins sur le territoire de Caudiès et pareillement pour ceux des caudèriencs sur celui de Fenouillet.
Censives : Redevance en argent ou en denrées que certains biens doivent annuellement au seigneur.
Conseil Général selon le décret de la Constituante du 14/12/1789 : Assemblée convoquée par les consuls, dirigée par les plus riches chefs de famille dans les petits villages, hormis l’élection des consuls leurs délibérations étaient celles d’un conseil municipal actuel. Ailleurs des avocats menaient les débats, lesquels recevaient les bourgeois et les commerçants. Tous les administrés avaient la possibilité d’y assister à titre consultatif.
18/05/1704 : Le Conseil général de Caudiès décide d’alléger les impôts des brassiers (ouvriers agricoles qui travaillent avec les bras et ne possèdent rien d’autre), souvent forcés d’aller gagner leur pain en Roussillon et en contre partie de majorer ceux des grands propriétaires.
27/04/1708 : Logement à Caudiès, ville étape, de douze compagnies du régiment des dragons de Guyenne. Plainte auprès de l’évêque pour viols orchestrés par les officiers, vols, dégradations de maisons et des ustensiles, coups portés aux hôtes. Le régiment fut condamné à verser 300 livres. Le séjour des armés royales provoquait des dommages considérables, en plus des charges financières imposées à la communauté. A tel point que toutes les ruses étaient valables pour essayer de se faire exempter du logement des troupes qui traversaient le Fenouillèdes depuis au moins le XV è. Il n’était pas rare que les soldats soient mal payés ou que les capitaines accaparent leur solde. Comment se nourrir et s’armer dans ces conditions ? Sinon qu’en s’adonnant au pillage. Des mendiants, des mercenaires, des routiers étaient communément enrôles pour compléter l’effectif.
1709 : Terribles gelées, voir les liminaires ci-dessus. archive.org/stream/…/comptesrendus
Dans le Donnezan tous les vieillards, tous les enfants, toutes les personnes faibles succombèrent, et les vivants ne purent leur donner la sépulture...
Population du Fenouillèdes : 2118 feux en l’absence des relevés de Counozouls, Salvezines, Ste Colombe sur Guette, St Martin de Fenouillet. Salvezines et St Martin sont probablement compris dans les décomptes de respectivement Puilaurens et Le Vivier. Le Fenouillèdes est plus peuplé que Perpignan. Détail par paroisse du diocèse d’Alet.
Population de l’aire nord catalane vers 1725 – 1732 : 12 786 feux / 54 300 habitants environ dont Perpignan qui totalisait 2084 feux ( Jean Peytavi ), à comparer avec les chiffres de la démographie selon Wikipédia. Même remarque que précédemment relative aux languedociens établis depuis plus de 10 ans.
Cette nouvelle récession démographique est aussi * consécutive à la peste ( Épidémies de 1650 et 1690 plus particulièrement ) qui fut encore plus terrible chez les catalans qu’en Languedoc. Heureusement ? Les soc – arels seront remontés grâce aux milliers de français qui vont se déraciner de leur grand sud, principalement sous une ligne allant de la Charente au Rouergue et aux Cévennes, pour venir faire souche de part et d’autre des Pyrénées, c’était une opportunité à saisir à quelques égards listés à la date 1750.
Logiquement 12 786 feux doit correspondre à un regain démographique compte tenu des dates des grandes épidémies ? A juxtaposer au recensement fourni en fin d’article XIII – XVII è.
Et encore une !
* Ce qui soulève une interrogation: Considérant la répétition de ce contexte ( Peste + Repeuplement français ) et enfumages ou refrains au son du flabiol ( Pipeau catalan ) déduits, d’où et de quand peuvent être généralement originaires la catalanité du 66, les coutumes et traditions culturelles soi – disant natives de la Catalogne Nord aussi remarquables soient – telles, la sardane, les castellers, correfocs, havaneras ect… ? Les réponses déductibles transparaissent plus loin sans qu’elles aient la prétention d’être suffisantes.
** Soc – arels = Catalans de souche locales. Socarel et Socarrel sont fautifs.
11/ 09/1714 : Philippe V de Bourbon à la tête d’une coalition France – Castille prend Barcelone.
1715 : Règne de Louis XV jusqu’en 1774.
1716 : La Régence instaure le système de Law. A la mort de Louis XIV la dette publique s’élevait à 1200 millions de livres. L’Ecossais John Law fondateur de la banque générale, de la compagnie française d’occident future compagnie des Indes et contrôleur général des finances, tenta un système basé sur l’utilisation du papier monnaie qui se solda par une banqueroute après avoir connu un réel succès. Pendant la Révolution les assignats connaîtront la même trajectoire.
1718 : Ouverture d’un bureau de poste à Limoux par lequel le courrier du Fenouillèdes est acheminé.
Bornage de la forêt des Fanges, Musée virtuel de Caudiès.
1718 – 1776 : Sébastien Trenier, bourgeois de Montfort sur Boulzane, procureur juridictionnel.
1719 Guerre France – Espagne : Conséquence du complot de l’ambassadeur d’Espagne contre le duc d’Orléans.
20/11/1719 : Contrat passé devant Pierre Fauré, notaire à Caudiès entre Jean Viguier, entrepreneur de bois et lumières des corps de garde et du bois de chauffage pour les troupes du roi, et les frères Dauliac d’Ansignan pour qu’ils transportent le bois de Salvanère par flottage depuis Montfort jusqu’à Rivesaltes. Mise à l’eau prévue pour 1000 piles de bois soit 4500 livres payables en 4 fois. C’est à dire à la mise à l’eau, à ses arrivées à Caudiès, Latour et enfin Rivesaltes. Il n’est pas sûr que cet acte ait été suivi d’effet et le débit de la Boulzane étant forcément limitatif.
Des grumes du Haut – Fenouillèdes transitaient aussi via le cours de l’Aude, voir en 1228 et 1671. Flottage sur l’Aude Fédération Aude claire.
1720 : Création par D.Font d’une forge à Puilaurens, près de Gincla.
