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Fenouillèdes 1700 à nos jours

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Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

 – XVIIIe

Complété le 11 03 24, date 1750, sous – entendu le plus récent.
  • Quelques personnalités liées au pays et célèbres tant en Espagne qu’en France, à la date 1939.
  • Histoire du 66 relatée dans les années 1770 par Jean – Joseph Expilly dans son Dictionnaire des Gaules et de la France, pages 533 et suivantes.
  • Synthèse de la pluviométrie, principalement à la date 1940.
    • Et encore une ! Interprétation de ce surligné sur Avertissement aux lecteurs : Ce clic serait judicieux pour une meilleure analyse de quelques éléments à venir. Risque d’allégations, de réemballes à la sauce catalane dans ce contenu en dépit d’une épuration attentive . … Les historiens Aragonais et Catalans ont toujours été jaloux de reculer les limites de l’Espagne ... Cela vient d’un savant catalan ! François Jaubert de Passa 1785-1856.

Au début de ce siècle, les vignes et les oliviers* ayant gelé, développement de la sériciculture principalement dans les localités de la frange Est du Fenouillèdes, Felluns , St Paul et Trévillach**?  Caramany, Latour de France, Cassagnes…Cependant en plein essor, consécutif à la crise phylloxérique  du XIX è, l’ouverture du canal de Suez en 1869 en facilitant l’importation de cocons asiatiques, fut fatale aux magnaneries. Par ailleurs deux épizooties la flacherie et la pébrine décimaient les chenilles dans des proportions effrayantes, ce qui valut au département la visite de Pasteur, motivée par des dommages  moindres comparé aux Cévennes où il était en résidence dans le cadre de ses recherches.

* Faut – il y ajouter les châtaigniers comme en Cévennes ? ** Trois indications toponymiques, respectivement l’Amorièr à Felluns ou amourié  pour les deux suivants en usage phonétique  = Plantation de mûriers, ainsi que L »Armourière à Roquevert.


08/04/1702 : La cour des comptes de Montpellier ordonne la séparation de la communauté de Fenouillet de celle de Caudiès.


20/12/1703 : Partage entre les habitants de Fenouillet et le Conseil Général de Caudiès des censives, dettes et gages. Sans aliénation des droits et privilèges des fenouilletins sur le territoire de Caudiès et pareillement pour ceux des caudèriencs sur celui de Fenouillet.

Censives : Redevance en argent ou en denrées que certains biens doivent annuellement au seigneur.

Conseil Général selon le décret de la Constituante du 14/12/1789 : Assemblée convoquée par les consuls, dirigée par les plus riches chefs de famille dans les petits villages, hormis l’élection des consuls leurs délibérations étaient celles d’un conseil municipal actuel. Ailleurs  des avocats menaient les débats, lesquels recevaient les bourgeois et les commerçants. Tous les administrés avaient la possibilité d’y assister à titre consultatif.


18/05/1704 : Le Conseil général de Caudiès décide d’alléger les impôts des brassiers  (ouvriers agricoles qui travaillent avec les bras et ne possèdent rien d’autre), souvent forcés d’aller gagner leur pain en Roussillon et en contre partie de majorer ceux des grands propriétaires.


27/04/1708 : Logement à Caudiès, ville étape, de douze compagnies du régiment des dragons de Guyenne. Plainte auprès de l’évêque pour viols orchestrés par les officiers, vols, dégradations de maisons et des ustensiles, coups portés aux hôtes. Le régiment fut condamné à verser 300 livres. Le séjour des armés royales provoquait des dommages considérables, en plus des charges financières imposées à la communauté. A tel point que toutes les ruses étaient valables pour essayer de se faire exempter du logement des troupes qui traversaient le Fenouillèdes depuis au moins le XV è. Il n’était pas rare que les soldats soient mal payés ou que les capitaines accaparent leur solde. Comment se nourrir et s’armer dans ces conditions ? Sinon qu’en s’adonnant au pillage. Des mendiants, des mercenaires, des routiers étaient communément enrôles pour compléter l’effectif.


1709 : Terribles gelées, voir les liminaires ci-dessus. archive.org/stream/…/comptesrendus

Dans le Donnezan tous les vieillards, tous les enfants, toutes les personnes faibles succombèrent, et les vivants ne purent leur donner la sépulture...

Population du Fenouillèdes : 2118 feux en l’absence des relevés de Counozouls, Salvezines, Ste Colombe sur Guette, St Martin de Fenouillet. Salvezines et St Martin sont probablement compris dans les décomptes de respectivement Puilaurens et Le Vivier.  Le Fenouillèdes est plus peuplé que  Perpignan. Détail par paroisse du diocèse d’Alet.

Population de l’aire nord catalane vers 1725 – 1732 : 12 786 feux / 54 300 habitants environ dont Perpignan qui totalisait 2084 feux ( Jean Peytavi ), à comparer avec les chiffres de la démographie selon Wikipédia. Même remarque que précédemment relative aux languedociens établis depuis plus de 10 ans. 

Cette nouvelle récession démographique est aussi * consécutive à la peste ( Épidémies  de 1650 et 1690 plus particulièrement ) qui fut encore plus terrible chez les catalans qu’en Languedoc. Heureusement ? Les soc – arels seront remontés grâce aux milliers de français qui vont se déraciner de leur grand sud, principalement sous une ligne allant de la Charente au Rouergue et aux Cévennes,  pour venir faire souche de part et d’autre des Pyrénées, c’était une opportunité à saisir à quelques égards listés à la date 1750.

Logiquement 12 786 feux doit correspondre à un regain démographique compte tenu des dates des grandes épidémies ? A juxtaposer au recensement fourni en fin d’article XIII – XVII è.

Et encore une !

* Ce qui soulève une interrogation: Considérant la répétition de ce contexte ( Peste + Repeuplement français )  et enfumages  ou refrains au son du flabiol ( Pipeau catalan ) déduits, d’où et de quand peuvent  être généralement originaires  la catalanité du 66, les coutumes et traditions culturelles soi – disant natives de la Catalogne Nord aussi remarquables soient – telles, la sardane, les castellers, correfocs, havaneras ect… ? Les réponses déductibles transparaissent plus loin sans qu’elles aient la prétention d’être suffisantes.

** Soc – arels = Catalans de souche locales. Socarel et Socarrel sont fautifs.


11/ 09/1714 : Philippe V de Bourbon à la tête d’une coalition France – Castille prend Barcelone.

1715 : Règne de Louis XV jusqu’en 1774.


1716 : La Régence instaure le système de Law.  A la mort de Louis XIV la dette publique s’élevait à 1200 millions de livres. L’Ecossais John Law fondateur de la banque générale, de la compagnie française d’occident future compagnie des Indes et contrôleur général des finances, tenta un système basé sur l’utilisation du papier monnaie qui se solda par une banqueroute après avoir connu un réel succès. Pendant la Révolution les assignats connaîtront la même trajectoire.


1718 : Ouverture d’un bureau de poste à Limoux par lequel le courrier du Fenouillèdes est acheminé.

Bornage de la forêt des Fanges, Musée virtuel de Caudiès.


1718 – 1776 : Sébastien Trenier, bourgeois de Montfort sur Boulzane, procureur juridictionnel.

1719 Guerre France – Espagne : Conséquence du complot de l’ambassadeur d’Espagne contre le duc d’Orléans.


20/11/1719 : Contrat passé devant Pierre Fauré, notaire à Caudiès entre Jean Viguier, entrepreneur de bois et lumières des corps de garde et du bois de chauffage pour les troupes du roi, et les frères Dauliac d’Ansignan pour qu’ils transportent le bois de Salvanère par flottage depuis Montfort jusqu’à Rivesaltes. Mise à l’eau prévue pour 1000 piles de bois soit 4500 livres payables en 4 fois. C’est à dire à la mise à l’eau, à ses arrivées à Caudiès, Latour et enfin Rivesaltes. Il n’est pas sûr que cet acte ait été suivi d’effet et le débit de la Boulzane étant forcément limitatif.

Des grumes du Haut – Fenouillèdes transitaient aussi via le cours de l’Aude, voir en 1228 et 1671. Flottage sur l’Aude Fédération Aude claire.


1720 : Création par D.Font d’une forge à Puilaurens, près de Gincla.

10/02/1720 : Alexandre du Vivier vend à Guillaume III Castanier d’Auriac conseiller secrétaire du roi au présidial de Carcassonne, pour le prix de 240 000 livres les seigneuries de Montfort et d’Aussières avec la forêt de Salvanère. Vente devant maître Bentajou notaire de Limoux. Ensuite la marquise de Poulpry en hérita. Catherine Françoise Castanier fille de François II Castanier d’Auriac et épouse de Louis Marie de Poulpry, lieutenant général des armées ( Grade équivalent à général de division ). Les Castanier avaient prospéré dans le textile. Assez pour acquérir une trentaine de seigneuries  et les manufactures de draps audoises de Pennautier, Saptes, Cuxac – Cabardés, La Trivalle à Carcassonne.

Guillaume Castanier d’Auriac, employait environ 800 personnes à la manufacture royale de Villeneuvette. Un de ces villages usine crées par Colbert dont l’activité consistait à fabriquer des draps à partir de la laine des ovins. Sur la route de Clermont l’Hérault à Mourèze. Une contrée méritant une escapade à plus d’un titre. Possible confusion avec Guillaume IV Castanier concernant des manufactures.


