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FENOUILLEDES AU XV è,

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– XVe siècle –

Complément le plus récent le 13 08 2024 / Date 1473.
  • Les bénédictins de Saint Paul captent les eaux de l’Agly dans un canal : le canal des moines, lequel à la moitié du XIX è jouera un rôle majeur dans l’industrialisation locale. A moins que ce ne soit que sous le mandat de Mgr. Pavillon au XVII … faudrait s’accorder.
  • Construction de ND de Laval attenante à Nostro Damo de Douno pa du X è siècle. ND de Laval sera l’église paroissiale de Caudiès jusques en 1583. Elle sera profondément remaniée au XVII è siècle sous monseigneur Pavillon.

1413 : Charles VI interdit toute levée d’hommes pour les guerres privées, sans une lettre du roi. C’est la fin de l’armée féodale.

1423 : Fin de la lignée des Fenolhet avec la disparition de Pierre VII vicomté d’Ille et de Canet. Les de Fenolhet héritèrent de la vicomte de Canet vers 1350. Dominique Marie Joseph Henry situe en 1314 le mariage de Pierre de Fenouillet avec Esclarmonde de Canet date de réunion des deux vicomtés.

23/06/1429 : Envie de paons pour la Sainte Eulalie ou la Saint Roch ?

Pierre du Vivier donne la faculté à Jasper de Tregura, seigneur du château de Paracolls, pour lui et ses successeurs d’utiliser le bois de la forêt de Salvanère pour alimenter le moulin à fer de Campône. Moyennant un droit d’entrée de 2 paons et de 3 ou 6 deniers* par charge de bois. Fait devant jean Morer notaire à Millas, Histoire de Mosset.

  • Les paons et les cygnes sont servis revêtus aux tables nobles, sous forme d’entremets. Il s’agit de plats rares….destinés à produire un effet d’admiration. Nicolas Gouzy / CVPM.
  • 1 livre = 20 sols, 1sol = 12 deniers.

1430 : Vente du château de Trémoine à Guillaume du Vivier.

1438 : Acquisition de la seigneurie de Sournia par la famille de Montesquieu, Pierre-Raymond en est le seigneur jusqu’en 1459.

11/11/1444 : Peut – être en 1492 ? A Toulouse le château narbonnais fait place au premier Parlement de province, il est opérationnel de façon permanente, ce qui n’était pas le cas antérieurement, les éventuels criminels sont prévenus. Les grandes affaires civiles ou ecclésiastiques sont du ressort de ce tribunal. Les Etats du Languedoc sont à son origine, compte tenu de l’éloignement de Paris et des coûts impliqués ils insistèrent auprès de Charles VII. Henri IV créera un tribunal rival à Carcassonne en 1590.

En principe après avoir été soumis à la question ordinaire et extraordinaire, le condamné était rompu vif sur la roue. De tels supplices étaient courants, ce fut à Toulouse le châtiment de centaines  de personnes.

1448 : La guerre de cent ans s’éternise….Création de l’armée nationale de métier  et du corps des Francs archers, un archer pour 50 feux élu par les habitants.

1459 : Une Baronnie Transfrontalière.

Le seigneur de Rabouillet (Rabouillet, Prats, Roquevert, Trévillach, Séquières) Bernard Beranger de Peyrepertuse, hérite de sa tante Leonora la seigneurie de Joch (Rodes y compris Roupidére, Sahorle, Finestret, Rigarda, Glorianes) en Espagne, actuel Conflent. Les De Peyrepertuse resteront maîtres de la baronnie de Rabouillet-Joch jusqu’à la Révolution Française, dirigée depuis Joch / Jóc. ( Voir la carte ) A ces villages il faut ajouter selon les époques et les événements : Cucugnan, Counouzouls, Montalba, Trilla (av 1458-1463), Roquefort, Ségure aux portes de Tuchan ( XVIII è. ), Soulatge ( 1345 à 1539 ) Périllos vers 1640.. Les paroisses du Fenouillèdes continueront à relever administrativement de la France. * C’est  à priori à partir de là que les nobles languedociens De Peyrepertuse branche de Rabouillet deviennent une famille catalane.

