Archives par étiquette : Pays Cathare

FENOUILLEDES AU VI – VII è.

Précédent : De J – C au V è. siècle en Fenouillèdes

Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

  Et encore une !  Interprétation en liminaires de la chronologie. Ce retour est souhaitable afin d’une meilleure compréhension de la suite.

Les limites de fiabilité de nos historiens et assimilés Plus que dans le reste de la Chronologie risque d’allégations catalanes à nôtre insu et nonobstant une épuration, la mythologie catalane est trop souvent proposée comme faits avérés. Tout en faisant abstraction de ce souci :

Les âges obscurs : On entre dans une séquence où les dates subissent de sacrées fluctuations en fonction des auteurs et les contradictions entre spécialistes sont innombrables, nous vous en avons composé un petit bouquet  avec l’assortiment des années suivantes , il vous suffit de les comparer avec vos acquis : 795, 820, 870, 920, 1125, 1130, 1142, 1150, 1170, 1224, 1229, 1234, 1240, 1243, 1252, 1258 …. Ce n’est qu’un modeste échantillon, sans que ce soit contenu à ces siècles. Quelque soit l’épisode il existe couramment 3/+ versions, autant d’histoires différentes que d’historiens sous un drapeau quel qu’il soit.

– VIe et VIIe siècle –

Complément le plus récent le 24 04 2024.
  • Construction en 456 à Narbonne de la basilique, Saint Felix de Gérone. Ville où il subit le martyre. Mais il venait de Carthage comme Sainte Félicité, Saint Cucufat, tous trois très vénérés en Fenouillèdes.
  • Construction de Sabarda ou Roca Samardana à Fenouillet, supposé antérieur à celui actuel.
  • Du VI siècle au XII è. siècle très nombreuses années de famine, peste, mal des ardents provoqué par l’ergot du seigle …
  • L’âge des ténèbres : Vers 530 la comète de Halley a frôlé la Terre avec une hypothèse d’impact d’un fragment près de l’Equateur. En 536 un volcan islandais induit un hiver volcanique, ses poussières vont voiler le soleil pendant 12 à 18 mois, son intensité aurait été analogue à celle de la lune. En 541 un nouveau cataclysme volcanique planétaire l‘éruption de l’Ilopango au Salvador, un troisième en 547. Chacun de ces évènements en empêchant toutes cultures pendant de nombreuses années, période la plus froide de notre ère, ont immanquablement initié des malheurs tels que peste de Justinien, migrations de populations, coup de grâce définitif sur le rebond de l’empire Romain, etc. La susdite peste s’est déclenchée en 541 en Egypte et s’est propagée pendant 100 ans.
  • 500-600 Fenouillèdes dans le diocèse Wisigothique de  Narbonne. De 580 à 587 Athalocus ou Athaloc l’un des évêques ariens de Narbonne qui vont se succéder jusqu’aux années 790, période à laquelle ils endosseront le rang d’archevêques. Vers 700 – 750  date présumée de création des archidiaconés du Fenouillèdes et du Razés sous l’autorité de l’un des archidiacres de Narbonne.

506 : Le bréviaire d’Alaric : Un des fondements du droit médiéval. Alaric II complète le code de son père en le rendant moins intolérable à l’égard de Rome. Puisqu’il est inspiré de celui de Théodose rédigé vers 429 – 439, une compilation du droit romain émis depuis Constantin.

Amalric transfère sa capitale de Toulouse à Tolède. Il érige en diocèses Elne et Rhedae qui prend le titre de comté. Rhedae ( Rennes le Château ) aurait été rebaptisée Civitas Attacensis, de Atax = Aude.  L’année 568 est avancée par plusieurs auteurs pour Elne ( Helenae ), ce qui parait plus crédible. Ce sera le siège de l’évêché jusques en 1602. Pierre Moulis situe le rattachement du Razés – Pays de Sault à Carcassonne de 519 à 788. A. Bonnery affirme que le Razés ne fut pas rattaché à Carcassonne à la création de ce diocèse.

Le pagus Rhedensis englobait le Capcir, le Donezan, le Fenouillèdes, le pays de Peyrepertuse, celui de Sault et le Razés évidemment. Pour ce dernier nous préférons la graphie languedocienne, soit un accent aigu à la place du grave.