Été 1720 à Mosset : 39 855 caprins et ovins en estive, autres villages non comptés,  généralement en provenance du triangle Latour, Opoul, Perpignan plus 3030 de Durban. Les principaux axes de transhumances hormis  les troupeaux andorrans et ariégeois venant passer la mauvaise saison en Roussillon :

  • Du rivesaltais au col de Jau, le Donezan et au – delà via la ligne de partage des eaux entre Agly et Têt afin d’éviter les ravins et les rivières. Le Col de la Bataille recevait aussi ceux du Roussillon.
  • De Tuchan par la vallée du Mauri, Derc village disparu au sortir de la Clue de la Fou, Le Vivier… Une bifurcation à Estagel vers Planèzes, la Désix, Sournia…
  • L’énorme troupeau des cisterciens de Fontfroide parcourait  le premier itinéraire avec haltes à Génégals ( Vingrau, Pas de l’Escale ), Château de Jau / Fief des cisterciens de Ste Marie de Clariana monastère proche du Col de Jau,  Sequères…

1720 – 1722 : Épidémie de choléra morbus.

08/1720 : Crise financière de Law : Les actionnaires furent très nombreux à vouloir récupérer simultanément leur or. Lequel avait disparu dans le renflouement des caisses du régime. Ce système bancaire était vassal de la royauté et avait à sa charge la dette publique. Les du Vivier auraient été ruinés par la chute des actions et la dévaluation des assignats, d’où la vente du 10.02.


1733 – 1739 : Des dates plus tardives circulent, elles aboutissent à la Révolution. Une famille  d’origine italienne, les Cassini de Thury *, mandatés par Louis XV, cartographie le Fenouillèdes. Dés 1683 trois générations de ces géographes arpentent autour du Canigou.

* Les lieux – dits Thury avec ou sans H ( CARAMANY, Montfort, Pézilla, Trevillach  … ) sont ils liés à ces travaux ou au célèbre lieutenant de Simon de Montfort, Lambert de Thury, mystère ? Pour notre part nous sommes enclins à faire prévaloir le tuf = Turi en parler local. Le versant sud de Pézilla de Conflent en est pétri. 

Consultez librement la carte Cassini sur Geoportail.gouv.fr

Ces cartographes ont été devancés en 1719 Par Lhuillier et Villaret.


1739 : Les consuls de Sournia obtiennent la création d’un pèlerinage à Saint Laurent d’Arsa, à rapprocher de la peste et des catastrophes climatiques qui venaient de sévir.


1740  Gelées mémorables. Grande famine partout en France. Il est probable que l’expression  » Tenir une faim de quarante  » en soit issue. Du 25 au 28 janvier, très fortes pluies, les fleuves Agly et Têt se rejoindront. Projet de PPR  naturels prévisibles de St Paul de Fenouillet.

Population catalane nord – pyrénéenne : 14 000 feux soit environ 58 750 habitants, ( J. Peytavi ). Plusieurs milliers de languedociens établis depuis plus de 10 ans sont inclus.


08/1741 : Etablissement d’un nouvel impôt, le dixième, prélevé sur les revenus supérieurs à 100 livres. Les nobles y étaient assujettis depuis 1710. En 1749 il fut réduit au vingtième et généralisé.


1750 : – Depuis 1700 des centaines de familles ont fuit la misère et le Fenouillèdes pour s’établir en Roussillon 

– 15 de Counozouls , 7 de Cassagnes,  Rennes le château, mais pas que … Ce sont en effet pour ainsi dire tous les villages du Fenouillèdes, Peyrepertusés, Razés, Donezan, Sault … qui se sont exilés en Catalogne Nord. A la base un enchaînement pluri – décennal de sécheresses et gels destructeurs. Toutefois cette réalité migratoire est une étroitesse de l’esprit ainsi incomplètement présentée, ce n’est encore qu’une pièce tombée du puzzle, qui amène le subconscient à une perception abusivement dépréciative de ces Pays. Curieusement ces écrivains omettent en parallèle de préciser que ce fut aussi difficile en Roussillon. Quand il fait – 5° à Sournia, il gèle autant à Perpignan, on a vu que des bandes de pillards écumaient le Fenouillèdes au départ de la plaine et du Conflent élargi. Pièce détachée du puzzle car les brassiers et les paysans ayant perdu leurs semences, devenus misérables, n’étaient pas les seuls à être attirés par les opportunités du Roussillon suivantes.

Omissions ciblées en défaveur du Fenolhedés, à concevoir selon l’ensemble de combines annoncées en ouverture A PROPOS.

Soyons perspicaces : Voilà le type de citations, qui ne sauraient honorer leurs auteurs et copieurs catalans, menant à rafraîchir la mémoire à ces petits malins :

  • Et encore une ! Eluder les nobles, artisans, commerçants, filles placées en personnel de maison, étudiants, ceux entreprenants, etc. Bien avant 1700 sa plaine était idéalisée pour la parenté linguistique, proximité géographique *, les multiples avantages du quarté climat – fertilité de ses sols – irrigation – différence d’altitude, à fortiori la place est  » libérée  » par les épidémies et redevenue à la France en 1659. Ce tout plutôt que les affinités matrimoniales. Sur ce point, éléments en appui à la date 1792 ainsi que de Margault Coste doctorante FRAMESPA ( UMR 5136). , 1706 Jean Chapot et ceux qui fourmillent dans cette Chronologie.
  • LA MEILLEURE Et encore une ! Une Vérité dérangeante, au regard de la surréaliste fierté ibérique du 66 doublée d’un chauvinisme à l’identique *, ainsi passée sous silence radio. Traditionnellement le catalan du moins du Roussillon est fiché pour sa paresse et son désœuvrement tenaces à toutes sanctions et mauvais caractère, qui plus est quand ça lui retombe dessus *. Pour remédier à la fainéantise les Paysans et autres employeurs de cette malheureuse peuplade préfèrent embaucher des languedociens pas seulement les limitrophes, ce fut jusqu’aux auvergnats. Ils furent par milliers dans les champs , notamment des saisonniers aux fenaisons, moissons et vendanges. Développements, dont un torride, au chapitre Paresse ( Sur fond vert ).
* L’expérience d’une vie sur le terrain a contribué à valider la flagrance des fâcheuses réputations évoquées tout au long de ce site dont les susdites, avec quelques réserves. Il n’est pas fait allusion à celles non subies.
  • LA CERISE Et encore une ! A consulter
Antroponimia, poblament i immigració a la Catalunya Nord 1737 – 1790 , Jean Peytavi alias Joan Peytavi Deixona maître de conférences à l’UPVD Perpignan, IEC 2010 /  Anthroponymie, population et immigration en … Un travail de titan entaché d’inconvenant dès l’intitulé, d’une sauce de mauvais goût pour cet usage et qui tend aussi à illustrer les alertes émises principalement en A PROPOS et sur TOPONYMES OCCITANS . Ceux du Fenouillèdes, de l’Aude, de l’Ariège, du sud de la France qui ont fait le choix de la Catalogne française ne sauraient être des immigrés. Les véritables Immigrés du 66, ce sont les Catalans, par le biais des exodes sud – nord de Napoléon à nos jours. On a vu que les « catalans  » antérieurs du 66 sont venus du grand sud de la France, revitaliser les contrées chevauchant les Pyrénées, désertifiées par les épidémies de peste continuelles depuis 1348. Le Languedoc fut la province française la plus meurtrie par la peste, en Catalogne transfrontalière ce fut pire.

Peytavi est la phonétique de l’occitan Peitavin / Poitevin. Deixonna est autant occitan. Ses ascendants doivent se retourner dans leur tombe !

* Au point que encore dans les années 1930 – 40 ceux du du haut – Fenouillèdes 66 se rendaient à pied en Conflent, Rivesaltes, Perpignan et c’est transposable à des villages du bassin du Verdouble jusqu’aux Corbières maritimes.
  • L’âge d’or du pastoralisme est révolu, la picote et la morve mortelle chez l’homme, ont décimé les ovins et caprins, bref ruiné les bergers. La deuxième moitié du siècle verra empirer cette hémorragie démographique avec la promulgation de deux édits taxant chaque mouton et plus favorables à l’agriculture puis le partage des communaux. Au début des années 1800 la clavelée ou variole du mouton fera de nouveaux ravages en dépit du cantonnement de chaque troupeau.
  • Quelques paroisses ont une démographie trop positive en rapport à la surface des terres suffisamment nourricières.
  •  Ces mouvements de population sont en répétition  de migrations occitanes antérieures.

03/08/1754  Etats Généraux du Languedoc : Examen d’une plainte des consuls de Latour de France déposée en décembre et relative aux droits de leude ou péage sur les marchandises.

1755 : Année marquée par un séisme aux effets désastreux dans toute la chaîne des Pyrénées. Il doit être celui dit de Lisbonne, de force présumée de 8 à 9 le jour de la Toussaint, ressenti jusques en Finlande. Mais encore, réveil mouvementé à 4 heures le 27 décembre. Suggestions de recherches en pages Géologie.


16/08/1756 : Lettres patentes autorisant Marc – Antoine Marie – Thérèse Dax d’Axat dit marquis d’Axat à construire les forges d’Axat.

Vers 1756 – 1760 :  Procès à Toulouse, la communauté de Rabouillet contre Dame Marie Daraude* seigneuresse du dit lieu. Savy de Brassalières Jean Augustin avocat et capitoul, BUT Toulouse 1 Arsenal.

* Il doit s’agir de la comtesse Marie D’Arande ou D’Aranda.