10/02/1720 : Alexandre du Vivier vend à Guillaume III Castanier d’Auriac conseiller secrétaire du roi au présidial de Carcassonne, pour le prix de 240 000 livres les seigneuries de Montfort et d’Aussières avec la forêt de Salvanère. Vente devant maître Bentajou notaire de Limoux. Ensuite la marquise de Poulpry en hérita. Catherine Françoise Castanier fille de François II Castanier d’Auriac et épouse de Louis Marie de Poulpry, lieutenant général des armées ( Grade équivalent à général de division ). Les Castanier avaient prospéré dans le textile. Assez pour acquérir une trentaine de seigneuries et les manufactures de draps audoises de Pennautier, Saptes, Cuxac – Cabardés, La Trivalle à Carcassonne.
Guillaume Castanier d’Auriac, employait environ 800 personnes à la manufacture royale de Villeneuvette. Un de ces villages usine crées par Colbert dont l’activité consistait à fabriquer des draps à partir de la laine des ovins. Sur la route de Clermont l’Hérault à Mourèze. Une contrée méritant une escapade à plus d’un titre. Possible confusion avec Guillaume IV Castanier concernant des manufactures.
Été 1720 à Mosset : 39 855 caprins et ovins en estive, autres villages non comptés, généralement en provenance du triangle Latour, Opoul, Perpignan plus 3030 de Durban. Les principaux axes de transhumances hormis les troupeaux andorrans et ariégeois venant passer la mauvaise saison en Roussillon :
- Du rivesaltais au col de Jau, le Donezan et au – delà via la ligne de partage des eaux entre Agly et Têt afin d’éviter les ravins et les rivières. Le Col de la Bataille recevait aussi ceux du Roussillon.
- De Tuchan par la vallée du Mauri, Derc village disparu au sortir de la Clue de la Fou, Le Vivier… Une bifurcation à Estagel vers Planèzes, la Désix, Sournia…
- L’énorme troupeau des cisterciens de Fontfroide parcourait le premier itinéraire avec haltes à Génégals ( Vingrau, Pas de l’Escale ), Château de Jau / Fief des cisterciens de Ste Marie de Clariana monastère proche du Col de Jau, Sequères…
1720 – 1722 : Épidémie de choléra morbus.
08/1720 : Crise financière de Law : Les actionnaires furent très nombreux à vouloir récupérer simultanément leur or. Lequel avait disparu dans le renflouement des caisses du régime. Ce système bancaire était vassal de la royauté et avait à sa charge la dette publique. Les du Vivier auraient été ruinés par la chute des actions et la dévaluation des assignats, d’où la vente du 10.02.
1733 – 1739 : Des dates plus tardives circulent, elles aboutissent à la Révolution. Une famille d’origine italienne, les Cassini de Thury *, mandatés par Louis XV, cartographie le Fenouillèdes. Dés 1683 trois générations de ces géographes arpentent autour du Canigou.
* Les lieux – dits Thury avec ou sans H ( CARAMANY, Montfort, Pézilla, Trevillach … ) sont ils liés à ces travaux ou au célèbre lieutenant de Simon de Montfort, Lambert de Thury, mystère ? Pour notre part nous sommes enclins à faire prévaloir le tuf = Turi en parler local. Le versant sud de Pézilla de Conflent en est pétri.
Consultez librement la carte Cassini sur Geoportail.gouv.fr
Ces cartographes ont été devancés en 1719 Par Lhuillier et Villaret.
1739 : Les consuls de Sournia obtiennent la création d’un pèlerinage à Saint Laurent d’Arsa, à rapprocher de la peste et des catastrophes climatiques qui venaient de sévir.
1740 Gelées mémorables. Grande famine partout en France. Il est probable que l’expression » Tenir une faim de quarante » en soit issue. Du 25 au 28 janvier, très fortes pluies, les fleuves Agly et Têt se rejoindront. Projet de PPR naturels prévisibles de St Paul de Fenouillet.
Population catalane nord – pyrénéenne : 14 000 feux soit environ 58 750 habitants, ( J. Peytavi ). Plusieurs milliers de languedociens établis depuis plus de 10 ans sont inclus.
08/1741 : Etablissement d’un nouvel impôt, le dixième, prélevé sur les revenus supérieurs à 100 livres. Les nobles y étaient assujettis depuis 1710. En 1749 il fut réduit au vingtième et généralisé.
1750 : – Depuis 1700 des centaines de familles ont fuit la misère et le Fenouillèdes pour s’établir en Roussillon …
– 15 de Counozouls , 7 de Cassagnes, Rennes le château, mais pas que … Ce sont en effet pour ainsi dire tous les villages du Fenouillèdes, Peyrepertusés, Razés, Donezan, Sault … qui se sont exilés en Catalogne Nord. A la base un enchaînement pluri – décennal de sécheresses et gels destructeurs. Toutefois cette réalité migratoire est une étroitesse de l’esprit ainsi incomplètement présentée, ce n’est encore qu’une pièce tombée du puzzle, qui amène le subconscient à une perception abusivement dépréciative de ces Pays. Curieusement ces écrivains omettent en parallèle de préciser que ce fut aussi difficile en Roussillon. Quand il fait – 5° à Sournia, il gèle autant à Perpignan, on a vu que des bandes de pillards écumaient le Fenouillèdes au départ de la plaine et du Conflent élargi. Pièce détachée du puzzle car les brassiers et les paysans ayant perdu leurs semences, devenus misérables, n’étaient pas les seuls à être attirés par les opportunités du Roussillon suivantes.
Omissions ciblées en défaveur du Fenolhedés, à concevoir selon l’ensemble de combines annoncées en ouverture A PROPOS.
Soyons perspicaces : Voilà le type de citations, qui ne sauraient honorer leurs auteurs et copieurs catalans, menant à rafraîchir la mémoire à ces petits malins :
- Et encore une ! Eluder les nobles, artisans, commerçants, filles placées en personnel de maison, étudiants, ceux entreprenants, etc. Bien avant 1700 sa plaine était idéalisée pour la parenté linguistique, proximité géographique *, les multiples avantages du quarté climat – fertilité de ses sols – irrigation – différence d’altitude, à fortiori la place est » libérée » par les épidémies et redevenue à la France en 1659. Ce tout plutôt que les affinités matrimoniales. Sur ce point, éléments en appui à la date 1792 ainsi que de Margault Coste doctorante FRAMESPA ( UMR 5136). , 1706 Jean Chapot et ceux qui fourmillent dans cette Chronologie.