La justice selon les seigneurs de Joch :  Les criées de justice dans la vicomté de Joch.

Et encore une !

Ce n’est pas un cas isolé, en ces temps agités il était salutaire de prévoir des bases arrières consolidées par des liens matrimoniaux. C’est du déjà vu à la date 1240, les misérables français qu’ils soient réfugiés de guerre, huguenots des décennies à venir n’étaient pas seuls à passer la frontière, ne retenir qu’une catégorie communique au lecteur une réalité erronée. Cette relation trop restreinte fera de nouveaux échos à la première moitié du XVIII è.

  • Jusques en 1178 Pierre de Domanova était seigneur de Centernach. Il possédait des alleux à Pézilla de Fenolhedés ( Déterminant médiéval ), Prats, hameau disparu de Pressillas à Le Vivier…
  • Les seigneuries d’Argelès, Estagel et St. Laurent de la Salanque appartinrent successivement à Olivier de Termes puis après 1229 à Chabert de Barbaira.
  • Au XIVe siècle les seigneurs de Caramany possédaient et vivaient en Roussillon et Ampourdan, vraisemblablement depuis le Traité de Corbeil. Pons de Caramany était très bien doté par le roi de Majorque. Tout en relevant de Philippe le Bel pour son castrum du Fenouillèdes, voir en 1306.
  • Dès 1480 et jusqu’à la Révolution les De Gléon barons de Durban furent seigneurs de Périllos village de la Corbière  » Catalane « .
  • Au XVe siècle les du Vivier éraient installés à Ille et à Calce.
  • Dès la croisade les de Fenouillet possédaient à Ille et ultérieurement à Canet.

1459 : Le chapitre de Saint Paul de Fenouillet supplante l’abbaye de Joucou ruinée, Jean II de Lévis administrateur de cette dernière est élevé à l’évêché de Mirepoix. Les droits de seigneurie sur les villages du Pays de Sault reviennent aux moines de St Paul, Aunat, Campagna, Fontanes, Joucou …

Rabouillet : … Un homme originaire de Sournia est incarcéré à Ille, sans jugement, pour un vol commis dans la juridiction de Rabouillet.. D’après la lettre adressée par le juge de Rabouillet au vicomte d’Ille, il se serait enfui pendant la nuit avec une mule et une esclave emportant son butin in regnum Cathalonie ….

1462 ? : Traité de Bayonne : Entre Louis XI et Jean II de Trastamare roi d’Aragon qui règne sur les comtés de Cerdagne et du Roussillon depuis 4 ans.

Ayant été chassé de son trône par la Généralitat au nom de la constitution de Catalogne,  il contacta un prêt de plusieurs milliers d’écus, moyennant le droit de percevoir par Louis XI des revenus sur ses comtés. Mais Louis XI projette l’annexion du Roussillon. Les troupes françaises sont à Collioure et à Perpignan le 8 janvier 1460 puis à Barcelone assiégée sous le commandement de Gaston IV de Foix, gendre de Jean II. Ce dernier appuyé par Henri IV de Castille repousse la France en Catalogne Nord. L’armée française prend Salses en 1462. Annexion du Roussillon à la France en 1463, ce qui ne sera pas durable ( 1493 ). Ses armées assiègent Perpignan successivement en 1471 ? 1473. Mais Jean II reprend son comté en 1473 et accorde le titre de Fidelissima Vila à Perpignan pour sa résistance héroïque en 1475 ( Scènes de cannibalisme ).

Le fort de Salses actuel a été édifié dans les dernières années du XVe siècle.

Articles de Jean Paul Martin. La signature  » Cal. 12  » de L’Indépendant et de Rabouillet.