1762 : Edition du Dictionnaire Géographique des Gaules et de la France, de Jean – Joseph Expilly, 1ère tome.  On y trouve un dénombrement de feux de toutes les paroisses du diocèse d’Aleth. Ce recensement serait – il celui de 1744, localement 1720 ? A juxtaposer avec la démographie ancienne de vôtre village, exemple démographie Caudiès de Fenouillèdes sur wikipédia. Comptez un feu = 4,2 habitants ou guère plus, mais en principe, ceux non taillables ( Clergé, noblesse, brassiers, bergers, misérables … ) ne sont pas comptabilisés, il est à présumer que des écarts aussi.  Mais de quel type de feu s’agit – il ici ?

Dénombrement de feux et d’habitants ( 1536 – 1790 )  Généralité de Toulouse, Roussillon…Georges Frêche.

Les villages les plus peuplés :

209 feux à Montfort sur Boulzane.

200           La Tour de France.

185           Caudiès de Fenouillèdes.

181          Escouloubre.

179          St Paul de Fenouillet.

123         Sournia.

106        Prats de Sournia.

104       Rabouillet.

Le Fenouillèdes devient le Fenicolensis Ager* dans le tome de 1764 du susdit dictionnaire.

* Ager = Champ.


 1766 : La richesse floristique des Corbières et du Fenouillèdes attire déjà les plus grands botanistes de France.

Antoine Gouan  herborise à Galamus, Boucheville, Salvanère, Roquefort de Sault. Un contemporain Philippe Picot de Lapeyrouse parcourt les Fanges. En 79 Michel Adanson est au Pech de Bugarach… ( Le baobab ou Adansonia digitata en son honneur. ). D’autres grands noms suivront leurs pas tout au long du XIX ème siècle tel que Gaston Bonnier.

Depuis les années 1990, les botanistes de la SESA, Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude en partenariat avec le CNB de Porquerolles et la Fédération Aude Claire ont mis en évidence l’intérêt floristique majeur de cette contrée qui s’insère dans le top 3 des hauts lieux de la botanique de la France métropolitaine.

1766 – 1768 : Gel des oliviers en Roussillon.

14/09/1767 : Jacques Antoine de Rivals achète la seigneurie de Gincla aux Du Vivier. Peu après il fait l’acquisition auprès de Catherine Françoise  de Poulpry des forges et de deux moulins à grains sis également à Gincla. Il était aussi concessionnaire de la forêt de Boucheville et en Conflent des mines de fer à Fillols. La marquise de Poulpry reste propriétaire de près de 2000 ha de forêts en ne considérant que le Fenouillèdes, de Salvanére à Gincla, en passant par Ste Colombe sur Guette, avec les métairies d’Aussières et de la Margarido et son minier.

1768 : Etat des lieux de Perpignan et du Roussillon par un géographe contemporain, J.J. Expilly. Dictionnaire Géographique et Historique des Gaules et de la France, pages 633 à 652.


07/1774  : Lacombe 1er consul de St Paul signale qu’une troupe de 8 à 9 voleurs désole la région, souvent depuis leur repaire de Quéribus. Ansignan, La Tour, Quéribus, Sournia, AAPO n° 34, pages 127 et 137.

Felix Armand est nommé curé de Saint Martin Lys.


1774 / 1850 : François Cambriel, né à Latour de France. D’abord fabriquant de draps à Limoux puis,  après être monté à Paris, philosophe hermétique auteur de Cours de philosophie hermétique ou d’alchimie.


1775 : La session annuelle des Etats décide la création d’un itinéraire de substitution au chemin de l’étape c’est à dire la route militaire venant de Limoux par le col de Saint Louis. Jusques là l’axe Caudiès, le Vivier, les Albas, Caramany, Latour, Estagel était en usage. Le diocèse d’Alet et les Etats décident d’un nouveau tracé Espéraza – Caudiès – Estagel par la vallée du Maury. Cette nouvelle voie sera achevée peu avant la Révolution. etats-du-languedoc.univ-montp

Vers 1775 : L’ingénieur des mines Antoine de Genssane puis son fils mandatés par les Etats explorent le Languedoc dont le Fenouillèdes* à la recherche de nouveaux gisements de houille et métallifères, le coût du charbon de bois étant devenu prohibitif. Son expertise s’exprime pleinement dans les cinq volumes de L’ Histoire naturelle de la province du Languedoc parus à partir de 1776.

* Vallée de la Boulzane, synclinal du Fenouillèdes, Rasiguères, Bugarach…

1779 Salvezines :  Concession octroyée au sieur Dubosc pour l’exploitation de filons d’argent, cuivre, plomb. Les inondations du 14/01/1783 ravageront irrémédiablement le haut – fourneau et la manufacture d’aciers.

29/12/1779 : Les Etats délibèrent quant à la construction de ponts la route par le Col St Louis. Les plans sont établis par un aîné de l’architecte Etienne, Raymond Amiel lequel s’illustrera en 1845 sur la même voie stratégique en concevant l’ouvrage d’art qui mériterait de porter son nom, le pont dit de L’Escargot.


Vers 1780 : Le seigneur de Gincla Raymond Jacques Pascal Rivals-Gincla est receveur général des finances de Carcassonne et membre de l’Orient de la même ville. Il est à l’origine de la dynamique industrielle des forges de Gincla. Dont le renom remontera jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir. On lui doit l’aménagement de la route Lapradelle – Montfort. Cet antique chemin permettait d’aller à Prades par Aussiéres et Mosset.


21/05/1782 : Suite à une épidémie de suette les Saints Paulais implorèrent Saint Antoine de les délivrer de ce fléau, lors d’une procession. Ils se rendirent de Saint Paul à Galamus par Saint Christophe, l’Agly, la Tirounère c’est à dire le débouché des gorges. Puis ils gravirent les éboulis jusqu’à rejoindre ce qui deviendra en 1892 la route de Cubiéres, quelques dizaines de mètres avant le parking de l’ermitage.L’épidémie cessa et une chapelle fut créée en action de grâces.La suette milliaire ou gale bédouine est une maladie contagieuse provoquée par un acarien, le sarcopte, révélateur d’une mauvaise hygiène. Avec fièvre doublée d’hyperhydrose et d’éruption cutanée.


1784 : La pomme de terre est déjà cultivée à Trevillach, sans être soumise à la dîme.

1784-1789 : En Fenouillèdes comme partout en France, succession de la calamités naturelles, voir à géologie, paragraphe Genèse de la Révolution Française. Les paysans ont perdu la presque totalité de leurs récoltes et les semences, c’est la famine. Parallèlement le petit peuple est très lourdement imposé particulièrement sur le sel, lequel était incontournable pour la conservation des denrées. Le clergé et la noblesse ne sont que très peu ou pas soumis à l’impôt.

  • Une autre catégorie  » De tous temps  »  fortement exemptée, les paysans chargés de la défense du pays en cas de raid de l’ennemi. En contrepartie  de ce privilège héréditaire ils avaient obligation de servir toutes affaires tenantes.

1785 : L’intendant de la province donnait des ordres aux officiers de Louveterie de Toulouse pour chasser les loups et les ours autour de Caudiès.


1787 : Edit de tolérance, fin des persécutions religieuses, le XVIIIe n’est il pas le siècle des Lumières. Des idées novatrices et de progrès se vulgarisent, mais elles ne sont pas en phase avec l’absolutisme.


08/12/1788 : Louis XVI ayant convoqué les Etats Généraux, les notables de St Paul s’adressent au roi dans une requête imprimée relative à la représentation du Tiers aux Etats, à l’élection et au statut social de ses députés. Le ton est emphatique envers le monarque, ce courrier s’achève avec un Vive le Roi ! Copie de ce document de quatre pages sur la revue Fenouillèdes No 40.


02/1789 : Les cahiers de doléances : De février à avril et sur décision de Louis XVI, le tiers-état de chaque paroisse s’adresse au roi. Le clergé et la noblesse établissent leurs propres documents. Mais dans la sénéchaussée de Limoux le texte définitif fut l’œuvre de Raymond Ribes substitut de l’intendant du Languedoc, sans tenir compte des doléances des communautés. 

Vers le 10/03/1789 : Nomination des députés aux États généraux du diocèse d’Alet. Chaque paroisse pouvait désigner deux délégués électeurs sauf Saint Paul et Caudiès qui avaient droit à quatre électeurs. Tous les français er pour partie françaises ayant 25 ans au minimum et inscrits sur le rôle des contributions pouvaient être électeurs ou devenir députés.  Ils se rendaient à l’assemblée du Tiers État de la sénéchaussée de Limoux pour procéder à l’élection, élaborer le cahier de la sénéchaussée.

02/05/1789 : Versailles : Sur ordonnance de Louis XVI motivée par la crise économique réunion des États généraux. Présentation des mille deux cents députés , vêtus spécifiquement selon leur ordre et la volonté du roi. En décembre Necker obtint le doublement de la représentation du Tiers. Ses députés sont dorénavant plus nombreux que ceux du clergé et de la noblesse réunis.

09/07/1789 : Aux  États les députés du Tiers proclament l’Assemblée nationale Constituante, c »est l’amorce de la Révolution Française.

04/08/1789 : A 02 heures du matin la Constituante abolit les droits féodaux et les privilèges. Affirmation de l’unité juridique de la nation jusques là variable selon les communautés et les provinces.