- LA MEILLEURE Et encore une ! Une Vérité dérangeante, au regard de la surréaliste fierté ibérique du 66 doublée d’un chauvinisme à l’identique *, ainsi passée sous silence radio. Traditionnellement le catalan du moins du Roussillon est fiché pour sa paresse et son désœuvrement tenaces à toutes sanctions et mauvais caractère, qui plus est quand ça lui retombe dessus *. Pour remédier à la fainéantise les Paysans et autres employeurs de cette – race détériorée préfèrent embaucher des languedociens pas seulement les limitrophes, ce fut jusqu’aux auvergnats. Ils furent par milliers dans les champs , notamment des saisonniers aux fenaisons, moissons et vendanges. Développements, dont un torride, au chapitre Paresse ( Sur fond vert ).
* L’affaire est entendue depuis belle lurette. L’expérience d’une vie sur le terrain a contribué à valider la flagrance des fâcheuses réputations évoquées tout au long de ce site dont les susdites, avec quelques réserves.
- LA CERISE Et encore une ! A consulter
Antroponimia, poblament i immigració a la Catalunya Nord 1737 – 1790 , Jean Peytavi alias Joan Peytavi Deixona maître de conférences à l’UPVD Perpignan, IEC 2010 / Anthroponymie, population et immigration en … Un travail de titan entaché d’inconvenant dès l’intitulé, d’une sauce de mauvais goût pour cet usage et qui tend aussi à illustrer les alertes émises principalement en A PROPOS et sur TOPONYMES OCCITANS . Ceux du Fenouillèdes, de l’Aude, de l’Ariège, du sud de la France qui ont fait le choix de la Catalogne française ne sauraient être des immigrés. Les véritables Immigrés du 66, ce sont les Catalans, par le biais des exodes sud – nord de Napoléon à nos jours. On a vu que les « catalans » antérieurs du 66 sont venus du grand sud de la France, revitaliser les contrées chevauchant les Pyrénées, désertifiées par les épidémies de peste continuelles depuis 1348. Le Languedoc fut la province française la plus meurtrie par la peste, en Catalogne transfrontalière ce fut pire.
Peytavi est la phonétique de l’occitan Peitavin / Poitevin. Deixonna est autant occitan. Ses ascendants doivent se retourner dans leur tombe !
* Au point que encore dans les années 1930 – 40 ceux du du haut – Fenouillèdes 66 se rendaient à pied en Conflent, Rivesaltes, Perpignan et c’est transposable à des villages du bassin du Verdouble jusqu’aux Corbières maritimes.
- L’âge d’or du pastoralisme est révolu, la picote et la morve mortelle chez l’homme, ont décimé les ovins et caprins, bref ruiné les bergers. La deuxième moitié du siècle verra empirer cette hémorragie démographique avec la promulgation de deux édits taxant chaque mouton et plus favorables à l’agriculture puis le partage des communaux. Au début des années 1800 la clavelée ou variole du mouton fera de nouveaux ravages en dépit du cantonnement de chaque troupeau.
- Quelques paroisses ont une démographie trop positive en rapport à la surface des terres suffisamment nourricières.
- Ces mouvements de population sont en répétition de migrations occitanes antérieures.
03/08/1754 Etats Généraux du Languedoc : Examen d’une plainte des consuls de Latour de France déposée en décembre et relative aux droits de leude ou péage sur les marchandises.
1755 : Année marquée par un séisme aux effets désastreux dans toute la chaîne des Pyrénées. Il doit être celui dit de Lisbonne, de force présumée de 8 à 9 le jour de la Toussaint, ressenti jusques en Finlande. Mais encore, réveil mouvementé à 4 heures le 27 décembre. Suggestions de recherches en pages Géologie.
16/08/1756 : Lettres patentes autorisant Marc – Antoine Marie – Thérèse Dax d’Axat dit marquis d’Axat à construire les forges d’Axat.
Vers 1756 – 1760 : Procès à Toulouse, la communauté de Rabouillet contre Dame Marie Daraude* seigneuresse du dit lieu. Savy de Brassalières Jean Augustin avocat et capitoul, BUT Toulouse 1 Arsenal.
* Il doit s’agir de la comtesse Marie D’Arande ou D’Aranda.
1762 : Edition du Dictionnaire Géographique des Gaules et de la France, de Jean – Joseph Expilly, 1ère tome. On y trouve un dénombrement de feux de toutes les paroisses du diocèse d’Aleth. Ce recensement serait – il celui de 1744, localement 1720 ? A juxtaposer avec la démographie ancienne de vôtre village, exemple démographie Caudiès de Fenouillèdes sur wikipédia. Comptez un feu = 4,2 habitants ou guère plus, mais en principe, ceux non taillables ( Clergé, noblesse, brassiers, bergers, misérables … ) ne sont pas comptabilisés, il est à présumer que des écarts aussi. Mais de quel type de feu s’agit – il ici ?
Dénombrement de feux et d’habitants ( 1536 – 1790 ) Généralité de Toulouse, Roussillon…Georges Frêche.
Les villages les plus peuplés :
209 feux à Montfort sur Boulzane.
200 La Tour de France.
185 Caudiès de Fenouillèdes.
181 Escouloubre.
179 St Paul de Fenouillet.
123 Sournia.
106 Prats de Sournia.
104 Rabouillet.
Le Fenouillèdes devient le Fenicolensis Ager* dans le tome de 1764 du susdit dictionnaire.
* Ager = Champ.
1766 : La richesse floristique des Corbières et du Fenouillèdes attire déjà les plus grands botanistes de France.
Antoine Gouan herborise à Galamus, Boucheville, Salvanère, Roquefort de Sault. Un contemporain Philippe Picot de Lapeyrouse parcourt les Fanges. En 79 Michel Adanson est au Pech de Bugarach… ( Le baobab ou Adansonia digitata en son honneur. ). D’autres grands noms suivront leurs pas tout au long du XIX ème siècle tel que Gaston Bonnier.
Depuis les années 1990, les botanistes de la SESA, Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude en partenariat avec le CNB de Porquerolles et la Fédération Aude Claire ont mis en évidence l’intérêt floristique majeur de cette contrée qui s’insère dans le top 3 des hauts lieux de la botanique de la France métropolitaine.
1766 – 1768 : Gel des oliviers en Roussillon.
14/09/1767 : Jacques Antoine de Rivals achète la seigneurie de Gincla aux Du Vivier. Peu après il fait l’acquisition auprès de Catherine Françoise de Poulpry des forges et de deux moulins à grains sis également à Gincla. Il était aussi concessionnaire de la forêt de Boucheville et en Conflent des mines de fer à Fillols. La marquise de Poulpry reste propriétaire de près de 2000 ha de forêts en ne considérant que le Fenouillèdes, de Salvanére à Gincla, en passant par Ste Colombe sur Guette, avec les métairies d’Aussières et de la Margarido et son minier.