1463 : La viguerie de Fenolhedés fusionnant avec celle de Termenés, devient viguerie de Caudiès. Le viguier est un noble nommé par le roi et qu’il représente. La viguerie est en quelque sorte l’ancêtre du palais de justice. Caudiès est le siège de services administratifs, magistrats et trésoriers royaux, receveur de la gabelle, archiprêtré lequel aurait fédéré 33 paroisses … Encore une contradiction  entre autorités en la matière. G.Gavignaud Fontaine agrégée d’histoire, dans St Paul et les Fenouillèdes, Caudiès siège de la viguerie de Fenouillèdes (et du Termenés de 1317 à 1462) est cour royale … Ce qui semble plus pertinent.

1473 : Jean II d’Aragon étant assiégé dans Perpignan, diversion d’un corps d’armée commandé par Don Henrique de Guzmann qui désole entièrement le Pays de Sault et le Fenouillèdes, assiège Puilaurens et prend Quéribus. La frontière de Louis XI ( Règne de 1461 à 1483 ) était gardée par de fâcheux auxiliaires, des bandoliers !  La mention frontière de Louis XI prêtant à confusion, précisons qu’l s’agit de la frontière crée sous St Louis.

Razzias en Fenouillèdes, ce n’est ni une nouveauté, ni une fin,  lors de chacune des milliers de bovins, d’équidés,  d’ovins… sont raflés à destination du Conflent, Roussillon ou Aragon au sens plus large. Certaines de ces exactions semblent avoir affecté simultanément des dizaines de paroisses en débordant amplement au nord et à l’ouest du Fenolhedés; Celle de 1495 comprend 20 000 moutons, 400 têtes de gros bétail, environ 60 bergers… Des abbayes telle Ste Marie d’Orbieu à Lagrasse ou des bourgeois possédaient couramment un troupeau d’ovins  de 1000 à 1500 têtes nécessitant l’emploi de plusieurs bergers.

Ces sévices récurrents jusqu’au XVII è. ne peuvent qu’avoir contribué à la définition languedocienne du nom Catalan : Le Diable en sens second. Voir en pages Mauvaises réputations des catalans, et liminaires XVII è . à Emeutes de banlieues.

Appauvrissement consécutif à ces courses : Les villages disparus des Pyrénées audoises.

1474 – 1475 : Les français de Louis XI assiègent Perpignan.

Plusieurs courses des troupes du roi Ferdinand II d’Aragon en 1474 lesquelles emmenèrent une grande quantité de bétail.

06/10/1474 : Plus ancienne citation connue de l’ermitage Saint Antoine de Galamus, don testamentaire de 6 deniers. Saint Antoine ne vécut pas à Galamus mais dans le désert de Thébaïde en Égypte. Ses reliques furent importées en 980 par un seigneur du Dauphiné, puis translatées à l’abbaye de Montmajour en Arles au XIV è. d’où le culte s’est répandu ( Frédéric Mistral ). A en croire Fernand Arnaudiés une statue de Saint Antoine aurait été découverte au fond de la grotte sanctuaire, en supposant quelle y fut dissimulée lors des invasions sarrasines.

D’autre part selon certaines interprétations toponymiques, croisées avec les mythologies associées à leur voile chrétien. Il apparaît tant de corrélations susceptibles d’accréditer que Galamus et son site furent un sanctuaire dés le néolithique.

1478 : Nouvelle razzia aragonaise.

1479 : Le roi cède Trilla à Antoine de Montesquieu marié à Jeanne de Peyrepertuse en 1458.

1479-1480 : Jean de Voisins baron d’Arques fit hommage pour divers biens en Razés et pour  Latour de France alors complètement détruite par les aragonais. Le serment d’hommage implique au vassal 40 jours de service. Découvrir Latour. 

1482 : Les français reprennent Quéribus.

10/09/1482 : Acte de donation aux Franciscains de l’ermitage de Galamus par le chapitre de Saint Paul. Figure également dans une bulle d’Innocent VIII destinée à l’évêque d’Alet.

1483 : Mort de Louis XI, son fils Charles VIII lui succède.

1486 : Revirement des chanoines de Saint Paul qui veulent récupérer l’ermitage. Début d’un procès qui se prolongea jusqu’en 1560.

