Fenouillèdes 1700 à nos jours

Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

 – XVIIIe siècle –

Dernière mise à jour le 03 02 2023.
  • Quelques personnalités liées au pays et célèbres tant en Espagne que en France, à la date 1939.
  • Histoire du 66 relatée dans les années 1770 par Jean – Joseph Expilly dans son Dictionnaire des Gaules et de la France, pages 533 et suivantes.
  • Synthèse de la pluviométrie, principalement à la date 1940.

Au début de ce siècle, les vignes et les oliviers* ayant gelé, développement de la sériciculture principalement dans les localités de la frange Est du Fenouillèdes, Felluns , St Paul et Trévillach**?  Caramany, Latour de France, Cassagnes…Cependant en plein essor, consécutif à la crise phylloxérique  du XIX è, l’ouverture du canal de Suez en 1869 en facilitant l’importation de cocons asiatiques, fut fatale aux magnaneries. Par ailleurs deux épizooties la flacherie et la pébrine décimaient les chenilles dans des proportions effrayantes, ce qui valut au département la visite de Pasteur, motivée par des dommages  moindres comparé aux Cévennes où il était en résidence dans le cadre de ses recherches.

* Faut – il y ajouter les châtaigniers comme en Cévennes ? ** Trois indications toponymiques, respectivement l’Amorièr à Felluns ou amourié  pour les deux suivants en usage phonétique  = Plantation de mûriers, ainsi que L »Armourière à Roquevert.


08/04/1702 : La cour des comptes de Montpellier ordonne la séparation de la communauté de Fenouillet de celle de Caudiès.


20/12/1703 : Partage entre les habitants de Fenouillet et le Conseil Général de Caudiès des censives, dettes et gages. Sans aliénation des droits et privilèges des fenouilletins sur le territoire de Caudiès et pareillement pour ceux des caudèriencs sur celui de Fenouillet.

Censives : Redevance en argent ou en denrées que certains biens doivent annuellement au seigneur.

Conseil Général selon le décret de la Constituante du 14/12/1789 : Assemblée convoquée par les consuls, dirigée par les plus riches chefs de famille dans les petits villages, hormis l’élection des consuls leurs délibérations étaient celles d’un conseil municipal actuel. Ailleurs  des avocats menaient les débats, lesquels recevaient les bourgeois et les commerçants. Tous les administrés avaient la possibilité d’y assister à titre consultatif.


18/05/1704 : Le Conseil général de Caudiès décide d’alléger les impôts des brassiers  (ouvriers agricoles qui travaillent avec les bras et ne possèdent rien d’autre), souvent forcés d’aller gagner leur pain en Roussillon et en contre partie de majorer ceux des grands propriétaires.


27/04/1708 : Logement à Caudiès, ville étape, de douze compagnies du régiment des dragons de Guyenne. Plainte auprès de l’évêque pour viols orchestrés par les officiers, vols, dégradations de maisons et des ustensiles, coups portés aux hôtes. Le régiment fut condamné à verser 300 livres. Le séjour des armés royales provoquait des dommages considérables, en plus des charges financières imposées à la communauté. A tel point que toutes les ruses étaient valables pour essayer de se faire exempter du logement des troupes qui traversaient le Fenouillèdes depuis au moins le XV è. Il n’était pas rare que les soldats soient mal payés ou que les capitaines accaparent leur solde. Comment se nourrir et s’armer dans ces conditions ? Sinon qu’en s’adonnant au pillage. Des mendiants, des mercenaires, des routiers étaient communément enrôles pour compléter l’effectif.


1709 : Terribles gelées, voir les liminaires ci-dessus. archive.org/stream/…/comptesrendus

Dans le Donnezan tous les vieillards, tous les enfants, toutes les personnes faibles succombèrent, et les vivants ne purent leur donner la sépulture...

Population du Fenouillèdes : 2118 feux en l’absence des relevés de Counozouls, Salvezines, Ste Colombe sur Guette, St Martin de Fenouillet. Salvezines et St Martin sont probablement compris dans les décomptes de respectivement Puilaurens et Le Vivier.  Le Fenouillèdes est plus peuplé que  Perpignan. Détail par paroisse du diocèse d’Alet.

Population de l’aire nord catalane vers 1725 – 1732 : 12 786 feux / 54 300 habitants environ dont Perpignan qui totalisait 2084 feux ( Jean Peytavi ), à comparer avec les chiffres de la démographie selon Wikipédia. Même remarque que précédemment relative aux languedociens établis depuis plus de 10 ans. 

Cette nouvelle récession démographique est aussi * consécutive à la peste ( Épidémies  de 1650 et 1690 plus particulièrement ) qui fut encore plus terrible chez les catalans que en Languedoc. Heureusement ? Les catalans seront sauvés grâce aux milliers de français qui vont se déraciner de leur grand sud, principalement sous une ligne allant de la Charente au Rouergue et aux Cévennes,  pour venir faire souche de part et d’autre des Pyrénées, c’était une opportunité à saisir à quelques égards listés à la date 1750.

Logiquement 12 786 feux doit correspondre à un regain démographique compte tenu des dates des grandes épidémies ? A juxtaposer au recensement fourni en fin d’article XIII ème – XVII ème.

* Ce qui soulève une interrogation: Considérant la répétition de ce contexte ( Peste + Repeuplement français )  et enfumages  ou refrains au son du flabiol ( Pipeau catalan ) déduits, d’où et de quand peuvent  être généralement originaires  la catalanité du 66, les coutumes et traditions culturelles soi – disant natives de la Catalogne Nord aussi remarquables soient – telles, la sardane, les castellers, correfocs, havaneras ect… ? Les réponses déductibles transparaissent plus loin sans qu’elles aient la prétention d’être suffisantes..

En matière d’enfumages historiques, les pages A PROPOS et GAVACH – GABACH sont un catalogue de ces cas talents.


11/ 09/1714 : Philippe V de Bourbon à la tête d’une coalition France – Castille prend Barcelone.

1715 : Règne de Louis XV jusqu’en 1774.


1716 : La Régence instaure le système de Law.  A la mort de Louis XIV la dette publique s’élevait à 1200 millions de livres. L’Ecossais John Law fondateur de la banque générale, de la compagnie française d’occident future compagnie des Indes et contrôleur général des finances, tenta un système basé sur l’utilisation du papier monnaie qui se solda par une banqueroute après avoir connu un réel succès. Pendant la Révolution les assignats connaîtront la même trajectoire.


1718 : Ouverture d’un bureau de poste à Limoux par lequel le courrier du Fenouillèdes est acheminé.

Bornage de la forêt des Fanges, Musée virtuel de Caudiès.


1718 – 1776 : Sébastien Trenier, bourgeois de Montfort sur Boulzane, procureur juridictionnel.

1719 Guerre France – Espagne : Conséquence du complot de l’ambassadeur d’Espagne contre le duc d’Orléans.


20/11/1719 : Contrat passé devant Pierre Fauré, notaire à Caudiès entre Jean Viguier, entrepreneur de bois et lumières des corps de garde et du bois de chauffage pour les troupes du roi, et les frères Dauliac d’Ansignan pour qu’ils transportent le bois de Salvanère par flottage depuis Montfort jusqu’à Rivesaltes. Mise à l’eau prévue pour 1000 piles de bois soit 4500 livres payables en 4 fois. C’est à dire à la mise à l’eau, à ses arrivées à Caudiès, Latour et enfin Rivesaltes. Il n’est pas sûr que cet acte ait été suivi d’effet et le débit de la Boulzane étant forcément limitatif.

Des grumes du Haut – Fenouillèdes transitaient aussi via le cours de l’Aude, voir en 1228 et 1671. Flottage sur l’Aude Fédération Aude claire.


1720 : Création par D.Font d’une forge à Puilaurens, près de Gincla.

10/02/1720 : Alexandre du Vivier vend à Guillaume III Castanier d’Auriac conseiller secrétaire du roi au présidial de Carcassonne, pour le prix de 240 000 livres les seigneuries de Montfort et d’Aussières avec la forêt de Salvanère. Vente devant maître Bentajou notaire de Limoux. Ensuite la marquise de Poulpry en hérita. Catherine Françoise Castanier fille de François II Castanier d’Auriac et épouse de Louis Marie de Poulpry, lieutenant général des armées ( Grade équivalent à général de division ). Les Castanier avaient prospéré dans le textile. Assez pour acquérir une trentaine de seigneuries  et les manufactures de draps audoises de Pennautier, Saptes, Cuxac – Cabardés, La Trivalle à Carcassonne.

Guillaume Castanier d’Auriac, employait environ 800 personnes à la manufacture royale de Villeneuvette. Un de ces villages usine crées par Colbert dont l’activité consistait à fabriquer des draps à partir de la laine des ovins. Sur la route de Clermont l’Hérault à Mourèze. Une contrée méritant une escapade à plus d’un titre. Possible confusion avec Guillaume IV Castanier concernant des manufactures.


Été 1720 à Mosset : 39 855 caprins et ovins en estive, autres villages non comptés,  généralement en provenance du triangle Latour, Opoul, Perpignan plus 3030 de Durban. Les principaux axes de transhumances hormis  les troupeaux andorrans et ariégeois venant passer la mauvaise saison en Roussillon :

  • Du rivesaltais au col de Jau, le Donezan et au – delà via la ligne de partage des eaux entre Agly et Têt afin d’éviter les ravins et les rivières. Le Col de la Bataille recevait aussi ceux du Roussillon.
  • De Tuchan par la vallée du Mauri, Derc village disparu au sortir de la Clue de la Fou, Le Vivier… Une bifurcation à Estagel vers Planèzes, la Désix, Sournia…
  • L’énorme troupeau des cisterciens de Fontfroide parcourait  le premier itinéraire avec haltes à Génégals ( Vingrau, Pas de l’Escale ), Château de Jau / Fief des cisterciens de Ste Marie de Clariana monastère proche du Col de Jau,  Sequères…

1720 – 1722 : Épidémie de choléra morbus.

08/1720 : Crise financière de Law : Les actionnaires furent très nombreux à vouloir récupérer simultanément leur or. Lequel avait disparu dans le renflouement des caisses du régime. Ce système bancaire était vassal de la royauté et avait à sa charge la dette publique. Les du Vivier auraient été ruinés par la chute des actions et la dévaluation des assignats, d’où la vente du 10.02.


1733 – 1739 : Des dates plus tardives circulent, elles aboutissent à la Révolution. Une famille  d’origine italienne, les Cassini de Thury *, mandatés par Louis XV, cartographie le Fenouillèdes. Dés 1683 trois générations de ces géographes arpentent autour du Canigou.

* Les lieux – dits Thury avec ou sans H ( CARAMANY, Montfort, Pézilla, Trevillach  … ) sont ils liés à ces travaux ou au célèbre lieutenant de Simon de Montfort, Lambert de Thury, mystère ? Pour notre part nous sommes enclins à faire prévaloir le tuf = Turi en parler local. Le versant sud de Pézilla de Conflent en est pétri. 

Consultez librement la carte Cassini sur Geoportail.gouv.fr

Ces cartographes ont été devancés en 1719 Par Lhuillier et Villaret.


1739 : Les consuls de Sournia obtiennent la création d’un pèlerinage à Saint Laurent d’Arsa, à rapprocher de la peste et des catastrophes climatiques qui venaient de sévir.


1740 : Gelées mémorables. Grande famine partout en France. Il est probable que l’expression  » Tenir une faim de quarante  » en soit issue. Du 25 au 28 janvier, très fortes pluies, les fleuves Agly et Têt se rejoindront. Projet de PPR  naturels prévisibles de St Paul de Fenouillet.

Population catalane nord – pyrénéenne : 14 000 feux soit environ 58 750 habitants, ( J. Peytavi ). Plusieurs milliers de languedociens établis depuis plus de 10 ans sont inclus.


08/1741 : Etablissement d’un nouvel impôt, le dixième, prélevé sur les revenus supérieurs à 100 livres. Les nobles y étaient assujettis depuis 1710. En 1749 il fut réduit au vingtième et généralisé.


1750 : – Depuis 1700 des centaines de familles ont fuit la misère et le Fenouillèdes pour s’établir en Roussillon … Episode récupéré par nombre d’ auteurs façon série de copier – coller sans se préoccuper d’un recadrage à la nécessité flagrante. On retrouve ces versions si restrictives, au besoin si bien conçues pour en aboutir à une tromperie du lecteur quand à sa perception des faits car seuls les misérables sont invariablement évoqués.

15 de Counozouls , 7 de Cassagnes,  Rennes le château, mais pas que … Ce sont en effet pour ainsi dire tous les villages du Fenouillèdes, Peyrepertusés, Razés, Donezan, Sault … qui se sont exilés en Catalogne Nord.

Hormis eux, quelles sont les catégories sociales concernées ? Il est certain que les brassiers ou les paysans de montagne aux récoltes détruites par les crises climatiques étaient devenus des misérables mais ils n’étaient pas les seuls à être attirés par le Roussillon. Bien avant les congés payés sa plaine devait déjà être idéalisée pour sa proximité linguistique, celle quelquefois géographique *, son climat, la fertilité de ses sols, des affinités ancestrales des plus naturelles, les relations commerciales, mieux la place était libérée par les épidémies et revenue à la France.

L’âge d’or du pastoralisme est révolu, la picote et la morve mortelle chez l’homme, ont décimé les ovins et caprins, bref ruiné les bergers. La deuxième moitié du siècle verra empirer cette hémorragie démographique avec la promulgation de deux édits taxant chaque mouton et plus favorables à l’agriculture puis le partage des communaux. Au début des années 1800 la clavelée ou variole du mouton fera de nouveaux ravages en dépit du cantonnement de chaque troupeau.

 Cette fuite est en superposition  de migrations occitanes antérieures. A consulter :

Antroponimia, poblament i immigració a la Catalunya Nord 1737 – 1790 , Jean Peytavi alias Joan Peytavi Deixona maître de conférences à l’UPVD Perpignan, IEC 2010 /  Anthroponymie, population et immigration en…

Un travail de titan entaché d’inconvenant dès l’intitulé, d’une sauce de mauvais goût pour cet usage et qui tend à illustrer les alertes émises principalement en A PROPOS et sur TOPONYMES OCCITANS . Ceux du Fenouillèdes, de l’Aude, de l’Ariège, du sud de la France qui ont fait le choix de la Catalogne française ne sauraient être des immigrés. Les véritables Immigrés du 66, ce sont les Catalans, par le biais des exodes sud – nord du  19 ème ( Carlistes ) à nos jours. On a déjà vu que les catalans autochtones du 66 sont à +/- 50 à 70 % venus du grand sud de la France, revitaliser les contrées chevauchant les Pyrénées, désertifiées par les épidémies de peste continuelles depuis 1348. Le Languedoc fut la province française la plus meurtrie par la peste, en Catalogne transfrontalière ce fut pire.

Et maintenant la cerise : Peytavi est la phonétique de l’occitan Peitavin / Poitevin. Ses ascendants doivent se retourner dans leur tombe !

* Au point que encore dans les années 1930 – 40 ceux du du haut – Fenouillèdes 66 se rendaient à pied en Conflent, Rivesaltes, Perpignan et c’est transposable à des villages du bassin du Verdouble jusqu’aux Corbières maritimes.

03/08/1754  Etats Généraux du Languedoc : Examen d’une plainte des consuls de Latour de France déposée en décembre et relative aux droits de leude ou péage sur les marchandises.

1755 : Année marquée par un séisme aux effets désastreux dans toute la chaîne des Pyrénées. Il doit être celui dit de Lisbonne, de force présumée de 8 à 9 le jour de la Toussaint, ressenti jusques en Finlande. Mais encore, réveil mouvementé à 4 heures le 27 décembre. Suggestions de recherches en pages Géologie.


16/08/1756 : Lettres patentes autorisant Marc – Antoine Marie – Thérèse Dax d’Axat dit marquis d’Axat à construire les forges d’Axat.

Vers 1756 – 1760 :  Procès à Toulouse, la communauté de Rabouillet contre Dame Marie Daraude* seigneuresse du dit lieu. Savy de Brassalières Jean Augustin avocat et capitoul, BUT Toulouse 1 Arsenal.

* Il doit s’agir de la comtesse Marie D’Arande ou D’Aranda.

1762 : Edition du Dictionnaire Géographique des Gaules et de la France, de Jean – Joseph Expilly, 1ère tome.  On y trouve un dénombrement de feux de toutes les paroisses du diocèse d’Aleth. Ce recensement serait – il celui de 1744, localement 1720 ? A juxtaposer avec la démographie ancienne de vôtre village, exemple démographie Caudiès de Fenouillèdes sur wikipédia. Comptez un feu = 4,2 habitants ou guère plus, mais en principe, ceux non taillables ( Clergé, noblesse, brassiers, bergers, misérables … ) ne sont pas comptabilisés, il est à présumer que des écarts aussi.  Mais de quel type de feu s’agit – il ici ?

Dénombrement de feux et d’habitants ( 1536 – 1790 )  Généralité de Toulouse, Roussillon…Georges Frêche.

Les villages les plus peuplés :

209 feux à Montfort sur Boulzane.

200           La Tour de France.

185           Caudiès de Fenouillèdes.

181          Escouloubre.

179          St Paul de Fenouillet.

123         Sournia.

106        Prats de Sournia.

104       Rabouillet.

Le Fenouillèdes devient le Fenicolensis Ager* dans le tome de 1764 du susdit dictionnaire.

* Ager = Champ.


 1766 : La richesse floristique des Corbières et du Fenouillèdes attire déjà les plus grands botanistes de France.

Antoine Gouan  herborise à Galamus, Boucheville, Salvanère, Roquefort de Sault. Un contemporain Philippe Picot de Lapeyrouse parcourt les Fanges. En 79 Michel Adanson est au Pech de Bugarach… ( Le baobab ou Adansonia digitata en son honneur. ). D’autres grands noms suivront leurs pas tout au long du XIX ème siècle tel que Gaston Bonnier.

Depuis les années 1990, les botanistes de la SESA, Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude en partenariat avec le CNB de Porquerolles et la Fédération Aude Claire ont mis en évidence l’intérêt floristique majeur de cette contrée qui s’insère dans le top 3 des hauts lieux de la botanique de la France métropolitaine.

1766 – 1768 : Gel des oliviers en Roussillon.

14/09/1767 : Jacques Antoine de Rivals achète la seigneurie de Gincla aux Du Vivier. Peu après il fait l’acquisition auprès de Catherine Françoise  de Poulpry des forges et de deux moulins à grains sis également à Gincla. Il était aussi concessionnaire de la forêt de Boucheville et en Conflent des mines de fer à Fillols. La marquise de Poulpry reste propriétaire de près de 2000 ha de forêts en ne considérant que le Fenouillèdes, de Salvanére à Gincla, en passant par Ste Colombe sur Guette, avec les métairies d’Aussières et de la Margarido et son minier.

1768 : Etat des lieux de Perpignan et du Roussillon par un géographe contemporain, J.J. Expilly. Dictionnaire Géographique et Historique des Gaules et de la France, pages 633 à 652.


07/1774  : Lacombe 1er consul de St Paul signale qu’une troupe de 8 à 9 voleurs désole la région, souvent depuis leur repaire de Quéribus. Ansignan, La Tour, Quéribus, Sournia, AAPO n° 34, pages 127 et 137.

Felix Armand est nommé curé de Saint Martin Lys.


1774 / 1850 : François Cambriel, né à Latour de France. D’abord fabriquant de draps à Limoux puis,  après être monté à Paris, philosophe hermétique auteur de Cours de philosophie hermétique ou d’alchimie.


1775 : La session annuelle des Etats décide la création d’un itinéraire de substitution au chemin de l’étape c’est à dire la route militaire venant de Limoux par le col de Saint Louis. Jusques là l’axe Caudiès, le Vivier, les Albas, Caramany, Latour, Estagel était en usage. Le diocèse d’Alet et les Etats décident d’un nouveau tracé Espéraza – Caudiès – Estagel par la vallée du Maury. Cette nouvelle voie sera achevée peu avant la Révolution. etats-du-languedoc.univ-montp

Vers 1775 : L’ingénieur des mines Antoine de Genssane puis son fils mandatés par les Etats explorent le Languedoc dont le Fenouillèdes* à la recherche de nouveaux gisements de houille et métallifères, le coût du charbon de bois étant devenu prohibitif. Son expertise s’exprime pleinement dans les cinq volumes de L’ Histoire naturelle de la province du Languedoc parus à partir de 1776.

* Vallée de la Boulzane, synclinal du Fenouillèdes, Rasiguères, Bugarach…

1779 Salvezines :  Concession octroyée au sieur Dubosc pour l’exploitation de filons d’argent, cuivre, plomb. Les inondations du 14/01/1783 ravageront irrémédiablement le haut – fourneau et la manufacture d’aciers.

29/12/1779 : Les Etats délibèrent quant à la construction de ponts la route par le Col St Louis. Les plans sont établis par un aîné de l’architecte Etienne, Raymond Amiel lequel s’illustrera en 1845 sur la même voie stratégique en concevant l’ouvrage d’art qui mériterait de porter son nom, le pont dit de L’Escargot.


Vers 1780 : Le seigneur de Gincla Raymond Jacques Pascal Rivals-Gincla est receveur général des finances de Carcassonne et membre de l’Orient de la même ville. Il est à l’origine de la dynamique industrielle des forges de Gincla. Dont le renom remontera jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir. On lui doit l’aménagement de la route Lapradelle – Montfort. Cet antique chemin permettait d’aller à Prades par Aussiéres et Mosset.


21/05/1782 : Suite à une épidémie de suette les Saints Paulais implorèrent Saint Antoine de les délivrer de ce fléau, lors d’une procession. Ils se rendirent de Saint Paul à Galamus par Saint Christophe, l’Agly, la Tirounère c’est à dire le débouché des gorges. Puis ils gravirent les éboulis jusqu’à rejoindre ce qui deviendra en 1892 la route de Cubiéres, quelques dizaines de mètres avant le parking de l’ermitage.L’épidémie cessa et une chapelle fut créée en action de grâces.La suette milliaire ou gale bédouine est une maladie contagieuse provoquée par un acarien, le sarcopte, révélateur d’une mauvaise hygiène. Avec fièvre doublée d’hyperhydrose et d’éruption cutanée.


1784 : La pomme de terre est déjà cultivée à Trevillach, sans être soumise à la dîme.

1784-1789 : En Fenouillèdes comme partout en France, succession de la calamités naturelles, voir à géologie, paragraphe Genèse de la Révolution Française. Les paysans ont perdu la presque totalité de leurs récoltes et les semences, c’est la famine. Parallèlement le petit peuple est très lourdement imposé particulièrement sur le sel, lequel était incontournable pour la conservation des denrées. Le clergé et la noblesse ne sont que très peu ou pas soumis à l’impôt.

  • Une autre catégorie  » De tous temps  »  fortement exemptée, les paysans chargés de la défense du pays en cas de raid de l’ennemi. En contrepartie  de ce privilège héréditaire ils avaient obligation de servir toutes affaires tenantes.

1785 : L’intendant de la province donnait des ordres aux officiers de Louveterie de Toulouse pour chasser les loups et les ours autour de Caudiès.


1787 : Edit de tolérance, fin des persécutions religieuses, le XVIIIe n’est il pas le siècle des Lumières. Des idées novatrices et de progrès se vulgarisent, mais elles ne sont pas en phase avec l’absolutisme.


08/12/1788 : Louis XVI ayant convoqué les Etats Généraux, les notables de St Paul s’adressent au roi dans une requête imprimée relative à la représentation du Tiers aux Etats, à l’élection et au statut social de ses députés. Le ton est emphatique envers le monarque, ce courrier s’achève avec un Vive le Roi ! Copie de ce document de quatre pages sur la revue Fenouillèdes No 40.


02/1789 : Les cahiers de doléances : De février à avril et sur décision de Louis XVI, le tiers-état de chaque paroisse s’adresse au roi. Le clergé et la noblesse établissent leurs propres documents. Mais dans la sénéchaussée de Limoux le texte définitif fut l’œuvre de Raymond Ribes substitut de l’intendant du Languedoc, sans tenir compte des doléances des communautés.  Voir à la fin de ce siècle.

Vers le 10/03/1789 : Nomination des députés aux États généraux du diocèse d’Alet. Chaque paroisse pouvait désigner deux délégués électeurs sauf Saint Paul et Caudiès qui avaient droit à quatre électeurs. Tous les français ayant 25 ans au minimum et inscrits sur le rôle des contributions pouvaient être mandatés comme électeurs ou devenir députés.  Ils se rendaient à l’assemblée du Tiers État de la sénéchaussée de Limoux pour procéder à l’élection, élaborer le cahier de la sénéchaussée.

02/05/1789 : Versailles : Sur ordonnance de Louis XVI motivée par la crise économique réunion des États généraux. Présentation des mille deux cents députés , vêtus spécifiquement selon leur ordre et la volonté du roi. En décembre Necker obtint le doublement de la représentation du Tiers. Ses députés sont dorénavant plus nombreux que ceux du clergé et de la noblesse réunis.

09/07/1789 : Aux  États les députés du Tiers proclament l’Assemblée nationale Constituante, c »est l’amorce de la Révolution Française.

04/08/1789 : A 02 heures du matin la Constituante abolit les droits féodaux et les privilèges. Affirmation de l’unité juridique de la nation jusques là variable selon les communautés et les provinces.

06/08/1789 : Caudiès, couvent des Augustins : Constitution de la première Fédération de France. Événement tombé dans l’oubli. Celle d’Etoile dans la Drôme n’a été fondée que le 29 novembre 1789. Ce village  est pourtant connu pour être le précurseur de ces rassemblements d’assistance mutuelle. Entre 40 communautés et 12.000 gardes nationaux. Cette première Fédération est consécutive à deux événements qui ont ébranlé Caudiès. D’abord le pillage du grenier à sel du Fenouillèdes les 3 et 4 du même mois par 3.000 brigands. Avec l’entrepôt de tabac et la cave du receveur Regnard des Fontaines. Ces bandits mirent à profit la chute de la Bastille et du pouvoir pour sévir à Caudiès qui était jusques là ville royale. Puis le lendemain le bruit courut qu’une nouvelle bande approchait en venant de vers Quillan. Mais ce n’était apparemment qu’une rumeur. Au plan national c’était La Grande Peur, une panique collective impliquant des bandes de brigands, le plus souvent imaginaires, prêts à vous tomber dessus. Toujours est-il que seuls des renforts des paroisses du Fenouillèdes et du Conflent accoururent au secours de Caudiès. C’est à partir de là que fut décidé de créer une confédération à but défensif des patriotes des villages alentours soit 1500 hommes environ. Dont la milice bourgeoise de Mosset commandée par le sieur Escanié, celles de Montfort, Saint Paul, Sournia… venues secourir Caudiès. Une trentaine de communautés aurait participé, si cette évaluation n’est pas fantaisiste ? Il en reste le pré de la Fédération anciennement le pré du Saint sacrement et champ de foire. Pour en savoir plus : Musée virtuel de Caudiès.

Le grenier à sel de Prades avait subit le même sort le 28 juillet.

Caudiès ville royale était alors siège de la viguerie du Fenouillèdes.

Le rapport de forces s’inverse brutalement au détriment des gabelous assimilés à des sangsues du peuple. Le douanier Hyacinthe Fabre ( Lequel sur la base du prénom, pourrait être des Fabre – Fabresse de Rabouillet ou circonvoisins )  en mission dans les faubourgs de Perpignan le 22 / 02 / 1791 est massacré à coups de baïonnettes lors d’une énorme émeute. La contrebande va connaître ses heures de gloire jusques en 1792 c’était une activité couvrant tout le département*. Comme le littoral les cols pyrénéens sont désertés par la douane.

* Particulièrement  à Banyuls,  St Laurent de la Salanque réputé nid de contrebandiers tant ils y furent représentés. Synthèse ouvrage de Michel Brunet  1931 – 2017, historien agrégé.

02/11/1789 : Afin d’éponger la faramineuse dette de l’Ancien régime. confiscation des biens du clergé par la Nation, cultures, forêts, forges,  moulins, biens de fabrique, mobilier, bâti…. On s’imaginera aisément que les richesses amassées par les représentants de l’Eglise aient excitées des convoitises. Souvent leurs biens ont été vendus sous évalués. A titre d’exemple ce fut l’opportunité d’acquérir les meilleures terres à moindre coût.

31/12/1789 Baronnie de Rabouillet : Le Sieur François Cabarrus l’achète pour 440 000 réales de Vellon au seigneur de Peyrepertuse installé en Espagne. Achat effectué par son excellence Don Pedro…comte d’Aranda… sur autorisation de Louis XVI d’avril 1782.


26/02/1790 : Décret fixant les limites des départements. Les députés de la province du Roussillon voulaient incorporer la vallée de la Boulzane (canton d’Axat) dans les Pyrénées Orientales. En prenant appui sur la volonté en ce sens des habitants de Montfort dont les relations commerciales avec le Roussillon étaient bien ancrées. Meilleur accès aidant, Felix Armand et ses paroissiens de Saint Martin Lys n’avaient pas achevé le percement du Trou du curé dans les gorges de Pierre Lys. Lagrasse et ses alentours avaient également pour objectif d’intégrer les Pyrénées-Orientales ou plus exactement et selon la désignation de l’époque, le département du Roussillon, n°65 dans une série de 83, totalisant environ 110.000 habitants.

Inversement Joseph Armagnac dans le Messager de Notre Dame de Laval avril 1925 déclare en substance :

  • Le véritable désespoir (le mot n’est pas trop fort) qui s’empara de nos aïeux lorsque on arracha le Fenouillèdes à la sénéchaussée de Limoux, pour en faire avec le Roussillon le département des Pyrénées Orientales.

Il ressort de ce nouveau découpage administratif que les quatre cantons Est ci-dessous, sont si l’on peut dire, victimes d’une trahison échafaudée par la Constituante. En étant rapprochés des roussillonnais trop proches de leurs cousins d’outre Pyrénées et ennemis séculaires de la France. Ne perdons pas de vue que d’innombrables générations de villageois de Ansignan à Vira se sont sacrifiées pour que leur terre demeure de France. L’invasion espagnole de 1793 avec l’appui massif du Roussillon qui n’avait pas encore intégré le Traité des Pyrénées de 1659, allait leur donner cruellement raison.

Le Fenouillèdes est découpé en cinq cantons dont quatre dans les Pyrénées Orientales et un dans l’Aude, celui d’Axat*. Côté Roussillon, les trois actuels plus celui de Caudiès composé de Fenouillet, Fosse, Prugnanes et Vira. Il sera dissout sous la Restauration. A lire : Dictionnaire topographique du département de l’Aude par l’abbé Sabarthès. * Avec Roquefort, Buillac, Ste Colombe et Counozouls, Cailla, Artigues.

Fin des États généraux du Languedoc sous la présidence du dernier archevêque de Narbonne Monseigneur Arthur-Richard Dillon qui ira s’exiler à Londres. Sous l’Ancien régime le Fenouillèdes était une composante de la Généralité de Toulouse dans la province du Languedoc.

1790 : Sur proposition de Talleyrand évêque d’Autun, l’Assemblée constituante met en place l’unification des poids et mesures. Fondée sur la définition du mètre (dix millioniéme partie du méridien terrestre.)

En Fenouillèdes trois unités de mesures étaient en usage. Celles de Caudiès, de Latour, de Saint Paul. La cétérée, la quartière, le dourg, la charge, respectivement pour les surfaces, les grains, l’huile, le vin. D’autres barèmes étaient utilisés en Roussillon. Pour en savoir plus, hormis le lien qui précède nous vous recommandons la revue Fenouillèdes n* 30. Le mètre carré, le kilogramme, le litre, n’avaient pas cours. Deux cent vingt ans plus tard ces modes de calculs et les termes inhérents aux sous divisions demeurent familiers à ceux nés dans l’entre deux guerres.

30/03/1790 : Election des premiers maires.

11/07/1790 : La Garde Nationale de Caudiès prête le serment civique à la Nation, à la loi et au roi devant le maire et les officiers municipaux. Elle succède à la milice, voir en 1559. Caudiès aura sa brigade équestre de Gendarmerie Nationale en septembre 1791.

14/07/1790 : Paris à la Bastille : première fête de la Fédération. Célébration de l’unité nationale et de la prise de la Bastille. Le roi et La Fayette prêtent serment à la Constitution. Sous la Révolution une fédération désigne une association formée pour lutter contre les ennemis de la Liberté.

24/08/1790 * : Promulgation de la Constitution civile du clergé. Les curés deviennent des fonctionnaires. Début de la vente des biens ecclésiastiques. Les fonds provenant de leur vente sont recueillis dans une caisse de l’extraordinaire. D’où les assignats à 5% d’intérêts, les premiers billets. Les prêtres sont nommés par l’administration et doivent prêter serment civique à la Nation, à la loi et au roi. * 12 / 07 selon Claude Colomer.

05/ 11/1790 : Abrogation de la gabelle  et des traites entre provinces donc  du Languedoc au Roussillon et inversement.

14/12/1790 : Loi organisant les municipalités avec un Conseil général = Conseil municipal composé de membres proportionnels à l’importance de la population et nommés par les électeurs primaires ou citoyens actifs.Le maire est entouré d’officiers municipaux et d’un corps de notables en nombre double des précédents. L’Agent national désigné par la Convention était nanti de tous les pouvoirs d’exécution pour faire appliquer les mesures décrétées.

Citoyen actif : Celui qui s’acquitte d’un impôt à minima égal à 3 jours de labeur agricole. Son vote participe à l’élection du maire lequel est éligible sous condition d’une imposition au moins égale à 10 jours de revenus.


30/04/1791 : – Les quatre cinquièmes des prêtres du diocèse se proclament réfractaires au serment … Claude Colomer agrégé et Touril*. Face à ce constat le 30 avril Llucia procureur général syndic nomme premier évêque constitutionnel de Perpignan le curé Gabriel Deville de Saint Paul mais né à La Tour de France. Son homologue de Carcassonne est monseigneur Bésaucèle.

* De Latour de France. Article La Tour au présent, 2010.

15/06/1791 : Tous les citoyens actifs sont tenus de se rendre au chef lieu du canton pour nommer les députés.

20/06/1791 : Première élection législative.

Le même jour à Varennes arrestation de  Louis XVI et des siens.

09/1791 Adoption de la première Constitution Française.

01/10/1791 : Décret de la Constituante instaurant le suffrage censitaire. Seuls les plus riches peuvent voter. L’Assemblée constituante devient la première assemblée législative du nouveau régime. Pour être électeur il fallait payer un impôt correspondant à dix jours de labeur agricole et pour être député l’équivalent de cinquante jours de travail.

12/11/1791 : Vente aux enchères des biens nationaux. Voir ci-dessus à 02/11/1789.L’ermitage Saint Antoine de Galamus est vendu pour la somme de 800 livres à JM.Laforce et à P.Baudet, ermites prête-noms du conseil de fabrique de Saint Paul. Ils en firent abandon pur, simple et irrévocable auprès de la dite fabrique le 11 juin 1807 devant maître A.Pons notaire impérial à Saint Paul.

Conseil de fabrique = Marguillerie, cette structure assurait la maintenance des constructions, la gestion des ressources issues du culte, des cultures, dons…


1792 : Émigration des Suspects, les nobles et les prêtres réfractaires*,  vers l’Espagne et l’Italie dont Félix Armand, pour échapper à l’emprisonnement ou à la délation ( Primes incitatives ), à la déportation. Confiscation de tous leurs biens.  Une exception, les Du Vivier de Sarraute, ils restèrent en possession de leurs domaines longtemps après la Révolution, Felhuns, Fosse, Taïchac…

L’Espagne profitant du chambardement révolutionnaire manœuvre aux fins d’attiser une révolte des roussillonnais, face aux autorités françaises.

* C’est à dire ayant refusé de prêter serment de fidélité à la nation, à la constitution civile du clergé. Inversement au Roussillon ils seront moins de 50 % en Fenouillèdes.

06/05/1792 : Le caudiésien François Roussel orphelin à 13 ans d’un cavalier de la maréchaussée, élu commandant de la Garde Nationale du canton, composée de 300 hommes armés de 40 fusils.

20/09/1792 : Laïcisation de l’Etat civil.

21/09/1792 : La Convention, ex-Assemblée législative proclame l’abolition de la royauté. Le lendemain débute l’an 1 de la première République laquelle durera jusqu’au 18 mai 1804. Le 22 septembre devient le premier Vendémiaire.

En 1792 les paroisses deviennent des communes et les mairies sont crées.

11/11/1792 : Élection à Prades des huit directeurs de l’Administration départementale dont Roussel. Le député Lucia fut réélu Procureur général du département.  Jacques Truillet de Rabouillet, instituteur , officier public, administrateur du district de Prades.


21/01/1793 : Exécution de Louis XVI.

07/03/1793 : La Convention déclare la guerre à l’Espagne de Charles IV, les troupes ennemies étaient massées à la frontière depuis janvier, plusieurs monarchies sont coalisées contre la France ( Ci – dessous ).

Le 17 avril pénétration des espagnols du général Antonio Ricardos, par Saint Laurent de Cerdans au bénéfice de la trahison de gardes nationaux Laurentins qui boutèrent le bataillon des volontaires du Tarn cantonné dans leurs murs. Aux côtés de l’ennemi au moins 400 émigrés et beaucoup de  prêtres monarchistes. Seuls le Fenolhedés, Perpignan et ses alentours ne sont pas occupés. Relation du Colonel F. Jalabert en 1819, page 49 à 118.

05/05/1793 : Le département lève 800 hommes pour former un quatrième bataillon. Un commissaire se transporte dans chaque village pour procéder au recrutement de volontaires. Si le quota local n’était pas atteint le solde était désigné d’office. A la faveur de cette invasion espagnole, soulèvement d’une partie du Roussillon contre le pouvoir révolutionnaire.

25/06/1793 : Suite à la chute de Bellegarde ce même jour, il sera levé 1500 volontaires dans le pays de Sault et le Razés constitutifs des braconniers montagnards des Corbières. Au cours de l’été il passa à Caudiès plus de 25 000 volontaires se rendant des départements alentours à l’armée des Pyrénées Orientales, au sien de laquelle les catalans étaient qu’une petite minorité (Michel Brunet).

Deville va se réfugier à Carcassonne.

27/08/1793 : Le registre des représentants du peuple prés l’armée des Pyrénées – Orientales ordonne de transporter en tous lieux de sûreté les grains, farines, foins, etc. De réquisitionner les chariots et les chevaux.

05/ 09/ 1793 :La Convention proclame  la Terreur, durcissement de la révolution qui dérape en guerre civile. Acharnement envers l’Église Catholique, ceux qui se sont enrichis sur le dos du peuple ou qui n’ont pas intégré les nouvelles mesures révolutionnaires. Parallèlement la France est en conflit armé contre une coalition de monarchies, Autriche, Espagne, Prusse

08/09/1793 : L’armée espagnole est stationnée à Rivesaltes.

17/09/1793 : Bataille de Peyrestortes : Victoire décisive de la France sous la conduite des conventionnels Cassanyes et Fabre et des généraux d’Aoust et Goguet. Il était temps, l’armée du général Don Joseph Simon de Crespo avait pris Mosset le 20 août. Le 30 c’étaient Montner et Caladroi après Saint Féliu. Heureusement le 28 au col de la Perche, le général Dagobert avait refoulé un autre corps d’armée avec les braconniers montagnards des Corbières, Mont Louis était libéré. Fabre affirme a la Convention : Ces catalans du  Roussillon sont plus espagnols que français. C’est une vaste famille de prêtres et d’émigrés. Gérard Bile maire d’Espira de l’Agly écrit dans son histoire d’un village du Roussillon : Le camp de Ricardos, riche en matériels de toutes sortes puisqu’il devait alimenter une armée de environ 12 000 hommes  et 35 bouches à feu, fut très largement pillé par les habitants des alentours qui n’avaient pas pris parti. La défaite de l’Espagne entraîna un exode massif des catalans du nord, chiffré en milliers d’habitants. Les gardes civiles du Fenouillèdes ont joué un rôle prépondérant, notamment en expulsant les espagnols de Mosset. Ce fut la seule intervention de la fédération de Caudiès.

Ce même jour adoption de la loi des Suspects. Dans un premier temps la guillotine fonctionna contre les nobles émigrés,  leurs parents et les réfractaires. Puis un public plus large fut concerné.

29/09/1793 : En réaction à la hausse vertigineuse du coût de la vie, les députés Montagnards votent la loi du Maximum. Chaque conseil général ( Conseil municipal ), instaure des prix plafonds pour les denrées et les produits de première nécessité, accompagné d’un blocage des salaires. Les contrevenants sont assimilés aux ennemis de la Révolution et ainsi aux Suspects. Ils s’exposent de fait à être emprisonnés voire à la décapitation.

20/10/1793 : Loi du… Tout curé non assermenté est passible de la peine de mort s’il n’a pas quitté le sol de la République dans un délai de 10 jours.

06/11/1793 : Nationalisation des biens de fabrique, destinés à être rapidement revendus.


04/02/1794 : Abolition de l’esclavage grâce à la contribution de François Arago 1786 / 1853. Estagellois devenu astronome, député, ministre de la guerre est assurément avec le maréchal Joffre le plus célèbre des catalans.

Dans le pays Arago se prononce Aragou, ils  s’écrivent Aragon, le premier résulte manifestement d’un sous doué en orthographe. Quelles sont les origines réelles de cette illustre famille dont l’arbre généalogique, tenez vous bien, aurait été reconstitué jusques en 1262. Estagel ? Tel que communément brandi par les catalans nord –  pyrénéens dont, ne le perdons pas de vue le jacobinisme, est de notoriété publique d’autant que  Estagel ancien village frontière est à la porte du Fenouillèdes, hors ce patronyme y était répandu multi séculairement à Sournia,  Prats, St Paul, Aunat, Ariège … Au XVII è. des Aragon de Prats depuis devenus Aragou portaient sur les registres la mention fils de famille, auraient – ils essaimé dans la plaine comme tant d’autres ? Peut être à quelques kilomètres de là, juste du coté opposé ( France – Languedoc ) de l’ancienne frontière vers  Tautavel d’où en 1720 Pierre Antoine aïeul du célèbre physicien émigra chez ses voisins catalans. En remontant d’avantage dans le temps, il était de coutume de donner au nouvel arrivant le surnom du village d’origine ou celui auquel un ancêtre à la racine de sa lignée avait trouvé son épouse, 11600 Aragon en Cabardès relativement proche ? Ce qui nous ramènerait aux mouvements massifs de population française qui notamment au XVI è siècle ont repeuplé les deux versants des Pyrénées méditerranéennes saignés à blanc par les épidémies de peste chroniques.

Articles HISTOIRE et Toponymie de Prats de Sournia.


01/05/1794 : Bataille de Le Boulou, Le général Dugommier met définitivement en retraite l’armée espagnole. Mais la menace de ses canons est telle que jusqu’aux dernières années 1800, l’armée n’aura de cesse d’ériger de nouvelles défenses, batteries de Collioure et de Port Vendres, fort du Serrat d’en Vaquer à Perpignan…

27/07/1794 : Chute de Robespierre et des Montagnards, fin de la Terreur.

07/04/1795 : La Convention proclame que le franc remplace la livre de l’Ancien régime. Le mot franc était déjà connu pour désigner la livre. Division du franc selon le système  décimal comme les mesures en 1790.

22/07/1795 Bâle : Traité de paix avec l’Espagne. François Cabarrus dont une fille Thérésa avait épousé le conventionnel Jean – Lambert Tallien aurait été actif dans sa conclusion .

23/10/1795 : Fin de la Convention, nouvelle constitution.


01/1797 : Arthur Richard Dillon archevêque de Narbonne depuis le 21 mars 1763 intervient dans une lettre pour que le chemin de Caudiès à Saint Louis soit mis au gabarit de l’artillerie des troupes allant guerroyer en Espagne. Cette voie Limouxine se poursuivait vers Castel Fizel, le Vivier, les Albas, Ansignan, Caramany, Latour de France, Estagel. Une bifurcation à le Vivier à destination de Prats, Sournia et Prades. Outre l’itinéraire Saint Paul Perpignan en venant de Bayonne par Saint Girons. Dans les deux cas par le col de Saint Louis.

Population de Perpignan et du Roussillon en 1798 – 1799 : 10 400 + 40 850 habitants ( J. Peytavi ). Ces chiffres sont à creuser compte tenu de la grave hémorragie démographique sur le bassin de l’Agly et la Haute vallée de l’Aude au profit de la plaine catalane. Département : 110 700 hab. > Paramètres à 1750.

Population du Fenouillèdes en 1788 : 10 082 habitants hors Caudiès ( 250 f. ), Fosse ( 15 f. ), Lansac ( 9 f. ), St Martin de Fenouillet ( 30 f. ),  ce dernier pouvant être rattaché au décompte de Le Vivier ? Le Fenolhedés compte encore, plus d’habitants que Perpignan. Détail de chaque village du diocèse d’Alet.

Chaque village en 1806, Géographie du département des PO.


09/01/1799 : Coup d’Etat, Bonaparte renverse le Directoire et instaure le Consulat, effectif jusques en 1804.

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle accroissement de l’activité charbonnière, liée aux besoins de la métallurgie et au développement démographique. Les hêtraies en ont souffert jusqu’à atteindre l’épuisement de la ressource suite à une rotation excessive des coupes. Des cahiers de sénéchaussée ( doléances ) révèlent une pénurie de bois de chauffage. Ailleurs cessation d’activité de certaines forges faute de charbon disponible. Ceux qui connaissent la somptueuse hêtraie sapinière de la Boulzane, seront ahuris à la lecture de la date du 26.05.1852.

Il fallait 65 mètres cubes de bois pour une tonne de fer, le carbone du charbon de bois était l’élément indispensable pour obtenir la réduction du minerai dans les fourneaux. Le volume de charbon fluctuait sensiblement selon le genre, l’âge et le taux de dessiccation. Les forêts de Le Vivier, Vira, Fenouillet… Fournissaient les forges de Gincla, les plus importantes, Montfort, Puillaurens et plus anciennement la fonderie de la Fargasse Sournia. Les dernières charbonnières étaient en activité dans la forêt de Le Vivier jusqu’à la fin des années 1940. Les charbonniers souvent d’origine italienne vivaient plusieurs  mois sur place dans des conditions spartiates, la ventilation de la meule exigeait une surveillance jour et nuit. De nos jours Ils seraient probablement confondus avec des sans domicile fixe. Il n’en subsiste que des places au sol noirci et crissant, des vestiges de marmites au col de Tulla, à Castel Fizel… Il faut ajouter que ces lombards sont un modèle d’intégration dès la première génération.

L’été jusqu’au cœur mûri de l’automne, les hommes noirs de la forêt habitaient des huttes de branchages et de pierres, aux toits feuillus. On leur louait des places charbonnières aux clairières profondes des sous bois. Joseph Ribas Canigou montagne sacrée des Pyrénées éditions Loubatières 2003.


Fin XVIIIe début XIXe : F. Armand vulgarise la culture de la pomme de terre. C’est Louis XVI qui lança la patane en 1785 mais voir plus haut en 1784. Quand au maïs il fut introduit dés le début du XVIIe et s’avéra être une contribution à la disparition des famines.


– XIXe siècle –

Dernière mise à jour le 14 03 2023.

L’âge d’or des moulins, depuis la Révolution et pour les 40 à 60 ans à venir. Le Fenouillèdes Est double son parc en passant des 17 moulins hydrauliques seigneuriaux à 39. En principe les propriétaires sont issus de familles aisées et donc maires. Ce fut un temps un investissement juteux avec un bénéfice de 8 à 12 % à la revente et en prime une auréole de prestige en acquérant un bien du seigneur. Un rapport réduit à 5 à 6 % si mis en afferme. En 1870 il subsistait 26 moulins mais les fermetures vont se précipiter. Un large tiers des familles est originaire de l’Aude, cette migration professionnelle est une tendance forte qui n’a rien de nouveau.

1800 : Dissolution du diocèse d’Alet, éclaté entre ceux de Carcassonne, Perpignan, Pamiers. Dans un premier temps celui de Carcassonne engloba l’Aude et les Pyrénées Orientales. L’évêché d’Elne ne sera rétabli que en 1825. En 1801 Arthur Richard Dillon le dernier archevêque de Narbonne ira s’exiler à Londres d’où il ne reviendra quand 2007.

La loi Chaptal du nom d’un lozérien ministre de l’intérieur et bien connu des vignerons crée le Conseil Général.


18/05/1804 : Fin de la première République. Proclamation de l’Empire.


02/12/1805 : Victoire d’Austerlitz.

09/02/1808 – 22/03/1814 Renversement des rôles, l’ennemi héréditaire* de la France reçoit la visite de l’armée napoléonienne.  Napoléon Ier annexe la Catalogne espagnole en trahissant une alliance avec l’Espagne opposée aux anglais. Le 09/02 la division des Pyrénées – Orientales commandée par le général Duhesme entre en Espagne. Création de 4 départements, ceux de Barcelone, Gérone, Lleida et Puigcerda ( Andorre – Sègre ). Dans la foulée le roi d’Espagne Carles IV est destitué au profit de Joseph Bonaparte frère de l’empereur. Mais les anglais vont prendre le parti de Madrid … Le 22/03 déroute de l’armée Napoléonienne, Ferran VII en français Ferdinand VII né de Bourbon par sa mère occupe le trône d’Espagne après avoir réglé ses affaires à Perpignan. Fernando VII fut surnommé Le Désiré par ses sujets à sa prise de pouvoir mais il s’avéra être un absolutiste hors pair.

Sa succession au bénéfice d’Isabelle de Bourbon d’Anjou alias Bourbon d’Espagne plutôt que de son frère Charles de Bourbon déclenchera d’interminables Guerres Carlistes et des exodes de ces derniers qui viendront faire souche de Perpignan ( 3600 en 1851 ) à la Riviera comme dans tout le midi.

*Vous trouverez aisément des historiens catalans français actuels qui endoctrinent leurs lecteurs en leur inculquant que l’ennemi héréditaire d’ici LE 66 , c’est la FRANCE.


1811 : Raymond Gaychet, né à Bélesta, chevrier à Caramany et récipiendaire de la Légion d’Honneur au grade de Chevalier, suite à une action d’éclat décisive à la bataille de Marengo. La Légion d’Honneur ayant été instituée le 19 mai 1801 par Napoléon Bonaparte, R. Gaychet est vraisemblablement le premier du Fenouillèdes à en être décoré. Cette distinction pour mérites éminents civils ou militaires n’était pas encore distribuée aux saltimbanques ou au copain de son parti politique.  Dans les pages qui suivent nous citerons quelques uns des braves aux quels elle fut décernée en nous arrêtant à la seconde guerre mondiale.


01/01/1812 : Premier bureau de Poste en Fenouillèdes à Saint Paul. Celui de Caudiès sera mis en service le 01.08.1839, en annexe du précédent. Avant 1812 le courrier était acheminé par Limoux. A lire Musée Virtuel de Caudiès / 2023.

En novembre1812 la retraite de la Bérézina, l’année suivante celle de Leipzig entre autres, les pertes humaines sont si énormes que la France en est à enrôler les adolescents.


27/01/1814 : Disparition de la marquise de Poulpry, son neveu le baron Jean de la Rochefoucault hérite (biens énumérés au 14/09/1767). En reconnaissance de services rendus pendant la Révolution, Catherine Françoise Castanier ayant dû émigrer en Allemagne.

06/04/1814 : Abdication inconditionnelle de Napoléon Bonaparte empereur depuis le 18 mai 1804.  Départ pour l’ile d’Elbe. Retour des Bourbons, c’est la Restauration, Louis XVIII frère cadet de Louis XVI  est au pouvoir.

F.Armand et ses paroissiens de Saint Martin Lys percent les gorges de Pierre Lys, au terme de 40 ans de labeur. Arrêt des travaux pendant la Révolution. Le curé entrepreneur s’était réfugié en Espagne avant de revenir clandestinement. La portée de son œuvre lui valut  de recevoir la croix de la Légion d’Honneur. Depuis il n’est plus nécessaire de monter au col de Saint Louis pour se rendre à Quillan ou à Limoux.

Ange Jean – Michel Bonaventure de Dax d’Axat dit marquis d’Axat est fait Chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint Louis, l’équivalent de la Légion d’Honneur instituée par Bonaparte. Il fut maire de Montpellier de 1814 à 1830. Héritier des forges d’Axat en 1788, il finança sur ses fonds propres la construction  de la route  du défilé de Pierre lys à Axat.

05/12/1814 : Ordonnances de restitution aux émigrés ou à leurs descendants des biens confisqués et passés dans le domaine public.


01/03/1815 : Début des 100 jours de Napoléon qui débarque à Golfe Juan.

18/06/1815 : Défaite de Waterloo.

22/06/1815 : Nouvelle abdication de Napoléon. Deuxième Restauration et retour de Louis XVIII.

22/08/1815 : Incursion de troupes espagnoles commandées par le général Castanos, l’accès du Perthus leur fut ouvert par les autorités locales. Colonel François Jalabert page 29.

1816 L’année sans été. Deus années de disette en Fenouillèdes comme en Europe, toutes les récoltes sont détruites par une succession d’évènements climatiques, c’est l’hiver volcanique suite à l‘éruption du Tambora le 10 avril 1815.


05/04/1819 : Jean- François Barrau né à Caudiès de Fenouillèdes est élevé au grade de Chevalier dans l’Ordre royal de la Légion d’Honneur.


04/1821 : Voyage pittoresque dans les Pyrénées d’Ouest en Est, celui de A. Cervini et I. Melling l’ architecte impérial, mandatés par l’Etat en reconnaissance des lieux préalable à un projet de développement. Dans leur descente du Col St Louis à Caudiès, ils durent mettre pied à terre du fait de l’étroitesse de la route, les roues à la droite des attelages pouvant surplomber le précipice sachant qu’il était impossible de circuler en double sens.


13/ 03/1828 :  Le hameau de Comes au sud de Campoussy est amputé de son appartenance  historique au Fenouillèdes en étant distrait du canton de Sournia pour être rattaché administrativement à la commune de Eus en Conflent au mépris des aspirations de ses habitants, J. Marmayou originaire de Comes.Come4news.com/comes,-le-village-fantome


1822/1901 : Achille Mir et Lo sermon del curat de Cucugnan, un de ses poèmes des plus appréciés en Corbières, il l’aurait recueilli alors qu’il était instituteur au pied du château de Quéribus… Admettons. Il fut en quelque sorte dès 1871 le bras droit de Frédéric Mistral en charge de la mise en place de la structure félibréenne audoise, le développement de la littérature en Langue d’Oc. Organisée en 1890 sous les auspices de l’Escòla Audenca – l’Ecole Audoise qu’il présida.


1824 : Entre l’aciérie fenderie, les forges, le laminoir et les martinets, 307 personnes travaillent à Gincla. Les transports en occupent 200. Ses aciers et limes avaient une très bonne réputation jusqu’en Belgique, au point de se voir décerner des distinctions. Mais la durée annuelle d’activité de la fenderie n’était que de 4 mois. La Boulzane ayant un débit insuffisant. Cette industrie déclinera suite à l’avènement de la houille, pour s’arrêter définitivement vers 1865.

16/09/1824 : Règne de Charles X frère de Louis XVIII qui vient de mourir. Mais le nouveau roi est plus tourné vers l’Ancien Régime.


1827 : Suite à une exploitation excessive des ressources forestières, mise en place d’un nouveau code forestier visant à réduire les consommations de bois et interdisant le pâturage en forêt, les droits de marronnage (bois de construction), de chasse, de pêche et de cueillette.  Même le ramassage du bois de chauffe dans les forêts publiques était encadré par de sévères restrictions. Ce code soumet à autorisation préalable de l’Etat l’installation de forges et autres structures grosses consommatrices de bois. Ces disposition deviendront une des racines de la révolution de 1848.


01/04/1830 : Création de la poste rurale, installation d’une boite aux lettres dans nos villages . Courrier distribué tous les deux jours. Quotidiennement à dater du 01/01/1846. Les relevés étaient quotidiens à Caudiès, Maury, par contre un jour sur deux à Sournia. Avant 1830 les bureaux de poste les plus proches étaient à Saint Paul et à Prades. Les ruraux dépendaient des commerçants itinérants ou du voisin se rendant au marché pour envoyer ou recevoir leur courrier. Généralement la taxe postale était à la charge du destinataire.

14/06/1830 : Avènement de Charles X.

Point de départ de la colonisation de l’Algérie. Assez rapidement des familles du Fenouillèdes sont allées s’y installer. 120 ans plus tard un militaire pratois en  » voyage organisé  » à Mostaganem eut comme gradé un colonel originaire de son village et portant le même patronyme. Les parents de ce dernier tenaient un commerce d’habillement sur la place de la gare.

07/1830 : Du 27 au 29. Révolution dite des trois glorieuses. Chute des Bourbons et exil de Charles X auquel succède Louis Philippe. Les années allant de la révolution 1830 à celle de 1848 sont désignées par le terme de Monarchie de juillet. Le mois de Juillet marque un sommet de l’anticléricalisme qui sévissait depuis quelques décennies. C’est la victoire des libéraux sur l’alliance du trône et de l’autel. Charivaris anticléricaux courants en Fenolhedés dés l’été. Manifestations populaires réunissant des villages entiers et visant à faire fuir le desservant de la paroisse, Caudiès, Latour, Lesquerde, Maury… Symbole de l’Ancien Régime. Malheur au pauvre curé s’il s’y superposait une liaison secrète.


1832 /  1909 : Gabriel Baille, violoniste né à St Paul de Fenouillet, directeur de l’école nationale de musique. Il est l’auteur de l’arrangement musical de Muntanyes Régalades, ce n’est pas la Marseillaise des catalans mais peu s’en faut.


21/12/1833 :Naissance de la SASL ou Société Agricole Scientifique et Littéraire des Pyrénées Orientales issue de la Société Royale d’Agriculture fondée sous Louis XVIII. De nombreux agriculteurs innovants du Fenouillèdes seront primés et médaillés par cette société savante,apiculteurs, arboriculteurs, éleveurs, sériciculteurs…


14 / 07 / 1832  Jean Baptiste Paret  dit Monseigneur, sergent au 2 ème Régiment d’Infanterie Légère est nommé chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d’Honneur. Ils seront relativement nombreux à Sournia par rapport à la population de ce village et en se limitant à ceux nés avant la première guerre mondiale, à être élevés à ces grades, la Base Léonore en témoigne.

1836 à 1872 : Caudiès de Saint Paul : Période d’activité du relais de poste aux chevaux. Des entreprises de diligence assurent le transit du courrier avec les voyageurs et les marchandises. Deux compagnies exploitaient les lignes Carcassonne-Perpignan et Perpignan-Toulouse. Nonobstant le percement du trou du curé, le trajet se faisait apparemment encore par le col de St Louis.


19/02/1838 : St Paul épicentre d’un séisme estimé de magnitude VI. Les principaux tremblements de terre entre temps sur Terre de séismes.


15/09/1839 : A l’occasion de leur voyage en Algérie, le duc et la duchesse d’Orléans firent un détour dans le sud. Ce qui les amena à Caudiès en venant de Carcassonne via Limoux et le col de Saint Louis. Alors que les cochers venaient de changer les montures et s’apprêtaient à regagner Perpignan, les autorités locales et la population allèrent au devant de ces altesses et les invitèrent à une réception organisée à l’insu du protocole. Le duc d’Orléans disparu accidentellement à Saint Omer le 13 juillet 1842, était le fils ainé de Louis Philippe. L’inscription engravée au bord de la route, un peu plus bas que le château des Maures commémore leur arrêt déjeuner en ce lieu.


1840 à 1897 : Alphonse Daudet et le curé de Cucugnan. Un conte  qui le conduisit devant les tribunaux pour s’en être cavalièrement emparé en modifiant l’intitulé en curé de Cucuron (  Du Luberon ). Les félibres provençaux en la personne du très respectable Joseph Roumanille, créateur de ce mouvement avec Frédéric Mistral,  l’avaient reçue d’Achille Mir instituteur et poète à Cucugnan, loin de Fontvieille et du soi disant Moulin de Daudet…. Roumanille en concocta une adaptation occitane, se permettant de la signer de son pseudonyme Lo Cascarelet = L’ Étourdi ! Oui mais tout cela n’est pour l’essentiel que ce qui se raconte entre Agly et  Verdouble, il subsiste un doute et diverses versions. Le véritable auteur serait maître Auguste Blanchot  de Brenas un contemporain originaire d’Yssingeaux,  juriste de son état et fin lettré honoré par l’Académie Française. Il publia en 1859 dans La France Littéraire  » Voyage dans les Corbières  » au retour d’un déplacement de Carcassonne à Lagrasse, c’est ainsi par un heureux hasard que l’histoire du célèbre curé vînt à Lui. En résumé Roumanille a plagié un magistrat !

Phonétique : Lou cascaréllet’. Ce qui n’est pas sans évoquer le chant du perdreau ou de la caille voire le gloussement de la poule. Ces trois interprétations sont en occitan languedocien, Roumanille en grand maître du Provençal a fait allusion à  Caqueter, Babiller selon l’occitan de Provence.

Version A. Daudet en français.


1840 à 1920 : La guerre de l’eau à Fosse, procès de la Matassa.


26/08/1840 : Le comte de la Rochefoucault sollicite l’autorisation de construire une forge à Montfort, au confluent de la Boulzane avec la Riverette. Destinée à traiter le minerai de fer du Conflent. Pour cause de pénurie de bois autour de ses miniers. Dans ce document Mr de la Rochefoucault expose qu’il lui faut 7000 stères de bois pour 850 tonnes environ de minerai par an. le combustible sera prélevé dans ses forêts de Counouzouls, Montfort et Ste Colombe sur Guette.


1841-1846 : Démographie : Voir en 2010.


1842 : A la Fou de St Paul un ouvrier carrier débouche sur une grotte nécropole. Celle des Encantades qui était voisine de la Font Caude, la fontaine thermale de Lesquerde. Les Wisigoths l’occupèrent, le docteur Louis Companyo dans son inventaire, rapporte que chaque squelette avait son petit pot rituel et que l’un renfermait une portion de couronne ducale, plus un étui d’argent. Du mobilier préhistorique y fut révélé.


1845-1865 : Construction de la route royale n°117 de Perpignan à Bayonne, appelée la route impériale a dater de 1851, second empire oblige. Elle n’avait pas la faveur à Caudiès où on lui aurait préféré l’itinéraire Col de St Louis pour des considérations économiques mais sa pente nécessitait de dételer les chevaux et des marchandises devaient être transférées par la force humaine cela entre autres histoires. Selon une enquête publique pour rectification du tracé entre le Col Campérié et Quillan, les travaux se poursuivirent ultérieurement à 1867. Il serait plus exact d’écrire de Bayonne à Perpignan, le Département de l’Aude ayant financé les travaux de la Pierre – Lys au Col Campérié, celui des Pyrénées – Orientales s’est fait attendre. La partie en aval d’ Estagel sera la dernière à être aménagée permettant d’assurer la continuité avec le tronçon de Cases de Pène également livré en 1865. Dorénavant, lorsque L’Agly n’est pas franchissable, le trafic entre Perpignan et Quillan n’aura plus à être dévié via La Tour de France.

Le viaduc en ellipse* du col de Saint Louis est aussi de 1845, il occupe partiellement l’emprise du château des Maures. Il concrétise le génie de Etienne Amiel architecte départemental en 1793, par ailleurs fondateur du réputé Mas Amiel dans la vallée du Maury, qu’il aurait gagné au jeu face à l’évêque de Perpignan en 1816.

Nonobstant ce progrès des moyens de communication les habitants Fenouillèdes continueront longtemps à privilégier l’attraction de Quillan – Couiza à celle de Perpignan, au moins jusqu’à la décennie 1960. Cela demeure effectif en 2020 selon les secteurs économiques.

* D’où son surnom de Lo Caragòl = l’ Escargot.


1845 / 1909 : Pierre Guillaume Paul Coronnat, né à Latour de France, général de division,  grand officier de la Légion d’Honneur en décembre 1903.


01/01/1846 : Le candidat à la députation François Arago en partenariat avec des carlistes fonde une préfiguration de L’Indépendant, un des plus anciens quotidiens français. Les villages du Fenolhedés c’est à dire de culture occitane y sont encore et toujours mélangés sans aucune précision ( Sic ) dans une page  avec ceux du Conflent et Roussillon  » Envahis  » pour l’essentiel d’irréductibles catalans très portés sur l’Espagne de leurs origines plus ou moins lointaines; De quoi entretenir l’ignorance. 


1847 : Une pétition est envoyée à la sous préfecture protestant que la Société des propriétaires de la forêt de le Le Vivier ne respecte pas les droits d’usage. Monsieur Grieu adjoint au maire dément et affirme qu’au contraire la Société laisse passer des délits et sous entend qu’ils sont l’œuvre des  » Délinquants « , à l’origine de cette pétition.


1848 : Violents désordres  dans plusieurs communes du canton de Sournia. Rivalités ente républicains et monarchistes légitimistes en superposition sur des conflits entre familles ou notables.  Le Vivier fut l’un des quatorze villages du département, le seul du Fenouillèdes où des ruraux s’approprièrent des terres communales en réplique à la perte des droits d’usage par de gros propriétaires.

22 au 24/02/1848 : Paris : l’opposition démocrate socialiste organise une série de réunions en faveur de l’abaissement du cens électoral à 100 francs. Mais le pouvoir refuse toute concession. Les manifestations dégénèrent en insurrection, des barricades s’édifient. Une fusillade éclate et fait des dizaines de morts. C’est la révolution,  consécutive à une succession de mauvaises récoltes de céréales doublée d’une spéculation sur la farine rendant le prix du pain inabordable et à la restriction des droits d’usage ainsi qu’à une crise boursière.

25/02/1848 : Louis Philippe renversé. Lamartine forme un gouvernement provisoire avec François Arago, Ledru Rollin… Instauration de la IIe République. Laquelle décréta le partage des communaux. Ce nouveau morcellement est à l’origine de nombreuses cabanes, La Garrigue, Jean-Michel Renault chez Pélican.

26/02/1848 : Émeute au presbytère de Le Vivier en l’heureuse absence du curé monsieur Respaud. Dans la nuit une foule de propriétaires, électeurs et notables, armés de bâtons, de fusils, de sabres, de haches, saccage les locaux et moleste la mère du desservant contre toute pudeur et au mépris de son âge. La participation de femmes et d’enfants est signalée. Leurs opposants aux municipales allèrent jusqu’à les calomnier, auprès des autorités, d’assassinat à main armée. En usant des bouleversements politiques susceptibles de servir leurs intérêts. Trois élections municipales l’été 1848 à Le Vivier.

La ville ( le château, l’église castrale, les maisons agrippées alentours ) et le barry ( le faubourg, attenant à la route actuelle ) deux quartiers de Le Vivier qui furent durablement divisés sur le choix du lieu de construction de l’église. Ces événements sont la cristallisation des dites rancœurs. L’église castrale s’est écroulée vers 1943 et l’église Saint Roch au Barry à été construite en 1954.

Écroulement de l’église du château de Le Vivier. Faudrait – il écrire du château et de l’église ?

04/1848 : Élection de l’assemblée  Constituante au suffrage universel sans la moindre condition de cens. Tous les français de plus de 21 ans peuvent voter. Législatives remportées par les républicains démocrates socialistes qui obtiennent 95% des suffrages. Peu après un cercle républicain se crée à Sournia sous l’égide du maire et préside par son adjoint l’avocat Jules Barrot. Il rassemble 131 membres pour une population de 1073 habitants. En face, le club des monarchistes mené par monsieur Sarda le curé. Ce dernier aurait eu des relations avec la sœur du maire…

23 au 26/06/1848 : Nouvelle insurrection à Paris. Initiée par les chômeurs des chantiers de Montparnasse et de Saint Lazare, 5 600 morts insurgés et forces de l’ordre confondus.

10/12/1848 : Élections présidentielles sur les bases de la Constitution adoptée le 4 novembre. Pouvoir exécutif attribué à un président de la République, élu au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. L’élu du peuple sera Louis Napoléon Bonaparte neveu de Napoleon 1er, rassemblant 75% des votants au niveau national.

A l’inverse du reste du Fenouillèdes Ledru Rollin démocrate socialiste, fut majoritaire dans le canton de Sournia (Campoussy, Felliuns, Le Vivier, Prats, Rabouillet). Club Républicain à Sournia.


01/01/1849 : On doit à Étienne Arago, directeur de la poste la création du timbre, apposé par celui qui envoie le courrier.

05/1849 : Législatives : les rouges confirment leur score de décembre à Sournia avec 63% des votes et 46% dans le canton de Saint Paul.


1850 : Jules Barrot maire républicain de Sournia et président d’un cercle est révoqué par le préfet, un noble bonapartiste.


02/12/1851 : La Constitution l’empêchant de se représenter, coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte. Ce qui provoqua une nouvelle insurrection. 10 000 opposants républicains déportés en  Algérie et 240 au bagne. 31 départements de la moitié sud placés en état de siège. Contrairement au reste du département qui subit une répression sévère, 1000 arrestations, 90 communes s’étaient soulevées, le Fenouillèdes ne se souleva pas contre ce coup d’État et fut épargné par la répression.

20/12/1851 : Plébiscite de Louis Napoléon qui obtint 100% des voies dans la quasi totalité des communes du Fenouillèdes. On entre dans le Second Empire. Les maires sont nommés par le préfet. Les conseillers municipaux sont élus au suffrage universel.


26/05/1852 : Jugement du tribunal de Limoux. Favorable à la commune de Montfort sur Boulzane, opposée au époux Pouilhares. Nouveaux propriétaires des forêts avoisinantes qu’ils exploitèrent à outrance, sans tenir compte des droits d’usage. Ceux de Gincla subirent les mêmes désagréments. Voir au 14.09.1589. L’acte de vente du comte Albert de la Rochefoucault du 28 janvier 1843 stipulait que les droits relatifs au bois de chauffage seraient à la charge de Mr et Mme Pouilhares. Mr et Mme Pouilhares furent condamnés à cesser toute coupe jusqu’en 1870, et à fournir 11 stères par an à chacun des 248 feux totalisés par ces deux communes. Cette seconde obligation ne pût être honorée et l’affaire s’envenima.


1854  Épidémie de choléra de juillet à novembre : Issue d’une souche Indienne* qui évolua en pandémie dès 1817. Curieusement cette tragédie aurait épargné des villages, à moins qu’ils aient été omis ? Les causes du décès n’apparaissant pas toujours dans les registres. D’autres ont été très peu atteints, inversement Caudiès, Estagel, Saint Paul et Trevillach furent durement éprouvés ( 5 à 6 % de décès ), il y eut aussi des victimes à Le Vivier. Le choléra se caractérise notamment par une contraction musculaire post-mortem, qui fut à l’origine de révoltes, les populations croyaient que des vivants étaient enterrés.

*  Elle – même conséquence indirecte de l’éruption cataclysmique du TAMBORA EN Indonésie le 10 avril 1815,    

A lire Fenouillèdes n° 41 et 46.


22/08/1855 : Consécration à Saint Roch de la nouvelle chapelle de Maury. Édifiée en moins d’un an après un vœu émis en pleine mortalité cholérique.


1856 : Axat : le dernier Ours est abattu dans les gorges de St Georges. Les coupes à blanc systématiques du couvert forestier ont contribué à leur disparition.


22/04/1861 : Procès au tribunal de Carcassonne, la famille Vuillier cède 256ha de forêts aux communes de Gincla et de Montfort. En remplacement de tous les droits d’usage. Futaies achetées le 28 janvier 1843 au comte Albert de la Rochefoucault. Une clause de l’acte engageait l’acquéreur à respecter les droits d’usage pour le bois de marronnage relatif aux habitants de Montfort et de Gincla.


1862/1864 : Les esquerdanhols ouvrent la route de leur village à La Fou, a priori ils ne sont pas fainéants dans le secteur. L’antique chemin du col de Lesquerde (Cliquez sur images ) est destiné à tomber en désuétude.


1863 : Le télégraphe arrive à Saint Paul. Environ 13 ans après Perpignan.


1864 : Consécutivement aux créations de routes, la paroi rocheuse en rive gauche de l’Agly, après la fontaine thermale en sortant de St Paul, fait office de carrière. D’anciennes cartes postales témoignent pour partie du profil originel. Voir en 1842.


1864-1904 : Les révoltés de Counozouls : les habitants luttèrent pour la préservation de leurs droits d’usage, pâturage et forestier, menacés par un cantonnement outrancier. Le propriétaire des lieux et des forges de Quillan, M.Jodot un industriel parisien, voulait exploiter la forêt au mépris des nécessités vitales des autochtones, dépourvus de terrains communaux. Ce n’est qu’à l’issue de la vente à la Compagnie Ernest Ader de Bayonne et de nombreux procès, jusqu’à Paris en cassation que les habitants obtinrent gain de cause. Dans le cadre de ces événements le château de la Moulinasse fut incendié. Il englobait outre les appartements de M.Jodot, sa scierie et le logement de ses gardes. Les habitants de Counouzouls travailleront pour la compagnie Ader jusqu’en 1931, date à laquelle ils deviendront propriétaires des forêts.

Construction du pont moderne de La Fou et de ceux de Roquevert sur la Désix et le Rapane. Le premier ouvrage maillon du chemin à grande communication No 7 Sournia – Cubières,  tardera à être livré et sera reconstruit consécutivement à la crue de novembre 1892. Côté Roquevert il s’agit du chemin de grande communication N° 9 de Rabouillet à Vingrau.


1865 : Saint Paul : Développement d’une nouvelle industrie introduite par un nommé Bougnol dit Andribet, tourneur sur bois de son état : boules de jeu Lyonnais en buis, ferrées avec des clous spéciaux en fer et quelquefois en cuivre, toupies à fouet… A l’occasion d’un déplacement professionnel à Dax, ce fumeur invétéré aurait eu son attention sublimée, par les effluves de la bouffarde d’un berger, sculptée dans une racine de bruyère. Erica arborea nom botanique de la bruyère arborescente, arbrisseau hermaphrodite commun en sol acide aux étages meso. et supra méditerranéens.

Il ne tarda pas à lancer une fabrication à Saint Paul. Il s’agissait de dégrossir des ébauchons puis de les expédier dans Jura à Saint Claude où des mains expertes procédaient à la finition. Sa scierie était approvisionnée par un arrachage dans rayon de 20.km environ, des touffes de 30 ans et plus. Ce fut un revenu complémentaire pour les agriculteurs, qui plus est en pleine crise phylloxérique. Voir en 1881. La société Bougnol connut une expansion remarquable avec de nombreuses succursales sur l’arc méditerranéen jusques en Italie et en Corse.

Saint Paul comprenait diverses tourneries. La manufacture Albert Paris était réputée pour ses boules cloutées sur racines de buis. Au point de se voir décerner la médaille du meilleur ouvrier de France. D’autres fabriquaient de jeux de quilles, des sabots, des balustres, toutes sortes d’articles de cave, d’ustensiles et de manches en buis, olivier, érable… Tilleul, hêtre, sapin pour les talons de chaussures. La principale usine employait près de 90 personnes à la veille de la seconde guerre mondiale.

A la même époque les tanneries de Saint Paul extrayaient le tan par broyage de l’écorce d’yeuses (la rusque), d’arbousiers, de chênes kermés… Pierre Vidal écrivit dans son guide des Pyrénées Orientales édition de 1899 à propos du canton de Sournia : une des causes qui ont le plus dépeuplé d’arbres le Fenouillèdes est la recherche du tan. Aussi les terres sont tellement ébranlées le long des pentes, que souvent, la montagne n’offre plus que le calcaire ou le schiste argileux à nu.

Il faut y ajouter la surexploitation pour les fours à chaux et les charbonnières.  Voir fin XVIIIe. Vraisemblablement le sur pâturage. L’exemple de Prats en est une parfaite et édifiante illustration. Dès les années 50 l’usage du four à chaux y est sévèrement encadré. Les pratéens étaient en passe de manquer de bois de chauffage !

  • Le cheptel : 1200 ovins, 70 porcs, 50 bovins, un troupeau banal de 200 caprins. Parallèlement les surfaces cultivées étaient très étendues, les faïsses (terrasses) en témoignent. la forêt communale aujourd’hui un maquis impénétrable consistait alors en des collines totalement pelées.
  • A tel point qu’un arrêté y réglementait le glandage, le ramassage des glands bien sûr. Ludovic Massé à immortalisé ce tableau dans Visages de mon pays en 1937 : Ci et là, un chêne vert s’agriffe à son îlot rocheux… Extraits de la monographie de E.Bordes Prats de Sournia un village du Fenouillèdes. Cliquer sur Liens et Livres Fenouillèdes..

L’essor de l’artisanat à Saint Paul fut favorisé par la force hydraulique du canal des moines puis par l’énergie électrique du réseau Louis Abram à la fin du XIXe. La dernière tannerie cessa son activité après la première guerre mondiale.


08/05/1866 : Hippolyte Jean Louis Rodde de Sournia élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, grièvement blessé à la bataille de Solférino en 1859. 

Sécheresse : Plus d’eau pour les cultures même sur les hauts de la Corbière de Sournia. Nouvel épisode dramatique en 1896, au mois d’avril l’évêque prescrira des prières invoquant la pluie.


12/01/1867 : Naissance à Saint Paul de Fenouillet de Jean Sabrazés, lequel deviendra agrégé de médecine, professeur à la faculté de Bordeaux, membre associé de l’Académie de Médecine et de sociétés savantes. Il sera élevé au grade d’Officier de la Légion d’Honneur. J. Sabrazés s’est éteint le 30/01/1943.


1868 : Lapradelle Puilaurens est séparée  de Salvezines, et par voie de conséquence de Le Caunil, écart de Salvezines.


1869 : Un des Pélissier de Fosse décoré de la Légion d’Honneur.


02/09/1870 : Capitulation de Napoléon III à Sedan

04/09/1870 : Chute de l’Empire, proclamation de la IIIe République, effective jusqu’au 10 juillet 1940.


1871 : Thiers devient le 1er  Président de la République. Un monarchiste Mac Mahon lui succédera de 1873 à 1879.


28/05/1872 : Auguste Caris le maire de Saint Paul est révoqué par décret du président de la République, pour ne pas avoir réagi à une manifestation de républicains anti-cléricaux à l’encontre de Monseigneur Ramadié à l’occasion de sa venue à Saint Paul. Selon l’Indépendant les perturbations cessèrent dès que le maire intervint. Le département était troublé depuis le quatre septembre 1870 par de nombreux faits contre le clergé.

Dorénavant ce sont les conseillers municipaux qui élisent le maire.


1874 : Monsieur Mir, le curé de Sournia aménage en chapelle la grotte du Ménié, laquelle aurait été mise à jour à la moitié du siècle en créant la route d’Ille ( JL. Conill / SASL 1909 ). A priori jusques là ces lieux n’étaient pas recommandés, étant possédés par les fées, elles y ont leur jardin suspendu, l’Ort des encantadas. Raconté par André Guiter en 1875. Cette modeste caverne est gardée par la plus importante colonie de chauve – souris du département, au moins 1500 y ont été dénombrées, ce qui lui vaut d’être classée Natura 2000 et Site d’Intérêt CEE, voir à la date 2013.

Ouverture de la route Campérié – Fanges.


1878 : Le télégraphe est mis en service à Caudiès. A Sournia en juin 1880. Perpignan était relié à la capitale déjà en 1848.

R. L. Stevenson et Modestine à Soulatge

Tout randonneur Languedocien digne de ce nom a eu un jour écho de voyage avec un âne dans les Cévennes, ouvrage de l’écossais Robert Louis Stevenson. Lequel deviendra célèbre des 1883 en publiant l’île au trésor. Plus rares sont ceux qui savent que Stevenson aurait parcouru le bassin de l’Agly avec son ânesse Modestine. Cette transmission de nos anciens est elle fondée ? Curieusement nos recherches sont restées vaines, elles n’ont révélé aucun article qui puisse valider ces faits y compris sur le fameux récit. Ainsi jusques en 2010 et H. Salvayre qui le confirme dans Les Eaux souterraines des Pyrénées – Orientales, edt. Trabucaïres. Il se raconte que ( Malheureusement pour Lui ), Stevenson ne se serait pas engagé dans les gorges de Galamus ?


14/07/1880 : Célébration de la première fête Nationale.Les sénateurs prétextèrent que ce n’était pas la prise de la Bastille qui était commémorée. L’opinion publique jugeait cet épisode trop sanglant pour symboliser l’unité de la Nation. Aussi subtilement la fête de la fédération du 14 juillet 1790 fut préférée dans un premier temps pour son aspect pacifique.


1881 : J.Ferry rend obligatoire l’enseignement du français. Il remplace les matières religieuses par l’instruction civique. La laïcisation entraîne une rupture entre l’école publique et l’église et de vifs affrontements entre les cléricaux et les républicains. Cela jusqu’à la loi du 6 décembre 1905. La scolarisation générera un  exode vers les colonies et la capitale.

Le phylloxéra atteint les Pyrénées Orientales, destruction du vignoble. Les vignerons ont été réduits à écorcer le chêne vert pour la production du tan et ainsi redresser leur trésorerie. Pis des familles émigrèrent en Argentine. L’embarquement se fit à Bordeaux, sur un bateau à voile pour une traversée de 40 jours. Le voyage fut si terrible que certains ne virent pas le rivage argentin.  Le remède sera apporté par le plant américain greffé sur porte greffe résistant. Reconversion du vignoble aboutie à la fin du siècle, en replantant dans les bonnes terres à céréales plutôt que sur la garrigue. Le nouveau plant étant plus exigeant sur la nature du sol. Insecte de environ 1 mm de long, voisin des pucerons et s’attaquant aux racines qui se couvrent de nodosités avant de périr. Parasite probablement introduit avec des plants importés des USA.

On reparle d’un projet de barrage à Saint Arnac. Les vignerons du rivesaltais n’ont pas assez d’eau pour submerger leurs vignes.


1885 : L’abbé Béranger Saunière est nommé, à l’âge de 33 ans, curé de Rennes le château, l’antique Rhedae. voir du VIe au XIIIe siècle. Dès l’année suivante il entreprend des travaux dans l’église. Il y engagera des sommes colossales, évaluées 6 millions d’euros ? Disproportionnées en rapport au traitement attribué pour une paroisse de 300 habitants. Le curé aux milliards s’éteint le 22 janvier 1917. Tout le village se rue chez son notaire. Mais c’est Marie Denarnaud, sa servante depuis 1886, qui est l’unique héritière. Elle meurt en 1953 à 85 ans, sans avoir modifié son train de vie, pis elle peinait à assurer son quotidien. La chasse au trésor, estimé à 76 millions d’euros, va se déchaîner sur Rennes dans tous ses excès.

Comme un de ses prédécesseurs de Sournia,  Saunière exerça à Le Clat avant d’être promu à Rennes Le Château et étrangement, ce n’est pas le seul rapport entre le Haut – Fenouillèdes et Rennes, Histoireetrando- Prats-de-Sournia.


1886-1894 : Construction de la voie ferrée Quillan – Rivesaltes. Réalisation et exploitation concédées à la Compagnie des Chemins de Fer du Midi, pour voyageurs et marchandises. Le courrier sera acheminé par le train dès l’édification des gares entre 1901 et 1904. Côté audois cette ligne nécessita l’élévation d’importants ouvrages d’art dont les viaducs de  Lapradelle sur La Boulzane, 190 m de long avec une déclivité de 25 mm par mètre et d’Axat dit de Canals 192 m en granite de Roquefort de Sault ou de Lesquerde. De nombreux tunnels totalisant 1832 m de long. Rivesaltes –  Saint Paul sera desservi depuis Rivesaltes dès le 14/07/1901,  St Paul – Quillan à dater du 25/05/1904. 1894 est fantaisiste, les travaux  durèrent au bas mot jusques en 1897. Un récit de botanistes publié par la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude le met en évidence. Documents Musée virtuel de Caudiès.

Dès sa mise en service cette ligne va connaître une intense activité soutenue par les mines de fer de Planèzes et limitrophes.

Il n’y aurait rien d’étonnant en considération de l’état d’esprit des catalans envers le Fenouillèdes, il se raconte qu’à l’identique de la voie Caudiès – Col St Louis, que le Département de l’Aude aurait devancé celui catalan porté à rechigner à investir en terre languedocienne du Fenouillèdes, au mépris du désenclavement de Caudiès et des vallées adjacentes ?


1890 : Achèvement de la route 118 en amont d’Axat. Commencée sous la Restauration, elle succède à une voie romaine qui serait antérieure à Jules César et qui passait plus en hauteur sur la rive gauche de l’Aude. Les liaisons Axat, Sainte Colombe sur Guette, Roquefort, Escouloubre, Le Bousquet ont été ouvertes vers 1855 – 1870.


1891 : Jean Barrère instituteur à Latour de France et membre de la SASL. tente d’introduire la ruche à cadres mobiles, au rendement moyen de 20 kilos soit quatre fois supérieur  au modèle traditionnel, un tronc évidé ou une simple caisse vide. Ce type de ruche moderne ne se généralisera que dans les années 1950. A la charnière de ces siècles la production de miel était excédentaire et vendue en tant que miel de Narbonne à la réputation immémoriale.


1892 : Percement du tunnel de Galamus sur le chemin de grande communication N°7, la route de Saint Paul à Cubières. Depuis l’ermitage n’est plus un bout du monde, un désert érémitique. A la fin du XIXe tracé des routes entre les villages du Fenouillèdes, accessibles aux charrettes et aux diligences. Jusques là seuls les chemins muletiers et les traverses permettaient de se déplacer, il fut fait appel à la main d’oeuvre des localités desservies pour l’édification des ouvrages d’art.  A peu près à cette date un aïeul en charge de l’élévation des murs, percevait 2 francs par jour.

Evènement retentissant :

Stimulé par le précédent des Trois Quilles en 1891, Louis Abram né à Saint Paul le 26.09.1860 éclaire son village natal à partir de l’énergie hydro – électrique, puis en 1900 Paziols et Tautavel, Ansignan en 1903. Son usine fut construite contre l’aqueduc.

La Cerdagne accédera à ce progrès seulement en 1909, mais avant les communes de la plaine. Grace à la surproduction du barrage des Bouillouses initialement destinée à alimenter la ligne du train jaune en électricité et aux amitiés d’un candidat à la députation, le conseiller d’arrondissement Emmanuel Brousse.

Le 09 / 11 Un des trois plus forts abats d’eau de ce siècle, 229 mm à Vira, 180 mm à Sournia, 206 mm à Comes, 318 mm à St Marsal.. A la clue de la Fou, l’Agly est monté à 8 m.

Atlas des Zones Inondables – Bassin Versant de l’Agly, cartographies de vôtre village sous les crues phénoménales de 1842, 1887, 1892, 1940…

pluiesextremes.meteo.fr

1897 : Le moulin de Latour de France ( Montesquieu – Roquefort, D’Arnaud, Capela, Biscaye, Not, Lalanne ), alors le plus important du Fenouillèdes avec ses 4 meules, est reconverti en usine hydro – électrique par sa propriétaire Mme Joséphine Lalanne associée à M. Massota électricien à Elne dans la Société Roussillonnaise d’Electricité, un des principaux fournisseurs d’électricité à la veille de la première guerre mondiale. Mine documentaire sur La Gazette de Triniach.


31/08/1898 : Caudiès de Saint Paul devient Caudiès de Fenouillèdes par décret de Felix Faure. Pour le démarquer de son homonyme du Haut Conflent.


1899 : Pierre Vidal 1848 – 1929, bibliothécaire de l’université de Perpignan, Chevalier de la Légion d’Honneur en 1928, publie son guide des Pyrénées Orientales. Ce Santpanhol / Saint  Paulais auteur de plusieurs ouvrages est connu dans le pays pour avoir été plagié à outrance.

  • L’éradication des loups en Fenouillèdes est généralement datée de 1870. Cependant un natif de Prats en 1885, racontait avoir été bercé dans son enfance par le hurlement de ces carnassiers qui venaient roder au cimetière.
  • Hémorragie démographique de la première moitié du XVIII ème. Réactivée principalement à destination du 11 et du 66. Dorénavant ceux du Fenouillèdes et des Corbières sont probablement plus nombreux en Conflent, Roussillon et Perpignan que dans leurs villages d’origine. A la faveur de la proximité et du progrès la rupture ne sera pas nette, c’est flagrant au cours du siècle suivant. > Démographies à 1750, 1799 et l’article TOPONYMES.

– XXe siècle –

Dernière mise à jour le 11 08 2022, liste des personnalités liées à Prats et limitrophes, ci- dessous.

1900 – 20 : forte immigration de la péninsule, en majorité des catalans du sud, 12 575 ( 1911 ) resteront dans un département de 212 000 habitants en s’ajoutant aux Carlistes  » Les Trabucaîres  » et c’est pas fini. Il circule une évaluation approchant x 4, couvrant les 20 années ? …. La suite en 1939.

  • Dans le même temps de nouveaux moyens de transport sifflent la fin de la radellerie.
  • Depuis les années 1820 jusqu’à la décennie 40 : Essor de l’industrie chapelière qui à ses heures de gloire, entre les deux guerres mondiales, concerna près de 3000 salariés. Essentiellement établie à Quillan avec la manufacture Bourrel exportatrice dans le monde entier. Cette activité a été initiée à leur retour au pays vers 1804 par des prisonniers formés en Pologne.

25/12/1900 : Et la lumière fut à Axat. Fin 1900 à Gincla aussi grâce à une turbine alimentée par une chute d’eau et à Mr Vuillier le maire. Dés 1901 Joachim Estrade avec son usine hydroélectrique au débouché des gorges de Saint Georges (20.000V en triphasé), fournit la fée électricité à tout le Fenouillèdes puis à Perpignan. Voir en 1892. Et les cassagnols alors?


1903 : En juillet création du service téléphonique. Des cabines sont installées dans les bureaux de poste, à Caudiès, Maury. A Sournia en janvier suivant.


06/12/1905 : Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat.


1906 : Les catholiques refusent les inventaires consécutifs à la séparation de l’Église de l’État.


1907 :  Révolte des vignerons.

11/06/1907:  Avis favorable de l’académie de Médecine autorisant l’usage des eaux de la Fou mais l »établissement thermal cessera toute activité déjà en 1913. Ultérieurement la composition minéralogique des eaux s’avérera restrictive.


1910 : Construction en pierre de taille de la cave coopérative de Maury. Issue du regroupement des 132 plus petits vignerons Maurynats totalisant 7.500 hectolitres sur 340 hectares. Ce fut une des premières du département, à la sortie côté Saint Paul à main droite. Vers 1920 deux caves particulières vont s’ajouter. Celle des établissements Violet pour l’élaboration du Byrrh. Puis la Maurynate au croisement de la route de Cucugnan avec la nationale 117, chais de M Antérieu négociant Sétois.


1913/2001 Charles Trenet : Il est d’abord le petit fils de Claudius Trenet,  lyonnais venu s’installer à Perpignan en tant que architecte de la Banque de France . Claudius épousera Célestine Pélissier fille de Victor instituteur de Latour de France.


18/08/1914  Bataille de Loudrefing en Moselle :  Pierre Lamolle  colonel du 142 ème régiment d’infanterie de Mende, Officier d’une magnifique bravoure... est tué à 58 ans avec 430 de ses hommes. Base Léonore Lamolle Pierre Justin Auguste officier de la Légion d’Honneur. Cette famille de Sournia comptera trois frères et un cousin récipiendaires. Les enfants Raynaud x Lamolle de ce village s’en approcheront.

28/12/1914 : Arrêté du…faisant à titre posthume Chevalier de la Légion d’Honneur  le chef de bataillon Jean-Baptiste Crabié né à Cassagnes le 07/06/1872. cassagnes66.pagesperso-orange.fr


11/06/1916 : Décret du… Antoine Bascou né à Trévillach, Chevalier de la Légion d’Honneur est élevé au grade d’Officier de la Légion d’Honneur.