06/08/1789 : Caudiès, couvent des Augustins : Constitution de la première Fédération de France. Événement tombé dans l’oubli. Celle d’Etoile dans la Drôme n’a été fondée que le 29 novembre 1789. Ce village  est pourtant connu pour être le précurseur de ces rassemblements d’assistance mutuelle. Entre 40 communautés et 12.000 gardes nationaux. Cette première Fédération est consécutive à deux événements qui ont ébranlé Caudiès. D’abord le pillage du grenier à sel du Fenouillèdes les 3 et 4 du même mois par 3.000 brigands. Avec l’entrepôt de tabac et la cave du receveur Regnard des Fontaines. Ces bandits mirent à profit la chute de la Bastille et du pouvoir pour sévir à Caudiès qui était jusques là ville royale. Puis le lendemain le bruit courut qu’une nouvelle bande approchait en venant de vers Quillan. Mais ce n’était apparemment qu’une rumeur. Au plan national c’était La Grande Peur, une panique collective impliquant des bandes de brigands, le plus souvent imaginaires, prêts à vous tomber dessus. Toujours est-il que seuls des renforts des paroisses du Fenouillèdes et du Conflent accoururent au secours de Caudiès. C’est à partir de là que fut décidé de créer une confédération à but défensif des patriotes des villages alentours soit 1500 hommes environ. Dont la milice bourgeoise de Mosset commandée par le sieur Escanié, celles de Montfort, Saint Paul, Sournia… venues secourir Caudiès. Une trentaine de communautés aurait participé, si cette évaluation n’est pas fantaisiste ? Il en reste le pré de la Fédération anciennement le pré du Saint sacrement et champ de foire. Pour en savoir plus : Musée virtuel de Caudiès.

Le grenier à sel de Prades avait subit le même sort le 28 juillet.

Caudiès ville royale était alors siège de la viguerie du Fenouillèdes.

Le rapport de forces s’inverse brutalement au détriment des gabelous assimilés à des sangsues du peuple. Le douanier Hyacinthe Fabre ( Lequel sur la base du prénom, pourrait être des Fabre – Fabresse de Rabouillet ou circonvoisins )  en mission dans les faubourgs de Perpignan le 22 / 02 / 1791 est massacré à coups de baïonnettes lors d’une énorme émeute. La contrebande va connaître ses heures de gloire jusques en 1792 c’était une activité couvrant tout le département*. Comme le littoral les cols pyrénéens sont désertés par la douane.

* Particulièrement  à Banyuls,  St Laurent de la Salanque réputé nid de contrebandiers tant ils y furent représentés. Synthèse ouvrage de Michel Brunet  1931 – 2017, historien agrégé.

02/11/1789 : Afin d’éponger la faramineuse dette de l’Ancien régime. confiscation des biens du clergé par la Nation, cultures, forêts, forges,  moulins, biens de fabrique, mobilier, bâti…. On s’imaginera aisément que les richesses amassées par les représentants de l’Eglise aient excitées des convoitises. Souvent leurs biens ont été vendus sous évalués. A titre d’exemple ce fut l’opportunité d’acquérir les meilleures terres à moindre coût.

31/12/1789 Baronnie de Rabouillet : Le Sieur François Cabarrus l’achète pour 440 000 réales de Vellon au seigneur de Peyrepertuse installé en Espagne. Achat effectué par son excellence Don Pedro…comte d’Aranda… sur autorisation de Louis XVI d’avril 1782.


26/02/1790 : Décret fixant les limites des départements. Les députés de la province du Roussillon voulaient incorporer la vallée de la Boulzane (canton d’Axat) dans les Pyrénées Orientales. En prenant appui sur la volonté en ce sens des habitants de Montfort dont les relations commerciales avec le Roussillon étaient bien ancrées. Meilleur accès aidant, Felix Armand et ses paroissiens de Saint Martin Lys n’avaient pas achevé le percement du Trou du curé dans les gorges de Pierre Lys. Lagrasse et ses alentours avaient également pour objectif d’intégrer les Pyrénées-Orientales ou plus exactement et selon la désignation de l’époque, le département du Roussillon, n°65 dans une série de 83, totalisant environ 110.000 habitants.

Inversement Joseph Armagnac dans le Messager de Notre Dame de Laval avril 1925 déclare en substance :

  • Le véritable désespoir (le mot n’est pas trop fort) qui s’empara de nos aïeux lorsque on arracha le Fenouillèdes à la sénéchaussée de Limoux, pour en faire avec le Roussillon le département des Pyrénées Orientales.

Il ressort de ce nouveau découpage administratif que les quatre cantons Est ci-dessous, sont si l’on peut dire, victimes d’une trahison échafaudée par la Constituante. En étant rapprochés des roussillonnais trop proches de leurs cousins d’outre Pyrénées et ennemis séculaires de la France. Ne perdons pas de vue que d’innombrables générations de villageois de Ansignan à Vira se sont sacrifiées pour que leur terre demeure de France. L’invasion espagnole de 1793 avec l’appui massif du Roussillon qui n’avait pas encore intégré le Traité des Pyrénées de 1659, allait leur donner cruellement raison.

Le Fenouillèdes est découpé en cinq cantons dont quatre dans les Pyrénées Orientales et un dans l’Aude, celui d’Axat*. Côté Roussillon, les trois actuels plus celui de Caudiès composé de Fenouillet, Fosse, Prugnanes et Vira. Il sera dissout sous la Restauration. A lire : Dictionnaire topographique du département de l’Aude par l’abbé Sabarthès. * Avec Roquefort, Buillac, Ste Colombe et Counozouls, Cailla, Artigues.

Fin des États généraux du Languedoc sous la présidence du dernier archevêque de Narbonne Monseigneur Arthur-Richard Dillon qui ira s’exiler à Londres. Sous l’Ancien régime le Fenouillèdes était une composante de la Généralité de Toulouse dans la province du Languedoc.

1790 : Sur proposition de Talleyrand évêque d’Autun, l’Assemblée constituante met en place l’unification des poids et mesures. Fondée sur la définition du mètre (dix millioniéme partie du méridien terrestre.)

En Fenouillèdes trois unités de mesures étaient en usage. Celles de Caudiès, de Latour, de Saint Paul. La cétérée, la quartière, le dourg, la charge, respectivement pour les surfaces, les grains, l’huile, le vin. D’autres barèmes étaient utilisés en Roussillon. Pour en savoir plus, hormis le lien qui précède nous vous recommandons la revue Fenouillèdes n* 30. Le mètre carré, le kilogramme, le litre, n’avaient pas cours. Deux cent vingt ans plus tard ces modes de calculs et les termes inhérents aux sous divisions demeurent familiers à ceux nés dans l’entre deux guerres.

30/03/1790 : Election des premiers maires.

11/07/1790 : La Garde Nationale de Caudiès prête le serment civique à la Nation, à la loi et au roi devant le maire et les officiers municipaux. Elle succède à la milice, voir en 1559. Caudiès aura sa brigade équestre de Gendarmerie Nationale en septembre 1791.

14/07/1790 : Paris à la Bastille : première fête de la Fédération. Célébration de l’unité nationale et de la prise de la Bastille. Le roi et La Fayette prêtent serment à la Constitution. Sous la Révolution une fédération désigne une association formée pour lutter contre les ennemis de la Liberté.

24/08/1790 * : Promulgation de la Constitution civile du clergé. Les curés deviennent des fonctionnaires. Début de la vente des biens ecclésiastiques. Les fonds provenant de leur vente sont recueillis dans une caisse de l’extraordinaire. D’où les assignats à 5% d’intérêts, les premiers billets. Les prêtres sont nommés par l’administration et doivent prêter serment civique à la Nation, à la loi et au roi. * 12 / 07 selon Claude Colomer.

05/ 11/1790 : Abrogation de la gabelle  et des traites entre provinces donc  du Languedoc au Roussillon et inversement.

14/12/1790 : Loi organisant les municipalités avec un Conseil général = Conseil municipal composé de membres proportionnels à l’importance de la population et nommés par les électeurs primaires ou citoyens actifs.Le maire est entouré d’officiers municipaux et d’un corps de notables en nombre double des précédents. L’Agent national désigné par la Convention était nanti de tous les pouvoirs d’exécution pour faire appliquer les mesures décrétées.

Citoyen actif : Celui qui s’acquitte d’un impôt à minima égal à 3 jours de labeur agricole. Son vote participe à l’élection du maire lequel est éligible sous condition d’une imposition au moins égale à 10 jours de revenus.


30/04/1791 : – Les quatre cinquièmes des prêtres du diocèse se proclament réfractaires au serment … Claude Colomer agrégé et Touril*. Face à ce constat le 30 avril Llucia procureur général syndic nomme premier évêque constitutionnel de Perpignan le curé Gabriel Deville de Saint Paul mais né à La Tour de France. Son homologue de Carcassonne est monseigneur Bésaucèle.

* De Latour de France. Article La Tour au présent, 2010.

15/06/1791 : Tous les citoyens actifs sont tenus de se rendre au chef lieu du canton pour nommer les députés.

20/06/1791 : Première élection législative.

Le même jour à Varennes arrestation de  Louis XVI et des siens.

09/1791 Adoption de la première Constitution Française.

01/10/1791 : Décret de la Constituante instaurant le suffrage censitaire. Seuls les plus riches peuvent voter. L’Assemblée constituante devient la première assemblée législative du nouveau régime. Pour être électeur il fallait payer un impôt correspondant à dix jours de labeur agricole et pour être député l’équivalent de cinquante jours de travail. Plus que divers sites amalgamant le suffrage universel de mars 1789, nous vous recommandons le N° 52 de la revue Fenouillèdes.