Rhedae, le curé aux milliards, voir en 1885. 

507 ou 508 Bataille de Vouillé : Clovis repousse les Wisigoths en Septimanie et prend Toulouse. Il ne reste aux Wisigoths que l’actuel Languedoc Roussillon et l’Espagne. Mort d’Alaric II à Vouillé devant Clovis roi des Francs. l’année suivante Clothilde, fille de Clovis épouse Amalric fils d’Alaric II. Ce qui scelle la fin de la guerre Francs et Wisigoths. Tentative d’alliance avec les Francs qui échouera rapidement…

Septimanie : Carcassonne et Rennes deviennent villes frontière au nord et à l’ouest… La frontière entre les deux royaumes passe par le Rebenty. G.Gavignaud-Fontaine in St Paul et les Fenouillèdes 2011.Corbières, Razés et Fenouillèdes restent aux Wisigoths.

La Septimanie sur Pyrénées Catalanes et Géographie des Pyrénées – Orientales, 1819.

Articles du  » Cal. 12  » de L’Indépendant et de Rabouillet.    Jean Paul Martin.

Le cimetière wisigothique d’Estagel sur persée.fr

531 : Childebert, fils de Clovis, prend Narbonne au roi Amalaric. Lequel était marié à Clotilde, c’est à dire un Wisigoth époux d’une mérovingienne. Son frère Childebert prétexta de mauvais traitements à son encontre pour piller la capitale audoise. Le siège du pouvoir wisigothique sera transféré à Tolède.

587-589 : Recarède Ier le roi des Wisigoths renie l’arianisme et impose à ses sujets le catholicisme orthodoxe byzantin, il s’agissait d’être sacré à Tolède. Sous le règne de son père ils étaient persécutés en tant que tels.

589 : Concile de Toléde.

– Législation anti-juive, excepté pour ceux de Septimanie ayant œuvré pour relever la région en soutenant le duc de Narbonne. Statut d’exception accordé par le roi Wisigoth Egica.

Fin VI è. : Au moins trois tentatives de Gontrand roi des Burgondes de repousser la frontière franque plus au sud. Les Burgondes à l’origine germaniques avaient été soumis et fixés par les Francs dans une contrée devenue la Bourgogne.

Gontran : Petit fils de Clovis, fils de Clotaire Ier.


654 : Le pays est composé d’hispanos – romains et Goths. Chacun est jugé selon la loi de son peuple. Aussi Receswinthe roi wisigoth 653 – 672, publie le Liber Judiciorum, synthèse des lois romaines et gothiques visant à instituer la parité entre ses sujets. Ce code, partiellement sera en vigueur jusques après le X è. siècle.

673 : Prise de Clausura Sordonia*, d’après le géographe Charles Walkenaer il s’agirait de Sournia ? Par Wamba roi wisigothique de Tolède, l’année de son couronnement en se rendant à Narbonne lors d’une expédition victorieuse contre le duc Paul de Septimanie qui avait fait sécession. Il s’était fait sacrer roi en profitant d’une mission confiée par son suzerain pour le trahir en provoquant un soulèvement de la Septimanie, Barcelone et Gérone comprises.  Suite à cette révolte les Wisigoths détruisirent le château de Casteldos à Escouloubre. * A l’AAPO la localisation de Sordonia reste à définir, Sordonia de Sordons, voir à – 1000.

D’autres lieux que Sournia sont suggérés, tels que Vulturaria l’antique Ultrera sur les hauteurs de Sorède, Les Cluses, Céret, Salvarerra à  Opoul. Mais là les prospections du Service Régional d’Archéologie menées sur l’oppidum en 2001 sont restées vaines en matière d’occupation au cours de l’Antiquité Tardive et protohistorique, en dépit du manuscrit de Julien évêque métropolitain  de Tolède qui vers 680 y situe, d’après ces archéologues,  cette  » légendaire  »  cité sur la base de témoignages. Jean Marie Cassagne dans Les noms de lieux des Pyrénées – Orientales, toujours en reprenant Julien mais à propos de Les Cluses, le premier village en venant de l’Espagne via le col du Perthus : Castrum quod vocatur Clausuras soit  Le château qu’on appelle Clausuras.