1927-1935 : Démographie : Voir en 2010.

1927 : Renaissance économique de Gincla. La scierie Vuillier implantée à la Forge Basse s’étant réorientée dans la fabrication de cageots. Plus de 300 personnes y sont employées. Mais en 1935 l’activité fut transférée à Perpignan.


05/1933 : Fermeture de la mine d’oligiste de Lesquerde.


1936 : Prats de Sournia : Pendant plusieurs mois, de juin à octobre sinon prolongé, un des séjours littéraires du romancier catalan Ludovic Massé 1900-1982, sa sœur Denise habitant ce village. Il en émane visages de mon pays, une transcription de scènes de la vie rurale. Sauf rare cas ,Ludovic Massé n’a pas modifié les noms et surnoms. Si bien que les pratéens identifient aisément leurs aînés. Ludovic Massé bien que né à Evol près d’Olette en Conflent, était originaire de Cassagnes par ses grands-parents, il a été publié chez Grasset et nominé au prix Goncourt.

Plusieurs grands personnages de France et d’Espagne du XVIII à nos jours, sont natifs, originaires, liés à ou résidents du Fenouillèdes, en focalisant sur des villages dits perdus, par ignorance bien sûr et qui son Le Vivier, Pézilla, Sournia, Prats, Rabouillet, sans exhaustive :

  • Pierre Marc Antoine de Nègre ou Negri sieur de Laval d’Albe, prêtre, docteur en théologie, fils du bailli du Pays de Sault, curé de Le Vivier où il fut ordonné alors qu’il était encore clerc en 1679. Les de Nègre étaient l’autre grande famille de Niort et du Pays de Sault dès le début du XIVe siècle.
  • Pedro Pablo Abacar de Bolea, Huesca 1719 – Saragosse 1798. Secrétaire d’Etat de Charles IV de Bourbon, président du Conseil de Castille ( 1766 – 1773 ), Ambassadeur en France ( 1773 – 1784 ), ami de Voltaire…. P.P.A. de Boléa, Bournonville, Perapertusa, Comte d’Aranda, baron de Rabouillet, vicomte de Joch….
  • François de Cabarrus conseiller de Charles IV, ministre des finances de son fils Ferdinand VII et de Joseph Bonaparte, lequel fut institué par son frère cadet Napoléon Ier.
  • Charles François Racine 1753 Villequier Aumont, Aisne – 1847. Université de Perpignan, rhétorique et langues anciennes. Marié avec Catherine Soulère de Sournia où son père Bernard exerçait en tant que chirurgien. Il doit falloir plutôt interpréter barbier – chirurgien. mais un maire de Sournia avait rang de médecin, Louis Soulère mandat de 1813 à 1824. Ce fut aussi un génial spéculateur de la meunerie locale.
  • Commandant Soulère à la direction du Génie de Briançon dans l’entre deux guerres. Originaire de Prats et de St Paul.
  • Le général Bernard François Justin Tisseyre * 1838 – 1937, école militaire de St Cyr. 1862 /  Campagne et médaille du Mexique, Chevalier de l’Ordre Mexicain de N.D. de Guadalupe, conflit de 1870, médaille du Tonkin. Batailles de la Marne, du chemin des Dames, commandement du 17è corps d’armée. Élevé au grade de Grand officier de la Légion d’Honneur le 17 septembre 1901. Conseiller général du canton de Sournia. Cela nous dirige chez les Sauvy du mas  Richemond à Villeneuve de la Raho et à ses petits – enfants dont le démographe et sociologue Alfred Sauvy avec sa sœur Elisabeth dite Titaÿna grand reporter.

* Prononcer Ticheyre. 1912 – 2002, école militaire de St cyr, 

Abdon Robert Casso grand résistant du maquis de Valmanya,  commandant des sapeurs –  pompiers de Paris de 1967 à 1970. histoireetrando-prats-de-sournia.fr

  • Un archevêque de Westminster , son éminence le cardinal George Haliburton Hume /  » Basil Hume «  de 1976 à 1999, fils de Sir William Errington Hume et de Marie Elisabeth Tisseyre.
  • Patrick de Boissieu, auquel les randonneurs doivent le Tour du Fenouillèdes.
  • Jacques Toubon  ministre de J Chirac à la culture dans le gouvernement de E.  Balladur puis de la justice dans celui de A.  Juppé.
  • Jacques Capela inspecteur au 36 Quai des orfèvres, abattu en 1978 devant l’ambassade d’Irak. Voir à la susdite date.
  • Rolf Genz peintre, sculpteur, céramiste né près de Karlsruhe et exposé dans le monde entier. Petit – fils de Hans Kohlschein lui même peintre de renom.
  • Claude Guillabert 1930 – 2016,  ENA, de Sournia à l’ Hôtel de Matignon avec Raymond Barre, Inspecteur Général des Télécommunications, Chevalier de la Légion d’Honneur*, romancier…
  • Sérié président régional de l’UNAT, directeur Villages Clubs Renouveau.
  • Un acteur de Plus belle la vie,  de ceux dès les prémices de cette série en 2004.
  • Pierre Palmade par son arrière – grand – père.
  • Guy Bedos   De Rasiguères d’abord, Il descend aussi de Prats par le mariage de Anne Capel(l)a fille de Marie Sivieude avec Marc Bedos fils de Marguerite Laforgue, célébré en l’église St Félix le 19 01 1770. Une filiation, à vérifier, avec des noms locaux que sont Fabresse à Le Vivier et Fabrèse – Fabrèze ( rèi ), le second n’est pas une mauvaise transcription du premier.

Ceux qui auront lu ce site depuis les pages consacrées aux cathares et histoireetrando-prats-de-sournia.fr auront remarqué d’autres personnalités.

* Introuvable sur la Base Léonore, pareillement concernant Pierre, André, Paul Sacaze 1897 – 1988.


François Marquet de Rasiguères élevé au grade d’Officier de l’Ordre de la Légion d’Honneur.

27/01 au 10/02/1939 : Retirada :  Mot catalan omniprésent dans les médias de Perpignan désignant la Fuite des républicains espagnols. 450.000 réfugiés accueillis* dans un département de 233.000 habitants, énormément  d’entre – eux se fixeront définitivement dans les Pyrénées – Orientales. Ce flux s’est poursuivi et amplifié jusqu’à 1975 pour cause de différences sensibles de développement, ainsi en regroupant les trois immigrations sud – nord des Pyrénées du XX ème siècle on compterait désormais 1 habitant de filiation française locale pour 4 à 5 made in Spain ou affilié. Conséquences développées en pages A Propos et Gabachs.

A l’inverse n’oublions pas l’émigration française en nombre considérable relatée à la date 1585.

* Les autorités ayant d’autres priorités, ils seront parqués comme du bétail dans des camps dits officiellement de concentration tels que ceux de Le Barcarès, Argelès, Montazels, Rivesaltes. Ce dernier plus particulièrement sera réactivé quand il s’agira d’envoyer au four  les Juifs de la zone libre. Nonobstant les contraintes de la seconde guerre mondiale, en 1962 après avoir choisi la France plutôt que leur Algérie natale, les Harkis ( Près de 22 000 ) jusques en 1976 n’y seront pas mieux honorés. Même triste sort aux tirailleurs Guinéens qui les y ont précédé après avoir servi la France en Algérie et Indochine.

03/09/1939 : L’Angleterre suivie de la France déclare la guerre à l’Allemagne. Les atrocités et les règlements de compte que  » permet  » le conflit vont s’abattre partout en Fenouillèdes, par exemple torturer à mort tel percepteur au vu de ses enfants en bas âge, pour se venger d’un redressement. La population est divisée entre ceux qui ouvertement ou silencieusement sont persuadés d’une part que Pétain et la Milice sont à soutenir, de l’autre ceux plutôt tournés vers les mouvements de la Résistance. Un sujet encore trop brûlant pour pouvoir être approfondi.

  • En juin 1940 exode des populations du nord de la France et des Belges. Des milliers de réfugiés fuyant la progression des Allemands, sont accueillis dans nos villages sur décision préfectorale. Généralement de la mi mai au début septembre. Certains sont restés jusqu’à la fin de la guerre. De quoi sceller quelques mariages, mais hélas de pair avec un exode des nôtres, celui là définitif, vers des cieux moins cléments. ( histoireetrando-prats-de-sournia.fr)
  • Le 18  le général De Gaulle à la tête des Forces Françaises Libres lance l’appel de Londres.
  • Le 22 Pétain signe l’armistice avec l’Allemagne et l’Italie. Condensé du Larousse à Vichy  :  … Il instaura sous l’emblème de la francisque, un régime autoritaire, corporatiste, antisémite et anticommuniste… collaboration avec l’Allemagne…
  • De juillet à octobre, un bataillon de tirailleurs sénégalais est stationné à St Paul. Dés mai à Maury, après avoir servi dans les différents camps de républicains espagnols. La revue Fenouillèdes n°34 propose une étude circonstanciée de ces faits trop occultés.

18/04/1939 : Le trafic voyageurs cesse sur la ligne ferroviaire Quillan – Rivesaltes.


16 et 17/10/1940 : Aigat du… Cataclysme pluviométrique  sur tout le département 66 et les Corbières, son occurrence est estimée de 250 ans. D’après Pierre Miquel en 2001 dans « Pluviométrie du 16 au 20 octobre 1940 » le Fenouillèdes n’aurait pas reçu plus de 500 mm sur l’axe Pech de Bugarach – Montfort et 250 mm plus à l’Est.

Quelques chiffres qui dépassent l’entendement :

– Plus de 1000 mm en 3 ou 4 jours sur le Canigou, au refuge des Cortalets, altitude 2150 m.

– 840 mm en 24 h à La Llau, commune de Le Tech, route départementale 74, altitude 892 m *.

– 1000 à 1500 mm en 5 jours au sud d’un triangle Costabonne, Canigou, Céret. Alors que les sommets des Pyrénées Catalanes atteignent rarement 1 m à 1, 50m de précipitations annuelles. Projet de PPR naturels prévisibles de St Paul de Fenouillet où la hauteur d’eau à la clue de la Fou monta à 11 m avec un débit jusqu’à 660 m3/s.

La présence des réfugiés espagnols fut une opportunité, en permettant de disposer de suffisamment de bras pour la remise en état des infrastructures.

– La moyenne annuelle sur 30 ans ( 1977 à 2007 )  est de 572 mm à Perpignan. Comptez grosso modo 100 mm de moins sur le littoral nord Roussillon, autour de 620 mm à Latour de France,  750 mm à Sournia ( Emberger )** , 920 mm en moyenne annuelle à Boucheville. Mais Gaussen en 1970 propose une fourchette issue d’une synthèse de 42 ans allant de 300 mm à 2000 mm et plus sur 12 mois. Les Pyrénées Orientales sont coutumières d’épisodes pluviométriques qui seraient qualifiés hors norme dans d’autres régions, c’est à dire plusieurs centaines de millimètres en 24 h – 72 h,  1965,  1970, 1986, 1992,  1999, avoisinant 300 mm à Perpignan sur 6 jours en novembre 2014. D’autres dates pourraient s’ajouter dans ce demi siècle.  Voir ci – dessous en 1994. On l’aura compris cette contradiction avec les susdites moyennes annuelles sous entend des séquences au déficit hydrique diamétralement opposé, à l’image de 2007 – 2008 quand les camions citerne ravitaillaient en eau tant de villages. Les sols n’avaient reçu que 470 mm en 18 mois à Perpignan ( Relevés de l’auteur ), le seuil de désertification étant établi à 300 mm par an, d’ailleurs les stigmates sont toujours visibles à Sournia où les yeuses ont  été décimés à perte de vue.

– Moyennes annuelles des précipitations entre 1981 et 2010 : 800 à 900 mm sur les bords de l’Aude en amont d’Axat,  900 à 1000 mm sur le bassin de la Boulzane,  1000 mm sur les Fanges,   1100 à 1200 mm sur le Madres. Source Météo France Aurelhy

* Ce qui constitue un record européen, chose paradoxale, détenu par le département le plus aride de France avec les environs de Cassis .

** 764 mm en moyenne annuelle de 1965 à 1996 à Sournia.

Atlas des Zones Inondables – Bassin Versant de l’Agly : Cartographies de vôtre village sous les crues mémorables de 1842, 1887, 1892, 1940… Accès au suivant.

Rapport azi agly   ( Atlas des Zones Inondables )

pluiesextremes.meteo.fr


1940-1941 : Les caves Violet & Anterieu de Maury deviennent coopératives.


14/01/1941 : Premiers internements au camp de Rivesaltes.


11/11/1942 De Lattre de Tassigny : La Wehrmacht vient de pénétrer dans la zone libre. Les panzers ont quitté Toulouse à destination de Perpignan par la N.117 dans la probabilité d’un débarquement des alliés en Roussillon. Le général Jean De Lattre basé à Montpellier, décide d’établir son poste de commandement à Saint Paul de Fenouillet, page 136. Mais ses troupes en mouvement pour le Fenouillèdes  sont empêchées par les barrages de la gendarmerie. De Lattre ne pourra avancer au delà de Cucugnan par défaut de coordination entre ses officiers de liaison.

L’alimentation est rationnée ainsi que l’essence d’ou de graves difficultés pour se nourrir, la délation se banalise.


06/06/1944 : Débarquement de Normandie.

11/08/1944 Les maquis Francs Tireurs et Partisans Jean – Robert et Faîta : Du nom de deux Résistants torturés à mort l’année précédente dans le Gard, sont regroupés à Le Caunil ( Par Salvezines ). Largage de 15 parachutistes américains sous les ordres du lieutenant Paul Swank sur le maquis de Salvezines tenu par l’Armée Secrète, branche armée des MUR. Qui fut ainsi la première commune libérée du département de L’Aude. Quatre parachutages d’armes destinées aux Pyrénées Orientales eurent lieu au sud du Pic d’Estable, sur le terrain Ouvrage (nom de code) entre juin et le 15 aout 1944.

Le maquis de Rabouillet était également aux mains de l’A.S, dirigée pour les P.O par Camille Fourquet et Louis Auriol sur la haute vallée de l’Agly. Camille Fourquet était aussi à la tête du MLN départemental. Joseph Calvet saint paulais comme le précédent était le chef du MLN Fenouillèdes et préalablement dirigeant de Libération en Fenouillèdes. Un des principaux mouvements de Résistance non communiste avec Combat et Franc tireur. Le MUR était issu de leur fusion du 15 février 1943 puis le MLN en décembre suivant. Il faut citer Louis Bassède * actif à Sournia et à Rabouillet.

MUR : Mouvement unis de résistance.

* Malheureusement après avoir libéré ces villages occitans, Mr  » Lluis Basséda  » va lui aussi les trahir en tant que militant catalaniste – toponymiste fondateur de Terra Nostra  » Abruti  » de catalanité à marche forcée, comme ses comparses ,Henri Guiter et cetera. La signalétique Fenolheda en lieu et place de Fenolhedés est sa Cagade la plus connue, plusieurs sont déplorées dans ce site.

15/08/1944 : 250 000 hommes de l’armée française d’Afrique et subsaharienne sous le commandement de De Lattre débarquent à Sainte Maxime, plus généralement de Port Cros à Saint Raphaël, en direction de la Bourgogne ( Contact avec ceux de Normandie ), de Strasbourg et outre Rhin.

18/08/1944 : Pierre Lauret né à Rabouillet en 1913, membre de l’Armée Secrète – maquis de Sournia est abattu au cours des combats de la libération de Perpignan. Une plaque honore sa mémoire sur l’une des passerelles piétons du quai Batllo.

Maquis de Rabouillet, maitron-fusilles 40-44

Maquis de Boucheville.

20/08/1944 : Libération des P-O. Changement d’affectation du camp de Rivesaltes où ceux de la Milice ( Miliciens favorables au maréchal Pétain et collaborant avec la Gestapo ) sont pris en charge par le comité d’épuration des FFI, ils en seront marqués à vie…Des Allemands y seront retenus, 449 d’entre eux y périront d’une épidémie,  beaucoup seront affectés aux mines du Conflent ou comme main d’oeuvre agricole jusqu’à leur retour au pays en 1948. Environ 10 000 prisonniers de guerre seront passés par ce camp.

FFI : Forces Françaises de l’Intérieur, regroupement de la Résistance en 1944.

1944-1958 : IVe république


1952 : Trois ans après la disparition de Jean Bourrel et de sa manufacture de chapeaux de la marque Tibet,  le Formica français est produit à Quillan dans les mêmes locaux. L’usine atteindra plus de mille employés à la veille du choc pétrolier de 1973, pour une population quillanaise inférieure à 5000 habitants.

Formica : De l’anglais for mica , mobilier en panneaux composés d’un assemblage de feuilles de papier kraft imprégnées de résine phénolique et habillés d’un papier décoratif, très en vogue dans les années yé-yé jusqu’à en devenir un des symboles de cette décennie.


11/11/1952 : François Fabre né à Caudiès de Fenouillédes le 21/09/1897 y reçoit la cravate de Commandeur de la Légion d’Honneur. Cette prestigieuse distinction accompagne celles que lui valurent ses actes de bravoure au combat, médaille militaire, croix de guerre avec palme à deux étoiles. Fils de paysan il s’illustra dans la Résistance héraultaise, professeur à la faculté de médecine de Montpellier, auteur d’une somme de recherches historiques consacrées au Fenouillèdes…


1956 : De l’uranium est découvert dans le périmètre Montalba – Tarerach – Trevillach. Un permis de recherche sera attribué à la société Minatome par décret du 18/11/1980.

29/09/1958 Première à Prugnanes : Une équipe de l’ Entente Spéléologique du Roussillon renforcée de coéquipiers locaux dont Jean Bernard explore l’aven Vidal du nom du Prugnanol l’ayant récemment découvert. Le fond du puits est atteint à – 195 m. après un développement de 225 m. Des trous de plus grandes dimensions seront inventés à dater des années 80 dans le jurassique limitrophe.

Cavités naturelles les plus profondes du 66.


19/03/1962 : Accords d’Evian, indépendance de l’Algérie.


1971  Arago 21: 8 ans de fouilles dans la Caune de l’Arago à Tautavel récompensés par la découverte du crâne du plus ancien européen à cette date. Quand à ce sujet plus d’infos. en pages paléolithique. Arago 21 pour 21 ème reste d’hominidé extrait de cette cavité.


1972 : Les vignerons de Maury naissent de la fusion des trois caves coopératives.


1975 : Sournia ne compte plus que 296 habitants. Ils étaient près d’un millier dans la première moitié des années 1800. Une des pires variations négatives au niveau national en un siècle. Depuis sous l’égide de Paul Blanc, la courbe démographique s’est redressée à Sournia, des lotissements en témoignent. Pareillement à Centernach, Trévillach et prochainement à Prats de Sournia. Des villages au bord de l’extinction ont bénéficié d’élus particulièrement compétents dès la décennie 1970-80. Globalement  le solde migratoire est positif, + 1,42 % entre les années 1999 – 2009, au point d’être quelquefois supérieur à celui de la région.

Sur l’ensemble  canton Audois compris, l’exode rural s’exprime par des chiffres effarants :

– 1840 : 16.900 habitants,

– 2000 : 8.200 habitants dont guère plus de 6.600 côté Pyrénées Orientales.

Seul Axat à vu sa population augmenter sur cette période. Lansac aussi, mais moins significativement. Campoussy, Felluns… De façon plus récente. Une étude préalable au projet de P N R infirme la situation de Axat entre 1999 et 2009.


08/07/1976 : La 12 ème étape du Tour de France cycliste Port Barcarès – Pyrénées 2000 sur les petites routes du Fenouillèdes par … Thuir, Ille, Col des Auzines, Col d’Aussières, Col Campérié, Axat, Ste Colombe sur Guette, Col de Jau, Prades … Quelques champions passés à la postérité : Joop Zoetemelk, Lucien Van Impe, Freddy Maertens, Bernard Thevenet, Luis Ocana avec le plus poupoupulaire Raymond Poulidor … Etape remportée par Raymond Delisle de l’équipe Peugeot- Thevenet à plusieurs minutes devant les mythiques coureurs ci – dessus.

28/07/1976 :  1500 ha partent en fumée sur les hauteurs de Sournia, incendie involontairement déclenché par un berger qui faisait griller sa saucisse.


31/07/1978 Ambassade d’Irak à Paris 53 rue de la Faisanderie : Assassinat de Jacques Capela. Cet  inspecteur au 36 Quai des Orfèvres était originaire de Prats de Sournia. Al Sigad le premier secrétaire de l’ambassade tirera à plusieurs reprises sur le capitaine Barril après qu’ils aient évalué la situation ensembles.

A lire les versions en  » Chiens de faïence  » :

Missions très spéciales, Capitaine Barril- GIGN, Presses de la Cité 1984. ISBN 2-7242-4277-9
Histoire du 36 Quai des Orfèvres, Claude Cancès ancien Patron de la PJ, Editions Jacob – Duvernet 2010, ISBN 978-2-84724-267-6

,histoireetrando-prats-de-sournia.fr

facebook.com/pages/Prise-dotages-à-lambassade-dirak-à-Paris


02/04/1979 : Directive Oiseaux 79/409/CEE du… L’Union Européenne organise un réseau de sites Natura 2000 ou Sites d’Importance Communautaire dédiés à la protection d’espèces en danger. Le Fenouillèdes comprend plusieurs sites Natura 2000 et accueille deux SIC chacun relatif aux chiroptères, Montalba le Château et Prats de Sournia.  La directive oiseaux  sera complétée le 21/05/1992  par celle dite Habitats – Faune – Flore.  33 Zones Naturelles d’intérêt Écologique Faunistique et Floristique émaillent  le territoire du Fenouillèdes, autant d’espaces riches d’endémiques, de plantes rares et d’animaux tels que le desman ou l’euprocte. Voir au 07/11/2013.


18/09/1978  Montalba le Château : 1800 ha détruits par le feu. Ces deux sinistres demeurent les plus importants du Fenouillèdes hormis celui de Tarérach à sa périphérie lequel en août 2005 a couvert 1970 ha.


1980 : Les deux tiers de la production française de feldspath soit 150 000 T./an sont extraits en Fenouillèdes par des sociétés du groupe multinational Imérys,  180 000 T. en 2010. Le gisement s’étend de Salvezines à Lansac dont Fosse, St Martin de Fenouillet, Ansignan, Lesquerde… La roche est traitée à Caudiès, Saint Martin Lys,  Saint Paul de Fenouillet, ses usages sont multiples dans le bâtiment, la fabrication de céramiques, l’aérospatiale. Mais dès 2009 la production s’étant réorientée vers les pays émergents un processus de licenciements est en cours.

1981 Le Cthulhu Démoniaque – Puits de l’Engoulevent c’est eux : Un couple de spéléologues d’exploration, Sylvette et Bernard Ournié avec leurs partenaires du Spéléo Club ARKHAM ouvrent la porte du Fenouillèdes d’en dessous, le réseau Fanges – Paradet, qu’ils vont désobstruer à chaque orage, topographier et équiper pour les spéléos. Une œuvre de titans poussée par un investissement personnel hors normes compte – tenu d’un développement avoisinant 20 km ( 2019 ) pour un dénivelé de 300 m. en siphons, étroitures, puits …  » Les Fats de l’Aude  » ne sont pas loin ! Cavité insérée dans un ensemble de dizaines de km2. fenouilledes-souterrain.fr


1983 : Une équipe d’archéologues dirigée par Françoise Claustre découvre une salle sépulcrale du néolithique dans une grotte bergerie à Belesta de la Frontière. La richesse exceptionnelle du matériel archéologique entraînera la réhabilitation du château du XIVe siècle et sa reconversion en musée. Voir à – 4000.


09/09/1983 : Un nouveau rallye automobile dans le pays, celui du Fenouillèdes organisé par l’Association Sportive de l’Automobile Club 66 en succédant à la course de côte du col de St Louis à Galamus. Edition 2016 les 19 et 20 novembre, tous renseignements utiles aux spectateurs sur ASAC 66.


1984 Sembres : Carottages d’Elf Aquitaine, recherche d’or et de tungstène. Après analyse de la couche de sédiments accumulée à l’entrée de la mine, le responsable du chantier fut frappé par l’antiquité de cette exploitation aurifère, ainsi attribuée à l’époque romaine.

Cela étant et des siècles plus tard, les templiers eurent un poste à quelques pas. De là à dire qu’ils ont du s’y intéresser de très près… Pourquoi cette interrogation ?Cet ordre de moines soldats était excessivement discret concernant de telles affaires. Entre Coustaussa et Rennes les Bains, à Blanchefort autre minier aurifère datant des Gallos-Romains, les Templiers employaient de la main d’oeuvre issue d’outre Rhin, afin de parer à toute communication avec les communautés alentours. Des archives de 1156 l’attestent.


1985 : Création du Sentier Cathare, une liaison Port La  Nouvelle – Foix sur 220 km en 12 étapes sportives par les châteaux de Aguilar, Padern, Quéribus, Cucugnan,  Peyrepertuse…Au Col de Brézou un choix cornélien s’impose, avec au sud la variante Pyrénées GR 36 – 7A / Tour de Pays du Fenouillèdes à destination des gorges de Galamus,  Fenouillet avec comme vers Padern une concentration de sites historiques et naturels à voir,   Puilaurens, Axat… Sinon optez pour la variante Nord GR 36 – 7, le mythique Pech de Bugarach, Quillan et rejoindre les deux tracés à Puivert. Sentier Cathare une appellation commercialement juteuse mais s’agissant de randonnée Sentier des Citadelles du Vertige serait plus révélateur du niveau technique. Parcours labellisé Grande Randonnée en février 2014.


1989  Caramany : Les fouilles préalables à l’édification du barrage sur l’Agly mettent au jour au Camp del Ginèbre une nécropole d’incinération remontant à 6000 ans. Liens sur l’article  Du Néolithique aux Romains.


1992 Sournia et Prats : Câblés, pour la première fois en France en milieu rural. Les téléspectateurs peuvent recevoir en plus Eurosport, Planète, Paris première et TMC , cela dès 1992, depuis le choix s’est considérablement élargi. Mais les communes concernées doivent supporter une charge financière très lourde en rapport à leur modeste budget et sans aucune compensation demandée à l’usager. On remarquera que comme lors de la venue de la fée électricité et de la création des routes, des localités du Fenouillèdes sont pionnières, cette fois en matière  de vidéo communication. Cerise sur le gâteau cette innovation se double de l’enfouissement des réseaux aériens.

26/09/1992 : Considérant un risque de retour supérieur à 70 ans, un des principaux événements pluviométriques de ces dernières décennies affectant principalement  la Désix ( 146 mm à Sournia ) et la Boulzane ( +/- 200 mm sur ses hauteurs ) inondant Caudiès, le débit de cette dernière approchant les 400 m3/s, à la clue de la Fou le niveau d’eau arriva à une hauteur de 7 m. dont 5 m. pris en une heure. Pic à 1400 m3/s à la station du Mas de Jau.


1994 – Inauguration et mise en eau  du barrage de Caramany. D’une capacité de 27 millions de m3, sa fonction est plurielle : Écrêtement des crues, maintien d’un débit d’étiage et de ce fait, recharge de l’aquifère du karst des Corbières et du multicouches du pliocène, stockage irrigation, alimentation en eau potable. Quels auraient été les dégâts en aval de Rivesaltes sans ce réservoir… C’est sûr il sert à quelque chose*. Pour en savoir plus :  paridulac puis cliquez en page d’accueil sur le médaillon intitulé Flash info Agly, voir aussi à la date 1940 ci – dessus.

En principe, du 01/04 au 31/05 il est progressivement porté à sa capacité maximale. Puis de juin à septembre il est progressivement limité à 19,5 millions de M3 et maintenu ainsi du 01/10 au 31/03. Les crues les plus dévastatrices se produisant généralement en automne.

* La presse à penchant sensationnel et les ignorants du Rivesaltais  –  Salanque,  qui ne sont plus inondés jusqu’au premier étage, le désignent : Le barrage qui ne sert à rien !. Lors des épisodes méditerranéens il peut stocker jusqu’à 51 millions de m3.

Un autorail touristique, le Train du Pays Cathare et du Fenouilledes* alias Le Train Rouge dès le début des années 2010, égaye la vallée de Rivesaltes à St Martin Lys, autour de soixante kilomètres d’un intérêt architectural et paysager qui n’a rien à envier à celui offert en vadrouillant sur la départementale 117, lui même alléchant. Perspectives inoubliables notamment sur sur la citadelle du vertige ou château cathare de Puilaurens dressé sur son pyramidium géologique à vous en rompre les cervicales ! Il vous toise d’une verticale avoisinant trois cent mètres.  L’ensemble majestueux, évoque d’emblée quelque scène classique de B.D. d’outre Atlantique mais fort heureusement sans route en ellipse. Le Picasso X 3944 prendra son essor à partir du 14 / 05 / 2001. Voir en 1886 pour un aperçu des ouvrages d’art. * Du nom de l’association gestionnaire.


07/11/1994 : Le Fenouillèdes audois se mutualise dans la communauté de communes du canton d’Axat.


18/02/1996 : Réveil  brutal à 2 h 45 partout en Fenouillèdes. Voir article Géologie.


01/01/1997 : St Paul de Fenouillet, St Martin, St Arnac et Maury se regroupent au sein d’une communauté de communes baptisée Agly – Fenouillèdes, progressivement élargie jusqu’à fédérer 22 villages soit 6312 habitants au 1er janvier 2014, en ajoutant Prats à cette énumération.

Montalba en 2002, Belesta en 2008 voulant gagner en cohérence territoriale, ont  mutualisé leurs ressources auprès de  la C.C. du Roussillon – Conflent, tandis que en dépit de leur situation géographique et historique Campoussy,  Sournia et Trevillach se sont rapprochés avec la C.C. du Conflent – Canigó.


09/1999 : Constitution de l’Association du Pays de l’Agly ou Pays de la Vallée de l’Agly qui unit 46 communes* et 49 735 habitants. Cette entité assure la valorisation du territoire en matière de services, environnement, tourisme, agriculture…Elle est aussi active pour le montage de projets des acteurs locaux du développement socio – économique.

* Fenouillèdes 66 avec Arboussols et Tarerach, du Rivesaltais à Le Barcarés par la Corbière « Catalane « , réduite à 35 dans un deuxième temps soit 38 977 habitants.

13/11/1999 : De ces inondations qui restent gravées dans les mémoires.  En ponctuation de cinq années de sécheresse, l’Agly roule 145 m3/s à la Clue de la Fou, 2000 m3/s au Mas de Jau, 2110 m3 / s* à Rivesaltes, , la crue étant écrêtée par le barrage de Caramany. Le débit centennal est  convenu de 2500 m3/s*. Les bassins du Maury, Verdouble ont été les plus arrosés avec l’aval de Planèzes.

* Estimations. A nôtre humble avis il serait clair comme de l’eau de roche de lire 1450 m3 à la Clue de la Fou.

– XXIe siècle –

Dernière mise à jour le 17 05 2023., vautours du Bugarach.

2002 : 30 000 tonnes de Gypse sont extraits de la mine de Lesquerde par la société Bournet, source DREAL.


16/04/2004 : Le glas sonne à Quillan, Formica cesse sa production de panneaux de stratifié et 149 salariés sont licenciés. Seule est maintenue l’unité de fabrication de tôles de pressage, elle approvisionne les usines du groupe Flecther- Formica.


2005 : Élévation d’une éolienne dans la carrière de feldspath Denain Anzin à Saint Arnac. Le surplus d’énergie produit profite à ce village, à Lansac et Lesquerde.

12/06/2005 Prats de Sournia :  70 habitants, organise son 1er marché fermier. Doublé d’un vide grenier avec concert en l’église, expositions, banda, randonnées thématiques, animations pour enfants… Des milliers de curieux viendront découvrir ce village et l’événement fera école dans la contrée. Le comité d’animation a à son palmarès diverses manifestations culturelles et sportives dont le succès fait la particularité de ce coin du Haut –  Fenouillèdes. Das grobe dorffest von Prats / Hilke Maunder. Blog touristique Régions de France à considérer.


2006  Bélesta de la Frontière : Le déterminant différenciateur de ses homonymes est en allusion à sa situation sur la frontière face à l’Aragon jusques en 1258.  La cave coopérative de ce petit village perché sur une hauteur dominant la vallée de La Têt est en passe d’être reconvertie en un hôtel – restaurant de luxe Le Riberach ****   Voir à la date 2015.

Vautours de Bugarach :  Des vautours fauve venant d’Espagne chaque année plus nombreux à passer par là, repèrent une placette d’équarrissage destinée à leurs proches percnoptères. Ils ne tarderont pas à y hiverner puis à s’y fixer, la première nidification interviendra en 2015. Le développement de cette implantation naturelle, hors réintroduction humaine, sera rapide au point de totaliser déjà 14 couples nicheurs  en 2013, estimés à 110 en 2023. Ailleurs en Fenouillèdes, ils sont exceptionnellement visibles mais il suffit qu’une tête de cheptel ou un sanglier périsse et ils ne seront pas longs à surgir de nulle part.


2007 : La TNT atteint le Fenolhedés, en commençant par Fosse.

En semaine 12, premier arrêté préfectoral de restrictions de l’usage de l’eau sur tout le département, hors la Cerdagne


Novembre 2008  : Parc naturel Corbières –  Fenouillèdes, 82 communes aux 2/3 audoises initient auprès de la Région un projet fédérant les villages des Corbières, Fenouillèdes et Haute vallée de l ‘Aude soit 1261 Km2 . Avis favorable rendu en novembre 2011. Au 13/05/2014  le territoire retenu englobe 96 communes de Quillan à Opoul, et de Lagrasse à Campoussy, constituant ainsi une entité homogène avec les parcs dits de la Narbonnaise et des Pyrénées catalanes. Il faudra attendre le 05/09/2021 pour la parution au Journal Officiel du décret de création.

Ce futur PNR se démarque en primo par une richesse floristique rare en France métropolitaine, près de 2000 espèces et sous – espèces y sont répertoriées ( Année 2015 ). Il est à présumer que chaque commune jusqu’à la moins étendue, héberge son lot de genres à protéger ( Endémiques, patrimoniales, déterminantes … ) Les similitudes géographiques et climatiques avec les départements suivants  vous en révèlent le pourquoi, à cela il faut ajouter les apports de l’influence océanique. A titre de comparaison celui des Alpes – Maritimes est sur le haut du podium avec 3533 espèces suivi des Pyrénées – Orientales avec 3357 puis L’Aude qui en compte 3280. Secundo l’avifaune dont les rapaces et les passereaux, l’Homme de Tautavel et les gisements de dinosaures, la géologie…

De quoi s’étonner que cette démarche PNR ne fut pas entreprise il y a longtemps ?

audeclaire.org Atlas de la Flore Patrimoniale de l’Aude. +  la SESA + le CBNmed.


24/01/2009 : Ouragan Klaus. La façade maritime des Pyrénées est connue pour ses phénomènes naturels extrêmes. Mais il manquait un cyclone. Voilà qui est fait. Voir photos et note.

02/06/2009 : Parallèlement à la volonté locale de ne pas transposer sur son territoire communautaire le mitage éolien audois, arrêté préfectoral portant création d’une zone de développement éolien de 2031 ha avec extension en 2012 sur les communes de Caudiès, Saint Paul, Prugnanes, Lesquerde et Lansac. Les ZDE sont créées par arrêté préfectoral à la demande des communes ou des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale, alias les communautés de communes en langage clair. Ces deux parcs éoliens de Prugnanes et Lesquerde sortiront de terre en 2017.


2010 : Situation démographique du canton de Sournia :

1002 habitants soit environ 6 h/km². Pour les neuf villages suivants et selon l’Almanach de la Poste.

– Campoussy :           41 habitants

– Feilluns :                59 habitants

– Pezilla de Conflent : 52 habitants

– Prats :                   71 habitants

– Rabouillet :           105 habitants

– Sournia :              419 habitants  –  INSEE 2011 sur wikipédia :  491 habitants.

– Trevillach :           111 habitants

– Trilla :                   60 habitants

– Le Vivier :              84 habitants

Ces chiffres extraits de l’Almanach de la Poste et inférieurs aux grilles wikipédia, confirment ceux de 1975, la population de Rabouillet, Sournia et Trevillach est en nette augmentation.  Celle des autres villages est au pire stable.

Prats à dater de 1693. Utile pour transposer à votre village.

Détail du canton d’Axat,

– Artigues : 91 habitants

– Axat : 712 habitants

– Counozouls : 46 habitants

– Gincla : 45 habitants

– Puilaurens avec Lapradelle : 259 habitants

– Montfort sur Boulzane : 104 habitants

– Salvezines Le Caunil : 99 habitants

– Ste Colombe sur Guette : 47 habitants

– St Martin Lys : 51 habitants

Évolution démographique depuis 1841 :

Canton Audois d’Axat :

– 1841 –

– 1935 –

– 1999 –

– 2010 –

Habitants :

3927

2647

1464

1409

Liste des communes :

Artigues ; Axat ; Counozouls ; Lapradelle – Puilaurens ; Gincla; Montfort sur Boulzane ; Salvezines le Caunil ; Ste Colombe sur Guette ; St Martin Lys.

Canton de La Tour de France plus Montalba le Château :

– 1846 –

– 1927 –

– 1999 –

– 2010 –

Habitants :

3009 + 418 = 3427

2987 + 260 = 3247

1807 + 120 = 1927

1987 + 142 = 2129

Liste des communes :

Belesta ; Caramany ; Cassagnes ; Lansac ; La Tour de France ; Planèzes ; Rasiguères.

Montalba le Château est hors canton mais appartient au Fenouillèdes historique.

Canton de St Paul de Fenouillet :

– 1846 –

– 1927 –

– 1999 –

– 2010 –

Habitants :

6082

5704

3979

4215

Liste des communes :

Ansignan ; Caudiès de Fenouillèdes ; Fenouillet ; Fosse ; Lesquerde ; Maury ; Prugnanes ; St Arnac ; St Martin de Fenouillet ; St Paul de Fenouillet; Vira.

Canton de Sournia :

– 1846 –

– 1927 –

– 1999 –

– 2010 –

Habitants :

3464

1700

866

1002

Liste des communes :

Campoussy ; Feilluns ; Pezilla de Conflent ; Prats de Sournia ; Rabouillet ; Sournia ; Trevillach ; Trilla, Le Vivier.

Démographie de votre village depuis 1793 : Tapez cassini EHESS + le nom de la localité recherchée.

Antérieurement à 1793 : Wikipédia.org + le nom du village.

Trilla 1927 : Population approximative issue d’une synthèse entre les deux recensements les plus proches, majorée à la décimale supérieure.

Pour en savoir plus sur chaque village :

  • la revue Fenouillèdes vous est recommandée.  Moins 51% de population entre 1841 et 1999, – 78 à – 93% sur une douzaine de villages, G. Normand Fenouillèdes 9.
  • Etudes préalables au projet de Parc Naturel Régional Corbières – Fenouillèdes.

Génocide culturel :

Il ne faut pas occulter les milliers d’actifs, retraités qui depuis le XIXe siècle, ont essaimé dans la vallée de l’Aude notamment à Quillan. Ou mis le cap au sud, en Conflent et Roussillon, sans pour autant dénier leurs racines. Inversement à une contre vérité manifestement entretenue, ils sont très nombreux sur Perpignan, alias La Catalane*. Comble du paradoxe ces Occitans sont culturellement omis par les élus, la presse locale. Voir à Gabachs et les pages A – Propos.

* Ce qualificatif ressemble à une révérence des politiques envers une force électorale  » Alléchante  » issue de l’immigration. 


27/07/2010 : La SNCF venant de se désister du transport de feldspath sur la ligne St Paul de Fenouillet à Rivesaltes, la SARL Train du Pays Cathare et du Fenouillèdes saisit cette opportunité en devenant Opérateur de Fret de Proximité.

12/10/2010 Sournia : 250 mm de pluie cumulés en 48 heures.


25/06/2011 : Jean Pierre Bosch né à Rasiguères en 1929 élevé au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur.


26/11/2011 : La 29 ème édition du rallye du Fenouillèdes passe… en première division nationale.


17/11/ 2012 : Inauguration de la première maison de santé des Pyrénées Orientales à Saint Paul de Fenouillet. Ce type d’établissement regroupe un large panel de praticiens. Celle de Axat –  Donezan suivra en janvier 2013. Latour de France ouvrira la sienne à la rentrée 2015.


07/11/2013 : Journal officiel de l’union européenne du… Classement en Site d’Intérêt Communautaire des habitats à chiroptères des Pyrénées Orientales totalisant 2316 ha en regroupant les gîtes de Fuilla, Nyer, Ria – Sirach, Rodes et pour le Fenouillèdes ceux de Montalba le Château et de Prats de Sournia. Ces  derniers d’intérêt national s’agissant de la reproduction des espèces suivantes dans chacune des trois cavités, soit respectivement une mine désaffectée et deux grottes au voisinage de la Désix :

  • Murin de Capaccini
  • Grand et petit murin
  • Minioptère de Schreibers
  • Rhinolophe euryale
  • Grand et petit rhinolophe.

Cartographie : Document d’Objectifs 2011/ Natura 2000.

Cycle biologique de la chauve – souris et Hibernation chauvesouris : Perturber un chiroptère au cours de sa période d’hibernation ( Toussaint à mars – avril ) lui sera fatal sauf exception.


11/08/2013 : Disparition de Marius Beaux. Né le 21/01/1922 à Saint Paul de Fenouillet, Officier de la Légion d’Honneur son nom est à jamais indissociable du maquis du Conflent – réseau Ste Jeanne, de Valmanya à Buchenwald d’où il fut libéré par les Soviétiques en 1945.


01/01/2014 : Dissolution de la communauté de communes du canton d’Axat laquelle s’intègre dans une structure couvrant un vaste périmètre dénommée C.C. des Pyrénées audoises. Cette réorganisation administrative concernant autant le Fenouillèdes 66 est en prélude à la prochaine réforme des cantons. Une véritable Révolution puisqu’ils datent de 1790.


01/ 03 /2014 : Publication au journal officiel de la nouvelle carte cantonale, les trois du Fenouillèdes deviennent le canton No 15 dit Vallée de l’Agly. . Ce nouveau redécoupage centralisé sur Rivesaltes est un retour à une entité culturelle, historique et géographique harmonieuse, en s’en tenant a l’aspect positif; Ceux des  » écarts  »  tels que Campoussy ou Vira auront- ils la même analyse ? Ce regroupement va jusqu’à réunir : Ansignan, Arboussols, Bélesta, Campoussy, Caramany, Cases-de-Pène, Cassagnes, Caudiès-de-Fenouillèdes, Espira-de-l’Agly, Estagel, Felluns, Fenouillet, Fosse, Lansac, Latour-de-France, Lesquerde, Maury, Montner, Opoul-Périllos, Pézilla-de-Conflent, Planèzes, Prats-de-Sournia, Prugnanes, Rabouillet, Rasiguères, Rivesaltes, Saint-Arnac, Saint-Martin, Saint-Paul-de-Fenouillet, Salses-le-Château, Sournia, Tarerach, Tautavel, Trévillach, Trilla, Vingrau, Vira, Le Vivier.

Le Vivier : Le hêtre géant du Bosc d’en Baillette dit Le Fajas classé arbre remarquable.


29/11/2014  Déluge sur le Fenouillèdes : Il serait tombé 420 mm* de pluie sur ses hauteurs en 48 heures, la presse s’est attardée à Rasiguères… Il y avait de quoi, mais c’est tout le bassin de la Matassa et celui de la Désix qui ont été durement impactés. Aperçus du réseau routier, les éboulements , les défoncements de rues sont innombrables sur un axe Vira – Rasiguères. Il faut remonter à des décennies pour des ravages comparables, des routes ont été fermées à la circulation St Paul – Ansignan, Lesquerde – Maury, Pézilla – Ansignan, Lansac – Tournefort… Impliquant des mois de travaux publics. 15 communes à l’Est d’un axe Caudiès – Sournia ont été reconnues en état de catastrophe naturelle.  Votre rédacteur installé par précaution à 15 ou 18 m au dessus de l’Agly à 500 m de distance sur une terrasse non inondée en 1940  est des 3000 riverains évacués** par décision préfectorale. A Rivesaltes le fleuve avait pris et dépassé 7 m en moins de 48 h, sa côte d’alerte y est fixée à 6m,70.

Rapport AZI Agly ( Atlas des Zones Inondables ) 2008.

* Le site pluies extrêmes produit des hauteurs d’eau sensiblement inférieures.

** Vers un lieu de regroupement légèrement plus bas que son domicile! Voir en 1994.

Recensement de la population municipale de 2014.

Chiffres INSEE, période 2010 – 2014, pourcentage de variation comparé à 2009, solde positif pour la première série et solde négatif pour les villages de l’énumération suivante.

 Belesta  232 hab.  + 5%
Caramany  150   3,4
Cassagnes   260   1,2
Caudiès  640   3,2
Counozouls  45   0
Feilluns  63   14,5
Montalba le Château  149   1,4
Planèses  109   9
Prats de Sournia  75   1,4
Prugnanes  106   0
 Puilaurens  263   1,2
 Rabouillet  117   10,4
 Rasiguères  166   9,2
 St Arnac  122   0,8
 St Martin de Fenouillèdes  60     7,1
 Ste Colombe sur Guette  49    0
 Salvezines  75   1,4
 Sournia  500   6,6
 Trilla  68   11,5
 Trevillach  145   19

Villages au solde négatif

 Ansignan  188  –  2,6 %
 Artigues  77 –  7,2
 Axat  610 –  4,7
 Campoussy  41 –  12,8
 Fenouillet  81  – 6,9
 Fosse  37  – 5,1
 Gincla  47  – 2,1
 Lansac  103  – 1
 Latour de France  1048  – 1,6
 Lesquerde  140 – 18
Le Vivier  79 – 16
 Maury  821  – 4,5
 Montfort sur Boulzane  68  – 25,3
 Pezilla de Conflent  51 – 15
 St Martin Lys  29  – 27,5
 St Paul de Fenouillet  1842  – 2
 Vira  29  – 12

2015 – 1018 Correction en languedocien des toponymes cadastraux : Une commande du Département sous l’expertise de Jean Bécat* universitaire catalaniste en charge de la correction en languedocien. La double aberration constituée par la non convocation d’un toponymiste occitan, ajoutée à ce qui précède, se traduit par un :

Terrain miné d’une pléthore d’ interprétations farfelues, des toponymes identitaires ont été remplacés par leur synonyme catalan et c’est pas tout …. Il est impératif, sous peine de nullité, de contrôler chaque assertion à l’appui d’un dictionnaire languedocien de référence tels que L’Alibert de l’IEO ( Papier ), diccionnari@pan occitan, Dicod’oc Lo Congrès.

*joanbecat.cat/fr/ la-situation-des-fenouilledes-occitanes/

23/07/2015  Arago 149* : Deux étudiants découvrent sur le chantier de fouilles de la Caune de l’Arago une incisive inférieure d’adulte datée de 560 000 ans. Une première incisive humaine, de la même mâchoire avait extraite l’été précédent. En restant dans la datation approximative ci – dessus, en 2018 ce sera une incisive d’un enfant de 5 ou 6 ans décédé dans la cavité

*149 ème reste d'hominidé livré depuis 1964 dans cette grotte.

22/09/2015 Bélesta de la Frontière : Le déterminant se veut en mémoire de sa position coté Languedoc et France de la frontière moyenâgeuse  avec l’Aragon d’où Belhestar en occitan. Ce village de seulement 225 Balestrucs, quelque peu à l’écart des principaux axes de circulation comme tant d’autres à l’entour  présente la double atypie de s’enorgueillir d’un site archéologique majeur qui nous transporte vers moins 4000 et d’un hôtel – restaurant de luxe le Riberach **** dans les murs de l’ancienne cave coopérative. Son chef Laurent Lemal sacré Bocuse d’or France 2015, finale du concours remportée avec plus de quarante points d’avance face à sept homologues devant réaliser deux recettes imposées. Riberach désignait Bélesta avant l’an 1000.

24/06/2016 Baptême de la région Occitanie : Pic de surchauffe sous les barrets*, la grande région née le jour de l’an, de l’absorption du Languedoc – Roussillon par le Midi – Pyrénées est baptisée Occitanie. Pour une fois les catalans de Perpignan n’ont pas eu le mot de la fin, en référence à leurs partenaires les languedociens du 66 dont ils ne tiennent que trop peu compte. Ces irréductibles catalans aveuglés**, endoctrinés ont tort de s’estimer exclus, la nouvelle désignation englobe de fait toute la Catalogne Nord, la langue catalane n’étant qu’un appendice de celle de Toulouse dont la différenciation s’est amorcée à l’orée de l’an 1000, la comparaison des dictionnaires est éloquente. Mais encore, déduction faite de l’apport au bénéfice de l’immigration***, resterait t – il quelque chose de catalan nord pyrénéen réellement spécifique à ce versant sinon si peu ? Il est révélateur que les collectifs identitaires catalanistes n’aient pas abordé ces réalités historiques lors des nombreuses interventions préliminaires. Le lecteur assidu identifiera dans cette Chronologie et ses articles associés quantité d’éléments supplémentaires et de liens faisant autorité corroborant la pertinence du choix Occitanie à défaut de plus adapté proposé sinon maintenu.

*Barret et barretina, le bonnet traditionnel rouge vif des catalans que Peyo a transposé sur les Schtroumpfs. Quand à la coiffe de leurs dames, elle est dite le bonnet de Caudiès, un des villages du Languedoc amalgamé au département 66 !
** Falsification du scrutin en faisant voter massivement des catalans du sud des Pyrénées. Illustration d'où en sont trop souvent les catalans lambdas sur Catalunya independent visca catalunya lliubre, éminemment représentative du catalan refusant par obstination de réviser son histoire frelatée qui lui a été inculquée jusqu'au risque de excessivement l'abrutir. 
*** Les vrais catalans sont des produits de l'immigration, celle des républicains fuyant le franquisme avec les réfugiés économiques. Quand aux  catalans autochtones aux Pyrénées - Orientales, ils semblent oublier qu'ils sont français depuis 1659 et donc toujours en voie d'intégration. Bases essentielles à la compréhension de ce qui précède en pages A Propos et Toponymes occitans  en Pays Catalan.

08/2017 : Le déficit pluviométrique se prolongeant depuis novembre 2015, le débit de l’Agly à la clue de la Fou est passé d’une moyenne de 4,5 M3/s à 165 l/s empêchant le remplissage complet du barrage de Caramany.

11/01/2019 Sournia : Délibération du conseil municipal demandant à quitter la communauté de communes Conflent – Canigou pour intégrer celle Agly – Fenouillèdes, ce revirement est motivé par une situation géographique excentrée des services de son EPCI actuel, la volonté de participer à la préfiguration du PNR Corbières – Fenouillèdes, des compétences de la CC Agly – Fenouillèdes plus en rapport… Avec les réalités techniques, administratives et financières.

23/03/2019 Campoussy : Délibération du conseil municipal dans la même optique que celui de Sournia et conformément à chacune des motivations ci – dessus. Ces deux transferts en adéquation avec la force des racines historiques apporteront respectivement 497 et 38 habitants à la CC Agly – Fenouillèdes.

21 au 23/01/2020 Tempête Gloria : – L’intensité des précipitations était exceptionnelle, la plus importante enregistrée depuis 1891, Alix Roumagnac – Prédict Services s’agissant de la Haute – Vallée de l’Aude. Dite exceptionnelle aussi pour sa survenue à pareille date, elle le fut visiblement pour les dommages spectaculaires sur le vignoble bordant le fleuve Agly en amont de Latour de France. Le réservoir de Caramany a reçu 1000 M3 seconde, arrêté 19 millions de M3 en 48 heures portant sa contenance à 38,5 millions soit 15m,50 de hauteur d’eau, un record depuis sa mise en service, le surplus a été délesté. Hauteur de l’Agly le 23 à Rivesaltes 00h.20, 7m.41 comparable à 2014. A la Fou de Lesquerde – St Paul le pic de crue a atteint 7m,19. Au vu de la carte radar de Météo – France la lame d’eau a plus sévèrement impacté le Fenouillèdes que le reste du 66. > Radar: meteofrance.fr:actualites:78913894-tempete-gloria. Quelques chiffres, Haute vallée de l’Aude 400 mm, Ansignan 380 mm, Puilaurens 323 mm, Prades 315 mm, Roquefort de Sault 249 mm. Ceux de Gincla l’ont échappé belle d’une déferlante de La Boulzane consécutive à une embâcle générée par un glissement de terrain, des dégâts routiers majeurs ainsi qu’à Escouloubre.

2021/2023 Inventaire du patrimoine : La Communauté de Communes Agly – Fenouillèdes mandate Rodrigue Tréton docteur en histoire médiévale et Arnaud Coiffier archéologue afin de sortir de l’oubli les trésors de chaque village. Divine surprise ce ne sont pas de ces espèces de jacobins encartés aux mouvements catalanistes, habituellement parachutés avec la bénédiction du Département, puisque respectivement originaires de la Mayenne et de Nantes, ils sont suivis d’une équipe de l’AAPO / CG 66 dirigée par Valérie Porra. On regrettera que des communes aient raté le coche en omettant d’indiquer des spécificités majeures.

10/07/2021 Col de St Louis : Ca y est ! Ils l’ont trouvé au 108 è. Tour de France ! La 14 è. étape de Carcassonne à Quillan en 183 km par Espezel, St Georges, Caudiès, s’engage dans la montée au Col de St Louis. Ses 4,700 km à 7,4 % de pente moyenne dont 1 km à 12 % de moyenne. Etape remportée par le Néerlandais Bauke Mollena après une échappée de 40 km, devant l’Autrichien Patrick Konrad et le Colombien Sergio Andrés Higuita. Le maillot jaune demeure depuis le Grand Bornand au Slovène Tadej Pogacar 22 ans, il le portera jusqu’aux Champs – Elysées soit sa deuxième victoire consécutive.

18/06/2022 Course cycliste La Route d’Occitanie – La Dépêche du Midi : La seule en France organisée par des bénévoles. La 46 è. édition*, découvre le Fenouillèdes. Etape 3 sur 4 Sigean – Les Angles 188,7 km, 4200 m de dénivelé par Durban, Tuchan, le barrage de l’Agly ( GPM ), Roquevert, Col de Roque Jalère, Col de Jau, Le Clat, Fontanes, Col des Hares, tous de 1ère catégorie. Ils sauront, se souviendront canicule aidant que le Fenouillèdes et ses villages existent, pour en instruire les catalans, y a encore à pédaler.

Etape enlevée en solitaire par le canadien Michaèl Woods de l’équipe Israël – Premier Tech et en tête du général avec une minute d’avance.

* Les formats et noms antérieurs ne sont pas comparables.

Le Fenouillèdes du XIIIe au XVIIe siècle

Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Avertissement au lecteur : Fluctuation des dates selon les historiens ou présentés comme tels. Voir aussi l’entête du chapitre VI – XIII è.

– XIIIe siècle –

Aux XII et XIII è les templiers du Mas Déu ou d’ailleurs, les seigneurs, les bourgeois, les évêques se fournissent en esclaves, des captifs pas forcément sarrasins vendus aux enchères  publiques à Perpignan. Et après cette période ? Les historiens consultés pour ce site sont muets en la matière. L’esclavage aurait été pratiqué en Roussillon jusqu’à la Révolution.

Vente d’ esclaves sur la place publique de Perpignan : Ceux qui sont intéressés iront sur Histoire de Roussillon et de Majorque de D. M. J. Henry ,à la page 197 et suivantes. Pour le XV ème siècle :

Esclavage noir en France méridionale.

1446 Un esclave noir à Pamiers.

1259 : Première mention de Felhuns, alors libellé Sancte Maria de Fullonibus, dans laquelle le seigneur de le Vivier, Béranger 1er  reconnait devant l’archevêque de Narbonne s’être indûment accaparé les dîmes de l’église. A Bayrou emploi usurpées par ses aïeux. La graphie catalane Felluns à relégué aux oubliettes celle occitane ci-dessus.

1260 : Castel Fizel mentionné comme forteresse royale.

Les Franciscains annoncent la fin du monde comme étant imminente. Un hiver volcanique provoqué par l‘éruption du Samalas en 1257 y serait – il pour quelque chose ?

1260 Saint Louis rachète Aguilar à Olivier de Termes auquel il l’avait restitué  pour ses services rendus en Terre Sainte. Une garnison royale y est logée. Vente également datée de 1246 ?

  • A Paziols au cours de la décennie précédente O. de Termes fait construire le moulin fortifié dit de la Tour et son béal ( Rigole d’amenée d’eau ) de 3 kilomètres. La tour aux dimensions conséquentes 9.50 x 6.70 x 13 m est une propriété privée.

1261 : Décès de Hugues de Fenolhet et Saissac fils de Pierre IV, sous les murs de Valence pour Jacques Ier d’Aragon, dans le cadre de la Reconquête chrétienne de l’Espagne. Fin de la dynastie, En faisant abstraction de la baronnie de Canet et de la vicomté d’Ille sur Têt qui sont hors cadre du Fenolhedés.


1262 : Pierre de Voisins sénéchal de Toulouse, recherche pour Louis IX les terres indûment détournées du domaine royal. Dont le territoire compris grosso-modo entre Rennes le Château, les Fanges, le Bugarach et la Vallée de l’Aude.

  • S’agirait – il d’une bravade des d’ Aniort en dépit d’une confiscation ? Peu après avoir été dépouillés par les croisés, l’un des quatre* fils de Gérald et d’Esclarmonde de Laurac  aurait prit le nom de l’un de ses fiefs, donc Castelpor en lieu et place d’Aniort tout en étant maintenu en possession d’une partie de son domaine des Fanges.

* Bernard Othon, Géraud, Guillaume, Guilhem Bernard. Lequel des deux derniers est – il l’intéressé ? Tous ces personnages restent considérés comme partie des plus grands héros de ces tragiques événements,  Esclarmonde sœur de Géralde alias Guiraude de Laurac que les croisés ont précipitée vive dans un puits en le remblayant aussitôt avec des pierres, château de Niort de Sault.

D’autres commissaires firent retour à la couronne du pays de Sault avec les châteaux du Rébenty. Voir à la date 1300.

05 / 09 / 1262 :  Hugues de Fenolhet et son père décédé sont accusés de crime d’hérésie par l’inquisiteur dominicain frère Pons du Pouget. Vicomté saisie par Saint Louis, en sanction de cette hérésie, voir en 1243. Il semblerait que le fils fut déclaré non coupable, il échappa à l’exhumation. Les de Fenolhet conservent leur vaste domaine de l’autre côté de la frontière, à Ille sur Têt. La population se révolta contre les exhumations.


1263 : Don de Gincla (Capronia, Castrum de Ginclar, Ginclanum)en arrière fief aux du Vivier. Pareillement pour Montfort, Castrum Montefortis.

Capronia semble être un hydronyme si on prend en considération son suffixe en Onne, équivalent à rivière,  source chez les Celtes. On le retrouve à Duilhac ainsi qu’à l’endroit exact de l’ermitage de Galamus, et à la résurgence de la Tirounère anciennement Fon Capronis. Fenouillèdes n°30 développe d’autres hypothèses qui ne manquent pas d’intérêt.

Ginclanum suppose un passé Gallo-Romain. Voir en 285.

Echange entre Saint Louis et l’abbé de Saint Michel de Cuxa. Le roi de France en contre – partie de Puilaurens cède au monastère des seigneuries* en Pays de Sault, Cazelles, Munès, Mazuby. Cette dernière paroisse restera la propriété des moines jusqu’à la Révolution.

* Accompagné d’une rente de 25 livres tournois.

1 livre + 20 sols,  1 sol + 12 deniers.


1264 : L’inventaire des biens de la commanderie du Mas Déu révèle que les Templiers possèdent l’intégralité des droits de seigneurie de Saint Arnac, la seigneurie du castrum de Lesquerde et la moitié de celle de Prugnanes.  Selon les spécialistes ils n’auraient été que co – seigneurs de Lesquerde.

1266 : Le Fenouillèdes est écrit Fenoledesio sur un acte de Louis IX.


1269 : Première session à Carcassonne, préfiguration de ce qui deviendra les États du Languedoc. Leur finalité est de renflouer les caisses du royaume. etats-du-languedoc.univ-montp Délibérations de 46 sessions.


1270-1285 : Règne de Philippe III le Hardi, fils de Saint Louis.


1272 : Fenouillet forteresse royale, supplante Castel Fizel.


1272 – 1340 : Édification à Narbonne de la cathédrale Saint Just et Saint Pasteur à l’emplacement de trois églises qui s’y sont succédées depuis Constantin. Le palais des archevêques est essentiellement du XII è et de la seconde moitié du XIV è siècle.


1276  Perpignan capitale du royaume de Majorque : En duo avec Palma. A la mort de Jacques Ier Le Conquérant et selon ses volontés pour son fils cadet Jacques II. Curieux petit royaume car vassal de l’Aragon attribué au perfide Pierre frère de Jacques et comparable à une peau de chagrin aux lambeaux de territoires dispersés de l’Auvergne ( Carladés ) aux Baléares, cernés d’immensités hostiles. Cette succession non moins curieuse portait en elle les germes, à la fois de tant d’ épouvantables pour le peuple et de son anéantissement, il sera relativement vite croqué par le puissant Aragon dès 1349.


1283 : La plus ancienne mention connue  de l’église paroissiale de Le Vivier et St Martin de Fenouillet, la chapelle Ste Eulalie à l’écart du village et au bord de La Matassa.


18:08:1283 : Philippe III le Hardi et Jacques II de Majorque à Palairac ( Termenés – Aude )  alors qu’ils s’étaient rencontrés la veille à Carcassonne, mais le premier s’illustre par ses importants miniers … Le roi de France a des visées sur la partage de Le Conquérant, la vicomté de Carla et Montpellier deux pièces du puzzle désarticulé de Majorque vont être réunis à la France. Montpellier par acte de cette date lequel sera suivi de sérieuses complications.

Le château de Puilaurens est en cours de transformation. Celui de Padern, antérieur à l’actuel, est restitué aux moines de Lagrasse à l’issue de laborieuses tractations avec le procureur du roi. Chabert  de Barbaira se le serait accaparé après la chute de Quéribus.


 02 / 05/1285 Croisade de Simon de Brion alias Martin IV : Guerre de plus de sept ans organisée contre Pierre III roi d’Aragon. Philippe III rompt le Traité de Corbeil en appui de la souveraineté de Jacques II de Majorque mise à mal par son frère.  Philippe III Le Hardi venant de Narbonne s’engage en Roussillon, les habitants de Salses et d’Elne sont massacrés avec la bénédiction pontificale sur les assaillants, Perpignan s’en sort à moindre mal. Suite à des difficultés au col de Panissars il préférera traverser les Pyrénées par la vallée de la Massane. Récit de F. Jalabert en 1819. page 10 …

10/05/1285 Albères, un carnage occulté par la France: Vaincu par Pierre d’Aragon dit le Grand*, frère ennemi de Jacques II. Philippe le Hardi meurt du typhus pendant sa retraite à son arrivée à Perpignan, après 8 jours et nuits d’hommages sa dépouille fut bouillie ( Comme celle de son père à Tunis ), ses chairs enterrées à Narbonne et les ossements à St Denis…. Son fils Philippe IV Le Bel lui succède. Son armée formidable avec des approvisionnements immenses est décimée**. Henry rapporte qu’elle aurait compté plus de 300 000 hommes par terre et par mer, il est plus probable que ce soit une glorification excessive du vainqueur ? J.F. Fino la ramène à un maximum de 12 000 hommes, Forteresses de la France méridionale pages 202 à 204.

*Pierre III alias comte Pierre II pour la Catalogne, le roi Pedro III à Saragosse où encore le roi Pierre 1er à Valence.

** Dominique Marie Joseph Henry ( 1835 ) dans Histoire de Roussillon en citant Muntaner  » Reporter de guerre  » et capitaine de Pierre d’Aragon.

Vers 1290 : L’acte de vente d’un casalage* évoque le castrum ou village fortifié de Lansac. Les propriétaires firent hommage du casal à frère Ramon de Sa Guardia commandeur du Mas Déu, devenant homme et femme de corps et de casalage du Mas Déu.

Cette commanderie étant en Pays Catalan ses archives citent des noms de personnes, lieux en la langue locale, cependant ceux rattachés au Fenolhedés subissent le même traitement, du coup  Peire ( Pierre ) devient Pere, Arnald glisse en Arnau… On rejoint là le souci d’impartialité soulevé à la date 798, il convient de se fier d’avantage aux extraits des actes de l’époque par exemple sur la thèse de R Tréton où il en figure en italique. Plus d’explications sur l’avertissement de Un souffle cathare.

* Casalage :  Exploitation rurale avec habitat.


12/08/1291 : Repli des Templiers à Chypre, chassés de St Jean d’Acre par le sultan d’Égypte et ses mamelouks. Terme de la présence Templière en Terre Sainte.


17/02/1297 : Le chevalier Bernard du Vivier seigneur de Monfort et d’Aussières accorde au prieur de Saint Jacques de Casalons ( Calahons ? ), le privilège de prendre du bois dans les forêts ci-dessus.


– XIVe siècle –

  • Vingt accidents climatiques et autant de famines dans la première moitié de ce siècle mais la plus terrible reste celle de 1374. L’autre moitié sera marquée par la peste.
  • Catastrophe naturelle majeure ? Variation spectaculaire du cours de l »Agly en aval de Rivesaltes datée du 1er tiers de ce siècle. Des précédentes de l’étang de Salses à celui du Bourdigou en se limitant à un recul jusqu’à l’Antiquité tardive. Quand au tracé actuel du fleuve en Salanque, les templiers de St Hippolyte auraient leur mot à dire. Toujours dans ces années, vers 1320 le même phénomène a provoqué la dérivation définitive de l’Aude à Sallèles au nord de Narbonne, en rompant un barrage* d’époque romaine et entraînant la disparition de du port de commerce de Narbonne et de désastreuses conséquences économiques. * Détournement de ce fleuve de son cours par Narbonne.

02/1300 : La vallée d’Arèze sise à l’ouest du col de St Louis, entre le Bugarach et les Fanges était dépeuplée. Acte de fondation de la bastide St Louis, les co-signataires en étaient le chevalier Guillaume de Castelpor* , le chevalier Guido Caprarius alias Guy Chevrier sénéchal de Carcassonne de 1301 à 1308 et représentant Philippe IV. Les bastides de St Ferriol, St Juila et St Just de Voisins suivront sous le même règne. Vous connaissez maintenant l’origine du nom Col de Saint Louis. Voir en 1262.

* Voir en 1262 la portée de cette affirmation nominative. Avec Dominique Dieltiens il devient Roger et Bernard de Castelpor ? S’agissant des années 1300 Roger introuvable dans les généalogies, wikipédia.


1302 : Troisième phase de réorganisation des fortifications royales, pensées pour impressionner l’Aragon. A Fenolhet et Peyrepertuse par l’ingénieur Girart de Royaumont.


1303 : Un moulin à fer est signalé à Gincla


1304 : Assemblée des Etats du Languedoc, pour accorder au roi les finances nécessaires à la guerre des Flandres où s’est illustré Raymond Ier du Vivier* aux côtés du roi de France Philippe IV le Bel. Boniface VIII ayant réuni des conciles défavorables au roi, ce dernier se serait inspiré de la méthode en organisant les premiers Etats Généraux pour servir ses desseins.

Tous les douze ans Axat, Caudiés, Latour, Sournia, envoyaient pour un mandat de trois ans, un député aux États du Languedoc, à Montpellier dès 1736. Pézenas voir en 1632. A Narbonne ensuite, son archevêque en était président né, ils siégeaient en la salle des synodes du palais épiscopal.

Relevé des feux taillables. Plus sérieusement en novembre 1306.

* Les du Vivier sont une des plus anciennes familles nobles du Fenouillèdes. présents depuis le XIIe siècle au minimum probablement dès le IXe siècle à en croire les légendes en vigueur  in situ. Ils pourraient être issus de la maison de Narbonne. Leurs armes respectives sont les mêmes et d’après l’acte de décès de Messire Pierre Hippolyte du Vivier le 16.03.1761. Cette prestigieuse maison aux hauts titres ecclésiastiques et militaires, sera en charge des droits de justice haute, moyenne et basse dans tant de paroisses.  La haute justice est le droit d’appliquer la peine capitale. Elle était accordée sur demande formulée au roi et susceptible de générer des dépenses fort importantes. Des membres de cette lignée ont été des hérétiques avérés,  donateurs aux templiers.


1305 : Bertrand de Goth élu Pape sous le nom de Clément V. Transfert du Saint Siège à Avignon. L’extermination des hérétiques bat sont plein.


29/ 11/1305 : Dénombrements d’Axat et de Caramany , nombre moyen de personnes par foyer :  4 à 6. Ce recensement dirigé par le sénéchal de Carcassonne sur ordre de Philippe IV  » Le Bel  » daté de ci dessus est en préliminaire avant avis favorable au souhait du chevalier Pons de Caramany d’être en charge du droit héréditaire de haute justice. Il recevra l’appui de Jacques II de Majorque, rappelons que Pons s’était replié de l’autre côté de la frontière consécutivement à la croisade ou peu après le traité de Corbeil, tout en restant maître de ses fiefs du Fenouillèdes.


1307: Dans le déroulement du susdit dénombrement, citation la plus ancienne du castrum de Caramany. Il est évidemment antérieur, voir en 1085. Avant l’époque féodale le village était implanté au voisinage du cimetière actuel, son église St Etienne est évoquée en 1259. La désignation occitane Karamanho est une possible agglutination d’un préfixe pré Indo- européen Kar = Rocher avec le latin Magna = grand.

Synonymes de kar : Calm, Quer tels Quéribus et Quérigut.

10 / 04 / 1307 : Concession royale autorisant le creusement du canal de Latour de France, sa prise d’eau était sise en amont du confluent de l’Agly avec le ravin des Canorgues / Chanoines à Planèzes. Il sera mis en service vers 1330.


13/10/1307  La première grande rafle policière de France : Sur ordre de Philippe le Bel, arrestation des Templiers sur tout le territoire national, au matin de ce jour y compris à Sournia, partout à la même heure. Les templiers sont suspectés de mœurs aussi inavouables que l’honnêteté de cette suspicion, leurs biens et leurs privilèges excitent les convoitises. Par ailleurs l’opinion publique n’admettait pas la déroute de l’Ordre en Orient, comment une mission divine pouvait – elle échouer? Le titre  est de Colette Beaune, agrégée d’histoire.

  • Disparition à Paris où il avait été envoyé en mission, de Raymond de Courbons templier au Mas Déu. Courbons ou Corbous hameau de Sournia. Robert Vinas cite un Ramon de Corbos comparaissant ultérieurement au procès de Lleida mais Bernard Alart ignore sa destinée suite à sa détention à Paris. En fin d’année le roi de France et Clément V exhortent les souverains de Majorque et d’Aragon à arrêter tous leurs templiers. On ne sait plus concernant le premier, quand au second il y répondra favorablement en cédant aux pressions de l’Eglise, tout en ayant déclaré peu auparavant ne pas disposer de preuves de leurs crimes et fait leur éloge.
  • Philippe le Bel  cède les droits de haute justice à l’un de ses chevaliers, Raimond de Canet, pour services rendus, relatifs aux châteaux de Fontcouverte, Sournia, le fief royal de Trilla…

1309 : Projet de création d’un port à Leucate, Philippe Le Bel achète le castrum aux Durban.


1312 : Suppression de l’Ordre du Temple au concile de Vienne. Le 28 avril dévolution à la commanderie Hospitalière d’Homps en Minervois des possessions du Temple de Sournia et de Prugnanes. Saint Arnac reste au Mas Déu.

13/10/1312 : Procès des Templiers à Elne, aucun n’est reconnu coupable….


18/03/1313 : Bûcher de Jacques de Molay grand maître de l’Ordre, mort du Pape Clément V le 20 avril, décès de Philippe le Bel le 29 décembre, d’où la légende de la malédiction templiére. Du point de vue local, disparition de Ramon Da Costa évêque d’Elne moins de deux mois après le procès qu-il fit aux templiers du Roussillon en 1310.

Hors de la France, par conséquent en Roussillon aussi, le temple sera partout relaxé, ce que conteste J-B Alart suite à un interrogatoire par Mgr. Raymond Costa évêque d’Elne à Trouillas puis au Mas Déu devenu leur prison du 19 au 26 janvier 1310,  ils furent tous amenés à Lléida ( Lérida ) en 1311 pour   » Les soumettre à la torture  » . Des historiens actuels auraient – ils manqué d’attention en puisant dans les recherches  de leur prédécesseur ci dessus?


28/10/1314 : Pierre V de Fenolhet* fils de Hugues de Saissac fait vicomte d’Ille par le roi Sanche de Majorque en dédommagement de la perte de la vicomté de Fenouillet. L’inquisition avait contraint sa mère Beatrix d’Urtx à se réfugier dans ses domaines du Roussillon puis chez les Hospitaliers d’Ille.

* Pierre VI selon les sources. Vers 1350 Pierre VII hérite de la vicomté de Canet.


1317 : Le vendredi avant Pentecôte, serment de fidélité prêté par Raymond du Vivier au roi Philippe V pour ses châteaux d’Aussiéres, de Le Vivier, de Monfort avec les droits de haute et basse justice ainsi que pour ceux qu’il avait conservés à Caudiès, Fenouillet, Fosse, Lansac et Perles. J. Armagnac.


18/02/1318 : Création par Jean XXII du diocèse d’Alet, cents onze paroisses, dont trente dans la viguerie de Fenolhedes plus huit annexes.

Issu du démembrement de ceux de Narbonne et de Toulouse, trop étendus et aux menses épiscopales ayant induit un train de de vie indigne de leur mission chez certains prélats. Hormis la nécessité de remédier à ce qui précède ce morcellement était destiné à optimiser la lute contre l’hérésie. Ce diocèse circonscription ecclésiastique et fiscale, était constitué des quatre cantons audois de Belcaire, Axat, Quillan, Couiza, une partie de ceux de Chalabre et de Limoux. Le Donezan, le Capcir et le Fenouillèdes entre crête des Corbières et la frontière de 1258. Les archidiaconés carolingiens sont maintenus en dépit du chevauchement sur les diocèses de Narbonne et d’Alet..

Consuls et députés convoqués par l’évêque à Alet où se tenait l’assiette diocésaine. Assemblée annuelle des représentants du diocèse aux fins  de répartir la taille ou mande de la province fixée par les Etats et par diocèse.  Cette contribution était majorée du mande du diocèse, ses dépenses. Y siégeaient les représentants des trois Ordres : L’évêque, les barons, les bourgeois réunis par le roi à titre consultatif. La session durait généralement trois ou quatre jours. Le Fenouillèdes y était représenté par un député désigné par roulement dans les paroisses de Axat, Caudiès, Saint Paul, Latour, Sournia. Le même fonctionnement était en vigueur à Aunat, Belcaire, Rodome, Roquefeuil, Latour de France… Impôts royaux.

S’agissant des Etats du Languedoc, Caudiès, St Paul et Sournia envoyaient chacune un représentant tous les 3 ans.

Les consuls ou capitouls représentaient la communauté villageoise, le pouvoir municipal, leurs attributions, variables selon les auteurs,  étaient liées à l’importance de la paroisse. Ils étaient en charge de la répartition et de la perception des impôts et droits. Ils tenaient à ces fins le compoix ou registre des contribuables. En cas de levée d’hommes et d’un nombre de volontaires insuffisant, ils désignaient les futurs soldats  Au XVIII ème siècle s’y ajouta le rôle de police. Ils étaient le plus souvent élus par les habitants pour un an et en la présence assidue du baile. Perpignan, Collioure, Villefranche furent ainsi administrés respectivement dès 1197, 1294, 1302. Béziers, Narbonne, Toulouse en 1131, 1148 et 1188. Le premier consul était issu du premier des trois bras, soit quelqu’un des plus aisés. Le second était choisi chez les métayers des nobles ou des bourgeois. Le dernier était un brassier.

Le protocole de l’élection variait selon l’importance de la paroisse, à Caudiès l’élection consulaire avait lieu chaque dimanche de Pentecôte. Les Caudériencs étaient convoqués au son de la cloche. Les nouveaux élus ou consuls modernes revêtaient la livrée consulaire, le chaperon et le manteau. Puis ils se rendaient chez le maire pour prêter le serment d’usage, genou à terre et les mains posées sur les Saints évangiles. Enfin cette cérémonie solennelle se concluait à l’église.

01/03/1318 : (1327 d’après Pierre Vidal) Jean XXII élève au rang de collégiale l’abbaye (ou prieuré ?) de Saint Paul, laquelle disposera hormis le doyen, le pré-chantre et le sacristain, de douze chanoines et jusqu’à trente sept prébendiers. De prébende, revenu attaché à un titre ecclésiastique, clercs, bénéficiers  moindres. Les chanoines y étaient connus pour leurs mœurs scandaleuses.Il en reste le chapitre, lequel comprend éléments de cette période.

A cette date Saint Jacques de Joucou demeure la seule abbaye* du pays. Elle est unie à la collégiale de St Paul. Jusques là l’église St Pierre ( Inscription 1313 au dessus du parvis ) et le monastère bénédictin de St Paul étaient administrés par un doyen chanoine de Narbonne avec le titre d’archiprêtre du Fenouillèdes.

* Celles de Saint Paul de Fenouillet, Saint Pierre à Fenouillet et Saint Martin Lys n’ont plus ce rang ou sont rasées.


1319 : Ordonnance de Philippe V  » Le Long « * relative au salin de Carcassonne lequel avait le monopole sur le Fenolhedés. L’achat et la vente de sel sont libres moyennant un droit de leude ou de transport variable selon la bête de bât. Toutefois chaque feu, hormis les plus pauvres, devait s’acquitter tous les 6 ans d’une taxe de 60 sols tournois.

* Règne de 1316 à 1322.

Livre de poids, 1 livre prime = 489 gr.  1 livre carnassière + 1kg, 467.

1320 Sabarda : Armement de la garnison, Le châtelain Jean de Fayello reçoit … Les garnisons et l’armement des forteresses royales des Corbières, L. Bayrou, renvoi n° (36)

Châteaux de Fenouillet, A. Soutou.


24/08/1321 : Bûcher de Bélibaste à Villerouge Termenes. Le dernier parfait  ( Clergé ) né vers 1280 à Cubières sur Cinoble. Ce berger dut fuir en Aragon après avoir assassiné Barthélémy Garnier qui l’avait dénoncé à l’inquisition. En mars 1309 il s’évada de Carcassonne,  sur le chemin de l’exil il s’installa momentanément à Planèzes grâce à l’appui de villageois adeptes du catharisme et de de Pèire Maury un berger de Montaillou en Ariège lui même pratiquant. Guilhem Bélibaste suite à une trahison fomentée par les inquisiteurs de Pamiers, revint en Cerdagne où ces derniers l’attendaient…


1328 : Les Hospitaliers perçoivent quarante huit redevances à Sournia.

20 / 06 / 1328 : Les estagellois obtiennent confirmation du droit d’établir un barrage sous le château de Latour de France aux fins d’irriguer et d’alimenter leurs moulins. Docteur Elie Malé, Mémoire de Pierres, Les Presses Littéraires 2017.


09/1329 : Bûcher à Carcassonne du nommé Limoux Négre. L’inquisition déclara ce Saint Paulais, coupable d’avoir jeûné en 1326 dans une grotte  sous le roc de Capronne. Peut être l’actuel ermitage de Galamus.


Vers 1330 : Latour de France : creusement de la Balme, tunnel de dérivation de l’Agly par une percée dans le rocher sous Latour. L’objectif est l’amenée d’eau à des fins meunières et l’irrigation du Plan de las Feixes. Bernard Guillaume du Vivier étant seigneur du lieu sur décision de Philippe VI de Valois en considération de services rendus pendant les guerres. Réaménagé par Guillaume de Belcastel en 1443. En savoir plus, beaucoup + sur la Gazette de Triniach.

Décret de Philippe VI en faveur d’Estagel, relations transfrontalières relatives à l’irrigation.


1331 – 01/08/1391 : Gaston III de Foix dit Phébus. On lui attribue SE CANTO, L’hymme du Fenouillèdes et de l’Occitanie. Mais serait-il antérieur ? André Carol en fait une sorte de chant de  ralliement des résistants hérétiques, Radio Londres avant l’heure. Les vers auraient un double sens caché.


1334 : Jacques Fournier, inquisiteur et abbé de Fontfroide devient le Pape Benoit XII.


1340 et 1346 : Alertes avec l’Aragon. Particulièrement suite au décès de Jacques III de Majorque en 1344.

Au plan national le 25 août 1346 c’est la défaite de Crecy.


20/03/1342 : Philippe VI lance la gabelle.


1344 : Le Bézu et le château d’Albedun, curieusement devenu le château des templiers sur les cartes modernes. Village voisin du Fenouillèdes côté nord et sis dans le périmètre des mystères de l’abbé Sauniére . C’est son castrum, perché sur une échine rocheuse surplombant la Blanque, qui nous intéresse. A nouveau* un faux monnayeur y est arrêté, le nommé Guilhem Cathala neveu de Benoit XII y réalisait de fausses pièces d’or, du plaqué sur un vulgaire métal. Il était passible de la peine de mort par ébouillantage ou pendaison, cependant il ne sera pas exécuté. Son célèbre oncle pape en Avignon serait-il intervenu ? Nous ajouterons en toute modestie que Benoit XII, natif de Saverdun, est mort en 1342.

* Déjà en 1307 Othon d’Aure y fut accusé de crime de fausse monnaie.

Le château de Le Bézu  templiers.org/bezu

Château de Le Bézu  chateau.over-blog.net/

A propos de templiers, signalons une mine d’or à Blanchefort près de Rennes les Bains… Les templiers étaient fort probablement dans ces parages. Ce que réfute Simon Jean par défaut d’indices avérés. Voir en 1153.

Le royaume de Majorque ayant été démantelé, le Fenouillèdes est à nouveau mitoyen avec l’Aragon. Pierre IV dit le Cérémonieux en est le roi.


1346 : Philippe VI convoque les États généraux, à Toulouse afin de lever des fonds au début de la guerre dite de 100 ans, 1337 à 1475.

La Porte de St Louis devenue Chât. des Maures : C’est Philippe Le Bel qui aurait décidé sa construction pour garder l’axe majeur entre la vallée de l’Aude et Caudiès.

Vers 1346 les châtelains du Fenouillèdes se seraient ligués contre le roi d’Aragon autour de Béranger du Vivier. Evénements datés de 1376 par G.Gavignaud-Fontaine.

1347 à 1358 Archives du Vatican : Colletoriae, t.158, Fm7ov. Liste de paroisses de l’archiprêtré de Fenouillèdes ( Siège à Caudiès ) ne mentionnant que : Axat, Belesta, Cailla, Campoussy, Caramany, Cassagnes, Escouloubre, Feilhuns, La Tour, Maury, Montalba, Montfort, Prats, Puilaurens, Rabouillet, Rasiguères, Roquefort, St Paul, Trevillach, Trilla, Vira. Mystère quand à ce qui l’a motivée, tirée d’un article d’André Bonnery en PDF : Le Razés historique, permanences et ruptures. Cette énumération semble extraite de Elie Griffe en 1933 dans https://www.mgh-bibliothek.de/dokumente/b/b033041+0001.pdf page 9, lequel n’apporte pas plus d’éclairements.

1348 : La fameuse peste de… En fait 9 épisodes vont se succéder jusques en 1401. A terme en Catalogne, Nord comprise, les deux – tiers de la population seront décimés. Cela étant les pires épidémies semblent être celles du XVIIème.

1349 : Pierre de Fenouillet vicomte d’Ille et de Canet, lieutenant et envoyé de Pierre III d’Aragon *, auprès de Philippe IV de Valois pour la restitution des seigneuries du Carladés, Montpellier et alentours, mit à profit ce déplacement pour demander la levée de saisie de la vicomté de Fenouillet confisquée à ses aïeux sur fond d’hérésie. Il n’obtint pas plus de succès que quand à son mandat royal, ce droit lui est refusé comme entre temps au Vatican ( Donc av. 1305 ).

* Après avoir été procureur de Jacques II de Majorque, frère de Pierre III Le Grand. Ce dernier venant d’anéantir le royaume de Majorque.


1351 : La seigneurie de Rabouillet comprenait entre autres lieux : Cucugnan, Foncouverte, Roquefort, Soulatge, Sournia… Le seigneur en était Guilhem de Peyrepertuse. Les communautés énumérées en 1459 se sont ajoutées ultérieurement.


1355 : En octobre, novembre, chevauchée du prince noir, fils du roi d’Angleterre Edouard III. Lui même petit fils de Philippe le Bel. Ses Grandes Compagnies de routiers, mercenaires licenciés, dévastèrent tout le Languedoc qu’ils trouvèrent démuni de forces. L’armée française était occupée avec les anglais.Certaines communautés du diocèse, paient pour s’épargner leur installation.


19/09/1356 : Bataille de Poitiers : Bien que quatre fois supérieures en nombre, défaite des troupes de Jean le Bon face à celles du prince de Galles, le prince noir, surnom tiré de la couleur de sa tunique. Le roi est emmené à Londres via Bordeaux.


1360 : D’après Louis Fédié, Charles V en conflit avec les rois d’Aragon et de Navarre n’était pas en mesure de neutraliser les routiers, les avait mission-nés pour venger Blanche de Bourbon reine de Castille, empoisonnée en 1359 par ordre de Pierre le Cruel son époux. Arrivés dans la région ils se séparèrent de Henri de Trastamare et de Du Guesclin pour se livrer au pillage en plusieurs vagues jusques en 1390. Plutôt que d’aller en appui du comte Henri de Trastamare en Castille.

Blanche fille de Pierre Ier duc de Bourgogne ( Voir en 1250 pour cause d’homonymie troublante ) voulant échapper aux dangers qui la mettaient en péril, se serait réfugiée à Peyrepertuse pendant cinq à six ans et de là à Rennes les bains pour ses écrouelles ( tuberculose ). D’où la source de la reine. Elle cru pouvoir rentrer en Castille en toute sécurité mais…

  • Louis Fédié est soupçonné d’avoir amalgamé légendes et réalité. En contrepoids nous produisons une synthèse tirée du livre de René Quehen… Le roi d’Aragon permit à la reine de Castille et à ses enfants d’aller rejoindre son mari à Peyrepertuse, Blanche aurait perdu un gobelet dans la Font del Jacquette sur le versant de Rouffiac…

Mala Gent, soit les Grandes Compagnies perçues par les roussillonnais lesquels eurent droit à leurs exactions en 1361 et 1362. Certains de ces mercenaires étaient à la solde de Jean Ier d’Aragon. D’où qu’ils viennent, leur passage fut particulièrement éprouvant pour les habitants, à en être frappés d’excommunication.

Cette année là à Compiègne, au retour de captivité de Jean le Bon, sont frappés les premiers francs en paiement de la rançon financée par une collecte dans tout le royaume. Franc était interprété comme libre dans le vocabulaire médiéval. Cependant la livre ne tardera pas à être privilégiée. Rappelons au passage que l’Aquitaine fut donnée aux anglais pour obtenir la libération du roi.


1362 : Guillaume de Grimoard du hameau de Grisac, au Pont de Montvert (48) devient pape sous le nom d’Urbain V.

04 / 1362 : En dépit de l’offensive de Pierre III de Voisins, en Fenolhedés. Des bandits venus d’Espagne via le Roussillon et les Corbières, menés par le comte de Trastamare, ravagent le pays, actes de cruauté les plus atroces. Destruction définitive de Rennes le château, ses fortifications avaient été relevées par Pierre III et ses ascendants.

Depuis la date 1360 nous avons produit diverses versions des écrivains régionalistes relatives aux Grandes Compagnies. On a maintes fois évalué leur degré de fiabilité, il est peut –  être opportun de regarder ailleurs. Citons Robert Maillard dans Chronique de l’humanité :

  • 1366 : Du Guesclin entraîne en Espagne, pour le service de Henri de Trastamare, en lutte contre son frère Pierre le Cruel, les troupes des Grandes Compagnies.

1363 : Planèzes, acte de naissance tardive d’un village castral. L’habitat actuel en contrebas de l’église romane St Pierre, témoin vraisemblable d’un castrum carolingien.

1364 : Des routiers ont leur repaire à Montalba et à Tarérach d’où ils sont délogés par une coalition des villages alentours dont Vinça.

Vers 1365 – 1380 : R. Sala estime la population de Perpignan dans une fourchette de 12 000 à 16 000 habitants.


Vers 1366 : Le syndic et vingt cinq convers de Prouille accompagnés d’hommes d’armes s’emparent par surprise du château de Fenouillet et en chassent son gouverneur Pierre d’Otti. L’archidiacre de Fenouillet et l’évêque d’Alet dévouèrent les religieuses de Prouille.

La citadelle de Fenouillet aurait abrité intra muros l’abbaye ou prieuré St Pierre où résidait le susdit prélat. Cela est contesté. Selon André Soutou, alors sur le déclin elle aurait été rattachée au monastère de Prouille en 1207. Rappelons que le château est dit St Pierre.

Homonymie :  Attention à une éventuelle confusion avec Fenouillet écart de Alaigne dans l’Aude et dont le monastère de Prouille était seigneur.


1367 : Implantation des De Montesquieu à Caladroi. Originaires de Montesquieu-Lauragais. Mariage de Saix de Montesquieu avec Géraude de Fenouillet. Les de Fenouillet seigneurs de Coustaussa et de Caladroi étaient une branche différente de celle du château éponyme.

Taîchac ou Taissac : De nos jours un écart de St Martin de Fenouillet, première mention d’un château.


03/04/1367 : Bataille de Najera, le roi de Castille Henri de Trastamare y est vaincu par Pierre  » Le Cruel  » assisté du prince noir. Henri de Trastamare trouvera refuge à Peyrepertuse en mai. Après moult péripéties, il parviendra à reconquérir son trône avant la fin de l’année.


1370 Fenolhedés :

… des mentions médiévales, telles que Fenolhedés en 1370, qui ont été faussement francisées en  » Fenouillèdes  » par les les auteurs de HGL qui ont francisé Fenolhedés en Fenouillèdes.

André Soutou, Identification des deux châteaux et de l’abbaye de Fenouillet / Annales du midi /1973 / 85-114 / pages 435-442. HGL pour Histoire Générale du Languedoc, oeuvre de 2 dominicains et LA bible des historiens qui suivront.

1374 1375  Suite conflits France-Aragon opposés aux Majorquins* : Arsa, Corbous, Séquières, anéantis par les routiers du parti de Majorque. Considérant que tant de châteaux des environs sont tombés dans l’oubli à dater de là. Les historiens estiment qu’il peut être imputé aux routiers, leur destruction. L’archidiacre du Fenouillèdes, seigneur d’Arsa eut à rendre des comptes au roi qui était très mécontent. L’affaire s’apaisa l’année suivante. Charles V accorda à l’archidiacre des lettres de rémissions par l’intermédiaire de son frère le duc d’Anjou, le gouverneur du Languedoc. La chapelle Saint Laurent  sur le Plan de l’Arco / Arsa  aurait été épargnée. sa frise remarquable permet de la dater du XIIè siècle mais deux fenêtres évoquent le Xè et le XIè siècle.

* Renversement d’alliance temporaire en août 1374, France et Henri II de Trastamare roi Castille côté Royaume de Majorque coalisés contre l »Aragon, 6000 hommes ( Bretagne, Provence, Gascogne ) sévissent en Roussillon puis Conflent avant de passer les Pyrénées.