1768 : Etat des lieux de Perpignan et du Roussillon par un géographe contemporain, J.J. Expilly. Dictionnaire Géographique et Historique des Gaules et de la France, pages 633 à 652.
07/1774 : Lacombe 1er consul de St Paul signale qu’une troupe de 8 à 9 voleurs désole la région, souvent depuis leur repaire de Quéribus. Ansignan, La Tour, Quéribus, Sournia, AAPO n° 34, pages 127 et 137.
Felix Armand est nommé curé de Saint Martin Lys.
1774 / 1850 : François Cambriel, né à Latour de France. D’abord fabriquant de draps à Limoux puis, après être monté à Paris, philosophe hermétique auteur de Cours de philosophie hermétique ou d’alchimie.
1775 : La session annuelle des Etats décide la création d’un itinéraire de substitution au chemin de l’étape c’est à dire la route militaire venant de Limoux par le col de Saint Louis. Jusques là l’axe Caudiès, le Vivier, les Albas, Caramany, Latour, Estagel était en usage. Le diocèse d’Alet et les Etats décident d’un nouveau tracé Espéraza – Caudiès – Estagel par la vallée du Maury. Cette nouvelle voie sera achevée peu avant la Révolution. etats-du-languedoc.univ-montp
Vers 1775 : L’ingénieur des mines Antoine de Genssane puis son fils mandatés par les Etats explorent le Languedoc dont le Fenouillèdes* à la recherche de nouveaux gisements de houille et métallifères, le coût du charbon de bois étant devenu prohibitif. Son expertise s’exprime pleinement dans les cinq volumes de L’ Histoire naturelle de la province du Languedoc parus à partir de 1776.
* Vallée de la Boulzane, synclinal du Fenouillèdes, Rasiguères, Bugarach…
1779 Salvezines : Concession octroyée au sieur Dubosc pour l’exploitation de filons d’argent, cuivre, plomb. Les inondations du 14/01/1783 ravageront irrémédiablement le haut – fourneau et la manufacture d’aciers.
29/12/1779 : Les Etats délibèrent quant à la construction de ponts la route par le Col St Louis. Les plans sont établis par un aîné de l’architecte Etienne, Raymond Amiel lequel s’illustrera en 1845 sur la même voie stratégique en concevant l’ouvrage d’art qui mériterait de porter son nom, le pont dit de L’Escargot.
Vers 1780 : Le seigneur de Gincla Raymond Jacques Pascal Rivals-Gincla est receveur général des finances de Carcassonne et membre de l’Orient de la même ville. Il est à l’origine de la dynamique industrielle des forges de Gincla. Dont le renom remontera jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir. On lui doit l’aménagement de la route Lapradelle – Montfort. Cet antique chemin permettait d’aller à Prades par Aussiéres et Mosset.
21/05/1782 : Suite à une épidémie de suette les Saints Paulais implorèrent Saint Antoine de les délivrer de ce fléau, lors d’une procession. Ils se rendirent de Saint Paul à Galamus par Saint Christophe, l’Agly, la Tirounère c’est à dire le débouché des gorges. Puis ils gravirent les éboulis jusqu’à rejoindre ce qui deviendra en 1892 la route de Cubiéres, quelques dizaines de mètres avant le parking de l’ermitage.L’épidémie cessa et une chapelle fut créée en action de grâces.La suette milliaire ou gale bédouine est une maladie contagieuse provoquée par un acarien, le sarcopte, révélateur d’une mauvaise hygiène. Avec fièvre doublée d’hyperhydrose et d’éruption cutanée.
1784 : La pomme de terre est déjà cultivée à Trevillach, sans être soumise à la dîme.
1784-1789 : En Fenouillèdes comme partout en France, succession de la calamités naturelles, voir à géologie, paragraphe Genèse de la Révolution Française. Les paysans ont perdu la presque totalité de leurs récoltes et les semences, c’est la famine. Parallèlement le petit peuple est très lourdement imposé particulièrement sur le sel, lequel était incontournable pour la conservation des denrées. Le clergé et la noblesse ne sont que très peu ou pas soumis à l’impôt.
- Une autre catégorie » De tous temps » fortement exemptée, les paysans chargés de la défense du pays en cas de raid de l’ennemi. En contrepartie de ce privilège héréditaire ils avaient obligation de servir toutes affaires tenantes.
1785 : L’intendant de la province donnait des ordres aux officiers de Louveterie de Toulouse pour chasser les loups et les ours autour de Caudiès.
1787 : Edit de tolérance, fin des persécutions religieuses, le XVIIIe n’est il pas le siècle des Lumières. Des idées novatrices et de progrès se vulgarisent, mais elles ne sont pas en phase avec l’absolutisme.
08/12/1788 : Louis XVI ayant convoqué les Etats Généraux, les notables de St Paul s’adressent au roi dans une requête imprimée relative à la représentation du Tiers aux Etats, à l’élection et au statut social de ses députés. Le ton est emphatique envers le monarque, ce courrier s’achève avec un Vive le Roi ! Copie de ce document de quatre pages sur la revue Fenouillèdes No 40.
02/1789 : Les cahiers de doléances : De février à avril et sur décision de Louis XVI, le tiers-état de chaque paroisse s’adresse au roi. Le clergé et la noblesse établissent leurs propres documents. Mais dans la sénéchaussée de Limoux le texte définitif fut l’œuvre de Raymond Ribes substitut de l’intendant du Languedoc, sans tenir compte des doléances des communautés.
Vers le 10/03/1789 : Nomination des députés aux États généraux du diocèse d’Alet. Chaque paroisse pouvait désigner deux délégués électeurs sauf Saint Paul et Caudiès qui avaient droit à quatre électeurs. Tous les français er pour partie françaises ayant 25 ans au minimum et inscrits sur le rôle des contributions pouvaient être électeurs ou devenir députés. Ils se rendaient à l’assemblée du Tiers État de la sénéchaussée de Limoux pour procéder à l’élection, élaborer le cahier de la sénéchaussée.