12/11/1791 : Vente aux enchères des biens nationaux. Voir ci-dessus à 02/11/1789.L’ermitage Saint Antoine de Galamus est vendu pour la somme de 800 livres à JM.Laforce et à P.Baudet, ermites prête-noms du conseil de fabrique de Saint Paul. Ils en firent abandon pur, simple et irrévocable auprès de la dite fabrique le 11 juin 1807 devant maître A.Pons notaire impérial à Saint Paul.

Conseil de fabrique = Marguillerie, cette structure assurait la maintenance des constructions, la gestion des ressources issues du culte, des cultures, dons…


1792 : Émigration des Suspects, les nobles et les prêtres réfractaires*,  vers l’Espagne et l’Italie dont Félix Armand, pour échapper à l’emprisonnement ou à la délation ( Primes incitatives ), à la déportation. Confiscation de tous leurs biens.  Une exception, les Du Vivier de Sarraute, ils restèrent en possession de leurs domaines longtemps après la Révolution, Felhuns, Fosse, Taïchac…

L’Espagne profitant du chambardement révolutionnaire manœuvre aux fins d’attiser une révolte des roussillonnais, face aux autorités françaises.

* C’est à dire ayant refusé de prêter serment de fidélité à la nation, à la constitution civile du clergé. Inversement au Roussillon ils seront moins de 50 % en Fenouillèdes.

06/05/1792 : Le caudiésien François Roussel orphelin à 13 ans d’un cavalier de la maréchaussée, élu commandant de la Garde Nationale du canton, composée de 300 hommes armés de 40 fusils.

20/09/1792 : Laïcisation de l’Etat civil.

21/09/1792 : La Convention, ex-Assemblée législative proclame l’abolition de la royauté. Le lendemain débute l’an 1 de la première République laquelle durera jusqu’au 18 mai 1804. Le 22 septembre devient le premier Vendémiaire.

En 1792 les paroisses deviennent des communes et les mairies sont crées.

11/11/1792 : Élection à Prades des huit directeurs de l’Administration départementale dont Roussel. Le député Lucia fut réélu Procureur général du département.  Jacques Truillet de Rabouillet, instituteur , officier public, administrateur du district de Prades.


21/01/1793 : Exécution de Louis XVI.

07/03/1793 : La Convention déclare la guerre à l’Espagne de Charles IV, les troupes ennemies étaient massées à la frontière depuis janvier, plusieurs monarchies sont coalisées contre la France ( Ci – dessous ).

Le 17 avril pénétration des espagnols du général Antonio Ricardos, par Saint Laurent de Cerdans au bénéfice de la trahison de gardes nationaux Laurentins qui boutèrent le bataillon des volontaires du Tarn cantonné dans leurs murs. Aux côtés de l’ennemi au moins 400 émigrés et beaucoup de  prêtres monarchistes. Seuls le Fenolhedés, Perpignan et ses alentours ne sont pas occupés. Relation du Colonel F. Jalabert en 1819, page 49 à 118.

05/05/1793 : Le département lève 800 hommes pour former un quatrième bataillon. Un commissaire se transporte dans chaque village pour procéder au recrutement de volontaires. Si le quota local n’était pas atteint le solde était désigné d’office. A la faveur de cette invasion espagnole, soulèvement d’une partie du Roussillon contre le pouvoir révolutionnaire.

25/06/1793 : Suite à la chute de Bellegarde ce même jour, il sera levé 1500 volontaires dans le pays de Sault et le Razés constitutifs des braconniers montagnards des Corbières. Au cours de l’été il passa à Caudiès plus de 25 000 volontaires se rendant des départements alentours à l’armée des Pyrénées Orientales, au sien de laquelle les catalans étaient qu’une petite minorité (Michel Brunet).

Deville va se réfugier à Carcassonne.

27/08/1793 : Le registre des représentants du peuple prés l’armée des Pyrénées – Orientales ordonne de transporter en tous lieux de sûreté les grains, farines, foins, etc. De réquisitionner les chariots et les chevaux.

05/ 09/ 1793 :La Convention proclame  la Terreur, durcissement de la révolution qui dérape en guerre civile. Acharnement envers l’Église Catholique, ceux qui se sont enrichis sur le dos du peuple ou qui n’ont pas intégré les nouvelles mesures révolutionnaires. Parallèlement la France est en conflit armé contre une coalition de monarchies, Autriche, Espagne, Prusse

08/09/1793 : L’armée espagnole est stationnée à Rivesaltes.

17/09/1793 : Bataille de Peyrestortes : Victoire décisive de la France sous la conduite des conventionnels Cassanyes et Fabre et des généraux d’Aoust et Goguet. Il était temps, l’armée du général Don Joseph Simon de Crespo avait pris Mosset le 20 août. Le 30 c’étaient Montner et Caladroi après Saint Féliu. Heureusement le 28 au col de la Perche, le général Dagobert avait refoulé un autre corps d’armée avec les braconniers montagnards des Corbières, Mont Louis était libéré. Fabre affirme a la Convention : Ces catalans du  Roussillon sont plus espagnols que français. C’est une vaste famille de prêtres et d’émigrés. Gérard Bile maire d’Espira de l’Agly écrit dans son histoire d’un village du Roussillon : Le camp de Ricardos, riche en matériels de toutes sortes puisqu’il devait alimenter une armée de environ 12 000 hommes  et 35 bouches à feu, fut très largement pillé par les habitants des alentours qui n’avaient pas pris parti. La défaite de l’Espagne entraîna un exode massif des catalans du nord, chiffré en milliers d’habitants. Les gardes civiles du Fenouillèdes ont joué un rôle prépondérant, notamment en expulsant les espagnols de Mosset. Ce fut la seule intervention de la fédération de Caudiès.

Ce même jour adoption de la loi des Suspects. Dans un premier temps la guillotine fonctionna contre les nobles émigrés,  leurs parents et les réfractaires. Puis un public plus large fut concerné.

29/09/1793 : En réaction à la hausse vertigineuse du coût de la vie, les députés Montagnards votent la loi du Maximum. Chaque conseil général ( Conseil municipal ), instaure des prix plafonds pour les denrées et les produits de première nécessité, accompagné d’un blocage des salaires. Les contrevenants sont assimilés aux ennemis de la Révolution et ainsi aux Suspects. Ils s’exposent de fait à être emprisonnés voire à la décapitation.

20/10/1793 : Loi du… Tout curé non assermenté est passible de la peine de mort s’il n’a pas quitté le sol de la République dans un délai de 10 jours.

06/11/1793 : Nationalisation des biens de fabrique, destinés à être rapidement revendus.


04/02/1794 : Abolition de l’esclavage grâce à la contribution de François Arago 1786 / 1853. Estagellois devenu astronome, député, ministre de la guerre est assurément avec le maréchal Joffre le plus célèbre des catalans.

Dans le pays Arago se prononce Aragou, ils  s’écrivent Aragon, le premier résulte manifestement d’un sous doué en orthographe. Quelles sont les origines réelles de cette illustre famille dont l’arbre généalogique, tenez vous bien, aurait été reconstitué jusques en 1262. Estagel ? Tel que communément brandi par les catalans nord –  pyrénéens dont, ne le perdons pas de vue le jacobinisme, est de notoriété publique d’autant que  Estagel ancien village frontière est à la porte du Fenouillèdes, hors ce patronyme y était répandu multi séculairement à Sournia,  Prats, St Paul, Aunat, Ariège … Au XVII è. des Aragon de Prats depuis devenus Aragou portaient sur les registres la mention fils de famille, auraient – ils essaimé dans la plaine comme tant d’autres ? Peut être à quelques kilomètres de là, juste du coté opposé ( France – Languedoc ) de l’ancienne frontière vers  Tautavel d’où en 1720 Pierre Antoine aïeul du célèbre physicien émigra chez ses voisins catalans. En remontant d’avantage dans le temps, il était de coutume de donner au nouvel arrivant le surnom du village d’origine ou celui auquel un ancêtre à la racine de sa lignée avait trouvé son épouse. A partir de là deux éventualités où les catalans sont priés de s’abstenir : L’Aragou quartier de Limoux en rive droite et 11600 Aragon en Cabardès relativement proches ? Ce qui serait propice à nous ramener aux mouvements massifs de population française qui notamment au XVI è siècle ont repeuplé les deux versants des Pyrénées méditerranéennes saignés à blanc par les épidémies de peste chroniques.

Articles HISTOIRE et Toponymie de Prats de Sournia.


01/05/1794 : Bataille de Le Boulou, Le général Dugommier met définitivement en retraite l’armée espagnole. Mais la menace de ses canons est telle que jusqu’aux dernières années 1800, l’armée n’aura de cesse d’ériger de nouvelles défenses, batteries de Collioure et de Port Vendres, fort du Serrat d’en Vaquer à Perpignan…

27/07/1794 : Chute de Robespierre et des Montagnards, fin de la Terreur.

07/04/1795 : La Convention proclame que le franc remplace la livre de l’Ancien régime. Le mot franc était déjà connu pour désigner la livre. Division du franc selon le système  décimal comme les mesures en 1790.

22/07/1795 Bâle : Traité de paix avec l’Espagne. François Cabarrus dont une fille Thérésa avait épousé le conventionnel Jean – Lambert Tallien aurait été actif dans sa conclusion .

23/10/1795 : Fin de la Convention, nouvelle constitution.