Vers 1375 1376 : Pénétration de mercenaires castillans. Les grandes Compagnies assaillent Puilaurens, elles y séviront aussi en 1381, 1438 – 1439…


20/09/1378 : Jusqu’en 1415 grand schisme d’occident. Deux papes ayant été élus puis trois, il vont mettre toutes leurs forces armées et spirituelles à éliminer leurs adversaires réciproques, par suzerains interposés.


1380 – 1388 : Un neveu de Charles VI, le duc de Berry est gouverneur du Languedoc. Il est le commanditaire de célèbres manuscrits avec enluminures  » Les Très riches heures du duc de Berry « . Charles VI devenu fou, dès 1392 Jean de Berry en fut le régent. Ce mécène est passé dans le panthéon local sous le nom de Jean de France, au titre de sa cruauté et de sa rapacité pour avoir mis en coupe réglée la province. Mais pour maître Louis Fédié, Jean de France n’est autre que le fils de Philippe VI de Valois, Jean le Bon = Jean II le Bon. Quoi qu’il en soit, quand le cers se déchaîne, on raconte que c’est Jean de France qui passe.


1386-1396 : Règne de Jean Ier d’Aragon, aîné de Pierre IV.


1389 : Dénombrement des fiefs nobles.

Serment de fidélité de Guilhem de Sornhe ( Sournia ) pour Aïchous, Campoussy, Corbous et Sournia.

1389 – 1391 Conflit France – Aragon contre Majorque : Incursions éclair en Roussillon, Conflent, Ampourdan, frontière avec le Languedoc de bandes de brigands dont Jean III d’Armagnac tenait les ficelles. Réplique en 1391 du gouverneur du Roussillon Guillabert de Cruilles à Rasiguères où ses forces éprouvèrent de grandes pertes, pendant ce temps un autre corps français arrivait au faubourg Nôtre Dame de Perpignan. Page 424 du lien.

Selon A. Bayrou une compagnie s’empara du château de Rasiguères en 1390.

1390 : Cour des Aydes de Montpellier, jugement en appel des affaires fiscales, répression de la contrebande, répartition de la Taille…Fixation définitive en 1467. Voir en 1523.

Ordre de Jean 1 è. au gouverneur du Roussillon, d’attaquer les compagnies lesquelles étaient basées dans les châteaux des Corbières et du Fenouillèdes.

16/05/1396 : Disparition accidentelle de Joan 1er d’Aragon, victime d’une chute de cheval lors d’une partie de chasse. Ce malheur fut interprété comme une manifestation de la colère divine à l’encontre des nantis et généra une révolte. Très affecté et soucieux du sort de l’âme du défunt, un de ses conseillers et chambellan le chevalier Raymond III de Périllos cousin des De Peyrepertuse s’obstina à s’imposer un dangereux périple à destination du Purgatoire de St Patrick sur l’île du même nom en Irlande. Compte tenu des saufs conduits nécessaires à son pèlerinage, il s’en alla en Avignon le 08/09/1397 ou 98  auprès de Benoit XIII – Pédro de Luna qu’il avait déjà longuement côtoyé, puis chez Charles VI dont de sa cour il fut membre en tant que page,  ensuite à la rencontre de leurs homologues de Londres, Canterbury, irlandais.

Purgatoire de St Patrice

Ramon de Périllos et le purgatoire de St Patrick, losbabaos.canalblog.com

Ramon de Perellós et Bernat Metge, persée.fr/doc/hispa

Périllos  village ruiné en cours de restauration, fusionné à la commune d’Opoul en 1972, sise à 20 km au nord de Rivesaltes et des plages de Leucate – Barcarès. Il serait regrettable de séjourner à proximité sans visiter ces sites remarquables. Le modeste château de Périllos face à la citadelle St Laurent de Sauveterre alias Salvaterra en catalan édifiée sur ordre de Jacques Ier d’Aragon dit Le Conquérant par charte du 15/05/1246 en renforcement d’un édifice féodal construit sur un ancien oppidum. Ce sont des réfugiés du Languedoc qui peuplèrent ce village perché, probablement des faydits puisque les curés nommés par l’évêque d’Elne dans l’actuel Roussillon n’y avaient pas droit de cité. A sept siècles de là, que ce soit à Opoul, Tautavel ou Vingrau on est d’emblée frappé par la  vivacité de l’occitan dans ces localités réunies au Roussillon depuis 1258.

Salvaterra, Sauveterre en Français paraît ainsi être  issu de Sauveté, villages placés sous la protection de l’Eglise et jouissant de nombreux privilèges mais cette forteresse est d’origine Aragonaise, voir en 1050. Localement cette place forte est dite phonétiquement Castell del Seignou donc par les catalans. Voir en pages Toponymie occitane en Pays Catalan.

Opoul anciennement Oped pour oppidum.


– XVe siècle –

  • Les moines bénédictins de Saint Paul captent les eaux de l’Agly dans un canal : le canal des moines. Lequel à la moitié du XIXe jouera un rôle majeur dans l’industrialisation locale. A moins que ce ne soit que sous le mandat de Mgr. Pavillon au XVII … faudrait s’accorder.
  • Construction de N.D de Laval attenante à Nostro Damo de Douno pa du Xe siècle. N.D de Laval sera l’église paroissiale de Caudiès jusques en 1583. Elle sera profondément remaniée au XVIIe siècle sous monseigneur Pavillon.

1413 : Charles VI interdit toute levée d’hommes pour les guerres privées, sans une lettre du roi. C’est la fin de l’armée féodale.


1423 : Fin de la lignée des Fenolhet avec la disparition de Pierre VII vicomté d’Ille et de Canet. Les de Fenolhet héritèrent de la vicomte de Canet vers 1350. Dominique Marie Joseph Henry situe en 1314 le mariage de Pierre de Fenouillet avec Esclarmonde de Canet date de réunion des deux vicomtés.


23/06/1429 : Envie de paons pour la Sainte Eulalie ou la Saint Roch ?

Pierre du Vivier donne la faculté à Jasper de Tregura, seigneur du château de Paracolls, pour lui et ses successeurs d’utiliser le bois de la forêt de Salvanère pour alimenter le moulin à fer de Campône. Moyennant un droit d’entrée de 2 paons et de 3 ou 6 deniers* par charge de bois. Fait devant jean Morer notaire à Millas,Histoire de Mosset.

  • Les paons et les cygnes sont servis revêtus aux tables nobles, sous forme d’entremets. Il s’agit de plats rares….destinés à produire un effet d’admiration. Nicolas Gouzy / CVPM.
  • 1 livre=20 sols, 1sol=12 deniers.

1430 : Vente du château de Trémoine à Guillaume du Vivier.


1438 : Acquisition de la seigneurie de Sournia par la famille de Montesquieu. Pierre-Raymond en est le seigneur jusqu’en 1459.


11/11/1444 : Le parlement de Toulouse est opérationnel de façon permanente, ce qui n’était pas le cas antérieurement, les éventuels criminels sont prévenus. Les grandes affaires civiles ou ecclésiastiques sont du ressort de ce tribunal. Les Etats du Languedoc sont à son origine, compte tenu de l’éloignement de Paris et des coûts impliqués ils insistèrent auprès de Charles VII. Henri IV créera un tribunal rival à Carcassonne en 1590.

  • En principe après avoir été soumis à la question ordinaire et extraordinaire, le condamné était rompu vif sur la roue. De tels supplices étaient courants. Ce fut à Toulouse le châtiment de centaines  de personnes.

1448 : La guerre de cent ans s’éternise….Création de l’armée nationale de métier  et du corps des Francs archers,un archer pour 50 feux élu par les habitants.


1459 : Une Baronnie Transfrontalière.

Le seigneur de Rabouillet (Rabouillet, Prats, Roquevert, Trévillach, Séquières) Bernard Beranger de Peyrepertuse, hérite de sa tante Leonora la seigneurie de Joch (Rodes y compris Roupidére, Sahorle, Finestret, Rigarda, Glorianes) en Espagne, actuel Conflent. Les De Peyrepertuse resteront maîtres de la baronnie de Rabouillet-Joch jusqu’à la Révolution Française, dirigée depuis Joch / Jóc. ( Voir la carte ) A ces villages il faut ajouter selon les époques et les événements : Cucugnan, Counouzouls, Montalba, Trilla (av 1458-1463), Roquefort, Ségure aux portes de Tuchan (XVIIIe), Soulatge (1345 à 1539) Périllos vers 1640.. Les paroisses du Fenouillèdes continueront à relever administrativement de la France. * C’est  à priori à partir de là que les nobles languedociens De Peyrepertuse branche de Rabouillet deviennent une famille catalane.

La justice selon les seigneurs de Joch :  Les criées de justice dans la vicomté de Joch.

Ce n’est pas un cas isolé, en ces temps agités il était salutaire de prévoir des bases arrières consolidées par des liens matrimoniaux. C’est du déjà vu à la date 1240, les misérables français qu’ils soient réfugiés de guerre, huguenots des décennies à venir n’étaient pas seuls à passer la frontière, ne retenir qu’une catégorie communique au lecteur une réalité erronée. Cette relation trop restreinte fait de nouveaux échos à la première moitié du XVIII è.

  • Jusques en 1178 Pierre de Domanova était seigneur de Centernach. Il possédait des alleux à Pézilla de Fenolhedés ( Déterminant médiéval ), Prats, hameau disparu de Pressillas à Le Vivier…
  • Les seigneuries d’Argelès, Estagel et St. Laurent de la Salanque appartinrent successivement à Olivier de Termes puis après 1229 à Chabert de Barbaira.
  • Au XIVe siècle les seigneurs de Caramany possédaient et vivaient en Roussillon et Ampourdan, vraisemblablement depuis le Traité de Corbeil. Pons de Caramany était très bien doté par le roi de Majorque. Tout en relevant de Philippe le Bel pour son castrum du Fenouillèdes, voir en 1306.
  • Dès 1480 et jusqu’à la Révolution les De Gléon barons de Durban furent seigneurs de Périllos village de la Corbière  » Catalane « .
  • Au XVe siècle les du Vivier éraient installés à Ille et à Calce.
  • Dès la croisade les de Fenouillet possédaient à Ille et ultérieurement à Canet…
  • Un basque expatrié à Séville, le vicomte François de Cabarrus, conseiller de Charles IV de Bourbon ( Don Carlos IV ) , fondateur de la banque Sant Carlos, ministre des finances de Joseph Bonaparte à Madrid… achète la baronnie de Rabouillet.

1459 : Le chapitre de Saint Paul de Fenouillet supplante l’abbaye de Joucou ruinée. Jean II de Lévis administrateur de cette dernière est élevé à l’évêché de Mirepoix. Les droits de seigneurie sur les villages du Pays de Sault reviennent aux moines de St Paul, Aunat, Campagna, Fontanes, Joucou…


1462 ? : Traité de Bayonne : Entre Louis XI et Jean II de Trastamare roi d’Aragon qui règne sur les comtés de Cerdagne et du Roussillon depuis 4 ans.

Ayant été chassé de son trône par la Généralitat au nom de la constitution de Catalogne,  il contacta un prêt de plusieurs milliers d’écus, moyennant le droit de percevoir par Louis XI des revenus sur ses comtés. Mais Louis XI projette l’annexion du Roussillon. Les troupes françaises sont à Collioure et à Perpignan le 8 janvier 1460 puis à Barcelone assiégée sous le commandement de Gaston IV de Foix, gendre de Jean II. Ce dernier appuyé par Henri IV de Castille repousse la France en Catalogne Nord. L’armée française prend Salses en 1462. Rattachement du Roussillon à la France en 1463. Ce qui ne sera pas durable. Ses armées assiègent Perpignan successivement en 1471 ? 1473. Mais Jean II reprend son comté en 1473 et accorde le titre de Fidelissima Vila à Perpignan pour sa résistance héroïque en 1475 (scènes de cannibalisme).

Le fort de Salses actuel a été édifié dans les dernières années du XVe siècle.

Articles de Jean Paul Martin. La signature  » Cal. 12  » de L’Indépendant et de Rabouillet.


1463 : La viguerie de Fenolhedés fusionnant avec celle de Termenes, devient viguerie de Caudiès. Le viguier est un noble nommé par le roi et qu’il représente. La viguerie est en quelque sorte l’ancêtre du palais de justice. Caudiès est le siège de nombreux services administratifs, magistrats et trésoriers royaux, receveur de la gabelle, archiprêtré lequel aurait fédéré 33 paroisses … Encore une contradiction  entre autorités en la matière. G.Gavignaud Fontaine agrégée d’histoire, dans St Paul et les Fenouillèdes, Caudiès siège de la viguerie de Fenouillèdes (et du Termenés de 1317 à 1462) est cour royale…


1473 : Jean II d’Aragon étant assiégé dans Perpignan, diversion d’un corps d’armée commandé par Don Henrique de Guzmann qui désole entièrement le Pays de Sault et le Fenouillèdes, assiège Puilaurens et prend Quéribus. La frontière de Louis XI ( Règne de 1461 à 1483 ) était gardée par de fâcheux auxiliaires, des bandoliers !  La mention frontière de Louis XI prêtant à confusion, précisons qu’l s’agit de la frontière crée sous St Louis.

Razzias en Fenouillèdes, c’est loin d’être une nouveauté,  lors de chacune des milliers de bovins, d’équidés,  d’ovins… sont raflés à destination du Conflent, Roussillon ou Aragon au sens plus large. Certaines de ces exactions semblent avoir affecté simultanément des dizaines de paroisses en débordant amplement au nord et à l’ouest du Fenolhedés; Celle de 1495 comprend 20 000 moutons, 400 têtes de gros bétail, environ 60 bergers… Des abbayes telle Ste Marie d’Orbieu à Lagrasse ou des bourgeois possédaient couramment un troupeau d’ovins  de 1000 à 1500 têtes nécessitant l’emploi de plusieurs bergers.  Voir en pages Gavachs.

Appauvrissement consécutif à ces courses : Les villages disparus des Pyrénées audoises.


1474 – 1475 : Les français de Louis XI assiègent Perpignan.

Plusieurs courses des troupes du roi d’Aragon en 1474 lesquelles emmenèrent une grande quantité de bétail.

06/10/1474 : Plus ancienne citation connue de l’ermitage Saint Antoine de Galamus, don testamentaire de 6 deniers. Saint Antoine ne vécut pas à Galamus mais dans le désert de Thébaïde en Égypte. Ses reliques furent importées en 980 par un seigneur du Dauphiné. Puis translatées à l’abbaye de Montmajour en Arles au XIVe siècle d’où le culte s’est répandu (Frédéric Mistral). A en croire Fernand Arnaudiés une statue de Saint Antoine aurait été découverte au fond de la grotte sanctuaire. En supposant quelle y fut dissimulée lors des invasions sarrasines. Ce qui ferait remonter le culte au VIIIe siècle.

D’autre part selon certaines interprétations toponymiques, croisées avec les mythologies associées à leur voile chrétien. Il apparaît tant de corrélations susceptibles d’accréditer que Galamus et son site furent un sanctuaire dés le néolithique.


1478 : Nouvelle razzia aragonaise.

1479 : Le roi cède Trilla à Antoine de Montesquieu marié à Jeanne de Peyrepertuse en 1458.


1479-1480 : Jean de Voisins baron d’Arques fit hommage pour divers biens en Razés et pour  Latour de France alors complètement détruite par les aragonais. Le serment d’hommage implique au vassal 40 jours de service. Découvrir Latour. 


1482 : Les français reprennent Quéribus.

10/09/1482 Acte de donation aux Franciscains de l’ermitage de Galamus par le chapitre de Saint Paul. Figure également dans une bulle d’Innocent VIII destinée à l’évêque d’Alet.


1483 : Mort de Louis XI, son fils Charles VIII lui succède.


1486 : Revirement des chanoines de Saint Paul qui veulent récupérer l’ermitage. Début d’un procès qui se prolongea jusqu’en 1560.


1487-1495 : Les du Vivier sont implantés dans tout le Fenolhedés, de même à Calce, Ille sur Têt…


1492 : Le royaume d’Aragon passe à la couronne d’Espagne. La grande puissance dominante et ambitieuse. Ferdinand II le Catholique roi d’Espagne jusques en 1519.

Fin de la reconquête chrétienne sur les Maures avec la prise de Grenade.

14 / 09 / 1492 :  Charles VIII ordonne l’expulsion des Juifs,  certains d’entre – eux venaient de l’être d’Espagne.


13/09/1493 : Encore une date fluctuante en fonction des auteurs impliqués. Traités de Figuèras (1492) et de Barcelone  Fin momentanée de l’occupation française du Roussillon. Charles VIII rétrocède les comtés de Cerdagne et du Roussillon à Ferdinand II d’Aragon. Il s’agit d’un arrangement, en contre partie le roi de France peut intervenir en Italie contre la Sainte Ligue. Il y eût bien évidemment des opposants à cette affaire, notamment du côté de Caramany.


1495 : Nouvelle incursion aragonaise en Fenolhedés. Les troupes de Ferdinand II «  »Le catholique  » et du duc de Médina rasent les châteaux de Al Casteillas à Montfort sur Boulzane, ceux de  Gincla,  Counozouls, Castel Fizel, Pays de Sault…  Elles assiègent le château de Puilaurens sans parvenir à leurs fins. Cette énumération de dévastations n’est pas exhaustive, il en est ainsi pour celles qui vont suivre. Faits datés de 1496 par G.Gavignaud-Fontaine. Laquelle fait part d’une bataille décisive au col qui depuis en porte le nom, près du château de Caladroi. Les Espagnols de Gusman forcent le pas de Paziols en venant de Opoul et ravagent le Perapertusés.


10 /1496 : L’arrangement de 1493 est passé aux oubliettes. Toujours sur fond de guerres d’Italie,  attaques de Charles VIII conduites par le maréchal de Saint André et ses 12 000 hommes.

Destruction du château de Salses dont les soubassements jouxtent la forteresse au nord, Salvaterra est repris.

Développement de l’artillerie à boulet métallique.


1497-1503 : Construction par Francisco Ramiro Lopez de la forteresse de Salses, adaptée à la nouvelle artillerie. Ordonnée par Ferdinand II le Catholique roi d’Aragon. Baptême du feu en 1503, au cours de cette attaque à laquelle elle résista aux français, aurait eu lieu l’explosion de la première mine de guerre. Un chef d’oeuvre d’architecture militaire, mais pas seulement car il englobe une des résurgences de la nappe aquifère karstique du bassin de l’Agly. Mise à profit pour absorber les fumées des canons de défense des fossés, abreuver les chevaux, pourvoir au tout à l’égout etc…

L’aire catalane du département totalise 7630 feux / 31 500 habitants environ dont 5650 F. en Roussillon + 910 en Conflent ( Jean Peytavi ).


– XVIe siècle –

1503 : Dénombrement des biens nobles ordonné par Louis XII afin de lever les fonds nécessaires pour les hostilités avec l’Espagne et l’Italie. Les possessions de l’évêque d’Alet et du roi en sont exclues. Il en ressort que de nombreux hameaux et villages sont rendus inhabitables du fait des guerres avec l’Espagne, dont : Taissac (Taichac), Palmes, Sainte Colombe, Séquières, Tournefort, Trilla ect… de même les châteaux de Cuxous, Roquevert, Ansignan…

Ysabeau veuve de Jean de Voisins, dénombre pour Latour et Planèzes où elle possède la juridiction moyenne  et basse. La haute appartenant au roi. Ces deux communautés ayant été ruinées par les aragonais elles ne produisent aucune rente.

Au cours de l’été vaine offensive du maréchal de Rieux contre les espagnols. En octobre contre offensive des Espagnols. Sont brûlés  Caudiès, Latour ect…La nouvelle forteresse de Salses subit son premier siège et Leucate capitule dès le premier jour devant les espagnols.


1515-1547 : Règne de François Ier

1515 : François Ier nomme Jean de Joyeuse gouverneur du Languedoc. Jean fils de Guillaume V évêque d’Alet avait six frères dont :

  • Anne, l’aîné favori du roi Henri III. On disait alors mignon… Henri III était lui même efféminé.
  • François II de Toulouse, cardinal archevêque de cette ville et de Narbonne de 1582 à 1600.
  • Antoine Scipion et Henri du Bouchage maréchaux de France,
  • Jean, gouverneur du Languedoc comme Henri.

Plusieurs de Joyeuse ont été évêques d’Alet, notamment lors de sa prise par les protestants  de 25.02.1573.

Population de la Catalogne Nord :  7040 feux / 30 000 habitants environ dont 5220 F. en Roussillon + 833 en Conflent ( J. Peytavi ).


1516 Ferrare : Ludovico Ariosto dit l’Arioste secrétaire et protégé du cardinal Hippolyte II d’Este publie un poème épique, Roland Furieux (Orlando Furioso)  le best-seller de ce temps là. On y trouverait une description détaillée du pays de Le Vivier. La filiation des Du Vivier avec la parenté à Charlemagne y serait développée. Les légendes en vogue à Le Vivier auraient elles été initiées à partir de cette chanson de geste ? A lire Fenouillèdes N°12. H. d’Este dit le cardinal de Ferrare a été archevêque de Narbonne de 1550 à 1551 et de 1563 à 1572 donc aussi du Fenouillèdes et de Le Vivier. Fils du duc d’Este et de Lucrèce Borgia il est le maître d’ouvrage de la célèbre villa d’Este et de ses fontaines surgies dès 1550 sur les vestiges de somptueuses villas romaines préalablement fouillés.

Liste des archevêques de Narbonne sur wikipédia.

Ludovico Ariosto et Orlando Furioso.


1518 : Implantation des de Joyeuse à Latour de France. Mariage de Jean de Joyeuse, gouverneur du Languedoc, avec Françoise de Voisins dernière héritière de la branche des Voisins d’Arques.


1519 – 1556 : Règne de Charles de Habsbourg alias Charles Ier roi d’Espagne, plus connu comme étant l’empereur Charles Quint du Saint Empire Romain Germanique ( l’empire des Habsbourg ). Élu le 3 juillet en succession de Maximilien Ier et au détriment d’un candidat pas assez généreux auprès des électeurs, François Ier. Le Fenouillèdes fera les frais de leur appétit mutuel de conquêtes.


1523 : Création de la Chambre des comptes de Montpellier, contrôle de ceux des officiers royaux. Préfiguration de la Cour de Comptes Aides et Finances unifiée par Richelieu en 1629 et qui comptera 120 magistrats au XVIIIè siècle. Voir en 1390.


1524 : Les Espagnols reprennent Caudiès, Saint Paul, les églises sont pillées. Une partie de la population et les chanoines sont faits prisonniers et emmenés à Perpignan.


1529 : Montre ou revue de Caunes Minervois. Convocation par le roi de toute la noblesse de la sénéchaussée de Carcassonne, en prélude à la guerre des Flandres.Une Montre est une présentation de troupes permettant de s’assurer de l’exactitude de l’effectif, avec paiement de tout ou partie de la solde.Gaston de Peyrepertuse seigneur de Rabouillet, un des plus grands personnages de la province y figure avec un homme d’arme et deux archers. Seul monsieur de Mirepoix se présenta avec deux hommes d’armes. Tous les seigneurs du Fenouillèdes et d’ailleurs ont dénombré devant le maréchal de France, Anne de Montmorency. Toutefois celui d’Axat n’est pas cité.


1530 : Les Hospitaliers de St Jean, repreneurs des Templiers sont installés à Malte par l’empereur Charles Quint. Ils deviennent l’Ordre de Malte.


1534 Transfert de St Paul à Caudiès, de l’archiprêté du Fenouillèdes.


1536 1537 : Reprise de la guerre avec l’Espagne après une trêve amorcée en 1526. Les espagnols débarquent à Leucate, ils prennent Salses, Paziols et Tuchan puis détruisent Saint Paul, Caudiès, jusqu’à Arques  et Axat. Le 17 septembre 1537 les espagnols détruisent Sournia. En octobre 1537 sentant venir la menace espagnole les chanoines de Saint Paul vont se réfugier à Alet, craignant d’être faits prisonniers comme en 1524. Ils furent bien inspirés, tout le village fut brûlé. Il ne restait que trois ou quatre maisons debout. Fin 1538 Saint Paul était toujours aux mains des truands (bandoliers) venus en majorité d’Espagne.

Nouvelle trêve de février 1538 à juillet 1542, dénoncée par François Ier.

Le Fenolhedés comme le pays de Sault est exempté de toutes charges et impôts de 1536 à 1550, étant ravagé par les guerres.


1538 : Un Chti à Perpignan ! – Accueil triomphal de Charles Quint. G. Gavignaud – Fontaine dans St Paul et les Fenouillèdes. Si cela pouvait contribuer à faire obstacle l’abêtissement insidieux des roussillonnais, Charles de Habsbourg, tenté de reconstituer l’empire carolingien, ne s’exprimait pas plus en catalan qu’en castillan, là en dépit de la naissance de sa mère. Sa langue jusqu’à l’âge adulte fut le français pour être né et avoir vécu le tiers de son existence en Flandre.


10/08/1539 : Ordonnance de Villers-Cotterêts.

  • La langue d’oil devient celle administrative. L’occitan comme toutes les autres régionales s’en trouve relégué.
  • Ébauche d’un état civil tenu par le clergé en deux registres, celui des baptêmes et mariages, l’autre pour les décès.

15/06/1540 : Jean de Joyeuse et Françoise de Voisins dénombrent pour Latour.

La même année :

  • débute la construction du château de Cousan qui deviendra Couiza.
  • Pierre du Vivier déclare tenir du roi à foi et hommage avec toute juridiction Le Vivier, St Martin d’en Dalens, Feilluns, Sarraute, Montfort, Aussières, Rasiguères, Les  Albas, Taîssac, Perles, Fosse / J. Armagnac. Sarraute, la colline séparant les ruisseaux de La Matassa et de La Colobrière tout près de Le Vivier. Perles, écart de Fosse en direction de Vira. Les Albas, château sur la route de Ansignan vers Le Vivier à Feilluns. Aussières ( Littéralement le domaine des ours ) au col éponyme entre Montfort et Rabouillet.  Taissac et St Martin d’en Dalens sont des écarts de St Martin de Fenouillet.

1542 : En juillet le dauphin Henri, futur Henri II assiège Perpignan avec 58 000 hommes dirigés par le maréchal de Monluc mais l’armée de Charles Quint l’emporte, débâcle de la France. En octobre contre attaque des espagnols qui prennent, incendient, pillent Tuchan, Saint Paul, Caudiès et alentours, hameau de Villeraze* si bien nommé depuis . Réplique des Français à Saint Paul au canon. Camp du vice roi de Catalogne dressé à Estagel. Ses troupes s’élevaient à huit mille hommes entre l’infanterie et l’artillerie. Au nombre des destructions au palmarès des espagnols, sortons de l’oubli la porte de St Louis. Un fortin du XIVe siècle édifié en renforcement du château des Maures.

*Sur place c’est l’appellatif Les Aragous qui prévaut pour avoir rasé cet écart. Aragous variante du languedocien Aragonés = Aragonnais.

Échange de politesses au siège de Perpignan. Les français sont traités de gabachs et les catalans de mange-rats, allusion au blocus de 1475 par l’armée de Louis XI. Les perpignanais furent acculés au cannibalisme. Le titre de Fidelissima Vila accordé par Jean II honore cette résistance héroïque. Ajoutons quand la matière de gavatxos les roussillonnais n’ont manifestement pas progressé. A tel point que les nouveaux arrivants sont contaminés et usent, sans tarder, sur un ton moqueur de cette insulte . Voir à Gabachs.

Saint Paul capitula peu après que les aragonais aient commencé à bombarder. Ils saccagèrent la ville et démolirent les remparts, l’église où s’étaient retirés, les habitants, le capitaine Poméra et les combattants. Les premiers auraient été massacrés, les seconds furent fait prisonniers et conduits à Perpignan.

Les troupes de François 1er pénétrèrent par le Pas de Paziols en venant de Narbonne via Durban, Tuchan, Vingrau et Estagel qui fut rayé de la carte.

Environ 2200 migrants occitans supplémentaires en repeuplement du Roussillon – Conflent – Vallespir, pour la seule année 1542. Ce résultat issu de Antroponimia, poblament i immigratió a la Catalunya Nord est en contradiction avec divers échos évaluant les occitans jusqu’aux 2/3 de la population totale, dont celui produit à la date 1585 pour Barcelone. S’agirait -il d’un creux de la vague ? Manquerait – il les enfants à l’appel ? A lui seul Perpignan totalisait 1526 immigrés français en 1542.

Version du Colonel F. Jalabert en 1819.


07/12/1542 Réorganisation de l’administration fiscale :  François 1er crée les Généralités, le Fenouillèdes « cotise  » à celle de Toulouse. Elles sont divisées en diocèses civils calqués sur leur précurseur religieux. D’abord purement fiscal leur rôle s’étendra  aux domaines judiciaire ( Parlement de Toulouse ) puis économique et social vers les XVII – XVIIIè siècles. A leur tête un trésorier de France ou trésorier général des finances, nouvelle réforme vers 1571. L’Intendant du Languedoc siège à Montpellier en ayant autorité sur les Généralités de Montpellier et de Toulouse, il cumule les charges du trésorier général avec la justice et la police., il commande aux Etats,  administre la province, centralise les prérogatives du parlement de Toulouse.

  • Le premier intendant du Languedoc installé à Montpellier fut Nicolas Lamoignon de Basville le 16 août 1685.

1544 : Traité de Crepy en Laonnois entre François Ier et Charles Quint. Mais en novembre les espagnols brûlent à nouveau Caudiès. Confusion selon les ouvrages entre Crépy et Crécy, ces deux localités étant dans l’Aisne.


10/06/1545 : Louis du Vivier, seigneur du Vivier et de Montfort donne et concède à Angel de Vilanova, gentilhomme espagnol la faculté d’utiliser la forêt de Salvanère. Contrat établi devant Michel Perpinya notaire à Vinça.


1549 : Poussée des français en Conflent.


1550 : Déclenchement des guerres de religion qui dureront jusqu’en 1596. Sur fond de rivalités entre deux grandes familles. Les Montmorency-Danville de Pézenas et les De Joyeuse. Respectivement Catholique modéré puis Protestant et Catholique Ultra. Le duc Anne de Montmorency, maréchal de France étant gouverneur de la province du Languedoc depuis 1526. Son petit fils, Henri II de Montmorency occupera ce même poste. Autre soutien de poids de la Réforme, le duc Jean I de Lévis – Mirepoix sénéchal de Carcassonne de 1491 à 1525


1550 / 1860 : Petit âge glaciaire, à dater de 1303  en fonction des études avec un pic d’intensité autour de 1600. Quand aux inondations paroxysmiques à rapprocher de celle de 1940, la documentation antérieure au XVIII è. siècle n’apporte pas assez d’éléments.


26/06/1554 : Reconduction des exemptions de 1536. Les ravages des Huguenots se superposent à ceux de la peste, des famines, des mercenaires espagnols et aux passages des troupes sans être obligatoirement ennemies.

Le 6 novembre Caudiès est brûlé et St Paul saccagé par une armée espagnole. AAPO 2019, page 126.

Démographie de la Catalogne Nord : 5640 feux dont 3710 en Roussillon + 820 en Conflent ( J. Peytavin ), en principe sont inclus les languedociens installés depuis plus de 10 ans.


1559 : Guillem de Nyort à priori ce serait le premier de la lignée d’Aniort ou Niort de Sournia. Il était bailli* royal de ce village, selon Lucien Piéchon maire de Sournia au XIXe, ses ancêtres acquis à la cause cathare… dans leur fuite de Niort de Sault, se réfugièrent chez leurs amis riverains de la Désix. Il est à remarquer que cette spoliation est datée du 02 mars 1236 sur ordre de Raymond VII de Toulouse.  Plus précisément avant d’atteindre la Désix, les de Niort ( Géraud de Niort et sa famille ) se seraient réfugiés en 1243 à Escouloubre, leur château de Niort ayant été  rasé sur ordre du roi. Histoire Niort de Sault.

Il n’empêche que :

  • D’abord signalé en 1300, un des plus célèbres résistants de la croisade, Guillaume fils de Gérald et d’Esclarmonde de Laurac réfugié sous l’identité de Castelpor sur un lambeau restant de son domaine des Fanges – Vallée d’Arèze non confisqué. On a vu qu’il est à l’origine de la fondation des communautés de Saint Louis, Saint Ferriol, St Just de Voisins… Le suivant est probablement le même.
  •  » Un autre  » établi dans le fief familial déjà séculaire de la vallée d’Arèze – Fanges, à l’issue de la conquête sous prétexte de lutte contre les hérétiques albigeois. Le Bézu, Saint Louis, Saint Ferriol.
  •  Gaucerand ou Gausserand d’Aniort branche de Marsa était déjà en 1371 seigneur d’Ansignan, Axat, Taissac, Laprade canton d’Axat.
  • En 1479 Pierre – Jean d’Aniort seigneur de Caramaing vend Taissac à Guillaume du Vivier.
  • Mathieu de Niort, toujours de la branche de Marsa, était seigneur d’Anciano / Ansignan en 1493.

Rapidement Sournia va être durablement placé sous la coupe de deux puissantes familles, la maison de Montesquieu y étant déjà établie.

Serpent de mer à sornettes :

Trop communément issues d’historiens catalans ou se présentant comme tels. Divers écrits et sites affirment que Sournia, comme d’autres paroisses alentours, était en Conflent aux XIVè et XVIè siècles, accompagnés de maintes curiosités historiques, ce qui impliquerait que du point de vue administratif ils dépendaient de l’Espagne…Ouah! Les lignes qui précèdent n’argumentent pas en ce sens. Ces balivernes pourraient être liées, pour partie, à des erreurs d’interprétations d’ événements tels que ceux relatés aux dates 1459, 31/12/1789,1936… Sinon à l’adhésion initiale de Campoussy, Sournia et Trevillach à la communauté de communes du Conflent – Canigou ? A – priori tout en restant dans le Sang et Or il s’impose de ne pas être crédule, il faut trop en laisser au risque d’aboutir à être insidieusement désinformé. Au bas mot ils sont en contradiction globale avec les versions consensuelles occitane ou française. A vos balais ! Lisez les trois articles suivants, à – fortiori leurs liens lesquels sont plus experts que je ne le suis, pour démêler le nœud du problème :

*Bailli et Bayle, correctement Baile au sens généralement emmêlé jusques dans le raisonnement des meilleurs auteurs :

  • Bailli, titre militaire, commandant d’une compagnie de la milice, en quelque sorte une police locale répartie dans toutes les paroisses et ayant l’intérêt d’être sur place pour défendre le pays en cas d’incursion ennemie. Ce furent d’abord des roturiers puis des nobles à partir du XIV e siècle.
  • Baile, mot languedocien pour juge seigneurial, le bras droit du seigneur dans chaque paroisse en charge du recouvrement des impôts, bayle en phonétique. Batlle chez les catalans, mais le sens réel est maire.

Dans le cadre ci dessus au moins trois générations occuperont cette fonction qui n’est pas héréditaire, plutôt confiée à des familles au bon niveau d’instruction.

** Sur le net aussi ces inexactitudes abondent trop pour pouvoir être énumérées, tellement que vous trouverez aisément les sites en cause sans avoir à les rechercher.


1560 : Procès devant le parlement de Toulouse. Les Franciscains restituent l’ermitage de Galamus à leurs donateurs du chapitre de Saint Paul moyennant 50 livres.  Cependant à partir de 1843 un ermite de cette congrégation, le père Chiron viendra s’y retirer.


1563 : Retraite de l’armée française du Conflent devant les Espagnols qui détruisent Counozouls.

Le 12 décembre le sénéchal salue Louis du Vivier capitaine du château de Puilaurens pour l’avoir préservé.


09/08/1564 : Édit du Roussillon à effet du 1er janvier 1567 : Charles IX fait recommencer l’année le 1èr janvier, au lieu du 20 mars. Comme en -46 avec Jules Cesar.


1565 : Charles IX à Carcassonne fait voter par les États du Languedoc de quoi restaurer les places fortes dont Saint Paul.

1566 : Monsieur de Joyeuse est prié par les Etats de faire chasser les bandoliers qui commettent plusieurs maux aux pays de la Corbière, Sault et Fenolhedés.


13/08/1569 : François Simon fondeur du roi obtient le droit de bâtir une forge dans la vallée de Gincla.


1570 : Pour les Rameaux retour des français en Roussillon, Estagel attaqué par l’amiral de Coligny. Ils brûlaient ( Les Huguenots ) tout particulièrement les prêtes  et les églises. Le clergé était pro espagnol.

C’est l’âge d’or de l’art baroque en réaction au protestantisme.


 1572  Etats du Languedoc : Les voleurs sont en si grand nombre en pays de Razés et aux frontières d’Espagne que plusieurs habitants sont contraints d’abandonner leur maison.

Leurs têtes seront mises à prix. Les plaintes sur l’insécurité de la zone proche de la frontière comprise entre le pays de Foix et la côte sont permanentes.

24/08/1572 : Massacres de protestants dits de la St Barthélémy à Orléans, Lyon, Paris..

25/02/1573 : Les calvinistes cévenols et castrais prennent Alet, détruisent le prieuré Saint Pierre à Fenouillet, Caladroi, Rabouillet, Le Vivier, St Martin Lys… Ce village selon une légende, aurait été édifié consécutivement à l’anéantissement de l’abbaye.  Massacres et destructions sur toute la vallée de l’Aude de Quillan à Alet en passant par Bugarach, le Razés et le pays de Sault, St Jacques de Joucou et Roquefort de Sault dès 1572. Renouvellements en 1575 et 1577.Nous vous suggérons une recherche, moines fantômes, pour St Martin, Le Bézu, Puilaurens … Le lien correspondant étant répétitivement cassé.

Bugarach étant une des bases calvinistes des Corbières.

Au cours des 15 ans à venir Alet subira de multiples alternances de pouvoir catholique et protestant.

Les prises d’otages par les Huguenots contre échange de rançon sont fréquentes dans les années 1500 tant en Fenouillèdes que en Roussillon. La religion n’étant souvent qu’un prétexte.


1574 : Revirement du duc Montmorency qui prend le parti des protestants.


11/1576 : Union des confréries catholiques extrémistes. Henri I duc de Guise organise la ligue catholique.


1577 : Destruction de Notre Dame d’Alet par les Huguenots. L’église abbatiale ne sera pas reconstruite. L’ancien réfectoire des moines sera réaménage en cathédrale dédiée à Saint Benoit. Le château de Joyeuse à Couiza subit le même sort.


1579 : Traité de Nérac par lequel la royauté accorde Alet aux Huguenots. Dénoncé le 24/01/1596 au traité de Follembray entre Henri IV et le duc Anne De Joyeuse de la Ligue catholique.


05/1580 : Les religionnaires menés par Jean de Graves seigneur de Sérignan s’emparent de Peyrepertuse, De Montmorency le fait capturer.

D’après Louis Fédié, Les calvinistes prennent Quéribus. Il est présumé que l’abbaye de Cubières et le château de Camps sur Agly  furent rasés dans ce contexte à la même époque.


15/10/1582 : Le pape Grégoire XIII instaure le calendrier Grégorien. Ce qui ramène au 5 octobre du calendrier Julien, soit une correction de -10 jours.

  • La même année mariage de Louis de Castéras châtelain de Queribus, avec Louise de Montesquieu. Les Montesquieu de Sournia deviendront les Castéras de Montesquieu.

04/08/1583 : La Ligue catholique reprend Alet, en massacrant cinquante protestants.

Les bandoliers y font régner la désolation générale. Voir à bandoliers au XVIIe siècle.


1585 : S’ajoutant sans exhaustive à celles de la Reconquête, de la guerre de cent ans, de la répression du catharisme … Page 62 et suivantes de  Antroponimia, poblament i immigració / Jean Peytavi. il apparaît une forte émigration de toute la France vers la Catalogne et Perpignan où la population occitane afflue, les catalans ayant été décimés par la grande faucheuse, Perpignan a perdu 50 % de sa population et des villages sont totalement dépeuplés … Ils seront souvent reçus avec mépris en les désignant Els Gavatxos.

Merci à Monsieur B. Galaup journal L’Indépendant du 14 septembre 2016 et de contribuer à sauver de la catastrophe le courrier des lecteurs spécial Occitanie – Pays Catalan, c’est suffisamment rare dans cette rubrique pour mériter de le publier ici.

2migration occitane de 1450 à 1700.
migration occitane de 1450 à 1700.

Les migrations principalement*  occitanes et du grand sud de la France vont se succéder vers la Catalogne Nord jusqu’à la Révolution puis ultérieurement initiées par des facteurs différents. Au point que :

... Le Roussillon fut français par le sang avant de le devenir par le drapeau en 1659… Citation de Jordi Nadal et Emili Giralt dans La Population Catalane de 1553 à 1717, immigration française. Il pourrait s’agir d’une reprise ?

Emigration vers la Catalogne Nord mais pas que, il y eut des interceptions en Fenolhedés, tant de patronymes pluri – séculaires en Fenouillèdes sont plus anciens dans d’autres régions dont le nôtre du 81 – 82 ou encore les meuniers Fourcade venus de Roquefère ** au cours de la deuxième moitié du XVII è, les moulins dans ce cas ceux de la Désix, Caudiès ont eu une attractivité à longue portée. La Strada Confluenta alias Camin de Caudièrs venant de Carcassonne par Rennes le Château, Caudiès, Sournia, Catllar vers Elne n’y est sûrement pas étrangère .

* Avec une plus forte intensité  en provenance d’un quart sud – ouest englobant la Charente, le Limousin, L’Auvergne.
** Racines présumées de Martin Fourcade antérieurement à Ventenac par JL Beaucarnot.

La Ligue catholique s’installe définitivement à Alet. Suite à une immonde trahison, une centaine de réformés sont massacrés le 28 mars.


05/1586 : Intervention de la Ligue catholique, De Joyeuse et Cornusson à Bugarach et environs. La place tombe grâce à l’appui de quatre canons et la garnison est massacrée, après environ 20 jours de siège.


20/10/1587 : Défaite de l’armée catholique à Coutras face à Henri de Navarre le futur Henri IV. Le duc Anne de Joyeuse y est tué de même que son frère Claude.


23/12/1588 : Henri IV fait assassiner le duc de Guise, à la tête de la ligue catholique ultra. Il sera lui même poignardé par un moine dominicain ligueur le 2 août suivant.

Population des Pyrénées nord catalanes : 4800 feux / 20 000 habitants environ dont 3144 F. en Roussillon + 700 en Conflent ( J. Peytavi ). En principe les migrants languedociens fixés depuis plus de 10 ans y sont inclus.


14/09/1589 : Henri Montsarrat du Vivier reconduit les droits d’usage accordés par ses prédécesseurs aux habitants de Montfort. Ils sont autorisés à faire paître leur bétail dans la forêt de Salvanère et d’y prendre du bois, de chauffage uniquement. A la condition d’une redevance de 5 écus au soleil et d’une censive (loyer) de 5 setiers d’avoine payable à la Tousaint. A.Bayrou en citant les A.D. de l’Aude émet une autre version, incluant le bois de construction. Le cens annuel passe à 10 cestiers d’avoine. Renouvellements au 17éme siècle.


1590 – 1591 : Six mille fantassins mercenaires espagnols débarquent à La Franqui, pour soutenir le duc De Joyeuse, partisan de Henri IV. Tenus en échec  à Leucate face à Constance de Cezelli laquelle remplaça au pied levé son époux et gouverneur Jean de Bourcier du Barry qui venait d’être exécuté par l’ennemi, elle fut promue gouverneur.

Rébellion du Fenouillèdes et du pays de Sault contre les impositions. Le capitaine Boychet avec trente huit soldats s’y rendit pour accélérer la perception des deniers royaux.


10/1592 : Bataille de Villemur sur Tarn : Antoine Scipion de Joyeuse commandant de la ligue catholique, se noie dans le Tarn en crue avec son frère Georges au cours de leur retraite. Son autre frère Henri lui succédera à la tête de la ligue.


1593 : Trêve de un an entre les ducs Henri de Joyeuse (Ligue catholique) et De Montmorency. La guerre était devenue impossible après tant d’années d’hostilités, ajoutées aux disettes et à la peste.

01/03/1593 Henri Montsarrat du Vivier (1560-1643) nommé gouverneur du château de Puilaurens par le duc De Joyeuse. Nomination vers 1580 d’après A.Bayrou

Le 25 juillet Henri de Navarre abjure le calvinisme et se convertit au catholicisme. Il sera sacré roi de France à Chartres le 27.02.1594 sous le nom de Henri IV.


09/1594 : Dénombrement des biens nobles et roturiers. Son but étant d’établir des bases afin de répartir par communauté les impositions fixées par les États du Languedoc. Il apparaît que de nombreux villages et fortifications sont détruits et désertés. Vraisemblablement lié aux conflits avec l’Espagne. Grosso-modo les mêmes sites que en 1503, aux quels se sont ajoutés Trévillach, Bélesta…


05/1595 : Les français enlèvent Opoul. Environ 550 arquebusiers sont stationnés à Sournia, sous le commandement du châtelain, M. de Rustiques. Une autre date est proposée, celle de mars avril 1598.

Châtelain : personnage généralement noble, officier du roi, à la fonction essentiellement militaire. Voir introduction XIè siècle.

18/08/1595 Les français font le siège de Perpignan. Probable destruction de Fenouillet par les espagnols et de Le Vivier. Les religionnaires venant de subir un échec devant Puilaurens se détournèrent sur ces châteaux. Cette année là selon J. Armagnac, Fenouillet aurait été rasé par le duc de Ventadour en le reprenant à la Ligue.

A Toulouse en novembre les États du Languedoc décident de traiter avec Henri IV, la Ligue catholique s’affaiblissant face aux royalistes.


22/04/1596 : Continuation de l’exemption des tailles en faveur des habitants de la Corbiére de Sournia, valable 6 ans reconductible. Le pays étant ruiné dans tous les sens du terme.

05/08/1596 Henri de Joyeuse ( Gouverneur du Languedoc, maréchal de France )  vend le lieu de Latour avec Planèzes à Bertrand de Guillard. Pour Louis Fédié la seigneurie de Latour passa dans les mains de Henri de Joyeuse ?

Cette année là, soumission du Duc de Joyeuse à Henri IV.

Henri IV donne la seigneurie de Rabouillet à Henri Montsarrat du Vivier pour l’avoir reprise aux espagnols d’après Joseph Armagnac. Selon d’autres écrits Henri IV l’aurait donné à P.du Vivier ? Au regard de la généalogie la première version nous parait plus plausible.


10/1597 : Les Etats du Languedoc réunis à Narbonne, insistent auprès du roi afin qu’il fasse réparer les châteaux de Peyrepertuse, Quéribus…qui tombaient en ruines.


1597 ou 04/1598 : Raid des français en Conflent en pénétrant par le col de Jau. Mosset est incendié.


25/02/1598 : Ordre du duc de Joyeuse à H.Montsarrat du Vivier de nettoyer le Fenouillèdes de tous les brigands qui s’y étaient réfugiés, mercenaires espagnols, calvinistes… Ce qui fut réglé dans le mois.

13/04/1598 : Edit de Nantes : signé par Henri IV le roi renégat tels que le désignaient les protestants depuis sa conversion. Les protestants obtiennent la liberté de culte, l’égalité civique, l’amnistie des faits de guerre… Edit perpétuel et irrévocable.

02/05/1598 : Paix de Vervins (Aisne) Fin de 30 ans de guerre avec l’Espagne. En septembre les français sont maîtres du Fenolhedes.


08/03/1599 : Démission du duc de Joyeuse qui se retire au couvent des Capucins à Paris. Le duc de Ventadour est nommé gouverneur du Languedoc.

En 1599 Olivier de Serres vulgarise l’éducation = l’élevage du ver à soie en écrivant, La cueillette de la soye pour la nourriture des vers qui la font. L’œuf du bombyx est dit graine ou magnan. Il fallait une tonne de feuilles de mûrier blanc pour mener à terme une once de graines ( H Harant / D Jarry ) soit environ 0,025 à 0,026 gr considérant que l’uniformisation des poids et mesures n’était pas encore d’actualité. Sur nos terres cet arbre introduit d’Inde est plus connu sous son nom languedocien d’amorièr. Ceux qui ont élevé quelques vers pendant leur enfance auront matière à douter du tonnage pré cité.


– XVIIe siècle –

  • Début XVIIe le bandolérisme sème la terreur sur tout le territoire tant audois que catalan. Bandits catholiques et protestants qui n’épargnent ni les religieux, ni les villes, sous prétexte de religion. Une bande installée à Perpignan place du Puig. Deux catalanes sont passées à la postérité, pour leur cruauté. Celles de Joan Cadell seigneur en Cerdagne et de Thomas Ier de Banyuls de Montferrer, seigneur de Nyer : batailles du pont de Prades et de Catlar en 1580 qui firent une centaine de morts pour la vente d’une forge. Certaines ont été mises à profit par le pouvoir, l’une tenait garnison à Bugarach jusqu’à son licenciement en 1580. Le rapprochement habituel bandolérisme / protestantisme est ramené à – Plutôt de la psychose … par R. Sala.

1604 : Achèvement du manoir de Le Vivier. Édifié sur l’emplacement du château féodal rasé par les Huguenots. Ce sont les ruines actuelles, quand aux remparts, ils ont été datés du VIIè siècle.


1607 : Le Donezan est réuni à la France. En 1208 Pierre II en fit donation au comte de Foix.

Les bornes à fleurs de Lys des cantons d’Axat et de Quérigut auraient matérialisé cette frontière ? Clottes du Madres, col de la Marrane. De nos jours le point de rencontre des trois départements : Aude, Ariége, Pyrénées Orientales. Mais ce ne saurait être le cas de celles de Rabouillet et à plus forte raison de celles de Fontanilles ( Col Campérié ) qui semblent délimiter les forêts royales de, respectivement Boucheville et Bac Estable.


03/12/1609 : Sentence du sénéchal de Carcassonne annulant un contrat de vente relatif à la forêt de Salvanère conclu le 30 juillet 1587 entre Henri Montsarrat du Vivier et Jean de Villanova. Ce dernier est condamné à la restitution des fruits, s’élevant à 1000 livres en monnaie d’Espagne. Assorti d’une interdiction de couper ou de prendre du bois.


14/05/1610 : Assassinat de Henri IV. Louis XIII n’ayant que 10 ans, Marie de Médecis assura la régence que le bon roi venait de lui confier.

En 1610, procès – verbal des Etats du Languedoc :  Aumône de 150 livres aux veuves et enfants de 2 habitants de Sournia tués en poursuivant les voleurs qui résident aux frontières d’Espagne. Lors de la session des Etats de 1614  des mesures seront prises contre les voleurs qui ravagent la Corbière, le pays de Sault et de Fenouillèdes.


02/02/1611 : Louis XIII accorde à Guillaume du Vivier le fils aîné de Henri Montsarrat, le titre de gouverneur de Puilaurens sur démission de son père. En reconnaissance des services rendus en Italie par ce dernier, aux côtés du cardinal de Joyeuse.


1612 / 1613  Grande sécheresse : dès mai 1612 des processions furent organisées dans toute la région, quelquefois sans attendre l’avis épiscopal. De Carcassonne à Béziers, de Narbonne à Perpignan, de Carcassonne à Limoux…. Nouvelle sécheresse terrible en 1619. Les événements climatiques à fréquence plus que centennale, séismes compris ne vont pas manquer tout au long de ce siècle et du suivant.

Il n’était pas rare que les femmes soient mises en cause dans la survenue des extrêmes climatiques, disettes et épidémies induites. Celles que nous qualifions de rêve étaient  soupçonnées susceptibles d’être des créatures ( Terminologie de l’époque ) malfaisantes au sens démoniaque. A Puyvalador 32 ont dû une fière chandelle à MONSEIGNEUR PAVILLON, pour avoir été extraites des griffes d’un voyant qui voulait les faire sacrifier afin de conjurer le mauvais sort. Ce devin laissait le choix du supplice à leurs époux qui se sont obligatoirement exposés à des périls et obstacles d’ordinaire dissuasifs pour ceux que nous sommes, c’est à dire amplifiés par le contexte du XVII ème siècle, froid sibérien, isolement géographique, insécurité, canyons, état des chemins, meutes de loups … dans leur voyage Capcir – Alet – Capcir. Alet lieu de résidence de l’évêque.

vers 1612 : Second mariage de Antoine de Niort, capdet et bailli royal de Sournia, Campoussy – Palmes ( 1601 – 1633 ) avec Philippine Sicard à Sournia.

Capdet : Hypothèse, corruption du languedocien Capdèl = gouverner, présider ? Capdet toujours en langue d’oc = Cadet.


18/07/1613 : Ordonnance du sénéchal de Carcassonne maintenant Henri Montsarrat du Vivier dans la possession de la forêt de Salvanère face à De Villanova.


21/05/1615 : Louis XIII autorise  H.Montsarrat du Vivier à abattre 150 sapins dans la forêt des Fanges. Le château de Le Vivier nécessitait une rénovation suite aux assauts des calvinistes et des espagnols.

En 1615 la famille de Peyrepertuse cède par contrat emphytéotique la forêt de Rabouillet aux habitants de cette paroisse / Association de protection de la haute vallée de la Désix à Rabouillet.


21/11/1615 : Établissement de la maison de Montesquieu à Latour de Fenollet*. Mariage de François de Montesquieu avec Gilette Drouet devant maître Pierre Galtier notaire de Tuchan. Ces de Montesquieu descendaient de Trilla, seigneurie de Trilla qu’ils acquirent vers 1458-1479.

* Lequel de déterminant deviendra de France.


1618 – 1648 : Conflit entre la France et l’Espagne de Felipe IV dit la Guerre de 30 ans, le retour du Roussillon à la France en sera initié.


1626 Caudiès, Latour, Saint Paul et Sournia : Les consuls des ces communautés et l’avocat Coste obtiennent une dispense de l’hébergement des troupes après avoir soudoyé les secrétaires des ducs de Montmorency et de Ventadour lieutenant du roi. Versements respectivement de 44 et de 270 livres. Voir en 1708 pour les motivations de ce trafic.


1627 : Un petit poème qui en dit long concernant Trilla après les destructions des XVe et XVIe siècles.

Trilla saisi d’une grande pauvreté,

fait aux paysans porter la triste mine,

car chacun d’eux est si fort endetté

que le malheur,presque toujours, les mine.

D’après Bernard Pericon dans revue Fenouillèdes N°20.


1629 – 1631 puis répétées jusques en 1660 : Pestes terribles de part et d’autre des Pyrénées, dépression démographique plus sévère qu’au XIV ème ? Estimation de 4000 morts à Perpignan sur une population de 10 000 habitants environ. Nous en suspectons que l’évaluation fournie à la date 1585 soit mieux placée ici.

Vers 1630 : Le roi fait répertorier les routes accessibles aux canons. Ils atteindront le Fenouillèdes par celle du Pas de Paziols. Le chemin de Saint Louis n’était pas praticable par les attelages de transport d’artillerie. Sauf à y affecter 500 pionniers pour une journée, d’après la Relation produite par un officier émissaire du roi. Les autres voies d’accès étaient soit de moindre intérêt stratégique, soit plus difficiles par leur étroitesse et leurs virages inadaptés.


22/07/1632 : États généraux du Languedoc à Pézenas. Les États étaient déchargés par la royauté du recouvrement des impôts. Séance au cours de laquelle Henri II de Montmorency seigneur piscénois et gouverneur du Languedoc entre en rébellion contre Richelieu. Le duc tente d’obtenir à son avantage l’indépendance de la province. Alet et le bourg de Carcassonne y adhèrent. Mais pas les protestants soucieux de leurs libertés religieuses ni les principales villes. le parlement de Toulouse s’y opposa.

  • Pézenas accueillit 44 sessions des Etats du Languedoc de 1456 à 1692, elles pouvaient s’étirer sur un mois.

01/09/1632 : Bataille de Castelnaudary où son armée est écrasée par celle de Louis XIII, dirigée par le duc d’Halwin. Le gouverneur du Languedoc avec l’appui de l’Espagne, du duc d’Orléans (Gaston frère de Louis XIII) et de Marie de Médecis menait la révolte des Huguenots. Henri II sera décapité au capitole de Toulouse devant Louis XIII et Richelieu le 30 octobre.

11/10/1632 : Sur ordre du roi, Henri Montsarrat du Vivier restitue des renforts que les espagnols avaient tenté d’envoyer à Montmorency et qu’il retenait à Puilaurens.

26/10/1632 : Le duc d’Halwin promu gouverneur et lieutenant général du Languedoc. Il fit construire* une redoute au col de Saint Louis sur le chemin de l’étape, il s’agit du château dit des Maures. Ce vocable désigne d’ordinaire des vestiges proto-historiques. Ce qui parait étonnant, appliqué à un fort du XVIIe. Annie de Pous le date de la fin du Xe siècle, Jean Abélanet de 1258. Et si tout simplement l’usage avait transposé le toponyme originel sur la nouvelle construction ?

*Encore une contradiction entre historiens, réédification serait plus heureux consécutivement à : L'édification sous Philippe IV > 1346, Destruction de 1542.

1636 : La France déclare la guerre à l’Espagne. Les espagnols prennent et démantèlent Peyrepertuse, Puilaurens qui jusques là avait résisté à leurs attaques, sa garnison était en déplacement à Leucate.  Don Felipe Da Silva  met la citadelle royale de Fenouillet dans son état actuel. Latour est assiégée, un régiment ennemi est en  » Résidence  » à Estagel. Henri IV avait fait relever Fenouillet de ses ruines à l’issue des guerres de religion.

Les français occupent le Roussillon.

Droit de dépaissance (pâturage) dans les forêts du Vivier, Aussières, Salvanère pour les troupeaux de Rabouillet, soumis à une redevance de 12 setiers d’avoine. Il pourrait s’agir de la reconduction d’un droit d’usage acquis en 1589, procès entre les Castanier d’Auriac et la communauté de Rabouillet . Aussières et Salvanère près de la paroisse de Montfort sur Boulzane étaient sur la voie  » royale  » des transhumants en provenance ou à destination de l’abbaye de Fontfroide, du Roussillon et du Languedoc, ce sont des dizaines de milliers d’ovins qui parcouraient les lieux en juin ou au retour de l’Ariège en octobre.


26/09/1637 : Le duc d’Halwin gouverneur du Languedoc arrête les espagnols à Leucate à la bataille du fort de Cerbelonne, ce bastion ( A ne pas confondre avec le castrum ) avec quatre autres gardait le nord du plateau aux lieux dits La Gardiole, Les Champs Longs.. Promus maréchal sous le nom de Schomberg. Il était appuyé par Henri Montsarrat du Vivier. Schomberg était natif de Heidelberg et protestant. Le susdit siège durait depuis le 02 septembre.


1638 : Pratz : Comprenez Prats de Sournia. Assassinat en la maison presbytérale du vicaire Messire Cantegrel. On lui brûla tous ses papiers et sa dépouille fut incinérée au four à chaux. L’identité des criminels n’est pas connue ni leurs motivations. Quelques temps après ce supplice les troupeaux furent décimés par une épizootie. Les bergers persuadés d’être en présence d’un mauvais sort posthume, firent ériger à l’occasion d’une mission, une grande croix en bois visible de tous les pacages alentours.

histoireetrando-prats-de-sournia.fr, pour plus d’informations.


17/ 05/1639 : Dénombrement de François de Montesquieu pour La Tour de France et Planèzes.


10/06/1639 : En pénétrant par la haute vallée de l’Aude offensive de Schomberg sur Estagel, Salses,  Tautavel, Salvaterra à  Opoul qui passe aux mains des français sans résistance, le Roussillon est occupé. Contre attaque du vice roi d’Espagne jusques dans le Termenés. Repli de Schomberg. Nouvel échec à la Toussaint. Estagel pris par Guillaume du Vivier, Tautavel par son père au prix de la destruction du château. Le prince de Condé et Schomberg prennent la forteresse de Salses le 19 juillet.


06/01/1640 : Perte du Roussillon et de Salses après un long siège. Les espagnols furent avantagés par le nombre et une inondation. Ils ravagèrent la haute vallée de l’Aude et le pays de Sault. Ils reprirent Latour de France qui aurait été  rendue inhabitable pendant des années, Cassagnes incendié. Après les Cassanhols revenons en aux Tourils lesquels se comptaient dans  228 feux en 1693, ils n’ont pas du s’enfuir bien loin en 1637 et 1640.

La légende des fêtes somptueuses au château, transmise depuis des siècles aux fillettes par les ménines de Le Vivier (Doyennes au sens familial ) aurait-elle une racine historique en 1640 ? Le séjour du prince de Condé et du maréchal de Schomberg y fut célébré.

Comment raconter le Fenolhedés sans citer J.Armagnac, cauderienc connu pour sa très grande culture historique. Voici une synthèse de sa version du siège de Perpignan par Louis XIII. Publiée en 1928 dans le Messager de Notre Dame de Laval. Les lignes ci-dessus sont aussi de cet érudit.

19/07/1639 Schomberg s’empare de Salses. Mais les espagnols l’assiègent avec des forces considérables et parviennent à le reprendre le 06.01.1640.

07/1641 Huit mille fantassins et mille cavaliers envoyés par Richelieu cernent Perpignan.

22/04/1642 Richelieu à Perpignan jusqu’au 10 juin.

09/09/1642 Les espagnols abandonnent à jamais Perpignan.


06/1641 : Schomberg assiège Perpignan qui capitule le 9 septembre suivi de Salses le 29.

19/09/1641 : Traité de Péronne : Fait de Louis XIII le comte de Barcelone, Cerdagne, Roussillon. Il fut appelé par le président de la Généralitat en janvier. Ce dernier avait rompu avec Madrid et subit une offensive de Philippe IV roi d’Espagne. Les catalans n’acceptaient pas de devoir se battre pour Madrid.

rabouillet.worldpress.com 

11/1641 : Louis XIII basé à Saint Estève fait le siège de Perpignan, aux mains des castillans. L’état major du maréchal de la Meleraye était installé à l’actuel quartier de la Porte d’Espagne, 18 800 fantassins et 4000 cavaliers affament la ville pendant 6 mois.


06 / 1642 : Dorénavant le Fenouillèdes est partie intégrante de sénéchaussée de Limoux, extraite de celle de Carcassonne, les Etats de Pézenas s’y opposèrent. Ce mode de fonctionnement de la justice sera dissout et réorganisé en Grands Baillages en 1788, le Fenouillèdes dépendait de celui de Carcassonne.

15 / 09 / 1642  Capitulation de Perpignan : Le Roussillon est définitivement retourné à la France, Jean – Joseph Expilly en 1770 dans son Dictionnaire à la page 538.

09/12/ 1642 : Occupation française totale jusqu’à Barcelone.


14/05/1643 : Mort de Louis XIII. Louis Dieudonné quatre ans est fait roi Louis XIV. La tradition monarchique exigeant que le fils succède instantanément à son père, quelque soit son âge. Son règne dura jusqu’au 1er septembre 1715.


03/07/1644 : Henri Montsarrat du Vivier rend hommage au roi pour ses possessions à Le Caunil, Gincla, Puilaurens et Salvezines.


1649 – 1653 : Épidémies de peste causant vraisemblablement des milliers de morts en Fenouillèdes, le pic de mortalité est atteint comparativement à 1629 –  1631.

La plus mortifère de toutes celles de l’histoire catalane / M. Camps. En Roussillon elle s’est abattue sur une population d’environ  35 000 habitants.

12 / 10 / 1650 : Don Antonius de Peyrepertuse assisté de frère Gabriel Casanova moine de Saint Michel de Cuxa et d’autres autorités procèdent au bornage de la frontière entre Tarerach et Trevillach.

Ces lieux avaient opposé devant le parlement de Toulouse les De Peyrepertuse aux seigneurs de Sournia, De Montesquieu et Jean – Pierre de Castera*, lesquels tentés par l’éloignement de leur voisin barcelonais, en avaient profité pour repousser les limites de leur domaine. Suite à un accord scellé en 1585 un bornage avait déjà été réalisé.

Quelle fut l’attitude de Henri Montsarrat ou de son fils Guillaume, seigneurs de Le Vivier envers leur adversaire face à cette opportunité? Et bien il s’arrogea le titre de seigneur de Rabouillet, Rabouilletjeantosti.com › villages › rabouillet.

A la Révolution un procès opposera les communes de Prats et de Le Vivier sur fond de querelle de limites de territoires, paradoxalement Le Vivier obtint gain de cause par démembrement à son profit de la vallée de Pressillas avec l’église Sant Cerni.

* Castéra ou Castéras du château de Castéras dans la province de Salamanque.


1652 : Philippe IV reprend Barcelone. L’armée française se replie en Roussillon.

Révolte en Conflent : Antoine de Peyrepertuse abandonne le parti français d’où confiscation de ses biens en Roussillon et Conflent, ils lui seront restitués à l’issue des hostilités. Cela se répétera pour la baronnie de Rabouillet suite aux  divers conflits à venir avec l’Espagne. Ses seigneurs étaient fort bien introduits en territoire ennemi de la royauté française.


1653 : L’évêque d’Alet refuse d’ouvrir les portes de sa ville aux troupes du comte d’Harcourt, qui vont s’installer à Saint Paul. Intervention de Monseigneur Pavillon suite aux dégâts génères.

Armand Bourbon prince De Conti : Exilé depuis quelques mois à St Paul pour avoir tenté de renverser Mazarin, cet ecclésiastique fait sa soumission à Louis XIV qui le gracie … Ce prince de Conti est plus connu pour avoir lancé Molière en son palais de Pézenas où il reçut Sa Majesté. > santpanhols.fr

Inondations extraordinaires.


1659 : Turenne écrase l’Espagne près de Dunkerque.

07/11/1659 : Fontarabie: Ile des faisans sur la Bidassoa, signature du Traité des Pyrénées entre le cardinal de Mazarin et Don LLuis de Haro.

Mazarin réintègre définitivement le Roussillon dans le giron de la France. le Capcir, une partie de la Cerdagne sans Llivia, le Conflent et le Vallespir. Ces anciens comtés carolingiens sont ainsi libérés de 500 ans  d’occupations ibériques. Les troupes françaises  » Occupaient  » déjà le Roussillon depuis 1642. La tournure courante Mazarin annexe le Roussillon est impropre sinon négativiste au regard de la sécession du XIIe siècle, voir en 1150 et en 1172. Les comtés carolingiens entre Ebre – Llobregat et Pyrénées sont définitivement perdus pour la France, hormis que Napoléon les réintégrera pendant quelques mois en 1812.

Cartes commentées : Sordones, Septimanie, Traité des Pyrénées sur axl.cefan.ulaval.ca

Atlas historique de la province de Languedoc


1660 : Publication de la carte de Nicolas Sanson dit d’ Abbeville, concernant le Fenolhedés y figurent uniquement et tels que écrits ci dessous :

– Artigues, Axat, Bugarach, Camp, Caraman, Caudies, Pesilla, Peyrepertus, Prat lon by = Pla Llouby sur les hauteurs de Rabouillet.

– Puech Laurent = Puilaurens, Queribus, St Paul des Fenouillèdes et les principales rivières. voir note Agly en complément.


09/06/1660  Retour du Roussillon à la France : Conclu à Saint Jean de Luz par le mariage de l’Infante d’Espagne, la fille de Philippe IV, Marie Thérèse d’Autriche avec Louis XIV Lequel en contradiction avec ses promesses solennelles étendra dès janvier 1662 la gabelle au Roussillon. Ce qui va générer des révoltes, les pillages des Miquelets = la milice de Miquel, à interpréter au sens de bandits catalans ( Angelets, mercenaires, trabucaîres ), l’armée du maréchal Schomberg comprenait des miquelets francais, c’est là un terme militaire.

D’ordinaire les gabelous étaient recrutés chez les languedociens les plus proches, les gabachs audois… Les catalans du nord ont du l’avoir mauvaise à double titre. Voir l’article consacré aux gabachs. Les gabelous agents de la Ferme du Roi dite la foraine = Administration des douanes n’avaient pas le statut de fonctionnaires royaux. Des traites ou droits de passage étaient prélevés aussi entre les provinces, soit en entrée et sortie du Roussillon. Un procureur des gabelles et un receveur étaient en poste à Fitou*,  Latour de France, Montfort, St Paul, Sournia. Par déduction ces localités  » frontalières « *  devaient avoir une brigade de  » douaniers  » à l’image de celle de Caramany. Ces brigades avaient aussi pour mission la distribution du sel, 30 livres par personne, 6 par an pour chaque bête à corne et 2 par bête à laine. Son prix pour les bestiaux était plus bas et variait selon les privilèges. Elles étaient placées sous l’autorité du capitaine de la ferme qui siégeait à Caudiès.

Les garnisons de Quéribus et de Peyrepertuse sont maintenues jusqu’à la Révolution de 1789. Celle de Puilaurens est réduite à des mortes-payes (vétérans), une fonction héréditaire assurée par tous corps de métier.

Démantèlement à l’explosif du château de Tautavel, A.de Pous; En 1658 selon la version René Quehen. Des auteurs tout autant éminents situent cette mise hors d’usage sous Louis XI. A moins qu’il l’ait été répétitivement ? En 1661 les Etats demandèrent la démolition de forteresses devenues inutiles dont celle de Leucate.

* Sous – entendu que la frontière de 1258 était reconvertie en limite de la province du Languedoc avec celle du Roussillon, ce jusqu’en 1785 date de l’abolition de la barrière douanière de Fitou.  Jusques là,  la province du Roussillon avait un statut  » d’étrangère « .


1669 : Après visite des forêts de Salvanère et d’En Malo, le procureur du roi signifie à Henri du Vivier de produire ses titres de propriété ou d’usage. A défaut de s’en désister au profit du roi. Ces titres furent produits mais il dut payer 200 livres d’amende pour les bois enlevés dans la forêt d’En Malo appartenant à Sa Majesté.


1671 : Installation à Quillan d’une maîtrise des eaux et forêts, elle comprenait un procureur du roi, un maître particulier, un lieutenant de maîtrise, un garde marteau, des brigadiers. Hormis l’inspection des forêts qu’elles soient au roi ou à l’archevêque et le marquage des coupes, les officiers du roi prélevaient un droit de passage sur le bois de construction et celui à brûler à leur mise à l’eau au port. Il était implanté à hauteur du cimetière. Douillettement nichés dans le confort du troisième millénaire, peut – on correctement évaluer au prix de quels efforts démentiels des troncs de quarante à cinquante mètres étaient acheminés depuis des montagnes vertigineuses sur des dizaines de kilomètres de chemins muletiers. Autres informations et liens en 1228 et en 1719.

1678 : Tremblement de terre ressenti dans toute la longueur des Pyrénées de manière très intense. Fontestorbe à 09 Bélesta serait intermittente depuis ce jour là. Full text of « Comptes rendu » Internet Archive. Avec ce lien vous serez copieusement servi en matière de séismes et de catastrophes naturelles majeures dans le pays.


1681 : Colbert réorganise l’administration des Fermes du Roi en Ferme Générale. Il tenta de supprimer divers droits de passage d’une province à l’autre , mais celle du Roussillon s’y refusa.


1684 : Monseigneur De Valbelle réactive le droit de leude. Une taxe de péage sur les marchandises rentrant dans la paroisse, dans la seigneurie. Les esclaves et les juifs y étaient soumis.


18/10/1685 : Révocation de l’Edit de Nantes. Louis XIV interdit aux protestants d’émigrer sous peine de galères sauf aux pasteurs ayant refusé de se convertir. Les calvinistes entrent dans le désert, il s’agissait de pratiquer sans risquer les persécutions.


10/10/1691 : Edit de Louis XIV créant des offices d’emplois honorifiques et rémunérateurs, maire perpétuel, conseiller politique, répartiteur des impositions … A Caudiès un marchand, Henri Pepratx, acquit pour 3100 livres l’office de maire perpétuel. Puis ceux d’Alet et de Sournia.
Les caisses du royaume étant exsangues, il faillait les regarnir rapidement.

1692-1694 : Au niveau national les pertes humaines, conséquences conjuguées de la faim, de la maladie, des épidémies ont fait en deux ans autant de morts que la guerre de 1914-1918 dans une France de 20 millions d’habitants. Tout le règne de Louis XIV n’a été que guerres.

Population de la Catalogne Nord en 1670 et 1685, en principe les occitans installés depuis plus de 10 ans sont inclus. Extraits de la recherche antroponimia de J.Peytavi. Entre Méditerranée et frontière andorrane :

1670 : 14 000 feux / 49 000 habitants environ.Perpignan en 1659 comptait 6 à 8000 habitants hors troupes.

1685 : 4500 à 7100 feux / 11 000 * ? habitants environ., mais non, ils ne sont pas en voie d’extinction ! Ils repartiront comme l’agram leur chiendent, à moins que ce soit la fameuse migration des gens du nord qui les aurait régénérés et ainsi sauvés de la consanguinité ? *Remarquez le rapport incohérent entre le nombre de feux et celui d’habitants, 4500 feux correspondent plutôt  à 18 à 20 000 habitants. Même source.

Population du Fenouillèdes en 1693 :  1864 feux mais il manque Salvezines, Ste Colombe, Rabouillet, Pezilla, Feilluns, Le Vivier, Lansac, Fenouillet et St Martin de Fenouillet. Détail de chaque paroisse du diocèse d’Alet.


1696 : Craignant de devoir supporter de nouvelles impositions déjà exorbitantes en rapport à l’état de misère de la contrée. Les consuls de Caudiès lancent un appel auprès des communautés du Fenouillèdes pour une action groupée contre la décision de l’assiette, qui avait ordonné de faire procéder à une révision des taillables. Assorti d’entraves administratives à l’encontre du syndic et des experts en charge des vérifications …
Mais le syndic obtint arrêt en sa faveur.
L’assiette diocésaine répartissait entre les paroisses le montant de la taille fixé par les États de la province du Languedoc.

Des impositions odieuses jointes à une succession de calamités vont induire sur l’ensemble du Languedoc un abandon de terres considérable avec un pic de gravité couvrant le dernier quart de ce siècle et le premier de celui à venir, nouveau pic d’immigration en Catalogne. Les nobles aussi s’en dessaisissent.


11/1696 : Édit de Louis XIV réformant le système héraldique. Création de l’Armorial Général, des personnes, domaines, compagnies, corps et communautés. Plus connu comme étant « Armorial de Charles d’Hozier. Du nom d’un ancien juge d’armes promu garde de cet armorial. Toute corporation ou personne portant des armoiries se voit obligée de les faire inscrire à l’armorial dans les deux mois et moyennant un droit d’enregistrement. Sous peine de 300 livres d’amende voire de confiscation des biens.


10/05/1697 : Alexandre du Vivier de Lansac redevable de prés de 9 000 livres aux époux de Boisanbert pour partie d’achat du régiment de Languedoc, en fit transport sur Pierre Gironne fermier de la forêt de Salvanère.

01/09/1697 : Les habitants de Montfort reconnurent devant maître Guérin notaire à Saint Paul de Fenouillet à Louis Alexandre du Vivier de Sarraute qu’il possédait noblement le château, les forges, les moulins, les tuileries, les forêts de Salvanére et du bac de L’orry. En vertu de reconnaissances passées en 1616.

1698 :  Ceux de Felhuns ( Feilluns au parfum catalan ) nommément désignés reconnaissent les droits de leur seigneur Louis Alexandre du Vivier*, dont la haute, moyenne et basse justice, cens, champart, foriscapion,  mouture au moulin de Gazalma sous peine d’amende et de confiscation des grains ( Bulletin AAPO 2016 )…

* Selon une enquête du subdélégué du diocèse en 1750, co - seigneur avec le roi, Pezilla inclus.

Cens : Loyer sur les terres ou le bâti, en argent ou en  nature. 
Champart :  Blé, orge et seigle en mélange. Sinon part sur les récoltes due au seigneur. 
Foriscapion ou lods :  Droit de mutation se rajoutant à celui de foriscape.
Gazalma : Fait penser à une dérivation du féminin Gasal c'est à dire Gué. Il en fallait bien un pour franchir la Matassa en venant de Feilluns.

1699 : Les fenouilletins demandent la séparation de leur territoire de celui de Caudiès.


  • L‘administration sous l’Ancien Régime.
  • Cartes : Guerre de 30 ans – Traité des Pyrénées, axl.cefan.ulaval.ca/monde/catalan
  • Vous voulez en savoir plus sur quelque sujet que ce soit, des pages entières de Liens vous attendent sur l’article éponyme.
  • Histoire du 66 relatée dans les années 1770 par l’abbé Jean – Joseph Expilly dans son Dictionnaire des Gaules et de la France, pages 533 et suivantes.
  • XVII et XVIII  siècles : Très intense activité dans les forêts royales et sur l’Aude où les trains de bois se suivent. Livraison de Quillan à Narbonne en trois jours.

Quelques archevêques de Narbonne :

  • Vers 1265     : Maurin Ier. Décédé en 1272.
  • 1290 – 1311 : Gilles Ancelin de Montaigu.
  • 1347 – 1375 : Vers… Pierre de la Jugée ou de la Jugie.
  • 1375 – 1391 : Jean Roger de Beaufort.
  • 1391 – 1433 : François de Conzié.
  • 1433 – ?      : Jean d’Harcourt.
  • 1507 – 1514 : Son éminence Guillaume cardinal de Briçonnet dit cardinal de Saint Malo, également lieutenant général du roi.
  • 1524 – 1550 : Son éminence le cardinal Jean de Lorraine, l’un des plus intimes favoris de François Ier.
  • Vers 1620     : Louis de Vervins.
  • Vers 1660     : François Fouquet.
  • 1587 – 1659 : Claude de Rebé.
  • 1673 – 1703 : Pierre de Bonzi.
  • 1704 – 1719 : Charles le Goux de la Berchère.
  • 1719 – ?      : René de Beauvan.
  • Jusqu’à monseigneur Dillon 1762 – 1801 wikipedia.org/wiki/Liste-des-archevêques-de-Narbonne

Toponymes occitans en Pays Catalan

Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Adessiatz e benvenguda a tots. Bonjour et bienvenue à tous.

Dernière mise à jour le 09 03 2023, paragraphe Remarques.    

Dictionnaires requis, ce sont les principaux à la base de cet article : 

Alibert de l’IEO Institut académique, dictionnaire de référence fondé sur l’œuvre de Frédéric Mistral.

Dicod’Oc de Lo Congrès.

Pan Occitan

C’est la guerre totale entre les 3 qui précèdent, ne tombons pas dans le panneau de leurs chicaneries. 

Dictionnaires   Lexilogos Occitan et le  Lexilogos Catalan

 Larousse Catalan.

Dictionnaire Français – Catalan Camps et Botet, /s. réserve de garantie de fiabilité, ses auteurs étant pou partie de la région de Perpignan avec tous les défauts jacobins habituellement induits. Peut – on être de référence en plusieurs parlers ? En comparaison du précèdent, le sens peut différer.

Cadastre napoléonien de chaque village du 66, c’est à dire les noms historiques avant d’être frelatés en catalan.

+ Liens utiles en fin d’article.

Quand la réalité est dure à avaler, l’aseptiser avec des termes creux ou lénifiants revient à la masquer. Un malentendant restera un sourd. Nous allons nous efforcer de nommer concrètement ce qui suit, fusse au risque de se discréditer auprès d’irréductibles catalans.

 

Sommaire

Le Système Catalan d’Omissions

66 Pays d’Immigrés Catalans

Overdose de Sauce Catalane

  • Nom de la Région Occitanie
  • De la Septimanie à la Catalogne Nord

Abbayes et Seigneurs languedociens maîtres en Roussillon

Exodes Occitans vers la Catalogne

  • Oî Macarel

Remarques

Restitution d’un Echantillon de Termes Spécifiquement Occitans

Restitution d’un Echantillon de Termes Communs

Pour en Savoir Plus

 

Le Système Catalan d’Omissions

  Le fond de cet article vise à faire ressortir l’appartenance languedocienne de la toponymie de la Catalogne Nord, en principe étouffée en tant que telle, mentionner la réponse occitane et cette identité quand elle paraît plus réaliste que l’ibérique. En se focalisant aux limpides à traduire, une part significative des noms s’étant modifiée sous l’épreuve des millénaires, jusqu’à ne plus être en adéquation ou de n’avoir aucune signification.   

Je vous ai entretenu en pages A Propos d’un système catalan inavouable d’omissions de la contribution languedocienne culturelle et historique ayant influencé les villages RESTITUES à la France au Traité des Pyrénées en 1659, en aboutissement d’un jacobinisme délirant. La toponymie languedocienne de la Catalogne Nord  est un de ces escamotages, malheureusement pour ces ibériques irréductibles, internet est arrivé en permettant à chacun de ne plus être dupé via une diversification des sources de savoir jusques là accessibles dans le 66 à large dominance de sympathie catalaniste.

Double casquette problématique : Soucis en filigrane car d’une part le Fenouillèdes ( Languedoc – France ) et le Roussillon – Conflent – Vallespir ( Catalogne ) furent ennemis héréditaires pendant mille ans, au mieux amis comme chien et chat, en noms d’oiseaux toujours actuels gavach et catalan borro, sens sur l’article Gavach. D’autre part ce sont des militants catalanistes par ailleurs linguistes qui diffusent la toponymie. Ces tensions transpirent en épine dorsale de cet article.

Imbécilités inévitables : La toponymie sollicite des connaissances trop variées pour pouvoir être acquises par quiconque. il est hasardeux d’interpréter un nom, sans connaître la petite Histoire locale, sa géologie, sans se rendre in situ, etc.   Un exemple à Bourgat – Burgat,   Joan Coromines est un linguiste barcelonais cité en référence par ses disciples du Nord, ce qui ne le met pas à l’abri d’émettre des énormités.  Vous êtes le seul pour estimer si le(s) sens habituel(s) du nom est ou sont en corrélation avec le lieu.

 

66 Pays d’Immigrés Catalans

 Mais depuis relativement peu. Pour ne pas tomber dans le panneau Pays Catalan, du type d’entrée de village* où un panonceau Pays d’Immigrés** Catalans serait plus réaliste en considération des trois vagues de réfugiés qui se sont installés au cours du XX è. Il est admis que pour un habitant de filiation française locale, il fallait en compter 4 à 5 remontant du sud des Pyrénées ( M. Calvo, 1995 ), décompte à partir de la Retirada.    > Pages  A – Propos.

Il émane des cadastres napoléoniens et des cartes rando IGN des années 1980 ou antérieures, une relative abondance d’une toponymie spécifiquement occitane au sud de la frontière de 1258 et jusqu’à l’actuelle, dans l’espace péri-urbain de Perpignan, donc en Pays catalan car sous le joug ibérique pendant cinq siècles. Le Mont Canigou, la montagne sacrée des catalans en est constellé et plus fort encore, autour de Prats de Mollo ( 145 km2 ) ***  porte de la Catalogne espagnole ! L’IGN pour sa part abuse de celle de l’uniformisation en francisant à tout va.

  Toponymes du Fenouillèdes – Toponymes du Fenolhedés.

 Il n’empêche, il est usuel de lire dans leurs publications catalanes que les lieux  –  dits du Fenouillèdes sont essentiellement Sang et Or ce qui est une  » Catalanade(ada)  » = Bêtise typiquement catalane, ils y sont minoritaires jusques sur les communes qui jouxtent la séparation linguistique.

C’est le Pays Catalan du Nord qui est riche en occitanismes plus que l’inverse en Fenouillèdes. Le catalan et la langue d’Oc sont en majeure partie une émanation de la langue romane dont ils ont commencé à se différencier vers les années 1100. Désolé mais je n’ai pas pété un plomb, pour vous en convaincre,  voyez un lien incontestable en fin d’article ainsi que la Chronologie aux 11 – 13 è. pour plus de précision

* Une initiative très heureuse, partie de la mairie Fourques 66 avec son maire Jean Luc Pujol, à moins qu’elle ne cache sous roche des agités plus enclins à regarder du côté de Barcelone que de Paris.      ** Bienvenus tant qu’ils n’interfèrent pas dans les affaires du pays d’accueil, là rien n’est moins sûr, le ver étant dans le fruit. ***  Une des communes les plus étendues de France, talonnée par Mosset et Salses ( 72 km2 ),  Opoul et Tautavel ( 50 km2 ).     

Overdose de sauce catalane

Proportionnellement à la présence des languedociens en tant que tels, dans les médias des Pyrénées – Orientales.

… Conglomérat de niaiseries … et d’étroitesse de vue jacobine … A ces obstacles inhérents à la Catalogne du Nord, il faut ajouter  Les noms de lieux du Roussillon, Renada – Laura Portet 2021.

Problème, elle contribue à ce jacobinisme. 

Cartes rando IGN : Sous prétexte de correction toponymique,  il en résulte une éradication des noms languedociens,  ces marqueurs culturels sont remplacés par leur traduction catalane. Ce maquillage affecte toutes les communes au sud ( Jusqu’aux Pyrénées )  de la frontière issue du Traité de Corbeil 1258 / 1659 et du littoral au Puymorens. Un génocide toponymique orchestré dès la fin des années 1970 par Conflent – Terra Nostra* et un chœur catalan qui entre deux sardanes immigrées, nous entonne en dépit d’un bon sens élémentaire   » Tout et Tous catalans  … ».  Il arrive que le toponyme primitif ( VIII – XII è. siècles ), véhicule une connotation catalane, nonobstant cela, ce ne saurait accréditer de faire disparaître le languedocien qui l’a supplanté d’autant que parallèlement ils éradiquent des marqueurs occitans du Fenouillèdes.

Il est temps de rafraîchir quand matière de grosses faiblesses identifiantes du catalan, le jacobinisme ne fait pas cavalier seul, il s’agrège plus particulièrement avec l’orgueil ibérique que l’on qualifiera d’exubérant et d’omniprésent, ainsi nous présumons que cette combinaison interfère quand aux libertés qui précèdent. Feu d’artifice de citations afférentes sur Gavach – Gabach / Catalan. Quelques ténors de cette chorale d’irréductibles catalans :

  • Lluis Basséda, nom de guerre de Louis Bassedes      Problèmes : Fondateur association catalaniste Terra Nostra à Prades, militant catalaniste et toponymiste.
  • Ramon Gual,  pas de lien fiable. mêmes soucis, association de  » Malfaiteurs  » à l’encontre du substrat occitan.
  • Annie de Pous alias Anny de Pous
  • Pierre Ponsich
  • Robert Lapassat, Directeur de la revue Conflent à Prades.
  • Henri Guiter, nom de plume Enric Guiter, linguiste, chaire linguistique romane à Montpellier. Mêmes soucis que L. Bassèdes et R. Gual.
  • Joan Becat, professeur émérite à l’université de Perpignan. Jean Becat sur l’état civil.  joanbecat.cat/fr/la-correction-des-noms-des-cadastres-des-communes-de-catalogne-nord/   . Détail des toponymes languedociens  » Corrigés  » en catalan sur mandat du Département, la barque étant unilatéralement catalane, sans linguiste occitan . Un point positif, hormis quelques exceptions, tous les cadastres sont représentés avec mention des toponymes avant et après cette falsification laquelle a INEVITABLEMENT engendré une foule d’erreurs, initiées à plusieurs niveaux. Puisqu’à son âge il publie son  curriculum vitae, nonobstant les éloges induits, révélateur de son mauvais choix en matière de toponymie occitane. 
  • Et leurs élèves  …

Tel que concernant l’histoire, les sources toponymiques signées Basseda, Guiter, Becat sont, de par leurs cartes de visite, frappées d’une probabilité considérable de jacobinisme, leurs successeurs sont à l’unisson dont RL Portet. Nous avons trop d’exemples flagrants.

  Plusieurs sont ou furent enseignants et notamment en charge des élèves du Fenouillèdes. La restitution des noms conformes à l’histoire est à sa base un principe heureux, mais il a outrageusement dérapé vers des relents nauséabonds. Retournez – vous vers le nord,  vous avez l’Occitanie sur votre parvis, plus précisément vous êtes juchés sur un piédestal culturel languedocien mais la fierté identitaire catalane semble vous empêcher de l’exprimer. Ce piédestal c’est aussi l’entité occitano – catalane de la romanisation  à la Croisade  = 13 siècles qui nous lient sur les plans administratifs, arts, démographique, littéraire …

Si vous connaissez les  » Justifications  » de ce génocide toponymique, je suis preneur.

* TERRA NOSTRA – CASA DELS PAÎSOS CATALANS est une association identitaire catalane, actuellement présidée par Ramon Gual, elle fut fondée par Lluis Basséda. Éléments complémentaires en pages A Propos.

La langue occitane et sa littérature.

Nom de Région Occitanie

Ainsi au delà d’un choix prometteur de confusions les conseillers régionaux ont eu un coup de génie, à l’Attention des Catalans, en baptisant Occitanie la nouvelle entité territoriale issue de la fusion du Languedoc – Roussillon avec le Midi – Pyrénées et présidée par Madame Carole Delga. Tous ces malheureux Catalans – Borras* ( Définition sur l’article Gavachs ) fiers d’être catalans jusqu’à l’abrutissement, conditionnés jusqu’au lavage de cerveau par des collectifs identitaires drapés de Sang et Or omniprésents dans la presse du 66 pour eux – seuls**, ont tort de s’en plaindre. Les conséquences de cette exclusivité sont abordées en pages A Propos. Nous allons découvrir dans les remarques un révélateur de cet abrutissement.

De la Septimanie à la Catalogne Nord : Atlas historique de la province de Languedoc

Ceux qui vivent dans la région de Perpignan alias le Centre du Monde, sont victimes d’un chauvinisme et d’un endoctrinement surréalistes orchestré par tout un système de désinformation de l’Histoire ( Nous sommes dans le jardin de Salvador Dali ), là ce fut le cas jusqu’à l’auteur de cet article. On a vu que même les historiens français natifs de Catalogne nord, à priori de référence internationale, en sont tombés jusqu’à rhabiller en catalan les noms français et occitans propres au Fenouillèdes. Ils ont été éduqués ( Les catalans ) par les carolingiens, invités pour expulser les Maures, durant 400 ans et sont fixés sans le savoir sur ce socle culturel. Cette situation atteint un merveilleux indicible à leur détriment  que nous allons approfondir dans les remarques suivantes.

* Les uns sont français depuis 1659 officiellement, 1642 dans les faits, et donc toujours en voie d’intégration, comme les gitans de Perpignan depuis le quatorzième siècle, ça promet; Les autres, majoritaires, issus de l’immigration des républicains sauvés du franquisme et de celle permanente des réfugiés économiques. ** Ce serait une grave erreur de sous entendre compromission active, au moins pour le principal titre.

Voilà pour le couplet Septimanie …

… à laquelle le 66 Catalan a bel et bien appartenu hormis une parenthèse à la succession de son dernier comte héréditaire Girart vers 1172., donc à nouveau une omission et pas autant catalan que ce qui est asséné.

Carte Septimanie. 

Pyrénées Catalanes.