1487-1495 : Les du Vivier sont implantés dans tout le Fenolhedés, de même à Calce, Ille sur Têt …

1492 : Le royaume d’Aragon passe à la couronne d’Espagne, la grande puissance dominante et ambitieuse. Ferdinand II le Catholique roi d’Espagne jusques en 1519.

Fin de la reconquête chrétienne sur les Maures avec la prise de Grenade.

14 / 09 / 1492 :  Charles VIII ordonne l’expulsion des Juifs,  certains d’entre – eux venaient de l’être d’Espagne.

13/09/1493 Traités de Figuèras (1492) et de Barcelone :  Fin momentanée de l’occupation française du Roussillon. Charles VIII rétrocède les comtés de Cerdagne et du Roussillon à Ferdinand I d’Aragon. Il s’agit d’un arrangement, en contre partie le roi de France peut intervenir en Italie contre la Sainte Ligue. Il y eût bien évidemment des opposants à cette affaire, notamment du côté de Caramany. Encore une date fluctuante en fonction des auteurs.

1495 : Nouvelle incursion aragonaise en Fenolhedés. Les troupes de Ferdinand II «  »Le catholique  » et du duc de Médina rasent les châteaux de Al Casteillas à Montfort sur Boulzane, ceux de  Gincla,  Counozouls, Castel Fizel, Pays de Sault…  Elles assiègent le château de Puilaurens sans parvenir à leurs fins. Cette énumération de dévastations n’est pas exhaustive, il en est ainsi pour celles qui vont suivre. Faits datés de 1496 par G.Gavignaud-Fontaine. Laquelle fait part d’une bataille décisive au col qui depuis en porte le nom, près du château de Caladroi. Les espagnols de Gusman forcent le pas de Paziols en venant de Opoul et ravagent le Perapertusés.

10 /1496 : L’arrangement de 1493 est passé aux oubliettes. Toujours sur fond de guerres d’Italie,  attaques de Charles VIII conduites par le maréchal de Saint André et ses 12 000 hommes.

Destruction du château de Salses dont les soubassements jouxtent la forteresse au nord, Salvaterra est repris.

Développement de l’artillerie à boulet métallique.

1497-1503 : Construction par Francisco Ramiro Lopez de la forteresse de Salses, adaptée à la nouvelle artillerie. Ordonnée par Ferdinand II le Catholique roi d’Aragon. Baptême du feu en 1503, au cours de cette attaque à laquelle elle résista aux français, aurait eu lieu l’explosion de la première mine de guerre. Un chef d’oeuvre d’architecture militaire, mais pas seulement car il englobe une des résurgences de la nappe aquifère karstique du bassin de l’Agly. Mise à profit pour absorber les fumées des canons de défense des fossés, abreuver les chevaux, pourvoir au tout à l’égout etc.

L’aire catalane du département totalise 7630 feux / 31 500 habitants environ dont 5650 F. en Roussillon + 910 en Conflent ( Jean Peytavi ).

SUIVANT : Le Fenouillèdes du XVI è.

DE J-C AU V SIECLE EN FENOUILLEDES

Précédent : Du néolithique aux romains en Fenouillèdes

Ajout le plus récent, le 04 02 24.

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49 : Colonia Victric Julia Septimanorum Baetarae, colonie fondée par les vétérans de la VIIe légion, ou la naissance de Béziers. On remarquera le vocable ‘ Septimanie ‘.

Le pro – consul Rufus Festus Avienus indique que la vallée du flumen Sordus ( l’ Agly ) est peuplée par des Ibero ligures, les Sordi, se plaisant dans des lieux d’accès difficile. Ce sont les Sordons.

77 : In ora regio Sardonum intrusque Consuanrum, flumina techum, Vernodubrum. Pline l’Ancien +23 – 79 : En évoquant les Sordes et le Verdouble, cite une autre peuplade établie plus à l’intérieur des terres, les Consuaranis ou graphies approchées. Ces supposés Volques voisinaient avec les Ceretanis ( Céret ) sur la frontière actuelle, les Atacins du fleuve Atax c’est à dire l’Aude. Ces ethnies appartenaient-elles à la nation Volque ou étaient elles d’origine Ibère, Ligure ? Les spécialistes divergent, Jean Abélanet identifie par le biais de toponymes locaux ( Vernodubrum, Besalda,  Adasig peut –  être ) une origine liée à la colonisation par les Tectosages de la Narbonnaise vers- 300.