02/05/1789 : Versailles : Sur ordonnance de Louis XVI motivée par la crise économique réunion des États généraux. Présentation des mille deux cents députés , vêtus spécifiquement selon leur ordre et la volonté du roi. En décembre Necker obtint le doublement de la représentation du Tiers. Ses députés sont dorénavant plus nombreux que ceux du clergé et de la noblesse réunis.
09/07/1789 : Aux États les députés du Tiers proclament l’Assemblée nationale Constituante, c »est l’amorce de la Révolution Française.
04/08/1789 : A 02 heures du matin la Constituante abolit les droits féodaux et les privilèges. Affirmation de l’unité juridique de la nation jusques là variable selon les communautés et les provinces.
06/08/1789 : Caudiès, couvent des Augustins : Constitution de la première Fédération de France. Événement tombé dans l’oubli. Celle d’Etoile dans la Drôme n’a été fondée que le 29 novembre 1789. Ce village est pourtant connu pour être le précurseur de ces rassemblements d’assistance mutuelle. Entre 40 communautés et 12.000 gardes nationaux. Cette première Fédération est consécutive à deux événements qui ont ébranlé Caudiès. D’abord le pillage du grenier à sel du Fenouillèdes les 3 et 4 du même mois par 3.000 brigands. Avec l’entrepôt de tabac et la cave du receveur Regnard des Fontaines. Ces bandits mirent à profit la chute de la Bastille et du pouvoir pour sévir à Caudiès qui était jusques là ville royale. Puis le lendemain le bruit courut qu’une nouvelle bande approchait en venant de vers Quillan. Mais ce n’était apparemment qu’une rumeur. Au plan national c’était La Grande Peur, une panique collective impliquant des bandes de brigands, le plus souvent imaginaires, prêts à vous tomber dessus. Toujours est-il que seuls des renforts des paroisses du Fenouillèdes et du Conflent accoururent au secours de Caudiès. C’est à partir de là que fut décidé de créer une confédération à but défensif des patriotes des villages alentours soit 1500 hommes environ. Dont la milice bourgeoise de Mosset commandée par le sieur Escanié, celles de Montfort, Saint Paul, Sournia… venues secourir Caudiès. Une trentaine de communautés aurait participé, si cette évaluation n’est pas fantaisiste ? Il en reste le pré de la Fédération anciennement le pré du Saint sacrement et champ de foire. Pour en savoir plus : Musée virtuel de Caudiès.
Le grenier à sel de Prades avait subit le même sort le 28 juillet.
Caudiès ville royale était alors siège de la viguerie du Fenouillèdes.
Le rapport de forces s’inverse brutalement au détriment des gabelous assimilés à des sangsues du peuple. Le douanier Hyacinthe Fabre ( Lequel sur la base du prénom, pourrait être des Fabre – Fabresse de Rabouillet ou circonvoisins ) en mission dans les faubourgs de Perpignan le 22 / 02 / 1791 est massacré à coups de baïonnettes lors d’une énorme émeute. La contrebande va connaître ses heures de gloire jusques en 1792 c’était une activité couvrant tout le département*. Comme le littoral les cols pyrénéens sont désertés par la douane.
* Particulièrement à Banyuls, St Laurent de la Salanque réputé nid de contrebandiers tant ils y furent représentés. Synthèse ouvrage de Michel Brunet 1931 – 2017, historien agrégé.
02/11/1789 : Afin d’éponger la faramineuse dette de l’Ancien régime. confiscation des biens du clergé par la Nation, cultures, forêts, forges, moulins, biens de fabrique, mobilier, bâti…. On s’imaginera aisément que les richesses amassées par les représentants de l’Eglise aient excitées des convoitises. Souvent leurs biens ont été vendus sous évalués. A titre d’exemple ce fut l’opportunité d’acquérir les meilleures terres à moindre coût.
31/12/1789 Baronnie de Rabouillet : Le Sieur François Cabarrus l’achète pour 440 000 réales de Vellon au seigneur de Peyrepertuse installé en Espagne. Achat effectué par son excellence Don Pedro…comte d’Aranda… sur autorisation de Louis XVI d’avril 1782.
26/02/1790 : Décret fixant les limites des départements. Les députés de la province du Roussillon voulaient incorporer la vallée de la Boulzane (canton d’Axat) dans les Pyrénées Orientales. En prenant appui sur la volonté en ce sens des habitants de Montfort dont les relations commerciales avec le Roussillon étaient bien ancrées. Meilleur accès aidant, Felix Armand et ses paroissiens de Saint Martin Lys n’avaient pas achevé le percement du Trou du curé dans les gorges de Pierre Lys. Lagrasse et ses alentours avaient également pour objectif d’intégrer les Pyrénées-Orientales ou plus exactement et selon la désignation de l’époque, le département du Roussillon, n°65 dans une série de 83, totalisant environ 110.000 habitants.
Inversement Joseph Armagnac dans le Messager de Notre Dame de Laval avril 1925 déclare en substance :
- Le véritable désespoir (le mot n’est pas trop fort) qui s’empara de nos aïeux lorsque on arracha le Fenouillèdes à la sénéchaussée de Limoux, pour en faire avec le Roussillon le département des Pyrénées Orientales.
Il ressort de ce nouveau découpage administratif que les quatre cantons Est ci-dessous, sont si l’on peut dire, victimes d’une trahison échafaudée par la Constituante. En étant rapprochés des roussillonnais trop proches de leurs cousins d’outre Pyrénées et ennemis séculaires de la France. Ne perdons pas de vue que d’innombrables générations de villageois de Ansignan à Vira se sont sacrifiées pour que leur terre demeure de France. L’invasion espagnole de 1793 avec l’appui massif du Roussillon qui n’avait pas encore intégré le Traité des Pyrénées de 1659, allait leur donner cruellement raison.
Le Fenouillèdes est découpé en cinq cantons dont quatre dans les Pyrénées Orientales et un dans l’Aude, celui d’Axat*. Côté Roussillon, les trois actuels plus celui de Caudiès composé de Fenouillet, Fosse, Prugnanes et Vira. Il sera dissout sous la Restauration. A lire : Dictionnaire topographique du département de l’Aude par l’abbé Sabarthès. * Avec Roquefort, Buillac, Ste Colombe et Counozouls, Cailla, Artigues.
Fin des États généraux du Languedoc sous la présidence du dernier archevêque de Narbonne Monseigneur Arthur-Richard Dillon qui ira s’exiler à Londres. Sous l’Ancien régime le Fenouillèdes était une composante de la Généralité de Toulouse dans la province du Languedoc.