Abbayes et Seigneurs languedociens maîtres en Roussillon

  •  Du temps de l’arianisme, église orthodoxe byzantine, de la Septimanie au XII è. primauté de l’archevêché de Narbonne sur la Catalogne où il est propriétaire.
  • Ensuite nonobstant la frontière de 1258 / Traité de Corbeil, les puissantes abbayes audoises de Fontfroide et des bénédictins de  Lagrasse ont possédé, quelques fois depuis l’an 1000 jusqu’à la Révolution de nombreuses seigneuries en Roussillon dont : Bompas**, Las Fonts à Calce, Estagel, Pézilla  la Rivière et environs**, Prades, Les Pujols** à Argelès, Eus,  Rivesaltes, Mas Méric à Espira de l’Agly sur le chemin dit de Lagrasse l’ancienne via Roména = Romayrescha / G. Bile 2020. Vingrau et Tautavel**, St Féliu**, St André de Sorède, Villeneuve de la Raho qui a eu droit aux deux ordres d’abord les cisterciens au XIV è. et dès le suivant les bénédictins, pareillement à Salses avec respectivement la grange de Vespeilles et de 1095 à 1101 tous les droits sur les pêcheries de Font Dame  etc.
  • Fontfroide et Lagrasse n’étaient point les seules abbayes d’Occitanie implantées en Roussillon. Le  » château  » de Jau  en rive gauche de l’Agly à Cases de Pène, ex Sainte Marie de Cavanac, était une propriété de Sainte Marie de Jau sise sous le col du même nom ( Janus, Januarus, Jau ) et relevant de l’abbaye cistercienne d’Ardorel dans le Tarn, comme Valbonne sur les hauteurs d’Argelès… Aux XI et XII è. siècles hormis les monastères catalans, les cisterciens de Fontfroide et ceux de Villelongue ( Saissac 11 ) possédaient des pâturages, terres et salines à Torreilles et à St Hippolyte aux côtés des bénédictins de St Hilaire, St Jacques de Joucou, St Martin de Lez … Les cisterciens de Grandselve  et de Cadouin en Dordogne étaient eux aussi installés dans le triangle Salses – Rivesaltes – Torreilles, soit les granges de Canomals et de Mudagons. Le Mas de la Garrigue à St Martin de Tura ( Péage Rivesaltes ) était un satellite de l’abbaye de Villelongue qu’il ne faut pas confondre avec son homonyme templier du Réart.
  • Parallèlement des grands seigneurs du Fenolhedés tels que les De Caramany, De Fenouillet, De Montesquieu, De Peyrepertuse, Du Vivier… étaient solidement installés à Ille, Calce, Canet, Joch et diverses paroisses du Conflent, d’autres en Roussillon où ils essaimèrent … Des grands noms des Corbières possédaient les fiefs d’Argelès, Estagel, St. Laurent de la Salanque, Olivier de Termes suivi de Chabert de Barbaira en gratification de ses exploits à la prise de Majorque en 1229.

Exodes Occitans vers la Catalogne

  • 1350 à 1700 repeuplements de toute la Catalogne grâce aux émigrants venus du sud de la France, détaillé à la date 1585. Déjà sur la période 1348 à 1401 la peste a pu décimer jusqu’aux deux – tiers de la population en Aragon et en Catalogne au cours de 9 vagues épidémiques… A nouveau au début des années 1700, le catalan du nord était une espèce en voie de disparition, il n’en subsistait au mieux que moins de 20 000 à l’issue des épidémies de peste ( – 11 000 n’est pas à exclure ), ce sont les occitans  » Frontaliers  » qui les ont remontés. De ces moins de 20 000 il faut déduire des milliers d’occitans installés en Catalogne nord. Nouveau déclin à la veille de la Révolution, hors de ces récessions démographiques la population nord catalane n’aurait jamais atteint les 60 000 habitants avant 1800 ( La démographie Wikipédia englobe les languedociens du 66 ). Registres d’état – civil des villages du Fenouillèdes, faites une recherche généawiki + le nom de la paroisse choisie ( Exemple ), vous obtiendrez des indications sur le repeuplement du Roussillon, Conflent, etc. 
  •  1840 aux années 1970, essaimage de 50 % de la population du Fenouillèdes laquelle sauf portion congrue s’est établie en Roussillon, notamment  d’ Estagel à la Salanque et sur la vallée de la Têt de Prades au littoral . – 80 à 90 % /+ d’habitants pour un quart de la quarantaine de villages dévitalisés. Cette saignée a débuté très antérieurement. Nos ainés ne se sont pas cantonnés à jardiner la terre, un coup d’œil des cartes IGN aux cadastres napoléoniens démontrera sur toute la Catalogne Nord des mas et lieux – dits suivis d’un patronyme occitan tels que  : Alquier,  Benet, Biscaye, Malet, Fourcade,  Palmade,  Peyre, Barou, Solère, Sire, Capela(lla), Cayre, Pélissier, Pons, Fabresse, Cante(té), Martre,  Peytavi, Baille, Tisseyre ( A. Sauvy ), Marcerou, d’en Rabouillet ( Vraisemblable sous – entendu de Fabresse, à Pollestres où ce patronyme est aussi présent ).   Autour d’Espira de l’Agly : Jaupart, Bille, Grand, Bourgat, Pratx / G. Bile 2020. Enumération sans exhaustive car cette patronymie est atténuée à la fois par l’épuration des noms languedociens et les ventes.  Plusieurs de ces noms sont répétitifs.

Antroponimia, poblament i immigració a la Catalunya Nord en 1737 – 1790. Jean Peytavi alias Joan Peytavi Deixona professeur à l’université de Perpignan, IEC 2010 / Anthroponymie, population et immigration en Catalogne N… Passons sur l’inadéquation de ce titre et la désinformation induite puisque cela est argumenté sur hémorragie démographique 1750.  

Tant de siècles de présence dominante languedocienne ont pu influencer la toponymie. Mais des désignations sont imprégnées de celtique, latin, germanique tels que des toponymes chevauchant deux communes et donc précurseurs de leur délimitation, ainsi il est nécessaire d’avoir un raisonnement plus élargi que celui  avancé par les linguistes catalans à la double carte de visite que l’on sait.

Oi macarèl !***

Au mépris du bon sens le plus élémentaire, les catalans qu’ils soient linguistes ou quelconques dans la presse quotidienne au travers des correspondants de presse villages ****, finiraient par nous inculquer qu’un confetti de pays tel que le leur*****, de ce fait quelque part   » Écrasé  » au septentrion des Pyrénées, aurait été hermétique aux influences de l »Occitanie ou Languedoc voisins, comme le nuage de Tchernobyl prétendument arrêté aux frontières de l’Est. Sans qu’il n’y ait eu d’obstacles aux courants en sens inverse, c’est à dire du Sud au Nord. Il serait temps qu’ils cessent de manœuvrer de pareilles sottises au degré zéro de la plus grande médiocrité, qui sont contre nature et  opportunes pour berner la population. Contre nature car ils furent tous jusqu’à l’Ebre, sous tutelle carolingienne durable, c’est au terme de cette époque que les langues se sont différenciées.

Le plus attristant est qu’une linguiste née languedocienne, Renée – Laure Portet alias Renada – Laura Portet, est en adéquation avec cette prétendue imperméabilité, ses recherches sont orientées unilatéralement, nous la démasquons en pages A Propos au titre Tchernobyl culturel.

 

** Cisterciens de Fontfroide.

***Oi macarèl : Interjection languedocienne équivalente du français oh pétard ! Rien à voir avec madame Claude, la maquerelle des ministres sous Pompidou et Giscard.

  **** Ce qui implique, au plus heureux,  que les contrevérités à l’encontre des occitans des Pyrénées – Orientales ne sont pas ou mal filtrées.

***** Proportionnellement à l’étendue de l’Occitanie.

Remarques

  • A ce jour et en dépit de recherches de grande envergure, ( Voir l’article Liens et Livres, ce sont nos sources documentaires. ) nous n’avons trouvé qu’un auteur traitant de la toponymie  languedocienne présente en Catalogne, Henri Guiter. Sinon rien, pas même une lointaine allusion, sujet tabou chez les catalans ? Par contre les avis fabriquant du catalan à l’emporte – pièces, hors aire culturelle catalane, sont fréquents.
Henri Guiter alias Enric Guiter militant catalaniste de Terra Nostra :  Algunes infiltacions del lèxic occità al domini català ( Quelques infiltrations…) dans Estudis romànics, Barcelona 1948.  Il est aussi connu pour ses recherches sur l’influence Basque révélée par la toponymie tant de l’aire catalane que de l’occitane : persée.fr/doc/onoma-0755-7752-1966-num-7-1-931 Couches toponymiques des Pyrénées – Orientales.   >   Chute article XI è. siècle. Auteur très décrié selon RL. Portet. On réalisera progressivement qu’infiltrations est abusif, il est excessivement réducteur de l’influence sur le territoire.
  • Maquillage à la sauce catalane : Un frelaté de l’authentique, ces Pauvres catalans du nord sont communément fiers* de s’exprimer  en catalan, une illusion savamment entretenue dans leur esprit. Plus exactement ils usent d’un dialecte occitano – catalan, autrement dit le roussillonnais, l’héritage du Languedoc y est immensément dominant. Alors qu’ils sont repérés de loin comme étant orgueilleux plus que de raison de leur filiation ibérique, les faits veulent qu’ils baignent dans la culture languedocienne sans en être instruits, cela leur est manifestement caché. On notera avec délices les fonds humoristiques de ces paradoxes. La part réellement catalane n’est que propagande ou d’importation récente par le biais des réfugiés républicains et ceux fuyant un sous – développement relatif. En règle générale mieux vaut ne pas leur expliquer qu’ils se méprennent, c’est LA réalité incompatible avec leur illusion de supériorité comparativement aux languedociens.
  • Les familles déjà présentes  avant ces exodes sud – nord, fin XIX è. à nos jours,  sont fort souvent ( C’est peu dire )  d’origine languedocienne, en l’ayant oublié.

A y regarder de plus près, c’est un enchaînement de coups fumants dont ils sont les dindons de la farce quand on connaît leur respect voué aux  Gavachs

*  paroles-musique.com/paroles-Georges-Brassens-la-ballade-des-gens-qui-sont-nes-quelque-part

  • Moins de 5 % des catalans du nord maîtrisent le Catalan au début du XXI è. !
  • Déduire sur la seule base des noms de lieux du Fenolhedés que ce pays est fortement d’imprégnation roussillonnaise serait simpliste. Les homonymes et les paronymes sont innombrables entre les deux langues. Selon le bagage culturel du scripteur, tel terme languedocien à pu être écrit par corruption accidentelle sous une forme ibérique ou vice versa, les subtilités de la prononciation aidant.
  • Passé  » Français  » du Roussillon , Vallespir, Cerdagne et Conflent en Septimanie : Dynastie carolingienne de l’an 800 à la fin du XII è.  Trois cas particuliers : Tautavel et Vingrau cédés  à Jacques 1er d’Aragon par Saint Louis  en 1258,  demeurent riches de désignations occitanes, tout comme Cases de Pène déjà catalan à cette date. Il n’est pas rare que les deux parlers soient en usage pour un même lieu.
  •   Pièges : Sur les cadastres comme partout au point d’être, par méprise, comparable à une règle. Patronyme, toponyme ou quoi que ce soit renforcé par de grandes similitudes, le L simple et le LH languedociens sont communément retranscrits LL,     le son SS et le CH sont perçus en X,      le suffixe èl – EL tourne en EIL – EILLES , le AI est interprété AY et cetera.  Du coup vous êtes persuadés d’être devant un écrit catalan alors que communément c’est soit un nom catalanisé, soit un nom bourré de fautes.
  •   Que subsiste t -il de la part purement catalane ancestrale quand on sait que la Catalogne des deux versants des Pyrénées a été sans cesse repeuplée du XIV au XVIII è. par les occitans ? Les indigènes ayant été plusieurs fois au bord de l’extinction, tant les épidémies de peste y auraient été mortifères comme nulle part ailleurs en France. Voir ci – dessus à Exodes.

Traductions

Toponymes originels languedociens des cadastres napoléoniens, en usage avant la réemballe en catalan menée par le Département en mandatant Jean Becat sympathisant catalaniste.

A. Restitution d’un échantillon de termes cadastrés spécifiquement occitans.

 A chaque objet ne sont citées qu’une fraction des communes concernées. Quelques noms de lieux débordent au sud de la frontière d’états où leur sens est susceptible de varier. La différence de part et d’autre de celle linguistique Catalan – Occitan se résume bien souvent à une lettre ou à un accent pour un même mot. Sont indiqués les toponymes de nature à être autant patronymiques, l’amalgame est monnaie courante sur les cadastres, par suite d’un remplacement fautif  de D’En par Del / De par Du. Au final le nom du lieu parait fautivement patronymique ou l’inverse. Cette transcription erronée favorisée par l’illettrisme mais pas seulement, est de nature à s’appliquer à tous les toponymes patronymiques.

F : Villages frontière Charles le Chauve ou de celle 1258 à 1659.

P : Phonétique.

 Nom cadastré / Sens français – Nom botanique : Aperçu de localisation. Interprétation en languedocien et graphie conventionnelle. Synonyme catalan. Homonymie patronymique.

 

  • Adelidon / Exténuer, Anéantir, Fatiguer : A Argelès. P. de Adelida.
  • Adou / Source : A Calmeilles ( Ladou ), Corsavy ( Doues ), Nohèdes ( Dousagues ), Olette, Puyvalador, , Ste Colombe, St Laurent de Cerdans, Thuir. Variante de Adotz. En catalan Font, Deu.
  • Agle / Aigle : A Montalba*, Opoul, Peyrestortes. En catalan aigle = àguila. * Comme son nom l’indique Montalban lo Castèl n’est pas catalan mais géographiquement il fut la proue de la France sur son pire ennemi de l’époque et donc un village frontière durablement cerné par la catalanité.
  • Agli : Selon toutes probabilités,  a) Ce terme est d’invention récente, années 2000, b) Par la clique ci – dessus. L’Agly le fleuve du pays, Fluvius aquilinus littéralement la rivière des aigles, issu du féminin languedocien una agla pour une aigle. La lettre Y est inconnue du dictionnaire occitan, il n’empêche qu’elle  a cours sur cette rivière, déjà au XII è. siècle et antérieurement dans d’innombrables situations en Languedoc.
  • Agly Beille = Agly Vieux :  Beille est P. de Vièlh.  Ancien lit du fleuve sur le cadastre de St Hippolyte, la carte IGN porte la mention frelatée en catalan Agli Vell.
  • Agreillous / Groseille à maquereau – Ribes nigrum  : A Railleu, Sansa. P. de Agrelhons. Les Aibrals / Les Arbres : A Bages ( Aybres blancs ), Ste Marie, Villelongue de la S. En catalan Arbre.
  • Aïlla / Là – Bas : A Corsavy, Montner, Tarerach. Corruption de Ailai, Ailà, Alà.
  •  Aires /  Aires à Battre les céréales voire de regroupement des troupeaux transhumants :  Ubiquiste.    P. de Ièras – Airas, En catalan Era, voir à ce nom pour risque d’attraction paronymique.
  • Alaxe / Fougère : A Clara. Corruption de Alacha, si est effective la substitution traditionnelle du CH par X ? En catalan Falguera.
  • Albadère / Saulaie : A Finestret. P. de Albadera. En catalan Salzereda.
  • Alabardés / Hallebardier : A Nyer. P. de Alabardièr. En catalan Alabarder.
  • Albrics / Abricots : A Marquixanes. A – priori par altération de Albricòts. En catalan Albercoc(s).
  • Aligué / Alisier – Sorbus aria : A Nohèdes. P. de Aliguièr. En catalan Moixera de pastor.
  • Aliquettes / Alises : A La Bastide. Diminutif de Aliga.
  • Amolat / Gerber en meules les céréales, le foin : A Font – Romeu. Déclinaison du verbe Amolar.
  • Les Angles et Anglades / Les recoins de terre : A Les Angles, Latour de Carol, Prats de Mollo, Taurinya. En catalan Racó,  » Racou « . Pièces de terre incluses dans un confluent, une bifurcation de chemins. Anglade est aussi patronymique.
  • Arague ( L’ ) :  A Tautavel F. où ce terme pyrénéen qui serait d’ascendance basque désignait anciennement les gorges du Verdouble à hauteur de la célèbre Caune de l’Arago. Article de J. Abelanet sur Archéo 66 N° 28 / 2013, page 53.
  • Arancades / Harengs salés : A Canet. Si corruption de Arencadas déclinaison du languedocien Arenc = Hareng. En catalan Areng. A présumer une altération de Arrencar =  Arracher en catalan.
  • Arboussiès / Arbouseraie : A Millas, Opoul, Taurinya. Déclinaison de Arbocièra, en catalan Arbocera.
  • Arboussols / Endroit couvert d’arbousiers – Arbustus unedo, mais c’est peut – être trop simple pour être vrai, remontons aux origines de Villa Arbussolas. Deux toponymistes descendus de Cracovie et de Paris diffusés sous l’égide de L’Indépendant n’ont été mis au parfum que de l’attraction catalane en ignorant peut – être la mitoyenneté Languedocienne de cette commune catalane mais rattachée au canton de Sournia.  Arboç est bilingue, cependant le suffixe celtique ols /  » ouls  » oralement est présent dans le nom de villages du Fenouillèdes audois ( Artosol, Conosols ) ainsi que en matières floristique et mycologique, en gentilé de plusieurs villages du Fenouillèdes tels que Artigues / Artigols, St Paul / Santpanhols et sa place du Planhol, Lesquerde / Esquerdanhols,  Cassagnes / Cassanhols,  Caramany / Carmanhols,   » gnols  » verbalement excepté  Le Vivier / Viviérols  … En principe l’accent grave est de rigueur sur le O.
  • L’Ardaillou / L’Ardillon de boucle : A Baillestavy. P. de Ardalhon, plusieurs autres sens. En catalan Pua.
  • Argelès / Ajoncs / A Argelès sur mer. P. de Argelas. En catalan Argelaga.
  • L’Argentinas / La lande à Argentis – Cistus laurifolius : A Escaro, Eus, Tautavel, Urbanya, Valmanya. L’Argentis, espèce de ciste souvent en peuplements mono spécifiques immenses, à la manière des fougères.
  • Arnaous / Clématites – Clématis vitalba, Espèce de Safran : A Montalba, St André.  P. de Arnaus, les clématites sont indicatrices de la fertilité du sol. En catalan Vidalba. On ne saurait ignorer un éventuel prénom Arnau(d).
  • Arriège / Salsepareille – Smilax aspera : A Tautavel. Corruption de Ariège, synonyme Siga. En catalan Sarsa, Sarsaparella.
  • Arses / Brulé, Aridité : A Thuir. P. de Arsa lequel peut révéler un Dolmen.
  • Artigues / Terres défrichées : Ubiquiste.   Issu de Artiga. En catalan Artigatge, Rompuda avec le double sens d’Essart.
  • Aspics /  Lavandes – Lavandula spica : A Caixas, Boule d’Amont IGN, Finestret. Graphie normalisée Espic, Aspic ( Fenouillèdes ), en catalan Espigol et Escurço pour la vipère.
  • L’Auca / L’Oie : A Argelès, Baixas ( Papelauque ), Fourques ( Cagalaouque ), Tresserre, Villelongue. Oca en catalan.
  • L’Aujòla / L’Aîeule : A Estoher. Devenu Orjola, en catalan àvia.
  • Auriol / Loriot :  Ubiquiste.. Auriòl avec toutes ses plumes. En catalan Oriol. Patronyme éventuel.
  • Ausèrda ou Lausèrda : Luzerne.  Ouzerde à Banyuls dels Aspres, Userdeta à St Jean Lasseille, Lauzerde à Calce. Un des toponymes de Salses F. maquillé à la sauce catalane en devenant Usèrda.
  • Ausina et Auzina / Chêne vert – Quercus ilex : A Argelès, Tarerach.  En catalan Alzina.
  • Ayguadière de las Nau Bouques : ?  des Neuf Boucs. A Tautavel IGN. A  – priori occitan en dépit de l’incongruité du Y et du U, nous le supposons dériver du conventionnel Aigadièra dels Bocs.  Boc revêt le même sens en catalan mais la terminaison d’Ayguadière signe un occitanisme. Les lieux, un plateau perforé d’avens, toisant de jusqu’à 400 m le cirque naturel de Vingrau F. La roche y domine à en rendre le maquis aisément perméable, lui aussi. La carte indique des puits et réservoirs au pied de la falaise. Quel sens peut -on en tirer en synthèse, Réservoir ou château d’eau naturel ?  Un abreuvoir là – haut est à exclure. Aiga et Aigua / Eau respectivement en languedocien et en catalan.
  • Ayrolle / Aire à battre le grain : A Serdinya, Tautavel. Corruption de Airolle /  » Eyroulle « , Era en Catalan, voir à Camps de l’Era. La francisation aidant Airolle se cache quelquefois sous Airelle. Autre sens, Halte transhumants.
  • Babau : Celui auquel on fait appel dans les vallées pyrénéennes quand les enfants ne sont pas sages. Animal fantastique totémique de Rivesaltes surgissant depuis le Moyen – Age des profondeurs de l’Agly, chaque nuit du 6 août pour se gaver de petits enfants. Ceux des touristes sans doute puisque les locaux sont initiés précocement  … Cette animation carnavalesque estivale est l’adaptation d’un fait de la nuit de la chandeleur, plus exactement probablement un rite lié à St Blaise de 1390.  Babau se dit en catalan mais pour quelqu’un de bébête, imbécile.
  • Bach / Ubac : Ubiquiste.  Bach ou Bac, en catalan Obaga. 
  • Les Bagueres : A Ponteilla. Vraisemblablement dérivé de Baguièr, le Laurus nobilis. Haies brise – vent composées de laurier sauce, habituelles en bordure des réseaux d’irrigation gravitaire.
  • Bajoles / Bercer, Caresser, Dorloter. A Bages, Perpignan anc. commanderie de Bajoles.
  • Balcère : A Les Angles. De Balca ou Bauca /  » Baouque  » Les graminées et par extension un éventail d’herbacées dites Engraissamotons / Engraisse moutons, on est sur un sommet de l’estive des brebis de la race Rouge du Roussillon. En sens second Balca s’applique aux herbes semi aquatiques, présence d’un lac.
  • Barbaste / Gelée blanche : A Montbolo, Taulis.   P. de Barbasta. En catalan Gebre, Gebrada.
  • Barbols / Balles de céréales : A Corsavy. P. de Barbolhs.
  • Baraille / Dispute, Chicane : A Villelongue de la S. P. de Baralha.
  • Le Barcarés / Flotte, Barques au port selon l’Alibert*. Avec un accent aigu, , désigné Port de Barques sur la carte Cassini, sur un bras disparu de l’Agly sous un atterrissement diluvien au sud du village où les pêcheurs laurentins amarraient leurs barques à l’abri du cers bien avant que l’habitat ne surgisse des nuées de moustiques. En réalité préférez contrebandiers à pêcheurs, c’était leur repaire et plaque tournante de trafics à grande échelle. Le è est frelaté, une nullité à faire trépasser tout linguiste mais permettant de paraître catalan. Le Barcarès est une contrefaçon, adoptée en 1929, du très occitan El Barcarés, l’article est commun. Le Barcarés et Leucate sont limitrophes, cependant respectivement en Catalogne Nord et en Occitanie.  * Le dictionnaire Occitan – Français de l’Institut d’Etudes Occitanes. Terme absent des dicos Catalans Larousse et Camps, quelque soit l’accent.
  • Bardines : A Rigarda. Déclinaison de Bard /  Boue, Limon, Vase, Argile de potier.
  • Barrencs / Ravin, Précipice. A Calce, Estagel F.
  • Bartabeille / Perdrix Bartavelle : A Arboussols. S’il s’agit de la P. de Perdis Bartavèla., car en décomposant le nom cadastré on obtient soit Roncier Vigoureux, soit Roncier Vieux. La bartavelle en catalan Perdiu de Roca.
  • Bartou / Roncier : A Estoher, Marquixanes, Montauriol, Vingrau F.    P. de Barta. En catalan Esbarzerar.
  •  Bau /  Précipice :  Labau, Baux, etc, corruptions de Baus, lequel est synonyme de Embauç. Ubiquistes.
  • Le Bayralet  / Altération de Barralet tonnelet de 2 à 60 l.   A Opoul – Périllos F. Barral / Barril à Amélie, Py. En catalan Barril.
  • La Beçosa / La Boulaie : A Dorres, Prats Balaguer, Prats de Mollo. De Beç / Bouleau, lequel se dit Bedoll en catalan.
  • Bentallole / Déclinaison de Vent : A Molitg, Urbanya. Vent est en usage commun mais ses déclinaisons sont autant réduites à la portion congrue en catalan, que prolifiques en langue d’Oc.
  • La Bernouse / Aulnaie. Ubiquiste.    P. de Vernosa,  Verneda en catalan. La Vernosa à Laroque des Albères, Le Vernodubrum devenu Le Verdouble. La racine occitane Vern dérive d’un synonyme d’origine celtique, de ce fait on la retrouve partout dans l’hexagone, par exemple sur les rives de la Seine à Vernon dans l’Eure. C’est un coin trop froid et pluvieux pour que les hordes catalanes s’y soient attardées.
  • Lous Bessis / Les Voisins : A Baillestavy, Estoher, Valmanya. P. de Los Vesins. En catalan Veis.
  • Biarnes / Brouillard, Bruine : A Casefabre, Estoher. Parlé de Biarna.
  • Bigorre / Bohémien, Brigand, Voleur : A Calce – Estagel, Campoussy, Sauto, St Marsal. Dérivé du gascon et provençal Bigòrra, Bigòrro. Considérant que ce sont pour partie des ravins, ils devaient y avoir leur repaire, sinon sauf à identifier quelque  » exilé  » bigourdan, ce dernier terme est présent à Rasiguères.
  • Bigue : Houe à 2 dents : A Nyer. P. de Biga, Bigòs. En catalan Aixada. Sens commun de Petite poutre.
  • Bimané / Chèvre qui n’a pas encore porté : A Glorianes. Déclinaison de Biman.
  • Biraben / Martin – Pêcheur : A Argelès. P. de Viravent. L’oiseau en catalan Blauet. Mais Viravent peut résulter de l’agglutination de Vent Tournant, si bien qu’il est là en usage commun.
  • Blacassas / Taillis de chênes blancs : A Opoul.  Dérivé de Blacassada.
  • Col de Boucacers / Passe du Cers : A Casteil.   Boca / Bouche, Ouverture, Passe agglutiné à Cers, la tramontane des languedociens.
  • Boufatère / Endroit exposé au vent : A Bouleternère et Rigarda ( Bouffète ), Calce, Corsavy, Le Boulou ( Bouffadou ). Issu de Bofar et Bufar / Souffler, en catalan le seul Bufar.
  • Boukère / Coyau : A Canohès.  Serait une déclinaison de Boquet.
  • Boulpillères / Renardières : A Bages. P. de Volpilhèras. En catalan déclinaisons de Guillot, Guineu, Guilla.
  • Bourbouille / Bourbier : A Amélie, Calmeilles, Prunet. Francisation de Borbolh(osa). Voir le synonyme Fangassou.
  • Le Bourdigou /  Bordigue : A Pia, Torreilles. De Bordiga, dispositif pour la pêche constitué de joncs et de roseaux dit Encanyissat en catalan.
  • Bourdouil / Trouble, Agitation, Confusion : A Oreilla. P. de Bordolh.
  • Bourricayes / Muletiers : A Pezilla,  St Cyprien,Tarerach. Altération de Borricaïres lui même déclinaison de Borra / Anesse, Bourrique. Le catalan s’en approche avec la racine Burr .
  • Las Bourguères : Montner F., Canet, Reynès. Issu de Borg / Bourg, Faubourg. Sauf possible altération du catalan Burgères  /  Bourgeoisie ?
  • Bournères / Cavité, Creux, Terrier, Broussin, Trou dans un tronc : A Corbère.  Déclinaison de Bòrna.
  • Bouscarous / Bois touffu. A St Laurent de Cerdans. Déclinaison de Boscarassa.
  • Bousigues : A Nefiach F, Nohèdes, Périllos F, Saint Feliu, Taillet… P. de Bosigas c’est à dire, Culture de courte durée sur sol ingrat,  avant son épuisement. En Roussillon dans le lit majeur des cours d’eau. En dépit de ses occurrences dans le domaine catalan et languedocien attenant, cet appellatif n’est pas considéré comme étant originaire de ces pays. Il est absent des dictionnaires catalans.
  • Boutas : A Nahuja, Espira de C., St Feliu.  P. de Bòta et de Botar  soit 7 homonymes languedociens avec des déclinaisons à volonté, les 3 principaux homonymes  Tonneau, Barrique, Outre… Bouder. Mettre, Placer, Poser …  Dans les deux parler Botte comme bouquet et chaussure. Cette abondante homonymie languedocienne nous a enclin à passer sur d’assez nombreux termes suite à la difficulté de déterminer celui au sens approprié.
  • Boynes / Bovins : A Ft Romeu, Montalba.  P. de Boïn(a). En catalan Bovi(nas).
  • Brancade / Fruits portés par une branche : A Railleu. P. de Brancada.
  • Brèzes : A Mosset. Un éventail de significations, Bres / Appeau. Bresaga / Effraie. Bresar / Fredonner, Briser, Emietter.
  • Brigoulède : A  Conat ( Brigoulette ), Ria. Lieu ou poussent les pleurotes du panicaut. Variante de Brigola, Girbola, la fameuse  » Girboule  » ou pleurote. A ne pas amalgamer avec le thym alias frigoulette.
  • Broussère / Etendue de Bruyères : A Prunet. P. deBrossièra. En catalan Bruguerar.
  • Buc / Ruche, Cime de montagne, Conque ou bassin.  A Argelès, Tarerach. Le Coll del Buc à Sorède où fut construit en 1900 le premier four solaire au monde, le Pyrhéliophore par Manuel Antonio Gomes physicien et ecclésiastique portugais dit Padre Himalaya en allusion à sa grande taille. En catalan Buc  = Fuselage, coque d’un navire, Saladier ou vaisselle au profil similaire, donc ce toponyme est quelque part prédestiné si on prend en compte la forme parabolique du réflecteur.
  • Bugailla / Balayer les grains de blé avec un rameau à la fin du battage : A Montalba. P. du verbe Bugalhar.
  • La Cabanasse / La Cabane : Village de La C., Cabanac, Canaveilles, Prats de Mollo, Céret, St Génis. Déclinaison de Cabana. Equivalents catalans Barraca, Caseta. Asse est dit diminutif- dépréciatif.
  •  Cabes : A Espira de l’Agly.  Cabes ou Cabos est absent de l’Alibert pourtant en Languedoc il s’attache à un creux, une dépression. A Espira à un tunnel d’époque Gallo – Romaine, par cela on serait plus proche de Cova.
  • Cagnottes / Petits chiens(nes) : A Néfiach. P. de Canhòts(as). En catalan Gos(sa), Cadell.
  • Callau / Caillou, pierre très dure : A Mantet, Mosset F, Ria. P. de Calhau.
  • La Calme /  Pacage de moutons. Lieu où les ovins font la sieste. Hauteur avec des rochers ou à la végétation rase : A  Font Romeu ( La Calm ), Calmeilles , Calmel village disparu dans l’Aude, Calms aujourd’hui Camps sur Agly . Dérivé de Calma, du prélatin car = rocher.  Patronymes assortis.
  • Calveill / Chauve : A Taulis. Corruption de Calvet avec diminutif. En catalan Calb, Pelat(ada) pour une montagne. Synonyme ci – dessous à Caubes.
  • Camarat / Lambris, Latte, Plancher. A Perpignan cadastré Cammarra.  Possible  patronyme Camara.
  • Camélas anciennement Cameles : Ce village aux origines du château comtal de Castelnou tient son nom du profil de chamelle du Mont St Martin qui le domine. De l’occitan Camèla ou Camèl, respectivement le chameau et madame. en catalan on aurait eu Camellas.
  • Canavère / Roseau – Arundo donax : A Le Boulou. P.  de Canavèra. En catalan Canya.
  • Canet / Cannaie – Arundo donax : A Canet en Roussillon. En catalan Canyar.
  • Canta Perdious / Chante Perdrix : A St Michel, Tautavel. Il se présente à la catalane mais il est typique du Languedoc. Canto Perdris sur Etymologie occitane.
  • Canterrane / Chante Grenouille : Affluent du Réart, Ansignan, Sournia. Du languedocien Canta Rana, Granhòta  synonyme.  En catalan Grenouille =  Granota.  Chose Fabuleuse la correction en catalan par Jean Becat a pour résultat Cantarana !
  •  Del Capella / Du Curé : Du fait de la présence de l’article, en son absence Capella = Chapelle en catalan, chez lesquels le curé se dit Rector en sens second de l’universitaire, Sacerdot, Curat *. De l’autre côté  Curat, Rector, Rictor, Capelan *, R et N terminaux muets.  Par contre Chapelle en langue d’Oc s’y écrit Capéla. Capella abonde sur la vallée de la Têt et les Aspres, probablement relatif localement au patronyme limitrophe languedocien Capela **. En outre ce nom est à peu de choses près, systématiquement corrompu en Capella par catalanisation aveugle. De plus il porte un panel de sens occitans, qui n’ont rien d’ecclésial ce qui est sujet à favoriser une confusion homonymique.               * Dans l’ordre d’ énumération des dictionnaires. ** Capela(lla) une dynastie séculairement dans la mouvance du pouvoir des de Peyrepertuse de Rabouillet – Joch et qui tirera profit de la Révolution.
  • La Capsole / Aire à battre : A Sahorre. Capsòl sans fâcher l’instit.   Autres sens, fête marquant la fin du battage, droit payé par l’exploitant d’une carrière. Synonyme de Airolle.
  • Carrer dels Cardaires / Rue des Cardeurs : Cœur ancien de Perpignan, l’article et le déterminant sont languedociens, en catalan on aurait eu Carrer dels Cardalors.
  •  Castagnés /  Châtaignier(s) : A Baillestavy, Corneilla, Glorianes, Néfiach. P. de Castanhièrs. En catalan on aurait eu Castanyers.
  • Caubes / Chauves : A Joch. Parlé de Cauvas. Sans exclure le Cova suivant.
  • Caussines / Dérivé de Causse : A Canaveilles, Casteil ( Caoussis ), Castelnou. En catalan Altiplà calcari.
  • Carau / Charogne : A Molitg, Montbolo. Dans l’hypothèse d’une réduction de Caraunha. En catalan Carronya.  Plus sûrement  quelque Rocher indiqué par la racine Car, sinon Garau est un patronyme de la vallée de la Castellane. 
  • Cassagnes : A Sorède ( Patronyme  ? ), Terrats, Finestret – Joch ( Patronyme ? ),Tautavel, Pont Gisclar sur la Cassagne.  En languedocien Cassagnes  hormis un village du Fenouillèdes est la phonétique de Cassanha = Forêt de chênes ou Cassanhéra laquelle se dirait Roureda en catalan. Catalanisé il est devenu Cassanyes à l’aube du troisième millénaire sur les cartes de l’IGN patronyme d’un illustre canétois.  Concernant la seconde planète du Fenouillèdes, Vinça et son aire d’influence, de nombreux occitans y sont signalés au XVII è, ils n’ont sûrement pas attendu ce siècle, A lui seul Prats de Sournia concentrait plusieurs de ses familles à Finestret sans que ce soit son seul point d’appui sur le périmètre de la Têt, le seigneur était commun.

Le patronyme Cassanyes est incontestablement  issu de la confusion phonétique catalane aboutissant à écrire en catalan les noms de familles  languedociennes, puisqu’ il n’existe pas de racine approchée dans leur dictionnaire.

  • Los Cassaneils : A Estagel F. Les chênes (espèces caduques). Eil est un diminutif vraisemblable phonétique de  Èls . Cassa à Ria de Casse / Chêne. Cachals = Cassals à Argelès.
  • Caunil / Lapin : A La Llagonne, Tautavel. En catalan Conill.
  • Cauquils / Coquillages, Voûte en saillie : A Sauto. P. de Cauquilhas. En catalan Conquila. Patronyme Cauquil.
  • Cementeri dels Moros / Cimetière des Maures : A Glorianes, Tautavel. Cementèri dels Moros. En catalan Cementiri dels Moros.
  • Chalade / Regarder avec admiration, Régaler, Réjouir : A Corsavy, Serralongue, St Marsal, Taillet. Issu du verbe Chalar. Le suffixe ade = Lieu, le lieu où  …  En catalan Xalar.
  • Chots / Chouettes, Gouttes : A Cabestany. P. de Chòts. La Chouette catalane se dit        òliba, Xibeca. 
  • Cill de gat / Sourcil de chat : A Montalba.  P. de Cilh.  En catalan Cella.
  • Ravin de las Clairanes  / Clairana signifie Éclaircies ( Du ciel ) : A Millas F. Clariana en catalan. Curieusement ni le déterminé, ni le déterminant n’ont été frelatés en catalan sur les cartes en notre possession ? Esclayranes / Clairières à Mosset en déclinaison de Esclairadas.
  • Las Clapères : A Le Boulou, Maureillas, Prats de Mollo…. La racine Clap révèle un rapport à la pierre, la rocaille, un terrain pierreux. Le massif de La Clape dans le narbonnais. Las = Les.
  • Cledes / Claies : A Argelès. P. de Cleda. Aussi Porte à claire – voie, Claie de corral, Séchoir à figues, Herse, etc.
  • Clòt : Ubiquiste avec ou sans accent plus les variantes, occurrences innombrables en Corbières –  Fenouillèdes. On rencontre aussi Els Reclòts / Les Creux à La Cabanasse. Selon le dictionnaire afférant, le Clot catalan est sans accent et s’applique à un Creux, Cassis, Ornière, Nid de poule mais ceux cadastrés ne sont pas en adéquation, de toute évidence ils ont le même sens géographique que la forme occitane, désignation de l’endroit de naissance d’un vallon, d’une combe, d’un ravin, d’une dépression allant de la rupture de pente à peine discernable jusqu’à celle pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres.
  • Cogolère :  Ubiquiste.  Variations telles que Cougoullade, Cougoulère, Cugullade, etc.   Dérive de Cogòla ou Coguol = Coucou ( Oiseau ) sinon une primevère Primula éliator.
  • Cons / Combe, Vallon.  A Vingrau F.  Déclinaison de Conc.
  • Cortal /  Bergerie : Ubiquiste.
  • Roc de Coscourre : A Réal. Deux hypothèses, Coscora / Petite clochette ronde, sinon Coscorret / Rafle de maïs, mais nous sommes à plus de 2000 m.
  •  Costes /  Coteaux : A Catllar, Clara, Escaro, Los Masos, Ria, Vingrau. Adaptation de Còstas, en catalan Vessant, Turò . Patronymes Costes et Costa.
  • Couatges / Couvaisons : A St Cyprien. P. de Coatges du verbe Coar = Couver. En catalan Covar.
  • Coucouroucouil : Pic du C.  : A Prats Balaguer, Trevillach. P. de Cocorocò = Cocorico. Quand au coq à la catalane ce serait Quiquiriquic en usage commun.
  • Coucout / Coucou : A Enveitg, Tarerach.  Le Cocut avec ses plumes. En catalan Cucut.
  • Coundoumine / Condamine : A Ille ( Coundomy ), Montalba F., Opoul F., Tarerach. P. de Condamina  du latin Condominium, littéralement Champ avec Maison. Autre signification, propriété de deux seigneurs. Ultérieurement très bonne terre. L’équivalent catalan est Colomina, Couloumine en langage courant. Pour en savoir plus.
  • Counq / Conque du relief : A Mosset. Conc en languedocien du Fenouillèdes. Conca dans les deux parlers.
  • Courbas et Courbatère /  Corbeau et Corbeautière : A Campône, Millas, Valmanya.  Graphie correcte Corbàs et Corbatièra. Corbeau en catalan = Corb.
  • Courral / Corral, Parc de regroupement temporaire du bétail. Conduit en fer, plomb, terre cuite, plastique  : A Font – Romeu.  Existe en catalan comme synonyme de Cortilh. 
  • Courtils / Dépendances de la maison : A Arboussols, Font – Romeu.  P. de Cortils ou de Cortilhas =  » Courtilles  » pour bassecour des animaux.
  • Coutiu ou Coutibes / Terrain inculte : A Arboussols, Conat, Prunet, Rigarda, St Estève. P. de Cotiu – Coitiu. En catalan Erm, proche de l’occitan Ermàs.
  • Cramade / Brûlée, Ecobuée : A Estoher,  Le Barcarés, Nohèdes, Prunet. Variante de Cremada abordé plus bas. S’applique aux essartages de conquête sur la forêt.
  • Crau de Rivesaltes / Terrain pierreux.  Plaine en limite sud du camp militaire. 
  •  Crés ou Gres / Terrain où le rocher affleure, sol squelettique :  A Calce,  Claira, Opoul, Salses.  Gres en usage commun. 
  • La Cresse :  A Calce F., Tautavel.  Terme francisé  semblant spécifique aux Corbières et s’appliquant à des sommets où le rocher règne en maître absolu. Graphies correctes, Crèsso ou Crèssés au pluriel. 
  • Creisse / Croître, Pousser, Accroître, Augmenter : A Baixas – Cases de Pène. Du verbe Crèisser. Paradoxalement il s’agit d’un causse où rien ne pousse.
  • Crest / Crête, Sommet : A Baixas ( Creis ), Espira de L’Agly. En catalan Lloma.
  • Cros / Creux, Petit vallon : A Joch.  Cròs sur le dico. Synonyme de Conc.
  • Crounilles / Croisure, Croisée d’ogives : A Argelès. P. de Crosilha. A défaut de corruption p. de Crotz.
  •  Croux /  Croix : A Casteil, Ria. P. de Crotz. Pluriel Croses à Rodès. En catalan Creu.
  • Dardène / Monnaie de 6 deniers : A Los Masos. P. de Dardena. Probable déclinaison de D’Ardène, Ardre, Ardennes figurant sur plusieurs cadastres. Voir plus bas à Ardennes.
  • Darnouse / Tranche : A Campône. P. de Darna, Darnos. En catalan Llesca, Tall.
  • Descargue / Décharge de minerai : A Corsavy, Py, Valmanya. P. de Descarga. En catalan Descàrrega, Abocador.
  • Diagre / Diacre, Aide berger : A Jujols – Olette, Oreilla : Si corruption de Diague.
  •  Dourmidou / Dortoir : A Caudiès de C., Nohèdes. P. de Dormidor. En catalan Dormitori.
  • Los Escasassaîres : Forme phonétique. On en trouve à Cases de Pène F, comme des Perpignanais à Perpignan. De Las Casasses nom précédent de Cases de Pène.
  • L’Egassièr / Celui qui s’occupe des chevaux.   A Tarerach F. 
  • Les Eges / Les Juments : A Tautavel. Corruption de ègas / juments servant au dépiquage. Euga et Egua en catalan.
  • Las Embriagues / Gamme de plantes herbacées de montagne : A Nyer. Autre sens mais commun aux deux parlers : Les Ivrognes, Ivres.
  • Enclos / L’Enclos. A Espira de l’Agly F. La subsistance d’un nom français autour du clocher d’un village catalan a de quoi intriguer, assez pour envisager qu’il supplante sa traduction languedocienne Enclaus ?  15 hectares ayant appartenu à l’évêché et clos par un mur de 3/+  m/h, les moutons ne risquaient pas de s’échapper. En Corbières attenantes ce toponyme peut aussi bien révéler une vigne seigneuriale close.  Accommodé de sauce catalane on aurait eu Clos, Munyidor si pastoral mais ce toponyme n’a pas été frelaté. Oh !  Pardon  » Corrigé  » en catalan.
  • Encouroune / Enguirlander, Couronner : A Montbolo. Du verbe Encoronar. En catalan Engarlandar, Coronar.
  • Escarbat / Escarbot*, Coléoptère, Scarabée : A Gincla (Carabatets ), Railleu. Inversion de Escrabat. Synonyme Escaravat. * Espèce de coléoptère.
  • Escarra / Racler, Ratisser : A L’Albère, Amélie, Les Cluses, Py. Du verbe Escarrar. En catalan Raspar, Rastellar.
  • L’ Escloupié / Le Sabotier : A Opoul. Correctement Esclopièr, en catalan Esclopaire.
  • Escausseils /  Déchausser une culture,Emotter : A Urbanya. Déclinaison  de Escaucelar. En catalan Déchausser = Descalçar, Emotter = Esterrossar.
  • Roque esclafade / Rocher écrasé : A Amélie. Plus heureusement Roque esclafada. En catalan on aurait eu Penyal ou Roca esclafat.
  • Escoupette / Escopette : A Olette. P. de Escopeta. En catalan Trabuc, à ne pas confondre avec l’homonyme languedocien.
  • Escousseils / Les Petits Dépiquages. A Espira de l’Agly F. Phonétique de Escó –  Escossa / Dépiquer, Battre le blé. Eil, Eille / Petit, Petite. Les équivalents catalans sont Batre et Trillar.  » Corrigé  » en Escocells, son sens nous échappe, pas vu dans le dico.
  • Escoute quand Plau / Ecoute quand il pleut : A Corbère ( E. si plou ), Millas, Olette. Parlé de Escota quand Plóu. Version catalane Escoltar quand Plou.
  • Esparron / Épart, Échelon, Traverse, Palonnier… Esparró accommodé à la catalane mais lui aussi pas vu dans ce dico. A Canet en Roussillon Esparrou phonétiquement.
  •  Espira de l’Agly :  1) – Selon le dictionnaire de l’IEO Espira = Respirer, suinter, prendre l’air par une fissure et couler, sinon un fausset de tonneau.  2) – Cependant on ne saurait ignorer l’immanquable rattachement aux vétérans de César ou aux gallo – romains sur la base d’un hypothétique suffixe en anum, anus…  mais attesté dans un intervalle supérieur à 1000 ans.  Signification des suffixes anes, anum, anus, sur la chronologie à la date 285.   3) – H. Guiter y voit une racine remontant au substrat bascophone, Espirà =  Azperri   » Le pays sous la roche « .  4) – Dernière possibilité à faire remarquer aux historiens du cru, Espira paraît en adéquation avec le régime des eaux souterraines de l’endroit, résurgences à voir absolument lors des pluies intenses. Le celtique Es = eau ( Espousouille – Fontrabiouse, Escouloubre, Escaldes, Rennes et Reynès, Caudiès  …. ). Mais chacun sait que les analyses étymologiques sont aussi nombreuses que leurs auteurs. Ces vocables ayant évolué avec l’instruction, les millénaires et l’amalgame dont la frontière est le fil rouge.
  • Espitals / Hôpitaux : A St Jean Pla de Corts.  C’est plutôt bizarre, qui plus est au pluriel ?
  • Espluga /  Déplumer, Plumer:  A Llo, variante de Esplumassar.

  • L’Esquerròt / Le Gaucher : A Pollestres. La version catalane est l’Esquerrà. Cadastré et cartographié L’Escarròt jusqu’à la décennie 1990, ce qui suggère une mauvaise transcription de Escarròs / Gauche, de travers, mal tourné.

  • Esquine d’Ase / Echine d’Ane : A Estoher, Fontpédrouse, Réal. Ase se prononce Aze, il est en usage des deux cotés avec le sens d’âne, en Languedoc c’est tout autant l’airelle. Le déterminé qualifie une crête de montagne. Les catalans ont Esquena / échine au sens strict.
  • Estagel : F. Comment ne pas être troublé par un rapprochement certes aventureux, avec Estage = Demeure ou Estatge = Localité en languedocien.
  • Estagomat : A Espira de l’Agly F. Manifestement une simplification de Estanh goma. Le NH  se dit NY  à NGE en langue d’oc. En catalan on aurait eu Estany goma, traduisible en Étang boueux, collant. Goma est commun aux deux parlers, des dérivés occitans prennent un T final. Cuvette et emplacement d’une villa gallo – romaine drainée par un tunnel logiquement contemporain débouchant sur le Rec de Les Caves. Voir à ce mot.
  • Els Estagnols : Occurrences et déclinaisons ubiquistes. P. de Estan pour Les Petits étangs. La confusion avec le catalan Estany est balayée par  la présence du suffixe hòls. Cette variante de étang et Estanyol qui inondent les cartes, ne sont concevables qu’à l’oreille, elles sont absentes du dico Sang et or, y figurent seulement : Estany pour étang artificiel, son sens premier est Étain. Albuféra pour étang salé, marécage. Llacuna pour étang naturel, lagune.
  • Estivada vièlha / Le vieux chemin d’estive : L’antique itinéraire de transhumance aux accès par Paziols et Salses,  Espira, Calce. Cols de la Bataille F, del Tribes, d’Aussières, de Jau, du Garabeil…
  • L’ Estorredor / / Ressuyer, Sécher, Vider. : A Porta. Dérive de Estorrar. 
  • Estrade / Route pavée : A Angoustrine, Fuilla ( Las Estrades ), Joch, Montner. Parlé de Estrada – Strada. Le sens Estrade est commun.
  • Les Estrilles : A Eus, Vernet les Bains, Taurinya ( Astrillas ). De Estrilhar / S’étriller, Se Battre, Rosser. Les catalans ont Estrijolar /  Étriller un cheval.
  • Eus / Yeuse – Quercus ilex :  A Argelès, Eus. Contraction de Euse une des déclinaisons du chêne vert. Des variantes de Alzina synonymes catalanes auraient existé.  Le rapprochement avec le Lézard est une  » Enganyifa  » / Pipeau = Niaiserie en catalan pour ceux qui n’auraient pas compris. Le seul terme en ce sens susceptible de coller pourrait être Lausèrt / Lézard vert ocellé mais en Langue d’Oc, en supposant un glissement synthétisé en Lausèrt – Ausina – Alzina – Eus ? Lézard en catalan se dit Llangardaix ( Ocellé ), Sargantana, Centella, il est difficile d’y voir des cheminements toponymiques menant à Eus.   Plus beau village de France sur la frontière avec  l’Occitanie historique, ancien domaine de l’abbaye de Lagrasse dans l’Aude.
  • Fage / Hêtraie : A Estoher, Font – Romeu. Une des déclinaisons de Faja, Fag, Fau = Hêtre – Fagus sylvatica. En catalan Fageda, Fajosa.
  • Faiches / Terrasses de culture : A Castelnou, Font – Romeu, Peyrestortes, Salses. Corruption de Faissas, en catalan Feixas.
  • Le Fangassou : A Montesquieu, St Laurent de Cerdans, Opoul F.  De Fangassós, en catalan Fangós. Boueux, Bourbeux dans chaque parler.
  • Farratjal = Le Ferratjal : A Rivesaltes, Montesquieu, Opoul, Villeneuve – de – la – Raho. Pré généralement attenant à l’habitat ou sis dans la ceinture horticole des villages. Souvent clos et de la meilleure herbe de la localité, voué au complément hivernal des ovins sinon du mulet. Cette déclinaison de Farratge = Fourrage est absente des dictionnaires catalans. La Farratge   » Férratcho  » est commune aux deux langues.
  •  Fèda /  Brebis : A Valmanya. Ovella si bêlement à la catalane.
  • Els Fenars : A Latour de Carol, Villefranche. Le préfixe Fen / Foin. Fenc en catalan.
  • Ferles / Férules – Férula communis : A Opoul. Altération du languedocien Ferula. En catalan Canyaferia, Fenollassa.
  • Ferradou / Ferrade : A Conat, Prats Balaguer. Se dit Marcatge en catalan.
  • Ferrère : A, Estoher, Mosset, Ria. Nom occurrent de torrents en terrain ferreux. En catalan Ferròs.
  • Lo Ferriol /  Seau de métal pour puiser l’eau * : A Calmeilles, Espira de l’Agly, Valcebollère.  Ferriòl en graphie correcte. * Autres sens à envisager.
  • Foirail plus rarement Foiral : Ce mot occitan passé dans le Larousse est d’usage commun en Catalogne Nord, plus que leur équivalent Firal. Ille – sur – Têt F, Prades F, Prats – de – Mollo ont le leur. Il désigne la place du marché au sens de foire agricole, aux bestiaux.
  • Fraus / Gorges, Défilés : A Olette. + 3 homonymes et déclinaisons induites.
  • Fraxinède et Fraxinouse / Peuplements de frênes . A Ayguatebia, Jujols, Prats de Mollo. Du latin Fraxinus puis Fraisse – Fraysse en languedocien et Freixe en catalan.
  • Lo Frigola, Lo Frigoulé / Le Thym : A Espira de l’Agly, Palau del Vidre, Prats de Mollo, Vingrau .  » Corrigé « , selon la terminologie de J. Becat   en  Farigolar, pardon mais ce frelaté au parfum catalan Fait Rigoler. Lo et son pluriel Los purement occitan, si devant un nom, serait selon des linguistes antérieur à la différenciation des parlers catalan et languedocien. ça a de quoi surprendre et les adeptes adorateurs de  » Enric  » Guiter vont en être malades.
  • Gantes : A Corbère, Escaro, Vivès.  De Ganta l’oie sauvage. En catalan Oca.
  • Gàrdia et Gardiolà : A Baixas, Corsavy, Osséja, Rodés F, Rivesaltes… Vedette, Guet antérieur à l’an 1000. Guàrdia en catalan.
  • La Garrabe / Baie de l’églantier / Garrabièr à Serdinya, Garrabère à Dorres, Escaro, Garrabeille à Nahuja. Attesté en 982 à Sournia, c’est à dire préalablement à la prétendue occitanisation du Fenouillèdes à partir du XIII è. selon le seul, et – très décrié, Henri Guiter. Affirmée et clamée en concert par les nouvelles générations de ses  compatriotes, mais y a t’il un linguiste dans l’orchestre ….   En catalan Gavarrera. 
  • Garroilla / Chêne à Kermès : A Baillestavy, Caixas, Opoul, Glorianes ( Garouille ). La forme correcte est Garrolha, en catalan Reboll.
  •  Gascous / Gascons: A Banyuls sur Mer, Cases de Pène F, Tautavel F, Tresserre, Villefranche, Bugarach, occurrences corbièrenques  à volonté. Des bandits qui écumèrent au pied des Pyrénées. Une expression a passé l’épreuve du temps, Comptes dé Gascous = comptes de Gascons, soit une arnaque, escroquerie, abus de pouvoir, fanfaronnade. Gascòs en catalan.
  • Gassot / Mare : Au Barcarés. P. de Gassót. En catalan Bassal.
  • Gaudole / Pot très évasé, Jatte : A Banyuls dels A.   P. de Gaudèla.
  • Els Gaus / Peine, Douleur, Souci : A Amélie.
  • Gazarde : A Prats de Mollo. Corruption de Gasarde / Récompense, Loyer ( Troupeaux ), Salaire. Homonymes en termes de Labour, Bail à mi – fruits.
  • Gazeill / Gué, Soc : A Prunet, Trevillach. P. de Gaselh. En catalan respectivement Gual, Rella. Patronymes Gasel, Gual.
  • Genièbre / Genièvre – Genevrier : A Caixas, Glorianes, Tarerach. Genibre en écriture normalisée. En catalan Ginebre. Indistinctement le Juniperus oxycedrus dit cade et le Juniperus communis.
  • Roc de la Gèrsera ; A Mosset F. Corruption de Gersièra / Peuplement de framboisiers.
  • Gispetera : A Latour de Carol, Nohèdes. Déclinaison de Gispet / Graminée de montagne, sinon surface couverte de Gispet. En catalan Gespa.
  • Gibrassa / Givre. A Perpignan. En catalan Gebre.
  • Glèisia / Eglise : A Bourg – Madame ( Gleysi ), Caudiès de Conflent ( Glési ), Estavar ( Gleize ). En catalan Església. Eventuel patronyme Gleize.
  • Gorg / Gouffre, abîme d’eau, mare en spéléologie.  A Nohèdes F, Mt Canigò, Sansa.  Commun dans l’aire occitane sans compter ses déclinaisons, en des contrées pures de toute influence catalane.
  • Les Gorgues, les Gorguettes : A Calmeilles, Finestret, Pézilla la Rivière F, Thuir… Gourgue en langage oral, est issue de Gorga et s’applique à un bassin généralement sis dans le jardin potager. Alimenté soit par le réseau d’irrigation d’un ruisseau ou d’un canal, soit en récupération des eaux pluviales d’une toiture, quelque fois du ruissellement d’un rocher ou attenant à une source. La gourgue permettait selon sa situation de s’affranchir du tour d’arrosage qui pouvait être nocturne.
  • Gormands / Truands, Vagabonds, Bèlîtres : A Llupia. Altération de Gorimands.
  • Goudanes / Fainéant, Paresse, Vaurien. Femme de mauvaise vie. Brebis pour la boucherie : A La Bastide. De Gòda + Anes = l’endroit. En catalan Fainéant, Vaurien = Gandul.
  • Goujat / Jeune homme : A Montalba.  P. de Gojat.
  • Goutine / Grand fossé : A Molitg, Oms. P. de Gotina. En catalan Fossat, Rasa.
  • Gramenace / Chiendent – Cynodon dactylon : A Bompas, Espira de l’A.   P. de Gramenàs, un dérivé de Gram, Agram. Ces deux derniers sont en usage commun.
  • Grapaud / Crapaud : A Montalba.
  • Camp Gras : A Cases de Pène IGN.  Champ gras, fertile, fécond. Camp est en usage dans chaque parler. Camp d’en Gras sur le cadastre où les toponymes Français et languedociens abondent. 
  • Lou Gratella / La Gale : A Opoul. Gratèla en écriture corrigée.
  • Las Graules / Les Frelons : A Marquixanes. A ne pas confondre avec Graula / Corbeau Freux en catalan. Risque patronymique.
  • Greffouill et Grifoul / Houx – Ilex aquifolium : A Prats de Mollo. Corruptions de Grefuèlh et Grifol. Les catalans l’écrivent Grevol. 
  • Lo Jalat / Le Gelé : A Mantet. Variante du plus commun Gèlat. En catalan Gelat sans l’accent.
  • La Joncayriole / La Joncheraie : A Fourques. Corruption de Joncairòla, en catalan Joncar.
  • Journal  / Journée de labeur : A Ayguetébia, Conat, Montbolo. Déclinaison de Jorn / Jour. En catalan Dia.
  • Ladres / Lépreux, Avare : A Brouilla. En catalan Lépreux = Lepròs.
  • Llambines / Lambines : A Saleilles – Villeneuve.  Nos recherches de  Lambines, Llambines dans les dicos catalans demeurent vaines. Exemple de catalanisation fautive par doublement du L, l’absence ci – dessus permet de s’assurer de l’effectivité de cette dérive mais validée sur le lien. Synonyme à Longaynes ci – après.
  • Lamboulade : A Casteil, Los Masos. Deux possibilités, agglutination de Ambola / Fiole, Ampoule. Plus logiquement de Embolhar / Embrouiller, Enchevêtrer. En catalan Embrollar et Encabestrar.
  • Lantournadou : A Mosset. Agglutination de L’Entornar / Rendre, Rapporter, Revenir. A voir, une résurgence doublée d’une grotte célèbre, le tout dans un massif granitique !
  • Lapeillador / du verbe Apelar / Appeler, Héler : A Calmeilles. Agglutination de L’Apelador / Aiguillon de bouvier. En catalan Appeler = Cridar.
  • Caune de Laragou / Grotte de l’. :  P.  Cauna de l’Aragou  La caverne de l’homme de Tautavel F. laquelle n’excède pas 50 m dans sa plus grande longueur : En Catalan on aurait eu Cova de L’Arago.  Caune est la francisation du languedocien Cauna.  Arago  Comme François est un patronyme de Tautavel*, plus anciennement du Fenouillèdes. Le sens Aragonais n’est pas à exclure, ils ont saigné et occupé Tautavel durablement. Précédemment caverne de l’Argo ou Argou à rapprocher du voisin Plateau de l’Araga devenu Arague, un hydronyme pyrénéen qui nous renverrait antérieurement au III è. siècle avant JC. donc l’ancien nom de la rivière Vernodubrum / Le Verdouble. * En 1720 Pierre Antoine Arago émigra en Catalogne à Estagel    …  La Caune à Conat, Opoul F., Mosset F.
  • Larque / Le Dolmen : A Font – Romeu, Millas, Serrabonne, St Jean Pla de Corts, Salses. Agglutination de L’Arca – L’Arquet. Autres sens de Coffre, Arcade. En catalan Dolmen, Naveta.
  • Lassade / Fatiguée, Lassée : A Escaro, Olette, Sahorre, Souanyas. Dérive de Las, Lassa synonyme de Cansa(da). En catalan le seul Cansa(da).
  • Longaynes / Lambins : A St Jean PC.  P. de Longaine(na).
  • Loubatière / Tanière des loups, Lieu hanté par les loups : A Passa, Vingrau. Francisation du provençal Loubatiero,  Lobatièra sur l’Alibert.  Remplacé en catalan, sur la carte IGN, par un  Llobatera que nous n’avons pas vu dans les dictionnaires.
  • Loube / Louve : A Llauro.  P. de Loba qui se double du sens de Femme hargneuse et désagréable.
  • Loumenat / Le colosse : A Campône, Molitg.  Déclinaison et agglutination de L’.  òme / Homme, Mari, Epoux avec Oménas /  » Costaud « , femme dure à la tâche ( Admiratif ). Sans formellement écarter une agglutination de Lo Manat = Ce qui tient dans la main, Man en languedocien, Mà en catalan.
  • La Madraguera : A Le Boulou, Torreilles. Déclinaison de Madraga / Madrague en Languedoc comme en Provence, type de filet pour la pêche.
  • Pic de Madres 2469 m, borne les départements 09, 11, 66 sur la frontière de 1258 et le Fenouillèdes avec le  » Pays Catalan « . En languedocien du Fenouillèdes Madres se dit du végétal au démarrage de la végétation ou à la reprise après plantation, prenons l’exemple d’un plant de tomate planté trop tôt : – Aqueste tomata madre pas / – Cette tomate n’est pas poussante. Désolé pour les si nombreux obnubilés de Mr  » Lluis Bassèda  » , Madres au sens de Mère n’est pas catalan mais castillan. Hormis Mare = Mère le dico catalan est dépourvu de mots en rapport. Celui de l’IEO propose Madre =  Bois madré. Madres pourrait résulter d’une corruption ou du pluriel de Madré, ses définitions du Larousse.
  • La Maine / Le Hameau : A Montner. En catalan Llogaret, Poble.
  • Mallèse : Hallier – Broussailles * : A Arboussols. En présumant issu de Malesa. * Divers sens à envisager.
  • Mandraste /: A Taulis. Deux possibilités, en déclinaison de Mandrassa = Mendiante, ou en variante du suivant.
  • Mandre / Renarde : A Estagel, Prats de M., Tautavel, Vivès. Parlé de Mandra, aussi le sens de Serpent. En catalan renarde = Guineu, serpent = Serp.
  • Mansa / Faible : A Montalba.   P. de Manse. Sinon habitation selon les standards du haut Moyen – âge, Manse en français.
  • Marcevol  / Marcivol, l’Hellébore fétide – Helleborus foetida : A nouveau deux toponymistes descendus de Cracovie et de Paris  … commune,  >  Refrain à Arboussols.  Marxivol en catalan mais le dico languedocien du Fenouillèdes mitoyen de ce prieuré propose +/- 40 préfixes en Marc, Marcivol est le plus approché. Considérant que nous sommes sur un plateau, c’est peut – être en référence aux giboulées de mars dites aussi bien Marcejadas  que Marcescadas . Du côté de Castres et de Foix Marcivol désigne l’Euphorbe réveille- matin – Euphorbia hélioscopia.
  •  Margue / Manche d’outil : A Finestret, Opoul, Osseja. A défaut de pouvoir se rendre sur place, peut – être à rapprocher de Marga / Frontière, Limite.
  • Mascarat / Mâchurer, Barbouiller : A Amèlie. En catalan Emmascarar, Empastifar.
  • Ménié / Mine, Minier : A Montalba.  Ancienne mine de barytine.  P. de  Menièr.
  • Molin, Molinas à Cabestany, Molines à Fontpédrouse… Les P. en Moulines à Mont – Louis, Riuferrer, Llech… Ce n’est pas tout, entre cela, le N final muet, les francisations en Moulin et le catalan Moli ( = P. languedocienne ), il est évident que la part occitane est plus large qu’il n’y paraît. Risque patronymique particulièrement en Conflent.
  • Lo Mona / La Chatte : A Fourques, Llauro, Rivesaltes, Valmanya. Autre sens, ensemble de moulins. Ceux en catalan sont improbables ici : La Guenon, La Cuite, gâteau pascal englobant des œufs durs et selon la tradition destiné aux enfants. Dans chaque cas l’accent grave sur le A est incorrect.
  • Monasti / Monastère : A Boule d’Amont, Tresserre. Déclinaison de Monastièr ou de Monastic / Monastique. En catalan Monestic.
  •  Monge /  Moine :  A Saint Cyprien. En catalan Monje, religieuse = Monja.
  • Mongettes / Haricots blancs. A St Laurent de Cerdans. Mongeta corrigé.
  • La Montada / Montée du relief. A Calce, St Laurent de Cerdans. En catalan Pujada.
  • Montagut / Montaigu : A Oms. Mont en déclinaison de Montanha = Montagne. En catalan Muntanya. Agut est commun.
  • Montesquieu des Albères et bien avant Montesquieu – Lauragais du patronyme d’une grande famille seigneuriale solidement installée en Fenouillèdes dès 1367 à Coustaussa puis Sournia, Latour, Caladroi, Caramany , Trilla en s’en tenant aux principales possessions.
  • Mostre / Monstre, Scélérat : A Salses. En catalan Monstre. Sinon un consensus avec le verbe Mostrar / Montrer.
  •  Mounines / Femmes laides, acariâtres : A Bouleternère.  Parlé de Monina.
  • Moussille / Labourer le sol avec le groin. A Llauro.  Dérivé P.  de Mosilhar.
  • Los Moussols : A Pezilla. F. P. de Mossòls du blé sans barbe.
  •  Moutou :  A Montner F., Mosset F., Railleu, Rivesaltes IGN, Vingrau F. P. du languedocien Moton  / Mouton. Mas de Rivesaltes réemballé à la catalane en devenant Moltó, sans que ce soit le sens premier.
  • La Muga  / Cistes : A Coustouges, Lamanère, Serralongue où cette rivière est cadastrée Mougue. Muga variante de Moge noms génériques des cistes. En catalan Estepa.
  • Murtre / Meurtre, Myrte commun – Myrtus communis : A Baho, Opoul ( Mourtre ), Salses. En catalan Meurtre = Homicidi, Myrte = Murta. Le Myrte c’est du basique mais dans les Corbières les sols sont alcalins.
  • Roc dels Naucs / des Auges : A Montesquieu, Nohèdes F.
  • Puig Naut / Colline Haute : A Amélie, Saint Marsal. Si Puig est catalan, Naut est languedocien.
  • Four Nauou / Four Haut : A Calce. Nauou est la corruption de Naut, four à chaux adossé au point culminant.
  • Nogaréda / Noiseraie : A Céret, Montferrer, Prats de Mollo… Souvent remplacés par leur traduction catalane qui est Noguereda par exemple à Montesquieu des Albères où Nogarès est devenu Noguerers, elle vaut aussi pour une plantation de noyers..
  • Nòus ou Nau Uèlhs /  Neuf Œils. Non loin des célèbres résurgences de Salses F, Uèlh est fréquent autour de Narbonne et s’applique à des sources immergées au gros débit. Les P. françaises et languedociennes sont ressemblantes, après ajout de sauce catalane, il apparaît Nòu Ulls sur les dernières éditions de l’IGN.
  • Olette anciennement Oleta / Petite marmite : Comme la cassole au cassoulet, c’est le récipient de l’Olada, potée languedocienne à base de choux. Accommodée avec les restes catalans elle devient  l’Ollada. Oleta diminutif de Ola / Marmite avec le sens de Marmite du diable, ces concavités dans la roche, à allure de chaudron, habituelles dans les torrents et issues de l’érosion par brassage des galets en un point fixe.
  • L’ Oliu /  L’Olivier. A Banyuls dels Aspres, Millas F.  L’équivalent catalan est Olivera.
  • Oulibède / Oliveraie : A Banyuls dels Aspres, Caixas, Fourques, Laroque. Corruption de Oliveda, lequel est en usage chez les catalans mais Oliverar y prévaut.
  • Ort ou Orta / Jardin potager avec un ò.  A Caixas, St Estève, Cases de Pène,  Corneilla la Rivière, possible amalgame avec l’équivalent catalan Hort.
  • Ourmiells / Jeunes Ormes : A Bages. P. de Ormèls. En catalan Oms.
  • La Paillargue / La meule de foin. A Matemale, Maureillas, Prats de Mollo. Francisation de Palharga, Paller si produit à la catalane.
  • Paillère / Synonyme de Paillargue, Crochet de transport de la paille à dos de mulet : A Les Cluses – Le Perthus, Montbolo.  P. de Palhièra. En catalan Palla, Paller.
  • Pairola / Grand chaudron : A Montalba. P. de Pairòla.  En catalan Perol.
  • Païrouneill : A Angoustrine.  P. de Pairòl ou Pairòu, …  Sinon Paire / Père, en catalan Pare. Le suffixe est un diminutif.
  • Palet de Roland : A Corsavy. Palet devant Roland ( Roncevaux ) désigne un menhir.
  • Panades / Vol, Larcin : A Claira – St Hippolyte, Escaro. Dérivé de Panar / Voler. En catalan Robar. Mais la  » Correction  » de J. Becat a pour résultat Les Espenades !  Espenar = Effort violent, Hernie.  Son interprétation est différente à Claira, là aussi.
  • Paradet / Belvédère : A Valmanya. Déclinaison de Paradar / Parader.
  • Pargouneille / Parc à brebis : A Mantet, Nyer. Déclinaison diminutive de Pargue. En catalan Parc Munyidor..
  • Parroquet / Perroquet : A Boule d’Amont. Se dit Lloro en catalan.
  • La Passèra Crémada : A Vernet les Bains, Perpignan. Passèra ou Passèrat / Moineau femelle. Crémada / Brûlée est mixte. En catalan le bouvreuil se dit Passerell et le moineau le Pardal.
  • Pauca Garbe / Petite production de gerbes : A Castelnou. Altération de Pauc a Garbas, en catalan Poc Garbes.
  • Paychourigué : A Montner.  Un compromis Languedoc – France.  P. de Paisseron / Petit barrage destiné à tourner l’eau d’irrigation du jardin potager, diminutif de Paissera. Le sens du suffixe Rigué coule de source. En catalan Resclosa.
  • Pic de Pèiraforca / Pic de Pierre fourchue : En catalan on aurait eu Pedra Bifurcada.
  • Périllós : F. Village  » Catalan « adossé aux Corbières maritimes. Issu du languedocien Périlhós / Terrain caillouteux, au point de mériter le détour pour l’aspect lunaire. De fait avancer le sens catalan de Dangereux, Périlleux serait ridicule s’agissant d’un milieu pareil. Périllós et Périlhós se prononcent Périllou(s). Berceau de la prestigieuse famille De Perellos / Perilhou active au Moyen Age de part et d’autre de la frontière, jusques en Irlande. Voir la chronologie en 1396.
  • Peyredréte et Peyralade : A Vingrau F., Mosset F.  Agglutination et corruption  manifeste de Pèira Dreta, subitement devenue Pedra Dreta… Pierre levée ou Pèira Levada, généralement un menhir. Synonymes Pèiralada, Pèirafita à Mosset F, Peyrefite à Banyuls sur Mer… En catalan Pedra Dreta. 
  • Peyrou / Terrain pierreux : A Baixas, Camélas, Canaveilles, Castelnou.  Issus des P. de Pèira = Pierre, Peiron, Pierós. En catalan Pedra et ses déclinaisons. Variantes Payré(rou) occurrentes mais pas sur les dictionnaires où elles sont introuvables, à l’oreille elle est le copier – coller du languedocien Paire = Père avec ou sans croix latine, Chef, Régisseur. Patronyme Peyre et assortis à la forme occitane avec leurs corruptions. 
  • La Picassa / la Hache / A Bouleternère, Canet, Palau de Cerdagne, Pia. En catalan Destral.
  • Pézouls / Poux. Font dels Pézouls à St Laurent de Cerdans. Pezolhs en graphie correcte. En catalan Poux = Poll.
  • La Pinouse / La Pinède : A Corsavy, Coustouges, Fuilla, Mantet, Valmanya… P. de Pinosa, en catalan Pinéda.
  • Planèze / Petite Plaine : A Amélie, Sahorre. Vient de Planesa.
  • Le Planiol : A Cases F., Elne, Eus F., quartier en ville basse ancienne. Planiol est P. de Planhòl, au sens de Plaine. Le ressemblant Plànol catalan désigne un Plan.
  • Pleta / Parc à moutons : A les Escaldes, Porta.
  • Les Polverines : A Porté. Grésil, Frimas, Pulvérin ( Poudre à canon ). En catalan Polvora / Poudre.
  • Pomarède / Pommeraie. A St Laurent de Cerdans, Le Tech. Vient de Pomareda. En catalan Pomerar, Pomerada. 
  • Pontets / Petits Ponts : A Ille, Vinça, Vivès ( Pounteils ). En catalan Pontarrós.
  • Poutringues / Drogue, Médecine, Médicament, Mauvais breuvage, Frelater, Bousiller, etc. : A Montbolo. Corruption de Potinga(r).
  • Presons / Prisons : A Casteil. Prisons est à la fois la traduction et le synonyme. En catalan Presó .
  • Pujals / Montées. A Ayguatébia, Calmeilles, Catllar, Osséja. En catalan Pujadas.
  • Pouchinel / Ouvrage mal fait, Bousiller : A Ille. Déclinaison de Pochina.
  • Le Pouget / Monticule.  A Nahuja ( Pougemont ), Ponteilla, Trouillas. P. de Puget.  Absence de mot catalan approprié. Surprise, ce synonyme de Puèg est l’un des toponymes minoritaires à être devenus purement languedociens au cours des années 1990, c’est à dire à contre courant du maquillage du même élan. Explication ?
  • Els Quers / Les Rochers : A Eyne, Marquixanes, Osseja.
  • Rabassa / Espèce de brebis à laine longue. Truffe : A Glorianes, Marquixanes, Mosset F., Salses F. Patronymique.
  •  Ramounet / Métayer : A Casteil, Fuilla, Rivesaltes. P. de Ramonet.
  • Ratchil / Ravin : A Montbolo. Plus exactement Rach(t), de Raja = Jaillir, Gicler. Sans ignorer un éventuel apport catalan comme Rachac = Fissure tel qu’à Montner entre autres lieux.
  • Rate Panade / Chauve – souris : A Valmanya. P. de Ratapanada. En catalan Ratapinyada.
  • Réal / Cours d’eau : Village du Capcir. Réal coule dans toute l’Occitanie. Autre sens à Força Réal.    Variante Rial.
  • Rèc  / Ruisseau, Ravin, Torrent : Rec à Les Cluses, Estagel F., Montalba F., Rodès F. Sur les dictionnaires  de catalan Rec sans l’accent, ne désigne qu’une rigole d’arrosage, en pratique ces situations ne sont pas en adéquation.
  • Roc Redoun / Rond, Circulaire, Dodu : A Cases de Pène,  Marquixanes, Py. Phonétique de Redond.
  • Regateills / Sentinelle, Ronde, Défiance, Crainte. Visite de gens de guerre : A Font – Romeu. Regat + corruption catalanisante du suffixe diminutif Els en Eils.
  • Régina / Reine : A Argelès, Prats de M., Salses F.
  • Resquitte / Rejaillir, Eclabousser : A Salses. Issu du verbe Resquitar. En catalan Resquill le plus ressemblant.
  • Lo Ressec / Très sec : A Mantet. Du verbe Ressecar / Ressécher, Se dessécher. En catalan Agostejat, Assecar.
  • Retroussats / Retroussés : A Salses. Du verbe Retrossar. En catalan Arromangats.
  • Rial / Torrent, Ruisseau : Ubiquiste. Existe en catalan, mais il serait aussi en Provence.
  • Riat / Rais de roue : A Font – Romeu.  Corruption de Rial à soupçonner ?
  • La Ribe del Bac ou del Bach / L’Escarpement de l’Ubac.  Egalement Riba del …  En catalan Riba est cantonné au bord de l’eau avec le sens de Rive.
  • La Roquette- Rouquette :  Ubiquiste,  A Salses F. ou l’une des incohérentes exceptions par rapport à la trame de cet article évoquée dès l’introduction, Roqueta traduction  occitane d’un toponyme français. Comme pour Fenolheda on s’en tiendra à émettre à minima que cela ne paraît pas sérieux avec tous les respects qui s’imposent, quelle en est l’explication ? Ce toponyme ne peut faire référence à une espèce d’Algérie le Diplotaxis érucoîdes / Fausse Roquette, pour deux critères, espèce invasive partout présente et d’introduction obligatoirement récente. Cette salade se dit Ruca en catalan. Sinon cet appellatif est commun à des altitudes où seuls les rochers semblent prospérer, cependant hormis le préfixe Roca, les dictionnaires catalans sont épierrés en la matière.
  • La Roste / La Raclée : A Mantet. P. de Rosta. En catalan Pallissa, Allisada.
  • Rouan – Rouaout / Taureau de 2 à 5 ans : A La Bastide, Railleu. P. de Roant, Roard.
  • La  Roufaque /  La Bourrasque. A Prades F. Rufaque variante de Rufeca. En catalan Borrascas, Rufagadas.
  • Ruscle / Faim canine : A Les Cluses. Cela étant quelque peu surprenant pour un toponyme, imaginons une corruption de Ruscar = Ecorcer, Tanner.
  • Lo Sabartés : A Trouillas. Celui qui habite à Sabart( 09 ), pays de Sabart.
  • Col de la Sabine : A Opoul. Le Juniperus phoenicea dit Sabina en langue d’Oc, en catalan Savina.
  • Sagne :  A Corbère, Le Soler, Salses F. Prairie aquatique de phragmites servant à la fabrication de paillassons et matériau de construction de l’habitat des pêcheurs.  Accommodé à la sauce catalane en étant devenu Sanya sur les dernières cartes de l’IGN mais cet arrangement est invisible sur les dictionnaires de cette malheureuse peuplade* Sang et or ! Sanya est la P.  » Catalanisée  » du languedocien Sanha lequel francisé a donné Sagne. Oralement le Phragmites communis devient Sanills ou Senills, tout autant absents des susdits dicos puisqu’il s’agit de la P. de l’occitan Senilh. Le Phragmites en catalan = Canyis.

* A l’Attention des lecteurs étrangers aux départements 09, 11, 66 c’est à dire non initiés :  Malheureuse peuplade en tant que citation de l’une des relativement nombreuses personnalités qui ont épinglé les attitudes choquantes des catalans du nord. 

  • Salissos / Saule blanc – Salix alba : A Canet. P. de Salissa. En catalan Vim(era).
  • Salvetat / Sauveté : A Boule d’Amont, Bouleternère, Casefabre, Opoul. Déclinaison de Salve. Dans les deux parlers des déclinaisons de Salva, Salvador.
  • Sarraillère / Serrurier : A Castelnou, Corsavy ( Sarrallé ). Du languedocien Sarralhièr, en catalan Serraller(lleria).
  •  Sarrasis / Les Sarrasins : A Canaveilles ( Sarrasis ). Sarrai(ïna) en catalan.
  • Sarrat et Serrat / Colline isolée et coteau.  Ubiquistes. Déclinaisons de Sèrra francisé en Serre.  Homonyme Sarrat / Avare, Cachette, Retrait de blé en déclinaison du verbe Sarrar = Serrer, Cacher, Mettre à couvert, etc. Dans le vocabulaire catalan, en sens second Serrat = Montagne allongée de basse altitude.
  •  Saurine / Tramail : A Villelongue de la Salanque. Le tramail est un filet de pêche. P. de Saurin(a).  Autre sens, la couleur jaune, blonde, rousse.
  • Sauteilles / de Saut ( Bon, Chute, Cascade, Escarpement ) : A Py.  En catalan Salt.
  • Sedija / Avoir soif : A Molitg. Du verbe Sedejar synonyme de Set = La Soif. Seul Set est en usage partagé.
  •  Segalissia : A Casteil, Escaro, Llo,  Mantet, Py, Serdinya. De Segal le seigle, en catalan Sègol.
  • Al Seignou / Au Seigneur : A Caixas, Calmeilles, Opoul ( Parler ). P. de Senhor, en catalan Senyor.
  • Serbé / Moutarde spontanée – Sinapis : A Montbolo.   P. de Serbe. En catalan Moutarde = Mostassa. A défaut pourrait être issu du verbe Servir, il l’est dans les deux parlers.
  • Sessou / Gousse de sac : A Villemolaque.  P. de Sesson. Synonyme Sessa.
  • Sigalou : A Saillagouse. De Segal ou Siga le Seigle.
  • La Sinte / La Ceinture et l’Armoise absinthe – Artémisia absinthium : A Arboussols. Corruption de Cinta. En catalan Ceinture = Cintura, Cinta.
  • Siure / Liège, Chêne liège / Ubiquiste, Le Boulou ( Le fameux El Siure dels trabucaîres ). Désigne quelquefois des Euphorbes selon la contrée. Variante de Siurièr, en catalan Surera.
  • Sorbié / Sorbier : A Opoul. Le milieu nous fait présumer le Sorbus domestica ou Cormier. Sorbièr en languedocien, en catalan Server.
  • Las Sourdres / Sourdre, Jaillir : A Taurinya.  P. du verbe Sordre. En catalan Brollar, Sorgir, et en commun Rajar.
  • Sourn / Sombre, Obscur, Ténébreux : A Llauro.   P. de Sorn.
  • Las Soussidas / Les Importunes : A Vinça.  Phonétique de Socidar / Importuner, en catalan Importunar.
  • Roc del Tabal / Du Taon : A Lamanère. Forme locale de Tavan, Tavar. Tàvec en catalan. 
  • Tarris / Cuvier en terre cuite. Bassin à braise. :  A Boule d’Amont. Patronyme ?
  • Taixounères / Terriers du blaireau.  Ubiquiste. Parler de Taissonièra. En catalan Teixonère.
  • Tartarès : A Los Masos ( Tartarouses ), Porta. Soit un dérivé de Tartaràs / Les oiseaux de proie, sinon pourrait venir de Tartarin / Maure, Sarrasin, Le Diable. Tartarouse / Lieu de regroupement.
  • Tartras / Tartes ( Gâteaux ) : A Nyer. En catalan Pastis. Bizarre comme toponyme ?
  • Taureil / Petit taureau : A Montbolo.  P. de Taurèl. En catalan Brau, Toro, Bou. Brau dans chaque parler.
  • Teularie / Tuilerie : A Finestret. P. de Teularià. En catalan Teuleria.
  • Timouné / Timon, Gouvernail, Travail avec ardeur : A Prunet, St Jean Pla de Corts. Déclinaison de Timon – Timonar. En catalan Timò , Camissa.
  • Le Touire / Le Tuf : A Estoher, Ille.  Corruption de Tiure.
  • Tourre / Tour féodale : Ubiquiste, Embouchure de l’Agly dite La Tour sur la carte de Cassini. Forme parlée de Torre, Tor. Ce dernier est strictement languedocien.
  •  Trabucaîre : En  Vallespir.  Explications ci dessous à Trabuc.
  • Trauc de la Boule / Trou de la B. :  A Vinça F.  Trauc de la Bóla en écriture normalisée.  Bóla a aussi pour sens ceux de Limite – Borne, Scirpe – Typha, Rejet de souche, Bille – Boule, ce dernier est en usage dans les deux parlers. En catalan Forat de la Bola.
  • Traucadou / Percée, Trouée : A Casteil, Valmanya. P. de Traucada. En catalan Forada.
  • Bac de la Trencada / Ubac de l’Excavation : A Villefranche de Conflent. Le déterminé et le déterminant sont languedociens.
  • Trepassadou /  Lieu ou on Trépasse : A Sorède.  Du verbe Trepassar, en catalan Trapassar. A éviter  …
  • Rocher de Tria / R. de la Grive : A Ria. Déclinaison de Tria, Trida.
  • Triadou / Lieu où l’on Trie le bétail. A Oms.   P. de Triador.
  • Trial / Rebut, Décharge : A St Hippolyte. Phonétique de le Trialh.
  • Trigue dinnas / Se hâter de déjeuner : A Brouilla.  P. de Triga dinnas.
  •  Trille / Maigre, Efflanqué : A Bouleternère, Llauro, Nyer. Par ailleurs un patronyme.
  • Trounques / Troncs  : A Casteil. P. de Troncs ou de Tronques. En catalan Troncs sans déclinaisons.
  • Uèlhats / Résurgences de Salses F.  Uèlhats déclinaison de Uèlh / Œil en languedocien,. En catalan Œil / Ull.
  • Usclades / Parties de forêt brûlées : A Taulis.  P. de Uscladas.
  • Vespeilles / Petites guèpes, Personnes malignes : A Rivesaltes. Déclinaison de Vespilh. Vèspa et Vespa la guèpe languedocienne et la catalane.
  • Yère / Aire à battre, regroupement troupeaux : A Calce, Opoul, Salses. Corruption de Ièras, en catalan : Era.       

B. Restitution d’un échantillon de termes cadastrés ( Napoléon ) communs aux deux parlers

 Hormis les fondements communs scellés sur le latin, le vocabulaire catalan étant loin d’atteindre les 450.000 mots ( Magazine Géo ) de son voisin, ces sacrés conquistadors usent d’une terminologie languedocienne assimilée en masse laquelle, côté toponymes ils sont relativement nombreux sur le cadastre de Perpignan, tels que : Cobert / Couvert, Colobra / Couleuvre, Ganganeil / Aubaine, Escorrir et Escorrer / Egoutter, Graves, Negabous / Noyer bœufs,   …

 Cette absorption est encore plus criante dans le dialecte roussillonnais.  Le Dicodoc et L’Alibert alias  » Le Larousse des languedociens  » sont de façon flagrante  beaucoup plus riches, si ce n’était un lot d’artifices, leurs équivalents catalans se glisseraient aisément dans vos poches.

 Mêmes généralités que en A. 