Il existe de nombreux récits plus ou moins ressemblants, maints arrangements de l’Histoire générale du Languedoc de Dom Joseph Vaissete en 1759. En voici un échantillonnage :

  • Wamba lance trois corps d’armée à l’assaut de Llivia en Cerdagne, de Collioure sur le littoral, des Cluses enfin. La triple offensive permet à Wamba de s’emparer du duc Paul, réfugié à Nîmes dans les arènes. Ce noble hispano-romain avait soulevé le nord est du royaume goth… Raymond Sala.
  • Wamba occupe la Clausura Sordonia ( Opoul ? ) au cours de son expédition victorieuse contre Paul, duc de Septimanie. Paul avait été proclamé roi par Ranosind duc de Tarragone. C’était une sécession face au royaume Wisigoth installé à Tolède… Gérard Bile
  • -André Carol dans un récit très documenté dont nous produisons un modeste condensé, ajoute que les trois colonnes de Wamba se sont regroupées vers Elne ou Château Roussillon. Ensuite son armée s’est dirigée sur Narbonne, conquise par son pair dissident, avec l’appui des rebelles qu’il devait combattre, avant de s’y faire sacrer roi par l’archevêque. Mais Paul s’était enfuit à Nîmes… Voir sélection d’ouvrages.

La trahison ci-dessus est datée selon les auteurs du 01/09/682.

Expulsion des Juifs de la Septimanie. Le duc Paul avait pour mission de veiller à l’application de lois à l’encontre des Juifs.

Histoire de Roussillon  de D. M. J. Henry, parue en 1835. livre premier, page 10. Castrums et Villas, considérations détaillées selon une agrégée d’histoire, Laure Verdon. Fenouillèdes wisigothique, conférence de Renaud Labadie Savy ( RLS à venir ).

680 : Un évêque  est établi à Rennes le Château, de ce diocèse il gère celui de Carcassonne, affirmation extraite du livre de Louis Fédié. Notez la contradiction  avec les propos en entête de ce siècle.

Crédibilité de maître LF. :  Il n’est peut – être pas à blâmer autant que certains se plaisent à le faire tous sujets confondus, explications à la date 1234.

693 Concile de Tolède : Fixe à 10 feux le minimum requis pour fonder une paroisse. En ayant discuté avec R. Tréton, il ne m’a pas paru approuver ?

VII è. siècle : De l’origine des remparts de Le Vivier telle que déterminée au XIX è. siècle*, cependant des fouilles récentes situent le premier château aux environs de l’an 800.

* Texte daté de mars 1890 par l’instituteur de Le Vivier Antoine Simorre, revue Fenouillèdes N° 12 en faisant passer Wamba par là, il rapporte aussi une  » Légende  » selon laquelle un personnage de sang royal exilé pour cause de crime serait le point de départ de ce monument, il s’agirait de Guillaume comte de Narbonne au XII è., les armes de ces deux familles sont communes. D’autres lient cette affaire criminelle à l’entourage de Charlemagne ?


Suivant : Le Fenouillèdes du VIII è.

CABANES DU FENOUILLEDES

Complément le plus récent le 06 07 2023.

Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Les cabanes de bergers en pierre sèche.

ATTENTION

Pénétrer dans une cabane, d’ordinaire c’est s’introduire chez les chiroptères. Soyez on ne peut plus discrets entre la Toussaint et avril inclus au risque fatal de réveiller les chauvesouris en hibernation aux extrêmes de ces dates. Ce créneau n’a pas de valeur exclusive.

rando66.fr-Sentier des Cabanes Nous attirons vôtre attention quand aux contrevérités de cette fiche du Département. C’est commun aux sites traitant du Fenouillèdes mais documentés par des catalans.

Bories selon les régions, dans les Pyrénées Catalanes capitelles à titre commercial, on y préfèrera barraca, orry pour l’entité barraca et enclos alentour lui même ceint de murets en pierre sèche, plus simplement cabanes en Fenouillèdes et dans l’Aude. En schiste , calcaire , granite, elles sont communes dans nos contrées, par centaines autour de Prats de Sournia et limitrophes. Le GR 36 au nord de Sournia, le GRP Tour du Fenouillèdes et ses deux variantes* permettent de découvrir des pépites qui se distinguent par leurs dimensions.

* Sentiers Tour des Cabanes et d’Emilie dit Le Chemin du Fagas.