Consorani :  Lugdunum Consoranum si vous préférez Saint Lizier sur les bords du Salat en Ariège, fondé par Pompée. Le territoire des Consoranis correspondait au piémont pyrénéen entre Aude et Garonne. Géographie des Pyrénées – Orientales.

100 : A  Caramany sur la rive gauche de l’Agly habitat au voisinage du Pont Rose, celui noyé suite à l’édification du barrage. Cette implantation sera délaissée au IV è siècle. La ferme romaine du Pla de l’aîgo.

Vers 200 à 240 : Saint Paul – Serge évêque métropolitain de Narbonne. Deux versions cohabitent :

  • Saint Paul Serge proconsul de Chypre premier évêque de Narbonne sous le pontificat de Fabien. Liste jusqu’à monseigneur Dillon de 1762 à 1801wikipedia.org/wiki/Liste-des-archevêques-de-Narbonne.
  • Nom d’emprunt en hommage au susdit proconsul qui aurait été converti par l’apôtre Paul. Ce dernier aurait évangélisé Narbonne vers les années 60. 240 situe approximativement le décès de l’évêque.

220 à 270 : Les briques* des grandes arches du viaduc ou pont – aqueduc d’Ansignan seraient de cette date d’après analyse du laboratoire d’archéométrie de l’université de Rennes. Il serait plus opportun de parler de  » Viaqueduc  » compte tenu du passage routier et de celui de l’eau. On ignore toujours quelle fut sa fonction. Ces ouvrages n’avaient pas obligatoirement un usage domestique ou irriguant. En témoigne celui du Grand Barbegal, non loin d’Arles sur Rhône, qui alimentait une importante meunerie puis Arles.

* D’autres ont été datées de 720 à 850. Archéomagnétisme.

Les fouilles préalables à la construction du barrage de Caramany ont livré à Le Mas ( Bulletin A. A. P-O 1994 ) un noyau d’habitat  qui a perduré pendant les sept premiers siècles de notre ère et qui pourrait correspondre à un Ansignan primitif. Cette villa est ainsi contemporaine de celle du Mas Camps datée du I er au V è siècles et du site voisin de Roubials au confluent du Maury lequel a livré notamment un four de potier et un à tuiles du I – II è siècles avec des éléments cultuels.

256 : Invasions par les Sueves, peuplade germanique venant de l’Elbe, à destination du nord-ouest de la péninsule ibérique et par les Francs. A propos de la déferlante barbare, migration progressive germanique tend à être préféré à invasion brutale.

270 : Invasions des Alamans, tribus de Germains rhénans.

285 : Sous Dioclétien colonisation du Fenouillèdes, par les vétérans de la 7éme légion ?

De nombreux villages du Fenouillèdes dateraient de villas gallo romaines, notamment ceux au suffixe en ‘ac’, ‘ach’, ‘anes, anum’, ‘ia’ et avec une terminaison en ‘A’ porteraient le nom de leur propriétaire fondateur. Ac et Ach seraient d’origine celte*, les suivants d’ascendance romaine. Cependant les auteurs ont des positions divergentes, à les suivre à la lettre, les suffixes en ‘ ac’ s’étaleraient  des Volques aux gallo – romains et même jusqu’au XI è. siècle! Ceux en ‘anum’ iraient du II è. siècle avant notre ère au  IV è. suivant! Ils en sont à se demander si ces désinences ne seraient pas quelquefois corrélées à un choix subjectif, si des terminaisons gauloises auraient pu avoir été supplantées par un type romain ?