  • L’ Abadie / L’Abbaye. A Arles, Montferrer, Prats de M.. De Abat / Abbé.  Abbaye = Abadià côté Languedoc. En catalan Abadia.  Patronymes Abad, Abadie et Badie.
  • Abélla(nes) – Abéllia(nes)  / Noisetier  Abéllanes une des variantes P. de Avelanièr et de Avellaner respectivement en languedocien et en catalan ou de Avelana et Avellana / Noisette dans le même ordre. Aussi patronymique.     PROBLEME Abelha l’ abeille occitane =  Abella  la catalane d’où une confusion P.  avec les déclinaisons ci – dessus, par exemple Abelhanas  de nature à basculer P. vers   » Abeillanes  » –   » Abéllanes  » – Avelana(llana) ou inversement. Les cadastres sont révélateurs de cet écheveau et Abella y est présent sous des formes occitanisées. Cette paronymie à s’en mélanger les pinceaux  est ubiquiste, Lause, Colomb, Bous et tant et plus.
  • Als Abouradours, Els Abeuradors – IGN / Les Abreuvoirs, le second est le bon.  A Canet, Fontrabiouse, Joch, Thuès, St Laurent de Cerdans  … 
  • Allauze / Lause, dalle de pierre, Schiste : A Argelès. Agglutination de l’article + Lausa. En catalan Llosa, d’où une P. à confusions. Ubiquiste ni languedocien, ni catalan mais celtique. Le diminutif   Llausadette à Opoul – Périllos F. 
  • Amague / Cachette. A Py, Cases de Pène F.  Ossuaire du chalcolithique dans une si modeste cavité.
  • L’Amorer / Le Mûrier : A Banyuls dels Aspres, Glorianes, St Jean de l’Albère.  Du languedocien Amorièr ou du catalan Morera ? L’Amorer aurait ‘ il été devancé par La Morera, cette évolution ou son inverse , n’est pas rare en toponymie. Patronyme Morer.
  • Angoustrine cela vient de Angost / Défilé, Gorge. Le défilé des Angoustrines près d’Alès. Angours à Porta.
  • Anguillo / Anguille : Au Barcarés, St Cyprien. P. de Anguila.
  • Font de l’Aram / Fontaine de l’Airain : Soit quatre sources à Les Cluses, Conat, Olette et Ria, sans exhaustive. Autre sens, cuivre rouge, seul ce dernier est mixte.
  • Ardennes / Brûler : A Marquixanes. Déclinaison de Ardre, Ardena / Ardent. Nom générique de plantes phagocytes de celles qui les entourent, Allélopathie.
  • Arennes / Terrain aréneux : A Arboussols, Escaro, Molitg. Corruption de Arena  = Arène, Sable.
  • Arrendadou / Arrentement / Prendre ou donner à ferme ( Location ). A Prats de Mollo. Du verbe Arrendar.
  • L’Aspre : A Claira, Corneilla del Vercol, Saleilles,  la  » Montagne  » de Corbère, Thuir, Llauro. Terrain âpre, raboteux, lieu scabreux et caillouteux.
  • Assalador / Saline pour troupeaux : A Caixas, Lamanère, Opoul, Valmanya.  Dérivé de Assalar, cadastré Saladou à Lamanère, Lassalle à Mosset et Lassaladou à Opoul.
  • L’Astor / L’Autour : A Casteil, Mosset F.
  • Avena et Civada / Avoine :  A Corsavy, Porta, Béna à Enveigt, une altération de Avena. Seconde possibilité, Bena / Panier de bât.
  • Avet / Sapin – Abiès pectinata. Les Abets à Corsavy, Les Angles, Fontpédrouse, Prats de Mollo.
  • La Bade / Guet : A Ayguetébia, Estagel F, Cases de Pène F, Ille. Du verbe Badar pour Béer, Bayer aux corneilles. Lieu élevé propice à servir pour guetter, antérieur aux gardies alertant des attaques mauresques.
  • Bagasse / Prostituée, Terme de mépris : A Prats de Mollo. Francisation de Bagassa.
  • Balme et Balmetes : A  Espira de l’Agly, Estoher, Mosset F., Cerdagne  Petite grotte, abri sous roche.
  • Balaguer / Genêt, Balai en genêt, Vent du sud : A Prats Balaguer, Py. Bien que usuel dans les Pyrénées, il n’est ni catalan, ni languedocien mais d’origine celte. Patronyme.
  • Barcilona / Barcelone : A Montbolo. Quelle origine privilégier, la languedocienne Barcilounés / Barcelonais, Rebelle B.    ou    la catalane Barcelona ?
  • Bardissé / Enduire, Calfeutrer : A Casefabre. Si issu du verbe languedocien Bardissar. En catalan Bardissa =  Broussaille, Fourré. Ceux là sans pouvoir écarter catégoriquement la racine Bard ci – dessus.
  • Barry / Rempart, Fossé, Quartier le plus anc., Faubourg. A Olette.  Synonyme languedocien Barria à Pollestres, P. de Barrian. Equivalent en catalan Veinat.
  • Beure à galet / boire au goulot ou à la régalade.
  • Bente Farine / Vente Farine :  A Brouilla, Calce, Céret, Néfiach F,  Vinça F.   P. de Venta Farina.
  • Bergonnia / Vergogne, Honte, Pudeur : A Nyer. P. de Vergonhia. En catalan Vergonya. Patronymique.
  • Binagre / Vinaigre : A Millas, Valmanya. P. de Vinagre.
  • Bosc / Bois, Forêt sauf patronyme.
  • Bourgat / Bruyère arborescente, Bruc du gaulois Brucus, dans chaque parler.  Jean Becat et ses acolytes catalans ont frelaté en Burgat, les Bourgat du 66. Le barcelonais Joan Coromines, un de ceux là,  rattache à Bruyère l’occurrence tautaveloise . Ah ces linguistes fervents catalanistes, voilà qu’ils nous feraient croire que la Bruyère pousse sur le carbonate de calcium du carrier La Provençale ! On retrouve Bourgat sur les cadastres napoléoniens de Corneilla la Rivière, Montesquieu, Prats de Mollo, aux confins de Cases de Pène et Tautavel ( Où ne croît que la sabine ), etc. Patronyme avec la méprise inhérente.
  • Les Bragues / Marais, Culotte  médiévale : A Jujols où ce fut l’ancien nom du ravin du Claraneill. Pas plus Catalogne que Languedoc bien qu’il y soit présent jusqu’à Cannes 06 avec La Brague et ses lotus. Hydronyme qui, comme la braguette, coule du celtique Bracu, Braca, Bracca = Marais.  A défaut Brague est un patronyme.
  • El Brau / Taureau, Génisse juvéniles : A Arboussols. Autre sens languedociens de Sauvage, Rude, Féroce, Membre viril.
  • Cabre / Chèvre : A Millas. Cabra sur les dicos.
  • Calç / Chaux : A Banyuls dels A. ( Calsades ), Calce, Nyer.  Calç  variante de Cauç. En massifs calcaires  il faut envisager des Calcine à rattacher ici. Homonyme commun Cauç = Pied, Souche d’arbre.
  • Calcine / Calciner, Tourmenter : A  Caixas, Llauro, Montauriol, Oms, Prunet. Issu de Calcinar. Patronymique.
  • Camp / Champ : Cases de Pène F, Formiguères ( Camporeills )  F… Nombreuses déclinaisons. Définir Camporeills comme Champs du Roi, à 2200 m d’altitude, est une  » Catalanada « , une sottise en restant correct.
  • Cambre d’Ase / Chambre d’Ane : Si ce sommet est Cerdan, son sens est le même dans chaque parler. Ase est développé plus haut à Esquina.
  • Campanes / Cloches : A Fourques. Campanas plus correctement.
  • Las Canals / Les Canaux : A Millas F, Mt Canigò, Valcebollère. Chéneaux, gouttières, rigoles. L’article est strictement languedocien. Sens de Ravin en catalan.
  • Caragòl / Escargot Petit gris : Synonyme Cagaraul, plus rarement Cacalaus(a) plutôt provençal.   En catalan Cargol, Caragol en second lieu ( dicos contradictoires ).
  • Casa / Maison, à Cases de Pène F. Casasses de Penne sur la carte de Cassini, Rodès. Penne / Echine rocheuse en languedocien.
  • Cavall : Ravin et Trou du C… à Vingrau F. Cavall / Cheval est catalan, il est autant la P. languedocienne de Cavalh / Cheval. Le V se dit B invariablement.
  • Censals / Censitaire, relatf au Cens : A Rivesaltes.
  • La Clau : A Ria. En languedocien Clef, Claveau, Clou. En catalan Clé.
  • Couloum / Pigeons : Ubiquiste. Origine Colomb languedocien ou Colom catalan ?  P. à s’y méprendre.
  • Combes, Coumes et Coumails, Ravins : A Espira de l’Agly, pléthoriques sur Calce, Cases de Pène, Estagel, Cerdagne ( Coumails )  … Pas plus catalans que languedociens mais réemballés en sang et or d’où respectivement Comas et Còrrecs. Heureusement ils n’ont pas osé ajouter un T final au second. Le lien est pour attester que le cadastre de ce village catalan péri – urbain de Perpignan, est dense en toponymes languedociens. 
  •  Congoustes / Défilé, Gorge, Endroit resserré : A Rodès, Valmanya.  Si issu de Congòst.  Si déclinaison de Congostòs = Savoureux, Goûteux seulement en languedocien.
  • La Coutelloune / L’Alouette : A Corbère. Cotelon en graphie correcte. Sinon variante de Cotell / Couteau en catalan.
  • Crémat / Brûlé, Essart : A Claira ( Cramat ), Espira de l’Agly, Glorianes. Faut – il formellement exclure brûlé par fait de guerre ou divers ?  Crémat est la forme correcte. En catalan Crematada, le verbe Cremar étant en usage de chaque part.
  •  El Cuc : A Trouillas. Choix ambigu, ce terme existe dans chaque langue mais avec une signification différente. Il se prononce Coc en occitan et Couc en catalan, respectivement pour Obscur, Sombre, Noir. Sinon Lente, Chrysalide, Chenille ( Cuca ).  » Couc « , Ver, qu’il soit à soie, de terre, etc …
  • Devès et Devésa / Devèse : Ubiquiste. Dérive de Devés = en défens.  Bois ou pâturage réservé au seigneur. Dès le milieu du XIV è. siècle l’essor démographique ayant induit un recul massif de la forêt, par la multiplication des Artigues, Crémats, Eïssarts, incite les seigneurs à créer des domaines interdits de mise en culture, cependant il apparaît sur le dénombrement de 1503 que François de Peyrepertuse en possédait une à Roquevert pour la pêche. Dans la baronnie de Joch – Rabouillet au XVIII è. pâturage réservé aux pagès après la moisson pour l’entretien de leurs bestiaux de travail. Toute l’année pour ceux exploitant en montagne. En catalan Devesa.  Patronymes à l’identique.
  • Douc / Duc, Hibou : A Olette, Opoul, Oreilla. Duc sur les deux dicos. 
  • Encantades / Enchantées, Ensorcelées, Hantées : A Angoustrine, Canaveilles, Montalba.  P. de Encantadas.
  • Ravin de l’Enquette / Enquète : A Espira de l’Agly. Enquèsta sans faute.
  • Camps de l’Era : A Argelès, Joch.  Era semble issu du languedocien Erar / Vanner le blé  c’est à dire le secouer afin d’en séparer le grain. Concentration de toponymes occitans autour de Vinça, Rigarda, Finestret… Côté catalan Era est l’équivalent de Airolle, une aire à battre les céréales. Ces désignations portent un risque de confusion paronymique.
  • Les Escoumes / Les Combes. A Campône, Glorianes, Rigarda, Rivesaltes, Vinça …  Coume avec agglutination ultérieure de l’article Les, selon le duo Paris – Cracovie.  Escoumeilles / Les petites combes : A Ste Colombe. En catalan Combe se dit Coma.  Voir lien Glossaire académie de Toulouse.
  • Escourpiu / Scorpion : A Salses.  P. de Escorpiu. Le synonyme Escorpi chevauche la frontière linguistique, le languedocien diffère par un ò.
  • L’Esperit / L’Esprit. Grotte archéologique  à Salses F.
  • Espinas / Buissons épineux : A Arles sur Tech, La Bastide, Bouleternère, Sorède, Terrats.
  • Las Esposas / Les Epouses : A Vinça. 
  • Estables / Etables. A Prats de Mollo.  Issu de Stabulum, Ecuries en sens second pour un relais.
  • Estarda /Soir : A Mosset. Sinon Outarde mais seulement en Languedoc.
  • Estazie / Extase ou Jauger : A Prunet. Si respectivement issus de Estasi en catalan Extasi ou du verbe languedocien Estasar.
  • Estelat / Etoilé : Etang de Nohèdes.
  • La Farga / La Forge à la catalane : Dans tout le domaine catalan.
  • Femades et Famades / Parcs de fumure :  A Corsavy, La Bastide. Femada en graphie correcte.
  •  Figarol / La Figueraie : A Baixas ( Cabre Figue ), Canet ( Figarasse ), Llauro ( Figarède ), Marquixanes, Tarerach ( Figarasse ). Variante de Figuièra. En catalan Figuiera sans accent. Possibilités patronymiques dont Cabrefigue lequel revient à s’appeler Chèvrefigue. Cabra  = Chèvre dans chaque parler.
  • Folla ou Foïlla / Folle : A St Génis. Deux possibles languedociens et un catalan.   P. du languedocien Fòlha = Folle ou de  Fuòlha =  Feuille en variantes de Fuèlh et Folh. Version catalane où Folle = Folla, en sens second de Boja.
  • Font : A Calce, Baixas, Opoul. Comme sur l’aire languedocienne Font a le sens de Source, généralement sans fontaine aménagée.
  • Força Real : A Millas.  » Força Réal  » un ermitage sur l’emplacement d’une tour de guet édifiée en 1172 par l’Aragon, à proximité de la future frontière. On raconte dans les villages catalans sis au pied de ce belvédère qu’une Força ( Forcia, Fortia ) est une église fortifiée et que Real viendrait de Reial / Royal. Si pour ce dernier ça tourne royalement rond en venant du latin plutôt que du catalan, rien de correspondant dans leurs dicos concernant Força. Ce terme y exprime la quantité; Fortement, assez, pas mal, plutôt. L’Alibert est à peu près en phase avec ce qui précède, + force, solidité, vigueur, violence. Dans tous ces ouvrages Real n’est traduit que par Réel et Reial par Royal. Toutes ces traductions ne sont vraisemblablement qu’une fausse destination, à notre humble avis Força n’est que la corruption de Fortia Reial / Fort Royal. Dans d’autres circonstances et dans toute l’Occitanie historique Réal = Ruisseau.
  • Formentaire / Moulin à Froment : A Montbolo. Synonyme Fromentièr. En catalan Forment, Xeixa.
  • Forn / Four : Ubiquiste.  Généralement un four à chaux.
  • Les Forques / Les Fourches :  A Fourques, Codalet, St Marsal, Saint Nazaire, à Canet sur les deux rives de la Têt.   P. de Fourques.  Il ne s’agit que soit des fourches caudines ou patibulaires, soit d’un croisement de chemins.
  • Fosc / Obscur, Sombre, Brumeux : A Amélie, Casteil, Conat, Dorres, St Laurent de Cerdans … Détermine bon nombre de ravins et de torrents.
  •  Fourmigues / Les Fourmis : A Bompas, Estagel, Ille. La forme normalisée est Formiga(s).
  • Les Garrafes : A Elne.  P.  de Garrafa pour Carafe.
  • Garbes / Gerbes : Corbières maritimes catalanes, massif du Canigò, Valcebollère, Vinça ( Garbèze ). La forme correcte est Garbas.
  • Garriga / Garrigue, lande de chênes à Kermès (Quercus coccifera) : A Baho, Montesquieu, Salses F. Le kermès est une cochenille dont la femelle fabrique une protubérance dite la graine écarlate, abritant ses œufs. Eux mêmes utilisés en teinturerie. Cette activité eut une importance économique considérable. A l’origine de l’essor médiéval de Montpellier.
  • Gouneille : A Sournia, Tordères. En usage dans chaque parler avec quelque différence. Gonèla en Languedoc = Femme sotte, Homme lâche, Vêtement à l’allure d’une soutane. Gonell en catalan = Veste avec ou sans manches, couvrant le corps jusqu’à mi – jambes.  Gonella = Vêtement masculin féminin composé d’un body et d’une jupe. 
  • Granja / Ferme, Grange.  : El Camp de la… à Bompas, Prats de Mollo.  Sont communs, le pronom, le déterminé et le déterminant. Littéralement Le Champ de la grange.
  • Grau :  A Casefabre, Serdinya, Vernet.  Vingrau au sens de Degré de pente.  Quéribus au sens de Col.  Lidos au sens de débouchés sur la mer des étangs. Existe comme patronyme.
  • La Grave : A Angoustrine, Auriac, Bouleternère, Le Vivier. A Estagel un ravin aux graviers surchauffés qui trompent énormément F.
  • Gròs : Camp G. à Cases de Pène F.
  • Illa / Ille sur Têt.  île, Ille, Terre riveraine ou Atterrissement sur une rive généralement avec implication d’une très bonne fertilité. Des centaines d’occurrences dans les Corbières. A Catllar, Ste Marie.
  • Infèrn / Enfer. Lieu aride ou d’accès difficile : A Cases, Fontpédrouse. L’occurrence d’Espira de l’Agly est cadastrée Enfer.
  • La Jasse et Le Jassal : Ubiquistes.   Espace abrité dédié généralement au repos des ovins*, avec ou sans cortal. Cet appellatif est de ceux maquillés à la sauce catalane en devenant Jaça et Jaçal. Le meilleur, nous n’avons pas trouvé ces deux mots dans les dicos de catalan !  Seul y figure Jaç / Pieu ( Lit ), le GDLC propose une définition mais elle ne colle pas comme il serait souhaitable. En dépit de sa relative abondance y compris sur l’aire languedocienne proche,  Jasse et Jaçal sont classés provençaux par les linguistes, pas languedociens. Jasse serait issu du latin Jacère c’est à dire être couché, le Roc de Jacère à Mosset. * Jasse des porcs à Tautavel, Jasse des vaches dans le Termenés. C’est aussi l’endroit où s’est couché le lièvre, le sanglier, le cheval…
  • Lapopïe / Sein, Mamelle : A Montauriol. Agglutination de l’article + Popa.
  • Justici / Justice : A Corsavy. Corruption de Justicia, généralement un Pré de J.  = Supplices .
  • Majouralet / Jeune responsable de plusieurs troupeaux : A Opoul. Diminutif parlé de Majoral lequel est aussi un patronyme.
  • Le Malpas / Le Mauvais passage. A Baillestavy, Maureillas, Bompas*, Vingrau,  la jonction Salses avec Fitou sur la RN 900, Les Angles. * Ancien nom de Bompas, l’agglutination moderne camoufle aux étrangers que l’endroit est vite inondé.
  • Marens / Hydronyme ? : A Cassagnes – Latour de France, Cases de Pène, Espira de L’Agly, ces deux là distants de moins de 2 km., soit trois combes. Ni languedocien, ni catalan mais plutôt d’ascendance germanique suggéré par le final ENS. C’est autant un patronyme dont une prestigieuse lignée du Hampshire. Appartient aux termes occurrents mais absents des dictionnaires.
  • Margarida / Marguerite – Leucanthemum vulgare : A Mosset.
  • Mas Dèu / Maison de Dieu : Commanderie, QG des Templiers du Roussillon. Par ailleurs du côté occitan Dèu peut venir de Dòu lequel à trait à l’Eau, Source, etc. Bordeaux c’est Bourdèu. Dèu relève du latin, pas du catalan, ni de l’occitan. 
  • Matte del Broch – Broc : A Argelès. P. de Bròc.  Matte vient de Mata = Touffe dans les 2 parlers. Broch ou Broc sont à triple sens, Patronyme, Récipient en catalan Gerro. Le troisième homonyme est pluraliste : Bâton, Tige, Scion, Marcotte, Drageon, Bouture, Bûchette, Epine, Buisson, Baguette, Aiguille à tricoter, Tige de fer, Fausset de tonneau, Bruyère arborescente – Erica arborea, etc.
  • Mente / Menthe : A Nyer, Py. P. de Menta. Considérant la géographie, peut – être une confusion avec Manta / Mante religieuse du Languedoc. En catalan Pregadèu.
  • La Miranda / Belvédère, Lieu élevé, Faire merveille. Présumé indiquer une antique vigie :  A Cases de Pène F, Collioure, Corneilla – Pezilla, Perpignan. Du verbe Mirar pour Admirer, se mirer. Seul Mirar est d’usage mixte.
  • Montagut / A Oms. Mont aigu.
  • La Mota / La Motte : A Alenya, Saint Feliu : Butte, éminence artificielle, motte castrale. Éminence en catalan.
  • Mosque et Mousquite / Mouche :  Ubiquiste. Dérivés de Mosca, Mosquilh, Mosquirols ( Languedoc ) et Mosquit ( Catalan ) pour Moustique.
  • Nogue Boous et Negabous / Terrain inondable au point d’y noyer des bœufs : A Argelès, Perpignan, St André, Théza. Du verbe Negar = Noyer dans les deux parlers + Buou = Boeuf. En catalan Boeuf = Bou.
  • Pagès / riche propriétaire sinon patronyme.
  • Le Pal ou Pau / Le Pieu :  Ubiquiste.   Bâton, Pal, instrument de supplice.
  • Palmes / Paume ( Main ), Récompense :  A Oreilla.  P. de Palma.  Commun aux deux parlers. Seconde interprétation plus plausible en toponymie, en déclinaison de Palm =  Empan, Palme,  mesure ancienne façon moyens du bord.  Pam en Catalan. On est plus haut que l’étage du palmier.
  • Paret / Mur de soutènement : A Baho, Le Boulou, Montner, Peyrestortes ex Paretstortes.  Paroi, mur de terrasse de culture, muraille.
  • Pas de l’Escala : A Vingrau F.  Le premier pour passage étroit, col… Escala = Escalier, échelle, escarpé.
  • El Pas del Gat / L’Accès du Chat  : A Prats de Mollo. Ou Le Pas du Chat.
  • Passa temps / Passe temps, Pois chiches.
  • Penjat / Pendu : A Vingrau. Le Rec del Penjat ou le ruisseau du pendu, à y regarder de près on discerne plusieurs anomalies, Penjat au singulier alors que d’ordinaire il s’applique à des gibets dressés sur les cols et en vue d’un axe de circulation. S’agirait – il d’une corruption de l’occitan Penjal = Pente ?
  • Pintes / Pintade, Mesure vin d’une capacité de 1 à 2 litres : A Bouleternère. Vient de Pinta. Verbe Pintar / Peindre, Décrire en usage mutuel.
  • Poubla / Peupler – Peuplement : A Conat. P. de Pòble, Poblar. En catalan Poble.
  • Prada et Prats / Prairie et Pré :  Du littoral aux sommets de Cerdagne – Capcir en passant par Prades et Prats de Mollo. Ni catalan, ni occitan, on en trouve jusques en Savoie, Jura, etc. Similitudes patronymiques.
  • Prior ou Priorat / Prieuré : A Argelès,  Corneilla de C., Tautavel F., Trouillas. 
  • Ramade : A Saint Laurent de la Salanque.  Gros troupeau. Lieu de regroupement du cheptel. Ondée. Ramée.
  • Rebeillan / Se Rebeller, Se Révolter, Trouver un travail trop rude : A Taulis. Du verbe Se Rebelhar. Eventuellement et seulement en langue d’Oc rattachable au verbe  Revelhar = Réveiller.
  •  Régal / Se régaler, Festoyer. Offrir un cadeau : A Canet.
  •  Rella / Soc : A Rodès, St Feliu. Rella la catalane est aussi P. de Relha le soc languedocien. Ralla, Reilla, Reille selon les cadastres.
  • La Resclausa : A Sorède,, Mantet, Nyls  …  Resclosa en catalan, on y perçois Écluse. Une digue provisoire en travers du courant, pour le temps nécessaire à l’arrosage, à l’alimentation du moulin, Lieu pour prendre les poissons.
  • Las Ressoulades / Ressemeler, Regarnir l’aire de gerbes. A St Laurent de Cerdans. Issu de Ressolar.
  • Riu / Ruisseau, Rivière : En Cerdagne, Rodès.
  • Les Romeguères / les Ronceraies : A Calmeilles, Casteil, Caixas, Fourques. Romegueras en catalan et Romeguièra en languedocien. Patronyme par ailleurs.
  • Roumanissière / Lande à Romarins : A Espira de l’Agly, Estagel, Opoul ( C’est à voir ). Déclinaison de Romanin: en catalan Romani.
  • Roure / Chêne rouvre.
  • Sagetes / Flèche : A Amélie. Déclinaison de Sageta.
  • Sartres et Sastres / Tailleurs : A Arboussols, Eyne, L’ Albère, Montauriol, Montner. Et par ailleurs un patronyme.
  • Las Sedes / Les Tamis : A Peyrestortes.  Tamis de crin, crible. Séda en catalan.
  •  Singles : A Corsavy, Amélie ( S. del Salt ), Prats de Mollo. Salt / Saut en catalan. Le second est porté Cingle sur la carte IGN / Rocher escarpé, arête d’une falaise.
  • Las Sitges déformation de Sitjas à Baixas, Serralongue, Rabouillet, St Feliu. Désigne des silos au sens sous – entendu de doliums, autant un patronyme..
  • Al Sourré / Sable, Terre ou matériau pulvérulents : A Prats de Mollo. Issu de Sorra.
  • Els Tallats – Taillats : A Comes F. ( Village ruiné réuni à Eus ), Montauriol, Nohèdes, Nyer, Sorède, …  Ce Tallats de Comes interpelle, de prime abord c’est du catalan pur jus, en se fiant à la carte IGN Prades 1 : 25 000 2006… Le souci est qu’il existe un fait historique ou une légende s’y rattachant selon lequel une troupe y aurait été taillée en pièces. Cela se dit  Fer Trossos en catalan et Talhar en Languedoc auquel les habitants de Comes étaient viscéralement attachés. Les P. du LL et du LH sont confondantes en  » Taillats « . Seconde hypothèse, il pourrait aussi bien s’agir de bois d’affouage ( De fouage, le droit du feu, bois de chauffage ), ce qui impliquerait d’être dans le domaine communal
  • Las Tauleries / Table, Etalage : A Bouleternère, Brouilla, Estagel, Pezilla.  Déclinaison de Taula que l’on trouve à Caixas. Corruptions de Teularie – Teuleria / Tuilerie à envisager ?
  • Tornaills / Tourner : A Millas, Vinça.
  • Tires / de Débardage : A Planès, Py. Du verbe Tirar dans chaque parler. A défaut, un dérivé de Ti r, Tira, Tiron / Canard purement languedocien. En catalan Canard = ànec.
  • Torre del Far / La Tour  de Tautavel : Littéralement la Tour du Phare et aussi Tour de la Tour à signaux F.
  • Torre del Far à Tautavel

Torre del Far à Tautavel

  • Trabesse / Traverse : A Molitg, Montner, Opoul. Parlé de Travèrsa, en catalan Dreceras.
  • Trabuc / Tromblon ou fusil à canon scié du  XVIII è. lequel était porté par les trabucaires, des brigands des Pyrénées pas forcément catalanes même s’ils sont bien connus des randonneurs en Vallespir. Inversement trabucaire ou trabucayre variante fautive  couramment employés chez les catalans sont absents de leur dictionnaire. Prés de la frontière ces bandits étaient d’ordinaire  des soldats carlistes reconvertis.
  • La Tremoleda / Tremblement, Grelotter : A Mosset F., Variantes  à Casteil, Fontpédrouse, Olette, Sorède, Vivès. 
  • La Trivi / Carrefour à 3 directions : A Campoussy – Comes, Sahorre. Déclinaison de Trivium, Trive,  ( Oc ),  » Tribe « . En Languedoc seul, c’est aussi l’endroit où urinent les chiens et les loups.
  • Trufa : Au sens de truffe, la Tuber melanosporum.
  • Vent / Vent
  • La Vista / La Vue : A Serdinya. Pour le sens de panorama.
  • Les Voltes : A Amélie, Finestret, Prats de Mollo, Rigarda. De Vòlta / Labour. Volta existe en catalan, mais sous des interprétations étonnantes en la circonstance, Tonneau, Tourner, Voûte. 
  • Voltor / Vautour : A Prats de Mollo, Enveitg cadastré Bourtourère.
  • Choix complémentaire : Index de mots communs sur Étymologie occitane. Première colonne, en rouge, les formes catalanes.

Pour en savoir plus 

  • Termenès Fleur d’Épine, toponymie et microtoponymie  2015, 800 pages, Claude Pla aux éditions L’Harmattan.
  • Toponymes axéens.
  • Etymologie occitane
  • Toponymie du Pays D’Oc  pedagogie.ac-toulouse.fr
  • Pari du lac Caramany
  • Le roussillonnais . Du pareil au même lire C. Camps, professeur de catalan à l’université de Perpignan, dans l’encyclopédie Bonneton Pyrénées – Orientales Roussillon.
  • Articles de presse Jean Paul Martin publiés dans L’Indépendant  rabouillet.worldpress.com
  • Liens entre l’occitan et le catalan.
  • Nomenclature toponymique de la Catalogne Nord. A notre humble avis ce site est trop épuré des occitanismes présents dans l’aire catalane, pour pouvoir être recommandé. L’Institut d’Etudes Catalanes de Barcelone et L’université de Perpignan présentent un inventaire superficiel, lequel a l’originalité d’incorporer des toponymes occitans en les faisant passer comme étant catalans, ils n’y sont pas différenciés. Si vous vivez dans le  66 votre village y figure avec ceux du Fenouillèdes audois. publicacions.iec.cat

Principales sources toponymiques de cet article, cadastres, bulletins AAPO, cartes randonnées IGN, L’Indépendant ( Annonces légales, articles des correspondants ), ouvrages listés en pages Livres et Liens…

Le Fenouillèdes du VIe au XIIIe siècle

Dernière mise à jour le 28 04 2023.

Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

On entre dans les temps obscurs, les dates subissent de sacrées fluctuations en fonction des auteurs et les contradictions entre spécialistes sont innombrables, nous vous vous en avons composé un petit bouquet  avec l’assortiment des années suivantes auxquelles il vous suffit de vous reporter : 795, 820, 870, 920, 1125, 1130, 1142, 1150, 1170, 1224, 1229, 1234, 1240, 1243, 1252, 1258…. Ce n’est qu’un modeste échantillon. Sans que ce soit contenu à ces siècles : –  La mythologie catalane est trop souvent proposée comme faits avérés. – Les versions varient entre  languedociens et français d’une part et les catalans nord – sud de l’autre. – Il existe couramment autant d’histoires différentes que d’historiens sous un drapeau quel qu’il soit. En dernier ressort,

Il est à craindre qu’une part non négligeable de ces désaccords soit à motivations inavouables et découle du climat général esquissé en pages A PROPOS et à l’insulte GAVACH, qu’ils soient ou non encartés chez les catalanistes. A vôtre perspicacité !

– VIe et VIIe siècle –

  • Construction en 456 à Narbonne de la basilique, Saint Felix de Gérone. Ville où il subit le martyre. Mais il venait de Carthage comme Sainte Félicité, Saint Cucufat, tous trois très vénérés en Fenouillèdes.
  • Construction de Sabarda ou Roca Samardana à Fenouillet, supposé antérieur à celui actuel.
  • Du VIe siècle au XIIe siècle très nombreuses années de famine, peste, mal des ardents provoqué par l’ergot du seigle. Vers 536 la comète de Halley a frôlé la Terre avec un impact près de l’Equateur, ses poussières en empêchant toutes cultures ont immanquablement initié de tels malheurs jusques vers 541. Sinon à la même date l‘éruption de l’Ilopango au Salvador.
  • 500-600 Fenouillèdes dans le diocèse Wisigothique de  Narbonne. De 580 à 587 Athalocus ou Athaloc l’un des évêques ariens de Narbonne qui vont se succéder jusqu’aux années 790, période à laquelle ils endosseront le rang d’archevêques. Vers 700 – 750  date présumée de création des archidiaconés du Fenouillèdes et du Razés sous l’autorité de l’un des archidiacres de Narbonne.

506 : Le bréviaire d’Alaric : Un des fondements du droit médiéval. Alaric II complète le code de son père en le rendant moins intolérable à l’égard de Rome. Puisqu’il est inspiré de celui de Théodose rédigé vers 429 – 439, une compilation du droit romain émis depuis Constantin.

Amalric transfère sa capitale de Toulouse à Tolède. Il érige en diocèses Elne et Rhedae qui prend le titre de comté. Rhedae ( Rennes le Château ) aurait été rebaptisée Civitas Attacensis, de Atax = Aude.  L’année 568 est avancée par plusieurs auteurs pour Elne ( Helenae ), ce qui parait plus crédible. Ce sera le siège de l’évêché jusques en 1602. Pierre Moulis situe le rattachement du Razés – Pays de Sault à Carcassonne de 519 à 788. A. Bonnery affirme que le Razés ne fut pas rattaché à Carcassonne à la création de ce diocèse.

Rhedae, le curé aux milliards, voir en 1885. Le pagus Rhedensis englobait le Capcir, le Donezan, le Fenouillèdes, le pays de Peyrepertuse, celui de Sault et le Razés évidemment. Pour ce dernier nous préférons la graphie languedocienne, soit un accent aigu à la place du grave.

507 ou 508 Bataille de Vouillé : Clovis repousse les Wisigoths en Septimanie et prend Toulouse. Il ne reste aux Wisigoths que l’actuel Languedoc Roussillon et l’Espagne. Mort d’Alaric II à Vouillé devant Clovis roi des Francs. l’année suivante Clothilde, fille de Clovis épouse Amalric fils d’Alaric II. Ce qui scelle la fin de la guerre Francs et Wisigoths. Tentative d’alliance avec les Francs qui échouera rapidement…

Septimanie : Carcassonne et Rennes deviennent villes frontière au nord et à l’ouest… La frontière entre les deux royaumes passe par le Rebenty. G.Gavignaud-Fontaine in St Paul et les Fenouillèdes 2011.Corbières, Razés et Fenouillèdes restent aux Wisigoths.

La Septimanie sur Pyrénées Catalanes et Géographie des Pyrénées – Orientales, 1819.

Articles du  » Cal. 12  » de L’Indépendant et de Rabouillet.    Jean Paul Martin.

Le cimetière wisigothique d’Estagel sur persée.fr

531 : Childebert, fils de Clovis, prend Narbonne au roi Amalaric. Lequel était marié à Clotilde, c’est à dire un Wisigoth époux d’une mérovingienne. Son frère Childebert prétexta de mauvais traitements à son encontre pour piller la capitale audoise. Le siège du pouvoir wisigothique sera transféré à Tolède.

587-589 : Recarède Ier le roi des Wisigoths renie l’arianisme et impose à ses sujets le catholicisme orthodoxe byzantin, il s’agissait d’être sacré à Tolède. Sous le règne de son père ils étaient persécutés en tant que tels.

589 : Concile de Toléde.

– Législation anti-juive, excepté pour ceux de Septimanie ayant œuvré pour relever la région en soutenant le duc de Narbonne. Statut d’exception accordé par le roi Wisigoth Egica.

Fin VIe : Au moins trois tentatives de Gontrand roi des Burgondes de repousser la frontière franque plus au sud. Les Burgondes à l’origine germaniques avaient été soumis et fixés par les Francs dans une contrée devenue la Bourgogne.

Gontran : Petit fils de Clovis, fils de Clotaire Ier.


654 : Le pays est composé d’hispanos – romains et Goths. Chacun est jugé selon la loi de son peuple. Aussi Receswinthe roi wisigoth 653 – 672, publie le Liber Judiciorum, synthèse des lois romaines et gothiques visant à instituer la parité entre ses sujets. Ce code, partiellement sera en vigueur jusques après le Xe siècle.

673 : Prise de Clausura Sordonia*, d’après le géographe Charles Walkenaer il s’agirait de Sournia ? Par Wamba roi wisigothique de Tolède, l’année de son couronnement en se rendant à Narbonne lors d’une expédition victorieuse contre le duc Paul de Septimanie qui avait fait sécession. Il s’était fait sacrer roi en profitant d’une mission confiée par son suzerain pour le trahir en provoquant un soulèvement de la Septimanie, Barcelone et Gérone comprises.  Suite à cette révolte les Wisigoths détruisirent le château de Casteldos à Escouloubre. * A l’AAPO la localisation de Sordonia reste à définir, Sordonia de Sordons, voir à – 1000.

D’autres lieux que Sournia sont suggérés, tels que Vulturaria l’antique Ultrera sur les hauteurs de Sorède, Les Cluses, Céret, Salvarerra à  Opoul. Mais là les prospections du Service Régional d’Archéologie menées sur l’oppidum en 2001 sont restées vaines en matière d’occupation au cours de l’Antiquité Tardive et protohistorique, en dépit du manuscrit de Julien évêque métropolitain  de Tolède qui vers 680 y situe, d’après ces archéologues,  cette  » légendaire  »  cité sur la base de témoignages. Jean Marie Cassagne dans Les noms de lieux des Pyrénées – Orientales, toujours en reprenant Julien mais à propos de Les Cluses, le premier village en venant de l’Espagne via le col du Perthus : Castrum quod vocatur Clausuras soit  Le château qu’on appelle Clausuras.

Il existe de nombreux récits plus ou moins ressemblants, maints arrangements de l’Histoire générale du Languedoc de Dom Joseph Vaissete en 1759. En voici un échantillonnage :

  • Wamba lance trois corps d’armée à l’assaut de Llivia en Cerdagne, de Collioure sur le littoral, des Cluses enfin. La triple offensive permet à Wamba de s’emparer du duc Paul, réfugié à Nîmes dans les arènes. Ce noble hispano-romain avait soulevé le nord est du royaume goth… Raymond Sala.
  • Wamba occupe la Clausura Sordonia ( Opoul ? ) au cours de son expédition victorieuse contre Paul, duc de Septimanie. Paul avait été proclamé roi par Ranosind duc de Tarragone. C’était une sécession face au royaume Wisigoth installé à Tolède… Gérard Bile
  • -André Carol dans un récit très documenté dont nous produisons un modeste condensé, ajoute que les trois colonnes de Wamba se sont regroupées vers Elne ou Château Roussillon. Ensuite son armée s’est dirigée sur Narbonne, conquise par son pair dissident, avec l’appui des rebelles qu’il devait combattre, avant de s’y faire sacrer roi par l’archevêque. Mais Paul s’était enfuit à Nîmes… Voir sélection d’ouvrages.
  • Histoire de Roussillon  de D. M. J. Henry, parue en 1835. livre premier, page 10.

La trahison ci-dessus est datée selon les auteurs du 01/09/682.

Expulsion des Juifs de la Septimanie. Le duc Paul avait pour mission de veiller à l’application de lois à l’encontre des Juifs.

680 : Un évêque  est établi à Rennes le Château, de ce diocèse il gère celui de Carcassonne, affirmation extraite du livre de Louis Fédié. Notez la contradiction  avec les propos en entête de ce siècle.

693 : Concile de Tolède : Fixe à 10 feux le minimum requis pour fonder une paroisse.

VII e. siècle : De l’origine des remparts de Le Vivier telle que déterminée au XIX è. siècle*, cependant des fouilles récentes situent le premier château aux environs de l’an 800.

* Texte daté de mars 1890 par l’instituteur de Le Vivier Antoine Simorre, revue Fenouillèdes N° 12 en faisant passer Wamba par là, il rapporte aussi une  » Légende  » selon laquelle un personnage de sang royal exilé pour cause de crime serait le point de départ de ce monument, il s’agirait de Guillaume comte de Narbonne au XII ème siècle, les armes de ces deux familles sont communes. D’autres lient cette affaire criminelle à l’entourage de Charlemagne ?


– VIIIe siècle –

11/ 07/711 Bataille du Rio Barbate à Cadix : Moins de 3 mois après avoir franchi le détroit de Gibraltar les Musulmans avec l’appui des ariens sont vainqueurs face à Rodéric ou Rodrigue le dernier roi wisigothique de Tolède. Ils auraient été appelés par le gouverneur de Septimanie pour le renverser. Ils franchissent les Pyrénées en 719.

Incursions en Fenouillèdes, occupations, massacres, razzias, prises d’esclaves jusqu’en 797. De coutume le Fenouillèdes s’avère être mis un peu vite à l’écart, en voici probablement un exemple; Des auteurs affirment que les mauresques ne s’y sont pas aventurés, partout autour sauf ici ( Comme le nuage de Tchernobyl arrêté à la frontière ! ). Mais avatars des mémoires ou pas les toponymes en Gardiole*,  Maure et Sarrazis n’y sont pas absents, en faisant abstraction des mégalithes. A Prats de Sournia une légende rapporte que deux seigneurs au nom à la consonance de cette origine, furent impitoyables avec les villageois ? A Castelfizel on raconte que la forteresse était une place forte des Sarrazis. Ils y auraient enfoui un trésor… * Voir au IX ème siècle. Roquefeuil en Pays de Sault a son Pic des Sarrazis couronné d’une antique fortification.

Le rempart des sarrazis sur le roc de Moufri culminant à Galamus, n’a rien de cette époque, des tessons d’amphores identifiés d’origine carthaginoise y été découverts, ce sont plus sûrement des vestiges d’une occupation préhistorique. Tels le cimetière des Maures proche du prieuré de Serrabonne et celui qui domine le confluent du Verdouble. Le Roc du Maure à Tarérach ou celui de Trévillach. Quant au château des Maures du col de St Louis, bien que cette appellation soit disputable, rien ne démontre l’absence de liens avec les incursions islamiques. Une approche différente à la date 1632.

719 – 720 : Les sarrazis prennent Narbonne aux Wisigoths après un siège de 1 an, puis Carcassonne. Berbères épaulés de Syriens et de Yéménites, aux ordres de l’émir Al – Samh –  Ibn –  Màlik –  Al –  Hawlàniyy. Ces nouveaux conquérants se fixèrent surtout sur Narbonne et firent preuve d’une tolérance surprenante de nos jours (G.Frêche). Peut être une fois installés ? Car il se dit par ailleurs qu’ils transformèrent le pays en désert. Les habitants furent décimés, moururent de faim ou s’enfuirent affolés vers les montagnes. Plusieurs villages du littoral ayant été vidés de leur population mâle, prise comme esclave. Ces épouvantes sont passées dans le vocabulaire, on va y revenir rapidement.

Mais l’Eglise se serait  ruée plus que de raison à l’encontre des musulmans en dramatisant à outrance la réalité historique, d’ailleurs R.  Sala  rejoint G. Frêche : Contre le loyalisme et le paiement d’un tribut annuel personnel et territorial les sarrasins garantissaient le maintien de la propriété, des coutumes, la langue et la religion des indigènes.

Suite à un renversement d’alliance les Arabes ont été sollicités pour lutter contre les Francs, ces brutes sanguinaires étaient le bras armé de Rome.

A lire : Dictionnaire topographique du département de l’Aude par l’abbé Sabarthès.

Sarrazis :  Phonétique à l’occitane de sarrasins dont l’écriture conventionnelle languedocienne est Tartarin. On a vu en pages Gabachs que Catalan est en occitan synonyme de Le Diable, Tartarin aussi toujours selon l’Alibert. Les premiers sarrasins font parler d’eux entre le Tigre et l’Euphrate au début de notre ère, les caravaniers ont eu à en souffrir,, ensuite ce seront des musulmans de l’ensemble du Moyen – Orient qui se coaliseront avec les Arabes et mèneront la guerre sainte en Europe.

Petit rappel d’histoire – géographie :  Synthétiquement parlant les Maures d’origine Berbère étaient surtout implantés en Maurétanie, dans l’actuel Maroc et tout l’Atlas intérieur jusqu’à la Libye hors zone climatique méditerranéenne. Les Berbères, désignation au sens générique, constituaient un panel d’ethnies hors les Maures, réparties dans tout le Sahara et l’Afrique du Nord jusqu’en Egypte.

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726 : L’Emir Ambasa reprend Carcassonne grâce au ralliement de la noblesse arienne.

Tout le Languedoc* est occupé. Etre chrétien en ce temps là ne relevait pas du bon choix. La religion de Damas prévalait, le pays fut brièvement rattaché à ce califat.

*’Al –  Andalus.

17/10/732 : Charles Martel, le premier carolingien, arrête à Poitiers l’Émir de Cordoue Abd –  Al –  Rahman . Ce dernier au cours d’un raid en Aquitaine, venait de battre le duc Eudes ( 700 à 735 ) à Bordeaux. Lequel ayant réussi à s’enfuir s’en alla requérir l’aide de son pire ennemi, Charles Martel. Quelques mois auparavant  Abd Al Rahman avait fait le siège de Llivia.  Eudes était le le gendre de Munnuza  wali de Narbonne, ce dernier assiégé à Llivia ( Actuelle enclave espagnole en Cerdagne française ) par Abn – Al – Rahman s’en serait échappé pour finalement se sacrifier du haut d’un promontoire dominant la Têt.

Mais les Sarrasins restent les maîtres de la Septimanie et de la côte du Rhône aux Pyrénées. Narbonne, Château – Roussillon sont des camps de base d’où ils préparent leurs incursions en Aquitaine, Bourgogne…

736 et 737 : Bataille de Villefalse, rive opposée de La Berre face à l’oppidum de Sigean. Victoire de Charles Martel sur Ibn –  Chaled et l’émir Ocha. Mais il échouera au siège de Narbonne tenu par le wali*  Youssouf ou Yusuf /  coalition Mahometans-Chrétiens. Charles Martel aurait été contraint de lever le siège; l’hiver arrivant et  préoccupé par d’autres rebellions.

* Wali = Gouverneur d’une province. Umar Ibn Umar fut aussi un de ceux en poste à Narbonne.

Autrement dit, à la férocité des Sarrasins se superpose celle des Francs. Beaucoup ont regretté d’avoir  fait alliance avec ces sauvages dans le but de se débarrasser des musulmans. Pillages et viols n’étaient pas en contradiction avec la Croix. St Gontran  évoqué en fin de VIéme siècle en est le parfait exemple.

750 : Le prince Abd –  Al –  Rahman fut le seul rescapé du massacre de la dynastie des Califes Umayyades perpétré par les Abassides à Damas. Il fit construire la mosquée de Cordoue. Il en fut proclamé émir en 756.

751  Pépin III Le Bref élu roi des Francs : Les mérovingiens ou  » Rois fainéants  » au comble de la déliquescence, sont écartés du pouvoir par une famille noble d’Austrasie actuel Est de la France et de la future dynastie des carolingiens.

752 ou 759  Narbonne* : Pépin le Bref,  fils de Charles Martel, appelé à la rescousse par les Goths, soulevés contre les Maures, expulse ces derniers et incorpore la Septimanie dans l’empire Franc. Création de la Marche de Gothie (ex Septimanie) pour se prémunir des sarrasins. A la faveur d’un revirement des Goths qui avaient massacré la garnison ennemie, son fils Charlemagne reprend Narbonne à  Abd –  Al –  Rhaman et semble t-il Carcassonne.

*Le siège aurait duré 7 ans.

Les catholiques peuvent à nouveau pratiquer leur culte.

777 : Sulayman wali de Barcelone, Al – Husayn son homologue de Saragosse sollicitent le soutien de Charlemagne. En échange de la promesse de lui livrer le nord de la péninsule.

778 : échecs de l’expédition conjointe Barcelone-Saragosse et Roncevaux – Saragosse  en conséquence de la trahison du gouverneur de Saragosse.

D’où la vague des réfugiés Hispanis, chrétiens religieux ou pas fuyant la religion de Cordoue et la répression engendrée par les susdites défaites. Émigration prolongée jusqu’à la fin du IX siècle. Aprision crée par Charlemagne au profit de ces émigrants, c’est à dire attribution de terres nettes de juridiction comtale et de cens ( Loyer ) avec en contrepartie l’obligation d’assurer un service de protection armée face à l’ennemi au Croissant. C’était autant un moyen de repeupler le Fenouillèdes sans exclusive. Toute personne valorisant des terres incultes en devenait propriétaire au bout de 30 ans. Ces Hispanis sont à l’origine de la fondation de plusieurs établissements ecclésiastiques.

Ce serait consécutivement à la mort du comte Roland, dans une embuscade tendue par les vascons, des basques du parti des sarrasins, que Charlemagne aurait militairement réorganisé la région, en créant la Marche d’Espagne alors dite Marca Hispanica.  ( Fiabilité non garantie ). Elle correspondait à l’actuelle Catalogne espagnole, soit au sud des Pyrénées et donc de la Septimanie. Selon l’analyse de René Quehen le Fenouillèdes dépend déjà du royaume d’Aquitaine, conçu par Charlemagne pour son fils Louis 1er Le Pieux, alias Louis  le Débonnaire de 781 à son couronnement à Rome jusques vers 882. Le Pieux est né en 778. Nous allons revenir sur ce sujet jusques en 863, réformes territoriales successives aidant…

Charlemagne accorde une charte de protection à l’abbaye de Lagrasse, fondée de fraîche date par Nefridius ou Nimphridius le premier archevêque de Narbonne. Elle connaîtra un rayonnement immense. Ses domaines vont s’étendre jusques en vue de Saint Michel de Cuxa. Une autre date circule, selon une charte dite de la fondation, datée de 799, aux archives de l’Aude ?

Les hispanis ont introduit une pléiade de saints dont : Assiscle, Colombe,  Cucuphat ( Couat ), Dorothée,  Eulalie, Fructueux, Just et Pasteur,  Juste,  Lèocadie, Ruffine,  Victoire,  Vincent… Ramenés d’Andalousie, Aragon, Castille, Estrémadure… Hormis le Fenouillèdes ils furent nombreux à être fixés  dans l’actuel département des Pyrénées Orientales, en Carcassés, Narbonés et  Peyrepertusés. Cette opinion est celle de l’abbé Sabarthés, la tendance actuelle est à les attribuer aux wisigoths comme St Félix de Gérone, St Julien, Ste Basilisse…

Cartes de la Septimanie et de la Marche d’Espagne en 6. Lien différent du précédent.

Atlas historique de la province de Languedoc

Articles de Jean Paul Martin.

780  :  »  Première mention de « * l’abbaye de Saint Martin Lys ( Lez ), ancien ermitage de St Valcarne, dans le dénombrement de celle de Lagrasse. Les moines de la vallée de Valcarne avec ceux de St Jacobi** de Joucou  sont à l’origine de la création d’une grande partie des villages du Capcir, Pays de Sault et du  Donezan , en tous cas rattachés à ces abbayes.  St Martin possédera des droits importants et des terres à Cassagnes ( 955 ),  Caudiès, Escouloubre. Fenouillet, Marsa, Prats de Sournia avec Pezilla de Conflent, St Paul de Fenouillet… Des salines à Torreilles.

*Il ressort des ouvrages consultés que les premières mentions de …  qui suivent sont à relativiser, nos recherches les ont maintes fois démenties par antériorité. Elles ont surtout le mérite de cerner l’orientation des investigations de leurs auteurs.

* *Selon une inscription datée de 768 mise à jour dans les ruines de cette abbatiale.

782 :  Première mention de Quillan / villae Quilianus dans les possessions de l’archevêque métropolitain  de Narbonne. D’après maître Louis Fédié Quillan figurait antérieurement dans les textes du Rhédésium en tant que Kilianus. Il reste à citer André Marcel : Quillan trouve vraisemblablement son origine étymologique dans le nom gallo – romain Culius ou Quelius.

L’évêché de Narbonne dès le IIIè siècle puis les abbayes de Alet, Lagrasse et St Polycarpe sont à l’origine d’innombrables cellaes ( Chapelles ) ecclésias, villas ou villarias. Ecclesia pour église sous entend une commune, le suivant un hameau à ne pas amalgamer à la villa romaine.

788 : Concile à Narbonne, le diocèse de Rennes est distrait de celui du Carcassés pour être associé à Narbonne. Ce qui englobe tout le Pays de Sault.

Vers 793 Bataille de Villedaigne : Guilhem de Gellone y arrête les Berbères, de là à parler de victoire franque serait inapproprié. L’ émir de Cordoue Hescham sous le commandement du vizir Abd –  El Melek ou Malik conserva un énorme butin. Il faudra attendre jusques vers 797 pour que Guilhem puisse définitivement éradiquer la menace de l’émir Hakem. Il reste à préciser si cette bataille de l’Orbieu est un fait avéré ou s’il s’agit seulement d’un épisode de la légende de Philoména au XIIIè siècle.

795   A Propos d’énormités  : Guilhem crée la Marche d’Espagne, organisée en quatre comtés stratégiques, Carcassonnais, Fenouillèdes, Narbonnais*, Razés. Ainsi que le Roussillon et la Catalogne.

* A notre candide avis cette extension nordique de la Marche d’Espagne est d’avantage une réadaptation de celle de Gothie et antérieure à 785.

817 selon d’autres historiens ou 785 – 86 date à laquelle les Berbères ont été refoulés au delà des Pyrénées,  prises de Gérone puis de Barcelone livrées par leurs habitants. Ils vont resurgir périodiquement jusqu’au XIIe siècle. Voir les multiples contradictions par rapport à 778 et c’est pas fini…

Les habitants de cette entité militaire, la Marche, avaient obligation de prendre les armes si besoin était, sans que cela puisse exclure les trois mois annuels de service obligatoire. Un marquis , en résumé = Gouverneur militaire, était à la tête de chaque marche.

Pour René Quéhen comme maître Louis Fédié le Fenolhedés et le Razés, Perapertusés inclus auraient été érigés en comtés dès cette date, en citant l’ouvrage Marca Hispanica. Le Razés placé sous l’autorité comtale de Carcassonne. Le premier auteur a collaboré  et écrit simultanément avec Annie de Pous sur les mêmes sujets, mais leurs sources sont visiblement différentes, y en a t – il seulement un qui dit vrai ? Cette interrogation s’adresse, tous thèmes confondus,  à chacun des écrivains régionalistes figurant à la rubrique Liens et Livres.

A la tête de chaque comté était désigné un familier du souverain le comitis ou compagnon du roi. comitis ou comes sont à l’origine du mot comte, un chef militaire en charge des fonctions administratives, fiscales et judiciaires.

Vers 798  : Guilhem de Gellone également connu sous les noms de Guillaume d’Orange, Guillaume au Courbnez et en Catalan Guillem*. Ce cousin germain de Charlemagne, issu d’un mariage mixte Franc / Goth, en reçoit les pleins pouvoirs sur les possessions des Wisigoths en Septimanie dont le Razés –  Fenouillèdes, Capcir, Conflent, Donezan, Peyrepertusés, Roussillon,  Empuries, Pays de Sault..  Événement quelquefois daté en 782.

Les comtes sont désignés par les Carolingiens, dans leur entourage et la métropole ecclésiastique de Narbonne à autorité sur le Razés –  Fenouillèdes jusques en 817.

* Les historiens  sous influence culturelle roussillonnaise plus particulièrement, ont maquillé dans LEUR LANGUE les prénoms de tous les comtes Carolingiens de souche languedocienne, entre autres personnages. Ce qui explique que Willelmus ( Guillaume de la main du premier concerné ) apparaisse en Guilhem ,  Guillem et revient à tromper le lecteur insidieusement ou pas, on verra à la fin des années 1100  le côté ubuesque de la chose. Toujours en est-il que ces noms varient selon que le livre soit signé par un catalan, soit par un languedocien ou un français.  Des actes permettent une plus grande fiabilité en la matière, vous avez un aperçu des noms réels en introduction de la chronologie des années 1000.  Le rhabillage inné en catalan des patronymes languedociens de personnes installées dans le  66 est toujours d’actualité dans la vie courante.

** En 806 selon la plupart des historiens… Et si c’était une méprise du genre je m’inspire de l’ouvrage de mon prédécesseur, sans vérifier ? En 1880 maître Louis Fédié dans sa chronologie comtale :

– La plupart des historiens ont confondu le comte Béra 1er avec un personnage du même nom qui était quelques années plus tard comte de Barcelone. C’est là une erreur manifeste que l’on relève facilement en vérifiant les dates.

Selon lui Béra 1er fut comte de 796 à 840. Depuis les bénédictins dom J. Vaissète, dom de Vic en 1733 avec leur Histoire Générale du Languedoc, les auteurs peinent à déterminer s’il y a eu ou pas homonymie.

798 : D’après un acte signé par deux prélats Théodulfe évêque d’Orléans et Leydrade futur archevêque de Lyon, missi dominici ( commissaires, juges mages) mandatés par Charlemagne, pour dresser un état des lieux des comtés. Selon A. Bonnery ils vinrent à Rennes enquêter sur l’adoptianisme une doctrine hérétique.  Il semblerait que Rennes le Château était une des principales villes de l’Aude au même titre que Carcassonne ou Narbonne. L’évêque de Carcassonne chassé par les ariens s’y serait installé ?

  • Cartulaire du Capcir :  Un acte mentionne le Rhedesium ou Pagus Rhedensis, désigné Razés dès le XIIè siècle. Rhedesium = Diocèse de Rhedae.  Rhedae est traduisible en Chariots de voyage. Ce campement de wisigoths est devenu Rennes le Château.

– IXe siècle –

  •  » De l’origine  » des Sauvetés, Villeneuve et Villefranche, migration de languedociens en repeuplement de la Catalogne vidée par les musulmans, favorisée par les comtes.
  • Au début du 9éme siècle Carcassonne demeure fortement imprégnée par les Wisigoths
  • 9e et 10e siècle Les Gardies ou Guardies. Ensemble de tours à signaux supposées destinées à prévenir  des incursions et débarquements Mauresques, effectifs dés le début du VIIIe siècle. Il n’en reste que des lieux dits : Bellegarde, un gros tas de cailloux à Le Vivier, La Gardiole : à Puilaurens, Camps sur Agly, Campoussy, Cassagnes, Rabouillet, Tuchan, Duilhac ect… Evidemment il existait des vigies très antérieures. Les toponymes en bade en témoignent.
  • Louis Le Débonnaire serait passé par Le Vivier à la faveur d’un déplacement en Andorre.
  • Suzeraineté de la France en Catalogne : Selon une déclaration solennelle de Charles le Chauve – Par le choix libre et volontaire que les peuples de ces contrées avaient fait de la domination française pour obtenir secours et protection contre les Maures, leurs dangereux voisins. Pages 78 et 106, Histoire de Roussillon , J. Henry en 1835. Cette domination n’était pas le produit de la force à l’encontre des catalans mais celui de leurs vœu libre et volontaire suite au chaos engendré par les Mahométans.

801 : Charlemagne repousse les limites de son empire de Gérone (785) à Barcelone. Qu’il confie à un comte qui s’y est brillamment illustré, Béra Ier fils aîné de Guilhem. Mais ce feudataire * comme tous ses homologues est doté au détriment des autochtones. On s’éloigne de la société égalitaire voulue par les wisigoths.

*Feudataire : Vassal récompensé.

Il n’est pas exclu que les villages du Fenouillèdes au suffixe en ach aient leur origine liée à ces événements, explications à la date 285.

804 : Guilhem de Gellone fonde Saint Guilhem le Désert où il se retira en 806, il en était temps pour le salut de son âme, il n’empêche qu’il sera canonisé.

806 : Guilhem  comte de Toulouse depuis 781 retiré à Gellone, duc et marquis de Narbonne confie le Razés – Fenouillèdes à Béra 1er . Il serait plus pertinent de lire investit par l’empereur Louis Le Pieux. Le Conflent et le Vallespir lui auraient été livrés. Argila ou Arguila son aîné lui succédera vers 840 – 44. Voir confusion expliquée aux dates 798. Nous avons analysé trois chronologies comtales, autant d’auteurs et de versions !

Gaucelme ou en catalan Gaulcem I frère de Béra est en charge du comté de Roussillon – Empuries. Mais notre carolingien à force de guerroyer finira par être fait prisonnier et être décapité, c’était à Châlon – sur – Saône en 834.

Béra et Gaucelme sont les fils de Guitburge alias Wilberga leur mêre supposée. Chacun collabore à la construction de St Guihem le Désert.

812 à 827 : Guilhelmund comte du Fenouillèdes. ! Panel de graphies de ce personnage :Willemond, Wilehm, Wifred, Wilfred, variantes en elmus et tout simplement Guillaume.

813 : Un événement contesté, le comte Béra 1er obtient auprès du Pape Léon III, le don d’un fragment de la vraie croix pour l’abbaye bénédictine N.D d’Alet. On attribue à Béra 1er d’avoir relevé cette abbaye, aussitôt placée sous la protection directe pontificale. Ce qui était censé permettre aux religieux d’échapper aux pressions laïques. Des privilèges analogues seront accordés à d’autres abbayes.

817 Création du marquisat de Gothie : Alias Marche de Gothie du Rhône au Llobregat confié à Béra I par Louis Le Pieux.

Monasterium Sancte Maria Cubrariensis, l’abbaye de Cubières. Dans un statut d’Aix la Chapelle, Louis le Débonnaire accorde des privilèges aux bénédictins.

01 / 820 : Béra est accusé sans preuves de connivences avec les sarrasins. Soumis à l’ordalie, il fut vaincu, de fait déclaré coupable mais simplement proscrit par Louis le Pieux dit le Débonnaire 778 – 840. Un moindre mal, il sauva sa tête, l’ordalie* commençait à tomber en désuétude. Son demi – frère Bernard lui succéda à Barcelone, il est suspecté d’être l’instigateur de la calomnie. Willemond conserva le Razès. Ce dernier serait passé avec le Conflent à Guilhem fils de Béra I.

  • Un historien de renom affirme qu’il a été décapité sur ordre de Charles le Chauve ? Décidément on trouve de tout chez les spécialistes du cru, mais encore…  Voir à la date 844.

* Ordalie : Par exemple avoir à tremper sa main voire son corps dans l’eau bouillante pour prouver son innocence devant Dieu, si absence de brûlures !. En 798 Charlemagne dépoussiéra la Loi Salique mise en place par Clovis, censée mettre fin à la tradition de la vengeance physique, remplacée par le paiement d’une très lourde amende en sous d’or sinon  en deniers en cas de crimes et méfaits ( Vols, blessures, mutilations,  respect du corps de la femme, injures, razzias – enlèvements de femmes, d’hommes pour l’esclavage…)

826 – 827 : Les sarrasins sévissent de la Cerdagne jusqu’au Carcassés.  Guilhelmund ou Guillemond ou Willemond un fils de Béra le comte du Razés après avoir fait des donations aux abbayes de Alet et de St Polycarpe, se range avec Aïzon, Aison en catalan un seigneur goth aux côtés de l’émir de Cordoue. Manœuvre de Aîzon à Auzone contre le comte de Barcelone Bernard de Septimanie comte de Narbonne, Toulouse, Roussillon, demi frère *à Béra Ier. L’appui des sarrazins permit à Aîzon de rentrer à Saragosse en toute impunité et avec un beau butin. Guillemond serait mort au cours de ces événements. Le Razés et le Conflent sont remis à Gaucelme frère cadet de Bernard.

*Mariage de Guihem avec Cunégonde.

827  à 844 : Gaucelme et Bernard sont comtes du Fenouillèdes ensemble ou successivement selon R Quehen. Le cadet aurait été disgracié en 831. Béranger de Toulouse reçoit le Roussillon.

24 / 12 / 842 : La charte de donation par Charles  » Le Chauve  » de plusieurs villages en Fenouillèdes et en Peyrepertusés  en faveur du comte Milon, évoquée en pages d’accueil, donne les plus anciennes mentions du Fenouillèdes (Pago Fenuleto ).  de Caudiès,  Monedarias ( Saint Paul ),  Amauriolae  ( Maury ), Folietes  ( Feilluns ou Fenouillet ?), Petraficta  ( Peyralade ), Casal Adroario ( Caladroi ), Librarium un écart de Montalba, Maisons, Palairac, Tuchan … Les trois derniers, des paroisses du Peyrepertusés étaient convoités pour leurs miniers. Le pays de Peyrepertuse y est cité comme suit : Pago Petre – Pertuse. Ces correspondances  sont émises par Annie de Pous.  J. Bolos situe le hameau disparu de Folietes approximativement vers Planèzes, Petraficta est assimilé au menhir brisé de Caladroi.

Milon ou Miron ? Deux comtes qui pourraient n’en faire qu’un :

  • Milon comte de Narbonne ? D’ascendance Wisigothique déjà cité en 782 pour s’être emparé des possessions de Daniel  l’archevêque de Narbonne parti en Terre Sainte. Maître Louis Fédié communique des dates différentes, respectivement pour les trois premiers 842, 870, 812, en mettant en scène les mêmes personnages.
  • Miron I Le Vieux un nom à profusion et confusions…  comte de Bésalu, Cerdagne, Fenouillèdes…frère de  Guifredus ou Wifredus alias Wifred  » Le Velu  » ( Guifred, Wifred et toutes les autres formes existantes sont des dérives ).

Peyralade se situe à la jonction de la voie ferrée avec la départementale 117 en amont de St Paul. Ce toponyme est une corruption de Pèira Levada, c’est à dire pierre levée. Il y avait là un dolmen dit les Tres Palets, arasé lors de la construction de la route nationale 117 et un menhir avoisinant 5 mètres de haut, le Touch plus récemment détruit. Petraficta est supposé désigner ce lieu. En 955 une église St Pierre y est mentionnée placée sous la protection de l’abbaye  de St Martin Lez et le lieu était habité.

L’appellation Pago Fenuleto, ramène à l’esprit le Pagi comprenez le pays ainsi désigné par les romains. Mais il n’est pas certifié que le Fenouillèdes en fut un.

843 : Sur une charte d’immunité de Charles le Chauve attestant de la donation de villages à Eleazar abbé de Cubières, il apparaît un changement dans la dénomination de l’abbaye, devenue Sancti Pétri de Cubièra. Selon le latin de Maître Louis Fédié, variable sur les ouvrages postérieurs.

Carte du Traité de Verdun.

844 Des nouvelles des voisins, sinon des ancêtres : … In pago Redense ( Razés ) in locum ubi dicitur Saltum ( Plateau de Sault ) vindo in ibidum villa Donacanum ( Quérigut ) cum ipsa basilica qui ibidem fundata est in honore sancti Félici  …  HGL c 259

844 :  Exécution à Toulouse de Bernard de Septimanie pour s’être opposé à l’empereur. Charles II dit « Le Chauve » fils de Louis 1er confie à Sunifred Ier le marquisat de Gothie, grosso modo du Rhône à L’Ebre. C’est à dire la Marche d’Espagne oeuvre de Louis I ér. face aux Sarrasins, plus la Septimanie, soit les  » Départements  »  66, 11, 34, 30 et le 48 en partie.

Sunifred comte d’Urgel reçoit de Charles le Chauve deux grands domaines en Cerdagne, la villa Canohès, Prades et la Vall d’Andorre, A. de Pous.

Sunifred était le fils de Bélon comte de Carcassonne. Lui même issu de Borrel comte d’Ausone. Sunifred était marié à Ermessinde = Ermessende = Ermesinda de Carcassonne et père de Guifredus dit le Velu. Ce dernier serait né à Ria non loin de Prades en Conflent. Sunyer frère de Sunifred prend livraison du Roussillon. Biographies roussillonnaises par l’abbé Jean Capeille, mediterranees.net/biographies/capeille/ Ce dernier serait né … Préférable à insérer dans la mythologie catalane, un document daté de 888 dément la légende.

  • Rappel : Une grosse pointure de l’histoire locale, différente de l’allusion formulée à la date 820 situe cette nomination en 817…  Nous avons découvert à l’appui du Larousse que Charles le Chauve est né en 823 ! A quoi bon nommer les mis en cause, l’extension de ce mal chez les historiens catalans est comparable à celle d’un virus grippal. En dépit de notre vigilance le potentiel de ce type d’aberration demeure notoire dans ces pages.

844 / 845 sinon 848 : A la mort de Sunifred,  Argila aîné de Béra I est comte du Razés Fenouillèdes. Béra II petit fils  à ce dernier reprendra le flambeau en 846 jusques en 870. Il est déjà question d’un baron d’Aniort.

844 à 864 : Les Vikings sévissent en Roussillon et à Toulouse. Raid de Hasting à Narbonne en 859. Ont – ils pillé en Fenouillèdes ?

845 : Première citation de Cuxous relative à l’église Saint Cyprien possession de l’abbaye de Lagrasse ( 11 ). Cuxous était alors un village.

  • L’abbaye Bénédictine de Sainte Marie d’Orbieu, Sancte Marie monasterium Urbionensis, antérieure à l’an 800 eut au cours de ses 10 siècles de rayonnement de nombreuses possessions en Fenouillèdes et en Roussillon, là y compris après le Traité de Corbeil en 1258. On retiendra Rivesaltes  dont ils furent les seigneurs jusqu’à la Révolution, pareillement à  Prades à l’occasion de sa première mention dans une donation de Charles le Chauve en 843. Pendant 7 siècles les moines camériers ( Trésoriers ) en seront les maîtres. Ils sont les initiateurs de grands travaux d’irrigation, tel le canal de Rivesaltes, sur accord du roi Sanche de Majorque (1311-1324). Captation des eaux de l’Agly sous le château de Pène. Curieusement l’ouvrage de la prise d’eau paraît avoir été conseillé et construit par les ingénieurs des États du Languedoc. G.Bile. Estagel et Tura l’antique Rivesaltes furent dès l’aube de la féodalité des fiefs  de Lagrasse. Des fouilles ont révélé les fondations d’un vaste bâtiment  attenant à l’église de Pézilla de la Rivière.
 
  • Rattachement du comté de Razés –  Fenouillèdes au marquisat de Toulouse, donc hors Gothie et Marche d’Espagne. Cela jusques en 877 et selon René Quehen.

850 : Abbaye Saint Jacques de Joucou, on a vu qu’elle existait déjà en 768. Elle reçoit de Miron I dit Le Vieux ou Etilius son alleu de Campagna en Pays de Sault, église Saint Jean comprise.

852 : Soulèvement contre Charles le Chauve, lequel coïncide avec un affaiblissement du pouvoir. Miron fils de Béra  y prit part.

Vers 863 : D’après D. M. J. Henry, Guifredus  voulant étendre ses possessions au comté de Toulouse en chasse Raymond 1er. Charles le Chauve en dépouilla le Velu de sa dignité et le proscrit.

Cela joint à l’imminence du péril Maure, ces derniers sévissent en Catalogne. Charles  » Le Chauve  » décide d’établir la  » frontière  »  sur le massif des Corbières. Séparative de deux provinces, la Marche de Gothie au nord où domine Narbonne face à Barcelone en Marche d’Espagne au sud ( Curiosités : Voir en 778 et 795 )*. Ces  régions sont respectivement confiées à des marquis Francs, Bernard II et Salomon comte de Barcelone. Le Fenolhedés avec le Capcir et le Conflent se retrouve dans cette Marca  Hispanica, le comté de Cerdagne – Bésalu. La future Catalogne. Bésalu du nom d’une localité aujourd’hui en Espagne. Autrement dit Wilfried le Velu dissocie la Marche d’Espagne avec  le Fenouillèdes de la Septimanie.

Le comté du Roussillon est lui aussi démembré de la Septimanie  au profit de la Marca Hispanica tout en demeurant dans le giron carolingien. Par défaut de raisons connues, il est soupçonné que des convenances de famille côté Marche d’Espagne aient prévalues dans cette division contre nature. Cette grave erreur de Charles le Chauve va faire s’abattre entre Corbières – Pyrénées, pour des siècles, les guerres, désastres et calamités associées.

* Sur ce qui précède, variation des limites administratives et des dates afférentes, les plus éminents historiens du cru divergent absolument, ils sont dans la confusion tous azimuts et c’est Déplorable,  à moins que plusieurs réformes territoriales rapprochées, allant de pair avec l’avancée vers le sud des troupes carolingiennes aient fini par brouiller les pistes ? Nous vous renvoyons en 795 sur Chronique de L’Humanité, Robert Maillard aux éditions Jacques Legrand, qui situe la création de la Marche d’Espagne au sud de l’actuelle frontière en Catalogne.

La  » frontière » de Charles le Chauve cours d’une ligne allant du col de St Louis à Salses. En passant très vraisemblablement ( délimitations communales ) au sud de la Torre del Far ou tour de Tautavel. Rien n’indique qu’elle existait déjà. Mais l’édifice actuel du XIIIe siècle est supposé succéder à un précédent, voir à la date 1020.  Une séparation au nord de Vingrau, Périllos, Col de Feuilla, Plateau de Leucate, n’est pas formellement écartée. La Marca  Hispanica s’étend au sud jusqu’au fleuve Llobregat.

– C’est le début de la division entre Occitans et Catalans… Jusques là les langues catalanes et occitanes n’en faisaient qu’une, la langue d’Oc*... G. Billes.   L’appellation région Occitanie de Carole Delga est à ce titre respectueuse des catalans, mais ce socle historique leur étant dissimulé…

Voir en 1002, 1080, 1235 et Toponymes occitans en Pays Catalan pour quelques vérités occultées.

Articles de presse de Jean Paul Martin publiés dans L’Indépendant.

 * A notre humble avis :  1) Nous préférons parler de langue romane comme précédent aux différenciations catalanes et languedociennes lesquelles ne sont pas attestées respectivement avant 1080 – 1150 et 1002,  > A ces dates et à 1235.  Beaucoup d’historiens les font débuter vers 950 mais ça manque d’étais.  2 ) Logiquement ces langues ont dû se démarquer surtout consécutivement à la fracture qu’a dû créer la frontière du Traité de Corbeil.

Seuls le Razés tel que nous le connaissons et le Pérapertusés ( Septimanie ) sont extraits de l’ancien comté de Razés et octroyés aux comtes de Carcassonne Acfred I et Oliba II par Charles Le Chauve consécutivement au soulèvement comtal. Le Razés faisait partie intégrante du Fenouillèdes jusque là ( A notre humble avis l’inverse est plus heureux ), le Pagus Rhedensis englobait également le Capcir, le Pays de Sault, le Donezan et le Termenés. Il va devenir un ennemi ( Des Catalans ) durablement.

Ce n’est que vers 1098 que le Roussillon sera appelé Catalogne et ses habitants Catalans.

Notons au passage et au regard des cartes actuelles de randonnées IGN, la relative abondance de toponymes spécifiquement d’Oc au sud de cette antique frontière soit dans tout le département 66 donc en terre Catalane jusqu’au cœur de l’espace péri-urbain de Perpignan, voir note Toponymie .

870 : Mention de Saint Paul dans la Marche d’Espagne sur une Charte de Charles « Le Chauve » . Le Fenolhedés à Guifredus = Wifredus Le Velu (= Humfrid, Guifred) le fils de Sunifred, donc  de souche Languedocienne. Wifredus est considéré par les catalans comme le fondateur de leur Nation, voir en préalable en 1150 – 1157. Ce comte d’Urgel et de Cerdagne aurait été nommé Marquis de la Marche de Gothie en 844 par Louis « Le Pieux ». Ce serait le dernier nommé par les Francs ?

D. M. J. Henry  le fait succéder à Salomon dès 873 après l’avoir assassiné.  Il fut absout de ce meurtre et confirmé dans son usurpation.

Problèmes !

– Louis le Pieux est mort en 840.

– C’est plutôt Sunifred comte d’Urgel et de Cerdagne qui fut promu marquis de la Marche de Gothie par Charles le Chauve.

872 : Charles Le Chauve accorde l’investiture du comte de Toulouse Eudes sur les comtés du Carcassés et du Razés. Louis Fédié cite Acfred Ier frère d’Oliba II de Carcassonne à dater de 870 et en tant que comte.

873 Réunions de famille: Première* mention de l’abbaye bénédictine de St jacques de Joucou, monastérium sancti Jacobi de Jocundo in comitatus Redensis** à laquelle le comte de Barcelone fit don de ND de Formiguéres consacrée la même année par Sigebodus, archevêque de Narbonne et de Rhedae. En fait les donateurs seraient les frères Miron et Wifredus = Guifredus de Cerdagne. L’abbaye  de Joucou aurait été construite et dotée par les comtes de Carcassonne Oliba II et son frère Acfred cousins de Guifredus, pour la céder à Wulfaricus alias Gulfaric le premier abbé de Joucou. Sigebodus et les quatre cousins étaient présents à la consécration de Ste Marie, l’acte les désigne comte chacun des quatre.

* Donc cette citation est erronée.

** Comitatus Redensis soit comté de Razés.

Vers 873 selon Dom Vaissette dans Histoire Générale du Languedoc ( HGL ), le Razés  Fenouillèdes – Peyrepertusés  sont une copropriété entre les comtes de Barcelone et de Carcassonne aux ascendants communs. René Quehen estime cela vraisemblable jusqu’à un partage vers 920 sans discerner à quel marquisat ce comté est assujetti, il cite Miron fils de Béra  avec Wilfred I et II.

Louis Le Bègue remet le Razés – Fenolhedés à Miron I déjà comte du Capcir et Conflent. Miron un des rares personnages de son temps à savoir écrire, ce qui n’était pas le cas du Roi de France. Une autre interprétation ( A. de Pous, R. Quehen … ) attribue ces territoires à Miron dit Etilius fils de Béra  II en 870 – 877 date à laquelle il fut convaincu de trahison et dont les possessions furent confisquées, R. Quehen. Ceux de Etilius, Peyrepertusés et Razés, seraient passés au comte de Carcassonne quand au Fenolhedés il revint à Guifredus.

877 : Capitulaire de Quierzy :  De pair avec un effritement de l’influence de la royauté, Charles le Chauve officialise une pratique courante, celle du don d’un domaine à tout serviteur méritant et à titre héréditaire. Auparavant à la mort du bénéficiaire il revenait au seigneur. C’est la genèse des fiefs et par voie de fait de la féodalité. Les comtés évoluent en principautés relativement indépendantes affranchies du pouvoir régalien, dirigées par Les Grands au nombre d’une vingtaine. C’est une des causes de la perte d’influence des carolingiens en étant trop généreux avec leurs vassaux méritants.

878 Concile de Troyes :  Wifredus Le Velu est nommé comte de Barcelone.

Vers 885 – 895 : Saint Théodard archevêque de Narbonne, il est à l’origine de la cathédrale Saint Paul Serge.

888 : Avènement de Eudes le Grand comte de Paris, fils de Robert le Fort ( lignée des Robertiens ) roi de France jusques en 898.

889 : Ou 908 selon l’auteur,  première trace écrite de Padern dans un document par lequel Charles « Le Simple » fils posthume de Louis le Bègue, atteste de la donation de ces lieux à l’abbaye de Lagrasse. Il n’avait pas 10 ans à cette date, Eudes venait d’être proclamé roi.

– Pétrolas plus sérieusement Pérolas : Première mention de Perles, écart de Fosse en direction de Vira et possession des moines de St Polycarpe, abbaye limouxine. Autre indication avant 950 concernant St Michel de Cuxa.

– Trilla :  Première mention dans l’inventaire de l’archevêché.

897 : Cette date parait insensée, voir en 842, Miro ou Miron hérite du Fenolhedés – Peyrepertusés, elle est aussi considérée comme celle de son décès, c’est son frère Wifredus qui en aurait hérité mais il perdra la vie face aux maures en août à Lérida.   Toujours est il que les descendants de Wifredus se transmettront le Fenouillèdes jusqu’à Bernard III.

Légende fondatrice du drapeau catalan  dit Senyera :   >  Date 1150.

898 : Domum Sancti Martini cypus basilicae sita est in territorio Fenioletense in locum ubi dicitur Bolicarnea  … Charte de Charles « Le Simple » faisant donation de plusieurs villages à l’abbaye de Saint Martin Lys, ses possessions en deviennent attenantes à celles de l’archevêque de Narbonne à Quillan. Elle avait rang de basilique et était dominée par une tour ou un clocher d’une hauteur remarquable. Il en ressort, n’en déplaise aux catalans, que le roi de France a autorité sur le Fenouillèdes, ce qui émane de nombreux documents jusques en 922.

La vallée de Valcarne en aval de l’abbaye est devenue Valle Bolicarnea.

Un acte révèle la première mention de Cailla / Calhan, Un moine nommé Leuva donne des terres et des vignes, sis à Villa Kalliano, au monastère de St Martin Lez.

A la fin du IX é. siècle et jusqu’au XII è. évêchés de Toulouse, Carcassonne, Barcelone, Uzés, Urgel, rattachés à la métropole de Narbonne, c’est à dire l’archevêché. Ceux catalans dépendaient de Tarragone trop exposée aux musulmans.

899 : Première citation de Saint Arnac, Stephanus et Anna seigneurs, (villa Centernaco) . Le site de ce joli village évoque Centernaro in pago Fonoledeso. 

Première mention de Bugarach, villa Burgaracio ou Burgaragio* sur une charte du roi Eudes, dans les possessions de l’abbaye de Saint Polycarpe. La version origine Bogomile en est balayée. Eudes étant censé être au cimetière à pareille date, il faut peut être lire 889.

Au IXe siècle construction des chapelles pré – romanes. Caractérisées par leurs arcs outrepassés évoquant un fer à cheval, un temps assimilé au style mozarabe. Asymétrie à gauche de l’abside quadrangulaire par rapport à l’axe de la nef. Une allusion à la tête du Christ penchée sur son épaule droite. Saint Michel de Sournia aux deux églises jumelées,  Sainte Félicité de Carthage également à Sournia méritent une visite. Saint Barthélemy de Jonquerolles à Bélesta, Saint Cyprien de Cuxous sont de la même époque. Bien que située en Conflent, mentionnons le joyau qu’est l’abbatiale de St Michel de Cuxa. Ses possessions se sont très rapidement et considérablement étendues en Fenouillèdes jusqu’à l’aube de la féodalité.

Ce type d’architecture d’inspiration Wisigothique aurait été assimilé par les musulmans consécutivement à leur conquête de l’Espagne, ( B. de la Farge ).  Selon l’éminent historien Pierre Ponsich, apparu en Iran vers le III ème siècle il s’est étendu notamment au sud des Pyrénées via l’Arménie et la Syrie au V ème siècle puis l’Adriatique et le Pô. Arcs outrepassés Sournia.

– Saint Michel : la nef à abside voûtée serait postérieure et le pan de mur contre l’église primitive, un vestige de farahon. Voir ce mot au XIIe siècle.

Charles le Simple place l’abbaye de Cubières avec ses domaines sous la protection d’Arnaste, archevêque de St Just de Narbonne, reconduction en 922.


  • A la fin de ce siècle l’église est frappée de pourrissement et de luttes intestines, ce qui permet aux seigneurs de s’octroyer de nouveaux droits. L’église gangrenée par la dépravation n’était pas de force à s’y opposer.
  • Cartes commentées: Wisigoths, Al-Andalus, Septimanie, Marche d’Espagne… axl.cefan.ulaval.ca/monde/catalan
  • La Septimanie sur Pyrénées Catalanes.
  • Soucieux d’assouvir vos envies d’en savoir plus, nous vous soumettons des pages entières de Liens sur l’article éponyme.

– Xe siècle –

900 :  Première mention d’Axat où un nommé Resevindus vend un champ au au monastère de St Martin Lez.

906 : Le monastère de St Paul de Fenouillet succursale de l’abbaye de St Jacques de Joucou.

908 : Mention de l’église St Georges, Sancti Jordi comme dépendance de l’abbaye St Jacques de Joucou. Sise dans les gorges éponymes, en rive gauche sur une voie romaine et modeste témoignage d’un village depuis longtemps disparu.

vers 920 – 926 : Rattachement du Peyrepertusés au Fenouillèdes qui passe au comte de Barcelone Miron II* fils de Guifredus. René Quehen, arguments démonstratifs à l’appui, situe à cette période le démantèlement du comitatus rhedensis, ses confrères historiens estiment que ce fut fait vers 870, Louis Fédié penche pour la fin du VIII è siècle ? * Annie de Pous  le fait comte de 906 à 926 et R. Quehen de 920 à 928, un autre dès 876, à vous de choisir…

921 :  Première mention de Counozouls / Conosols, donation de terres d’un nommé Frédolin à l’abbaye de St Martin Lys.

922 : Première citation de Perpignan : Villa Perpiniani.

925  Villa Baixanum i Sancti Stephani  : Un acte concernant la vente à l’évêque Guadal du  chapitre d’Elne par Leudovinus ex vicomte de Narbonne, son épouse Arsinde et ses fils  de la terre de Baixas ( Aujourd’hui catalane irréductible ) dans le comté de Fenouillèdes*.  Au XV è. St Etienne sera rebaptisé Ste Marie.  Les documents manquent et les catalans tendent à masquer de telles vérités historiques dérangeantes de leur fierté, nonobstant cela ce n’était vraisemblablement pas un fait isolé. Il est attesté que au début des années 1000 plusieurs paroisses à l’entour appartenaient au Pays de Peyrepertuse donc au Fenouillèdes, voir les cartes.

* Les sites dédiés à l’histoire de ce village sont tous muets sur ces indications hors Catalogne,  pareillement  J. Bolos  dans Catalunya Carolingia escamote les termes Fenouillèdes et Narbonne. Il aura fallu attendre Wikipédia pour qu’un texte plus exact soit diffusé à un public élargi,     en 2021 seulement. 

 Et d’une autre ! Cette attitude omissive, de prime abord une peccadille, est à percevoir telle une ventouse d’une pieuvre dissimulée. Pour avoir un meilleur aperçu des  bras :   >  Allez principalement sur  A  Propos  et  > sur les pages Toponymes.

L’article Gavach pour une approche en toile de fond.

 

926 : Au décès de Miron, son fils Seniofred ou Sunifred II chez les catalans prend les rênes du Fenouillèdes. Il gouverne aussi le Capcir, Conflent, Vallespir. Il serait mort en 966 à Cuxa au cours d’un accident de chantier et sans postérité.

934 : Mention de Prats dans une charte de donation à l’abbaye de St Martin Lez. wikipedia.org/Prats-de-Sournia mais la source 3 indiquée est erronée.

935 : Mention de N.D de Laval et de St Jaume sous l’autorité de l’abbaye de St Martin Lez..

950 :  Première mention de Sournia / Sauriniano et de St Pierre de Tavernulas à l’occasion de chartes de donation à St Michel de Cuxa.

951 : Cucuniano (Cucugnan) sa plus ancienne mention connue, dans un acte de donation à l’abbaye de Lagrasse.

30/07/953 : Consécration de St Michel de Cuxa qu’il fit bâtir par Sunifred II = Seniofred comte de Barcelone.

954  : Bulle de Agapet II pour Perles, Vira, Belvianes,  Cassagnes, Caudiès, Le Caunil (Sancta Maria de Coronulis),  des terres et vignes à Axat sous la forme vicus de Aldesate*, ( Vicus équivaut à village,  bourg ), Le Bousquet, Artosolum… possessions de Ségarius abbé du monastère de Saint Martin Lys. Donation antérieure.

A l’identique de 950, le Fenouillèdes apparaît avec le titre de comté sur deux textes de ce pape.

* Donation d’un alleu à domnus Sancti Martini.  Aldesate puis Adesatus  de Aldae l’ancienne Atax et aujourd’hui le fleuve Aude qui irrigue Axat. Artosolum / Artozouls hameau disparu dominant St Martin Lys.

958 : Charte de Lothaire et de Sunifred II ( = Seniofred ) comte de Cerdagne et maître du Fenouillèdes cédant à Saint Michel de Cuxa la vallée de Sainte Croix dans son intégralité. Aujourd’hui celle de la Boulzane. L’abbé de Cuxa conservera ces paroisses jusques en 1263. Mention de l’église Saint Laurent et du Mont Ardu où s’élèvera le château de Puilaurens, d’une gardie entre ce dernier et Fenouillet. L’endroit est actuellement désigné, le Roc de la Gardiole. Fontcouverte et Pla Llouby écarts de Rabouillet sont également cités comme limitrophes d’un alleu de Cuxa.

Première mention d’Artigues sur un acte de vente d’un fief au monastère de St Martin Lys.

Vers 958 – 986 : Les moines de Cuxa bâtissent la tour – donjon de Puilaurens.

962 Notre Dame de Laval : Sunifred comte de Barcelone y rend un jugement en faveur de l’abbé de St Martin du Lez opposé à la population locale.

966 : Transmission du Fenouillèdes – Peyrepertusés, le comitatus Fenolietense* à la maison de Cerdagne.  Seniofredi* fils de Miron et comte de Bésalu lègue le Fenolhedés à son frère Oliba I  » Cabreta  » comte de Cerdagne,   Primo une partie de ce testament aurait été en faveur du monastère de Saint Paul de Monisat, destiné à devenir de  Fenouillet. On y remarque la première mention de ‘ Palmes ‘ et de ‘ Campoussy ‘/ Campo Ursino. Le champ d’Ursinus plutôt que le champ de l’ours. Secundo une part au bénéfice de Saint Michel de Cuxa dont Tabernoles à l’entrée de Sournia et la chapelle St Michel dominant la Désix avec une antériorité à ne pas écarter. Tertio  Senofred fait donation à St Martin Lys de tout ce qu’il possède à Axat.. >  Campoussy.

Oliba est également maître des comtés de Berga, Conflent et Vallespir.

* Graphies selon le testament du comte. Inclus aussi le Haut Razés à savoir le Capcir, Donezan et plateau de Sault.

974 ou avant  Pézilla de Conflent* : Ecclesia Sancti Andreas In valle Poziliano in Fenoliotense. Dans une bulle de Benoit VI à propos des possessions de l’abbaye de Sant Père de Rodes. Saint André était perçu comme étant un des protecteurs des voyageurs, y aurait – il une relation avec la route antique qui suivait le cours de la Désix?  Piziliani en 982 également en faveur de St Père de Rodes, ainsi que le Garrabet à Sournia toujours en 982. Ce toponyme est une déclinaison du languedocien Garrabièr soit l’Églantier indicateur de bonne terre.

* Pezilla apparaît dès 941 sur une charte de donation à l’abbaye de St Martin Lez où il y figure sous la juridiction de Prats. wikipedia/Pezilla-de-Conflent

981 ou 988 : Fenolhedés Perapertusés érigé en vicomté. Bernard « Taillefer » fils de « Cabreta » en hérite, avec le Donezan. Ce serait lui qui aurait crée la vicomté.

Suite à un violent conflit depuis 978, traité entre cousins, Roger Ier comte de Carcassonne et  » Cabreta  » celui de Bésalu. Lequel annexe le Perapertusés qui incluait Cases  de Péne, Tautavel et Vingrau. Annie de Pous soupçonne que la possession du Pérapertusés était le motif de cette confrontation. Autant d’histoires que d’historiens, voici donc une synthèse de la version René Quehen et André Bonnery en parallèle à celle de A. de Pous :

  • 980 / 981 : S’agissant de se réapproprier le Razés ( voir en 863 – 873 ), Oliba lui déclare la guerre mais il est battu vers St Hilaire, au lieu dit Les Batailles, l’heureuse issue pour le comte Roger est attribuée au Bienheureux. De fait le Razés resta à Carcassonne.

Des auteurs affirment que Oliba aurait été le premier vicomte du Fenouillèdes. On lui doit la construction du château de Castelnou. Un plaid  s’y est tenu en 993, l’essentiel du gros œuvre est attribué à cette époque. Il se raconte aussi que les seigneurs de Camélas un village limitrophe seraient à l’initiative de son édification. Toujours au Xe siècle une branche de la famille de Camélas a fondé celle de Fenouillet.

Oliba  » Cabreta  » finira sa vie sous la bure au Mont Cassin.

985 : La chapelle Sainte Croix à Lavagnac hameau de Lapradelle apparaît sur une bulle de Jean XV : Ecclesiam Sanctae Crucis cum castello.

 Les Maures d’Al Mansour prennent Barcelone. Lothaire* promet son aide à son vassal le comte Borrel II  ( Lien à risque d’intox. ) mais il n’est pas en mesure de la concrétiser. Les Catalans se libèrent eux mêmes, c’est considéré comme la préfiguration de l’affranchissement de suzeraineté carolingienne sur la Marca Hispanica de laquelle plusieurs générations à venir demeureront vassales.

* Hugues Capet selon les sources.

986 : Acte par lequel le comte de Fenouillèdes ( Cabreta ) fit aller jurer des témoins sur les reliques de N.D. de Laval, qui est auprès du château. Ce qui suppose un procès.

Une bulle de Jean XVI unit St Michel de Valleta proche de Sournia à St Michel de Cuxa. NDLR : En supposant que la date soit exacte, il s’agirait de Jean XV.

03 / 07 / 987 – 24 / 10 / 996 : Hugues Capet  issu des Robertiens est roi des Francs, il succède à Louis V le dernier des carolingiens. L’avènement des Capétiens coïncide avec un rebond des liens matrimoniaux des familles comtales des deux versants des Pyrénées  …  Que d’héritages ensanglantés en perspective !

987 à 1108 : Les comtes de Barcelone ne se rendent plus à la cour du roi de France, ce ne sont pas les seuls. Voir en 877.

989 :  Première mention du château de Sixan aujourd’hui Saixa ou Saïssa dans un acte de donation à l’abbaye de Saint Martin Lys par deux religieux, Sizibaut et Ermitrud. Il ne reste aucune trace, il devait se situer à l’emplacement de l’oratoire en montant de Roquevert vers Sournia, non loin de l’église pré-romane de Sainte Félicité de Carthage. Sinon un lieu dit Catla, en Catalan Catlla : château, à environ un kilomètre au nord, à l’extrémité opposée de l’éperon rocheux. Autres éléments à la date 1243.

990 – Il existait, à partir de 990, dans nôtre région, les châteaux suivants :

… Camélas, Pène, Montner, Tautavel,  …  Montalba, Séquerre, Caramany, Rabouillet, Arsa, Caladroi, Trémoines, Lansac, Trévillach, Le Vivier, Puilaurens, Axat, Peyrepertuse, Quéribus, Castel – Fizel, Cucugnan, Padern, Aguilar, Nouvelle, Domneuve, Ségure, Bélesta, Trilla et Vira. Les Tours à signaux au XI ième siècle, Annie de Pous  en 1947.

  • A la mort d’Oliba II dit Cabreta son fils, le chevalier Bernard « Taillefer »  est comte de Fenolhedés  – Perapertusés qu’il érige en vicomté. Il hérite des comtés de Bésalu, Berga, Ripoll. Le Donezan  également ou à son frère Guifredus* selon les historiens.

– Homonymie : Ne pas confondre avec Guilhem Taillefer, comte de Toulouse et marquis de Provence, descendant de Frédelon de Rouergue. Taillefer contemporain fondateur de la lignée des comtes de St Gilles,  de Provence – Toulouse,  marié vers 950 à Emma – Boson de Vénasque comtesse indivis de Provence, il reçut en dot les comtés de Forcalquier et du Venaissin. Cette particularité, l’indivision, est initiatrice de ce mode de transmission en Languedoc.

Ce n’est pas la seule similitude, Bernard  » Taillefer  » avait Guillem pour aîné de ses enfants. En 1020 Bernard va lui chercher femme en Provence, il périra en traversant le Rhône.

– D’après René Quehen :

Guillaume Arnaud est vicomte du Fenouillèdes – Peyrepertusés.

Il est le père de Arnaud et de Pierre.

Le Fenouillèdes reviendra à Pierre et le Perapertusés à Arnaud, après avoir été co vicomtes du Fenouillèdes.

* Guifredus selon la graphie de Bernard dans une donation ultérieure avec dans le même document les variantes Gifredi, Guifrede, Guifredo.

994 : Castrum Novum / Castelnou : Le Château Nouveau, sa première mention en référence à celui de Cameles / Camelas. Castelnou dans les Aspres, va rapidement devenir le siège administratif et militaire du comté de Vallespir. Il est le berceau des de Fenouillet. Le gros œuvre est du X è. siècle.

996 à 1031 : Règne de Robert II Le Pieux fils de Hugues Capet, sacré du vivant de son père. En fonction des historiens cette particularité est attribuée à son fils Henri I sur le trône de de 1031 à 1060.

997 : Al Mansour rase Saint Jacques de Compostelle. Ce qui eut un retentissement considérable de même en 1009  la destruction du Saint Sépulcre par le calife Al Hakim.

  • Les fouilles entreprises par David Maso à St Pierre de Fenouillet, permettent de dater un castrum du Xe siècle, bâti sur un fort carolingien. L’occupation de l’oppidum remonte à l’âge du fer. La Vilasse surveille un axe stratégique médiéval, la route de Carcassonne à Elne par Limoux – Caudiès – Prades – Thuir. Cette voie grâce aux découvertes faites à Fosse et à Prats s’avère avoir été fréquentée par les romains. Entre le col de St Louis et Rennes le Château elle porte le nom de Chemin de César. Une hypothétique antériorité minière n’est pas à écarter, cuivre, fer, or dans les environs.
  • X é. siècle Tensions entre les comtes de Toulouse et de Barcelone, unis par des liens matrimoniaux. Souveraineté de la maison comtale de Catalogne qui ne prête plus serment d’allégeance aux rois carolingiens, à partir de 936. Voir en 1172. Même abstention du comte de Toulouse.

– XIe siècle –

Dernière mise à jour le 30 05 2023.
  • Rappel A – Propos. 

Négativisme X Jacobinisme X Orgueil ibérique X Rancunes historiques X Identitaires – Autonomistes    …     =

De multiples assertions ci-dessus et suivantes sont susceptibles d’être frelatées par les catalans sans pouvoir systématiquement déterminer lesquelles. Une divergence négativiste supplémentaire en illustration :

De l’origine réelle des châteaux – forts et tours de plan carré ou rectangle. Il demeure  accepté au niveau national qu’ils sont construits ainsi de l’époque carolingienne jusques vers 1150.  Hors des historiens de Catalogne Nord qui en tant que tels ne peuvent ignorer cet élémentaire, affirment que cela n’est plus admis ainsi ils baignent dans le déni.

Le Pays jusqu’au fleuve Ebre fut sous la domination civilisatrice des carolingiens, cela est de toutes apparences embarrassant dans les cercles du 66 catalan d’où le mensonge susdit et tant d’escamotages s’agissant de tous les événements d’initiation non catalane. Gageons que l’on palpe là l’orgueil ibérique avec ses travers induits.