1790 : Sur proposition de Talleyrand évêque d’Autun, l’Assemblée constituante met en place l’unification des poids et mesures. Fondée sur la définition du mètre (dix millioniéme partie du méridien terrestre.)
En Fenouillèdes trois unités de mesures étaient en usage. Celles de Caudiès, de Latour, de Saint Paul. La cétérée, la quartière, le dourg, la charge, respectivement pour les surfaces, les grains, l’huile, le vin. D’autres barèmes étaient utilisés en Roussillon. Pour en savoir plus, hormis le lien qui précède nous vous recommandons la revue Fenouillèdes n* 30. Le mètre carré, le kilogramme, le litre, n’avaient pas cours. Deux cent vingt ans plus tard ces modes de calculs et les termes inhérents aux sous divisions demeurent familiers à ceux nés dans l’entre deux guerres.
30/03/1790 : Election des premiers maires, adieu bailes, procureurs et consuls.
11/07/1790 : La Garde Nationale de Caudiès prête le serment civique à la Nation, à la loi et au roi devant le maire et les officiers municipaux. Elle succède à la milice, voir en 1559. Caudiès aura sa brigade équestre de Gendarmerie Nationale en septembre 1791.
14/07/1790 : Paris à la Bastille : première fête de la Fédération. Célébration de l’unité nationale et de la prise de la Bastille. Le roi et La Fayette prêtent serment à la Constitution. Sous la Révolution une fédération désigne une association formée pour lutter contre les ennemis de la Liberté.
24/08/1790 * : Promulgation de la Constitution civile du clergé. Les curés deviennent des fonctionnaires. Début de la vente des biens ecclésiastiques. Les fonds provenant de leur vente sont recueillis dans une caisse de l’extraordinaire. D’où les assignats à 5% d’intérêts, les premiers billets. Les prêtres sont nommés par l’administration et doivent prêter serment civique à la Nation, à la loi et au roi. * 12 / 07 selon Claude Colomer.
05/ 11/1790 : Abrogation de la gabelle et des traites entre provinces donc du Languedoc au Roussillon et inversement.
14/12/1790 : Loi organisant les municipalités avec un Conseil général = Conseil municipal composé de membres proportionnels à l’importance de la population et nommés par les électeurs primaires ou citoyens actifs.Le maire est entouré d’officiers municipaux et d’un corps de notables en nombre double des précédents. L’Agent national désigné par la Convention était nanti de tous les pouvoirs d’exécution pour faire appliquer les mesures décrétées.
Citoyen actif : Celui qui s’acquitte d’un impôt à minima égal à 3 jours de labeur agricole. Son vote participe à l’élection du maire lequel est éligible sous condition d’une imposition au moins égale à 10 jours de revenus.
30/04/1791 : – Les quatre cinquièmes des prêtres du diocèse se proclament réfractaires au serment … Claude Colomer agrégé et Touril*. Face à ce constat le 30 avril Llucia procureur général syndic nomme premier évêque constitutionnel de Perpignan le curé Gabriel Deville de Saint Paul mais né à La Tour de France. Son homologue de Carcassonne est monseigneur Bésaucèle.
* De Latour de France. Article La Tour au présent, 2010.
15/06/1791 : Tous les citoyens actifs sont tenus de se rendre au chef lieu du canton pour nommer les députés.
20/06/1791 : Première élection législative.
Le même jour à Varennes arrestation de Louis XVI et des siens.
09/1791 Adoption de la première Constitution Française.
01/10/1791 : Décret de la Constituante instaurant le suffrage censitaire. Seuls les plus riches peuvent voter. L’Assemblée constituante devient la première assemblée législative du nouveau régime. Pour être électeur il fallait payer un impôt correspondant à dix jours de labeur agricole et pour être député l’équivalent de cinquante jours de travail. Plus que divers sites amalgamant le suffrage universel de mars 1789, nous vous recommandons le N° 52 de la revue Fenouillèdes.
12/11/1791 : Vente aux enchères des biens nationaux. Voir ci-dessus à 02/11/1789.L’ermitage Saint Antoine de Galamus est vendu pour la somme de 800 livres à JM.Laforce et à P.Baudet, ermites prête-noms du conseil de fabrique de Saint Paul. Ils en firent abandon pur, simple et irrévocable auprès de la dite fabrique le 11 juin 1807 devant maître A.Pons notaire impérial à Saint Paul.
Conseil de fabrique = Marguillerie, cette structure assurait la maintenance des constructions, la gestion des ressources issues du culte, des cultures, dons…
1792 : Émigration des Suspects, les nobles et les prêtres réfractaires*, vers l’Espagne et l’Italie dont Félix Armand, pour échapper à l’emprisonnement ou à la délation ( Primes incitatives ), à la déportation. Confiscation de tous leurs biens. Une exception, les Du Vivier de Sarraute, ils restèrent en possession de leurs domaines longtemps après la Révolution, Felhuns, Fosse, Taïchac…
L’Espagne profitant du chambardement révolutionnaire manœuvre aux fins d’attiser une révolte des roussillonnais, face aux autorités françaises.
* C’est à dire ayant refusé de prêter serment de fidélité à la nation, à la constitution civile du clergé. Inversement au Roussillon ils seront moins de 50 % en Fenouillèdes.
06/05/1792 : Le caudiésien François Roussel orphelin à 13 ans d’un cavalier de la maréchaussée, élu commandant de la Garde Nationale du canton, composée de 300 hommes armés de 40 fusils.
20/09/1792 : Laïcisation de l’Etat civil.
21/09/1792 : La Convention, ex-Assemblée législative proclame l’abolition de la royauté. Le lendemain débute l’an 1 de la première République laquelle durera jusqu’au 18 mai 1804. Le 22 septembre devient le premier Vendémiaire.
En 1792 les paroisses deviennent des communes et les mairies sont crées.
11/11/1792 : Élection à Prades des huit directeurs de l’Administration départementale dont Roussel. Le député Lucia fut réélu Procureur général du département. Jacques Truillet de Rabouillet, instituteur , officier public, administrateur du district de Prades ( Arrondissement ).
21/01/1793 : Exécution de Louis XVI.
07/03/1793 : La Convention déclare la guerre à l’Espagne de Charles IV, les troupes ennemies étaient massées à la frontière depuis janvier, plusieurs monarchies sont coalisées contre la France ( Ci – dessous ).