  • Ansignan = Ansinianum, la villa d’Ansinius
  • Sournia = Saurinianum, la villa Saurinius. Une hypothèse est proposée par des toponymistes Sournia pourrait dériver de Consuarani. Des Gaulois qui auraient vécu dans la vallée de la Desix ?
  • Trévillach = Trebelliacum, la villa de Trebellius. Pour les autochtones Trévillach serait la corruption occitane de 3 villages. Allusion à Séquières et à Roquevert inclus dans le terme de Trévillach suite aux chambardements de 1789, en oubliant que l’appellatif Trevillach est très antérieur à ce  regroupement.
  • Campoussy, Cuxous, Lansac, Taichac, Barosa 955 = Vira  ?  …

*Mais cette filiation n’est que ce qui est généralement admis. Rapportée plus particulièrement à l’aire géographique Centernach, Tarérach, Triniach,  H. Guiter est de ceux qui y voient des toponymes de genèse carolingienne. Ces territoires auraient été reçus pour services rendus face aux Maures et porteraient le nom du pays d’origine des nouveaux possédants. Les suffixes en anum et leurs adaptations auditives seraient à interpréter comme qui appartient à… Admettons, mais il doit exister des exceptions notamment Soulane, pour un lieu abrité et exposé plein sud. En inadéquation avec le sens pré-cité.

  • Soulane : Francisation du languedocien Solanalh ou du catalan Solana ? Sol = soleil et anes, ana-ano = endroit, lieu.

  Et encore une !  Problèmes des limites de nos historiens.  Ces terminaisons en anes, ana, ano, ne sont pas absentes du Fenouillèdes, n’en déplaise au  » Catalent  » référence départementale en la matière. Sinon où sont ceux pré – cités, ainsi que :

  • Cugnanum / Cucugnan.
  • Prunhanas / Prugnanes
  • Tulhan, Toliano en 958 / Col de Tulla entre Gincla et Fenouillet.
  • Trilianum / Trilla.
  • Trivilianum  / Trevillach.
  • Viranum / Vira.
  • Agradanos, Aguzanos / Prats.
  • Caucano 958  / Montfort sur Boulzane, au sud – ouest de ….
  • Pricilianos ou Poziliano 974 ou Pesilhan ou Piziliani 982 / Pézilla de Conflent,
  • Rapane / Trevillach et carte IGN !
  • Rocha Samardana / Fenouillet, préfiguration du Sabarda du XIII è.
  • Villa Donacanum  844 / Quérigut donnera son nom au Donezan.

Sûrement pas en Catalogne Nord !  Les 10 premiers dénichés en une recherche limitée à une demi – heure dans des livres antérieurs à celui impliqué ci – dessus. C’est en tout cas une des trop fréquentes énormités écrites à l’encontre du Fenouillèdes par des auteurs catalans pourtant au panthéon de leur spécialité. On comprendra mieux en sachant qu’il s’agit du même auquel le CD s’est appuyé en préalable aux panneaux routiers Fenolheda, > pages A – Propos. Peut – être une méprise consécutive à une crise de désertification des plus sévères de l’Hexagone, quantité de marqueurs purement oraux se sont obligatoirement perdus; > l’analyse démographique à la date 2010. On aura remarqué leur concentration sur un axe de  8 km orthodromiques entre Prats et Trevillach.

Villa : Cela consiste en quoi selon les époques, Laure Verdon, agrégée d’histoire.


313 : Edit de Milan : Constantin 1er impose le christianisme romain dans tout l’empire. Il initiera l’élévation de la basilique du St Sépulcre sur la tombe du Christ. Son fils Constant sera assassiné à Elne en 350, castrum Helenae du nom de sa mère ? Elne est la  » Légendaire  » Pyrène ou Pyréné, favorisée par le déplacement de la via Domitia, elle supplante sa rivale Ruscino.

Le culte constantinien fut pratiqué à Narbonne. En témoignent :

  • La crypte paléochrétienne.
  • La basilique du Clos de la Lombarde édifiée à la fin de ce siècle en superposition d’une domus ou villa à portiques. C’est la plus ancienne cathédrale de Narbonne. Les cultes païen et chrétien  y ont été célébrés concomitamment notamment celui d’Isis protectrice des marins et associée à l’amour.
  • Dans une moindre mesure car construite à dater de 456, la basilique consacrée à Saint Félix de Gérone.