01/1797 : Arthur Richard Dillon archevêque de Narbonne depuis le 21 mars 1763 intervient dans une lettre pour que le chemin de Caudiès à Saint Louis soit mis au gabarit de l’artillerie des troupes allant guerroyer en Espagne. Cette voie Limouxine se poursuivait vers Castel Fizel, le Vivier, les Albas, Ansignan, Caramany, Latour de France, Estagel. Une bifurcation à le Vivier à destination de Prats, Sournia et Prades. Outre l’itinéraire Saint Paul Perpignan en venant de Bayonne par Saint Girons. Dans les deux cas par le col de Saint Louis.

Population de Perpignan et du Roussillon en 1798 – 1799 : 10 400 + 40 850 habitants ( J. Peytavi ). Ces chiffres sont à creuser compte tenu de la grave hémorragie démographique sur le bassin de l’Agly et la Haute vallée de l’Aude au profit de la plaine catalane. Département : 110 700 hab. > Paramètres à 1750.

Population du Fenouillèdes en 1788 : 10 082 habitants hors Caudiès ( 250 f. ), Fosse ( 15 f. ), Lansac ( 9 f. ), St Martin de Fenouillet ( 30 f. ),  ce dernier pouvant être rattaché au décompte de Le Vivier ? Le Fenolhedés compte encore, plus d’habitants que Perpignan. Détail de chaque village du diocèse d’Alet.

Chaque village en 1806, Géographie du département des PO.


09/01/1799 : Coup d’Etat, Bonaparte renverse le Directoire et instaure le Consulat, effectif jusques en 1804.

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle accroissement de l’activité charbonnière, liée aux besoins de la métallurgie et au développement démographique. Les hêtraies en ont souffert jusqu’à atteindre l’épuisement de la ressource suite à une rotation excessive des coupes. Des cahiers de sénéchaussée ( doléances ) révèlent une pénurie de bois de chauffage. Ailleurs cessation d’activité de certaines forges faute de charbon disponible. Ceux qui connaissent la somptueuse hêtraie sapinière de la Boulzane, seront ahuris à la lecture de la date du 26.05.1852.

Il fallait 65 mètres cubes de bois pour une tonne de fer, le carbone du charbon de bois était l’élément indispensable pour obtenir la réduction du minerai dans les fourneaux. Le volume de charbon fluctuait sensiblement selon le genre, l’âge et le taux de dessiccation. Les forêts de Le Vivier, Vira, Fenouillet… Fournissaient les forges de Gincla, les plus importantes, Montfort, Puillaurens et plus anciennement la fonderie de la Fargasse Sournia. Les dernières charbonnières étaient en activité dans la forêt de Le Vivier jusqu’à la fin des années 1940. Les charbonniers souvent d’origine italienne vivaient plusieurs  mois sur place dans des conditions spartiates, la ventilation de la meule exigeait une surveillance jour et nuit. De nos jours Ils seraient probablement confondus avec des sans domicile fixe. Il n’en subsiste que des places au sol noirci et crissant, des vestiges de marmites au col de Tulla, à Castel Fizel… Il faut ajouter que ces lombards sont un modèle d’intégration dès la première génération.

L’été jusqu’au cœur mûri de l’automne, les hommes noirs de la forêt habitaient des huttes de branchages et de pierres, aux toits feuillus. On leur louait des places charbonnières aux clairières profondes des sous bois. Joseph Ribas Canigou montagne sacrée des Pyrénées éditions Loubatières 2003.


Fin XVIIIe début XIXe : F. Armand vulgarise la culture de la pomme de terre. C’est Louis XVI qui lança la patane en 1785 mais voir plus haut en 1784. Quand au maïs il fut introduit dés le début du XVIIe et s’avéra être une contribution à la disparition des famines.


– XIXe siècle –

Complément le plus récent le 03 12 23, date 1874.

L’âge d’or des moulins, depuis la Révolution et pour les 40 à 60 ans à venir. Le Fenouillèdes Est double son parc en passant des 17 moulins hydrauliques seigneuriaux à 39. En principe les propriétaires sont issus de familles aisées et donc maires. Ce fut un temps un investissement juteux avec un bénéfice de 8 à 12 % à la revente et en prime une auréole de prestige en acquérant un bien du seigneur. Un rapport réduit à 5 à 6 % si mis en afferme. En 1870 il subsistait 26 moulins mais les fermetures vont se précipiter. Un large tiers des familles est originaire de l’Aude, cette migration professionnelle est une tendance forte qui n’a rien de nouveau.

1800 : Dissolution du diocèse d’Alet, éclaté entre ceux de Carcassonne, Perpignan, Pamiers. Dans un premier temps celui de Carcassonne engloba l’Aude et les Pyrénées Orientales. L’évêché d’Elne ne sera rétabli que en 1825. En 1801 Arthur Richard Dillon le dernier archevêque de Narbonne ira s’exiler à Londres d’où il ne reviendra quand 2007.

La loi Chaptal du nom d’un lozérien ministre de l’intérieur et bien connu des vignerons crée le Conseil Général.


18/05/1804 : Fin de la première République. Proclamation de l’Empire.


02/12/1805 : Victoire d’Austerlitz.

09/02/1808 – 22/03/1814 Renversement des rôles, l’ennemi héréditaire* de la France reçoit la visite de l’armée napoléonienne.  Napoléon Ier annexe la Catalogne espagnole en trahissant une alliance avec l’Espagne opposée aux anglais. Le 09/02 la division des Pyrénées – Orientales commandée par le général Duhesme entre en Espagne. Création de 4 départements, ceux de Barcelone, Gérone, Lleida et Puigcerda ( Andorre – Sègre ). Dans la foulée le roi d’Espagne Carles IV est destitué au profit de Joseph Bonaparte frère de l’empereur. Mais les anglais vont prendre le parti de Madrid … Le 22/03 déroute de l’armée Napoléonienne, Ferran VII en français Ferdinand VII né de Bourbon par sa mère occupe le trône d’Espagne après avoir réglé ses affaires à Perpignan. Fernando VII fut surnommé Le Désiré par ses sujets à sa prise de pouvoir mais il s’avéra être un absolutiste hors pair.

Sa succession au bénéfice d’Isabelle de Bourbon d’Anjou alias Bourbon d’Espagne plutôt que de son frère Charles de Bourbon déclenchera d’interminables Guerres Carlistes et des exodes de ces derniers qui viendront faire souche de Perpignan ( 3600 en 1851 ) à la Riviera comme dans tout le midi.

La guerre civile au sud de la frontière marque un tournant par rapport à l’origine des nouveaux arrivants. Depuis le catharisme c’étaient des migrations de français. Dorénavant l’immigration ibérique va très largement dominer jusqu’à la fin du XX è.

Et encore une !

*Vous trouverez aisément des historiens catalans français actuels qui endoctrinent leurs lecteurs en leur inculquant que l’ennemi héréditaire d’ici LE 66 , c’est la FRANCE.


1811 : Raymond Gaychet, né à Bélesta, chevrier à Caramany et récipiendaire de la Légion d’Honneur au grade de Chevalier, suite à une action d’éclat décisive à la bataille de Marengo. La Légion d’Honneur ayant été instituée le 19 mai 1801 par Napoléon Bonaparte, R. Gaychet est vraisemblablement le premier du Fenouillèdes à en être décoré. Cette distinction pour mérites éminents civils ou militaires n’était pas encore distribuée aux saltimbanques ou au copain de son parti politique.  Dans les pages qui suivent nous citerons quelques uns des braves aux quels elle fut décernée en nous arrêtant à la seconde guerre mondiale.


01/01/1812 : Premier bureau de Poste en Fenouillèdes à Saint Paul. Celui de Caudiès sera mis en service le 01.08.1839, en annexe du précédent. Avant 1812 le courrier était acheminé par Limoux. A lire Musée Virtuel de Caudiès / 2023.

En novembre1812 la retraite de la Bérézina, l’année suivante celle de Leipzig entre autres, les pertes humaines sont si énormes que la France en est à enrôler les adolescents.


27/01/1814 : Disparition de la marquise de Poulpry, son neveu le baron Jean de la Rochefoucault hérite (biens énumérés au 14/09/1767). En reconnaissance de services rendus pendant la Révolution, Catherine Françoise Castanier ayant dû émigrer en Allemagne.

06/04/1814 : Abdication inconditionnelle de Napoléon Bonaparte empereur depuis le 18 mai 1804.  Départ pour l’ile d’Elbe. Retour des Bourbons, c’est la Restauration, Louis XVIII frère cadet de Louis XVI  est au pouvoir.

F.Armand et ses paroissiens de Saint Martin Lys percent les gorges de Pierre Lys, au terme de 40 ans de labeur. Arrêt des travaux pendant la Révolution. Le curé entrepreneur s’était réfugié en Espagne avant de revenir clandestinement. La portée de son œuvre lui valut  de recevoir la croix de la Légion d’Honneur. Depuis il n’est plus nécessaire de monter au col de Saint Louis pour se rendre à Quillan ou à Limoux.

Ange Jean – Michel Bonaventure de Dax d’Axat dit marquis d’Axat est fait Chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint Louis, l’équivalent de la Légion d’Honneur instituée par Bonaparte. Il fut maire de Montpellier de 1814 à 1830. Héritier des forges d’Axat en 1788, il finança sur ses fonds propres la construction  de la route  du défilé de Pierre lys à Axat.

05/12/1814 : Ordonnances de restitution aux émigrés ou à leurs descendants des biens confisqués et passés dans le domaine public.


01/03/1815 : Début des 100 jours de Napoléon qui débarque à Golfe Juan.

18/06/1815 : Défaite de Waterloo.