On dégagera deux modèles principaux ( Simplification osée ), en premier lieu les plus vastes en galerie de 7 à 10 m / L intérieure ( Prats ). Généralement encastrées dans la pente sinon adossées au mur de soutènement des terrasses ( Faissas ), à la toiture plane en lauzes juxtaposées recouvertes d’une mince épaisseur de terre. Elles comprennent fréquemment deux espaces distincts car il convenait d’écarter les agneaux afin qu’ils ne soient pas piétinés. Concentrées sur la jonction terrasses de culture avec les alpages, sans absolu puisque il en est de visibles dans les oliveraies délaissées.

De loin les plus nombreuses celles appartenant au second type sont vues à distance, soit de plan carré, soit circulaires avec une toiture telle que précité ou en coupole peu prononcée, en comparaison des sites ci-dessous. Les dalles sont imbriquées en écaille de poisson, ces cabanes de ce lot sont en principe plus modestes, autour de +/- 4,00 m / L utile pour les plus spacieuses. Elles peuvent abriter un tineil, elles sont logées dans les murs cantonnant les drailles, ceux délimitant la jasse, le pàtus sinon isolées sur une parcelle qui fut cultivée, tous les côtés sont alors apparents.

Dans les deux cas il est rare en Fenouillèdes qu’une cheminée y soit incorporée, il est d’ordinaire nécessaire de se courber pour y pénétrer sans se heurter aux linteau. Attention risque de tête fêlée à  1.20 / 1.50 h. , l’accès peut se limiter à une ouverture de 1 m2, c’est la seule hormis une ou deux fentes de lumière éventuellement. Sauf exception sur les bacs, l’entrée est orientée au sud –  sud-est.

A Le Vivier.

Quelquefois elles sont implantées sur des espaces exigus avec vue imprenable, dominant des escarpements, des ravins, ces derniers édifices sont généralement de faible surface, trois personnes au plus à l’intérieur en étant agglutinées et avec une entrée motivant la posture à quatre pattes.

Prats comme Jau à Estagel, Aussières, Counozouls ou Derc  village disparu à la sortie de la Clue de la Fou fut une étape sur un  important axe de transhumance*. Ce qui pourrait expliquer leur relative abondance.

* Une branche de l’autoroute à moutons qui suivait la ligne de partage des eaux entre Têt et Agly et qui voyait défiler des dizaines de milliers de brebis en juin puis en octobre.

Néanmoins leur lointaine origine pastorale est contestée :

  • Les constructions remonteraient au XVIII è, les dates gravées sont exclusivement du XIX è. Afin d’enrayer l’extension des terres incultes, la royauté décida d’exonérer d’impôts pendant 15 ans  tout paysan qui remettrait en culture des champs abandonnés depuis 40 ans et plus. Ce fut une opportunité à saisir par les plus démunis qui purent ainsi acquérir des propriétés en ces temps de presque surpopulation. Cette datation implique que nos anciens ont eu la flemme antérieurement puisque la ressource en pierres est abondante !
  • Le décret de partage des communaux peu après l’abdication de Louis Philippe  a contribué à de nouvelles édifications.

Toutes LES PHOTOS et c’est pas fini, vous avez droit à un SUPPLEMENT.

Un sentier de randonnée sur ce thème en variante du GR 36 et du GRP Tour du Fenouillèdes, le Tour des cabanes, descriptif et plan sur histoireetrando-prats-de-sournia.fr, ( 2 articles plus détaillés ). Il faut remarquer que ce n’est pas le seul intérêt de cet itinéraire. Ce petit village étonnamment dynamique ( Démographie positive ) mérite une escapade à bien des égards et en complément du lien pré cité une vidéo de Gilbert Jullien intitulée le Tour des cabanes.

D’abord ce qui paraîtra être l’essentiel, particulièrement en pleine canicule, le Bar – Piscine, Informations pratiques.

Son panorama exceptionnel, nous sommes sur le balcon du Fenouillèdes.

Sa diversité botanique à dominante méditerranéenne avec influences montagnardes et océaniques. Des oliviers productifs à 650m d’altitude ! Cohabitent avec la hêtraie-sapinière. Laquelle enchâsse en son écrin un hêtre totémique des plus vénérables de la région, la circonférence de son tronc est supérieure à 3.50 m, le Fajas den Baillette classé arbre remarquable en forêt communale de Le Vivier, où il est loin d’être seul à mériter cette reconnaissance. A voir aussi l’article des hêtres remarquables.