Le 17 avril pénétration des espagnols du général Antonio Ricardos, par Saint Laurent de Cerdans au bénéfice de la trahison de gardes nationaux Laurentins qui boutèrent le bataillon des volontaires du Tarn cantonné dans leurs murs. Aux côtés de l’ennemi au moins 400 émigrés et beaucoup de prêtres monarchistes. Seuls le Fenolhedés, Perpignan et ses alentours ne sont pas occupés. Relation du Colonel F. Jalabert en 1819, page 49 à 118.
05/05/1793 : Le département lève 800 hommes pour former un quatrième bataillon. Un commissaire se transporte dans chaque village pour procéder au recrutement de volontaires. Si le quota local n’était pas atteint le solde était désigné d’office. A la faveur de cette invasion espagnole, soulèvement d’une partie du Roussillon contre le pouvoir révolutionnaire.
25/06/1793 : Suite à la chute de Bellegarde ce même jour, il sera levé 1500 volontaires dans le pays de Sault et le Razés constitutifs des braconniers montagnards des Corbières. Au cours de l’été il passa à Caudiès plus de 25 000 volontaires se rendant des départements alentours à l’armée des Pyrénées Orientales, au sien de laquelle les catalans étaient qu’une petite minorité (Michel Brunet).
Deville va se réfugier à Carcassonne.
27/08/1793 : Le registre des représentants du peuple prés l’armée des Pyrénées – Orientales ordonne de transporter en tous lieux de sûreté les grains, farines, foins, etc. De réquisitionner les chariots et les chevaux.
05/ 09/ 1793 :La Convention proclame la Terreur, durcissement de la révolution qui dérape en guerre civile. Acharnement envers l’Église Catholique, ceux qui se sont enrichis sur le dos du peuple ou qui n’ont pas intégré les nouvelles mesures révolutionnaires. Parallèlement la France est en conflit armé contre une coalition de monarchies, Autriche, Espagne, Prusse
08/09/1793 : L’armée espagnole est stationnée à Rivesaltes.
17/09/1793 : Bataille de Peyrestortes : Victoire décisive de la France sous la conduite des conventionnels Cassanyes et Fabre et des généraux d’Aoust et Goguet. Il était temps, l’armée du général Don Joseph Simon de Crespo avait pris Mosset le 20 août. Le 30 c’étaient Montner et Caladroi après Saint Féliu. Heureusement le 28 au col de la Perche, le général Dagobert avait refoulé un autre corps d’armée avec les braconniers montagnards des Corbières, Mont Louis était libéré. Fabre affirme a la Convention : Ces catalans du Roussillon sont plus espagnols que français. C’est une vaste famille de prêtres et d’émigrés. Gérard Bile maire d’Espira de l’Agly écrit dans son histoire d’un village du Roussillon : Le camp de Ricardos, riche en matériels de toutes sortes puisqu’il devait alimenter une armée de environ 12 000 hommes et 35 bouches à feu, fut très largement pillé par les habitants des alentours qui n’avaient pas pris parti. La défaite de l’Espagne entraîna un exode massif des catalans du nord, chiffré en milliers d’habitants. Les gardes civiles du Fenouillèdes ont joué un rôle prépondérant, notamment en expulsant les espagnols de Mosset. Ce fut la seule intervention de la fédération de Caudiès.
Ce même jour adoption de la loi des Suspects. Dans un premier temps la guillotine fonctionna contre les nobles émigrés, leurs parents et les réfractaires. Puis un public plus large fut concerné.
29/09/1793 : En réaction à la hausse vertigineuse du coût de la vie, les députés Montagnards votent la loi du Maximum. Chaque conseil général ( Conseil municipal ), instaure des prix plafonds pour les denrées et les produits de première nécessité, accompagné d’un blocage des salaires. Les contrevenants sont assimilés aux ennemis de la Révolution et ainsi aux Suspects. Ils s’exposent de fait à être emprisonnés voire à la décapitation.
20/10/1793 : Loi du… Tout curé non assermenté est passible de la peine de mort s’il n’a pas quitté le sol de la République dans un délai de 10 jours.
06/11/1793 : Nationalisation des biens de fabrique, destinés à être rapidement revendus.
04/02/1794 : Abolition de l’esclavage grâce à la contribution de François Arago 1786 / 1853. Estagellois devenu astronome, député, ministre de la guerre est assurément avec le maréchal Joffre le plus célèbre des catalans.
Dans le pays Arago se prononce Aragou, ils s’écrivent Aragon, le premier résulte manifestement d’un sous doué en orthographe. Quelles sont les origines réelles de cette illustre famille dont l’arbre généalogique, tenez vous bien, aurait été reconstitué jusques en 1262. Estagel ? Tel que communément brandi par les catalans nord – pyrénéens dont, ne le perdons pas de vue le jacobinisme, est de notoriété publique d’autant que Estagel ancien village frontière est à la porte du Fenouillèdes, hors ce patronyme y était répandu multi séculairement à Sournia, Prats, St Paul, Aunat, Ariège … Au XVII è. des Aragon de Prats depuis devenus Aragou portaient sur les registres la mention fils de famille, auraient – ils essaimé dans la plaine comme tant d’autres ? Peut être à quelques kilomètres de là, juste du coté opposé ( France – Languedoc ) de l’ancienne frontière vers Tautavel d’où en 1720 Pierre Antoine aïeul du célèbre physicien émigra chez ses voisins catalans. D’autant qu’Estagel et Tautavel se situent dans un rayon de respectivement 20 et 25 Km de Prats, en limite de son principal périmètre matrimonial et dans le même bassin versant, celui de l’Agly. En remontant d’avantage dans le temps, il était de coutume de donner au nouvel arrivant le surnom du village d’origine ou celui auquel un ancêtre à la racine de sa lignée avait trouvé son épouse. A partir de là deux éventualités où les catalans sont priés de s’abstenir : L’Aragou quartier de Limoux en rive droite et 11600 Aragon en Cabardès relativement proches ? Ce qui serait propice à nous ramener aux mouvements massifs de population française qui notamment au XVI è siècle ont repeuplé les deux versants des Pyrénées méditerranéennes saignés à blanc par les épidémies de peste chroniques.
Articles HISTOIRE et Toponymie de Prats de Sournia.