375 : Les Wisigoths vassaux des Huns, poussés par les précédents et les Alains, venus de Scythie et de la Volga, passent le Danube avec l’accord de l’Empereur Constance et du Patriarche de Constantinople, sous condition de conversion au christianisme Arien. Méprisés par les Romains, cela se retournera au péril de ces derniers  …

Arianistes : De Arius évêque dissident de l’église byzantine. La conversion à cette hérésie a été tolérée jusqu’au règne de Léovigild 568-586.

381 : Concile de Nicée en Anatolie. Théodose impose le christianisme romain religion d’Etat. L’arianisme est en voie d’élimination. Peut être dès 325 sous Constantin ?


404 : Les Wisigoths prennent Collioure. Probable essaimage en Fenouillèdes. Ces nomades vont aller se sédentariser à Rhedae, le futur Rennes le Château.

31/12/406 : Les Vandales, les Alains et les Suèves franchissent le Rhin a Mayence.

409 : Ces Germains passent en Espagne. Les Vandales originaires de l’Elbe et de la Vistule.

Les Alains et Suèves de la vallée de l’Elbe. Les premiers atteignent la Mauritanie en 429. Ils prendront Carthage le 19 octobre 439.

24/08/410 : Alaric investit Rome. Il capture Galla Placida fille de l’Empereur Théodose. Selon St Ambroise de Milan dont les écrits sont au Vatican, les wisigoths auraient ramené dans le Razés, via Toulouse, le légendaire trésor du roi Salomon.

412 ou 413 : Le roi Athault successeur d’Alaric prend Narbonne, il y épouse l’année suivante Galla Placida.

418 : Royaume Gallo Hispanique jusqu’en 476 ou 478. Toulouse devient capitale wisigothique d’un royaume couvrant l’Aquitaine jusqu’à la Loire et la plus grande partie de l’Espagne. l’Empereur Honorius concède en qualité de confédères la Narbonnaise et une grande partie de l’Espagne à Wallia successeur d’Alaric en récompense d’avoir expulsé les Germains de L’Ibérie.

Ces  » Barbares  » chrétiens orthodoxes arianistes arboraient une croix byzantine, celle de Constantin et mère de nôtre croix occitane*. Les Wisigoths étaient tous égaux entre eux. Chacun pouvait être élu roi lors d’un concile, ce sont les origines du parage occitan célébré par les troubadours et les premiers chevaliers. En raccourci cela désigne une culture égalitaire fraternelle et solidaire. Ils étaient inhumés habillés, les indigènes en linceul. Ils ne tardèrent pas à s’affranchir de leur fidélité envers Rome et étendirent le territoire qui leur avait été concédé.

A l’époque celui qui n’était ni d’ascendance grecque, ni romaine était désigné barbare, sans le discrédit au sens actuel.

  Et encore une !  Eludassions du fait des historiens catalans, comme si cela n’avait pas existé ou serait une Vérité dérangeante ?

Aucun de ceux nombreux que nous avons lu ne fait la moindre allusion à cette croix, motus et bouche cousue ! Pourtant en tant qu’emblème des wisigoths elle a forcément durablement flotté sur les futurs comtés catalans, donc ceux des Pyrénées – Orientales :  Conflent, Cerdagne, Roussillon et Vallespir. Ce drapeau est de nos jours invisible en 66, que ce soit dans les écrits de ses historiens régionalistes, sur les bâtiments publics, les pôles touristiques…  ou sur les étals des Paysans.

Cimetière wisigothique d’Estagel.

Croix wisigothique.gouv.fr/  Une de ses formes les plus approchées de la suivante.

Croix occitane ou de Toulouse. CQFD   Contradictions avec le lien, des plus fiables, qui précède, à en être mis à mal. 

* La Croix Occitane, B. de la Farge, édt. Loubatières.