Natura 2000 – ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt écologique Faunistique et Floristique des garrigues de Sournia en particulier au titre des chiroptères, une des colonies majeures du 66 et d’une large palette de plantes déterminantes, remarquables et patrimoniales à laquelle il convient d’ajouter celle de …

… Ses orchidées : pas moins de 11 genres sont observables, déclinés en de multiples espèces, toutes protégées. Ne pas les cueillir, ni les arracher. Une éventuelle transplantation serait obligatoirement vouée à l’échec. Leurs racines vivent en symbiose avec des champignons mutualistes ou mycorhizogènes spécifiques à leur biotope.

Galerie sélective de quelques unes des cabanes à Prats de Sournia, Le Vivier et Sournia.

Différents styles de cabanes ailleurs en Fenouillèdes méritent un détour, cependant sauf exception elles paraissent exiguës après avoir visité celles du GR 36, jusqu’à peiner pour y pénétrer ou se retourner à l’intérieur.

Latour de France : Toute une kyrielle aux alentours du sentier de randonnée de la Tourèze et de la piste DFCI.F119 qui le prolonge. Où des édifices plus spacieux que les suivants s’offrent à vôtre curiosité. Dimensions approximatives 2.60m diamètre pour une hauteur de 3.70m, relatives à l’espace utile.

En blocs de calcaire savamment agencés et avec un fruit important. Vues de l’extérieur elles ont un profil plus ou moins cubique, surmonté d’une coupole dont l’emprise occupe tout ou partie de la toiture en accrochant le regard de loin. L’entrée est soit ogivale, soit avec un linteau. Les courbes intérieures évoquent une cloche de 1.60m à 2.70m de diamètre. La hauteur est équivalente à la largeur au sol. Ce sont les plus répandues. Il arrive qu’elles soient contiguës aux pierriers issus de la mise en culture. Ce paysage de garrigue était le royaume de la vigne jusqu’à l’introduction du phylloxéra, voir à ce mot.

Certaines sont équipées  d’une niche. Le casse-croûte était ainsi  maintenu au frais.

Belesta, Cassagnes : Du même type que celles de la Tourèze. Respectivement en gneiss et en granite. Les capitelles sur Cassagnes, ce terme de capitelle appliqué au 66 est purement fantaisiste ou plutôt commercial, il permet d’éviter son synonyme cabane lequel traîne une connotation dépréciative malvenue puisqu’il s’agit de vendre un vin d’appellation CDR villages qui plus est capiteux, ce qui est à présumer.


Bac ou Ubac : Versant nord ou à l’ombre. A l’opposé de adrét, soulane.

Jasse : Espace herbeux abrité par le relief, pouvant être ceinturé de murets et destiné à parquer les ovins pour la nuit. Un jas désigne l’endroit où le gros gibier se couche.

Lauzes : roches plates à allure de dalles. Généralement en schiste.

Orri et Orry : Le premier terme est languedocien, avec un accent grave sur le o. Le second est l’équivalent catalan. Il désigne la cabane où on fabrique et conserve le fromage. Il aurait aussi un sens de grenier en étant issu du latin horreum. L’horreum romain de Narbonne, possible sous sol d’un marché.

Pàtus : L’enclos. Au XVI è. siècle habitation ruinée par fait de guerre ? Sur l’Alibèrt : Patis, pacage, préau, cour intérieure, basse cour…

Tineil : Phonétique diminutive de l’occitan Tinèl, Citerne maçonnée collectant les eaux de ruissellement , utiles pour des arrosages d’appoint et surtout à la préparation des bouillies de pulvérisation.

Pour en savoir plus :

  • Étymologies : Liens en fin d’article Toponymes.
  • Les Hommes des Collines, La Corbière catalane aux 17 ème et 18 ème siècles. Philippe Coquin éditions Lacour 2006.
  • Mémoire de Pierres ; Livre du docteur Elie Malé, 2017. Étude des cabanes de la Tourèze au Mont d’Estagel. Toujours en librairie en 2020.

Suivant : Sentier de randonnée le Tour des cabanes