22/06/1815 : Nouvelle abdication de Napoléon. Deuxième Restauration et retour de Louis XVIII.

22/08/1815 : Incursion de troupes espagnoles commandées par le général Castanos, l’accès du Perthus leur fut ouvert par les autorités locales. Colonel François Jalabert page 29.

1816 L’année sans été. Deus années de disette en Fenouillèdes comme en Europe, toutes les récoltes sont détruites par une succession d’évènements climatiques, c’est l’hiver volcanique suite à l‘éruption du Tambora le 10 avril 1815.


05/04/1819 : Jean- François Barrau né à Caudiès de Fenouillèdes est élevé au grade de Chevalier dans l’Ordre royal de la Légion d’Honneur.


04/1821 : Voyage pittoresque dans les Pyrénées d’Ouest en Est, celui de A. Cervini et I. Melling l’ architecte impérial, mandatés par l’Etat en reconnaissance des lieux préalable à un projet de développement. Dans leur descente du Col St Louis à Caudiès, ils durent mettre pied à terre du fait de l’étroitesse de la route, les roues à la droite des attelages pouvant surplomber le précipice sachant qu’il était impossible de circuler en double sens.


13/ 03/1828 :  Le hameau de Comes au sud de Campoussy est amputé de son appartenance  historique au Fenouillèdes en étant distrait du canton de Sournia pour être rattaché administrativement à la commune de Eus en Conflent au mépris des aspirations de ses habitants, J. Marmayou originaire de Comes.Come4news.com/comes,-le-village-fantome


1822/1901 : Achille Mir et Lo sermon del curat de Cucugnan, un de ses poèmes des plus appréciés en Corbières, il l’aurait recueilli alors qu’il était instituteur au pied du château de Quéribus… Admettons. Il fut en quelque sorte dès 1871 le bras droit de Frédéric Mistral en charge de la mise en place de la structure félibréenne audoise, le développement de la littérature en Langue d’Oc. Organisée en 1890 sous les auspices de l’Escòla Audenca – l’Ecole Audoise qu’il présida.


1824 : Entre l’aciérie fenderie, les forges, le laminoir et les martinets, 307 personnes travaillent à Gincla. Les transports en occupent 200. Ses aciers et limes avaient une très bonne réputation jusqu’en Belgique, au point de se voir décerner des distinctions. Mais la durée annuelle d’activité de la fenderie n’était que de 4 mois. La Boulzane ayant un débit insuffisant. Cette industrie déclinera suite à l’avènement de la houille, pour s’arrêter définitivement vers 1865.

16/09/1824 : Règne de Charles X frère de Louis XVIII qui vient de mourir. Mais le nouveau roi est plus tourné vers l’Ancien Régime.


1827 : Suite à une exploitation excessive des ressources forestières, mise en place d’un nouveau code forestier visant à réduire les consommations de bois et interdisant le pâturage en forêt, les droits de marronnage (bois de construction), de chasse, de pêche et de cueillette.  Même le ramassage du bois de chauffe dans les forêts publiques était encadré par de sévères restrictions. Ce code soumet à autorisation préalable de l’Etat l’installation de forges et autres structures grosses consommatrices de bois. Ces disposition deviendront une des racines de la révolution de 1848.


01/04/1830 : Création de la poste rurale, installation d’une boite aux lettres dans nos villages . Courrier distribué tous les deux jours. Quotidiennement à dater du 01/01/1846. Les relevés étaient quotidiens à Caudiès, Maury, par contre un jour sur deux à Sournia. Avant 1830 les bureaux de poste les plus proches étaient à Saint Paul et à Prades. Les ruraux dépendaient des commerçants itinérants ou du voisin se rendant au marché pour envoyer ou recevoir leur courrier. Généralement la taxe postale était à la charge du destinataire.

14/06/1830 : Avènement de Charles X.

Point de départ de la colonisation de l’Algérie. Assez rapidement des familles du Fenouillèdes sont allées s’y installer. 120 ans plus tard un militaire pratois en  » voyage organisé  » à Mostaganem eut comme gradé un colonel originaire de son village et portant le même patronyme. Les parents de ce dernier tenaient un commerce d’habillement sur la place de la gare.

07/1830 : Du 27 au 29. Révolution dite des trois glorieuses. Chute des Bourbons et exil de Charles X auquel succède Louis Philippe. Les années allant de la révolution 1830 à celle de 1848 sont désignées par le terme de Monarchie de juillet. Le mois de Juillet marque un sommet de l’anticléricalisme qui sévissait depuis quelques décennies. C’est la victoire des libéraux sur l’alliance du trône et de l’autel. Charivaris anticléricaux courants en Fenolhedés dés l’été. Manifestations populaires réunissant des villages entiers et visant à faire fuir le desservant de la paroisse, Caudiès, Latour, Lesquerde, Maury… Symbole de l’Ancien Régime. Malheur au pauvre curé s’il s’y superposait une liaison secrète.


1832 /  1909 : Gabriel Baille, violoniste né à St Paul de Fenouillet, directeur de l’école nationale de musique. Il est l’auteur de l’arrangement musical de Muntanyes Régalades, ce n’est pas la Marseillaise des catalans mais peu s’en faut.


21/12/1833 :Naissance de la SASL ou Société Agricole Scientifique et Littéraire des Pyrénées Orientales issue de la Société Royale d’Agriculture fondée sous Louis XVIII. De nombreux agriculteurs innovants du Fenouillèdes seront primés et médaillés par cette société savante,apiculteurs, arboriculteurs, éleveurs, sériciculteurs…


14 / 07 / 1832  Jean Baptiste Paret  dit Monseigneur, sergent au 2 ème Régiment d’Infanterie Légère est nommé chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d’Honneur. Ils seront relativement nombreux à Sournia par rapport à la population de ce village et en se limitant à ceux nés avant la première guerre mondiale, à être élevés à ces grades, la Base Léonore en témoigne.

1836 à 1872 : Caudiès de Saint Paul : Période d’activité du relais de poste aux chevaux. Des entreprises de diligence assurent le transit du courrier avec les voyageurs et les marchandises. Deux compagnies exploitaient les lignes Carcassonne-Perpignan et Perpignan-Toulouse. Nonobstant le percement du trou du curé, le trajet se faisait apparemment encore par le col de St Louis.


19/02/1838 : St Paul épicentre d’un séisme estimé de magnitude VI. Les principaux tremblements de terre entre temps sur Terre de séismes.

26/08/1839 : Le département est menacé d’une maladie contagieuse. Laquelle ? Les mairies font défense de déposer du fumier, du bois ou de la paille dans les rues. Ordonnent de les faire enlever sous délai de 3 jours, de balayer chaque mercredi et dimanche les ordures et immondices présents devant sa maison ou boutique. Il est aussi défendu de laisser s’y écouler l’urine des cochons, etc.


15/09/1839 : A l’occasion de leur voyage en Algérie, le duc et la duchesse d’Orléans firent un détour dans le sud. Ce qui les amena à Caudiès en venant de Carcassonne via Limoux et le col de Saint Louis. Alors que les cochers venaient de changer les montures et s’apprêtaient à regagner Perpignan, les autorités locales et la population allèrent au devant de ces altesses et les invitèrent à une réception organisée à l’insu du protocole. Le duc d’Orléans disparu accidentellement à Saint Omer le 13 juillet 1842, était le fils ainé de Louis Philippe. L’inscription engravée au bord de la route, un peu plus bas que le château des Maures commémore leur arrêt déjeuner en ce lieu.


1840 à 1897 : Alphonse Daudet et le curé de Cucugnan. Un conte  qui le conduisit devant les tribunaux pour s’en être cavalièrement emparé en modifiant l’intitulé en curé de Cucuron (  Du Luberon ). Les félibres provençaux en la personne du très respectable Joseph Roumanille, créateur de ce mouvement avec Frédéric Mistral,  l’avaient reçue d’Achille Mir instituteur et poète à Cucugnan, loin de Fontvieille et du soi disant Moulin de Daudet…. Roumanille en concocta une adaptation occitane, se permettant de la signer de son pseudonyme Lo Cascarelet = L’ Étourdi ! Oui mais tout cela n’est pour l’essentiel que ce qui se raconte entre Agly et  Verdouble, il subsiste un doute et diverses versions. Le véritable auteur serait maître Auguste Blanchot  de Brenas un contemporain originaire d’Yssingeaux,  juriste de son état et fin lettré honoré par l’Académie Française. Il publia en 1859 dans La France Littéraire  » Voyage dans les Corbières  » au retour d’un déplacement de Carcassonne à Lagrasse, c’est ainsi par un heureux hasard que l’histoire du célèbre curé vînt à Lui. En résumé Roumanille a plagié un magistrat !

Phonétique : Lou cascaréllet’. Ce qui n’est pas sans évoquer le chant du perdreau ou de la caille voire le gloussement de la poule. Ces trois interprétations sont en occitan languedocien, Roumanille en grand maître du Provençal a fait allusion à  Caqueter, Babiller selon l’occitan de Provence.

Version A. Daudet en français.


1840 à 1920 : La guerre de l’eau à Fosse, procès de la Matassa.


26/08/1840 : Le comte de la Rochefoucault sollicite l’autorisation de construire une forge à Montfort, au confluent de la Boulzane avec la Riverette. Destinée à traiter le minerai de fer du Conflent. Pour cause de pénurie de bois autour de ses miniers. Dans ce document Mr de la Rochefoucault expose qu’il lui faut 7000 stères de bois pour 850 tonnes environ de minerai par an. le combustible sera prélevé dans ses forêts de Counouzouls, Montfort et Ste Colombe sur Guette.