Vestiges d’une occupation des V – VII è siècles au confluent du Maury.

Vers 445 : Le diocèse de Narbonne érigé au IV è siècle est élevé au rang d’archidiocèse métropolitain.

462 : Narbonne capitale Wisigothique de la Septimanie. Au siècle suivant sous le règne de Lieuva de 567 à 572. En même temps un autre roi siégeait à Tolède.

Le Fenouillèdes se retrouve, à nouveau ( Romains ), dans la grande banlieue d’une capitale, Sournia le plus éloigné en est à moins de 70 km orthodromiques.

D’après G. Frêche la première mention de la Septimanie date de 473. Jusqu’au X è. siècle elle va englober la totalité du nos quatre départements côtiers du Languedoc Roussillon plus une partie de la Lozère. Le mot Septimanie semble lié aux Wisigoths et à leur chiffre 7 selon l’hypothèse la plus communément admise. Pour les 7 évêchés de la narbonnaise,: Narbonne, Toulouse, Nîmes, Agde, Lodève, Uzès et Béziers.

Sont également avancés les Septimans, soldats de la VII è. légion de Jules César. ( Voir ci-dessus en 49 )

Vers 473 : Création de la Septimanie : D’après G. Frêche sa première mention figure sur une lettre de Sidoîne Apollinaire, évêque de Clermont d’Auvergne.

  Et encore une !     Septicémie* collective : Quand en 2005 G. Frêche , président de la toute jeune région Languedoc Roussillon ( 1964 – 2015 ) s’est piqué de rétablir la dénomination Septimanie, ces pauvres catalans se sont levés tant qu’ils sont, maire d’une  » Ville  » du Capcir et l’historien Ramon Gual* en tête, révulsés d’entendre que leurs vallées y appartinrent. Le tapage médiatique qu’ils ont fait est révélateur d’ignorance et d’endoctrinement. Seule une infime partie du département 66 n’y a pas appartenu, peut être. Quelques années auparavant quand l’autoroute fut baptisée  » La Languedocienne  » au sud de Salses, ils furent frappés de ces mêmes syndromes. On la vu et cela ne fait que commencer, l’influence du Languedoc, celle des carolingiens sont significatives en Roussillon, un coup d’œil en pages A – Propos et sur l’ article Toponymie Occitane en Pays Catalan vous en convaincra … Endoctrinement encore et désinformation quand cette influence flagrante est niée dans la presse quotidienne locale.

*Septicémie : Comble de l’ubuesque ce qualificatif a été décerné par les catalans…

*RAMON GUAL est le président de l’association TERRA NOSTRA à forte inclination identitaire catalane. Cette personnalité est allée jusqu’à nier partout dans les médias l’existence de la Septimanie dans le 66, toujours sans présenter sa carte de visite…

Carte de la Septimanie sur axl.cefan.ulaval.ca/monde/catalan

La Septimanie sur Pyrénées Catalanes ou encore sur Atlas historique de la province de Languedoc

476 : Chute de l’empire Romain.

Vers 480 : Euric roi Wisigoth arien 466 – 484, promulgue un code rétablissant cette hérésie, complété par son fils Alaric II. Il ne faisait pas bon être catholique romain.

498 Reims * : Baptême de Clovis 32 ans, roi des Francs. Conversion au catholicisme orthodoxe. Il est en cela le seul souverain d’Occident. Ce qui lui vaut le soutien des évêques du nord de la Gaule. Lesquels ont des visées expansionnistes en Septimanie.

* Sinon le jour de Noël 496 aussitôt après sa victoire  » Miraculeuse  » sur les alamans à Tolbiac.


  • Rusticus ou Saint Rustique évêque métropolitain de Narbonne dans les années 427 à 461.
  • Au V è siècle les hauteurs dominant le Col del Bouix et le Camp de Lard, à Lesquerde,  sont habitées. Ils ont des voisins sur la crête de La Fou.

.   Bouix, prononcez Bouich, dérive du languedocien Bois = Buis.

.   Lard = Lard.

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