  • XIe au XIIIe siècle troubadours occitans.
  • Un particularisme occitan, une très large majorité de paysans sont propriétaires. Lors de la succession il n’y avait pas de partage, le droit d’aînesse prévalait sauf exceptions géographiques. Ce cadre à tenu jusqu’à la croisade des barons du nord. En Roussillon, pas de serfs, l’esclavage y est commun, les templiers y auront recours comme en Occitanie.
  • XIe au XIIe siècle Art roman.
  • Depuis l’époque romaine et plus particulièrement à la fin du Xe siècle jusqu’au XIIe, famines et épidémies innombrables. Au point de contribuer à la crainte de fin du monde pour l’an 1000.
  • Le Fenouillèdes se hérisse de fortifications. Mis à part les guerres entre comtes ou évêques, la menace mauresque est très inquiétante. Il faut prévenir les pénétrations par voie maritime et terrestre. Fondation des castras et castelnaux, noyaux d’habitat fortement agglomérés et dominés par un château selon la définition de F. Braudel historien agrégé en citant Prats PATRIMOINE PRATS DE SOURNIA  , site partenaire. D’autres auteurs situent la période des Castras à partir de la deuxième moitié du XIIe siècle. Ce sont les débuts de la seigneurie banale. Les communautés sont soumises au violences des chefs locaux, les premiers seigneurs. Les paysans tombent dans le servage, dans la peur du seigneur comme de celle du diable. Certains de ces seigneurs étaient initialement des châtelains choisis par le comte, avant de s’accaparer les biens dont ils avaient la garde, cela aurait été le cas à Peyrepertuse.
Ci-dessus il est question de Prats de Sournia déterminant instauré en 1933 pour cause d’homonymies et source fréquente de méprise quant à son origine. Prats n’est pas et ne fut jamais un écart de Sournia. Paradoxalement Prats de Rabouillet eut été plus logique, l’amitié entre ces deux villages est scellée dans quatre siècles de seigneurie commune, au bas mot. Dans le même registre on s’étonnera de Centernach devenu Saint Arnac et de Pezilla de Conflent (depuis 1933), en plein Fenouillèdes ?
Autrefois Pesilanet. Conflent, corruption de confluent ? Peut-être une référence à la concentration de rècs qui dévalant de Prats rejoignent la Désix aux abords immédiats du village. La plupart des auteurs font un amalgame entre Conflent et le confluent de la Matassa, mais il se situe aux Albas à quatre kilomètres en aval sur le territoire de Feilluns ! Sur place il est mis en avant, une référence au X è. siècle quand les moines de St Michel de Cuxa y produisaient leur vin. Mais alors pourquoi pas Pézilla de Cuxa ? Faudrait -il rechercher un raccord du côté des communautés de paroisses de Pezilla car aux X – XII è. siècles il faisait seigneurie commune avec Prats sous la juridiction de ce dernier mais nous avons un doute sur la validité de cette assertion. Plus tard ce fut avec Feilluns. 
La page XXII  du volume 1 d’une thèse de R. Tréton relative aux chartes du Mas Déu précise Pézilla de Fenolhedés à l’époque médiévale !

Quelques prénoms à la mode

Selon des actes de la couronne de France et les mêmes répétés sur les chartes de la commanderie du Mas Déu ( MD = relevés uniquement au Mas Déu sous réserve d’une recherche plus exhaustive ) en Pays catalan, sauf mentions complémentaires, du IX ème au XIV ème siècle , le I final varie avec le O :

Alphonse – Alfonsi, Alfonso,Ildefonsi MD,  Ildefonsus MD de la main d’Alfons II ou son notaire? Formule applicable aux suivants,

Arnaud – Arnaldi*, Arnalus, Arnaldo, Arnau MD, Arnulfus,

Béranger – Berengarii* , Berengario , Berengarius,

Bernard – Bernardus -,Bernardi, Bernardo,

Bertrand – Bertrandi*, Bertrandus,

Ermengard (e ) – Ermengaud , Ermengaldus, Ermengaudus, Ermengau MD

Eve – Ava, Avae.

Fenouillèdes – Faunolitense façon Bernard Taillefer en l’an 1000, de Fenolleto*, Fenoletensis*, Fenolletensis*, Fenolletensem*, Fenoledesio,

Gérard – Guiraud ( e ), Guiraudi. De nos jours c’est un patronyme.

Guillaume – Guillelmi* , Guillelmo, Guilelmi, Guillelmus de Petrapertusa de la main de Guillaume de Peyrepertuse** en 1240 ou…

Hugueti de Karamanho*

Jacques – Jacobi, Jacobus abondants pour un Jacobum MD,

Jean – Joannes, Johannis,  Joannem,

Laurent – Laurencio, Laurentio,

Olivier – Oliba, sinon Olivario et Oliverio dans une lettre de Louis IX.

Pierre – Pétri* , Petrus* , Petro et Petrum* , Petrus,

Raimond – Raimundus de la plume de Raimond Trencavel en 1157 , Raimundi* selon St Louis en 1256, Raymundus MD, Raymundo MD, Raymundi MD et un Ramon MD en 1309 pour une profusion des précédents, Raimundum MD de la main de Raimond Bérenger ou …

, Nunez Sanche – Nunoni Sancio , Nuno Sancii en 1226 par lui même,

Seguier –  Siguarii de Petrapertusa*

* Dénichés aussi dans des actes de Pierre de Fenouillet au XIII è. siècle avec les suivants. Sont ils de sa main ou de celle de son notaire?

Nunonis Sancii,

Ludovico VI,

Amalrico Narbone, Amalricus, Amalrici, il s’agit du vicomte Aymeric de Narbonne.

Geraldi de Redorta, au feminin Geralda.

Jordani de Gluiano,

Rogerii catalani,

Otoni de Trilano.

** Dans la même soumission de Guillaume de Peyrepertuse :

Adae de Miliaco pour Aude de M. en présumant l’omission d’un L après le A initial.

Cuguniano pour Cucugnan.

Gaucelinum de Canesuspenso pour Gaucelin.


Vers 1000 : Sur nomination du comte Bernard, Pierre 1er est vicomte de Fenolhet, il serait  fils d’un seigneur de Camélas, les prénoms sont identiques dans les deux familles. La famille de Fenolhet ne tombera que suite à la Croisade contre les Albigeois et le traité de Corbeil, comme sa branche de Peyrepertuse. Pierre 1er fit construire le château Saint Pierre d’après le monastère dédié à ce saint, fondé par « Taillefer » à Fenollet en 1010.

25/03/1000 : Acte d’union à Cuxa du monastère de Saint Paul afin de mettre un terme au relâchement de la vie monacale. La bulle de Serge IV de 1011 correspondrait plutôt à la dotation de cet établissement St Paulais. Pierre de Fenouillet et Arnaud y sont témoins, sans être cités avec le titre de vicomtes. Ultérieurement ce monastère sera affilié à St Pierre de Moissac puis à Ste Marie d’Alet.

1001 : Première mention de Séquere : Saccaria.

1002 : Premier texte connu écrit en Occitan. Manuscrits médiévaux.

1003 : Donation de Guillaume Arnaud de Fenouillet à l’abbaye de St Martin Lys.

1010 : Charte de Bernard Taillefer pour la conversion en prieuré de l’église de Pétra Lata (Lapradelle), dépendance de l’abbaye de St Martin Lys. Philippe Coquin est de ceux qui contestent le lien Lapradelle- Pétralata en citant Lluis Basseda qui nomme L’église de Peyralade Sancti Pétri in Pétralata.

1011 : Bulle de Serge IV qui fait mention d’alleux concédés à St Michel de Cuxa ? Par le comte de Bésalu Bernard dit Taillefer, selon une version communément admise. Y apparaissent sans exhaustive :

  •   Prugnanes : Ecclesia Sancti Martini In villa Prinianas. Définition de villa en 782.
  •   Prats de Sournia : Villa Pratis.
  •   Castrum de Puilaurens : Castrum etiam Sancti Laurentii.
  •   Eglise Sainte Félicité à Sournia, In Castellione, il y aurait eu un château en bordure du plateau calcaire qui la domine au Nord, les parages de l’oratoire de Saissa paraissent fort appropriés à plusieurs égards.
  • Celles de Saint Just de Corbos et de Coumo Caude, chacune non loin de Sournia avec alodium villa Arcanis / Arsa…
  •  L’alleu de Triliano ( Corruption de Trilianum ? )  Trilla.
  •  N.D de Laval, Caldarius (Caudiès). Selon André Soutou N.D. passe à l’abbaye  St Pierre de Fenouillet.
  • Las Cabanas à Fosse possession de l’abbaye de St Michel de Cuxa. mairie-fosse.po-66
  • Vira.

– Étymologies de Caldarius : De calidus, chaud, du fait de la proximité d’une source thermale, caldarius signifierait chaudron, marmite en référence aux marmites d’érosion de la Boulzane, la pairola de Golhens. Un chaudron est représenté sur les armoiries de Caudiès* ou Cauderia et ses déclinaisons avec un R. Pour ceux qui ne sont pas occitans : Pairol ou pairola sont des formes diminutives de paire, visant à éviter la confusion avec le sens premier qui est père. Le pairol c’est  le chaudron et la pairola la marmite. * Et sur celles de Saint Laurent d’Arsa à Sournia.

  •  Sequere : Alodem de Palma vel de Sachera…  C’est à dire un alleu s’étendant sur Palmes et Séquere. Ce sera du XIIe au XVIIIe siècle une étape des moines cisterciens de Fontfroide à l’occasion des transhumances à destination de Mantet. Villa Saquaria sur le n°10 des Cahiers D’Ille et d’Ailleurs.
  •  Cases de Pêne : Première citation du castellum Penna. Il semblerait que le castrum (village fortifié) était détruit en 1263. A cette date le village avait été déplacé sur la rive gauche. Son territoire fut rattache au prieuré Augustin de Sainte Marie d’Espira en 1267 (G.Bile) L’ermitage du XIVe siècle occupe la chapelle castrale. Cases de Pène fut détaché du  Perapertusés bien avant Vingrau et Tautavel. Hommage prêté à Jacques 1er le Conquérant en 1244.
  •  Vira

A bien lire le texte de la susdite bulle mais présentée par Geneviève Gavignaud  – Fontaine agrégée d’histoire, une partie au minimum de ce ci – dessus aurait été en faveur du monastère de St Pierre de Fenouillet – Sancti Pétri Feniliotensis selon la graphie du susdit document. Elle énumère les églises de St André, St Martin de Prugnanes, St Jaume et  ND de la Val, les allodiums de villa Arcanis, Ste Félicité… S’agirait il de deux bulles ?

1012 : Donation de  » Taillefer  »  à son fils Guillem  » le Gras  » des châteaux de Tautavel, Cases de Pène et du village de Vingrau, alors compris dans le Perapertusés. » Taillefer  » cède tous ses droits à Saint Michel de Cuxa sur l’intégralité de la vallée de la Boulzane, avec Aigues bonnes.

– Première mention d’Ansignan Villa Ansiniano (L Basséda).

1017 : Première mention de Lansac, Olonzach dans un écrit relatif à l’église St Just, sise dans le village. A priori depuis ce dernier a été reconstruit au bas de la colline et de Olonzach, Alansac on est arrivé à Lansac.

–  Fondation de l’évêché de Bésalu, les vicomtes Arnaud et Pierre de Fenouillet sont cités.

1018 :  Bernard  » Taillefer »  donne à sa fille Garsinde, les revenus de Peyrepertuse et de Quéribus en dot de son mariage avec Béranger ou Berenguier duc et vicomte de Narbonne. Revenus ou domaine utile transmissible aux vicomtes à venir. Ceux de Narbonne jouissaient de droits similaires à ceux d’un comte depuis le partage de vers 865.

1019 : Premier mention du castrum de Peyrepertuse et de son église, éclesia Sanctae Marie de Petrapertusa. L’ emplacement exact du castrum ne serait pas pas déterminé?

1020 : Première mention connue du château d’Aguilar, en tant que propriété du comte de Fenouillèdes; Du château  de Fenolhet et d’un castrum à Quéribus ( Popia cherbucio ) dans le comté de Bésalu :

1020 ou 1021 selon les écrits : Bernard donne le Fenolhedés avec les précédents,  la Turris de Triniago*, le château de Peyrepertuse, l’abbaye St Pierre de Cubières et la terra que dictunt Petra Pertusense, les châteaux de Pène,  Quéribus et Tautavel à son fils aîné Guillem , peu avant de se noyer dans le Rhône. L’acte mentionne que les deux derniers sont situés sur la frontière du Roussillon, celui de Tautavel en comté de Fenouillèdes. Cette  » Frontière  » serait – elle  la limite communale de Tautavel avec Cases de Pène et Espira de l’Agly curieusement fixée sur  le bas du versant sud de la ligne de crêtes ?

– A son fils Hug l’alleu** de Campo Ursino, c’est à dire Campoussy, Cassanias (Cassagnes) et Casal Adroario ( Caladroi ).

– A sa fille Adaliz, l’alleu de Olokag, si vous préférez : Lansac.

A. De Pous cite deux dates, 1012 et 1020 pour Cases de Pène, Tautavel et Vingrau.

– Au monastère de Saint Michel de Cuxa, l’alleu de Tavernulas. Aujourd’hui disparu et qui se situait à l’entrée sud de Sournia. Saint Barthélémy de Jonquerolles figure sur ce manuscrit.

* La tour de Triniach aujourd’hui disparue devait se situer à 2 km en amont de Latour de France sur la rive droite de l’Agly vers St Martin. Emplacement présumé par Pierre Ponsich. Ste Eulalie de Triniach aurait été citée en 999.

** Alleu : Terre de libre et pleine propriété généralement attribuée à titre héréditaire, exemptée d’hommage de certaines redevances dont le cens (loyer),  par les comtes Francs à quelque vassal méritant. Charge à ce dernier d’assurer la sécurité de la frontière proche.

1022 : Excommunication du comte de Bésalu, Guillem « Le Gras » pour avoir dépouillé plusieurs monastères dont Saint Martin Lys. La crainte de la fin du monde en l’an 1000 s’étant dissipée. Mais la peur du diable est subtilement entretenue par les ecclésiastiques. Des seigneurs furent tentés de reprendre par la force les biens offerts à l’église. Baudrel situe la ruine de l’abbaye de Saint Martin en 1070.

On doit à Robert le Pieux  le 1er bûcher cathare à Orléans. Douze chanoines des plus instruits de la cathédrale périrent par les flammes. En ces temps obscurs une simple raillerie du culte établi ou de l’adoration des reliques relevait de l’épuration ethnique. Mais le catharisme trouvera son essor dans le terreau de la dépravation durable de l’église chrétienne.

1023 : Mention de Palmes dans une donation à Saint Michel de Cuxa. Palmes en amont de Campoussy constituait un alleu avec Sachera. Graphie de Séquere au XIe siècle.

1026 : Première mention de Trévillach sous la graphie Trivilanum. La forme occitane Trevilhac apparaîtra au XVIIe siècle.

16 / 05 / 1027 Concile de Toulouges :  Humanités dans un monde de sauvagerie. Première assemblée dite de Paix et de Trêve ou Trêve de Dieu établissant des peines temporelles. Réunion des représentants du clergé, de la noblesse et des villes royales, instaurée par l’abbé Oliba troisième fils de Cabreta, afin de mettre un terme aux violences du mercredi au couchant jusqu’au lundi au lever du soleil et de tempérer le droit de guerre de toutes ces élites. Précédemment les contrevenants encouraient les pires peines papales, dorénavant leur montant est le double des dommages causés. Réitération de dispositions remontant à 419 et au au concile de Tolède de 681, l’inviolabilité de l’église, de son cimetière et des maisons qui y sont construites dans un rayon de trente pas. Ce sont les origines de l’habitat très densifié autour des églises. Les récoltes y étaient mises à l’abri des pillages, constitution de celliers ou  » Celleras  » en Roussillon. La sûreté des routes et les libertés de communication auraient été améliorées.

– On n’en tînt aucun compte ... En multipliant trop les jours réservés, on avait annulé le remède … Page 54 et suivantes Histoire de Roussillon de D. M. J. Henry parue en 1835.

1045 : Consécration, de l’église de St Martin Lys venant d’être reconstruite, en la présence de l’archevêque, des évêques de Béziers, Carcassonne, Elne, Gérone, Urgell, Vic …

1047 et 1068 : Plaids de Corneilla de Conflent: résolution provisoire d’un conflit opposant le Fenolhedés et le vicomte Udalgar 1er à Bernard II  comte de Cerdagne et fils de  » Le Gras  » Ce dernier aurait été comte du Fenouillèdes de 1070 à à 1095 d’après R. Quehen. Seulement jusques en 1070 selon A. de Pous.

1050 à 1141 : Les sauvetés : en réaction aux débordements de la féodalité, établissement sous l’égide de l’Eglise d’enclos ecclésiaux censés être inviolables. Voir en 1396 relativement à St Laurent de Sauveterre.

Développement de la seigneurie banale. Morcellement en un écheveau de droits nobles et ecclésiastiques fréquents sur un même village. La population était incluse comme le bétail dans les transmissions de biens entre seigneurs.

1052 à 1064 : Guillem II « Trimus » comte de Besalu, fils de  » Le Gras  » se marie à Stephania d’ou un fils, Bernard III comte de 1070 à 1111 ou de 1095 à 1111 ? Respectivement aux dires de A. de Pous et de R. Quehen.

16/07/1054 : Scission définitive de l’église Catholique romaine, de l’orthodoxie chrétienne byzantine. Conflit larvé depuis le VIII siècle.

1056 : Guifred* archevêque de Narbonne et Guillaume – Raymond, abbé de St Pierre de Fenouillet, affectent l’église Ste Eulalie de Trignac et celle de N.D. de la Tour** au monastère de St Pons de Thomières, Geneviève Gavignaud – Fontaine.

* Gaufroy ou  Guifred de Cerdagne, aurait été fait archevêque à l’âge de 10 ans !

** N.D. des Anges du très ultérieur Latour de France.

1060 ; Disparition sans descendance de Roger comte de Carcassonne et du Razés. Le rang de Roger est soumis à des fluctuations… Ermengarde en hérite pour finalement le revendre rapidement à un parent, le comte de Barcelone alors que celui de Foix était l’héritier testamentaire.

1067 : Le 6 des nones c’est à dire le 02 mars, vente du comté de Rhedae, le comitatus Rhedensis à Raimond Béranger II. Ce qui englobe le Fenolhedés, le Donezan, le pays de Sault, le Termenés et le pays de Peyrepertuse moyennant 1100 onces d’or. Ramon *Bérenger le restitue en tant que fief à Trencavel qu’il institue vicomte et de fait son vassal.  Raymond Bernard Trencavel en hérita par son épouse Ermengarde la sœur du défunt. Udalgar Ier de Fenouillet est témoin de la succession, l’acte stipule que le Razés confronte à la Cerdagne ( Ceretaniae ) au Conflent ( Confluente ) et au Roussillon ( Rossillionense ).

* Ce prénom occitano – Catalan pour ignorer la barrière des Pyrénées  est fort probablement des plus fantaisistes s’agissant d’un descendant de Charlemagne, on est dans le même petit arrangement que St Guilhem de Gellone devenu St Guillem.  Raimond Bérenger est la seule graphie du Larousse, nous avons trouvé un acte ou il se présente ( Lui ou un de ses descendants homonymes ) Raimundum. D’autres explications en point de chute de ce siècle ( Un Comble ) et précédemment à la date 798.

Béranger Raymond de Barcelone  , Aîné de Borrel de Barcelone X Ermessende de Carcassonne fille du comte Roger 1er. Fondateur de la lignée des Raymond Béranger.

1070 : Bernard III comte de Bésalu unit l’abbaye bénédictine  de Saint Martin lys à celle clunisienne de Saint Pons de Thomières dans l’Hérault, Udalgar et son fils y sont témoins, pareillement Ermengaud de Triniach. La règle s’était trop relâchée à Saint Martin, descendu au rang de prieuré sous l’autorité de l’abbaye de St Pons. Dépouillé la même année par les seigneurs, selon le récit  dépouillé est remplacé par ruiné, ce qui porte à confusion. Même affiliation concernant l’abbaye St Pierre de Fenouillet / A. Soutou.

– Première mention du château de Peyrepertuse.

– Dans un acte relatif à la tour de Triniach et à des dons au monastère de Saint Pons de Thomières de biens sis à Ste Eulalie de Triniach,  le Fenouillèdes est dit situé en comté de Vallespir (Annie de Pous ). Castelnou le siège administratif et les Aspres en sont parties intégrantes. Voir à la date 994.

–  Raymond Béranger II finalise son absorption du comté de Carcassonne.

–  Hommages prêtés à Bernard III par Petrus Udalgarius vicecomite fenoliotensis, Arnald Guillem et son frêre Guillem Pétri vicecomes Foliotensis pour les castrums de Tautavel, Popia à Soulatge, Radigsive = Rasiguères ( Château de Trémoines ? ) Petra pertusa, Kerboc =Quéribus, Fenouillet, Penna = Cases de Pène, l’abbaye de St Paul et la villa Maury, la torre de Tringag ( Triniach ) et son château, Ruffian = Rouffiac, Cugunianno = Cucugnan. Le vicomte de Narbonne rend aussi hommage à Bernard III pour le Fenouillèdes – Peyrepertusés.

Vers 1073-1078 : Acte d’évacuation des abbayes de Saint Martin Lys, de St Paul, de l’église et de la villa Maury par Pierre Uldager II ( Uldargar ) vicomte du Fenouillèdes ( Vicecomes Fenolietensis ), adressé à son seigneur le comte Bernard III, petit fils de Taillefer. Logiquement cette procédure précède la dite union de 1070. Le vicomte de Fenolhet renonce aux revenus qu’il y percevait. Il en fit de même à propos de l’abbaye de St Paul rattachée à celle de Moissac. Comme les privilèges d’exemption, cette restructuration avait pour objet de protéger de toute influence des évêques et des seigneurs laïcs, en les plaçant sous l’autorité directe du Vatican.

1073 : Raymond de Peyrepertuse unit l’abbaye de Cubières à celle de Moissac. Elle même relève de Cluny. Motivé par sa décadence et avec l’accord du comte de Bésalu et de l’archevêque de Narbonne.

1074 : Le château de Fenolhet ( Sabarda ou St Pierre ? ) est de ceux remis en gage au comte d’Empuries = Ampurdan pour le respect des clauses d’une convention ratifiée en 1085.

1080 – 1100 : SynthèsePremiers textes connus en catalan, d’origine féodale dont le Serment de Paix et Trêve du comte Pere Ramon de Pallars à l’évêque d’Urgell. Utilisé aux siècle suivant dans les documents administratifs. Jean Peytavi situe cette première fois vers 1150 ( Antidaté ) avec les Homélies d’Organyà entièrement rédigées en catalan sans préciser traduites de l’Occitan. Les préfigurations du mot Catalan n’émergeront pas avant  Raymond Béranger III. Voir aussi Wikipédia Catalan. Rappel : S’agissant de l’occitan, le premier texte connu serait de 1002.

CQFD  : Qu’ils soient catalans ou du Languedoc ne tombons pas dans les élucubrations d’historiens dont la raison et l’impartialité ne portent pas plus loin que leur identitaire et tendent à inculquer que leur langue est plus ancienne que celle à l’opposé de la  » Frontière  » culturelle et d’Etat. La langue d’Oc et celle catalane ont une origine romane commune et se sont forcément différenciées  simultanément.

1083 : Bernard Aton profitant de la minorité du comte de Barcelone, usurpe avec l’appui du comte de Foix, les comtés vendus par sa mère Ermengarde, il reprend la cité à Carcassonne.

  • Sous Bernard Aton édification du château comtal de la cité de Carcassonne. Renforcement des forteresses du Razés au Termenés ( 1080 – 1130 ). Une seconde ligne de défense s’arme d’ouest en Est à :  Puilaurens, Fenouillet, Camps, Peyrepertuse, Padern, Molhet, Quéribus, Tautavel, Opoul …

1085 :Première mention de Caramanno / Caramany, alors sis à l’Horto, aux alentours du cimetière. Voir en 1307.

27/11/1095 : Concile de Clermont. Urbain II prêche la première croisade, libératoire des lieux saints. Laquelle le 15 août de l’année suivante partira du Puy en Velay et de Toulouse. Avec à sa tète le comte Raimond IV de Toulouse dit de Saint Gilles.

–   Le premier à arborer la croix Occitane ou Raimondine *. A en croire la légende et avec le socle réel que cela implique, voir en 412. Héritée de celles des églises byzantine et copte d’Alexandrie.

–  Depuis 1046 de St Gilles est duc de Narbonne, charge transmise à ses descendants.

*  Ce soi – disant premier soulève une interrogation : Au bas mot dans les mémoires, cette croix déjà connue des celltibères Elyséates du littoral et devenue chrétienne avait – elle pu totalement disparaître avec les wisigoths ? Il n’y aurait aucune mention de cet emblème entre la fin des années 700 et  1096.

18/06/1096 : Urbain II à Alet. Il serait passé à N.D de Laval.


  • Négativisme X Jacobinisme catalans

A la fin du XIe une langue unique était en usage de Barcelone à Perpignan en passant par le Fenouillèdes, c’était le Catalan !  ….  Le Fenouillèdes ne s’est occitanisé qu’après le Traité de Corbeil * 

Pour mieux cerner cette assertion de nature à laisser pantois un languedocien, une lecture préalable de l’article Toponymes Occitans en Pays Catalan est souhaitable, ce – C’était le catalan nous paraît IMPOSSIBLE **, il est incohérent tant au regard de l’Histoire que avec le consensus des linguistes

Cela étant le Fenolhedés partie du Languedoc et de l’Occitanie est depuis les Francs le rempart de la France sur le Conflent et le Roussillon lesquels profitant de la dépravation des carolingiens se tourneront vers la Catalogne laquelle n’en est qu’à ses balbutiements. Cette mitoyenneté à naturellement induit des apports dans les deux sens, plus que dans le seul courant Sud – Nord tel que se plaisent à le sous – entendre les ibériques.

Quoi qu’il en soit il demeurera toujours l’interrogation de la fiabilité de ce que nous raconte chaque auteur, sans s’en tenir à ceux engagés vers quelque drapeau que ce soit.

*  Citation reprise en substance, elle n’implique que  l’éminent M. Henri Guiter, il s’avère que tous les avis en adéquation sont pompés de ce dernier alias Enric Guiter, 1909 Céret – 1994, une sorte de professeur Raoult obstiné sur sa voie qui ne mène nulle part. Agrégé de Sciences Physiques, Docteur ès – lettres, MILITANT CATALANISTE – UN DES FONDATEURS DE TERRA NOSTRA,  professeur de catalan à la faculté de Montpellier. Poète, auteur dramatique, linguiste prolifique par ses  1039  écrits  … D’expression catalane et focalisé sur cette culture hors exceptions. Ce serait comique si de telles Catalanadas ( Sottises typées ), ne faisaient pas référence pour la propagande émise depuis les milieux que cela avantage et une multitude de catalans dont, à nôtre connaissance, aucun n’est linguiste mais qui,  par pur parti pris, reprennent cette contrevérité en la clamant à la façon de vainqueurs ou de  » Cavècas « , piégés qu’ils sont abrutis de catalanité.  Sens de Cavècas en pages A Propos.

…  Henri Guiter a été et est toujours très décrié .. R L Portet, une de ses élèves.

 

L’avis de Simon Jean : Aux XII – XIII è. La langue roussillonnaise de l’époque était très proche de l’occitan, les chartes le prouvent  …

 

Je vous propose d’autres moyens vous permettant de sortir du lavage de cerveau, en s’adressant tout particulièrement aux catalans du nord.

** IMPOSSIBLE  Voir le CQFD et les liens à la date 1080.

De nos jours en Fenolhedés chacun sait que au pied du Mont Canigou, on ne s’exprime point en catalan mais selon un dialecte occitano – catalan autrement dit  Le roussillonnais. C’est à dire que l’occitan est dominant. Une réalité généralement méconnue des principaux intéressés, à mieux divulguer puisque cela semble être un sujet tabou vu du Castillet où sauf exception les gens restent incrédules à cette annonce. Du pareil au même lire C. Camps, professeur de catalan à l’université de Perpignan, dans l’encyclopédie Bonneton Pyrénées – Orientales Roussillon. Ou encore Liens entre l’occitan et le catalan. Un retour utile en pages   A Propos.


  • Dans les dernières lueurs du XI e. siècle, les Maures auraient durement sévi en Conflent. Jean Abélanet cite un historien du XV è. siècle qui en fait la légende fondatrice de Saint Martin du Canigou, en remarquant que les dates ne sont pas en adéquation. L’abbaye selon les ouvrages à été soit construite, soit consacrée en 1001 ou 1007. L’épisode mauresque se serait déroulé en 1035. Une variante ou une adaptation situe la tragédie sous le pontificat de Serge IV 1009-1012, toujours à St Martin d’Envalls sur le chemin d’Angoustrine aux Bouillouses.

– XIIe siècle –

Dernière mise à jour le 30 05 2023..
  • Instauration des bénéfices, droit de jouir à vie des revenus de certains biens d’église conférés à un ecclésiastique. A ne pas confondre avec les fiefs préfigurant la féodalité.
  • Du XIe au XIIe  siècle. Les farahons : réseau de tours à signaux convergeant sur le château Comtal de Castelnou tout en permettant d’alerter ceux circonvoisins par le biais de trois principales, Força  Réal  à l’endroit de l’ermitage, Batère, La Torre del Far. Mais des antécédents Wisigothiques ou Carolingiens ne sont pas exclus, l’historien agrégé F. Braudel dans l’Identité de la France attribue les tours de plan quadrangulaire à l’instauration de la seigneurie banale (voir entête XI è. siècle), bref la contradiction règne entre eux. Des sept recensées en Fenouillèdes on retiendra, celle de Prats* en bon état de conservation mais rabaissée à 14 m de haut lors de sa reconversion en horloge. On peut citer également celles du château de Bélesta, de l’ancien Lansac et de Roquevert.

.* A propos de ce village

Le farahon désigne la cage en fer dans laquelle était  allumé le feu par le farahoner. Les feux étaient codifiés en fonction de l’éloignement de l’ennemi et de l’importance de ses effectifs. Les Farahons ont été logiquement en usage jusqu’au traité de Corbeil pour leur fonction initiale. Les siècles suivants ayant été fréquemment agités, ils ont du être réutilisés face aux menaces des grandes compagnies , des Espagnols, des Huguenots etc.

  • Du XIIe au XIIIe siècle la région devient une terre d’accueil de Cathares fuyant les bûchers du nord, du centre, de l’Est et d’Allemagne.
  • Préfigurations du mot Catalan et induits. Sous Raymond Béranger III ou postérieurement dans un poème célébrant ses exploits,  on repère l’apparition de Catalanensis et de variantes. Wikipédia Catalogne.

1103  Latour de France : Mention d’un canal d’irrigation dont la prise d’eau se situait dans le méandre de l’Agly ceinturant le village, œuvre de l’abbaye de Lagrasse. Il s’agit du canal d’Estagel. Les eaux d’Estagel, villa-stagello.fr

01/10/1107 : Sur la fin de sa vie Bernard III épouse la fillette du comte de Barcelone, Ramon Berenger III. Les jours suivants ce dernier reçoit tous les comtés dont le Fenolhedés – Perapertusés, selon le testament de Bernard III qui n’avait pas de descendant. Le comte de Narbonne domine sur le Fenouillèdes en tant que vassal du comte de Barcelone. Lequel est tenu de rendre hommage au roi de France. La rapacité du petit comte de Barcelone s’illustrera par le maintien d’un second front en Provence. Déjà visée par les Ramon Berenger précédents. Le qualificatif petit fut avancé par René Quehen, Barcelone ne pesait pas bien lourd jusques là et que la bonne fortune face le choix Ramon Berenger et Roi d’Aragon.

Version 1835 de D. M. J. Henry dans son Histoire de Roussillon page 63 et suivantes.

 1109 et 1117 : Serments féodaux prêtés par Guillem II vicomte de Fenolhedés à Bernard Guillem = Guillaume comte de Cerdagne* pour les châteaux de Roca Samardana (Sabarda ) et  Fenolhet. Le vicomte de Fenolhet également écrit Guillem Pére, Guillem Pétri. Le comte de Cerdagne s’était emparé en 1109 des châteaux comtaux, en désapprobation du partage de l’héritage de Cabreta.

1109 est la première mention connue de Sabarda, celles de 1074 et 1086 ne sont pas précises sur lequel de château de Fenouillet y est  concerné. A. Soutou le présume issu d’un remaniement par le roi d’Aragon au XIII ème siècle tout en rapportant ce serment de 1109.

* Apparenté à Bernard de Toulouse et neveu de Raymond de St Gilles.

06/1111 : Disparition sans postérité de Bernard III. Dissolution du comté de Besalu, intégration testamentaire à la Catalogne de Ramon Berenger III avec le Vallespir et le Pérapertusés.

Charte d’évacuation du comte de Cerdagne pour les châteaux de Fenouillet, Peyrepertuse, Castelnou… Qu’il occupait en contestation d’un héritage au profit d’un cousin. C’est l’aboutissement des tractations à l’ordre du jour des plaids de 1047 à 1068 !

1112 : Serment féodal de Bernard Guillem comte de Cerdagne prêté à Raimond Beranger III pour le Fenollede et autres. La vicomté était simultanément inféodée à Trencavel comte de Carcassonne.

–  Trop affairé avec les Almoravides ( Des moines soldats Maures ),  Ramon Bérenger III se décharge administrativement du Fenouillèdes – Perapertusés en le donnant en fief à son frère utérin Aymeri II le vicomte de Narbonne. Il en ressort que Narbonne est vassale de Barcelone.

1114 : Les Almoravides assiègent Barcelone. L’empire de cette dynastie dont la capitale était Marrakech, couvrait toute l’Afrique du Nord jusqu’au milieu de ce siècle. En 1147 ils ont été vaincus par les Almohades, d’autre Berbères, a priori nos historiens situant les Almohades en Catalogne dans les années ci – dessus, doivent baigner en pleine confusion.

1115 : Consécration de l’église Sainte Marie de Peyrepertuse.

1117 : Intégration à la Catalogne du comté de Cerdagne. Le comte de Barcelone se proclame marquis  » El Grande « , Bernard Guillem étant mort sans descendance de même que son frère Guillaume dit Jourdain en Palestine. Raymond Béranger III lorgne sur le Carcassés et le Razés, ce qui ne convient point vu de Toulouse.

Vers 1117-1131 : Serment féodal de Guillem II prêté à Ramon Berenger III  pour les mêmes biens que en 1112.

1118 : Mention du château de Montalba dans le cadre d’un hommage de Bernard Berenger de Peyrepertuse fils de Constancia, prêté au comte de Barcelone. Le village est antérieur, Monte Albo est cité en 955 dans un document faisant apparaître une strada = voie montant du carrefour de Ste Anne en rive droite de la Têt.  jeantosti.com/villages/montalba

18/12/1118 : Libération de Saragosse, du joug Maure après 4 ans de combats. Alphonse Ier dit   » Le Batailleur  » en fait la capitale du royaume d’Aragon.

1119 : Concile de Toulouse : Calixte II confirme le monastère de St Paul de Fenouillet dans les possessions de l’abbaye d’Alet.

Planèzes : Première mention de l’église St Pierre dans les domaines des moines de Lagrasse.

16 / 09 / 1125 : Vers le…Raymond Béranger III se remarie à Dolcia = Douce de Gévaudan comtesse indivis de Provence et s’attribue les charges de comte et de marquis ainsi usurpées à Raimond IV de St Gilles, ce dernier ayant le tort de se trouver en Palestine à chasser l’infidèle. La Senyera ou blason Catalan d’or ( Trois barres seulement ) à quatre pals de gueules est hissée sur le comté provencal en substitution de la croix occitane, laquelle persiste sur le marquisat. Confronté à la pléthore d’informations prétendues, un regard sur le Larousse atteste que Raimond IV est mort à Tripoli en Syrie – Liban en 1105. La même démarche situe Raymond Béranger III comte de Provence de 1113 à 1131. Il n’est pas à exclure que d’autres assertions soient fantaisistes  ?

– Origines du drapeau Catalan en Catalogne, voir en 1150,

les articles de Jean Paul Martin.

13 01 1129 : Concile de Troyes sous Honorius II. Approbation des statuts du Temple. Les Templiers ont en tant qu’ ordre monastique, la particularité d’être en charge de la sécurisation des voies de pèlerinage. Ce sont des moines soldats. Leur sens de la stratégie sera salutaire à la France au Moyen Orient.

C’est vers 1128 que les chevaliers de la milice du Temple sont arrivés au pied du Mont Canigò et le début des adhésions et donations en leur faveur.

1129 : Payens aux environs de Troyes. Hugues de Payens fonde l’Ordre des Templiers. Il en sera le premier Grand Maître.

1130  ou 19/07/1131 : Mort de Ramon Berenger III avec les sacrements de l’Ordre du Temple auquel il lègue tous ses biens. Son fils Ramon Beranger IV hérite du marquisat de Barcelone donc du Fenolhedés mais encore le Peyrepertusés, le Conflent, le Razés … Donc nous sommes à nouveau en pleine confusion entre historiens.

En 1137 Raymond Béranger  prendra le titre de Roi d’Aragon en épousant sa fille Pétronille. Leur enfant, Ramon deviendra  » Anfos II « . Règne de Ramon Berenger IV jusqu’en 1162. Il s’engagea pour un an dans la milice du Temple avec 24 chevaliers de haut rang.  De part et d’autre des Pyrénées les comtes et les seigneurs sont nombreux à exprimer leur générosité envers les Templiers. L’Aragon est exposé aux mêmes exactions religieuses que les pèlerins en Orient.

Vers 1130 : Ulgadar II vicomte de Fenolhedés, fils de Guillem Pétri II, prête comme son père, serment à Ramon Berenger III pour le château de Fenolhet et toutes les fortifications du Fenolhedés ainsi que pour  celui de St Estève de Villerach en Conflent

 24 05 1136 : Première mention du Mas Déu ( Trouillas ) littéralement maison de DIEU , domus Templi Mansi Dei. Donation testamentaire du seigneur Ermengau de So * d’un terrain aux Templiers sur lequel sera édifiée leur maison chèvetaine pour le Roussillon à partir de 1137 et révélateur de l’existence d’un cimetière. En catalan Deu = Source.

* Présumé être Ermengaud d’Usson.

Ce leg est le plus ancien fait au Temple de Jérusalem concernant la vicomté de Fenouillèdes, des alleux dans les villae de Borrad et de Centernach de la paroisse de St Etienne de Derc par le seigneur Pierre Bernard de Castelnou et Bernard Bérenger.

03 10 1136  Prugnanes : Mention d’un castrum. Bernat Berenguer vicomte de Tatzo ( Au sud d’Elne ) et comte du Roussillon , son épouse Jordana et leur fils Hug donnent aux frères du Temple Arnaud de Bedos et Arnaud de Contrast le fief qu’ils possèdent dans la villa de Prugnanes villa Pruana. G.Gavignaud-Fontaine in St Paul et les Fenouillèdes 2011. Enfin un ouvrage impartial sur le Pays. Voir l’introduction à François Jaubert de Passa et  en Liens et Livres.

1137  : Nouvelle menace Sarrasine depuis 1134 au moins.

Installation de la commanderie Templière au castrum  de Saint  Arnac ( 11 03 1157 selon les chartes du Mas Déu date de l’acquisition des droits ) dominante sur le Fenouillèdes devant celles de Fontcouverte ( Rabouillet ) et de Prugnanes. Son commandeur avait droit de justice et était co-seigneur de Lesquerde et de Prugnanes avec le vicomte de Fenouillet. Il percevait des redevances dans la presque totalité des communautés de Pla Llouby à Maury et de Prugnanes à Trilla. Des taxes sur les routes qu’ils sécurisaient entre leurs relais à l’écart des villages. On ignore tout quand à leur implication concernant les mines de fer, de cuivre, d’or de Montagut, de Lesquerde. Des exploitations étaient attenantes à leurs relais.  Voir en 1984. Le commandeur cumulait quelquefois la fonction de précepteur. En résumé le chef spirituel de la maison.

– Taîchac en la paroisse de St Etienne de Derc est donné aux templiers.

– La commanderie de Foncouverte possédait le Bouich à Caudiès, Lauzadel, Campau et une partie du territoire de Perpignan d’après Joseph Armagnac dans le Messager de Notre Dame de Laval de juillet 1926. Il existait au XIIIe siècle un homonyme templier sur le Réart, donation d’un alleu en 1149.

Le Temple avait recruté de nombreux chevaliers dans la noblesse locale. Prendre la croix permettait d’expier ses crimes, massacres et excommunications induites tout en allant Bâtir des châteaux en Espagne en cours de Reconquête chrétienne,  ça vient de là. Dès 1199 il fallait être noble,  selon un décret de Philippe Auguste, pour pouvoir accéder au rang de chevalier. Antérieurement au XIe siècle ces combattants possédant un cheval et une armure étaient plus proches de la brute avide de sang. Au service d’un seigneur pour des durées variables en fonction des nécessités.

29 03 1139 : Innocent II place l’ordre du Temple sous la protection du St Siège.

1139 ou 1149 : Raimond Trencavel, second fils de Bernard Aton et vicomte de Béziers, hérite du Razés. Il est comte de Carcassonne et du Razés.

1140 : Bérenger de Peyrepertuse rend hommage au comte de Barcelone pour Cucugnan, Peyrepertuse, Quéribus, Rouffiac et la tour de Triniag.

1141 : Achat par le Temple d’une maison à Sainte Marie de Porva. L’actuel Courbous sur la route de Sournia à  Arsa, une  » Préceptorie  »  ou succursale de commanderie y sera établie. Udalgar cède tous ses droits sur les domaines de Guillem Ramon de Corbos à Pere de la Rovère. Ce dernier maître provincial de la maîtrise de Provence – Languedoc et de Catalogne – Aragon est avec H. Rigaud un des  » Conseillers financiers  » dépêchés par l’ordre dès son implantation, en charge de faire affluer les ressources, montures, armes, vivres, argent….

De 1141 à 1156 Bernat de Fenouillet est mentionné comme frère du temple et premier administrateur de l’ordre en Fenolhedés.

03/07/1141 : Acte de donation d’une forêt d’Uldaguer II vicomte de Fenouillet, aux templiers. Différents seigneurs étaient témoins dont Raymundi de Pratis et Gaucelme du Vivier. S’agirait-il de la donation suivante…

09 / 06 / 1142 : Udalgar donne à la milice du temple le bois de Matapenista ou de Mataperusta* à Arsa. Berenger, un des fils de Arnald de Sournia en est témoin. Autres donations aux templiers en présence des mêmes personnages que en 1141. Udalgar cède tous ses droits sur Corbos et Arnald de Sournia certaines redevances, reprises à un de ses fils. Il lui donne en contrepartie un manse* à Sournia. Arnald de Sournia cède aussi Aîchos, Le Puch, St Etienne de Rabouillet

Le vicomte Udalger et ses fils ainsi que des seigneurs de Sournia feront diverses donations jusques en 1173 sises à Pézilla, Rabouillet… Ses vassaux Arnau Pere de Pézilla et Guillem Seguier suivront cet exemple.

* Manse : L’habitation selon les matériaux d’alors avec ses  terres. Louée par le mansat avec option d’achat. La génération suivante n’était pas héréditaire mais avait un droit de préemption. Ce système visait à fixer la population qui était généralement nomade.

* En échange d’un mulet, d’une vigne et du domaine de Gaubert de Prugnanes. Mataperusta serait situé en fonction des écrits dans les ex cantons de Latour ou de St Paul. En contre partie de leurs largesses les seigneurs sont quelquefois libérés des hypothèques contractées pour pourvoir  aux constructions défensives.

Consultez la thèse de R. Tréton page LXXVI des chartes du Mas Déu.

Cette commanderie étant en Pays Catalan ses archives citent les noms de personnes, lieux en la langue locale, cependant ceux rattachés au Fenolhedés subissent le même traitement, du coup  Peire devient Pere, Arnald glisse en Arnau… On rejoint là le souci d’impartialité soulevé à la date 798. Plus d’explications sur l’avertissement de Un souffle cathare.

1142 – 1164 Monastir de Marcevol à Arboussols : Reconstruction du prieuré Ste Marie de Marcevol par les chanoines de l’ordre du St Sépulcre, ils en étaient propriétaires par don de l’évêque d’Elne en 1129,  Fondation du prieuré de Marcevol. Arboussols est une porte des pays catalans en sortant de l’Occitanie historique, ce qui explique que le terme languedocien de Monastir ait prévalu plutôt que le catalan Monestir,  Arboussols + Monastir. Arboussols ( Catalan ) rattaché au canton de Sournia ( Languedoc ) en Fenouillèdes et quelques subtilités à Fenouillèdes naturel et historique.

27 / 11 / 1143 Concile de Gérone : Sur insistance de Ramon Berenger IV et moyennant de considérables libéralités les templiers acceptent de combattre les infidèles en Espagne. Arnau de Sournia était présent aux cotés d’une imposante délégation templière.

1147 : Ab aquilone in carrera que vadit ad Fenoletum…Est autem iste campus adjacentia Sanctae Mariae de Aspirano... ADPO 12j24 p 187 et 207.

La voie du Fenouillèdes ( Claira – Col de St Louis ) passait entre l’église et le fournil d’Espira de l’Agly, à priori elle filait aussitôt après en rive gauche pour rejoindre Fonte Anastes. Jean Abélanet émet de bonnes présomptions quand à son origine romaine dans Etudes roussillonnaises XV 1997 page 123. elle est dite strada publica en 1098 et en 1144. En face de l’église et en amont le lit de la rivière était généralement à sec jusqu’au jour où le barrage ne régule son cours. G. Bile argumente un chemin en rive droite deux cent ans avant notre ère.

01 / 03 / 1148 : Arnald de Sornian se donne aux frères de la milice du temple, jusques en 1153 il dirigera de façon plus ou moins collégiale, la commanderie de Douzens.

27 / 04 / 1147 A Paris Eugène III accorde la croix rouge aux templiers. A l’approche de la deuxième croisade dirigée par Louis VII.

AV 1150 : le Temple possède des maisons et un moulin affermés à Pézilla de Conflent.

Vers 1150  Ramon Berenger IV retourne sa veste : Il délaisse ses ascendants les comtes Carolingiens* au profit du blason Catalan d’or à quatre pals de gueules, la Senyera ** équivalent du gonfanon de l’église romaine en temps de guerre.  Il existe une autre version, développée en 1125 pour la Provence et les deux suivantes ! Analyse wikipédia Senyera et drapeaux identitaires *.

D’autres préfèrent interpréter ce drapeau comme étant la représentation symbolique de quatre doigts de l’empereur ou encore de Charles le Simple trempés dans le sang de Wilfredus le Velu, cependant ce ne serait que du pipeau / una enganyifa en catalan puisqu’ils s’y identifient ***. Comme chacun sait Charlemagne est mort en 814, bien avant la naissance de Wifredus, peut être s’agirait –  il de l’empereur Charles le Chauve, là aussi c’est contesté. Charles III le Simple n’avait pas ce rang. Mais ce n’est pas tout, le Larousse catalan attribue ces quatre barres à l’Aragon, les Baléares,  la Catalogne et à Valence, composantes du feu royaume d’Aragon. Entre tant de contradictions, la crédibilité des historiens est à nouveau mise à rude épreuve.  >  Date 897.

* Filiation sujette à discordes.  Serait – on dans les mythes fondateurs de la Catalogne, de nouvelles légendes apparues au XIX é siècle ?   Lecture conseillée : La croix occitane par B. de la Farge aux éditions Loubatières particulièrement aux commun des catalans lesquels sont conditionnés en un raisonnement cantonné entre Perpignan, Barcelone et le mont Canigou. Cet auteur est de ceux qui affirment la lignée de Gellone éteinte à la 3 è. génération.
   ** La Senyera n’est pas attestée antérieurement au mariage de RB IV avec Pétronille d’Aragon en 1150 – 51.
***  Plus sérieusement un épisode de la mythologie catalane, celui là inventé en 1551. 

Éléments complémentaires en pages A PROPOS. On a là un modèle caractéristique des vérités historiques couramment escamotées du fait des auteurs Catalans. Inversement mais tout en restant dans l’art d’occulter, il est courant de lire que les aragonais tenaient tout le pays au Xe  –  XIe siècle, ce qui est à relativiser compte tenu des pages ci-dessus.

1151 :  Les comtes de Barcelone se sont institués rois d’Aragon.

1153 : Bertrand de Blanchefort est élu grand maître de l’Ordre du Temple. La date 1156 est plus communément admise, elle serait erronée. Voir en 1344.

1156 Vaucluse :  Mariage de Marthe de Fenouillet fille de Raymond avec Euphème de Mota promu baron par Ramon Berenger IV en gratitude de ses faits d’armes lors des guerres baussenques ( Les Baux de Provence ).  > Recherche les Mottet du XI e au …

1159 : Roger II Trencavel épouse Adélaîde, fille  du comte de Toulouse Raimond VI.

1160 : L’abbaye d’Alet est au faîte de sa puissance. L’essentiel des vestiges encore éloquents est attribué à deux phases de construction. Fin XIe début XIIe et deuxième moitié du XIIe.

1162 -1196 : Règne d’Alphonse II roi d’Aragon  » Anfos El Cast « . Anfos I et II sont la même personne désignée respectivement par les catalans et les aragonais. Le Fenouillèdes – Peyrepertusés sont sous sa souveraineté par le biais du vicomte de Narbonne qui le tient toujours en fief. Alphonse II eut un fils désigné Alphonse I comte de Provence en juillet 1193 ou 1195 ou  1209 par son union avec Gersende de Forcalquier – Sabran. Leur fils sera Raymond Béranger V. Le blason de Forcalquier qui était une préfiguration de la croix occitane devint de gueules  à trois pals d’or. Attention à une éventuelle méprise avec celui de la Catalogne, d’or à quatre pals de gueules. Lequel a t’il initié le second ? Allez en pages A Propos pour en savoir plus.

– El Cast = Le Chaste, d’après le Larousse il hérita en 1166 de la Provence. Alphonse est le nom de règne de Ramon, fils de Ramon Bérenger IV.

1163 : Arnaud de Fenolhet lègue à parts égales la seigneurie de Prugnanes aux Hospitaliers et aux Templiers. En 1173 pour G.Gavignaud-Fontaine agrégée d’histoire.

Le chanoine Rhénan Eckbert de Schönau crée la dénomination Cathare, du germanique Katte = Chat. Selon Anne Brenon ce fut une désignation péjorative des inquisiteurs avec pour seul fondement celui de discréditer les hérétiques. Cela signifiait dans l’esprit de l’inquisition, sorciers adorateurs du chat. Les intéressés s’appelaient entre eux Parfaits ou Bons hommes. A la veille de la croisade ils devinrent des Albigeois dans l’esprit des cisterciens. Après ce qui précède, il faut remarquer que le grec Catharos = Pur.

1167 : Assemblée Cathare de Saint Félix de Caraman * par l’évêque Nicetas de Constantinople. Création de quatre évêchés : agenais, albigeois, toulousain et carcassonnais. Dès l’an 1000 des communautés hérétiques sont connues en Aquitaine, Champagne, Flandres, Rhénanie… Un diacre de Catalogne était rattaché à l’Église du Toulousain.

De nos jours la filiation manichèenne du Perse Manès au III siècle est contestée. Ce disciple de Zoroastre Achéménide du VIIe siècle avant J-C prônait le dualisme. Une opposition du bien et du mal, de la lumière et des ténèbres. L’accès à de nouvelles archives semble permettre d’accréditer une dissidence endogène au christianisme, relative à l’interprétation du Nouveau Testament.

* On lit couramment Concile cathare de St. Félix de Caraman aujourd’hui Saint Félix de Lauragais.

La terre occitane présentait des facteurs économiques, politiques et culturels d’un société caractérisée par la réceptivité, l’ouverture d’esprit et la liberté. Le servage n’existe pas, la femme est considérée comme l’égale de l’homme… Les hommes de classes sociales différentes, possèdent un honneur et une dignité comparables… Chrétiens, musulmans, juifs, y vivent en harmonie. André Carol dans Mystérieuse Corbière de Sournia. Voir en 418 et à Liens et Livres Fenouillèdes..

  • En ce qui concerne la condition féminine, on est là en présence d’une interprétation erronée d’une création littéraire du XII è siècle, le Code des valeurs courtoises. La réalité se résume en un mot : Soumission, quel que soit leur statut social. L’exception n’est pas à rejeter, dans quelque  » enclave géographique  » ou sur la base d’une éventuelle influence heureuse des troubadours dans telle cour.

1170 -1171 : Rhedae ( Rennes le Château ) hors citadelle, tombe aux mains du roi d’Aragon Alphonse II qui occupe Peyrepertuse, Puilaurens, Quéribus, Fenouillet et tout le territoire compris entre l’Aude et la Salz.. Le maître du Razés est un Trencavel, Roger II. Le prénom du comte varie  en fonction de l’auteur. A notre candide avis, nous sommes en présence d’une énième anomale, cette fois avec la date 07 / 1172. On relèvera un revirement de Roger II puisque en 1167 il était du parti d’Anfos.

1171 : Arnaud de Fenouillet rend hommage au comte de Razés, Roger Raimond Trencavel pour le château de Montalba. Possible erreur de prénom Trencavel, voir ci dessus. Le père de Raimond Roger qui mourra à 24 ans dans un cachot de son château de Carcassonne.

1172 : Probable édification du fort de Caudiès, diligentée par Arnaud de Fenouillet.

07 / 1172   Coup de grâce sur la rupture de 863 : On écrivait le 04 des nones de juillet. Guinard = Girart II ( Gérard ) * dernier comte héréditaire du Roussillon lègue son comté à Anfos ( Alphonse ) roi d’Aragon **. Descendant direct de Charlemagne, maître des anciens comtés carolingiens. En étant toutefois tenu de rendre hommage***, comme ses prédécesseurs à la suzeraineté supérieure du roi de France pour ceux de Fenolhedés, Perapertusés, Donezan, Sault, Capcir. De même la Cerdagne, le Conflent, le Roussillon et le Vallespir  /  Annie de Pous  …  Il ne tardera pas à s’en soustraire, la France n’est plus en état d’y remédier.

Cette année là, Ramon ou Raymond Béranger IV, comte de Barcelone devient l’héritier du roi d’Aragon, ayant épousé sa fille unique.  Ainsi le Fenolhedés-Perapertusés se retrouve dans le royaume d’Aragon. Le Larousse indique que la réunion du comté de Barcelone à la couronne d’Aragon s’est faite en 1137.

* Fils de Gausfred III = Guillabert x Ermengarde Trencavel fille du vicomte de Béziers. Tel que son père Gérard s’illustra en Terre Sainte.
** Une de ses premières décisions sera de rétablir une constitution de Paix et la Trêve Dieu  tombée en désuétude.
*** Hommage : serment fidélité, de soumission impliquant 40 jours de service, pour le vassal au bas de la pyramide hiérarchique. Dans le midi cathare ce dû n’était généralement plus honoré. Plus d’informations en 1213.

1173 : Décès d’Arnaud III de Fenouillet au monastère de Lagrasse. Sa fille Ava née peu après sera la mère de Pierre IV de Fenollet et de Saissac. Mariée à Pierre un seigneur de la montagne noire. Cette même année, Arnaud exprima dans un acte sa fidélité due à la vicomtesse de Narbonne, il fut co vicomte avec son frère Pierre disparu sans postérité.

1175 :  Un acte passé au château de Le Vivier concernant un litige opposant Arnaud de Fenouillet et Pierre Amelin abbé d’Alet à propos de l’extension des fortifications de St Paul de Fenouillet Ce document  identifie Guillaume, le plus ancien seigneur de Le Vivier attesté. Les du Vivier, présumés issus de la famille de Narbonne dont les armes sont similaires, resteront les maîtres de leur village durant toute l’époque féodale.

1179 : Avènement de Philippe Auguste.

Plusieurs conciles, Latran, Toulouse, condamnent l’hérésie.

1184 : Décrétale de Vérone, le pape Luvius III édicte des mesures anti – hérétiques à l’échelle européenne.

1185 :  Nouvel hommage du vicomte de Narbonne au roi d’Aragon pour le Fenouillèdes – Peyrepertusés qu’il tient en fief.

24 / 05 / 1188 : Villa Reboleti : Hugues de Sournia se donne aux frères de la milice du temple  en la personne de Pere de Colonge maître du Mas Déu. Il fait don à la commanderie du Mas Déu d’un alleu sis à Rabouillet, villa Reboleti avec l’église Saint Etienne, cela s’ajoute aux acquisitions de 1141 et 1142.

C’est la plus ancienne trace écrite connue de Rabouillet, sauf que en 1140 sont cités Pierre et Guillaume de Rabouillet co – seigneurs de Prats et de Pezilla . Le toponyme est de nature à révéler un essartage d’époque carolingienne sans arrachage des souches. Site de la commune de Rabouillet.

Vers la fin du XII ème siècle deux neveux à Hug de Sournia, Arnau et Guillem sont archidiacres du Fenolhedés.

1193 : Peyrepertuse et Fenouillet sont inféodés par le roi Alphonse d’Aragon à son neveu Raimond Roger comte de Foix. Le mettant en possession du Fenolhedés et de ses dépendances, Perapertusés inclus. En conséquence le vicomte de Fenolhet lui prête serment d’hommage.

1196 : Pierre II dit « Le Catholique », pour sa fidélité au pape, succède à son père au trône d’Aragon, jusqu’en 1213.

1198-1216 : Pontificat d’Innocent III.

  • Au XIIe conflits incessants entre Barcelone et Carcassonne, Carcassonne et Toulouse, Toulouse et l’Aragon, encore et toujours Barcelone face à Toulouse, le Carcassés et le Razés sont convoités. A la base des unions matrimoniales qui dégénèrent en querelles de succession. Ce sont les beaux jours des bâtisseurs de forteresses. Les préjudices de ces guerres sur chacun des belligérants deviennent très intéressants relativement aux visées des rois de France  en Languedoc.
  • Fin XII – Début XIII : Le roi d’Aragon procède au remaniement de Sabarda tel que nous le connaissons. Hypothèse André Soutou.

XIIIe siècle –

Dernière mise à jour le  02 04  2023.

Entre les guerres, les épidémies, les famines, environ cinquante au cours de ce siècle, les calamités naturelles, le Fenouillèdes est dépeuplé.  L’éruption du Samalas en 1257 ( Lombok en Indonésie ) n’a sûrement pas amélioré les conditions de vie, elle est considérée comme étant la plus forte de nôtre ère, qualifiée de méga – colossale. Si cela est avéré, elle a obligatoirement induit un hiver volcanique sur quelques années.

1203 ou 1204 : Mariage du roi d’Aragon, en la maison de l’Ordre des Templiers  ( Rue Mailly à Perpignan ) avec Marie de de Montpellier, dernière héritière des Guilhem. Le 11 novembre il est couronné roi à Saint Pierre de Rome.

Construction de l’abbaye bénédictine de Saint Paul de Fenouillet. Auparavant il existait un monastère bénédictin mentionné en 906.

Homélies d’Organyà en Alt Urgell, considérées comme le premier texte rédigé en catalan soit deux siècles après l’occitan et traduites de ce dernier. A consulter :  Emergence des langues vulgaires.  

1204 : Pierre II d’Aragon, comte de Carcassonne, y organise ( A Carcassonne ), une confrontation entre les Bons Hommes et les Catholiques.

23/06/1204 : Chute l’empire byzantin.

La quatrième croisade à destination de l’Egypte et de la Palestine à été détournée de ses objectifs pour s’abattre sur Constantinople. Les chrétiens latins d’Innocent III guidés par Enrico Dandolo doge de Venise massacrent ceux orthodoxes.  Ce premier magistrat avait scellé un accord avec les croisés, leur transport en Orient moyennant 85 000 marcs d’argent et la moitié des conquêtes. Le fanatisme de Rome passe avant toute logique tacticienne. De leur côté les vénitiens sous le prétexte de vouloir rétablir l’empereur byzantin Isaac II sur son trône, convoitaient à mettre fin à la concurrence commerciale croissante de Gênes et de Pise et s’ouvrir de nouveaux marchés jusques là interdits. Ce sera du pain béni pour Saladin. Par enchaînement de défaites il en résultera l’expulsion des templiers de l’Orient. Ce pillage fera la puissance de la Sérénissime. Un personnage tristement célèbre se fait déjà remarquer par sa cruauté, c’est Simon de Montfort.

1206 : Innocent III envoie Dominique Guzman fils d’une famille de nobles Espagnols, prêcher dans le Lauragais où il fonde le premier monastère pour femmes Cathares reconverties à Prouille aux portes de Fanjeaux. Il sera canonisé en 1234 sous le nom de Saint Dominique, le fondateur de l’ordre des Dominicains.

15/01/1208 : Assassinat à Saint Gilles du Gard, au retour d’un entretien houleux avec Raymond VI de Toulouse (excommunié pour tolérance envers l’hérésie) et par un des ses écuyers, du légat pontifical Pierre de Castelnau, moine cistercien de Fontfroide. Innocent III prétexta  de cet incident pour lancer un appel à la croisade contre les Albigeois. La flagellation publique de Raymond VI devant le caveau de Pierre de Castelnau en présence du pape, n’y changera rien.

03/1208  Nomination du cistercien Arnaud Amaury légat du Pape à la tête de la croisade contre les hérétiques.

Concession en apanage de Pierre II à son oncle Sanche ( Sanç, Sancho ) des comtés de Roussillon, Fenolhedés, Cerdagne et annexes.  Sanche est fils de Alphonse Ier de Provence et petit  fils de Alphonse II d’Aragon.

Nous soupçonnons un amalgame des historiens entre Sanche et son fils N. Sanche  aux dates à venir.

Apanage : domaine assigné à des proches et qui devait revenir à la couronne après extinction des descendants mâles.

Fortia Padulis : C’est à dire l’église fortifiée de Paziols, mentionnée dans les biens de l’abbaye de Lagrasse. Au Xè siècle elle appartenait  à Ste Marie de Cubières. Padulis ou Pasulis sont à rapprocher de paludis, par forte pluviométrie l’aquifère des Corbières y remonte en surface.

1209 : Pierre IV de Fenolhet et de Saissac 13 ans ? fils de Ava et d’un seigneur de Saissac rend hommage à Aymeri III vicomte de Narbonne pour le château de Fenolhet et le Fenolhedés. Le vicomte de Narbonne étant vassal de Raymond VI comte de Toulouse.  La menace de la croisade des barons du nord (des évêques avec leurs troupes et des méridionaux dans leurs rangs) étant si proche. L’archidiacre Cathare Arnald de Fenolhet est témoin. Renouvellement en 1217 ou 1229. La présence d’un diacre Cathare à Fenouillet est attestée dès le XIIe siècle. Il est supposé que les premiers Cathares on été reçus à Fenouillet consécutivement à l’alliance avec les De Saissac, c’est à dire à partir de la deuxième moitié du XIIe siècle ainsi qu’à Puilaurens. Cette famille était déjà  hérétique.

22/07/1209 : Lo Grand Masèl, de l’Occitan au Français, la grande boucherie. Massacre de Béziers par la croisade dirigée par le légat, avec l’appui de Raymond VI comte de Toulouse lequel a rejoint les Croisés, dans une vaine tentative de détourner l’épée de Damoclès qui allait s’abattre sur son neveu de Carcassonne. Mais ce n’est pas la seule interprétation, Raimond VI est soupçonné d’avoir ainsi cherché à nuire à Raimond Roger Trencavel dont les terres morcelaient celles du comte de Toulouse. Les rancœurs initiées par les guerres des XIe – XIIe siècles ne pouvaient qu’être bien ancrées dans les mémoires.  Il est attribué à Arnaud Amaury une sentence devenue célèbre : Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens. Il y aurait eu 20 000 morts ? mais la population est estimée entre 7.000 et 10.000 habitants.

La croisade avait débuté au mois de mars en Quercy. Cette extermination se répétera à Minerve en Juillet 1210, à Lavaur en mai suivant et dans d’innombrables cités.

Raymond Roger Trencavel comte de Carcassonne prend conseil à Collioure auprès du roi d’Aragon.

15/08/1209 : Massacre de Carcassonne sur ordre du légat, par Arnaud Amaury et Simon de Montfort. Ce baron d’Île de France devient comte de Carcassonne.

Le siège de Carcassonne marque le retour de la catapulte romaine sinon peu d’années auparavant, diverses machines de jets seront mises en œuvre lors de celui de 1240.

Invasion du Fenouillèdes  par la croisade selon Louis Fedié, 1217 également avancé. L’ombre de Simon de Montfort plane sur les ruines de l’ancien Lansac, fait historique ou allégation touristique ? Au mieux un amalgame avec une autre incursion.

Anne Brenon ( Centre d’Etudes Cathares de Carcassonne ) entre autres, affirme au contraire que le castrum de Fenouillet comme celui de Peyrepertuse aurait été peu affecté du fait de la suzeraineté du roi d’Aragon.

10/11/1209 : Mort à 20 ans du vicomte de Béziers et du Razés  Raymond Roger Trencavel dans un cachot de son château de Carcassonne. Quelques années après Raymond de Termes y subira le même sort.   Le vicomte de Carcassonne et de Béziers, descendant de Bernard Aton, s’est sacrifié pour que les assiégés soient épargnés. Son fils Raymond se réfugie en Aragon.  Ici Raymond s’orthographie Raimon.

Vers 1246 Chabert de Barbaira* séjournera dans les geôles de la cité de Carcassonne pour hérésie. Mais il sera libéré sur intervention de Jacques Ier le Conquérant  auprès d’Innocent IV.

* Né vers 1180 au château de Miramont dans la Montagne d’Alaric dominant Barbaira. Décès vers 1264.

1210 : Depuis la fin du Xe siècle tensions entre les comtes de Toulouse et de Barcelone.

Le castrum ( village fortifié ) d’Aguilar est occupé par les Croisés.

02/1211 : Les Croisés soumettent le castrum de Termes après un siège de quatre mois, puis détruisent Arques, le village antérieur à la bastide. Bataille de la Salz, démantèlement du château de Coustaussa après ceux de Albedun   à   Le Bézu et de Rennes. Ces trois dernières forteresses venaient d’être  » désertées  »  pour cause de confrontation entre Couiza et le confluent de la Salz. L’armée des Croisés sous le commandement de Pierre de Voisins, contre les troupes du comte de Carcassonne et leurs partenaires. Soumission à Simon de Monfort de tout le pays de Rhedae. Evènements quelques fois datés de 1209-1210.

Le mouvement urbain des bastides qui dura environ 120 ans est pour partie issu des dévastations de la croisade des barons du nord. Cordes est une des plus anciennes. Fondée par Raimond VII en 1222.

16/07/1212 : Bataille de Las Navas de Tolosa : Victoire décisive de la Reconquête chrétienne de l’Espagne. Alphonse VIII de Castille, Pierre II d’Aragon appuyés par les Templiers écrasent les Berbères Almoravides, selon les sources ce seraient les Almohades, ce qui paraît plus logique.

1213 : Hommage de Raymond VI de Toulouse au roi d’Aragon. Le comte est le beau frère du roi.

Concile de Lavaur, rejet par le pape d’un plan de paix de Pierre II d’Aragon. Lavaur tomba aux mains des croisés en 1211. Plusieurs des héros cités ci – après en 1262 et suivants sont impliqués à leurs dépends dans ce massacre suivi de l’un des plus importants bûchers de la croisade.

12/09/1213 : Bataille de Muret : défaite de la coalition Occitano –  Aragonaise, la seule circonstance ou ils s’accordèrent. Le roi d’Aragon y est tué. Son fils Jacques 1er* « Le Conquérant » lui succède jusqu’en 1276, il n’a que neuf ans. La présence du roi d’Aragon s’explique par la menace que cette croisade engendrait sur ses droits féodaux. Raymond VI est son vassal.

Raimon VI se réfugie en Catalogne.

Le quartier général de Montfort était à Fanjeaux entre Razés et Lauragués. Village où Dominique prédicateur célèbre par ses disputes s’était fixé depuis 1206.

Dans les rangs de Pierre II , un chevalier roussillonnais, Pons de Vernet. Plus exactement un brigand, connu pour ses enlèvements d’enfants contre échange de rançon. Longtemps après sa mort il fut l’objet d’un procès d’inquisition comme hérétique. En dépit de legs considérables à la veille de son départ pour la Terre Sainte, aux victimes des ses exactions et 1100 sols barcelonais à Sainte Marie d’Espira. De plus il s’était repenti et donné au temple. Il n’échappa point longtemps après sa mort à l’exhumation et ses restes furent brûlés en public.

Cette première croisade aboutit à un demi échec du point de vue répression de l’hérésie. Innocent III n’avait pas l’appui de Philippe Auguste, qui considérait que c’était une ingérence du Vatican. Il en fut autrement dès 1226. D’autre part les croisés n’étaient engagés que pour 40 jours offerts** dans le cadre du service d’ost, système en usage depuis le Xè siècle. Au terme de cet engagement le vassal était libre de rentrer chez lui avec ses hommes, armes et chevaux.

* Jacme de son prénom usuel ce qui est du pur occitan.

**Abstraction faite du service de garde et des chevauchées dont ils étaient pareillement redevables.

16 / 12 / 1213 :  A Aix en Provence sur décision de Innocent III, Sanche est déclaré tuteur de Jacques Ier d’Aragon et de Raymond Béranger V comte de Provence. Ces deux enfants seront éduqués par les templiers de Monzon en Aragon.

1213 au 19/01/ 1242 : Nunez Sanche roi d’Aragon, il est l’arrière petit – fils de Raimond Béranger IV.

1215 : Le Razés attribué en fief à Pierre de Voisins (Voisins en Ile de France). Préalablement cédé à Louis VIII par Amaury de Montfort le fils de Simon, étant retiré à la cour. Le Pierre de Voisins sénéchal de Toulouse puis de Carcassonne était le fils du premier.

Concile de Latran : Simon de Montfort est nommé comte de Toulouse. Il se proclame duc ( Marquis ) de Narbonne, Arnaud Amaury ou Amalric l’abbé de Cîteaux, légat du pape et archevêque de ces lieux l’avait devancé dès 1212 en tant que tel. Le Fenouillèdes – Peyrepertusés relève de ce duché et les droits du roi d’Aragon s’y trouvent lésés.

03 / 03 / 1215 : Moyennant 100 sous de Maugio Ramon du Vivier en accord avec ses fils Bernard, Arnaud et Berenguer donne aux frères Balaguer et Estève commandeurs du Mas Déu et de Centernach divers revenus dans la paroisse de Derc. Nous n’avons relaté qu’une infime partie des générosités des seigneurs et donats* en faveur des templiers du Fenouillèdes.

*Donats / Donnés à, Consacrés à : En languedocien paysans ayant rallié l’ordre tant pour le salut de leur âme que pour s’affranchir de la tutelle seigneuriale et privant de fait, le clergé ou les seigneurs, de ressources. Le chemin du Paradis était censé passer par le cimetière Sainte Marie du Mas Déu.

1217 : Guilhem de Peyrepertuse rend hommage pour Peyrepertuse, à Simon de Montfort, duc de Narbonne et comte de Toulouse. Son fief est cédé au roi d’Aragon. De Peyrepertuse branche cadette de Fenouillet. Guillaume cousin de Pierre IV comme Beranger de Peyrepertuse qui tenait le château de ce nom.

Le château de Montgaillard est tombé juste avant celui de Peyrepertuse.

Le mot frontière est mentionné pour la première fois dans l’acte de la soumission ci-dessus.

L’invasion du Fenouillèdes évoquée en 1209 et en 1229 : Un autochtone, André Carol issu d’une très ancienne famille influente de Sournia, dont des maîtres de forges en Ariège, Conflent et bien sûr à Sournia, situe ces événements en 1217 dans un livre qu’il faut avoir lu. Voir à Liens et Livres Fenouillèdes.

25/06/1218 : Au cours du siège de Toulouse, (automne 1217 à Juillet 1218)  Simon de Montfort est tué, la tête fracassée par une pierre catapultée. Son fils Amaury  lui succède à Narbonne avec les titres de comte et de duc jusques en 1222.

1220 : La commanderie templière de Centernac sise au moulin de Saint Arnac, est dominante sur le Fenouillèdes.

08/05/1221 : Le chevalier Ramon de Villarnaud vend à l’archidiacre de Saint Pierre de Fenolhedés l’église d’Arcianum  ( Arsa ) pour 800 sous de melgueil ( Maugio ).

14/01/1224 : Amaury de Montfort demande un trêve et cède le reste de ses possessions à Louis VIII fils de Philippe Auguste. Ce qui permet à Raimon Trencavel de réintégrer ses domaines. Aymeri III de Narbonne rend hommage à Raimond VII. Ce qui ne pouvait convenir à Rome. Cette fois le pape fut entendu. Louis VIII étant tenté de réunir le Languedoc à la France.

  • Amaury fils de Simon serait passé dans le vocabulaire languedocien, son prénom s’attacherait à un homme mal fini...Amorri, ( Amourit )

1224 Marque le début de la construction de l’abbatiale St Paul l’apôtre de Narbonne, sur la tombe du premier évêque de la cité où il est supposé être arrivé au milieu du IIIè siècle. Qui était – il ? Peut – être Paulus – Sergius proconsul de Chypre converti par St Paul , mais il ne fait pas l’unanimité. D’où venait – il ? Mystères !

1226 : Au siège d’Avignon hommage de Louis Ier du Vivier au roi de France Louis VIII. Ainsi contrairement à Pierre de Fenouillet et à Guillaume de Peyrepertuse vassaux du comte de Toulouse Raimond VII, les du Vivier s’épargnèrent la confiscation de leur seigneurie.

Concile Cathare à Pieusse : Création de l’évêché du Razés. En le démembrant de celui du Carcassés.

29 / 04 / 1226 : Hommage de N  Sanche à Louis VIII pour le Fenouillèdes – Peyrepertusés sous clause de restitution en cas de guerre opposant la France et l’Aragon. Dans un courrier destiné au roi de France, il se met à son service en préparation de la conquête du Languedoc par la France.  Page 100, Histoire de Roussillon de Dominique M. J. Henry  parue en 1835.

10/1226 : Louis VIII concède à N. Sanche et à perpétuité, de même qu’à ses héritiers, le Fenouillèdes – Perapertusés.  Cette cession n’a pas été admise par la population, qui tiendra tête à Sanche et au Sénéchal de Carcassonne jusqu’au traité de Corbeil. Par ailleurs N. Sanche avait un gros souci, Pierre de Fenouillet était son vassal au titre de ses domaines du Roussillon, il fallait le ménager.

La première ligne ci – dessus avec la date 29 / 04 serait – elle du brodé car selon A. de Pous – Les tenants de cette largesse ne sont pas connus.

D’après Louis Fédié N. Sanche ne put jamais déposséder Pierre IV de son château. Voir au 01.06.1229.

08/11/1226 : Mort de Louis VIII roi de France, Louis IX lui succède jusqu’en 1270.

1228 : Par Louis IX ( Saint Louis ) N. Sanche devient propriétaire en fief du Fenolhedés –  Perapertusés et confirme l’ hommage tenu à Louis VIII. Ainsi de suzerain qu’il était déjà par faveur des rois d’Aragon. N. Sanche devenait propriétaire des domaines dont avaient été spoliés ses propres vassaux par le roi de France, alors que ces terres appartenaient à l’Aragon. Anny de Pous. Propriétaire sous suzeraineté du roi de France. Hypothèse de René Quehen, ne pouvant tout mener de front, la France aurait choisi de donner la priorité à sa mainmise sur les possessions du comte de Carcassonne. Saint Louis n’a alors que 13 ans. Régence de sa mère Blanche de Castille.

Sanche aurait été élevé à la cour des rois de France.

1228 : Au temps des radelièrs.*

Concession à Pierre de Voisins des droits de péage sur les bois transportés par flottaison sur l’Aude. Prélevés à Quillan au port des carràssièrs** où les grumes étaient généralement mises à l’eau sinon en amont à Belvianes.

* Ce lien est sans cesse cassé depuis trop d’années, mais qui cherche trouve, moyennant quelques mots clé tels que flottage sur l’Aude, les noms des villages entre Axat et Quillan, radeliers, patrimoine Quillan …. C a vaut vraiment le temps passé. 

* * Carràssièrs synonyme languedocien de radelièrs, conducteurs d’un radeau, respectivement carràs et radèl.

1229 : Montalba ? Rabouillet, Puilaurens : Destruction de Rabouillet par les Croisés de Simon de Montfort, après une lutte de plusieurs mois face à Guilhem de Peyrepertuse qui tenait sa forteresse avec acharnement. Guilhem de Peyrepertuse se réfugie à Puilaurens ( L. Fédié ) où il soutint un long siège en dépit de menaces d’excommunication. Simultanément le vicomte Pierre IV  était attaqué par N.Sanche, allié aux Croisés. Contradiction entre Fédié et Quehen tel que cité en 1226. Incohérence avec la date (25/06/1218). Nombreuses aberrations similaires en croisant les écrits des historiens, actuels inclus. R. Tréton docteur en histoire médiévale bien connu à Rabouillet car durablement en résidence à proximité s’est amusé de cet épisode à la L. Fédié, – Simon de Monfort n’est jamais venu en Fenouillèdes ...

12/04/1229 Traité de Meaux-Paris : Capitulation de Raymond VII qui se soumet au roi et à l’église, il est condamné à 5 ans de croisade en Terre Sainte (dont il se soustraira habilement) et signe au pied de Notre Dame de Paris en cours de construction, le projet de rattachement de son comté et du marquisat de Provence à la couronne de France. Effectif en 1271 à la mort de sa fille unique Jeanne. Annexion au royaume de France du territoire du futur Languedoc dont le Razés et le Fenouillèdes dès 1258.

Jeanne fut contrainte d’épouser Alphonse de Poitiers frère cadet de Louis IX.  A.de Poitiers ayant eu les oreillons  …

Deuxième exil en Aragon de Raimon Trencavel, il venait de se révolter avec ses vassaux.

01/06/1229 : Acte par lequel Pierre de Fenouillet  fait donation de  sa vicomté à N. Sanche.

Vicomté transmise à N. Sanche par Louis VIII le 1er juin 1229 dans le cadre de la deuxième croisade, sur fond d’annexion programmée du Languedoc à la Couronne de France. Voir au 10.1226. Ah ces historiens nous font avaler n’importe quoi. Louis VIII est mort en 1226. Cette transmission est antérieure.

Excommunication en juillet au concile de Toulouse de Guilhem de Peyrepertuse car il tenait Puilaurens contre les Croisés, soit au mépris de son serment de fidélité de 1217. Cette sentence s’appliqua à un soutien de Simon de Montfort, Géraut de Niort lequel entre – temps avait pris le parti des hérétiques.

Création de la sénéchaussée royale de Carcassonne de laquelle relève le Fenouillèdes.

  • Cela concrétise le rétablissement des droits de suzeraineté acquis des carolingiens
  • Le sénéchal détenait le pouvoir militaire, judiciaire et financier. Ses services géraient la maintenance des ouvrages d’art, les différents approvisionnements en munitions et en nourriture. Il était secondé par un juge-mage ou lieutenant général en charge de la justice. Elle était rendue au Présidial de la sénéchaussée, le tribunal civil et militaire. Les grandes affaires étaient jugées au parlement de Toulouse, ultérieurement à celui de Carcassonne. Le premier sénéchal fut Guillaume des Ormeaux. Pour être établi il fallait être homme d’épée, noble, chevalier. Sous François 1èr cette fonction fut réduite à la justice.

11 / 08 / 1229 : Bernat de Latour sur le départ pour une expédition dirigée par Jacques   Le Conquérant* contre les musulmans de Majorque, désigne le commandeur du Mas Déu et Guilhem de Niort ses exécuteurs testamentaires. Il lègue au temple son corps,  son cheval ou 1000 sous de Maugio.

* Ayant chassé les autochtones des Baléares , il les repeuplera avec des catalans du nord.

20/04/1233 : Bulle de Grégoire IX créant le tribunal d’inquisition.

Durcissement de l’inquisition selon Innocent III. Grégoire IX confie la répression aux Dominicains. Prédications publiques suivies d’un repentir pour permettre aux hérétiques de se dénoncer en bénéficiant du pardon. A expiration du délai de grâce, les inquisiteurs procèdent à un interrogatoire systématique des habitants. Les suspects sont soumis à la question, à la torture. Ceux reconnus coupables d’hérésie ou de sympathie envers les Albigeois se voient confisquer leurs biens, de pair avec des peines plus sévères pouvant aller jusqu’à la mort, prononcées au cours de sermons publics.La torture n’aurait été autorisée qu’a partir de 1252 sous Innocent IV mais peu mise en pratique. Les cathares se gardaient de mentir.

27 / 09 / 1233 : Souveraineté du Donezan Histoire de Roussillon de D. M. Joseph Henry en page 101.

1233-1241 : Benoit de Termes évêque cathare du Razés s’établit à Quéribus où il finira ses jours.

1234 : Sous Grégoire IX début de l’inquisition en Languedoc. Conduite par Pierre Seillan et Guillaume Arnaud. L’année suivante introduction de l’inquisition en Catalogne à l’encontre des Cathares qui s’y sont réfugiés. Les passionnés du sujet auront reconnu L. Fédié dans ces lignes. Notaire et Conseiller Général de la haute vallée de l’Aude, cette personnalité du pays nous a laissé un ouvrage paru en 1880. Assez unanimement critiqué par ses successeurs notamment catalans roussillonnais. Chose ubuesque pour qui aura lu les pages A Propos.

Création d’un tribunal de l’inquisition à Carcassonne.

1235 – 1315 Ramón Llull ( Bienheureux Raymond Lulle ) : C’est à la fin de ce siècle, à partir de l’impulsion de ce majorquin sénéchal du roi puis théologien et poète que le catalan serait devenu langue officielle et littéraire. D’un savoir encyclopédique et polyglotte, il a écrit et prêché en catalan, arabe, occitan et latin de Paris à l’Afrique du Nord en passant par Rome.

On y associera Arnaldus de Villanova ( Arnaud de Villeneuve ) vers 1240 – 1310, valencien médecin à Montpellier pour sa maîtrise des langues sus dites et autres analogies.

Vers 1238 : Coalition des seigneurs du Fenouillèdes pour essayer de reprendre leurs biens et attaquer le Roussillon.

1238 Ordonnance exigeant la destruction des lieux habités par les hérétiques.

12/02/1239 : N. Sanche vend le château de Peyrepertuse à Louis IX, 20 000 sols melgoriens ainsi que Quéribus. N. Sanche roi d’Aragon et comte du Roussillon est vassal de St Louis s’agissant du Fenouillèdes. D’après Louis Fédié. N. Sanche était fortement endetté. Le reste du Perapertusés sera absorbé par la France en 1258.

Les Français érigent Sant Jordi à Peyrepertuse, les fortifications sommitales actuelles. Le premier niveau autour de l’église Sainte Marie  fut édifié dans le courant du XIe siècle.

Melgorien : De Maugio près de Montpellier où était un atelier de frappe monétaire.

1240  Réorganisation administrative du Temple :  Scission en deux langues, celle de Provence est séparée de celle de Catalogne – Aragon. Les maisons chèvetaines sont respectivement à St Gilles du Gard et à Monzon dans l’actuelle Catalogne.  Les possessions du Fenouillèdes, Centernach et Prugnanes, restent liées au Mas Déu ( Langue d’Espagne ), même après que la frontière eut été établie dans le bassin de l’Agly et la création du royaume de Majorque. Simon Jean date cette partition en 1250, les chartes du Mas Déu en 1238.


De août à octobre vaine tentative de Raymond ou Raimon Trencavel de reprendre Carcassonne avec l’appui des faidits*, Pierre IV de Fenouillet, Chabert de Barbaira, Olivier de Termes,  Guilhem et Seguier de Peyrepertuse, Pierre de Cucugnan, Pierre de Latour, Géraud d’Aniort… dirigés par Raymond VII de Toulouse. Retraite des assiégeants le 11 octobre suite à l’arrivée des troupes de Jean de Beaumont ( Belmont )  grand chambellan de Louis IX envoyé par Blanche de Castille mère de Saint Louis et régente.

Bataille de la Guichère près de Lesquerde,  – L’un des principaux lieux d’affrontement et de répression des faidits …

Soumission de Guillaume de Peyrepertuse à Louis IX, charte du 16 / 12 / 1240. Son château est cédé à Jean de Beaumont  de même celui de Cucugnan ou de l’avis de René Quehen le 16 / 11 / 1240 ce qui est plus en phase avec la suite. Ce soulèvement contre l’occupant fut accompagné de trois de moindre ampleur.

L’arrivée de l’hiver dissuade Jean de Beaumont d’assiéger d’autres châteaux : Camps sur Agly, Le Fenouillèdes.

Suite à cette révolte Fenouillet et Puilaurens deviennent des refuges pour les chevaliers faydits comme Usson, Peyrepertuse, Quéribus, Aguilar…  Pour René Quehen c’était déjà le cas en 1228. Fenouillet  et Puilaurens seront ultérieurement séparés par la limite administrative Aude Pyrénées – Orientales. Raymond Trencavel regagne l’Aragon.

Séjour du diacre Cathare du Fenouillèdes Pierre Paraire au château de Puilaurens, ce qui confirme encore que cette église était aussi implantée de ce coté des Corbières.

* Faidits ou faydits : Graphies de l’Occitan au Français, Chevaliers hérétiques ou protecteurs des hérétiques proscrits et dépossédés de leurs biens par la croisade, acculés à l’exil. Cette émigration pour cause de répression s’est poursuivie jusqu’au traité de Corbeil. Plusieurs patronymes du Fenolhedés apparaissent dès le XIIIe-XIVe en Aragon, Baléares où ils se réfugièrent et étendirent leurs domaines en récompense de faits d’armes : Saixa (1240),  De Peyrepertuse, De Fenolhet,, Chabert de Barbaira… Leurs enfants furent souvent élevés à la cour d’Aragon : Olivier de Termes. Pons de Caramany ira chercher la protection de Jacques II de Majorque. On à vu qu’ils étaient simultanément vassaux du comte de Toulouse et du roi d’Aragon. 

Restreindre l’émigration aux faidits transmet une réalité historique parcellaire. L’histoire étant un éternel recommencement, il convient de rappeler quand de pareilles crises ce sont toujours les élites qui émigrent les premières où que ce soit dans le monde, en Roussillon on est pourtant bien placés pour le savoir avec celles de la Révolution, Carlistes XIX è.,  Vietnam 1976  …  Les émigrés français n’étaient pas forcément que les plus démunis contrairement à ce qu’ils semblent se plaire à avancer en ne citant que les proscrits, il pouvait s’avérer salutaire pour les frontaliers d’anticiper par une union matrimoniale une base de repli du côté opposé. Ces présentations inadaptées sont rééditées à – propos du flux huguenot, de celui de la première moitié du XVIII è et à l’occasion de maintes relations.

Toponyme troublant > 1243.

05 / 1241 : Olivier de Termes remet le château d’Aguilar  ( Le Viala ) à Saint Louis, 1260 est également proposé ? Oliverio de Terminis et  Olivario de T. de la main de St. Louis.

28/05/1242 :  Attentat d’Avignonet Lauraguais par un commando venu de Montségur. Vraisemblablement orchestré par Raimon VII et son bayle Raimon d’Alfaro. Massacre de deux inquisiteurs, Guillaume Arnaud et Etienne de St Thibery avec leurs neuf accompagnateurs dans le château d’Alfaro.

  • A la Mort de Sanche ( Vers 1223 ou 04 / 09 / 1234 à Formiguères ), le Conflent,  Cerdagne,  Roussillon,  Vallespir et le Fenouillèdes passent à Jacques Ier « Le Conquérant « , son plus proche héritier.
  • René Quehen déduit que le Fenouillèdes est revenu à la France, n’étant pas mentionné dans cette succession. Voir la clause dans la donation de 1226.
  • St Louis renforce Peyrepertuse où ses habitants sont expulsés probablement à Duilhac. Un parchemin daté de 1242 énumère les remaniements ordonnés.

08 11 1242 :  Pierre IV, rend hommage en vain * à Aymeri = Amalric de Narbonne pour les châteaux de Fenouillet, dont les droits étaient partagés par plusieurs seigneurs. Hugues de Caramany était témoin, libellé Hugueti de Kara Manho, interprétation toponymique en 1307 . Béranger Ier du Vivier autre témoin.

* Selon D. M. J. Henry il aurait récupéré sa vicomté au décès sans postérité de N. Sanche ( 19 /01 / 1242 ) ,avec l’appui de Jacques 1er d’Aragon, sinon pourquoi faire hommage.

Le Fenouillèdes écrit par Pierre de Fenouillet : Fenolletensis, Fenolletensem, Fenoletensis.

En 1242 mention de Sainte Eulalie de Trignac, église ou chapelle en rive droite de l’Agly en amont de Latour de France. Prieur en 1248. Édifice totalement disparu, cependant son emplacement a pu être déterminé et confirmé par des fouilles qui ont révélé des tombes.


1243 :
Pierre IV de Fenouillet et de Saissac* fils de Ava, meurt à la commanderie du Mas Déu où il s’était réfugié** sans s’être soumis à Saint Louis contrairement à Trencavel. Le premier accusé d’hérésie par Pons du Pouget frère inquisiteur de Narbonne, ses restes seront brûlés publiquement par la Sainte Inquisition en 1262, cependant il réapparaît la même interrogation qu’à la date 1226 car nous avons eu à lire : – Les raisons de cette exhumation ne sont pas connues. Selon René Quehen Pierre de Fenouillet aurait été assisté par quatre diacres cathares dans ses derniers instants.

Un cathare réfugié chez les templiers, ce n’est pas un cas isolé, leur règle leur interdisait de sévir contre tout chrétien. Certains Albigeois en voie d’être dépossédés firent des donations au temple, d’autre part le Mas Déu relevait du roi d’Aragon et en 1199 Innocent III garantit l’immunité aux chevaliers hérétiques excommuniés qui rejoindraient la milice du temple.

Pierre de Fenouillet devient selon les ouvrages, Pierre II à V et confusions avec les branches collatérales. Pierre V selon Geneviève Gavignaud Fontaine agrégée d’histoire.

* Une proximité phonétique qui interpellerait si ce n’était l’écart d’époques. De Saissac n’est que la forme moderne de De Saixa, Saixax sur la procédure d’exhumation. Hors à Sournia un toponyme Saixa et Saissa semble faire écho au catharisme comme on l’a vu aux dates 989 et 1240.

** Peire IV de Fenolhet à la fin de sa vie quitta son épouse Gueraua de Caudiès avec son consentement afin d’intégrer l’ordre et d’y finir ses jours  à la susdite commanderie.

16/03/1244 : Bûcher de Montségur, fin des églises Cathares.

Fuite des hérétiques en Aragon et en Lombardie. L’extermination des Cathares se poursuivra jusqu’en 1321 ( Belibaste ). Entre temps ceux qui ne se sont pas exilés seront pris et brûlés sur le bûcher. Ceux qui ont émigré en  » Catalogne  » seront rattrapés par l’inquisition qui y fut instaurée dés 1235.

Migration de réfugiés languedociens de part et d’autre des Pyrénées :  – On peut avancer quelle fut relativement nombreuse pour l’époque à défaut d’être massive …  Mille ans d’espace occitano – catalan, Michel Camprubi université de Toulouse –  Le Mirail in Països catalans, mites i realitats, colloque Rennes 1999.

1245 : Des parfaits, religieux Cathares, sont hébergés au château de Puilaurens.

15/05/1246 : Considérant la réorganisation des défenses de Peyrepertuse par le roi de France,  Jacques Ier de Majorque crée Salvaterra, une sauveté perchée sur l’oppidum éponyme d’Opoul, en lieu et place d’un castrum. Pour fixer des habitants sur ce lieu lunaire il leur accorde les mêmes privilèges qu’aux perpignanais. Dans la foulée il fait réadapter les châteaux de Salses et de Tautavel.