01/05/1794 : Bataille de Le Boulou, Le général Dugommier met définitivement en retraite l’armée espagnole. Mais la menace de ses canons est telle que l’armée n’aura de cesse d’ériger de nouvelles défenses, batteries de Collioure et de Port Vendres, fort du Serrat d’en Vaquer à Perpignan …
27/07/1794 : Chute de Robespierre et des Montagnards, fin de la Terreur.
07/04/1795 : La Convention proclame que le franc remplace la livre de l’Ancien régime. Le mot franc était déjà connu pour désigner la livre. Division du franc selon le système décimal comme les mesures en 1790.
22/07/1795 Bâle : Traité de paix avec l’Espagne. François Cabarrus dont une fille Thérésa avait épousé le conventionnel Jean – Lambert Tallien aurait été actif dans sa conclusion .
23/10/1795 : Fin de la Convention, nouvelle constitution.
01/1797 : Arthur Richard Dillon archevêque de Narbonne depuis le 21 mars 1763 intervient dans une lettre pour que le chemin de Caudiès à Saint Louis soit mis au gabarit de l’artillerie des troupes allant guerroyer en Espagne. Cette voie Limouxine se poursuivait vers Castel Fizel, le Vivier, les Albas, Ansignan, Caramany, Latour de France, Estagel. Une bifurcation à le Vivier à destination de Prats, Sournia et Prades. Outre l’itinéraire Saint Paul Perpignan en venant de Bayonne par Saint Girons. Dans les deux cas par le col de Saint Louis.
Population de Perpignan et du Roussillon en 1798 – 1799 : 10 400 + 40 850 habitants ( J. Peytavi ). Ces chiffres sont à creuser compte tenu de la grave hémorragie démographique sur le bassin de l’Agly et la Haute vallée de l’Aude au profit de la plaine catalane. Département : 110 700 hab. > Paramètres à 1750.
Population du Fenouillèdes en 1788 : 10 082 habitants hors Caudiès ( 250 f. ), Fosse ( 15 f. ), Lansac ( 9 f. ), St Martin de Fenouillet ( 30 f. ), ce dernier pouvant être rattaché au décompte de Le Vivier ? Le Fenolhedés compte encore, plus d’habitants que Perpignan. Détail de chaque village du diocèse d’Alet.
Chaque village en 1806, Géographie du département des PO.
09/01/1799 : Coup d’Etat, Bonaparte renverse le Directoire et instaure le Consulat, effectif jusques en 1804.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle accroissement de l’activité charbonnière, liée aux besoins de la métallurgie et au développement démographique. Les hêtraies en ont souffert jusqu’à atteindre l’épuisement de la ressource suite à une rotation excessive des coupes. Des cahiers de sénéchaussée ( doléances ) révèlent une pénurie de bois de chauffage. Ailleurs cessation d’activité de certaines forges faute de charbon disponible. Ceux qui connaissent la somptueuse hêtraie sapinière de la Boulzane, seront ahuris à la lecture de la date du 26.05.1852.
Il fallait 65 mètres cubes de bois pour une tonne de fer, le carbone du charbon de bois était l’élément indispensable pour obtenir la réduction du minerai dans les fourneaux. Le volume de charbon fluctuait sensiblement selon le genre, l’âge et le taux de dessiccation. Les forêts de Le Vivier, Vira, Fenouillet… Fournissaient les forges de Gincla, les plus importantes, Montfort, Puillaurens et plus anciennement la fonderie de la Fargasse Sournia. Les dernières charbonnières étaient en activité dans la forêt de Le Vivier jusqu’à la fin des années 1940. Les charbonniers souvent d’origine italienne vivaient plusieurs mois sur place dans des conditions spartiates, la ventilation de la meule exigeait une surveillance jour et nuit. De nos jours Ils seraient probablement confondus avec des sans domicile fixe. Il n’en subsiste que des places au sol noirci et crissant, des vestiges de marmites au col de Tulla, à Castel Fizel… Il faut ajouter que ces lombards sont un modèle d’intégration dès la première génération.
– L’été jusqu’au cœur mûri de l’automne, les hommes noirs de la forêt habitaient des huttes de branchages et de pierres, aux toits feuillus. On leur louait des places charbonnières aux clairières profondes des sous bois. Joseph Ribas Canigou montagne sacrée des Pyrénées éditions Loubatières 2003.
Fin XVIIIe début XIXe : F. Armand vulgarise la culture de la pomme de terre. C’est Louis XVI qui lança la patane en 1785 mais voir plus haut en 1784. Quand au maïs il fut introduit dés le début du XVIIe et s’avéra être une contribution à la disparition des famines.
SUIVANT : Fenouillèdes du XIX è.
Je trouve bizarre qu’il n’y ait aucune mention de Trilla dans les années 1700. En comparant les cartes Cassini et celles de l’état major de 1820, on peut voir que le bourg avec château à Trilla disparaît d’une carte à l’autre.
Aujourd’hui il ne reste aucune trace de la Cité Sainte Anne et de son château à Trilla (hormis la rue du Casteil), ce qui ne devrait avoir eu lieu sans un acte délibéré.
N’y a-t-il aucune trace de cet événement dans l’histoire ?
Bonjour, si ce n’est déjà fait, un coup d’œil sur les délibérations des Etats Généraux du L., sessions de 1679, 1688 à 1691, 1693. etats-du-languedoc.univ-montp . Accessoirement un dépouillage de mes pages Liens sue Fenouillèdes.fr. Salutations.
Bonjour, dans la même optique que précédemment, je me permet de vous suggérer une recherche François Cabarrus, notre dernier seigneur fut parallèlement conseiller de Charles IV ( Espagne ) ministre des finances de Ferdinand puis de Joseph Bonaparte de ce susdit pays… Anobli par Louis XVI, vicomte de la baronnie de Rabouillet qu’il aurait acquise auprès des de Peyrepertuse …
Bonjour,
Trilla en 1711
Sur caramany-paridulac.fr/caramany/histoire
Caramany et ses seigneurs, 2ème partie.
Bonjour,
Je reviens au tout début, le site du Casteil à Trilla est distinct de celui de la cité Sainte Anne. Il s’agit de deux lieux différents, Le château primitif a été abandonné (il est fait mention au XVIIéme siècle du château ruiné) Il est également fait mentions de maisons nobles. Le lieu de la cité sainte Anne se trouve en haut du village actuel lieu dit place de la Cité.
Bonjour,
Merci pour vôtre apport qui plus est relatif à un des villages trop absent des livres d’histoire locale.