Les Français transforment Aguilar en forteresse royale. Une garnison y est logée.

Les garnisons et l’armement des forteresses royales des Corbières. L. Bayrou.

1247 : Soumission définitive de Raymond Trencavel, Olivier de Termes et de Pierre de Cucugnan ( Camps sur l’Agly ) à Saint Louis.

06/1248 : Départ de la VIIe croisade. De nombreux seigneurs dont Raymond Trencavel, Olivier de Termes, Pierre de Cucugnan… accompagnent Saint Louis en Terre Sainte. Suite à l’échec de la révolte de 1240. Ils seront ainsi lavés de leurs fautes.

–  Louis IX ordonne à Guillaume de Pian, sénéchal de Carcassonne de prendre Molhet et Padern.

08/1248 : Pénétration de l’armée Française en Fenouillèdes, en règlement de l’héritage du pays par le roi d’Aragon.

27/09/1249 : A Millau mort de Raymond VII, sont comté passera à la couronne royale française en 1271.

1250 : En février, révolte des pastoureaux dans le nord de la France. Ce serait une des causes du séjour de Blanche de Castille, mère de St Louis, à Rennes les Bains. Ces bergers et leurs familles infiltrés de bandits, sévirent en Languedoc au 14e siècle, avec une préférence au détriment des nantis du moins dans les premiers temps.

A ne pas confondre avec Blanche de Castille citée en 1360. Si chacun dit vrai, c’est à dire Louis Fédié pour 1360 et ses successeurs audois pour 1250, ces deux altesses homographes auraient séjourné à Rennes les Bains.

Vers 1250 Reddition de Puilaurens qui est annexé par Saint Louis.

1252 ou vers 1248 – 1253 : Expédition de Guillaume de Pian, en un lieu appelé Bressols in Fenoledesio , ce fut un désastre , Castel – Fizel, Quéribus et Puilaurens étaient efficacement défendus par Chabert de Barbaira, un chevalier Cathare apparenté aux de Fenouillet. Le vicomte de Fenouillèdes était retenu en Espagne, à chasser le musulman. Guillelmus de Piano, le sénéchal originaire de Pia en Roussillon, sera rapidement remplacé par Pierre de Voisins. Le susdit désastre, selon l’expression d’A. Bayrou, interpelle puisque René Quehen affirme : On ne sait ce qui oblige cette armée à faire demi – tour mais l’expédition tourne court.Peut – être…Répété en triptyque.

R. Quehen envisage que ces faits auraient pu avoir pour cadre le Col de Brezou par rapprochement avec Bressols, soit sur la serre de St. Paul au nord de ce village. S’agissant de Chabert, Albert Bayrou est plus nuancé : Il fut sans doute un des principaux artisans de la défaite de l’expédition…

Chabert de Barbaira ingénieur militaire. D’après Lecoy de la Marche il avait fait construire la première grosse tour à triple toiture, appelée chat-château ou renard… Ces tours permirent la prise de Majorque en 1229.

Chat-château ou renard : Pour sa forme de galerie couverte, pouvait s’attacher aux murs pour servir d’abri aux sapeurs. On s’en servait pour combler les fossés. Quand ils étaient défendus par des tours, on les appelait chat-château. Il étaient construits en bois et pouvaient rouler sur quatre roues. Albert Bayrou dans Fenouillèdes-Diocèse d’Alet.

1254 : Pierre d’Auteuil promu sénéchal en juillet.

1255 : En mai – juin  Pierre d’Auteuil obtient la reddition de Quéribus, le  dernier château à tomber, tenu par Chabert de Barbaira, en contre partie de la liberté de Chabert emprisonné au fond des geôles de la cité de Carcassonne, du point de vue de René Quehen, il n’est pas certifié qu’il y ait eu siège. Ce  seigneur  fut capturé en mars par Olivier de Termes de retour de Palestine. Le revirement de Olivier de Termes pourrait s’expliquer comme suit : Jacques Ier le Conquérant fit don de seigneuries à Chabert en récompense de ses faits d’arme au siège de Majorque vers 1229 – 1231. Ces fiefs d’Argelès, Estagel, St. Laurent de la Salanque avaient appartenu à Olivier de Termes. La soumission de Chabert et la cession de son château de Quéribus à Louis XI lui assurèrent sa liberté. On ignore quel fut le sort de la communauté hérétique hébergée dans les murs de Quéribus.

Louis IX aurait profité d’un arrangement diplomatique : Le suzerain du Fenouillèdes Jacques Ier d’Aragon était occupé à réprimer une révolte de ses sujets  de Montpellier. Affaire pour laquelle il avait besoin de l’aide du roi de France. Comme St Louis c’était un fervent catholique dont l’idéal était d’aller se sacrifier en Terre Sainte ! Ses prétentions sur la région en étaient passées au second plan. Il avait de plus d’autres visées expansionnistes, la France a saisi cette opportunité.

Louis IX ordonne au sénéchal de Carcassonne que les sergents de Peyrepertuse ne reçoivent pas leur femme avant Pâques.

Deuxième campagne de fortifications royales, Castellum Fidélis* ( Castel-Fizel ), Fenouillet. A Puilaurens, après achat à l’abbaye de Cuxa et en avoir chassé les habitants. Cuxa abandonne également tous ses droits sur Lapradelle, le Caunil, Gincla, Aigues bonnes. Voir en 1011. Première phase de fortifications peu après 1240. D’autres forteresses, moins stratégiques par rapport au risque Aragon, sont rasées.

Vers 1254 Saint Louis restitue le château d’Aguilar à Olivier de Termes pour s’être brillamment illustré en Palestine.

05/1255 : Toute la vicomté est occupée par les troupes d’Olivier de Termes pour Saint Louis.

08/1255 : Louis IX ordonne au sénéchal de Carcassonne de fortifier Puilaurens. Les habitants sont déplacés dans la vallée.

1258 : Vaste opération contre la noblesse Cathare en Fenouillèdes entreprise par le roi d’Aragon, Jacques Ier. L’inquisition fait arrêter à Escouloubre Pierre Aura. Il aurait participé au meurtre d’inquisiteurs à Avignonet – Lauragais en 1242.

11/05/1258 Traité de Corbeil entre Louis IX et Jacques Ier ratifié le 16 juillet à …  Barcelone!**. Louis IX reçoit le Fenolhedés – Perapertusés sans la Cerdagne, le Capcir, Opoul,  Vingrau, Périllos ni Tautavel qui se retrouvent en Roussillon. Tout en restant liés à l’archevêché de Narbonne comme le Fenolhedés – Perapertusés. Simplification des droits de suzeraineté partagés jusques là, la France renie définitivement ses droits acquis des carolingiens au sud des Pyrénées et l’Aragon les siens en Languedoc. Pour le civil le Fenouillèdes relève dorénavant de la sénéchaussée de Carcassonne. Dans laquelle l’inquisition est instaurée, enquêtes jusqu’en 1262.

Ce traité scelle la rupture officielle d’une entité, démographique, administrative, culturelle, occitano – catalane effective depuis la romanisation.  Surtout la France voit définitivement s’éloigner la préfiguration d’un encombrant royaume occitano – catalan ou peut – être catalano – occitan au regard de la progression au nord des Pyrénées des pions de Pierre  » Le Catholique ‘et de son successeur.

* Castellum Fidélis le Château Fidèle au roi, à ne pas amalgamer avec le Castrum Fidélis du Llobregat.

**Selon les historiens du cru que nous épargnerons en évitant de les citer, ne serais – ce pas plutôt à Corbeil au prieuré de Saint Jean? axl.cefan.ulaval.ca/monde/catalan

  • Vingrau et Tautavel occitans passent aux   » Catalans « .
  • Opoul et Périllos bien que appartenant à l’aire linguistique occitane étaient déjà administrativement du côté opposé.

Tracé de la frontière :

Du sud de Port  Leucate ( Voir pages Toponymie) aux confins de Salses avec  Fitou, Col des Hortoux ?, Trauc del Caval, Montoulié de Perilhou alias Périllos ( Radar météo )*, Pech del Genièvre à Vingrau,  Pas de Paziols, Pech de la couronne ( Horizon nord – ouest Estagel ), La Tour de France, Col de La Bataille, Belesta de la Frontière, Col des Ausines, crêtes sud de Campoussy, Sournia, Rabouillet, Montfort, Conosols…. Voir cartes et en 863 pour le tracé antérieur. Certes le Fenouillèdes est passé à la France. Mais pour son plus grand malheur, il est pris en tenaille par l’Aragon, au sud et à l’Est bien sûr et en façade du pays de Sault.

* Nonobstant son positionnement côté   » Catalan  »  Périllos  sera durablement acquis à la famille De Gléon, des seigneurs français  établis entre Portel des Corbières et Fontjoncouse. Fait étonnant perçu de nos jours cette frontière n’a pas été matérialisée sur les hauteurs des Corbières maritimes.

Le Donezan, l’actuel canton ariégeois de Quérigut propriété des comtes de Foix feudataires du royaume de Navarre passe à Jacques 1er Le Conquérant ainsi que le pays de Sault, voir en 1607. La dernière assertion est digne de faire se retourner l’abbé Pierre Moulis dans sa tombe de Belvis ! Elle a le seul mérite d’exister. Le Donnezan dans le Dictionnaire Géographique et Historique de J – J Expilly édition de 1764.

La cession du Fenouillèdes sera scellée en 1262 par le mariage du fils de Saint Louis, Philippe le Hardi avec la fille de Jacques Ier, Isabelle d’Aragon. Future mère de Philippe le Bel.

Peyrepertuse fut essentiellement édifié par les Aragonais*, ce n’est pas l’œuvre des Cathares. Puilaurens a bénéficié de remaniements  aux XIe et XIIe siècles également par les Aragonais puis vers 1263 lors de la restructuration en forteresses royales françaises des cinq fils de Carcassonne dont Peyrepertuse considérablement étendu, pivots des défenses sur la nouvelle frontière. Fenouillet est devenu une citadelle royale, gardée par une garnison de 25 sergents d’armes plus un capitaine commandant et un chapelain, autant à Puilaurens et à Peyrepertuse avec un chapelain. A Quéribus 27 sergents y sont déployés. A notre humble avis châtelain serait mieux de circonstance que l’ecclésiastique susdit.

*Par les aragonais : Une inexactitude, découverte chez plusieurs historiens et jusques sur des prospectus de visite, qui ne cadre pas avec les déroulements ci dessus, issue vraisemblablement de l’un de ces raisonnements, en boule de billard ricochant toujours aux mêmes endroits, dont on a déjà parlé. les Carolingiens et les Capétiens avaient fait la trace sur un sol souvent préparé par les Romains et les Wisigoths. Puis les comtes de Bésalu les ont adaptés.

Dans leur état actuel les châteaux dits les 5 fils de Carcassonne, mentionnés en tant que tels en 1483 (  Montségur Peyrepertuse, Puilaurens Quéribus, Termes ) n’ont que si peu d’aragonais puisqu’ils datent du traité de Corbeil. Sinon pourquoi les surnommer les 5 fils de Carcassonne, à bons entendeurs.


Création de la viguerie du Fenouillèdes.

L’administration sous l’Ancien Régime. Cette date paraît simplificatrice, Albert Bayrou n’énumère les viguiers qu’à commencer de 1289 seulement. Le tribunal du viguier se composait d’un juge, d’un lieutenant principal, d’un lieutenant particulier, d’un procureur du roi, d’un substitut et d’un greffier…Avant le XIV è siècle, les viguiers étaient des roturiers…. A.B.


Evènements de Fenouillet :

Louis Fédié propose une autre version, impliquant Pierre II de Fenouillet, en voici une synthèse :

N. Sanche pensa à tort qu’il pourrait rapidement dépouiller cet adolescent, c’est à dire Pierre II.  Sanche s’était déjà accaparé le comté de Bésalu au détriment de la comtesse Ava, il lui manquait le Fenouillèdes. Le château de Fenouillet eut à soutenir un siège mémorable, mais son vicomte résista. Là dessus vint la croisade contre les Albigeois, Pierre était de leur parti, allié au malheureux Raymond Roger Trencavel. Pierre de Fenouillet se retrouva faidit. Entre temps N. Sanche s’était rangé aux côtés des Croisés, il fut investi du Fenouillèdes par Simon de Montfort. Les Croisés étaient maîtres de tout le pays sauf des forteresses de Fenouillet, de Peyrepertuse et de Puilaurens, chacune défendue par un membre de la famille de Fenouillet et Simon de Montfort dut se retirer après un long siège vain. C’était vers 1217. N. Sanche mourut en 1242 à Formiguères en sa résidence d’été, sans avoir pu prendre Fenouillet ni Puilaurens. Nous voilà en 1258, Fenouillet est devenu forteresse royale aux mains de St Louis. Pierre de Fenouillet ne conserva que ses domaines d’Ille et de St Paul. Il protesta sans succès contre la confiscation de Fenouillet. Son petit fils alla jusqu’à réclamer pendant 10 ans de procédure en cassation auprès du pape sans obtenir gain de cause.


Un souffle cathare : Investigations  de Bernard Caillens publiées en quatre chapitres. Elles ont le mérite de lever le voile sur un sujet trop éludé, le Fenouillèdes Pays Cathare., nos lointains ancêtres étaient adeptes de ce courant de pensée.

Cathares et Templiers en Roussillon, Robert Vinas.

Julien – Bernard Alart ( 1824 – 1880 ) Suppression de l’ordre du Temple en Roussillon.

Recueil des chartes de la maison du Temple du Mas Déu Vol.  1 par Rodrigue  Tréton.

Philippe Coquin, La Corbière Catalane. Cliquez sur Liens et Livres Fenouillèdes.

Carte du Traité de Corbeil sur axl.cefan.ulaval.ca/monde/catalan

Histoire du 66 : Dictionnaire des Gaules et de la France de L’abbé Jean – Joseph Expilly, édité vers 1770, pages 533 et suivantes.

Le Roquefortés   erwan.gil.free.fr

Des pages entières de Liens vous attendent sur l’article éponyme.

 

Du Neolithique aux Romains en Fenouillèdes

Dernière mise à jour le 07 04 2023.

Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Les données suivantes demeurent soumises à L’AVERTISSEMENT figurant en entête du chapitre Paléolithique. Elles s’entendent antérieurement aux inventions 2021 – 2023 de Rodrigue Tréton et  d’Arnaud Coiffier.

– 4800 à – 3500 Nos ancêtres les  » Turcs «  : Ce serait le créneau de la migration  des fermiers d’Anatolie, d’abord via la Méditerranée suivis dans un intervalle d’environ 500 ans par un flux via un itinéraire continental, Danube, Balkans, Nord Est de la France . >  Histoire du peuplement de la France.

– 4800 : Pont de la Corrége à Leucate. Il y avait là un important village de pécheurs, agriculteurs, éleveurs. Sur îlot aujourd’hui englouti sous quelques mètres par l’élévation du niveau marin. La chèvre, la vache, le porc et surtout le mouton y sont domestiqués. Les céréales cultivées. Les objets en terre cuite sont d’une grande diversité de décors. Réalisés par exemple à l’aide de cardiums, de peignes en bois.


– 4000 : Le Montbolien de Montbolo, dans la vallée du Tech. Utilisation de poteries peu décorées mais de belle facture, à anses tubulées pré-indicatrices du Chasséen (Chassay près d’Autun).

Grotte de Bélesta de la Frontière : Premières sépultures collectives. La plus ancienne du midi, environ vingt personnes pour les deux tiers des enfants et des adolescents. Le trésor de Bélesta, une série de 28 marmites et vases, bols, écuelles, tasses datés de – 4700 a – 4300 typiques du Montbolien. Réalisés au colombin, technique consistant à pétrir l’argile roulée en boudins. Découvertes dans une salle à onze mètres sous l’entrée de la caune. Au voisinage des foyers abondance de meules et de céréales carbonisées.

– Les premiers carmaghols : Nécropole du Camp del Ginebre à Caramany, Station découverte au cours de fouilles de sauvetage préalables à la mise en eau du barrage sur l’Agly, sise à environ 1 km en amont du Pont rose. Le froment, le blé dur et l’orge nue y étaient cultivés. Les pratiques funéraires vont y perdurer jusqu’au premier âge du fer. Trois grandes tombes en tertre englobées chacune dans un tumulus de sept mètres de diamètre, entouré de sépultures individuelles et  de fosses d’incinération. aapo-66.com/publications 1994 et 95. Ce site est particulier en considérant l’ancienneté des rites d’incinération comparativement à ceux connus jusques là.


– 3500 – 2500 : Chasséen, en relais du Montbolien. Diversité de nouvelles vaisselles à la fabrication soignée, à Caramany un plat à marli et des anses tunelliformes respectivement des époques pré – citées. D’après J.Abélanet le Montbolien serait plutôt localisé en chevauchement des Pyrénées et aurait été colonisé par le Chasséen via le Languedoc.

Apparition de doliums, grands récipients enfouis destinés au stockage de céréales. Permettaient une conservation d’une année à l’autre. Sauf entame qui rendait le grain à consommer rapidement. Ceux qui ont visité l’oppidum d’Ensérune, aux portes de Béziers, auront été admiratifs devant les aires de stockage industriel par ce procédé. Les céramiques de cette époque sont à anses tubulées façon cartouchière.

C’est l’âge de la pierre polie. De nombreux gisements ont produit des outils en roche d’importation. Notamment des haches en obsidienne, roche magmatique de Sardaigne. Des bijoux en variscite, une roche verte des mines de Gavà en  Catalogne, exploitées vers – 6000 ou des silex blonds de la Loire, ce qui induit des échanges commerciaux.

Civilisation des tombes en fosse, généralement individuelles. Corps en position replié selon un rite très ancien, enfoui dans un coffre en lauzes appelé ‘ciste’. Stations de Caramany et de Calahons. Les Lauzes sont des pierres plates généralement en schiste. Voir chapitre cabanes.

 – 2650 à – 1450 Bronze ancien.

Quelques sites de plein air ou en cavités : Coudoumines, l’Horto ( – 2030 à – 1900 ) et Pla de L’Aïgo à Caramany. Mas de Lieusanes et d’en Colom à Tarerach. Plateau de Montalba. Cauna de Belesta. 

– 2650  nos ancêtres les Yamnayas : Venus des steppes pontiques, ils vont dominer sur toute l’Europe. Recherche  La conquête et l’héritage génétique yamna sur Histoire du peuplement de la France.

– 2600 – 2000 : Le Vérazien de Véraza dans le Limouxin. Se distingue par de grands contenants à fond rond. Garnis de mamelons, ou de décors lisses, ou de languettes superposées.

  • Caudiès de Fenouillèdes grotte des Adotz.
  • Caramany station des Coudoumines à 400 m en aval du Camp del Ginebre.
  • Latour de France, dolmen de St Martin occupé jusqu’à l’âge du fer.
  • Lesquerde.
  • Felluns au roc de l’Arque.
  • Tarérach au Mas del Colomb.
  • Vingrau, etc.

Usage du tour à poterie, mais pas encore celui à pied.

Domestication du Cheval.


– 2500 – 2000 : Généralisation des sépultures collectives, Les dolmens : Lesquerde, Roc de l’Arque à Felhuns, Ansignan. Vidés et réutilisés pendant des siècles sinon pillés, leur datation en est rendue aléatoire. Ils sont l’œuvre des populations sédentarisées dont l’habitat était à proximité. Plusieurs méritent le détour à maints égards, particulièrement sur la serre de Sournia : Foun de l’Arca et sa dalle de couverture cupulée, Tribes en belvédère face au Canigou. Ce balcon a quelque chose d’irréel. Un de ces coins secrets du Fenouillèdes qui lorsqu’ils vous tiennent ne vous lâchent plus, en paraphrasant Annie de Pous. Cayenne à Campoussy comme les deux premiers.

Arques Arca, Arsa, Triby, Tribes, Palet de Roland, l’Homme Mort, ces lieux dits désignent des dolmens, des tombes en fosse. D’autres études font dériver Triby du latin trivium, c’est à dire un carrefour de chemins à 3 directions, vers Catllar, Rabouillet, Sournia. Là passait une des principales voies de transhumance, venant de Narbonne, Durban, Tuchan par Calce, le col de la Bataille à destination du Madres et du Capcir. Bien après le chemin de Catllar à Sournia portera le nom de chemin du Languedoc. Il fut également baptisé, Tira de Salvanère – Chemin du bois de Salvanère du temps où les seigneurs de Le Vivier exploitaient cette forêt, les grumes étaient tirées avec des bœufs jusqu’à la vallée de la Têt.

Les dolmens, tombes collectives, expression du culte funéraire comme plus tard les églises. Il faut les imaginer couverts du tumulus initial de plan circulaire entouré de dalles fichées verticalement sur leur pourtour. Ils seraient postérieurs de environ 1500 ans aux grands dolmens atlantiques. L’évolution des connaissances bat en brèche cette perception initiale. Le mégalithisme aurait débuté au sud ouest de l’Europe avant de se propager progressivement chez les Bretons.

Les menhirs : les motivations qui auraient préludé à l’érection de ces monolithes sont aussi floues que nombreuses : Sacré, Hommage à quelque personnage, culte à la fertilité d’après un profil souvent suggestif ou simplement bornage néolithique dés voies de transhumance sinon moyenâgeux. Délimitation de communes au 10 éme siècle de notre ère.

Toponymes : Peyralade, Peyrefite, Peyredrete, rebaptisé en Catalan sur les cartes IGN top.25 1996 édition 2 ( Sans commentaire ), ce qui donne Pédra Dréta. Moins évident que pour les dolmens, confusions fréquentes avec des bornages ultérieurs.

On peut citer ceux de :

  • Counozouls dans l’Aude en descendant du col de Jau * par la vallée de l’Aiguette et la D.84 sur le remblai de la quelle il se dresse de ses 8, 90 mètres pour un poids estimé de 50 tonnes. * Un menhir couché au pied du panneau indiquant l’altitude.

  • La Peyredréte de Campoussy sous la D.619 accessible par la maison forestière de Cayenne. Ce colossal monolithe de granit est-il vraiment une pierre levée ? Si ce n’était ce toponyme il y aurait de quoi en douter. La Peyredréte de Caladroy, au bord de piste de Pleus mais couché et brisé. Par l’église ?

  • Celle proche de la jonction de quatre communes qui sont Vingrau, Tautavel, Cases de Péne , Espira c’est à dire au milieu du camp militaire ( Danger de mort ). A la ressemblance frappante avec un phallus de environ 2 mètres de haut et rebaptisée à la sauce Catalane, ci-dessus. Si ce n’était ce profil suggestif en observant la face nette de peintures, la frontière de Charles le Chauve devait logiquement passer tout près. A Vingrau elle est connue en tant que borne séparative des évêchés de Narbonne et  d’Elne.

  • « Le menhir » d’Als Fumadas sur la RD 7 à Prats de Sournia ( Photo ). Il gisait couché dans la terre arable*. Révélé en 1997 à l’occasion du creusement d’une retenue collinaire. Il  n’est pas identifié en tant que tel. Cependant la géographie du lieu est en adéquation, col ouvrant sur un vaste panorama et dominant un dénivelé de 300 m. Toponymes en rapport à proximité et surtout sa silhouette phallique quand il apparaît en venant de le Vivier. Il serait enfoncé aussi profondément que visible de ses 3 m de haut. En outre comme tant d’autres mégalithes en remontant des basses Corbières jusqu’aux alpages il borne une voie de transhumance majeure.

      * Véracité de cette information émanant d’un propriétaire riverain, catégoriquement réfutée par le maire Monsieur G. Deulofeu, d’ailleurs les traces de socs sont invisibles, à moins qu’elles ne soient sur la partie enfouie.

  • Le Touch et les Trés Palets de St Paul. A traduire par le but et les trois palets. Soit un menhir et un dolmen composé de trois lauzes. Des légendes mettent en scène un jeu de géants ou le célèbre Roland. Hélas ils ont été détruits. Voir en 842.

Il est permis de supposer qu’il sont de la même époque que les dolmens. Il n’est pas rare qu’ils soient juxtaposés sur un même lieu. Leur implantation parait répondre à des règles identiques d’ordre géographique. Érigés sur des cols, de minuscules replats, des plateaux, desquels le regard porte loin.

Cette énumération de mégalithes est loin d’être exhaustive.

Une mention pour le rocher dit des 40 croix sur les crêtes versant Désix au sud ouest de Rabouillet. Dans un paysage lunaire où abondent les chaos granitiques, réunis par une mer de callunes. Histoire de Mosset.

Rodas : sauf simple coïncidence, semble lié aux cromlechs. Ce sont des cercles de pierres levées, à allure de roue, roda en occitan ou rodes pour la forme masculine. Terme sur lequel les étymologistes abondent en interprétations variées. Par exemple une végétation broussailleuse, touffue. Dans un maquis impénétrable au nord de Sournia. En Catalan Rhodes.

Depuis environ un millénaire c’est le néolithique moyen nous sommes maintenant à la charnière du néolithique final, l’âge des métaux.


– 1900 à – 1000 : Phase dite campaniforme pyrénéen correspondant au chalcolithique, en clair l’âge du cuivre. Les vases sont ornés de gravures en fermeture éclair, apparence extérieure lustrée tant leur finition est aboutie. Ornementations réalisées au peigne à dents carrées ou a la cordelette.

Gisements d’Estagel et de la Caoune de l’or à Saint Paul. Charles Hedson ingénieur des mines en prospection à Galamus en 1913 révèle une station qui pourrait appartenir au campaniforme. La salle sépulcrale recélait des fragments d’os humains, du mobilier funéraire, une remarquable plaquette de pierre…

Ossuaire de Roque rouge à Saint Paul.

Caoune : Tout languedocien digne de ce nom écrira cauna et prononcera comme ci-dessus.


– 1800 : Deux opinions de sommités mondialement reconnues :

Selon Jean Abelanet, archéologue conservateur du musée de Tautavel, la langue est Ibère.

Selon R – L Portet, linguiste  dans Les noms de lieux du Roussillon pages 11, 30, 55, 171, la population était bascophone … le basque ancien ou, du moins, un dialecte fort similaire … aucun doute sur la parenté très étroite de cette langue avec le basque … encore à l’arrivée des romains. Ajoutons que la toponymie actuelle est en adéquation. Influence Punique (Carthage) puis Grecque. Histoire du peuplement de la France.

Dans la série frelatés par omissions, les pontes catalans de l’Histoire tendent à oublier de préciser que toute la péninsule Ibérique venait d’être peuplée par les Yamnas en provenance des marais de l’Ukraine au Kazakhstan à commencer de vers  – 2650 jusqu’aux débuts du Bronze.

Age du Bronze ancien, le bronze est un alliage de cuivre avec 8 à 10 % d’étain, reste à savoir d’où venait ce dernier minerai lequel pourrait sous – entendre des réseaux d’échange à l’échelle européenne.

 

 – 1600  Eruption du Santorin. 

– 1500 : Implantation des Phéniciens ou Cananéens, venus de l’actuel Liban, via leurs colonies d’Afrique du nord et des Baléares. Phénicien serait issu du Grec Phoinix qui signifie rouge en référence à la pourpre extraite du murex. La mise en exploitation des filons métallifères leur est imputée. Il est impossible de préciser sur quels gisements ils opéraient. Leur production était exportée.

Philippe Coquin soupçonne une origine phénicienne à nos Rocs Rouges sans que ce soit son unique approche puisqu’il émet une hypothèse qui nous fait reculer à l’aube du néolithique. Concernant la première, ce pourrait être un lointain héritage d’un dieu censé protéger le territoire et veiller à la fécondité des troupeaux et des humains. Ansignan, Axat, Campoussy Fenouillet, Sournia, Galamus, Glorianes… A lire : Fenouillèdes No 20 et 43.


– 1200  – 1100 : Bronze final :

  • Bélesta en grotte, de même à celle de l’Aguzou dans la haute vallée de l’Aude.
  • Site d’ Ansignan, ayant révélé des moules de fondeurs.
  • Juin 1977 trois jeunes spéléos  découvrent un vase à triple ouverture coincé dans une diaclase de la Fou de St Paul, Françoise Claustre.
  • 1996 un charruage sur le plateau de Taîchac  fait apparaître des tessons de céramique non tournée.
  • A Cubières et à proximité d’une voie antique, la fouille d’un tas d’épierrage à produit des tessons de poterie non tournée. Dans cet amas caillouteux est apparue une lauze gréseuse ornée de trois cupules et de stries en damier, présumée antérieure au Bronze.
  • Rasiguères, St Arnac, Ansignan  … AAPO-66.com/publications 1996.
  • Paziols : Peyra d’al bast.   paziols.fr
  • Rabouillet  AAPO, n° 36, 2021.  Bronze non daté à nôtre connaissance.

– 1000 : Peuplement Sorde, origine mal définie, Ibère ou Ligure ? Ces Sardons couvriront le basin de l’Agly en essaimant de la plaine. A la grotte de la chapelle dans les gorges de St Georges cinq bracelets de bronze du début de l’âge du fer ont été découverts à la fin du 19éme.


– 900 : Première vague Celte. Période proto-celtique ou Mailhacien, de Mailhac en Minervois, civilisation des champs d’urnes anciens. Les urnes contenant les cendres des défunts étaient déposées à faible profondeur protégées par une lauze en office de couvercle. Parfois accompagnées de vases d’offrandes, poterie non tournée. Peuvent apparaître de menus objets tels que rasoirs, épingles, couteaux, bracelets… en bronze ou en fer. Le tout, surmonté de quelques pierres entassées, dissimulé sous la surface du sol et souvent arasé par les labours.

Pratique funéraire d’influence Rhénane : Bélesta, Caramany au Camp del Ginèbre où des bijoux, des haches polies des meules etc. ont été mis à jour.

Confédération Celte des Volques Tectosages.

Abandon progressif du bronze au profit du fer.


– 800 : Premier âge du fer ou Hallstat, nécropole éponyme en Autriche. Armes et bijoux embellis de spirales, cercles, roues, symboles solaires (La Princesse de Vix en Côte d’Or). Celtes Hallstatiens en superposition aux Ligures, venus du nord de l’Italie.


– 750 : Station de l’Artigue del Baurien à Lesquerde : Habitat et mine de fer.

Champ d’urnes de Caramany – Les Coudoumines, vers – 600 – 550 attenant au Pont rose, occupé dés le Bronze final. Une des plus anciennes apparition du fer en nécropole pour les Pyrénées – Orientales.

Fondation de l‘oppidum Elysique de Montlaurés, précurseur de Narbonne. Un des plus anciens habitats connus de ce peuple ainsi nommé par les Grecs. Les mots Narba, Narbo sont aussi d’origine hellénique.

L’oppidum de Fenouillet semble être contemporain. Il deviendra en l’an 1000 le Castrum Saint Pierre, une véritable citadelle.


– 600 : Les Grecs supplantent les Phéniciens.

Au VI è. siècle Caucolibéris / Collioure existait déjà. Au cours du précédent Hérodote mentionne le port de Pyrène. Il pourrait être question du Portus Veneris des romains, littéralement le port de Vénus aujourd’hui Port – Vendres, en référence à un temple dédié à Aphrodite puis à Vénus, cité par plusieurs géographes jusqu’à Rufus Festus Aviénus contemporain de J – C..


– 560 : Deuxième âge du fer.

Fondation d’Agde par les Phocéens, des grecs d’Asie. Vagues de Celtes Danubiens.

Le Languedoc et le Roussillon sont peuplés d’indigènes d’origine ibérique ayant intégré des Celtes. Ce sont les Elysiques. Ils appelèrent ce pays les Champs Elysées (B.de la Farge). Ces Celtibéres selon le nom donné par les Romains avaient pour principales villes : Mailhac en Minervois, Ensérune, Montlaurés… Elles étaient en relations commerciales avec les Carthaginois, les Etrusques (Etrurie-Toscane), les Grecs. Des céramiques trouvées à Calce, Rivesaltes, Salses, Tautavel… attestent d’échanges avec les grecs et les carthaginois.

L’horizon Celtibère de l’oppidum d’Ensérune a révélé une mosaïque étrangement ressemblante au chrisme de Raimond IV de Toulouse. Autrement dit, la croix occitane.


– 300 : Celtisation, incursions de bandes Celtes Tectosages puis Bébryces, jusqu’aux Romains, elles dominent les Elysiques vers -250. Plusieurs de leurs oppidums semblent désertés.Les Bébrices appartiennent à la confédération des Volques Tectosages (légende de Pyrène, la fille du roi Bébrix), au même titre que la tribu des Céretanis (Céret et Cerdagne) ou celle des Atacins (Atax le fleuve Aude, Axat). Toulouse était leur capitale.Les Bébryces seront encore remarqués au IIe-IIIe siècle de nôtre ère par le sénateur Don Casius.

L’écriture ibère est adoptée. L’alphabet hellénique demeure tout autant présent. Nous avons vu que selon Renada Portet la population était bascophone.


– 218 : Deuxième guerre punique domination de Carthage. Qui au niveau local avait su tisser des liens avec les tribus. Ce n’était pas encore le cas des Romains. Le passage de l’armée du général Hannibal avec ses 37 éléphants en bénéficia. Il est censé avoir suivi de près le littoral au nord de Ruscino en venant de Illibéris. Mais une légende le détourne par Maury, Padern, (une autre par le col d’Ares). Tous les chemins mènent à Rome. Surtout que la Salanque et les étangs n’étaient pas ce qu’ils sont. Il faut les penser sans l’atterrissement alluvial et sans l’ensablement du lido. Ces parages étaient réputés insalubres bien après. Annibal version 1819 F. Jalabert.

  • + 7 mètres sur la Via Domitia vers Torreilles.
  • + 1. 30 m à St Laurent de la Salanque sur un habitat de l’antiquité tardive.

L’Espagne était partie intégrante de l’empire Carthaginois, aux mains d’Hamilcar Barca, le père de Hannibal.

Oppidum de Trévillach, leTartier des Maures en surplomb de la Désix. Un autre habitat perché sur la rive opposée.


– 200 : Population Celtibère. Les Celtes ont dominés les Ibères,. Mais ils vont avoir affaire à d’autres Germains, les Cimbres et les Teutons.

Au cours du 2eme siècle avant J.C débuts d’Elne ( La supposée Pyrène* évoquée dans la légende d’ Héraclès ?), l’antique Illiberis c’est à dire La Ville Nouvelle, ainsi que de Rivesaltes-Tura et de Ruscino / Château – Roussillon. Abstraction faite d’un habitat datant de -700 sur ce dernier site précurseur de Perpignan, sis sur un éperon en rive droite du Ruscinon / La Têt.

* Oppidum habité en ininterrompu depuis au moins le VI ème siècle avant J-C, son sous – sol a produit des tessons d’origines attique et punique.


– 197 : Les Romains créent deux provinces en Espagne qu’ils ont conquise à la fin du IIIe siècle. On peut en déduire que dés lors les populations locales ont commencé à être imprégnées de leur culture.


– 123 : Rome appelé par Marseille pour lutter contre des Celtes met à profit cette opportunité pour envahir la Gaule.


– 118 : Licinus Crassus fonde la ville nouvelle de Narbonne qui supplantera l’oppidum de Montlaurés, baptisée Narbo Martius en hommage à un consul romain.

La via Domitia est datée de la même année, hormis Narbonne elle desservait l’autre grande ville du moment, Tarragone. Cette route aurait succédé à la via Héraclea ( De Héraclès ), d’abord littorale par Salses, Ruscino, Collioure, Col de Banyuls… Elle sera progressivement réalignée sur Cabestany et le col de Panissars jumeau de celui de Le Perthus.


– 107, – 101 : Premières grandes migrations germaniques. Les Cimbres et les Teutons supposés danois du Jutland, sèment la désolation dans le Bas – Languedoc, ils infligeront des défaites à Rome. Mais ils seront anéantis par le consul Marius à leur retour d’Espagne. Les celtibères saisissent l’opportunité de cette invasion pour se révolter contre les romains qui les feront refluer sur les hauteurs.


– 100 : Au cours du 1er siècle avant J-C la crête de Peyrepertuse est habitée, drachmes,fragments d’amphores et de tuiles romaines ( Tégula ) dispersés tout autour des défenses naturelles.


– 74 : Passage de Pompée. Comme à La Turbie dans les Alpes Maritimes et au col de Panissars à le Perthus, il aurait fait édifier un trophée au col de Saint Louis. Commémoratif de sa victoire sur les Sordes, Sordons ou Sordones, les quels peuplaient le sud des Corbiéres jusqu’au littoral. Selon Louis Fedié qui semble reprendre Heronymus Pujadesius dans Marca Hispanica.

Heronymus Pujadesius cité par l’archevêque de Toulouse Pierre de Marca en 1688 dans Marca Hispanica.

Face à de telles assertions, maître Louis Fédié est couramment victime de piques, assénées par les historiens actuels. Mais alors, d’où proviennent les blocs soigneusement équarris, visiblement de réemploi et qui constituent le parapet du viaduc de 1845 ? Lui même édifié sur le site du dit trophée.

Sordes est un sobriquet à inclination péjorative. A interpréter comme être méprisable issu de basse classe. Ils étaient opposés aux Cynètes du Roussillon. Ces deux ethnies étaient issues des Bébrices. D’après P.Coquin.

L’ Agly est appelé Sordus, le fleuve Sordicène, la rivière des Sordes par le proconsul Rufus Avienus. Selon les auteurs cette citation est datée du premier siècle de notre ère.

– 51 : La guerre des Gaules est finie, c’est la Pax Romana.

– 49 : La 10éme légion de retour de Lérida en Espagne (victoire sur Pompée) avec à sa tête Jules César est cantonnée en Narbonnaise. Une légende l’introduit dans le haut Razés à destination de Toulouse, la capitale des Volques.

– 46 : Installation des vétérans Romains. La contrée devait être un des pagus de la Narbonnaise. Province issue de la réorganisation de la Transalpine en -27.

Au premier siècle avant J-C les Romains fréquentent Aquis Calidis, les bains de Montferrand. Aujourd’hui Rennes les bains.

A la même époque les Goths du Gotland, province au sud de la Suède, vont s’établir sur la Vistule. C’est l’amorce du Périgrinatio gotica, un périple de plus de 5.000 kms qui les amènera à Toulouse.

– 27 : Octave divise la Gaule en quatre provinces dont la Narbonnaise. D’après les archéologues de La Nautique, Auguste a séjourné à Narbonne le temps d’organiser son administration et le cadastre, une villa au standing impérial est pressentie à La Nautique.

Liens et Livres Fenouillèdes


Principales sources documentaires de Fenouilledes.fr et histoireetrando-prats-de-sournia.fr

Mise en garde aux non initiés

Sur la face cachée de l’iceberg catalan.

Rappel et complément de non dits, plutôt inavouables qui changent tout, qui prennent  le dessus sur l’impartialité requise d’un historien: 

Les historiens Nord Catalans sont soit frontaliers – mitoyens de père en fils, soit natifs de villages pyrénéens français mais dont le relief et la culture font qu’ils sont plus proches de la douane que de la préfecture.  Ceux du Conflent et du Vallespir sont cernés de précipices sitôt sortis de leur parvis, il leur faut faire un gros kilométrage en virages pour sortir de leur  » Ile  » afin d’ atteindre le Fenouillèdes pourtant relativement proche, naturellement cela les dissuade de s’y rendre mais pas de le décrire à la Madame Je Sais Tout. Vous avez une explication de leurs nombreuses assertions en pure toutologie.

A touiller avec l’orgueil ibérique et la rancune gravée dans leur ADN     > Art. Gavach, dont la rumination ( Omissions, frelaté, hautains à l’égard des gavachs  .. ) liée à la restitution à la France en 1642 – 59 x 1790 – 93 x Napoléon 1814 x Franquisme, laquelle  semble en étrangler encore un bon nombre. Là ils sont mauvais perdants à tort tant ils sont séculairement endoctrinés et bornés, leur socle héréditaire détérioré prenant le dessus sur leur bagage universitaire.

PENSEZ AU TRI

Peut – on se fier à :

Ceux qui dissimulent leur état – civil français pour paraître, en France,  sous un nom de guerre catalan ou dont les recherches sont fondées sur des sources strictement catalanes.

Ceux historiens, linguistes et cetera qui sont militants catalanistes fondateurs ou affiliés d’associations culturelles politico – identitaires défendant cette cause, forcément au péril de l’impartialité requise en matière de transcription de l’Histoire.

Ceux là et les autres, auréolés de gloire par leurs réseaux, mais muets quand à leurs qualifications, pareillement s’agissant de leurs sources.  

 Ceux obnubilés à en faire prévaloir le catalan Fenollède au français Fenouillèdes dans leurs écrits d’expression française ou y qualifient la France d’ennemi héréditaire de la Catalogne au mépris de la réalité historique.

 Tout cela exsude abondamment dans leur façon de relater. Au mieux, le risque d’interférences est trop élevé pour pouvoir l’exclure, en outre quelques uns de ces auteurs ont un patronyme d’état – civil ou de guerre digne d’une origine du versant sud des Pyrénées, c’est tout sauf une assurance de fiabilité au regard des tentatives d’invasion ci – dessus.    > citation pages A PROPOS.

Inventaire du patrimoine CCAF 2023 :  A la faveur de rencontres avec un archéologue  et un historien docteur en histoire médiévale aux origines du nord de la Loire, j’ai été amené à énoncer des analyses  » d’historiens(ennes), et toponymistes  » catalans impliqués dans ce site, nos invités s’en sont amusés !

Sincèrement désolé à l’égard de la minorité catalane  » Bien sous tous rapports  » mais compte tenu de ces problématiques ainsi que celles soulevées en A Propos puis sur Toponymes Occitans du Pays Catalan. les références suivantes ( Livres ) résultent d’un tri drastique sans qu’il soit possible d’éliminer la totalité de ce qu’ il conviendrait. Les éminences nord catalanes y sont différenciées  dans l’idée d’activer votre vigilance, la plupart transpirent un parti pris de la cause catalane au risque d’en perdre l’impartialité requise.  Concernant internet il est très facile de repérer les sites Sang et Or et d’en déduire les précautions élémentaires. Trop de contrevérités sur les monographies villages, blogs randonnées et pas que, il serait si simple de s’abstenir ….

Au bout du compte, tellement de sites, livres, articles de presse d’émanations catalanes  qui ne devraient pas exister.

 A part les frelateurs en tous genres on compte aussi dans cette grappe des ignominies à caractère plus ciblé mais illustrant parfaitement la mentalité autour de Perpignan, ceux qui :

  •   Piratent  financièrement ( Revente ) leurs confrères languedociens en s’accaparant leurs travaux sans en citer les inventeurs.  La culture, le savoir scientifique ne protègent pas de la rapacité catalane. Au fil des décennies, on réalise que plus ils sont médiatiques*, plus ils exagèrent tous azimuts au dépens du Fenouillèdes. A partir de cette exposition, si vous vivez dans les P. O.  vous en connaissez et en avez connus plusieurs. 

Le jeu des 7 contradictions multipliées à l’infini : Si l’Histoire de la Catalogne ou de sa marge occitane vous passionne, ne vous fiez surtout pas aux seuls auteurs nord catalans quelle que soit leur notoriété plus ou moins fondée, comparez vos sources à la sauce catalane avec leurs homologues languedociens, de France ou à la rigueur Espagnols stricto sensu. Les divergences relatives à la relation de l’histoire commune sont innombrables.

Pareillement des libraires du 66, recherchez auprès de ceux de Narbonne, Montpellier,  Carcassonne , eux n’ont pas l’indélicatesse de vous faire patienter et déplacer aussi indéfiniment que vainement quand vous leur commandez un ouvrage ou un dictionnaire orientés Languedoc,  » Sens du métier  » non réduit à cette niche ( Il n’est pas étonnant que la plupart ait mis la clé sous la porte déjà bien avant l’arrivée des grandes enseignes ).

Sachez que relativement beaucoup d’historiens régionalistes catalans ont en point commun celui d’être diffusé par Terra Nostra ( Association d’ Identitaires et séparatistes ) dont ils sont quelquefois membres fondateurs. Pris dans un contexte plus élargi et à force d’être dans leur ambiance on en vient à la synthèse suivante  :

– Seraient – ils en premier lieu sympathisants de ces groupuscules politiques et ensuite historiens impartiaux, peut – être ?

Plus ennuyeux, spécialement pour les élèves du Fenouillèdes, il en est qui sont ou furent enseignants !

* Cette allusion n’est pas spécifique à l’Histoire, elle est formulée sur la base d’échos en serpent de mer couvrant 6 ou + décennies, plus que plausibles compte- tenu à la fois du profil identitaire des roussillonnais, de l’aura d’une personnalité du Fenouillèdes victime, d’analogies avec mon vécu raconté sur Gavach – Gabach / Catalan. Un des écrivains suivants est nommément mis en cause depuis 1970.

Livres

Classés par auteur c’est à dire que des nouveautés sont disséminées dans leur énumération.

 les liens sont à leur suite.

Moulins et meuniers du Fenouillèdes, fin XVIII è. – Début XX è. Ouvrage collectif des archéologues de l’AAPO, éditions Trabucaïre 2021, 244 pages.

La vallée du Col Saint Louis et son réseau souterrain. Sylvette et Bernard Ournié 2020,  (308 pages, 30 cm x 21 cm ) S. C. ARKHAM. Disponible chez les auteurs fenouilledes-souterrain.fr         Présentation de S. Jaillet UMR 5204 CNRS

Le seul réseau des P. O. décrit par ses inventeurs et topographes. Monsieur B. Ournié est l’autorité, 66 et bien plus loin de la spéléologie.  UMR pour Unité Mixte de Recherches.

Espira de l’Agly – Histoire d’un village du Roussillon. Gérard Bile, maire – historien catalan. Imprimerie littéraire Fricker, 1991, 290 pages.

Du Roussillon, oui mais frontalier avec le Languedoc, à empreinte languedocienne marquée comme la toponymie le démontre, d’où son vif intérêt ici.

Espira de l’Agly – De la préhistoire à nos jours. G. Bile Les Presses Littéraires 2020, 270 pages, 21 euros prix éditeur.

Nôtre avis : Monsieur le maire honoraire ne révèle pas ses sources mais j’en connais … Entre autres soucis nôtre édile historien est victime d’une catalanisation forcée au pulvé. à buses obsolètes, sans caches et avec des produits importés, une pratique du cru. Récidive, monstrueuse en tant que telle, il paraît en pages de garde que –   Dans un acte Jacques 1 è. roi d’Aragon en 845 

Mémoire de Pierres. Docteur Elie Malé aux éditions Les Presses Littéraires 2017. 111 pages sur les cabanes de Latour de France et d’Estagel.

L’Identité de la France, Fernand Braudel, agrégé d’histoire, Arthaud 1986. Ce mosellan est tombé amoureux du département au point de s’y installer et de s’intéresser tout naturellement à son passé. Lui à l’inverse d’historiens catalans sans que ce soit en restant cloitré dans sa bibliothèque, il s’est rendu dans des endroits dits, à tort, reculés depuis Perpignan.

De Garrigues en Ministères.  Claude Guillabert aux Editions de Saint – Amans 2010, ( 511  pages, 24 x 16 cm ).

Cet énarque natif de Sournia raconte de pair avec son cursus hors du commun, le monde rural dans la vallée de la Désix au cours des décennies 1930 – 1940.

Prats de Sournia, un village du Fenouillèdes. E. et C. Bordes, N. Calvet, M. Crambes, ( 220 pages, 24 x 17 cm )  2012.

Histoire et vie d’un village frontière du Fenouillèdes de l’Age du bronze à nos jours. Veuillez vous adresser à : communedepratsdesournia@wanodoo.fr ou au 04.68.97.74.06.

Fenouillèdes. Revue des mémoires et histoires des Languedociens des Pyrénées Orientales et du canton d’Axat. Quatre numéros par an. G. Normand, B. Pericon, les connaisseurs vont apprécier.

Éditeur : 13 rue Pierre Vidal, 66220 Saint Paul Fenouillet.

Saint Paul et les Fenouillèdes. Geneviève Gavignaud-Fontaine, agrégée d’histoire. Editions Arpèges 2011, ( 292 pages, 16 x 24 cm )

Notre avis : La vraie histoire du Fenouillèdes. La brève période sous domination Aragonaise est contenue dans ses justes proportions. Chose fort rare dans les études relatives au Fenouillèdes. Ouvrage net des trucages habituels faisant du tout Catalan à tout va. Si répandus que les plus crédibles des historiens s’y sont fait piéger à la manière des mauvais élèves « pompant » sur leur camarade. Nombreux extraits d’actes originels permettant de s’affranchir des petits arrangements à la catalane. En vente dans les bonnes librairies du Fenouillèdes et auprès de la revue ci-dessus.

Atles dels comtats de Rossello, Conflent, Vallespir i Fenollet  ( 759 – 991 ). Jordi Bolos  i Victor Hurtado. Editions R. Dalmau Barcelone 2009, ( 176 pages,21 X 28 cm ). Livre en catalan avec 26 pages traduites dans la langue de Molière. Toujours en librairie en 2020.  Atles pour Atlas des comtés …

Notre avis : Si vous êtes dégrossi en matière d’histoire de la Catalogne carolingienne, ce volume reprise ne vous apportera que relativement peu. Concernant le Fenouillèdes là aussi le contenu tient dans le titre, gommé ! Annie de Pous a fait aussi bien.

Au temps des dolmens. En Languedoc Roussillon. De Jean Guilaine, audois professeur au Collège de France. Éditions Privat 1998. ( 166 pages, 20 x 28.cm )


Aude. Ouvrage collectif aux éditions Bonneton. ( 431 pages, 17 x  24 .cm )

Pyrénées-Orientales Roussillon. Ouvrage collectif aux éditions Bonneton. ( 320 pages, 17 x 24. cm ). Les auteurs sont catalans et professeurs à l’université de Perpignan. Toujours en librairie en 2020.

Fenollède. Le Pays et la Vicomté Féodale de Fenouillèdes du VIIIe au XIVe siècle.  Annie de Pous (Selon l’état civil ), auteure catalane aux éditions Roudil 1973. ( 167 pages, 18  x 24.cm ).

Les tours à signaux. Annie de Pous aux éditions Conflent 1981. ( 105 pages, 15 x 24.cm ).

Un souci peut – être : D’une part elle est placée au Panthéon par ses successeurs catalans et catalanistes. De l’autre c’est bouche cousue quand à son CV. Serait -elle simplement une brillante autodidacte, c’est à dire avec les problèmes de fiabilité à la clé nonobstant ses sources à priori des plus pertinentes ?

La Seigneurie de Peyrepertuse Son histoire, ses châteaux. René Quehen 1975 ( 292 pages, 17 x 24 cm )  édition de l’auteur, La Barbère 31310 Montesquieu Volvestre.

Notre avis : Même motus que sa consœur en matière de CV, mais au moins Lui n’est pas lié aux groupuscules politico – identitaires catalans.  Une particularité, l’auteur ne s’est pas suffit à recopier ses prédécesseurs. Relation accompagnée d’une analyse et d’arguments démonstratifs. Extraits de textes originels.

Fenouillédes Diocèse d’Alet Fragments historiques et statistiques.  Albert Bayrou aux éditions de l’auteur 1980. ( 226 pages, 15 x 22.cm ).

Mystérieuse Corbière de Sournia.  Premier prix histoire au concours international des Arts et Lettres 2006. En vente à Sournia.

André Carol historien de Sournia 2005. ( 207 pages, 17 x 24.cm ). Complémentaire et plus précis  que les autres auteurs de cette rubrique, concernant les wisigoths, les cathares et la croisade, les templiers.
Carol : très ancienne famille de Sournia.

Les Templiers des pays d’OC et du Roussillon. Simon Jean aux éditions Loubatières 2003. ( 413 pages, 16 x 24.cm )

Châteaux et forteresses en Pays cathare. Dominique Dieltiens aux éditions Loubatières 2003. ( 367 pages, 16 x 24.cm )


Lieux et légendes du Roussillon et des Pyrénées Catalanes. jean Abélanet, auteur catalan nonobstant son nom typiquement languedocien, ancien conservateur du musée de Tautavel aux éditions Trabucaïre à Perpignan 1999. (202 pages, 15×23.cm).

Autrefois des hommes… Préhistoire du pays Catalan. jean Abélanet, aux éditions Trabucaïre 1992. ( 206 pages, 14 x 22.cm ). Cet ancien curé, est de ceux dont la manie consiste à frelater en catalan les noms propres qu’ils soient français ou occitans.


Le comté de Razés et le diocèse d’Alet. Louis Fedié notaire et conseiller général de l’Aude aux éditions Lacour, réédition 2002 d’un ouvrage de 1880,  233 pages, 15 x 20.cm .

Il semble avoir manqué de vigilance dans le tri de ses sources, cependant ses nombreux détracteurs n’ont pas fait mieux en dépit de facilités de recherches accrues.

La Croix Occitane. Bertran de la Farge aux éditions Loubatières 2000. ( 120 pages, 11 x 20.cm )

Canigou Montagne sacrée des Pyrénées.  Joseph Ribas, auteur catalan aux éditions Loubatières 2003. ( 413 pages, 16 x 24.cm ). Toujours en librairie en 2020.


Géologie des Pyrénées Orientales. Henri Salvayre 1983, ( 429 pages en 14 x 21.cm ). Toujours en librairie en 2020.

Le Livre des Eaux souterraines des Pyrénées Catalanes. Henri Salvayre 2010 aux éditions Trabucaire, ( 240 pages en 17 x 24 cm ) Sous un titre déferlant une large place est consacrée aux bassins de l’Agly et de l’Aude.


Les Hommes des Collines : la Corbière Catalane aux 17ème et 18ème siècles

Avis : Grâce à une masse de documents d’archives, l’auteur, qui vit à Vingrau et y puise ses racines, se penche sur la vie quotidienne de ses ancêtres corbièrencs aux 17ème et 18ème siècles, analyse leurs rapports avec le pouvoir, la famille, la religion, et le travail. Il relève des coutumes étranges, des traditions, des comportements et des valeurs humaines étonnantes, comme l’égalitarisme et le respect de l’étranger, et dresse un portrait psychologique de l’homme et de la femme des Corbières, cette femme qui occupe ici une place égale à celle de l’homme, cas unique peut être dans les sociétés rurales méditerranéennes…

De : Coquin Philippe
Par : Editions Lacour
Avec : 218 pages en 21 x 15 cm
Editions Lacour

Le Pays de Sault. Abbé Pierre Moulis. Editions Lacour, 228 pages en 21 x 15 cm, réédition 2009 d’un ouvrage paru en 1958.


Glossaire de la Langue d’OC.  Pierre Malvezin édition la Découvrance, réédition 2006, 278 pages. Larousse Catalan

Dictionnaire Français-Catalan : Christian Camps et René Botet.  L’un est catalan, aux Editions Trabucaire 2007.

Dictionnaire Occitan-Français selon les parlers languedociens. Louis Alibert, édition Institut d’Estudis Occitans, 710 pages.

Termenès Fleur d’Épine,  toponymie et microtoponymie. Claude Pla, 800 pages. Editions l’Harmattan 2015.

Les noms de lieux du Roussillon de la protohistoire à nos jours. Renée – Laure Portet, 200 pages, L’Harmattan, traduction française 2021. En dépit d’une bibliographie d’expression catalane, cette sommité est née et a vécu à  St Paul de Fenouillet. C’est un incommensurable gâchis qu’un tel savoir ait tourné le dos à ses racines languedociennes

 » en passant à l’ennemi « .


Liens :

Respectivement les thèmes suivants : Les mines documentaires, administration, géologie, botanique, cathares et templiers, croix occitane, Septimanie, parlers catalan et occitan, monuments, toponymes, randonnées.

Les assertions fantaisistes  avancées dans divers sites n’engagent que leurs auteurs, certains ont puisé à des sources des plus troubles.

D’abord ceux que nous vous recommandons pêle – mêle, à consulter en priorité en tant que mines d’or documentaires.  Prévoyez un week end/+ pour chacun. Mon admiration à leurs auteur(es).

Mines documentaires

  • Site d’expression catalane non traduisible, ce qui est à regretter: Antroponimia, poblament i immigració a la Catalunya Nord 1737 – 1790.  Joan Peytavi Deixona maître de conférences UPVD Perpignan / IEC 2010. 895 pages. Anthroponymie, population et immigration en Catalogne Nord.
Remarquez, encore une fois, là dès l’intitulé, une terminologie catalane génératrice de désinformation, avec  l’inadéquation de Immigration par rapport à ceux originaires du Fenouillèdes ( Ou de plus au nord ) français aux dates pré citées, comme la Catalogne Nord.  De telles tromperies devraient être censurées. Les articles TOPONYMES OCCITANS,   A PROPOS et  1700 A NOS JOURS vous expliquent qui seraient plutôt les véritables immigrés installés en Catalogne Nord. Dans le sens pré – cité Immigratió est impardonnable venant d’un universitaire et d’un organisme censé être de référence académique tel que l’IEC. Institut d’Etudes Catalanes.

Administration

Géologie

  • >  Géologie et Spéléo. : Sites de S. et B. Ournié, liens sur l’article dédié.
  • Rapport Antoine de Genssane : Son Histoire naturelle de la province du Languedoc parue en 1776. Filons métallifères, foresterie…

Botanique

Les liens qui précèdent sont incontournables, vous y reviendrez souvent, des suivants tout autant. 

Cathares et Templiers

  • Dictionnaire topographique du département de l’Aude par l’abbé Sabarthès. Somme des connaissances acquises à la fin du XIX è, demeure incontournable à consulter des Ligures au siècle pré cité. Tous les auteurs ultérieurs en ont fait du copié collé.
  • Cathares et Templiers en Roussillon, Robert Vinas. Plus les biographies des principaux protagonistes.
  • Suppression de l’ordre du Temple en Roussillon. J –  B  Alart / S.A.S.L.
  • Les commanderies templières des Pyrénées – Orientales  templiers.net/departements
  • Recueil des chartes de la maison du temple du Mas Déu. Volume 1. Thèse de Rodrigue Tréton, Doct. en histoire médiévale. FRAMESPA – UMR 5136.  PARTICULARITE des plus intéressantes, il a vécu plusieurs années en Fenouillèdes en le prospectant quotidiennement, il est ainsi un de ceux qui connait le mieux ce territoire, à l’inverse de la plupart de ses homologues catalans dont quelques uns n’ont jamais posé les pieds sur les lieux qu’ils racontent.
  • Généalogies des grands seigneurs fayditsdescorbieres.org  dont De Peyrepertuse branche de Rabouillet – Joch. Site en cours de construction en 2016. Il nous est étranger bien qu’ il y figure un copié – collé de nos recherches.

Croix occitane, Septimanie, parlers catalan et occitan

 

Monuments

  • chateau.over-blog.net  Le Chevalier Dauphinois. La tournée des châteaux du Fenouillèdes et d’ailleurs.

Gabach – Gavach –  Gavatch – Gavatx – Gavot…

Les liens sont dans le texte et surtout en fin de cet article.

Cabanes

Pareillement que pour le précédent.

Toponymes

Un piège pour lecteur non averti, les toponymes catalans et languedociens sont confondus de telle sorte qu’ils peuvent y paraître tous catalans. Épuration absolue des marqueurs languedociens pourtant nombreux en Cerdagne, Conflent,  Roussillon, Vallespir. En tant que tel ce site est non recommandable.


Cartes de randonnée IGN Top 25 (1:25.000)
2448 OT : Thuir-Ille sur Tet.
2348 ET : Prades-Saint Paul de Fenouillet.
2248 ET : Axat-Quérigut.
2347 OT : Quillan-Alet.
2447 OT : Tuchan-Corbières.
Pélerins du Fenouillèdes Association de randonneurs basée à Sournia.
Consultation gratuite de la carte des Cassini : géoportail.gouv.fr
Tout savoir sur le Sentier Cathare.
Randonner-malin.com Conseils pratiques et techniques. Le site à visiter avant tout achat ou escapade.
CC Agly – Fenouillèdes en Sud Cathare : Offres touristiques patrimoine, Activités de pleine nature, Œnotourisme, Trail…

Ouragan Klaus

Une colère d’Éole d’une force telle que le département n’en avait jamais vécu, hormis en haute montagne et en couloirs très localisés. Le 24 janvier 2009 à 13 h peu avant d’exploser l’anémomètre de Météo France Perpignan indiquait 184 km, au même moment 177 km à St Paul, imaginons sur les hauteurs. La carte meteofrance.fr/prevoir-le-temps/phenomenes-meteo révèle que le Fenouillèdes fut le secteur du 66 où le vent a atteint sa force maximale avec le nord Roussillon.

Les dégâts : Plusieurs dizaines de milliers d’euros sur le domaine public dans chaque village. Passons sur ceux que chacun a en mémoire pour avoir été longuement diffusés par la presse écrite, parlée et télévisée. Comme d’habitude cette dernière s’est attardée sur les lieux courus des P-O, notamment la forêt de la Matte. Comme si le manteau forestier du Fenouillèdes avait été épargné. Pourtant les dommages y furent majeurs.

A titre d’exemple retenons Boucheville, pour sa référence au niveau national et la force inégalée de ses sapins de ce côté du massif Pyrénéen. Autour de la maison forestière de Gastepa ou au sud sur le sarrat à 1200m d’altitude, des chablis à perte de vue, à en être désorienté. Vous avez connu cette haute futaie aux troncs de 2.60 m à 3 m de circonférence ou plus. Soit un houppier culminant généralement à 45 m pour les sapins et à 35 m pour les hêtres. Eh bien Klaus a tout rasé, sans exception, sur ces stations. Sinon torsadé façon serpillière à ressuyer ! Ces destructions systématiques semblent avoir été décuplées par des coupes à blanc attenantes.

Ce boisement relevait de l’exception, en ce sens qu’il n’a pas été sur exploité dans les décennies postérieures à la Révolution, ce qui explique le développement optimal des essences. Relevait, car les géants rescapés n’ont pu éviter la déferlante tronçonneuses qui s’ensuivit.

Espérons seulement que les générations des siècles à venir auront la chance qui aura été la nôtre d’avoir à contempler ces doyens du règne végétal.*

Hauteurs : issues de sources O.N.F dont panneau didactique consultable sur l’album.

*Sapins : Abiès pectinata, sapin pectiné, sapin blanc des Pyrénées.

Géologie

Dernière mise à jour le 19 05 2023.

Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.








Le Système Jacobin Catalan 

Divers auteurs dont RL Portet étiquètent les catalans de jacobinisme, elle est usuelle dans les esprits en Fenouillèdes quand vous causez. Je vous ai entretenu en A PROPOS d’un système catalan inavouable d’omissions et de détournements de la contribution languedocienne culturelle et historique ayant influencé la Catalogne Nord, …. Vous voyez en spéléologie, en géologie ou karstologie on retrouve les mêmes travers … B.Ournié. Spoliation de documents, les falsifier afin de les monnayer auprès du BRGM entre autres échos d’indélicatesses. Un gros bonnet de l’hydrologie du Roussillon, disparu en 2023, serait de ceux dans le collimateur. Plusieurs acteurs du Fenouillèdes sont lésés et le lecteur ne devrait pas être l’otage de l’éternelle mésentente spéléologique du Roussillon.

INQUALIFIABLES : Mr B. Ournié, nonobstant ses Mérites et la Considération attendue, est visé par de ces travers dont en Fenouillèdes l’origine tend à être trop * automatiquement attribuée aux précités. Affecté à en être à la limite de s’emporter en me l’expliquant et dénigré sur la base des séquelles inhérentes ( J’ai enduré ce doublon dans un registre différent, il l’a perçu ! ). A Caudiès comme ailleurs, soyons capables de mieux que de raisonner à vue de bout de nez, c’est de soutien moral dont il aurait besoin, pas d’une double peine. * Le souci est que s’agissant du volet dénigrement, nous sommes à Caudiès, en Languedoc et dans un autre monde.

De rigueur sous peine de nullité : CQFD. Les Historiens et autres égarés ci – dessus, illustrent un souci de fond lié au mauvais caractère de la population catalane, c’est toute cette dernière qui est à blâmer. Commentaire Ournié 2017 sur A Propos + couplet Spéléo. ci – dessous + citations complètes B. Ournié et RL Portet en pages A Propos.

Vallée de la Désix à Sournia – Pezilla

La concentration de ruisseaux à l’eau pétrifiante = incrustante et permanents, même en 2008, étonne en Fenouillèdes dans un environnement si aride que les chênes à kermès  ( Garrouilles ) y végètent.

Nous sommes sur les terrains métamorphiques du synclinal de Boucheville, marno-schistes de l’Albo Aptien supérieur , étages du crétacé, lequel est la dernière période de l’ère secondaire. Tout prés du front de chevauchement N. Pyrénéen ou faille N.  Pyrénéenne qui séparerait la plaque ibérique du continent et de la zone axiale. Cette dernière correspond ici au massif granitique dit de Quérigut-Millas, la serre de Sournia, les forages de Campoussy et Sournia. Les autres roches ( Calcaire et schistes noirs ), au N. délimitent la bordure sud de la plaque européenne. Ces susdits – schistes noirs à double métamorphisme sont de nature à faire sourire les connaisseurs, je cite H. Salvayre lequel reprend l’Ecole de Montpellier.

Laissez votre véhicule à Roquevert, traversez la Désix sur le pont médiéval et remontez rive gauche en suivant l’antique route de Sournia (balisage petite randonnée). En quelques minutes vous changez de plaque. La faille N. Pyrénéenne suit le cours de la Désix et de là via Montfort, Sainte Colombe, Usson, Niort… jusqu’au pays Basque et son  » Colorado  » sous marin. A l’est elle se dirige vers Bélesta et Néfiach, puis sa localisation se perd dans le golfe pliocène du Roussillon.

La zone nord Pyrénéenne qui s’étend du front de chevauchement N. Pyrénéen au sud jusqu’à l’axe Pech de Bugarach-Padern au nord, est fracturée par plusieurs accidents tectoniques. Des failles de moindre ampleur que la précédente, généralement parallèles entre elles, selon une direction Est ouest. On ne retiendra que les majeures :

  • Fanges, Galamus, Quéribus, S. de Paziols puis direction NE. en délimitation N. de la vallée allant du Col Campérié à Estagel, c’est le synclinal suivant.
  • La faille dite d’Axat dans le synclinal du Fenouillèdes en bordure S. : Lapradelle, La Fou, N. de Lesquerde, Tautavel, mas Farines à l’O. du château d’Opoul.
  • Trois failles allant de la région de Bugarach-Le Bezu, parallèles entre elles, dirigées sur Duilhac, Cucugnan, Padern.

Quand à la prétendue faille nord Pyrénéenne par le Pla d’en Dalen à Saint Martin de Fenouillet, ce n’est qu’une affabulation ** comme celle du volcan sous la clue de la Fou, racontée par nos arrière grands-parents. Il s’agit de l’un des prolongements du nœud de 4 failles de Fenouillet soit deux dirigées sur Puilaurens, une orientée O. de Gincla et celle qui nous retient sur St Martin . Le panneau didactique du sentier d’interprétation géologique devrait être complété par la mention : Attention couleuvre, à avaler. A quoi bon une pareille assertion dans un Pays au patrimoine historique et naturel remarquable. Cartes du BRGM au 1/50 000.

** Pour vous en convaincre vous avez la possibilité de consulter le dossier PPR de St Paul de Fenouillet en page 10.

Failles : d’après la carte géologique des P. O. de H. Salvayre en 1970. Dans Les Eaux souterraines, edt. Trabucaïres 2010, il fait bifurquer la faille d’Axat jusqu’à rejoindre celle de la Têt par le Col de la Bataille.

Liens :

D’autres liens ci – dessous.

Pech de Bugarach

Cette montagne sacrée habitée de nombreux mystères est connue des géologues pour sa discordance du tertiaire. Au terme d’un processus de 40 à 50 MA un formidable chambardement tectonique initié par l’encastrement des plaques ibéro – africaine dans celle eurasienne inversa les couches du jurassique qui vinrent se poser sur les marnes du crétacé. Préalablement sous nos pieds s’étendait une mer jurassique profonde coralienne, la plaque ibérique était au large. La poussée africaine provoqua une surrection de sa sédimentation, les Corbières étaient nées. A voir depuis les cascades des Mathieux.

Tremblements de Terre

21/02/1330 Secousse sismique, à l’époque sa durée a été estimée équivalente à celle d’un Avé Maria ! Depuis une bonne quinzaine de séismes significatifs ont été répertoriés.

02/02/1428 De forte intensité. Telle qu’il n’y en aurait pas eu de similaire depuis. Il pourrait avoir été de force 8 et selon les chroniqueurs de ce temps là, il aurait duré le temps d’un Nôtre Père ! Son épicentre se serait situé du côté de Camprodon.

1638 et 1755 archive.org/stream/…comptesrendus

18/02/1996 Magnitude 5.6 sur l’échelle de Richter. Lié au chevauchement des plaques européenne et ibérique. Faille N. Pyrénéenne ci-dessus, épicentre dans les environs d’ Axat et à grande profondeur selon les premières interprétations. Des études complémentaires le localiseront soit dans le granite au sud de Lesquerde, soit à l’aplomb de sa mine de gypse intercalée entre le synclinal de l’Agly et le massif hercynien pré – cité à peu près vers – 5 à 9 km, ce qui explique que les dégâts furent modestes au regard de l’intensité. A Lesquerde, – Il a été accompagné de bouillonnement gazeux dans le lit de l’Agly … Cette manifestation avait commencé 15 jours avant, elle a perduré 5 jours après … B. Ournié 2020, références ci – dessous.

Plusieurs villages jusqu’à Estagel subirent des dommages. Principalement à St Paul où quelques façades furent lézardées dont le choeur de l’église et le clocher du Chapitre avec ses stucs. A la Fou de volumineux rochers finirent leur course de part et d’autre de la route en pulvérisant le parapet. Heureusement c’était le matin à 2h45, le trafic routier était nul.

Une secousse anecdotique selon Georges Soutadé en la comparant avec celle de 1428.

Liens  :

D’autres liens ci – dessous.

Genèse de la Révolution Française

Les climatologues s’accordent à penser que cette séquence polaire  aurait été déclenchée par l’éruption du millénaire. Celle du Laki en Islande, due à la fissuration du rift. Du 08.06.1783 au 07.02.1784 sans discontinuer, des millions de tonnes de dioxyde de soufre en se transformant en acide sulfurique dans la stratosphère, ont généré un refroidissement anormalement excessif et prolongé sur l’Europe. Le soleil fut fortement occulté durant 8 mois sur le continent par le nuage mortel. L’air empestait le soufre. Des dizaines de milliers d’Européens sont morts, les poumons détruits par l’acide sulfurique.

Il est malaisé de déterminer si le Fenouillèdes a été ou non atteint, nous n’ avons pas relevé de surmortalité. Proposition de deux recherches :

  • wikipédia.org + le nom de votre village.
  • geneawiki + le nom de votre village et registres des décès correspondants.

Cet enchaînement néfaste est considéré comme étant la genèse de la Révolution Française.

Rift : Fossé d’effondrement au volcanisme à activité variable, plaine d’Alsace, Mer Morte, Rift Valley en Tanzanie..

Spéléologie

2019 : 1062 cavités recensées en Fenouillèdes dont le réseau Fanges – Paradet, 20 000 mètres de long pour 300 en dénivelé, inséré dans un ensemble plus vaste, l’un des plus importants en développement , extension et dénivelé du département des Pyrénées – Orientales avec ceux du Conflent et Fontrabiouse.

Sont à consulter :

 

 

Gavach – Gabach / Catalan

Article abondamment complété en décembre 2022, il demeure en construction à la date où vous le parcourez et reste dépendant d’une veille documentaire.
Il serait décent que ceux qui y puisent pour publication lucrative ou pas, aient le savoir-vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

– Hâtez vous lentement et sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez vôtre ouvrage, polissez le sans cesse et le repolissez, ajoutez quelquefois et souvent effacez. N. Boileau.

Pour ma part, entre 2006 alors en pleine  » Ferrade  » TLJ, et présentement plutôt en retrait depuis quelques années, je suis plus près des 2000 retouches d’un monde de raisonnements inavouables et de ressentis particulièrement difficiles à transcrire quel qu’en soit le recul.

Compte – tenu des révélations apportées en A PROPOS, il devient en appui impératif de creuser le profil de la mentalité catalane. Les motivations complémentaires et déroulements d’une vie qui ont préludé à ce texte sont en Notes 1.

Phrases en ROUGE : Directrices et clés de compréhension.

Fond jaune vif et en Gras : aspects hors entendement, fondamentaux, démentis.

ANTI ARNAQUES : Pastilles conseils.

RRQ : Refus de se Remettre en Question. Pour plus de clarté ce sigle est à mille lieues d’être accolé à chaque attitude afférente.

POUR MEMOIRE : Pastilles annonçant des sujets s’appliquant à l’intégralité des thèmes d’un, de plusieurs ou de tous les chapitres. Vices récurrents à ne plus en réagir.

ATTENTION DANGERS : Voulant privilégier la bonne humeur, cette signalétique ne sera placée en prélude que de quelques uns des actes catalans coutumiers les plus malveillants.

SEXE : Les catalans, pareils obnubilés et joyeux drilles iront directement aux titres explicites. Les derniers, nous en avons pris soin, se régaleront bien avant.

FAUT RIGOLER Cette pastille ne saurait figurer à chaque endroit le permettant. Nous allons nous divertir sans avoir à se moquer ouvertement, ça se passe de commentaires. Avec eux les singularités éminemment cocasses ne manquent pas, d’ordinaire ils baignent dans l’ubuesque, comme dit la chanson – Faut rigoler

VIOLET Citations, boutades, dictons, images de marque défavorables aux catalans. Ils s’égrènent jusqu’à la dernière ligne.

LES CATALANS SUR LE PILORI

Avec la simple énumération de leurs travers identifiants nous allons en dommage collatéral clouer les  » catalans  » sur le pilori. Ils vont être viscéralement offusqués du haut de leur fierté paroxymale, MAIS leurs voisins languedociens vont se dire quelque chose comme : Cela leur pendait au nez, sinon – Ils se le sont cherché . Sur le plan équité de noms d’oiseaux, il aurait été convenable de présenter le titre ainsi : GAVACH – GABACH / CATALAN CAP DE BORRO ( Sens en chute du couplet Orgueil ) pris au hasard des dictons assassins habituellement en usage à l’adresse des catalans. L’inventaire de leurs faiblesses s’avère titanesque en dépit d’escamotages *.

30 / + boutades, citations, dictons ** et images de marque défavorables aux Catalans ***.

30 + complément en pages A Propos lequel serait pertinent ci – dessous, en tout qu’un modeste échantillon représentatif de l’existant lequel ne cesse de s’étoffer en ce troisième millénaire. Un soutien inespéré, servi sur un plateau par des autorités, des avis consensuels qu’il aurait été aberrant d’ignorer. Ils ne sauraient se suffire, au regard de l’ annonce HORS ENTENDEMENT, trop abstraits surtout en s’adressant à un lectorat non averti, c’est pourquoi ils sont argumentés de nôtre vécu, d’autant que ce fut aux premières loges.

A VIVRE POUR LE CROIRE

Vous aurez beau être génétiquement avisé, principalement en tant qu’occitan riverain, vous serez en état de sidération face à ces HORS ENTENDEMENT et leurs corollaires à vous en ESPANTER ( Lexique ). A terme de les subir on est réduit à d’hypothétiques interrogations relatives à la  » Race  » et aux causes de cette déliquescence collective. Toujours est – il que le catalan est CUMULARD DE VICES. Devant leurs actes IMPENSABLES on sera à maintes reprises dans l‘INENARRABLE **. On a la surabondante matière qualifiable de  » CATALAMITé  » .

La race est dite : Détériorée … Pathologie régionale … Idiots etc. La diversité des défauts imputés récurremment laisse dubitatif le non initié mais elle est validée sur le terrain. Elle vous saute cruellement aux yeux après avoir fait l’expérience comparative de vivre dans plusieurs régions.

Etant tous marqués de naissance, ces casaniers dans leur microcosme, ne peuvent avoir conscience de leur différence négative et on ne saurait avoir de la haine envers ces malades puisque ces travers sont innés. En dépit des déboires induits fussent t’ils extrêmes, leur orgueil indu a quelque chose de pathétique. Ce sont des raisons d’être accommodant à l’égard de cette malheureuse peuplade, dans la mesure de l’acceptable.

Ce qui demeure globalement tiré par les cheveux car on en arrive à la saturation par gavage chronique d’expériences malheureuses qu’il n’est donc pas possible d’ évacuer une bonne fois pour toutes, l’exposition aux travers catalans peut, par multiplicité d’intervenants, devenir un harcèlement matin – midi – soir, tous les jours, étalé sur des décennies …. **

Les Gavachs c’est à dire les languedociens des Corbières, Fenouillèdes, Pays de Sault ( Belcaire – Aude ), Donezan et les plus nombreux ceux indigènes séculaires du pays catalan français. Culturellement il serait temps que les languedociens autrement dits les seuls autochtones des Pyrénées – Orientales ( Généalogies inscrites sur ce sol depuis le Haut Moyen- Age ) soient pris en considération au même titre que le sont les immigrés ibériques des XIX et XX è. siècles des politiques locaux exclusivement appâtés par cette masse électorale, les occitans du 66 ne sont pas là que pour s’acquitter des taxes locales et ensuite être les seuls oubliés du et par le Département dans leur culture, traditions, histoire, enseignement de la langue.

* Escamotages de l’incroyable mais vrai en > Notes 2, cependant à titre indicatif, vous avez des habitudes de cet ordre décrites en chute du chapitre ENVIE et de la Note 7.
Puisque si prolifiques en travers, ils portent en eux l’intérêt de développer cet aspect, à défaut il n’y aurait pas eu lieu de s’étendre. Cette décrépitude vous explique par réciprocité la longueur du texte, en occulter d’avantage aurait faussé le contexte en servant les catalans, la synthèse d’une vie professionnelle de déboires face à ces individus ne saurait être brève.
** > Notes 2 / Suite des Liminaires dont des paramètres primordiaux POUR MEMOIRE.
*** Fortes communautés d’origine Andalouse et Portugaise, de ce fait les mentions Catalan, Catalan du N., Roussillonnais sont généralement à interpréter préférentiellement pour Ibériques. Seules les citations antérieures au Franquisme ne peuvent que s’appliquer spécifiquement aux vrais catalans, qu’ils soient de souche Catalogne Nord ou Sud.

Les Tribulations d’un Gavach chez les Catalans Roussillonnais

Sommaire

Définitions

Ubuesques Sans Pareil

Refus de Remise en Question

Sortir par les Trous du Nez

L’Authentique Cocktail Catalan

Catalan = Cumulard de Vices

Carte postale du Roussillonnais

Mordu à l’appât

Constantes Pathologiques Identitaires

Les Casaniers

La Race Importune

Perception du Gavach

  Artaban à la Paresse Hors Entendement

Indicateurs du Désœuvrement

Roussillon ? Plutôt Roupillon

Calamités de l’Orgueil Ibérique

Rabaissements

Peccadilles Apocalyptiques

Les énergumènes – La comédie des  » Indignés  »

Illusion de Supériorité

Rancuniers à Vie

Je l’aurai un jour

ADN du Mauvais Caractère

Vantardise

Les Tarés au Volant

Du Haut de leur Piédestal

Les Charlots

Mode d’emploi pour se faire jeter

Irrespects

Flagrants Délits(ires) d’Irrespects

Crétinisme / CIC.

Une Envie à les Voir Venir de Loin

Je prends Tout

La Parano du Voleur Volé

Duplicité Culturelle

Le Roi et sa Cour

Faut Rigoler

Les Escana – Rats = Les Radins

Facette d’Anthologie

     

 Splendeurs de la Nocivité Catalane

Chut ! Les Murs ont des Oreilles

Diffamations de Prédilection

Je viens chercher des Ennuis

Place à Catalanadas ( A Ragots )

ça Moucharde plein Pot

Retour à la Méchanceté

Les Harceleurs Harcelés

Tour du Cadran de l’Orgueil

Super étalons d’une race détériorée

Conceptions de l’Intégration

Catalans en voie d’intégration dans le 66

Une Définition – Désinformation

Mille ans en Guerre

La Racine du Mal

Pour le Pire et le Meilleur

Notes

Objet

Ni Haine, ni Langue de bois

Incroyable mais Vrai

Paresse et Libertés Patronales

Ne Raconter que des Sottises

Tous avec la Cervelle sous la Ceinture

Manuel de Survie

A. Delon – B. Bardot

Exploits d’Escapades de Casaniers

En savoir plus sur les Gavachs

Lexique


Adessiatz e benvenguda a tots ( Languedocien ).

Bon dia i benvinguda a tots ( Catalan ).

Bonjour et bienvenue à tous.


DEFINITIONS

Catalan : Dans L’Alibert le dictionnaire CNRS / IEO l’Institut d’Études Occitanes, Catalan en sens second se traduit  Le Diable. Pareil sur celui de Lo Congres.org

Gavach : Qu’es aquò ? Ce nom d’oiseau remonterait  aux grandes invasions germaniques. Il résulterait de la contraction de deux qualificatifs du même sens :  Wallo ( Wallon ) et Wales ( Pays de Galles ), lesquels seraient des dérivés du germain Walhisk = étranger. Un comble  ! Car ce sont les conquérants qui s’adressent ainsi et de façon pour le moins peu flatteuse aux peuples qu’ils soumettent … Admettons, mais Strabon aurait désigné Gabales les montagnards entre Narbonne et l’Espagne ( Il est où le Gévaudan, il est où le Mont Lozère ? ), voir les liens en fin d’article. Gabach, Gavach, Gabache, Gavache, Gavot ( Gap, Nyons ), ces formes sont usitées dans toute l’Occitanie et jusqu’au fin fond de l’Espagne Gavatx. Ce dernier s’est appliqué à l’adresse des immigrants occitans dans les deux Catalognes des années 1500 à 1700, ainsi revitalisées à l’issue d’épidémies chroniques de peste, mortifères comme nulle part ailleurs. Gavach serait ou aurait été synonyme de Bougnoul, du temps de l’Algérie française il s’appliquait à des populations méprisées. Ce vocable a vraisemblablement suivi les déportés et les émigrés de la première moitié du XIX è siècle. Rabelais a participé aux interprétations suivantes.

Le « Glossaire de la Langue d’Oc » de Pierre Malvezin à Gabach : Origine celtique, goulu et par dénigrement campagnard, montagnard, rustre en précisant que ce mot au sens péjoratif s’est étendu jusqu’en Espagne. – Gabachar : Mal faire un ouvrage, le faire d’une manière rustre.– Gaba ou Gava : Gorge, Gosier, sans faire le parallèle pyrénéen Goître // Gavach pourtant si répandu dans les écrits relatifs à l’ouest de la chaîne. L’extrémité catalane n’en est pas dépourvue : – des idiots à gros goître incapables d’idées … jusques autour du Canigou. Géographie des Pyrénées – Orientales pages 32 et 33. Citation incomplète, suite plus bas.

Le dictionnaire Occitan – Français selon les parlers languedociens de Louis Alibert, édition IEO Institut d’Estudis Occitans à Gavach : Issu du pré – celtique Gaba  =  goinfre, goulu, rustre, grossier. Langage étranger. – Gavachejar : Parler mal la langue. Gabach( e ) et les formes avec un T, Gavatch, Gabatch, n’y sont pas portées, elles sont fautives et phonétiques. Le V se prononce B tant en languedocien que en catalan où le village de El Volo est devenu Le Boulou. IEO équivalent occitan de l’ Académie Française.

Le Larousse Catalan à Gavatx : Français, franchouillard. Gavatx est Inconnu / Desconegut de plusieurs dicos de catalan dont le Camps – Botet. Gavatx et sa déclinaison Gavatxo(s) avec la fautive Gabacho sont purement ibériques et donc immigrées si employées en France.

La définition Gavach = Étranger ne figure pas dans les dicos mentionnés, il n’empêche que curieusement cela est convenu chez les catalans quand ils s’adressent à leurs voisins audois et du Fenouillèdes, pourtant les seuls étrangers de ces contrées seraient logiquement plutôt ces ibériques de la Catalogne Nord ( Capcir, Cerdagne, Conflent, Roussillon, Vallespir ), ces anciens domaines carolingiens n’ayant été réintégrés à la France que quatre siècles après le Fenouillèdes, c’est à dire en 1659. Ce sens est peut – être antérieur à cette date? En tous cas il n’est pas applicable actuellement aux Gavachs nord – pyrénéens venant des catalans, par contre ce qui l’est dans l’immédiat c’est que l’ on ne peut que rire de ces fils d’Ubu roi puisque originaires du sud des Pyrénées jusqu’à Gibraltar au cours des exodes du XIX è. ( Napoléon / Carlistes ) à nos jours ) ce qui totalise des centaines de milliers d’immigrés plus leur descendance. > Chapitre INTEGRATION.

Dans Les noms de lieux du Roussillon, page 141 d’une thèse de 1982, la linguiste Renada Portet précise son interprétation par les catalans issus de l’immigration susdite : – Le gavatx, en Catalogne, est l’Occitan, l’étranger au pays. Et le mot désigne lui – même en pré – indo – européen  » celui qui n’est pas de la maison  » ou  » qui est privé de maison  » : Gabe ( privatif ) + Etxe ( maison ), le nouveau venu, l’émigré, avec, en Roussillon, la nuance de  » celui qui est d’à côté  » …

– Pour le catalan l’habitant de Montalba est un  » gavatx  » avec tout l’aspect péjoratif lié à ce terme ... L’auteur est un historien à la base professeur de Lettres à Ille sur Têt localité catalane limitrophe de Montalba et forcément du Languedoc. Jean Tosti.com/Villages/Montalba.

Gavach : Historiquement considéré comme l’injure suprême, de nos jours à connotation le plus souvent hautaine à fort péjorative* lorsqu’il est proféré par un roussillonnais ( Dits xénophobes ), à l’égard des audois ou des habitants du Fenouillèdes avec une orientation vite sarcastique pour peu qu’il y ait un problème quelconque en marge par exemple idéalement si vôtre interlocuteur fait la gueule suite à un inavouable ( Ils sont rancuniers à vie ), en tous cas jamais flatteur. Il illustre aussi leur promptitude naturelle à vous rabaisser qu’els qu’en soient les prétextes incitateurs c’est à dire que cette attitude ne saurait être spécifique à un quelconque règlement de compte. Quand vous entendez l’exotique gavatx, les railleries condescendantes ne sauraient tarder. Ce n’est pas par hasard qu’en Fenouillèdes on accumule tant de récurrences fâcheuses par rapport aux roussillonnais au point qu’ils nous sortent si facilement par les narines.

UBUESQUES SANS PAREIL

Nous allons démontrer que dans les Pyrénées – Orientales les Gavachs ne sont pas sur les marches du podium des mal éduqués, elles y sont déjà prises par les catalans; En nous amusant tout au long du texte de la singularité de cette propension qu’ils ont de rabaisser, une bassesse qui leur échappe avec une facilité déconcertante, de rire de défauts d’autrui, pouvant être plus exacerbés chez eux. Cet ubuesque est inchangé quand ils vous attaquent, d’où une prise de risques inconsidérée si venant d’une connaissance, au regard du panel d’irrégularités déjà implicitement déductible de la simple annonce d’appartenance catalane. L’ imprudence s’explique par une intime conviction non dissimulée de supériorité identitaire, > Chapitre Orgueil . POUR MEMOIRE

Maintenant :

CIRCULEZ !

Si vous n’êtes pas au contact de quelques roussillonnais, catalans ou ibériques. Si vous n’avez pas reçu l’écho de leur paresse, mauvais caractère et ennuyeux à vivre variés vous ne pouvez être forgé de sorte à comprendre la suite, à en admettre l’effectivité qui dépasse l’entendement.

REFUS DE REMISE EN QUESTION

POUR MEMOIRE : En signature d’un ORGUEIL DEFIANT LA RAISON, le pire de leurs maux, d’une manière générale en cas de différent il n’est pas dans leur nature de reconnaître leur part de tort, d’avoir le courage de se remettre en question plutôt envoyer paître – ricaner- insulter- menacer.  Ce Refus de Remise en Question est le tronc commun des déboires liés à l’exposition à la catalanité. On remarquera, au chapitre Orgueil une citation appropriée.

Le pourcentage est effarant, que le  » Sire  » coupable d’un quelconque préjudice à vôtre encontre fasse indéfiniment la gueule avec vengeance à la clé suite au sermon qu’il aura reçu, fusse en toute courtoisie, sans sanction. Selon les apparences, aussi impensable quelle soit, l’indélicatesse peut se déclarer encore des années après le fait initial et tout en demeurant en cause. Cela doit expliquer que des familles restent fâchées au fil des générations ?

En entreprise, gare à vous si le nuisible est du profil arriviste ou fayot.

Que les milliers d’adeptes de commentaires indésirables, ( > Pilori ), sachent qu’ils sont bloqués avant d’atteindre le destinataire, sort analogue des 126 000 / + tentatives de connexion malveillantes.

SORTIR PAR LES TROUS DU NEZ

Comment finiriez vous par réagir si vous étiez à vie, sans illusion d’amélioration, l’objet d‘un éventail d’irrespects relatifs à vôtre appartenance culturelle, avec une fréquence qui fait que l’on s’y attend. Ce mépris émane aussi bien du Département et de ses structures. Le sentiment péjoratif ibérisant envers les languedociens est autrement plus profond et sournois que ne le laisse présager une locution interjective du type Eh Gavatx à adresse personnelle ! C’est la situation des Gavachs ciblés en tant que tels à titre individuel comme dans leur entité languedocienne. Bien évidemment ces travers catalans ne s’arrêtent pas à l’adresse des audois et limitrophes.

plus exacerbés chez eux.

Comment expliquer ce paradoxe ? Un peu de suspense …

 » Heureusement  » il y a objets à retours à l’envoyeur puisque leurs vices sont quelques crans au dessus, même si la possibilité est limitée au catalan lambda ce qui nous laisse plus de désagréments qu’il n’en faut pour s’en gaver, l’intérêt est que c’est sans qu’il soit nécessaire de se commettre dans les délires adverses. Faites une recherche Gavach en vous focalisant sur les sites catalans, vous  » Apprécierez  » leurs interprétations vulgaires. Un point positif, si votre interlocuteur vous descend au rang de Gavach, il trahit généralement hormis l’orgueil :

L’ENDOCTRINEMENT, autant par le système que par leurs ainés, l’insulte est déjà proférée par les adolescents sans en cerner le sens exact. Les catalans actuels ne peuvent pas avoir d’expérience personnelle ou collective accréditant son emploi.

Un niveau culturel abyssal.

 » De n’être jamais sorti de son trou « .

La bêtise du caïd de cour de récréation à perpétuité. Sinon en dehors de toute crise, il n’est pas rare que ce terme soit adressé amicalement dans l’ignorance de ce qu’il véhicule y compris entre occitans du Fenolhedés.

Consultez le lexique et le chapitre Conceptions de L’Intégration dans lequel une Définition – Désinformation à la sauce catalane y est décortiquée.

* … Toujours été considéré comme l’injure suprême… Roussillonnais, chez qui ce terme a encore une connotation fort péjorative...  P. Coquin 2006 . 

 Ce terme de gavax appliqué aux gens du Languedoc a toujours été pris en un sens plus ou moins dédaigneux; pour beaucoup de Catalans un Gavax était à peine un homme, quelque chose de méprisable, en tout cas, de très inférieur    Fenouillèdes N° 47 d’après Pierre Vidal 1899 Bibliothécaire de Perpignan dans son Guide des Pyrénées – Orientales de 1899. 


L’AUTHENTIQUE COCKTAIL CATALAN

L’humour ne fait pas cavalier seul dans cet intitulé. Il s’agit de mieux les connaître afin de limiter les déceptions, c’est à dire qu’avec eux vous êtes exposés à plusieurs facteurs de risques.

– CATALAN = CUMULARD DE VICES

POUR MEMOIRE

  • Dans une équipe mixte gavachs – catalans ou composée de toutes origines hexagonales, ce qui est dorénavant la règle sur le littoral 66, là aussi** le catalan est vite repérable, il fait tâche, sans aller déranger les agités accoutrés à la Dalton – Ducobu sang et or pétard de la tête aux pieds qui prolifèrent dans les stades et bistrots adjacents.
  • Sauf à être autant chargé qu’eux, quand l’un débarque en tant que nouveau voisin ou collègue de travail, généralement, vous comprenez d’emblée qu’il va y avoir des complications, on s’y attend avec l’appréhension inhérente, selon la tête du crétinisme catalan d’en face on sait d’avance qu’il sera impossible de passer au travers.
  • A quelque chose malheur est bon, cette race est si détériorée qu’à la longue un joyeux constat s’impose de ce providentiel basculement de population, tant c’est flagrant qu’à effectif égal :
PLUS CES GENS D’AILLEURS* SONT NOMBREUX,
PLUS LES AUTOCHTONES SONT MINORITAIRES, PLUS CELA S’AMELIORE.
C’EST L’ESSENTIEL A RETENIR.

Voilà une bonne nouvelle pour la meilleure compréhension de ce qui va suivre. Cela sous – entend :

  • L’Authentique cocktail catalan à ne surtout pas sous estimer. c’est à dire un puzzle de vices emblématiques. Au bénéfice des décennies à faire équipe avec les mêmes incriminés, il en ressort en principe que quand un catalan du nord est frappé par une de ces déviances, à la longue on finira par être éberlué en réalisant qu’il en cumule, sinon qu’il les endosse à volonté avec une profusion inimaginable de déclinaisons et ce noyau dur représente un pourcentage si majeur de la population qu’il ne peut être occulté, c’est la norme du Roussillon. Il ne s’agit ni de cas particuliers, ni de profils à la marge, ni de cité. La constance de chacun de ces travers amène à ce que quelque part dans l’esprit de leurs voisins languedociens, qu’ils soient implicitement déductibles ( Pléonasme ), d’une simple annonce d’être catalan et c’est opportun ! Par delà les risques de méprise de cet automatisme. Quatre ramifications de poids interdépendantes à ce  » Glorieux palmarès « , le rapport au vol dans ses multiples acceptions, le radinisme, le record national d’alcoolémie, casaniers – xénophobes.

L’ orange : Sa pulpe occupe plus de volume que le zeste, elle représente la part de population – détériorée. Ce qualificatif et – crétinisme catalan sont parties d’une célèbre citation préfectorale que nous retrouverons au chapitre Nocivité. Si vous n’êtes pas en adéquation avec ce schéma ce sera à vos risques et périls.

  • Ces directrices constituent le socle de l’empilement des soucis à venir. Le moment venu on complètera avec une invivable, aux airs de vendetta, > Chapitre Orgueil / titres je l’aurai un jour et ADN du mauvais caractère.
  • La plupart des déboires qui vont être relatés émanent de chaque catalan auquel vous êtes durablement exposé.

– Les peuples de ce département ont un caractère qui leur est propre et qui n’a aucun rapport avec celui des départements voisins… Les crétins *** que l’on rencontresont des idiots … incapables d’idéesColonel F. Jalabert, député. Page 32 et suivantes de : Géographie du département des Pyrénées – Orientales, 1819 Pour la 1 ère partie on serait dubitatifs avec moins, si ce n’était le détail révélateur qui précède les surlignés. Le clou est enfoncé dès les premières lignes consacrées à l’Orgueil, puis en Notes Manuel de Survie.

* Origines au lexique à Nouveaux arrivants.
** > Introduction pages d’accueil à Image de Marque.
*** Ce qu’il associe à la qualité de l’eau, illogique au regard d’un territoire impacté en milliers de Km2. Ce n’est plus d’actualité, au sens médical. Nous allons avoir l’embarras du choix de scénarios permettant de, se rendre à l’évidence, que sa façon de cantonner à la montagne la trilogie Crétins – Idiots – Incapables catalans est autant Bizarre que ne le sont les intéressés.

CARTE POSTALE DU ROUSSILLONNAIS

Ou carte de visite, c’est comme il vous plaira.

Des siècles et des siècles que des personnalités locales ou ayant séjourné en Roussillon écrivent en termes sévères et concordants sur la catalanité du nord, c’est à dire déjà bien avant les 4 envahissements ibériques du XIX et XX è. siècles. Unanimement ces auteurs ont été estomaqués par le quarté gagnant de leurs  » Talents  » aux couleurs identitaires ci – dessous. Ils n’ont que quasi exclusivement abondé que sur ce panel carte postale, en rapport si peu d’autres tares relatées, passées à la trappe bien qu’évidentes, d’ailleurs elles devraient vous sauter au yeux ….

MORDU A L’APPAT

Avantages personnels :

  • Bingo !    POUR MEMOIRE  y compris > Notes à Manuel de Survie. A minima ces perturbations identitaires catalanes ne sauraient avoir été atténuées par quelques particularités personnelles désavantageuses, sans voir qu’ils m’offraient l’opportunité de réagir autrement, que de leur envoyer la castagne persuasive motivée ( Laquelle n’aurait pas été judicieuse de ma part ), par la simple réalité de leur catalanité. En ayant mordu à l’appât, ces sots valident la pertinence des citations. Cruelle méprise de ma personne, de ma vulnérabilité qui amènera tant de connaissances à en mordre la poussière.
  • Cerise sur le gâteau, entre de multiples opportunités, les 5/6 è. de ma vie active ont été dédiés aux Portes du Roupillon, une  » institution  » plus de 50 salariés à Port Barcarès, 180 selon la saison, un contexte à en rêver s’agissant de s’assurer à la fois du fondé des analyses ci – dessus et de jauger le pourcentage considérable de détériorés dans la population catalane tout en permettant de la comparer aux profils de toutes origines hexagonales et d’en dégager des directrices en ayant eu, si durablement sur le dos ces détériorés. Entreprises plus temps libre cela totalise des centaines ( 1000 et + ? ) de roussillonnais avec lesquels j’ai composé de quelques mois à près de 3 décennies révolues. Bingo ! La plupart de ces connaissances catalanes est malade de chacun des gros travers identitaires qui vont vous être expliqués, ce qui me permet d’avancer que chaque catalan en est cumulard tant dans leur nature que dans la diversité des façons de les exprimer et tempère les vicissitudes des tribulations induites.

> A juxtaposer avec les directrices POUR MEMOIRE qui précèdent.

CONSTANTES PATHOLOGIQUES EMBLEMATIQUES

FAUT RIGOLER Un slogan du Conseil Général fait ressortir que : Dans Catalan il y a Talent… Mais le Département occulte deux réalités majeures, l’initiale C comme Cons, leurs actes vont démontrer que les deux sont compatibles, Cata de Catastrophe fort opportunément agglutiné soit les Talents menant à la Catastrophe. Revisité de la sorte, on est immergé dans les constantes pathologiques identitaires de la vraie vie résumées à l’ :

ORGUEIL INDU – FIERTE

PARESSE – DESOEUVREMENT

ENVIE – INTERESSES – VOLEURS

DELATION CALOMNIEUSE

Pêle – mêle des principaux ingrédients du cocktail catalan : Synthèse des vices en quoi les catalans sont réputés, une fois percé leur baratin d’enfumage.

Cet authentique cocktail catalan vous sera servi sans modération !

Ne nous méprenons pas, par facilité, quand à une niaiserie qui n’est qu’apparente. Leurs façons vont attester d’une élémentaire réalité quotidienne, > chapitre Orgueil / titres Je l’aurai un jour puis Tarés au volant. Au couplet Moralité, le tout sans exhaustive . Ce panel ne peut que contribuer au classement de Perpignan en 6 è. ou 7 è. position des villes les plus criminogènes, RMC Story, série documentaire, mercredis 06 / 2022.

Au 261 è. rang 2022 du palmarès Le Parisien des villes les plus sûres de France.

Ces vices sont  pour les languedociens des Pyrénées Orientales et des petits pays périphériques occitans, l’objet de galéjades* à plus forte raison pour ceux englués de toujours en terre catalane Nord – Pyrénéenne. On baigne dans les vérités de Monsieur De La Palice. Retenons pour sa trame intemporelle, le portrait dressé par Pierre Vidal 1848 – 1929 / Guide Touristique des Pyrénées – Orientales édition 1899. Il l’illustre en reprenant une fable locale.

Passés les stéréotypes superficiels et en faisant abstraction d’une pincée non impliquée ce quarté est très exactement le portrait du catalan véritable vu de l’intérieur. Vous tenez LA carte postale représentative du roussillonnais, envoyez la à vos amis. Ceux dubitatifs quand à la réalité de ces renommées, peuvent, si les citations ne leur suffisent pas , se renseigner au sud d’une ligne Toulouse – Narbonne s’ils y ont quelque contact de souche locale sinon anciennement établi. Plus vous approcherez du Roussillon , plus vous constaterez que les catalans font l’unanimité par leurs détériorations. Certains d’entre – eux s’en ouvrent volontiers, en reléguant sur les générations précédentes. Les dérives exposées ont été vécues principalement au nord d’une ligne Millas – St Cyprien.

L’ORGUEIL dit IBERIQUE contraire à la raison : Pour les rares qui ne l’auraient pas déduit, on a là la fin du suspense avec l’explication du RRQ et du paradoxe pré – cité désigné … plus exacerbés chez eux . Il va être incontournable de creuser ce qui est impliqué sous la mention orgueil ibérique …

FAUT RIGOLER Permettez moi de remarquer qu’il faut en traîner une sacré couche pour oser descendre les gavachs en omettant d’avoir autant ou pire à se reprocher, éventuellement quand au même motif. Un DENI ABSOLU à mille lieux de tenir compte du proverbe : – Rira bien qui rira le dernier … . C’est une manie représentative du faciès catalan tour à tour répugnant et ubuesque.
Cet orgueil indu initie une propension à la DELATION ( 1939 – 45, vie de TLJ ) trop aisément mal étayée à délibérément mensongère, c’est un sujet sous omerta mais il faut faire avec. Il peut y avoir interférence avec une inclination méridionale, celle de : – Parler comme des Cavécas, autrement dit Ne Raconter que des Sottises en un flot continu ** lesquelles seront toujours prises au sérieux d’une partie de l’auditoire. > Notes à ce titre et lexique.

Quoi qu’il en soit, initié par la combinaison Orgueil x Délation il va en ressortir de façon criante qu’ils ont extrêmement mauvais caractère ***.

> Chapitres Orgueil et Nocivité + Notes A. Delon – B. Bardot.

Les deux restants sont récurrents tant dans les conversations que chez les auteurs.

* FAUT RIGOLER Galéjades :   … Ridiculisés avec délectation par beaucoup de ruraux en réaction à des comportements dédaigneux, d’ailleurs aussi injustifiés que impardonnables ... Analyse d’un énarque Claude Guillabert dans De Garrigues en Ministères.

** Racontar catalanadas selon l’expression consacrée. Plus grossièrement et sur le tas, Ne Raconter que des Conneries. > Lexique à Catalanada, vous y trouverez aussi un équivalent sexuel lui aussi languedocien.
*** Mauvais caractère : Voilà un bon condensé des impacts du panel de talents. Plus qu’une citation cela paraît relever de l’image de marque. Issue de vacanciers dubitatifs qui en avaient capté l’écho jusqu’à leurs lointains horizons. Aussi par ce canal estival – Si vous allez vivre en Roussillon, vous serez mal reçus .... L’Indépendant du 22 10 2022 l’admet péniblement. Heureusement les catalans ne peuvent pas changer de nom contrairement aux multinationales, banques, assurances, etc. salies par des affaires retentissantes, c’est un moindre mal. > Source complémentaire surlignée en bleu au chapitre Envie.

Bien que ce soient des aspects hors sujet, l’orgueil épidémique en Catalogne va cependant souvent de pair avec de belles réussites telles que palmarès sportif, nationale pour l’un ( Au prix de dommages collatéraux à vous échouer en clinique spécialisée. ), de ceux ici ainsi siphonnés paroxysmiques auxquels j’ai eu affaire, on distingue un architecte, un pontife de l’hôpital, des Cols Blancs, un PDG de LISA lui aussi sous un masque empathique. Celui ci- après dit  » Le Fou  » , sportif Admirable, était issu de l’ Assistance Publique, il n’en était que plus méritant cependant il manifestait des troubles relationnels inhérents à en deviner ce passé, ce n’était pas de nôtre faute pourtant … on l’a eu 25 ans sur le dos. Un directeur BCBG parti de rien, dont ses collaborateurs antérieurs l’avaient envoyé au tribunal, ce qui visiblement n’avait pas arrangé sa mentalité. Sans aller taper si haut, deux partenaires du CE,  » Dupont et Pondu  » pour être instigateurs des 35 h qui vous changent la vie en bien, d’autant apprécié par un pluriactif à la retraite dans près de 25 ans, même si le blocage des salaires s’éternisa loin au – delà des 3 ans légaux ( Pour ceux d’en bas ), etc.
BON A SAVOIR / VU QUE VOUS POURRIEZ AVOIR A VOUS DEFENDRE DE CES MAUVAIS CARACTERES : Inversement nous allons découvrir que d’ordinaire ces profils dissimulent des manquements professionnels inadmissibles au regard de vos torts possibles, de vos lacunes ( Demandes de formation vaines ) et du mépris qu’ils vous portent. Le pontife susdit rabaissait outrageusement les infirmières libérales, il passa un sale quart d’heure devant la Commission des Droits des Patients pour 2 manquements au péril de la vie. Ceux de la base s’illustrent communément en plus par une fainéantise – désœuvrement majeurs. A priori :
Plus ils vous écrasent. Plus ils sont nuls – coupables quelque part.
DECOUVRIR : > A Paresse, Piédestal / Les Charlots, Retour de la Méchanceté, et cetera.
Il faut saluer les si rares Roussillonnais qui ne correspondent pas aux tristes panels de réputations particulières aux catalans, d’autant que les calamités identitaires des seconds leurs retombent dessus.

LES CASANIERS

FAUT RIGOLER Revenons en à leur réputation de ne jamais sortir de leur trou, renforcée par LA boutade habituelle à ce propos – Les Catalans sont tous perdus dès qu’ils ne voient plus le Canigou … Une fable esquisse que c’est bien avant de ne plus apercevoir leur Olympe, disons plus précisément, dès qu’ils ne voient plus leur clocher, que dis je, c’est encore plus fort, > Lexique à FABLE.

Une différentiation à intégrer au quarté tout en prenant en considération des salaires les plus bas de France, ils sont casaniers, comme si la géographie à la Rapanui ne suffisait pas à impacter leur personnalité *. Au fil des pages cette sédentarité s’avérera être une pièce pivot du puzzle. Sur les sentiers de randonnée de Cerdagne et de toute la vallée du fleuve Tech, les barcelonais sont plus nombreux que ceux d’ici mis à part les marcheurs roussillonnais en troupeaux. Hormis ceux qui ont conservé des attaches outre – Pyrénées et les voyages organisés, l’immense majorité des plus mobiles bute, toujours à l’état grégaire dans le sable du littoral, à Le Perthus, week – end au centre commercial le plus proche, si aisés ou flambeurs aux neiges catalanes. Point positif, cela laisse de la place pour être tranquille !  Sortis de ces axes une très large majorité de roussillonnais est incapable de situer précisément les localités distantes de 30 km de leur dortoir **, ils sont dans l’ignorance de leur existence ! C’est le cas des villages des bassins de l’Agly – Verdouble et Berre pourtant banlieue de Perpignan, en moins d’une heure on traverse ces territoires fabuleux. S’ ils s’aventurent dans cet  » Au – delà  » de 30 km soulagés le lundi fièrement ces cavécas en font tout un plat *** en tentant de vous imposer cette actualité sur toute discussion mais là ce n’est point spécifique à ce sujet. FAUT RIGOLER  Etant dans la méconnaissance des noms des communes et de leur localisation, en dépit de la signalisation ils vont être désorientés s’ils s’y rendent , du coup ils n’y vont pas afin de s’éviter de fatalement tourner en rond pendant des heures jusqu’à la crise de nerfs familiale qui va éberluer les témoins pour le restant de leur vie. Allez vous en enquérir dans les foyers ruraux, vous ne risquez plus rien à l’ère du GPS.

Limite Km peut – être due à une part de phobie, appréhension induite culturellement dans le subconscient par la circulation via des sources catalanes de contrevérités, superlatifs méprisants non avérés relatifs à cet au – delà languedocien, cela dans une récurrence séculaire.

FAUT RIGOLER  Part d’inavouables voire irrationnels tel que le stress du citadin grégaire, de se retrouver dans la peau d’un étourneau perdu seul dans le désert imaginaire dit le Fenouillèdes. Avec les incroyables qui peuvent graviter autour d’une telle base. > Compléments plus bas à N’Importe Quoi Sauf le Déshonneur et A Propos / Faut Rigoler.  

 Dès mes 17 ans jusques autour de 25 – 30 ans je fus le 1 % à 120 de ces équipes + relations  non professionnelles de ma génération de natifs d’ici à avoir de ma stricte volonté, vécu hors du département ( 11, 27, 36, 46, 67, 80 et RFA ) ou en être simplement sorti, en faisant abstraction des fils de réfugiés espagnols, clubs sportifs, service militaire, croisière avec ses parents, voyages scolaires ou tout autre déplacement imposé. C’était si rare que en 3 è. cela s’est préludé d’une convocation auprès de la psychologue du lycée de Perpignan !

* Consanguinité logiquement attendue de ces habitudes ? FAUT RIGOLER  Faites chauffer la molette jusqu’aux Notes / Sous la Ceinture.
** > Notes à Exploits d’Escapades de Casaniers, FAUT RIGOLER.
*** SYNTHESE : J’ai été accompagnateur de randonnées, une part est issue de confidences de marcheurs ou trahis par leurs réflexions, physionomie, silence brutal du groupe. Il s’agit évidemment d’urbains déplacés hors sentiers  » au fin fond de la forêt obscure « .
SALAIRES LES PLUS BAS DE FRANCE > Notes à Libertés patronales.
EPIDEMIES > Chapitre Intégration + pages A – Propos.

LA RACE IMPORTUNE

Personnellement j’estime qu’ il s’impose un rapprochement* avec, La race importune des imbéciles heureux … Georges Brassens.

Ce sétois singulier nous a transmis un chef d’œuvre qui paraît calqué sur le front de ses voisins roussillonnais, tant les adéquations sont continues tout au long de son texte. Certainement plus flagrantes, communes et additionnées en Catalogne Nord, d’ailleurs ceux qui ne correspondent pas à ce portrait y sont classés atypiques !  

C’est pas un lieu commun celui de leur connaissance
Ils plaignent de tout cœur les petits malchanceux 
Les petits maladroits qui n’eurent pas la présence 
La présence d’esprit de voir le jour chez eux 
Quand sonne le tocsin sur leur bonheur précaire 
Contre les étrangers tous plus ou moins barbares 
Ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre 
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part …

Extrait copié de mathieu1.typepad.com/blog2007/10/gabacho-gabache.

Ce site est de ceux qui font aussi un parallèle avec Brassens.

Texte intégral sur :

paroles.net/georges-brassens/paroles-la-ballade-des-gens-qui-sont-nés-quelque-part

NB : Je n’affirme pas que Brassens ait puisé son inspiration sur ses voisins catalans. Si ce n’était le concentré d’analogies de Brassens rendu ainsi fort approprié, ressemblance troublante avec plusieurs sites dédiés aux Gavachs, soupçonnés de s’être inspirés de mon contenu relatif au poète pour des usages ré – interprétés ou pas.  Bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre, quoi qu’il en soit cette convergence de vues en dit long sur les intéressés.

PERCEPTION DU GAVACH

Si vous côtoyez des collègues, des commerçants de Perpignan ou alentours, il est préférable de dissimuler d’éventuelles racines occitanes. Sinon soyez sûrs que vous aurez droit, sans tarder, à des répliques d’une niaiserie déconcertante. Un genre d’histoire Belge de mauvais goût dans le meilleur des cas.

Ils perçoivent l’appartenance au Languedoc  =  Gavach comme étant une sous race, une tare, ainsi en l’absence du moindre différent. Maintenant essayez d’imaginer quelle pourrait être l’analyse, de toute personne catalane, sortis du cercle de vos amis ou relations régulières, en cas de rivalités au sein de votre entreprise. Les Gavachs sont vite brocardés au cours de discussions informelles :

  • Une salle d’attente dans un village : Le bavardage aboutit désobligeamment sur les épaules des Gavachs sans que les drôles en cause, dont un retraité du palais de justice, ne se soient souciés de l’éventuelle présence d’un languedocien.
  • Il m’est arrivé d’être ciblé comme étant le sale gavach de… en réunion devant mon directeur. Ultérieurement, il aura fallu que je compose avec son successeur,  un notable de Najac pour que cela cesse net. Variantes agrémentées de Espèce de….
  • Deux adultes égarés abordent un octogénaire, en les orientant vers la rue qu’ils recherchent, ils devinent  que c’est un languedocien. En s’éloignant  ils s’esclaffent : Ah ! Ah ! c’est un Gavach…

Les ibérisants ont sempiternellement cette injure sur le bout des lèvres, ils la produisent à l’emporte – pièces. C’est comme s’ils cherchaient à se rendre intéressants auprès de l’auditoire en la proférant généralement avec succès, en tant que Gavach vous êtes vite l’objet de la risée publique. Sûrement quelquefois un moyen de masquer leur état de médiocrité insigne en détournant l’attention sur autrui. Immanquablement, à chaque nouvelle connaissance catalane, dès les présentations, on vous rie au nez de façon pour le moins équivoque quand à cette identité Gavach. Une véritable épidémie des plus contagieuses notamment sans exclusive chez les passionnés de ballon ovale, ce qui englobe de fait quasiment tous les  » indigènes  » catalans du 66 *. Les nouveaux arrivants non occitans en tombent dans le panneau, ils vous adressent cette insulte mais sans en cerner tout à fait le sens. Cette façon des vous descendre aussitôt les premiers échanges n’est pas réservée aux Gavachs, tout prétexte est bon à prendre. Le pastaga est autant contagieux, tellement que cette énième particularité du cru va grandement nous occuper **.

* Immigrations du XX è. Il en émane une photographie de l’esprit d’équipe recette à la sauce catalane, de si lamentables extériorisations seront passées en revue, initiées de rugbymen et footeux pratiquants ou passionnés inconditionnels, en contradiction formelle avec les prétendues valeurs véhiculées par ces sports. > Couplets Irrespect, Envie, Radins, Diffamation, etc.
** VAPEURS  » D’EAU FERRUGINEUSE  » selon l’expression de Bourvil. POUR MEMOIRE Dernier indissociable du quarté et à envisager comme partenaire potentiel de chacun des travers développé. Les bouteilles asséchées  vont s’aligner au fil de leurs exploits et le cubi de divin muscat de Latour de France au frais dans la bétonnière, nous allons avoir maintes occasions de comprendre qu’ils passent pour être des éponges à capacité d’absorption d’alcool  comme nulle part ailleurs, en phase avec la norme du Roussillon, sans qu’ils soient ivres tant ils sont imbibés précocement mais ça a toujours ses limites, toutes les générations en sont imprégnées. Aucun risque d’avoir à en rechercher désespérément, alcoolisation et rugby sont indissociables, ils sont de quoi en remplir des stades. Le podium de la plus haute considération publique ira à celui qui engloutira le plus. Antinomique mais vrai, ce sont des buveurs se clamant sportifs ! Record national, voir le lexique. Nous dévoilerons au chapitre Orgueil, dans le cadre de ce partenariat potentiel de chacun des travers, POUR MEMOIRE 4 inavouables supplémentaires jamais bien loin. Vous devriez les deviner d’ici là.

 

ARTABAN A LA PARESSE HORS ENTENDEMENT

Madame et les ouvriers à la salade, Monsieur au bistrot ...

C’est à dire accroupies les mains dans la boue, l’eau glaciale, la gelée blanche généralement associé avec une tramontane habituellement réglée à 90 – 110 km / h.

Maxime populaire en Roussillon, parallèlement il n’en demeure pas moins vrai que les gens de ce cru ont facilement mauvaise langue. Néanmoins, manifestement, le catalan est porté à se décharger, sans retenue sur son  » Esclave « , des taches ingrates ou perçues dévalorisantes et évidemment par fainéantise, aucune honte si c’est aux dépends de son épouse, d’un débutant ou du collègue de travail. Bien au contraire, à en jubiler de le trouver harassé de fatigue et interrompre bruyamment ses pauses.

Un universitaire catalan Raymond Sala, encyclopédie Bonneton Pyr. _ Or. sélectionne à la page 40 quelques analyses savoureuses y compris s’agissant du désœuvrement mais notre fier catalan, mine de rien, laisse l’amère impression de vouloir décribiliser leurs auteurs en les mélangeant à des farfelus ?  Même conférencier, même mélange, même amer > à l’Orgueil / titre Mauvais Caractère. Peine perdue si tel est le cas, de nos jours jusqu’à des plumes de Catalogne Nord qui émettent à l’identique, G. Bile élu de l’agglomération de Perpignan :

Les Catalans, comme tous les Espagnols, partageaient  jadis, les répugnances des Orientaux à l’égard du travail… Toutes les classes de la société admettaient l’esclavage.

Cette formulation à l’imparfait est à présumer vraiment élégante, puisque émise par un employeur d’une catégorie des plus exposées.  Voir à Liens et Livres Fenouillèdes.

Tant et si bien que :

Les roussillonnais, bien introduits sur le marché local, à choisir plutôt que des catalans du Nord, préfèrent embaucher des occitans sinon des espagnols. De tous temps ils ont été appréciés pour leur productivité censée être généralement meilleure. C’est une des raisons ( Inavouables pour un catalan ) qui explique les milliers de languedociens dans les milieux agricoles de la plaine jusques dans l’entre deux guerres, où semble t-il ils étaient exploités jusqu’à la moelle,  » Payés à l’espagnole  » selon une expression afférente, en contrepartie ils étaient polyvalents en matière de  » jardinage  » et tant de mas changèrent de nom.

 Quand aux décideurs venant d’autres régions et ayant eu écho des réputés travers catalans, ils mettent automatiquement tous leurs collaborateurs dans la même charrette, les si rares roussillonnais comme il faut compris.

Les sénateurs : – Fais ressortir au cours de l’entretien d’embauche, que tu es du Fenouillèdes.

MODELES INDICATEURS DU DESOEUVREMENT

FAUT RIGOLER Le catalan s’avère contrarié quand, exceptionnellement ici, la météo la dispensé de passer son week – end vautré sur la plage. Ce sera le concert de gémissements pitoyables du lundi 8 h pour s’être ennuyés. Domiciliés à Le Barcarés ou limitrophes, ils ont l’agrément de pouvoir s’y rendre à pied tous les jours de l’année. Le corps principal des exemples de travers à venir résulte d’observations faites au service technique des Portes du Roupillon de cette localité, ( La graphie officielle Le Barcarès est fautive, elle est vraisemblablement de celles frelatées par les catalanistes obnubilés ).

Grosses difficultés s’agissant de laver son assiette, sa tasse, etc.

Aux fins des stricts usages quotidiens relatifs aux déplacements vestiaire et cantine, sinon aller chercher dans les stocks  » 10 ampoules  » à 10 reprises, chacun accessible à un maximum de 300 m des postes de travail, s’accaparer les véhicules à la journée sur un trajet 10 / + fois plus long, mais permettant de bavarder avec des acolytes présents sur ces parcours tournées des différentes équipes de glandouilleurs. Ce qui se double d’une gestion prodigieuse des réserves, des véhicules éminemment plus utiles ailleurs et du temps. Cette obstruction s’étala sur 25 ans, durée ne prenant en compte que les préjudices induits à mon encontre. Ces dérives étaient attisées par une disposition de leur chef. Précisions sur ces manèges plus loin à > Splendeurs de la Nocivité Catalane / diffamations.

En 1905 des membres de la SASL société savante de Perpignan de passage en Fenouillèdes pour une évaluation séricicole, ont constaté quelques différences par rapport au Roussillon :

….– Ici ce qui … des braves gens ayant de l’ordre, travaillant sans bruit, et on ne trouve pas un homme désœuvré dans les rues Citation incomplète, à suivre ou bien sur Paridulac Caramany.

ROUSSILLON ? PLUTOT ROUPILLON

Roupillon est là plus adéquat,  la paresse relève du défi à la raison exceptés en étant fort courtois moins de 10% d’entre eux , en principe d’origine extérieure. C’est seulement à l’approche de la retraite que ces dits populairement – Codenàs  » Coudénos  » ( Lexique ) en deviennent stressés, c’est alors qu’ils appréhendent de savoir comment ils vont pouvoir ne pas s’y ennuyer. Ils vous demandent d’un ton étonné en le renouvelant anormalement – Tu ne t’ennuies pas ? Cette paresse générale en faisant tache d’huile, n’a pas concerné que les autochtones en couvrant les 35 ans dans cette entreprise. Mes collègues ( Barcarés, St Laurent + à l’entours ) étaient si fainéants, en moyenne 80 heures par mois aux frais de la princesse, qu’ils ne surent saisir la énième chance inouïe – incompréhensible qui leur fut accordée, tous se relâchèrent démesurément dès le jour J de la prise de fonction de l’un de leurs amis de toujours ( Devenu sur le tard un des meilleurs ultras traileurs du 66 dans sa catégorie ), fraîchement promu chef avec énoncé courtois aux intéressés des attributions inhérentes.

S’octroyer tous les matins une pause 8 h à 9 h 30 / +, se faire surprendre ( Après tant d’années ), le lendemain décaler sa coupure indue à partir de 10 h. , nouvelle secousse du prunier au délai analogue, report aussitôt dès 15 h. , etc. Il en fut ainsi pour la plupart de mes collègues roussillonnais. Ces arrêts n’étaient pas obligatoirement les seuls quotidiens et les mêmes drôles d’oiseaux les combinaient avec un arsenal époustouflant de diversité et d’acharnement à duper le chef : Promenades avec les véhicules, Choix de taches tranquilles non prioritaires. Courses et consultations répétitives en cours de mission, banque, poste, bistrot. Lessives injustifiées. Avancer ses cultures. Réparer sa voiture, le moteur de son tracteur en le faisant passer pour celui d’une chambre froide en mobilisant X journées. Recevoir régulièrement des visiteurs sur son poste de travail des heures durant. Absentéisme, Maladies à dates fixes. Selle TLJ,

Tontes en 10 à 12 heures pour 2200 mètres carrés de gazon au lieu de 2 heures +/- .

 » Changement d’ampoule  » 30 mn /+ l’unité X 2000 lits + communs.

Réparer les canalisations sans essais consécutifs. Bonjour les dégâts,

etc.

Ce Village de vacances sis à 2 encablures du paquebot ensablé Le Lydia, devint célèbre et attractif jusqu’à Roubaix pour ces relâchements inouïs nonobstant des salaires des plus enviables du département, jusqu’aux années 90. Mieux, les gars en cause bénéficiaient de promotions, de  » Menues  » faveurs privilèges de ces indignes, les saisonniers coupables à s’en étouffer étaient repris indéfiniment. Pendant ce temps le chef convaincu d’une surcharge de travail mandatait des artisans, embauchait, il embauchait et il embauchait des aides prochains glandouilleurs. Mieux que ça, les deux jardiniers dilués dans les 13 ha à se partager étaient constamment parachutés au service de ces planqués, aussi pour suppléer aux stupidités au détriment des plantations. Après une prise de conscience tardive ( 20 ans ), plusieurs décideurs se succédèrent sans pouvoir en venir définitivement à bout.

Le susdit chef alias Le Fou en référence à son orgueil épouvantable était incapable de discerner l’ouvrier qui se dépasse, ni celui qui se prélasse d’où un gâchis des enveloppes du CA, aussi extraordinaire que révoltant pendant 25 ans. Si Fou qu’il ne fit que s’acharner démesurément sur son lanceur d’alerte, sans jamais résorber son dysfonctionnement, RRQ.

Il a vainement débouché sur des réorganisations et une restructuration, que j’ai quelquefois suggéré en devant insister. Elles ne sont en aucun cas consécutives à mon prétendu mauvais caractère( L’œuf ou la poule ), contrairement à une rumeur indélébile, laquelle logiquement a dû être initiée par les brebis galeuses et le cadre en cause en la revivifiant auprès de ses successeurs manipulés insidieusement. Je n’ai été mauvais ( A me faire peur ), qu’à titre défensif. Aucun de ces dysfonctionnements collectifs ne fut suivi des sanctions qui s’imposaient suite à leur validation par un de ses homologues !

Cet extrémiste dans ses dérives ayant frappé très – très fort, durant 25 ans, il est concerné par ses problèmes psychiques en maintes parties du texte en filigrane, plus clairement et spécifiquement aux titres ORGUEIL / G, PIEDESTAL, LES CHARLOTS, RETOUR A LA MECHANCETE.

Curieusement un des services de l’Entretien, la maçonnerie, fut durablement si peu gangrénée par cette fainéantise XXL, ce furent pour la plus part des équipes des Commandos à la tache au sens propre comme au figuré. Bravo à Dominique, André, Manas, Maurice, Serge, Saïd … , Surtout à ce dernier d’autant plus que saisonnier à l’année il dut traverser 30 ans de galère, durement éprouvé par cette injustice, attendre la retraite de le Fou avant d’obtenir un CDI si mérité.

Une seconde collectivité du cru est célèbre en matière d’absentéisme record. La différence est que ces Municipaux de Le Barcarés, ou d’ailleurs, ont raison au regard de leur salaire à la  » Faut pas pousser grand – mère dans les orties « .

La distinction est de rigueur vis à vis de leurs homologues d’outre – Pyrénées, lesquels ont un lien à l’effort et à la pénibilité plus convenable. Ils acceptent aussi  les salaires et les conditions de travail dits des plus indignes de France puisqu’ils méconnaissent leurs droits élémentaires en tant que étrangers. Quand bien même il y aurait méprise à en justifier la paresse, elle gangrène tout autant ceux correctement rémunérés ou ayant bénéficié de largesses plus ou moins méritées.

Il ne faut surtout pas omettre que dans cette affaire, du très haut de leur piédestal les employeurs roussillonnais sont lourdement compromis au travers d’un éventail de manières incitatrices par découragement. Ils ne vont pas passer au travers.

On découvrira via des cheminements variés que bon nombre de ces paresseux sont autant du profil  » Crève la faim « , ils ne peuvent tenir en ayant un panier inadapté à leur activité, lequel  » Consiste  » d’ordinaire en une barquette d’ultra transformé, sans plus. Logiquement le désœuvrement doit intervenir significativement dans cette absence de panier approprié ! Qui plus est dans ces conditions : 7 h / j X 5 et domiciliés entre 3 et 10 km par une 2 fois 2 voies.

Recoupements bilatéraux de la paresse HORS ENTENDEMENT plus bas à :

DU HAUT DE LEUR PIEDESTAL

RETOUR A LA MECHANCETE.

+  Notes suivantes :  

Paresse et Libertés patronales

Incroyable mais vrai – On en est là Pour chacune des tares identitaires.

CALAMITES DE L’ORGUEIL IBERIQUE

Là plus qu’ailleurs on a de quoi détourner le titre en  » Catalamités « .

L’ORGUEIL INDU, LA CATASTROPHE NATURELLE QUI RAVAGE LES CATALANS, sans aide publique pour les victimes. Une sorte de maladie psychique identifiante avec laquelle ils vous pourrissent le quotidien. Ce qui esquisse un portrait robot de l’orgueilleux d’où qu’il soit natif et donc à plus forte raison du roussillonnais lambda par mixage de ces détériorations.

Réfléchissez avant de signer pour venir vivre en Roussillon : Les nouveaux arrivants ne sauraient tarder, sans alternative, à devoir composer avec ce cocktail catalan, à y être confrontés auprès d’énormément de leurs contacts, tel qu’indiqué aux liminaires, amère sera la dissipation de l’état de grâce. Qui plus est en tant que  » Etrangers « .

L’habitant des Pyrénées – Orientales… croit de bonne foi qu’il forme un peuple à part, peuple supérieur dans sa pensée, il place bien au – dessus de tous les autres… La haute opinion que l’on s’y forme de soi et de sa nature ... Rapport de l’inspection primaire en 1849. La dite opinion n’est pas dissimulable. Par leurs actes ils en sont trop souvent à l’opposé et piégés par cette contradiction.

Cette illusion de Supériorité en tous points explique qu’ils se gaussent vite fait d’autrui, le tournant en bourrique de très haut, à fortiori s’il s’agit d’un Gavach, dans leur logique innée c’est conforté par ce  » Handicap « . Sens de Se bercer d’illusions ( Détail important pour la compréhension ).

> Précédemment à Définitions puis à Perception du Gavach.

Il paraît que vu de l’étranger l’orgueil différencierait le touriste français / TF1 13 h. 21/08/2022. Fiabilité ? Toujours est – il que le français de la la pointe sud de l’Occitanie lui se lamente de l’orgueil des Catalans.

Sauf portion congrue, les désagréments suivants émanent de chacun des collègues catalans de vôtre service auxquels vous avez affaire tous les jours depuis des mois à trois décennies, aussi des cadres et un contre – maître. Ils sont à peu de choses près tous en cause ( Effet de groupe ? ), dans les deux entreprises où je me suis attardé, tous âges mêlés de la vie active. Hors minorité en comparaison, ceux non catalans ne sont pas à incriminer.

Le taux à vous en estomaquer de détérioration qui en ressort donne celui de la population catalane.  

Ici l’ ORGUEIL est dit IBÉRIQUE soit espagnols et portugais confondus. Tous ceux qui ont des relations durables avec une personne de ces pays auront fait le rapprochement. Inimaginables pour un non averti, il se trahit au travers d’un faisceau des comportements délétères suivants, A à L en assemblage pour commencer, y versent des ignominies qui seront expliquées au chapitre Nocivité.

En premier lieu POUR MEMOIRE :

Une combinaison de rabaisser X ultracrépidarianisme, à en lanciner par multiplicité d’intervenants, dans leur esprit vous êtes obligatoirement inférieur à eux, une obsession chez des connaissances enclines à vous l’asséner sans détours.

Assorti d’un respect obséquieux X  » Soumission «  exigé selon vôtre interlocuteur, c’est flagrant s’il vous assimile à un débutant. Cette dernière autant par conséquence collatérale de leur irrespect, on y reviendra à son traitement. Ils trempent à peu près tous dans ce jus.

Vous connaissez un catalan entre 7 et 77 ans qui ne correspond pas à ce trait de caractère, eh bien vous tenez quelqu’un d’estimable, prenez en soin ! Mon tour de France, hors Compagnons, m’a conduit notamment dans trois entreprises, de plus de 200 salariés en moyenne, Strasbourg, Eure, Indre. Aucune en se limitant au personnel originaire de l’Hexagone, ne contenait une proportion d’orgueilleux proche du Roussillon, bien loin de là ! Sauf peut – être en Flandre ? Il paraît aussi que j’aurais dû m’attarder à Paris ? Inversement dans un groupe de catalans, c’est l’éventuelle présence d’un profil non orgueilleux qui dénote,   » Excite  » fait jaser les commères.

Assurément le plus invivable à épouvantable ( 1939 – 45, vie de TLJ ) des maux qui les gangrènent tant il est développé, l’expression crever d’orgueil est ici dans sa plénitude ( RRQ ) .

Mixé à leur part de xénophobie, on comprend mieux le pourquoi de l’emploi inconsidéré du qualificatif péjoratif Gavach tout en pouvant être stimulé autrement.

Maintenant il est temps d’analyser quelques symptômes de cet orgueil ibérique.

A

 ATTENTION DANGERS

Plus ils sont orgueilleux, plus la plaisanterie risque de partir en vrille.

FAUT RIGOLER D’ordinaire vite fous d’orgueil, plus sûrement que du chocolat d’une réclame culte de leur compatriote Salvador Dali, à tel point que c’est pas automatique mais il n’y a rien de plus banal que vôtre interlocuteur en s’efforçant de ne pas le laisser apparaître, n’accepte pas la plaisanterie dont il est l’objet, de se faire railler. Attendez vous à quelque crise aux larmes *, coup bas, déstabilisation, piège, particulièrement si les rapports physique, de différence d’âge ou de quelconque  » supériorité  » vous sont désavantageux.  Cet état m’a amené progressivement à me garder de plaisanter à l’égard de quelques uns.

Mais avec eux cet  achoppement plaisanteries ne saurait suffire.

* Vous avez un exemple de plaisanterie coincée dans le gosier ci – dessous à > DESHONNEUR. Plus bas le développement nécessaire et une citation en adéquation à > SPLENDEURS de la Nocivité / Tour du Cadran. Les leurs ont communément un socle sarcastique.   

B – RABAISSEMENTS

Aveuglés de cette supériorité infondée, en omettant, que nul n’est parfait qui plus est le catalan de par cet identitaire. Toutes les catégories sociales en sont coupables, sans limitation aux interlocuteurs à la carrure avantageuse, qui ont mieux réussi que vous ou se bercent de cette illusion, mais ça leur monte à la tête à en devenir les plus dégradants.

Il est facile d’avoir affaire à des lassants qui vous rabaissent au moindre prétexte, dès les premiers échanges ( Inconsciemment ? ), rabaissement franc, plaisanteries douteuses enchaînées. L’exemple ci – dessus du Gavach est éloquent.

FAUT RIGOLER

Sans tenir compte de leurs plus que 2 talons d’Achille ( Bagage identitaire ), ils ne supportent pas chez vous le moindre point faible, quel quand soit sa nature. Au travail jusqu’à vous rabaisser lorsque vous êtes sollicité pour un métier qui n’est pas le vôtre et sans en être impactés, ils vont revenir à la charge sans répit en tentant le concours de tout le service, d’éventuels intervenants extérieurs, à en aller détourner le chef de ses occupations … Jusqu’au jour où la coupe est pleine. Ces détestables manies de collègues constituent à ce titre et à leur égard une prise de risques mal jaugée compte tenu du susdit identitaire. Retours aussi au gré des circonstances à venir de ce duo : Rapports avec empressement au décideur – Manipulations de l’équipe. Un relationnel à ce point présent qu’il vous mène à la longue à ce que vous vous surprenez à rabaisser aussi stupidement. Quand à vos faiblesses nous verrons qu’ils peuvent en être à l’affût,

> Ubuesques sans pareil.

> Illusion de Supériorité.

> Nocivité / Je viens chercher des ennuis.

Sont à inclure :

Des réflexions dégradantes, émises publiquement par l’encadrement, sur les uns et les autres. L’ouvrier est démuni face à ces roitelets, lesquels en profitent pour se lâcher jusqu’aux thèmes sexuels, un petit aperçu pour mise au parfum : – Le niveau culturel des maçons est des plus bas. – Qu’Il ne s’imagine pas que je vais acheter un EPI respiratoire pour un jardinier* – Tu ne vas pas continuer à te dévaloriser à coucher avec un peintre, tu serais mieux avec moi. – Un tel est niais, l’autre est … Rabaisser ses équipes auprès des intervenants extérieurs en présence ou pas de la cible, etc. Lâcheté catalane Il est à remarquer qu’aucun des plaignants pourtant Grandes Gueules en cause dans cet article n’a eu le nécessaire dans son pantalon lui permettant de protester en amont, du coup la Direction s’est longtemps imaginée que j’étais la seule victime notamment de le Fou.

Entre le rabaissement et la jalousie, qu’un pas ! Le premier doit d’ordinaire cacher l’inavouable ?

* ANTI ARNAQUES D’entrée de gamme. Les inspecteurs de la CRAM sauront l’aligner sur ce point et assimilés. Ayez le réflexe de vous renseigner auprès de l’INRS – CRAM ou MSA si vôtre employeur méprise vôtre santé. Vous n’avez pas besoin de communiquer les coordonnées de l’entreprise, laquelle en principe manifeste un phénomène de rejet du collaborateur qui s’y défend fusse de son Droit le plus élémentaire ou vital. INRS > Notes à LIBERTES PATRONALES.

C – PECCADILLES APOCALYPTIQUES

Le Roussillonnais est vif, brusque, pétulant, peu endurant, il est prompt à s’irriter et difficile à ramener, constant dans sa haine comme dans son affection, Jaloux à l’excès de ses prérogatives et ardent pour l’indépendance. Il a un fond d’inquiétude qui lui fait supporter avec impatience toute espèce de contrainte au d’autorité. C’est le caractère de tous les Catalans tant en deçà qu’en delà des Pyrénées.! Page LIII Histoire du Roussillon de Dominique Marie Joseph Henry en 1835, conservateur de la bibliothèque municipale de Perpignan. Reprises condensées aux soulignés jusqu’à une universitaire frontalière.

POUR MEMOIRE La jalousie a été maintes fois avancée au cours de discussions avec des Gendarmes languedociens affectés chez les catalans ( Casernes du Campo Santo – Clos Banet ), selon lesquels – Ils sont jaloux de tout … Elle transpire à grosses gouttes en des échos explicites à vous en interloquer car elle se révèle à partir d’un rien, dès que vous vous débrouillez mieux qu’eux ou pour peu qu’ils se retrouvent à la traîne dans quelque domaine que ce soit. Logiquement, elle doit être la racine inavouable d’une part conséquente des agressions et désagréments relatés dans ces pages. Son omniprésence la rend propice à en être taxé à tort et à travers en cas de différent par qui veut se défiler, c’est le bouclier idéal.

2 exemples supplémentaires :

Après 10 ans d’investissement intense vous parvenez à gagner 5 points sur le collègue ( Profil catalan ) ce qui pour une fois constitue une amorce de rééquilibrage. En dépit de la somme dérisoire que cela représente, il serait surprenant qu’il n’en soit point enragé, les bêtes féroces sont lâchées.
Avec l’autorisation de la Direction, je vendais mes abricots aux vacanciers du VVF, restauration et associations le composant. Maigre profit au regard de journées de 18 heures, qu’à cela ne tienne des collègues en râlaient : Mauvaises réflexions, arrachage systématique des affiches, obstruction à l’accès à un disponible de plateaux qu’ils préféraient mettre en décharge, etc.

D – LES ENERGUMENES OU LA COMEDIE DES INDIGNES

 » Indignés  » alors qu’ils n’ont aucune justification de l’être, ils sont simplement blessés dans leur fierté et l’ont mauvaise.

Particulièrement énergumènes lorsque vous déjouez leur jeu malhonnête ( Employeur, artisan, etc. ), le souci est que sauf à vous avoir jeté dehors, ils vont devenir monstrueux si vous ne pouvez pas faire autrement que de continuer à traiter avec eux.

Plus ils sont orgueilleux, plus ils sont fous furieux à vous hurler dessus à partir de la peccadille tels que suivants :

Un conseil de pro. à un néophyte, une alerte pour danger imminent sur ses bambins par imprudence des parents distancés ( Méduses aux pieds à proximité immédiate d’un escarpement savonnette ), celui pris en pleine maladresse ou inopinément surpris la main dans vôtre pot de confiture, une interrogation par suspicion d’arnaque *. Une remarque pour manquements ou abus de pouvoir d’un bureaucrate **, indélicatesse dans une file d’attente *. Le manager qui tarde à assimiler vos contraintes, lui formuler une critique informelle accompagnée d’une préconisation. D’ordinaire des violences verbales ou coups tordus s’enchaînent aux signalements ou suggestions constructives à propos de services laissant à désirer, RRQ **, etc. Chaque fois émis avec des pincettes puisque avec eux on sait à quoi s’en tenir, suffiront au mieux à provoquer des étincelles, plus sûrement Hiroshima. Dans le cas de relations constantes leurs réponses aussi injustifiées qu’inacceptables finiront par créer des abcès, lesquels se retourneront à leurs dépends. On va avoir maintes conditions de ressentir ces excessifs absolument déplacés .

* POUR MEMOIRE DENI : D’ordinaire dans ces circonstances, surpris en pleine action ils nient farouchement, au mieux ils seront décevants et peuvent devenir dangereux pour peu ou sans que vous insistiez. Double incapacité de reconnaître sa culpabilité et de ne pas supporter que le tort leur soit signifié, en toute courtoisie.
** Imaginez le tableau : A la fois Catalan donc tire au flanc et en plus bureaucrate ou fonctionnaire. Gros désagréments avec banques, collectivités territoriales ( Concours d’entrée arrangés ), assurance fonction publique, fisc ( + échos concordants et récurrents ), coopératives agricoles, etc. Enormément de pistonnés dans ces secteurs sans égal national, pas toujours motivés. > Suivants : Irrespect et Envie – Intéressés.
Vos voisins, collègues vous harcèleront au téléphone. Ces représailles commencent à peine sortis des couches, on les supporte de bambins d’à peu près 8 – 10 ans au grand maximum qui se sont fait gronder ( D’où caillassage des façades ), Il est à remarquer que des familles impliquées étaient avec fenêtres sur risques corporels ( Dont empalement ) pour leur progéniture et mobiliers me concernant et demeurèrent a priori sans agir alors que les faits durèrent 10 j. au bas mot. > Notes à Delon – Bardot. .

D’une manière générale, déjà sans que ce soit une sanction, ils ne tolèrent pas le retour en copié – collé *. Ces énergumènes s’emporteront pour plutôt moins que les rabaissements – contraintes – irrespects – dommages qu’ils vous infligent. C’est bien plus assuré quand matière de plaisanterie indigeste, ce à quoi seul péte les plombs le gratin de l’orgueil. Si le faux – pas vous appartient ( Mauvaise interprétation, méconnaissance d’une Loi, omission ), leur illusion – de haute opinion de soi aboutit au crime de lèse Majesté.

L’omniprésence de réactions épidermiques disproportionnées conduit à ne pas toujours y répondre comme il conviendrait. Les futilités de nature à rester coincées durablement dans leur gorge sont de mauvais présages relationnels, comment peuvent – ils manifester leur orgueil dans le reste de vos échanges …. Bon courage !

En fonction du contexte un état comparable par le langage à l’irascibilité du  » Parisien  » au volant, à une irritation chronique difficilement contenue à fleur de peau. Quand quelque chose leur déplait, ils sont enclins à surréagir sans chercher à vérifier que vous soyez en cause ou à comprendre le pourquoi, jusqu’à refuser d’accepter vos explications comme si obligatoirement seul leur avis était pertinent. Cela semble tourner autour d’un besoin primordial de toiser, de paraître au – dessus de **.

... Il faut mentionner les méfaits irrémédiables qu’ont perpétrés ici la vanité du paraître, et le dilettantisme généralisé. Les noms de lieux du Roussillon, Renada – Laura Portet 2021, à propos du roussillonnais.

* Dans le cadre de gestes copie conforme de voisinage, le ballon des enfants de chacune des parties suffira à le démontrer.
> Notes à Tous avec la Cervelle sous la Ceinture.

E – ILLUSION DE SUPERIORITE

Citation de circonstance en liminaires de l’Orgueil.

Ou quand lecrétinisme catalan pousse sa crise, illusion souvent en opposition avec leur profil professionnel ou autre, ce qui s’avèrera très opportun pour moi.

On comprend mieux le pourquoi de leur prise de risque inconsidérée lorsque une connaissance vous marche dessus, ils peuvent l’avoir cruelle quand vous remettez les pendules à l’heure, on retombe plus que jamais dans le RRQ. C’est criant lorsque vous abordez des sujets totalement externes à leurs centres d’intérêt.  Que vous ayez affaire à un collègue ou à un  » Supérieur « , ils sont capables de réagir en cherchant à faire prévaloir un point de vue émanation de leur pure imagination, la crédibilité de vos assertions sera balayée en toute ignorance, seul leur avis , leurs façons prévalent 1 et 3. Le  » Grand Chef  » inexpérimenté dans vôtre domaine se montrera désobligeant, agacé de vos connaissances. Le Gavach s’entendra : – Tu ne racontes que des conneries … ou des répliques assassines doublées d’un rictus condescendant comme suivent : – Le Gavatx a parlé. – Interprétation de G. – Conneries de G., etc. Plus facilement sans doute lorsque vous rectifiez de quelconques déclarations erronées. > Notes à Ne Raconter que des Sottises.

  • Ceux du métier avec ou sans qualification refuseront de revoir leur geste, de le comparer avec le vôtre sur la base d’une simple suggestion vite cadrée de répliques désobligeantes en appui **. A l’opposé rien de plus normal que les mêmes personnes longtemps des désœuvrés ***, expriment leur opinion quotidiennement penchés sur vous en pure agressivité et transmettent habituellement jusqu’à vôtre responsable, 2 .
  • Rapports en processus copié – collé issus de badauds, de collègues d’un service technique étrangers à vôtre métier et hors de leur mission. Certains en revenant maintes fois à la charge sur tant d’années, 10 révolues pour un de ces têtus, vous soumettent à un  » Interrogatoire fleuve  » mais en étant imperméables à toutes vos explications, après avoir refusé d’admettre vos réponses individuelles ou consensuelles, voire le résultat obtenu ( Eloges de clients ) ****, ces fainéants vous donneront de véhémentes leçons ! Là les catalans ne sont pas seuls sur la sellette, plusieurs 59 et limitrophes dans leur région + exilés dans le 66 sont à incorporer. Généralement ces Imbéciles dont la manie est de s’occuper de ce qui ne les regarde pas, finissent par vous causer des déboires pouvant s’avérer graves et injustifiés qui plus est avec un manager en face. Manèges précisés plus loin à Splendeurs de la Nocivité Catalane / Je viens chercher des ennuis.

Chacun de ces désœuvrés bercé d’illusions auxquels j’ai pu renvoyer la balle a eu le réveil insupportable, catalans obligent mes arguments ont été d’une gravité au centuple . Ce paradoxe va resurgir sous des formes complémentaires au traitement des Splendeurs. Transposable à toute affirmation, méthode d’accomplissement d’acte de la vie courante différente de leur pensée, pratique, laquelle sera détournée en raillerie ou en critique agressive. 3.

Analogies en rando : Des marcheurs occasionnels épuisés à bêtement s’élever dans la grave  » 1 pas en avant = 2 en arrière « , ont refusé d’adopter la pelouse ou les dalles rocheuses contiguës et certains persévèrent à infliger ce calvaire à leurs petits – enfants en l’intimant en guise de réponse !

Le gratin de l’orgueil a un gros souci : A titre d’exemples d’achoppements, son jardinage dominical est un fiasco; Il s’est fait arnaquer par un congénère prestataire quelconque, communément celui qui vous a été recommandé. La mine catastrophée il vous demande comment vous avez remédié à pareille déconvenue, mais il se garde de vous révéler la nature exacte de son problème et n’en sera pas dissuadé de continuer de vous rabaisser dès le premier prétexte en vue.

* Ce recto verso ce sont les symptômes de l’ultracrépidarianisme. Il ne peut que refaire surface car il découle de l’orgueil pathologique et du rabaissement induit, à bientôt.
** – Organisation,– Travail de gavatx … comme on affirme – Travail arabe, sans fondement possible. – Je ne vais pas prendre conseil d’un gars comme toi … Formule assénée en diverses circonstances y compris par des managers issus d’autres corps de métiers et donc néophytes. – Je ne vais quand même pas construire dans le village où tu habites, au risque de t’avoir pour voisin … Ce sera en zone exposée à DES risques naturels ! Et cetera.
*** Curiosité de mauvais goût : Eventail d’attitudes plus loin à Nocivité / Je viens Chercher des Ennuis.
**** FAUT RIGOLER Une autre de mes réalisations, aussi en milieu extrême mais différent ( 20 cm de terre ), primée par les paysagistes locaux. Il aura fallu que j’expose des photos parlantes dans mon vestiaire pour que ce type d’agression soit suffisamment atténué.
Exemples : 
-1  Suite à des escapades sur la Rivièra j'us droit à des questions de nos casaniers portant sur Cannes, Nice, Monaco. Plusieurs, sans savoir où c'est, réfutèrent formellement la validité de quelques unes de mes réponses.
-2  Depuis 15 ans : Vos coéquipiers moins qualifiés que vous ou sans, font du n'importe quoi, s'obstinent à de graves imprudences pour leur santé ce qui vous fait du tort auprès de l'encadrement, refusent invariablement de tester vos suggestions. En outre à leurs dires vous n'y connaissez rien et ils vous en font une publicité désastreuse.        En prenant soin de préserver leur anonymat, vous saisissez l'opportunité de la présence d'un ingénieur agronome lequel valide toutes vos préconisations,( Ma modestie en prend un coup mais c'est ainsi ). Aucune ne sera appliquée et ils seront furieux dès les questions posées ( Sabotages ) ...  Bien que prévenus, ils arriveront à la retraite abimés sinon bien avant.
 -3  Peler un fruit, décapsuler une bouteille, gestes et organisation professionnels, température de chauffage ( Infaillible ), employer des mots du langage courant ou du métier absents de leur répertoire, dosage du café,  etc. 

F – RANCUNIERS A VIE

Bases ci – dessus au titre RRQ.

Toujours est – il que ce n’est pas de nature à démentir leur réputation d’inclination identitaire à diffamer.

REMONTÉS A VIE, FAIRE LA GUEULE A VIE à priori dès moins que ce qui suit.   Un nombre affolant de ceux que vous avez remis à leur juste place dans le cadre strict  de la défense de vos Droits élémentaires, de la bonne marche de vôtre service, promotion de tirent aux flancs *, punition collective, intervention à titre préventif ou à l’issue d’un préjudice, maladresses, peccadilles ci – dessus, etc. Là vous avez amorcé des bombes à retardement.

Curieusement compte – tenu de son évidence, les auteurs consultés pour cet article n’y ont pas fait allusion, sauf peut – être plus loin J. J. Expilly. Ce n’est pas leur seul handicap dominant étonnamment passé à la trappe ou si peu abordé.

POUR MEMOIRE Passés à la trappe à ne surtout pas négliger.

Normalement à ce stade vous avez déjà flairé leur seconde nature, à savoir la LACHETE et l’ HYPOCRISIE, n’oublions pas la JALOUSIE. Ce quatuor caché va persister à nous accompagner en toile de fond mixé au cocktail alcoolisé.

* Les 80 heures récidivantes plus particulièrement. A ce stade c’est à se demander si ce ne serait pas d’avantage un mauvais caractère plutôt que de la rancune, néanmoins le décalage suivant interpelle.

** Alors le ciel vous tombe dessus, cela alla jusqu’à une broutille jamais advenue ni ensuite, laquelle fit un prétexte opportun. 

Rancune hiérarchique injustifiée jusqu’à 15 ans > Ci – après à Piédestal + Notes à Libertés Patronales.

G – JE L’ AURAI UN JOUR

 En tout Bien, tout Honneur.. Faire payer le prix à ses voisins ou collègues est relativement facile, a fortiori puisque ce sont des catalans avec tout l’irrégulier déductible de cet identitaire et dans la mesure ou vous l’avez déjà évalué.

POUR MEMOIRE Oui mais NOUVELLES DIRECTRICES, A ) : incapacité catalane de reconnaître ses torts, d’assumer la moindre conséquence de culpabilité, RRQ. On retrouve la réaction fondée sur vos faiblesses et développée avec leur manie de rabaissement.

Ils sont si orgueilleux qu’il n’est guère difficile d’être confronté à ceux qui ne supportent même pas que vous leur fassiez un brin de morale en toute courtoisie.

ATTENTION DANGERS

POUR MEMOIRE Applicable à partir de d – Les Energumènes.

VENDETTA A LA CATALANE : Le catalan ( Travail, voisin, commerçant espace public ) qui, fusse depuis tant d’années, triche ou vous cause un préjudice, vous marche dessus sans cesse ni effort de compréhension, vos collègues jubilant de vous dénigrer sur tous les plans, s’ils ne BOUDENT PAS INDÉFINIMENT seront plus mauvais qu’ils ne le sont déjà quand rattrapés au tournant, il devront en payer le prix aussi infinitésimal soit – il ( DENI ).

Vexé, que dis – je, Offensé,

au plus profond de sa  » Supériorité  » le potentiel est considérable de la survenue en fondu enchaîné de quelque coup tordu, bizarre la coïncidence ? Ou alors ce seront en surréagissant des rétorsions injustifiées telles que sabotages, intimidations, menaces physiques, harcèlement téléphonique *, diffamation, des actes de FOUS, détérioration relationnelle allant crescendo et pérennisée **. Si toute une équipe ou un service est en cause vous aurez une meute qui va s’appliquer à vous nuire de plus belle et vous faire une publicité odieuse de mauvais caractère. Outrés de vôtre recadrage envers des gens intimement convaincus d’être au dessus de la mêlée de charlots de vôtre espèce, en vous jouant la comédie des indignés , ils se déclareront au choix – Viscéralement choqué, scandalisé que tu ais osé me faire ça à moi. Un chef : – à un gars comme moi. ***

Comme s’il était inconcevable de dénoncer des gens d’une aussi  » Grande respectabilité  » qui serait la leur ! ****

Etant plusieurs à vous dénigrer, leurs ignominies seront en un monstrueux renversement des rôles , prises en considération par une large majorité de l’auditoire, insidieusement trompé par l’unanimité du groupe. Ainsi vous serez seul réputé mauvais caractère avec tous les désagréments à la clé, sans illusion de progrès quand au problème initial.

Diffamation sur le champ, sans se forcer, surtout à retardement selon les délais que l’on sait, diffamations individuelles et collectives. Ainsi avec leur réflexe de calomnier afin de laver leur Déshonneur, ils s’y précipitent en plein dedans sans à priori en avoir conscience.

Vos chefs seront proches de l’hystérique.

CQFD. – Mauvais caractère : Qui le premier de l’œuf et de la poule ?

Des exemples fumants vont suivre aux rubriques Piédestal, Irrespect, Envie. > Notes à Manuel de Survie

* Ayant anticipé, ils se sont rabattus sur le téléphone de mes parents, de ce fait peut – être aussi en cause à l’encontre des oncles et homonymes par méconnaissance du prénom approprié. ** Avec tout contact permanent tel que voisin, collègue. *** Il fit école, d’où la ligne du dessus.
**** FAUT RIGOLER – C’est un scandale !
Pourquoi cet emportement culte de G. Marchais ? Côté marrants et ubuesques / RRQ, en résumé, chez les catalans avec ce que cela induit de défavorablement connus, plutôt que de faire profil bas, les agresseurs protestent que leur victime s’en soit prise à eux en tentant vainement de les faire sanctionner pour leurs nombreuses irrégularités de nature à convaincre le CA de dissoudre le service technique qu’il avait si justement étiqueté de – ST de fonctionnaires au sens péjoratif du terme !
A priori ce fut la grande surprise du chef dit Le Fou, sur la base de ses exploits entrevus au titre Paresse, on clarifiera ce cas aux titres LES CHARLOTS puis à RETOUR A LA MECHANCETE.

–   Quelques – uns les accusent d’être paresseux et trop portés à la vengeance. Jean – Joseph .Expilly dans son Dictionnaire des Gaules et de la France en 1770.

Mais c’est omettre plus INSOUTENABLE

H – ADN du MAUVAIS CARACTERE

Ayant été confronté surtout professionnellement aux mêmes personnes pendant des décennies, ne perdons pas de vue que ces mésaventures ne changent rien au quotidien, ils sont déjà INSOUTENABLES préalablement :

B ) : Quel que soit leur âge, ils sont néfastes en amont de ces stimulations de l’orgueil c’est à dire en l ‘absence de conflit avoué, de toute justification. Ils vous MANQUENT DE RESPECT, DIFFAMENT *, RABAISSENT, se déchargent sur vous sans retenue. PROMPTITUDE à vous dénigrer, vous causer du tort auprès du chef **. Vous en arrivez à subir répétitivement dans la journée et quotidiennement, initié par un ou plus sûrement plusieurs pour cause de diversité des désagréments, sur le chantier, pendant le repas et en marge, encore et toujours après tant d’années à ramer dans la même galère.

Nombre de vos voisins sont à l’identique à quelque adresse que ce soit ***, avec une acuité et une célérité démentielles aussitôt que vous vous absentez, fermez vos volets ou que vous leur tournez le dos. L’hypocrisie – fourberie règnent. On ne peut absolument pas déclarer que ce sont des cas épars. Les extériorisations en ce sens vont encore s’empiler.

* Différents procédés de diffamation à Splendeurs de la Nocivité.

** Précisions à Le Roi et sa Cour, Ca Moucharde Plein Pot.

*** Exemples à L – Irrespects +

Notes à Manuel de Survie et à A. Delon – B. Bardot.

S’agissant des collègues, ils ont été assez forts pour en interpeller, à 25 ans d’écart, deux de mes managers nouveaux arrivants lesquels furent surpris de cette TRADITION CATALANE dès les premiers temps de leur mandat et étonnés, pour m’avoir confondu avec cette malheureuse peuplade, que je sois le seul du service à ne pas me commettre dans ces ignominies alors que j’étais intensément ciblé ( Pourquoi ? ).

  En conséquence d’un tel degré de décrépitude ethnique il faut savoir être capable d’accepter * que Pierre Poeydavant, subdélégué général de l’intendance ait observé en 1778, tant c’est flagrant pour la deuxième partie : –    Ils vivent renfermés dans leurs familles sans s’aimer entre – eux . cité par Raymond Sala, UPVD, Encyclopédie Bonneton Pyr – Or. page 40.

C‘est une stratégie du moindre mal, élémentaire de bon sens, laquelle coule de source, à chaque témoignage de mauvais caractère ci – dessus et à venir.

Si ce n’était la permanence d’actes rédhibitoires, il serait préférable de ne pas participer, de s’isoler aux fins de décompresser et de se protéger des infréquentables.

On reviendra à cette problématique à Une Définition – Désinformation où elle est tournée par les catalans sous omissions avantageuses à leur égard.

* Nous sommes tous en mauvais termes avec quelqu’un.
Il serait MALSAIN de tenter de décrédibiliser l’auteur de cette citation, qui plus est venant de l’universitaire qui la rapporte, déjà dans le collimateur au titre Paresse. Très bien placé pour comprendre que cette citation est pertinente, car il est d’un petit village frontière, écart excentré en montagne au bout de la route, où ces délabrements ressortent d’avantage qu’en milieu urbain et du coup sont connus et vécus de tous puisque vous n’y croisez constamment que les mêmes personnes, RRQ ? Cette supposée manœuvre visant à discréditer a quelque chose de rigolo au regard des révélations encore à découvrir …


I – VANTARDISE

Selon le Catalan, soit il prétend, soit il essaye de péter plus haut que son cul et il est dans la démonstration du phénomène. En moyenne les salaires sont < de 20 % à la norme nationale. Les bouchons sur la route des stations de ski ( A. 100 à 150 km de Perpignan), la longueur des files d’attente sont une des signatures de l’ampleur de l’absurdité à vous en estomaquer. Mieux, le lundi ils s’en enorgueillissent !

Il est établi qu’un séjour au ski est à portée de revenus de seulement 10 % de la population !

Plus ils en rajoutent, plus ils traînent de grosses faiblesses et travers. Ce n’est pas infaillible mais on s’en approche.

Ouf ! Là, ils ne sont pas pénibles d’autant quand principe ils sont prolifiques.

Comme le font les adolescents entre – eux, vous trouverez très facilement un catalan lequel, à ses dires et en vous rabaissant instantanément, fait mieux que vous. Plus ils se vantent, plus ils endossent avec acuité les  » Tares carte postale « , ce sont les mêmes roitelets et de fait les rabaisseurs à tout va. Un modeste aperçu du type d’attitudes et de couleuvres qui les couvrent de ridicule à leur insu FAUT RIGOLER :

  • Tel ouvrier se fera passer pour le directeur du recrutement et provoquera le déplacement de chômeurs en pure perte.
  • Le collègue senior avancé se targue d’avoir honoré son épouse jusqu’à neuf fois par jour. Je suppose qu’il faisait relâche nocturne ? > Note : Tous avec la cervelle sous la ceinture.
  • Clamer avoir des enfants non reconnus ici et là !
    • Se faire passer pour un sportif en n’ayant jamais pratiqué hors canapé ou tribunes.
  • Premier micro – ondes : L’électricien du service technique nous ayant fait le baratin du spécialiste quand à cette nouveauté en l’illustrant d’une superbe référence : – Ma grand – mère en a un ! Wouah ! Je demande à ce spécimen de m’expliquer le fonctionnement, croissants à l’appui. A la sortie, de la fumée, de la fumée, encore de la fumée plein les narines et mes croissants sous le nez, carbonisés.
  • Prétendre se chauffer à 22°/ + en étant étranglé par un crédit immobilier à taux progressif au point, entre autres, de ne pas manger à sa faim. 15° sont largement vivables sous réserve de critères le permettant, le pli se prend en 48 heures, néanmoins leur expliquer cela vous vaut immanquablement une critique sévère.
  • Depuis des années les collègues, sans diplômes en rapport, que vous êtes destiné à supplanter vous font passer pour leur apprenti, dans vôtre dos biensûr.
  • Un « M’as – tu vu  » expert du déjeuner au lance – pierre, vous impose plusieurs fois par jour qu’il s’en va  une semaine au ski aux antipodes des Pyrénées*, cependant vous le croisez le samedi avec femme et enfant en faisant vos courses. Inoubliable sa mine déconfite par le ridicule à en être rendu muet. * Passons sur la pléthore d’insensés déductibles et c’était avant l’autoroute.
  • L’employé de carrière menacé par le CFF, dalle son accès garage avec du grès rouge local et raconte que c’est du marbre ! Le filon de cette roche calcaire est à 60 km à minima.
  • Recommandations de restaurants qui ne le valent pas, tel un restau bio où seulement quelques ingrédients le sont.
  • Le coup classique des champignons : Le pur citadin qui ne se risque que rarement hors des rocades affirme au petit matin en avoir cueilli des dizaines de kg en un temps record., à 4 h / + A/R de routes étroites et sinueuses ( Si habitué à ce type d’itinéraire ) + Bistrot – Boulangerie + besoins naturels* + approche + cuisine. Déjà c’est exceptionnellement crédible même en s’y connaissant et en plus aucun dans l’assiette ni à midi, ni les jours suivants. D’autre part se déplacer en milieu forestier et pentu avec une charge bien moindre, en ayant une condition physique au – dessus de la moyenne, en fait vite passer l’envie. Déclaration probablement initiée de ma modeste cueillette de la veille. * > Pus bas au couplet RADINS.
  • Il se targue, comme il respire, là de relations qu’il n’a pas et vous met dans une position inconfortable : Recommandes – toi de ma part auprès de Monsieur S. … et tu bénéficieras d’une ristourne supplémentaire de 30 % sur le mobilier, l’électro . Vraisemblablement motivé par le fait que j’étais gratifié de cet avantage auprès d’une enseigne dotée d’une meilleure image de Juste qualité.
  • Concours d’ostentatoire ridiculisant: Un grand étalage sans équivalent lors de l’avènement de la téléphonie mobile, là de sorte qu’un maximum de personnes puisse voir le fabuleux ustensile. Exhibition de son portable qui doit tenir du ressenti d’une médaille fièrement agrafée sur la poitrine ou du Noir sapé. Les premiers exposés à la ceinture étaient suffisamment lourds pour vous descendre le pantalon. A son paroxysme pour avoir animé un maximum d’Artabans …. A s’en faire piéger comme des bleus par le manager lequel ne manque pas de les déranger sans retenue, temps de repos hebdomadaire inclus. Soin de montrer ses activités, aberrantes au regard des revenus, dupliqué dans la manière de relater ses dépenses onéreuses ( Voyages organisés, séjour Disneyland, Dimanches au restaurant – Centre commercial, équipement domestique de seconde nécessité, etc. ). Il en résulte des décalages épicés, lesquels ne sont pas mis sur l’étalage ….
  • OS, OQ, CDD tous domiciliés dans un rayon de 10 km mais quelques uns au volant de voitures plus puissantes que les petites citadines de leurs directeurs venant de Paris, Lyon, Chambéry, Clermont – Ferrand et obligés professionnellement à ces périples plusieurs fois par an.
  • Monsieur je sais tout  » donne un cours  » de quoi que ce soit, truffé de stupidités, sans vouloir entendre l’avis opposé et à en devenir désobligeant.
  • Se faire passer pour un amateur éclairé du café et ressasser ne jurer que sur des capsules ! D’après des sources UFC : – La teneur en café y est la plus basse qui soit. – Migration de l’aluminium, du furane, additifs, etc. – Selon les modèles, bruit et astringence. – Désastre environnemental et coût de revient X 3 à 4 comparativement à une cafetière avec broyeur. – Le furane est un POP polluant éternel impossible à éliminer de l’organisme / Cancer, diabète, perturbateur endocrinien.
  • Pères de famille se glorifiant d’ingurgiter sans souci une enfilade de 8/+ verres d’alcool ou d’en avoir vidé plusieurs bouteilles en comité très restreint. Tous fiers d’une tolérance très supérieure à la vôtre, les corpulences sont aux extrêmes. Une équipe de 8 à 12 gars du même village et réglés sur une dose approchée de pastis à chaque apéro de la mi – journée. Le temps qui passe ayant fait son œuvre, plusieurs ont très mal avancé en âge, Hypertension du quadra, liquidation de la prostate avant ses 50 ans, les reins à la soixantaine ….
  • Quand les chefs paradent indument : Nous traiterons au fil des pages à venir de vantardises  » Olympiques  » à vous en mettre dans l’embarras, émanant de l’encadrement.
  • Décalages passés sous silence : A titre d’exemple indicatif de coïncidence collatérale. Un non imposable vous épate avec ses récits de voyage aux antipodes, jusqu’au jour où il s’avère que ses soupers  » Consistent  » en une petite conserve, ayant égaré un long ruban ( Ticket de caisse ) en listant sans fin, quasi exclusivement.

…..

Ces faiblesses naturelles ne seraient rien, mais elles se doublent de contreparties impensables. Tout se tenant nous allons encore en recouper : > Voir ci – dessous le bouquet final à Radins.

Et maintenant embouteillages d’Orgueilleux, les pénibles sont de retour, ils ne sont pas prêts de nous lâcher.

JLES TARES AU VOLANT

N’IMPORTE QUOI SAUF LE DESONNHEUR Imaginez ces  » Malades mentaux  » de l’orgueil, Incurable et à la Folie avec, en plus un volant entre les mains, la route pour eux seuls. A la Folie, on y touche par les rages qu’il peut entraîner là sans doute plus qu’ailleurs fussent ils en tort. Deux exemples s’agissant des collègues de travail :

  • FAUT RIGOLER Exemple de plaisanterie qui ne passe pas : Un sévillan d’origine fut furieux à en pleurer de l’avoir dépassé avec sa Renault vintage en parodiant la chevauchée fantastique du paysan andalou sur son âne ou Don Salluste en pareil équipage ( L. de Funès, La Folie des Grandeurs ), c’est comme il vous plaira le plus.
  • Même en étant au plafond de la vitesse autorisée sur une 2 x 2 voies, ne pas accepter d’être dépassés sur le trajet quotidien et reprendre aussitôt la position de tête, tout ça pour se maintenir à quelques mètres devant, éventuellement quelles que soient les infractions à commettre à cette fin. Ces condescendants se justifient ainsi : – Je ne vais pas me laisser dépasser par quelqu’un comme toi. On va retrouver ces minables dans un panel de scénarios comparables décrits à L’Irrespect.
  • Restons sur la très meurtrière RD 83, 2 x 2 voies mais avec des acteurs inconnus. Chaque usager y a forcément été témoin d’accidents mortels, cependant la détérioration locale étant ce qu’elle est … Il est des jours où TOUS ceux qui y accèdent vous refusent la priorité, banalement acharnés à * vous refuser la … A en courroucer des siphonnés précédents. Maintenant hors trajet domicile – travail.

Il a été souligné en chute des pages A Propos que nos casaniers de catalans, se risquant exceptionnellement hors des rocades en perdaient toute notion de conduite adaptée aux routes secondaires, en voilà une approche croisée :

  • Sur les routes de  » Montagne  » dépourvues de difficultés particulières, rouler au milieu de la chaussée à 30 km / heure en vitesse de pointe, indistinctement sur les sections praticables en cinquième, en freinant au moindre virage, sans laisser passer ceux qui suivent contraints depuis des dizaines de kilomètres. D’ordinaire dès que vous êtes à leur hauteur, ces enfoirés accélèrent autant qu’ils peuvent manifestement sans connaitre la route et en prenant des risques fous seulement afin de vous empêcher de passer devant. Là avec cette variante pour une fois il est facile de retourner* la chose, contre ces stupides si nombreux, en les stressant un peu plus. Car en principe ils le sont déjà , trop cantonnés à rouler en plaine urbanisée, ils sont teintés d’une appréhension irrationnelle générée par le relief alentour et d’autres nouveautés qui leur font  » Oublier  » de serrer à droite dans les virages ou quand il vient quelqu’un en face.. Cela transpire quelquefois à leur insu dans le récit qu’ils vous font de leurs expéditions au bout du monde, à eux, > Décorticage humoristique ci dessus à ce titre de Casaniers, auquel on aura encore de quoi y revenir .  * FAUT RIGOLER  Un de ces sous – doués empêtré dans son propre piège se décida à s’arrêter afin de me laisser passer au bout de 20 km d’imbécillités, c’était le rare endroit avec un accotement suffisamment étendu pour  » l’atterrissage  »  d’une voiture. Sa passagère plus particulièrement portait des stigmates tels que la terreur du voyageur en diligence attaquée par une nuée d’indiens au fin fond du Far West mais j’étais seul à bord ! Celui là c’était sous la Balme de St Paul de Fenouillet, gageons que c’est elle qui l’a raisonné.  Voilà pour le scénario classique, reste que nous avons rencontré pire dont un enfoiré qui nous a bloqués sur 50 Km environ en roulant à 10 Km / h à chaque virage avec son coupé de collection aussi large que la route, ressemblant à une Mercury Montclair rouge et blanche, de vers le Col de Grès Dpt 14 Rouffiac à Caudiès l   Compte – tenu de la surexposition – victimisation à vie face aux injustices de ces Artabans qui ne veulent rien entendre ni respecter, cela fait un bien fou lorsque exceptionnellement, vous parvenez à avoir le mot de la fin selon le plus élémentaire bon sens.
  • Sur les rues, routes, ponts où il est impossible de se croiser, de pair avec  » L’oubli  » pré – cité rechigner à faire une modeste marche arrière en étant le seul à disposer d’un évitement juste derrière sa voiture, fut – il vaste, plutôt tenter de passer en force. Vous faire une gueule d’enfer, user de mauvaise foi ou vous insulter si vous les y contraignez. Pareils vécus innombrables notamment sur un chemin, inadapté à son trafic, permettant d’éviter le centre bourg de Rivesaltes.

….

Nous avons circulé 1800 km / mois pendant des dizaines d’années sur l’ensemble du département ce qui permet d’affirmer que ces travers sont désespérément banals, obligés et RAVAGENT aussi bien le jeune conducteur que le sexagénaire, le villageois du bout de la route que le citadin. Aussi tellement de touristes, néanmoins là on change de sujet et d’échelle en X 16 car le 66 en héberge 8 millions, CG. propagande été 2022 N° 26.

En périodes de vacances scolaires, face aux dangers induits, les habitants, toutes générations, des villages du Fenouillèdes et Haute vallée de l’Aude préfèrent à choisir anticiper sinon reporter leurs trajets en voiture. Evitement prudentiel appliqué en diverses situations présentant des analogies comportementales. > Irrespect. 

* Acharnés à … Fusse au volant d’un véhicule moins puissant que le vôtre dont une pharmacienne en 2 CV, laissée à ses fins.  

K – DU HAUT DE LEUR PIEDESTAL

A l’identique des travers précédents et hors minorité chacune des ignominies suivantes a été endurée aux Portes du Roupillon à Port Barcarès, une collectivité vouée au tourisme social, sur le dos de ses salariés et au mépris de leur santé, émanation de partis de Gauche. Ma sympathie à toutes celles et ceux qui Ouvriers dans le huis clos des entreprises du 66, CONFRONTES A DES PERTURBES *, en ont été empoisonnés sans le mériter.

ATTENTION DANGERS

Les énergumènes nous retombent dessus, mais là ce sont les Chefs.

Responsable et démesurément orgueilleux, bonjour les dégâts ! Avec eux l’orgueil XXL vous gâche la vie en interférant sur le mental et vôtre salaire, vous en pâtirez jusqu’à vôtre décès et vôtre foyer avec. Quelques fois le collaborateur sera poussé à la dépression, des plus fragiles ont séjourné en clinique spécialisée, se sont mis ( Remis ? ) à boire.

Combien y at – il de licenciements par an dans le 66 pour cause inavouable d’orgueil blessé, de Vérité insupportable à s’entendre ?

Dégâts à la fois côté décideurs et soumis aux … La palme revient évidemment à une pléthore de  » Supérieurs  » hiérarchiques qui en sont malades du haut de leur piédestal d’où ils gagneraient de descendre aussi peu soit – il en mettant de la souplesse dans le respect obséquieux ( Unilatéral ) qu’ils exigent. Là aussi c’est si facilement à en perdre durablement la raison et en face son emploi, ( RRQ. ). A l’opposé quelques flagorneries aidant, les paresseux hors pair peuvent ne pas être inquiétés du moment qu’ils ne blessent pas la fierté de leur  » Seigneur « .

Il faut s’attendre aisément indéfiniment** à toutes sortes de représailles déplacées telles que de cet échantillon : Vous confier une tête brûlée sinon à la dernière minute une mission pour laquelle vous n’êtes pas rodé. A l’humiliation publique ***, discrimination. Après des semaines d’attente, vous mettre un véhicule à disposition, en se gardant de vous en informer. Retrait de moyens humains ou matériels sans vous prévenir et  » Massacre  » quand viennent les résultats. Perte d’avis d’arrêt de travail. ANTI ARNAQUES Annuler répétitivement vos congés dans la semaine précédant vôtre départ ( Délai légal = 1 mois et j’avais 2 ans à solder ). etc. Pour avoir contesté informellement ou non, protesté de sa condition, déploré les rituels du chef source d’un gâchis horaire. Indignation pour punition collective ou en écho de l’énumération 1 à 10 qui suit. Coïncidences par permanence de ces ennuis ? Toujours est – t’il que ces tracasseries s’enchaînent aux désaccords susdits.

Nonobstant ces prétextes à nuire, il va encore ressortir qu’ils sont manifestement déjà mauvais en amont de ces déclencheurs. Eux aussi sont dès le départ acharnés à vous abuser autant qu’ils le peuvent, le couplet N° 9 en témoigne. Vôtre santé, ils s’en moquent comme des recommandations SST. L’énumération à venir est à dominante de l’épiphénomène.

* Décideurs perturbés de l’orgueil, aux réactions ( Colères et sanctions ), selon l’abîme déjà décrié face au différend en cause, disproportion sans raison dans sa double acception. ** Autant d’années que vous serez exposé au même chef soit 8 et 25 ans au Barcarès. *** Entre autres devant  » 500  » personnes en sortie d’une école primaire dirigée par des amis. Plus les auditeurs sont nombreux, plus ils se défoulent au risque de perdre un beau chantier en cours ou d’obtenir l’inverse de l’effet recherché car c’est sans prendre en considération que les spectateurs, les propriétaires, formateurs ne sont pas tenus d’être acquis, ce qui s’avère généralement ainsi qui plus est sur fond de virulence verbale et de conditions de travail indignes, cela contribue à s’y habituer.

LES CHARLOTS

Le retournement naturel contre l’envoyeur n’est pas forcément tributaire de la présence de témoins, notamment ici :

  • Parallèlement à leur management lequel au final s’avère décourageant donc contre productif > Note Paresse et Libertés Patronales, leurs décisions atteignent assez habituellement les sommets du préjudiciable à l’entreprise à tel point que je fus contraint de renvoyer le boomerang sur l’un d’eux en ouvrant les yeux à son Directeur, mais SM. JE HARCELE se trouvant soudain dans la posture du rabaisseur rabaissé cela stimula à perpétuité ses stigmates de l’orgueil. Il me fit un enfer, c’est à dire l’essentiel du texte en gras ci – dessus + énumération suivante, à en devenir la routine, RRQ *.
 * Bien qu'il ne soit pas le seul, je reprend comme exemple " Le Fou " du chapitre Paresse l'ayant eu physiquement un quart de siècle sur le dos, il était si performant dans ses lacunes ( Autant en compétences ) que nous allons le retrouver plus loin à Retour à la Méchanceté. En réaction curative au rabaissement de ses collaborateurs de préférence public et auprès des partenaires extérieurs, je l'avais attaqué sur ses carences et préjudices induits. Ebranlé, il se trouva objet d'une restructuration et ridiculisé face à la Direction et à ses homologues du Staff. Enfer alors que le remaniement valida rapidement la véracité de mes protestations, c'est à dire que leur motif principal, la paresse généralisée telle que ci - dessus décrite perdura des décennies et après son départ à la retraite. 
 
  • FAUT RIGOLER Ils sont particulièrement ridicules quand ils s’imposent sans rien connaître au métier que vous exercez tout en s’imaginant vous leurrer sur ce point, le dernier à peine débarqué* se considérait si haut sur son trône de Directeur ** que ses ordres et raisonnements abracadabrants revenant à devoir saboter ou perdre du temps ont tous été appliqués à la lettre, sans émettre les réserves qui s’imposaient, en récompense de son agressivité inadmissible au regard de mon actif, m’apprêtant à partir à la retraite je ne risquais pas de subir les effets des désastres programmés, les courants d’air étaient indiqués à tout va et de toute manière ces timbrés ne veulent rien entendre qui ne leur convienne pas. Puis il se piégea au – delà de toute espérance en m’infligeant une mesure de rétorsion pour avoir demandé une reconnaissance en protestant de ma condition, cette réorganisation – sanction déboucha sur un anéantissement en quelques mois du fruit de 35 ans d’efforts. Ce résultat JARDIN DE LA HONTE étant prévisible je pris m’a retraite sans trop de déception. Mon seul regret est de ne pas avoir eu le temps de bien le connaître afin de le remettre en place comme ses précédents. En apothéose magnifique, nonobstant 42 ans de métier passion, il m’avait qualifié de charlot ( Demandes de formations sans réponse ), il en voyait aux mauvais endroits !
  • La plus habituelle de leurs impérities consiste à vous CHARGER de nouvelles taches sans se soucier de l’impact horaire, ils seront tour à tour désobligeants, détestables devant le temps nécessité ou l’impossibilité de tout faire suivre comme il conviendrait. Sans pouvoir en venir à bout, le jardinier OHQ perdait trop heures par jour à des nettoyages voulus prioritaires par l’encadrement, surtout en période d’ouverture au public. Leur superposition continuelle aboutit à ce que des milliers d’heures ne sont plus réalisées, des façons vitales excessivement espacées. Vous assistez impuissant aux mauvais résultats générés et cela finira par vous être vertement reproché, ne comprenant pas le pourquoi du comment. Dans ce service technique c’était flagrant pour les jardiniers  » dilués à la dose de 2  » pour 13 / ha + et 2000 lits pour mal éduqués , avec tentatives de manipulation en leur prétendant qu’ils étaient en sureffectif tout en ayant été alertés du contraire par des ingénieurs agronomes et paysagistes, inquiétés par la mentalité du décideur.
  • Autre aberration cyclique, surgir avec des achats somptuaires de végétaux inadaptés au site et sans avoir préalablement consulté le seul compétent en la matière,
  • Création de massifs : Y consacrer la semaine ou d’avantage en plein coup de feu, ( Etude, terrassements, achats, plantation ), et dans la foulée du premier arrosage, le bétonner ! Chaque fois tous les plants sont perdus.
  • DUR – DUR Une des conséquences les plus pénibles de ces charlots : Spécificité des 2 jardiniers, quand ils prenaient leur mois de congé, s’absentaient pareillement ou plus pour maladie, ils n’étaient pas remplacés puis très succinctement ! A leur retour les bénéfices de la parenthèse étaient estompés dès le jour de reprise, il y eut de quoi en péter les plombs ! Tout observateur non impliqué dans ce cirque aurait de quoi en rire, les semaines feront toujours 35 heures.
  • Couplets N° 4, 6, 8, 10. et sans exhaustive.
   
* Un directeur d'hôtel portant le nom d'un membre de la bande à Bonnot, selon la rumeur de 2013 fraîchement expédié de son beau Pays,83 Carcès à 57 ans pour motif assimilé, ce qui reste à authentifier, > plus loin au titre DIFFAMATIONS. L'orgueil de cet énergumène était au point que l'année suivante il alla se ridiculiser au vu des caméras de France 3 lors de la réquisition pour hébergement de réfugiés Afghans dans une démonstration du niveau Camping Paradis. A peine installé dans ses fonctions de Directeur des services techniques du VVF il s'appliqua à stresser chacun de ses collaborateurs ( Suicide comptable ? ). Notre exilé paraissait bien informé quand au triste profil des catalans et bien remonté en conséquence, y aurait-il une corrélation ? Problème travailler sur le littoral catalan n'implique plus obligatoirement d'avoir du sang ibérique, les baptisés dans une paëlla étaient devenus minoritaires. Dommage, car du point de vue croquer du catalan il aurait été utile 30 ans auparavant.  
** Après les avoir invités à une cérémonie, il aurait déblatéré publiquement sur ses prédécesseurs émérites cela dès sa prise de fonction ou dans les premiers temps. Il était clair dès son invitation initiale que c'était dans ses habitudes, il fut vite repéré mais les collègues catalans, que l'on sait intéressés, ne voyaient pas plus loin que le contenu de l'assiette sans qu'il soit festif, le menu cantine suffira comme appât idéal ( 2 ).
  

MODE D’EMPLOI POUR SE FAIRE JETER

Sans ménagement par ces énergumènes  » Malades mentaux  » de l’orgueil incurable, c’est simple :

1 Une question, interrogation ou suggestion sur un fonctionnement, suite à une panne, une réparation sans résultat, service insatisfaisant ou présumé inachevé, etc. émises par pure volonté de vouloir comprendre et améliorer, autant appuyer sur un détonateur ! Ensuite vôtre remarque pourra être prise en considération, peut – être. Attitude à l’adresse de leurs ouvriers comme de partenaires extérieurs tels que deux ingénieurs venus nous conseiller qui en seront profondément indignés à envisager de déposer une réclamation auprès de la Direction. On en arrive à appréhender ces colères, sentir la potentialité de survenue, en fonction du profil de l’interlocuteur, éviter d’échanger d’autant que ces managers m’étaient inutiles, sauf exception.

2 Quand vous déclinez invariablement leurs invitations au bar ou au restaurant, aux cérémonies en leur honneur. Il faudrait être sot, avoir une triste opinion de soi sinon être intéressé comme un catalan – borras ( Lexique ) pour s’afficher avec de tels profils paraissant constamment en manque d’être entourés aux fins de s’en auto – flatter. Le Repéré exigeait vôtre participation sous menace de sanctions, une raison de plus de me désister, > ci – dessus en ***.

Comme le collègue hypocrite ( Sabotage ), le manager sans foi ni loi sera fou furieux si vous le tenez à l’écart d’un évènement festif tel que apéro, restaurant. En clair vous pourrir la Vie avec ses abus de pouvoir ci – contre et faire la gueule pour ne pas l’ avoir invité !

3 Explosion planétaire assurée si : Exiger, suggérer des excuses ou inviter cordialement ( Assentiment de la Direction ) vôtre cadre détracteur à mettre la main à la pâte afin de se rendre compte. Refuser momentanément de la lui serrer, quitter précipitamment une réunion de travail pour l’aider à jauger l’inadmissible de sa part. Ces tentatives de sensibilisation sont éminemment plus risquées que de réagir lâchement sur la productivité ou en sabotant à tout va.

4 Un architecte vexé de la démission de l’un de ses esclaves, en voie de paup