1841-1846 : Démographie : Voir en 2010.


1842 : A la Fou de St Paul un ouvrier carrier débouche sur une grotte nécropole. Celle des Encantades qui était voisine de la Font Caude, la fontaine thermale de Lesquerde. Les Wisigoths l’occupèrent, le docteur Louis Companyo dans son inventaire, rapporte que chaque squelette avait son petit pot rituel et que l’un renfermait une portion de couronne ducale, plus un étui d’argent. Du mobilier préhistorique y fut révélé.


1845-1865 : Construction de la route royale n°117 de Perpignan à Bayonne, appelée la route impériale a dater de 1851, second empire oblige. Elle n’avait pas la faveur à Caudiès où on lui aurait préféré l’itinéraire Col de St Louis pour des considérations économiques mais sa pente nécessitait de dételer les chevaux et des marchandises devaient être transférées par la force humaine cela entre autres histoires. Selon une enquête publique pour rectification du tracé entre le Col Campérié et Quillan, les travaux se poursuivirent ultérieurement à 1867. Il serait plus exact d’écrire de Bayonne à Perpignan, le Département de l’Aude ayant financé les travaux de la Pierre – Lys au Col Campérié, celui des Pyrénées – Orientales s’est fait attendre. Et encore une ! La partie en aval d’ Estagel sera la dernière à être aménagée permettant d’assurer la continuité avec le tronçon de Cases de Pène également livré en 1865. Dorénavant, lorsque L’Agly n’est pas franchissable, le trafic entre Perpignan et Quillan n’aura plus à être dévié via La Tour de France.

Le viaduc en ellipse* du col de Saint Louis est aussi de 1845, il occupe partiellement l’emprise du château des Maures. Il concrétise le génie de Etienne Amiel architecte départemental en 1793, par ailleurs fondateur du réputé Mas Amiel dans la vallée du Maury, qu’il aurait gagné au jeu face à l’évêque de Perpignan en 1816.

Nonobstant ce progrès des moyens de communication les habitants Fenouillèdes continueront longtemps à privilégier l’attraction de Quillan – Couiza à celle de Perpignan, au moins jusqu’à la décennie 1960. Cela demeure effectif en 2020 selon les secteurs économiques.

* D’où son surnom de Lo Caragòl = l’ Escargot.


1845 / 1909 : Pierre Guillaume Paul Coronnat, né à Latour de France, général de division,  grand officier de la Légion d’Honneur en décembre 1903.


01/01/1846 : Le candidat à la députation François Arago en partenariat avec des carlistes fonde une préfiguration de L’Indépendant, un des plus anciens quotidiens français. Les villages du Fenolhedés c’est à dire de culture occitane y sont encore et toujours mélangés sans aucune précision ( Sic ) dans une page  avec ceux du Conflent et Roussillon  » Envahis  » pour l’essentiel d’irréductibles catalans très portés sur l’Espagne de leurs origines plus ou moins lointaines; De quoi entretenir l’ignorance. 


1847 : Une pétition est envoyée à la sous préfecture protestant que la Société des propriétaires de la forêt de le Le Vivier ne respecte pas les droits d’usage. Monsieur Grieu adjoint au maire dément et affirme qu’au contraire la Société laisse passer des délits et sous entend qu’ils sont l’œuvre des  » Délinquants « , à l’origine de cette pétition.


1848 : Violents désordres  dans plusieurs communes du canton de Sournia. Rivalités ente républicains et monarchistes légitimistes en superposition sur des conflits entre familles ou notables.  Le Vivier fut l’un des quatorze villages du département, le seul du Fenouillèdes où des ruraux s’approprièrent des terres communales en réplique à la perte des droits d’usage par de gros propriétaires.

22 au 24/02/1848 : Paris : l’opposition démocrate socialiste organise une série de réunions en faveur de l’abaissement du cens électoral à 100 francs. Mais le pouvoir refuse toute concession. Les manifestations dégénèrent en insurrection, des barricades s’édifient. Une fusillade éclate et fait des dizaines de morts. C’est la révolution,  consécutive à une succession de mauvaises récoltes de céréales doublée d’une spéculation sur la farine rendant le prix du pain inabordable et à la restriction des droits d’usage ainsi qu’à une crise boursière.

25/02/1848 : Louis Philippe renversé. Lamartine forme un gouvernement provisoire avec François Arago, Ledru Rollin… Instauration de la IIe République. Laquelle décréta le partage des communaux. Ce nouveau morcellement est à l’origine de nombreuses cabanes, La Garrigue, Jean-Michel Renault chez Pélican.

26/02/1848 : Émeute au presbytère de Le Vivier en l’heureuse absence du curé monsieur Respaud. Dans la nuit une foule de propriétaires, électeurs et notables, armés de bâtons, de fusils, de sabres, de haches, saccage les locaux et moleste la mère du desservant contre toute pudeur et au mépris de son âge. La participation de femmes et d’enfants est signalée. Leurs opposants aux municipales allèrent jusqu’à les calomnier, auprès des autorités, d’assassinat à main armée. En usant des bouleversements politiques susceptibles de servir leurs intérêts. Trois élections municipales l’été 1848 à Le Vivier.

La ville ( le château, l’église castrale, les maisons agrippées alentours ) et le barry ( le faubourg, attenant à la route actuelle ) deux quartiers de Le Vivier qui furent durablement divisés sur le choix du lieu de construction de l’église. Ces événements sont la cristallisation des dites rancœurs. L’église castrale s’est écroulée vers 1943 et l’église Saint Roch au Barry à été construite en 1954.

Écroulement de l’église du château de Le Vivier. Faudrait – il écrire du château et de l’église ?

04/1848 : Élection de l’assemblée  Constituante au suffrage universel sans la moindre condition de cens. Tous les français de plus de 21 ans peuvent voter. Législatives remportées par les républicains démocrates socialistes qui obtiennent 95% des suffrages. Peu après un cercle républicain se crée à Sournia sous l’égide du maire et préside par son adjoint l’avocat Jules Barrot. Il rassemble 131 membres pour une population de 1073 habitants. En face, le club des monarchistes mené par monsieur Sarda le curé. Ce dernier aurait eu des relations avec la sœur du maire…

23 au 26/06/1848 : Nouvelle insurrection à Paris. Initiée par les chômeurs des chantiers de Montparnasse et de Saint Lazare, 5 600 morts insurgés et forces de l’ordre confondus.

10/12/1848 : Élections présidentielles sur les bases de la Constitution adoptée le 4 novembre. Pouvoir exécutif attribué à un président de la République, élu au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. L’élu du peuple sera Louis Napoléon Bonaparte neveu de Napoleon 1er, rassemblant 75% des votants au niveau national.

A l’inverse du reste du Fenouillèdes Ledru Rollin démocrate socialiste, fut majoritaire dans le canton de Sournia (Campoussy, Felliuns, Le Vivier, Prats, Rabouillet). Club Républicain à Sournia.


01/01/1849 : On doit à Étienne Arago, directeur de la poste la création du timbre, apposé par celui qui envoie le courrier.

05/1849 : Législatives : les rouges confirment leur score de décembre à Sournia avec 63% des votes et 46% dans le canton de Saint Paul.


1850 : Jules Barrot maire républicain de Sournia et président d’un cercle est révoqué par le préfet, un noble bonapartiste.


02/12/1851 : La Constitution l’empêchant de se représenter, coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte. Ce qui provoqua une nouvelle insurrection. 10 000 opposants républicains déportés en  Algérie et 240 au bagne. 31 départements de la moitié sud placés en état de siège. Contrairement au reste du département qui subit une répression sévère, 1000 arrestations, 90 communes s’étaient soulevées, le Fenouillèdes ne se souleva pas contre ce coup d’État et fut épargné par la répression.

20/12/1851 : Plébiscite de Louis Napoléon qui obtint 100% des voies dans la quasi totalité des communes du Fenouillèdes. On entre dans le Second Empire. Les maires sont nommés par le préfet. Les conseillers municipaux sont élus au suffrage universel.


26/05/1852 : Jugement du tribunal de Limoux. Favorable à la commune de Montfort sur Boulzane, opposée au époux Pouilhares. Nouveaux propriétaires des forêts avoisinantes qu’ils exploitèrent à outrance, sans tenir compte des droits d’usage. Ceux de Gincla subirent les mêmes désagréments. Voir au 14.09.1589. L’acte de vente du comte Albert de la Rochefoucault du 28 janvier 1843 stipulait que les droits relatifs au bois de chauffage seraient à la charge de Mr et Mme Pouilhares. Mr et Mme Pouilhares furent condamnés à cesser toute coupe jusqu’en 1870, et à fournir 11 stères par an à chacun des 248 feux totalisés par ces deux communes. Cette seconde obligation ne pût être honorée et l’affaire s’envenima.


1854  Épidémie de choléra de juillet à novembre : Issue d’une souche Indienne* qui évolua en pandémie dès 1817. Curieusement cette tragédie aurait épargné des villages, à moins qu’ils aient été omis ? Les causes du décès n’apparaissant pas toujours dans les registres. D’autres ont été très peu atteints, inversement Caudiès, Estagel, Saint Paul et Trevillach furent durement éprouvés ( 5 à 6 % de décès ), il y eut aussi des victimes à Le Vivier. Le choléra se caractérise notamment par une contraction musculaire post-mortem, qui fut à l’origine de révoltes, les populations croyaient que des vivants étaient enterrés.

*  Elle – même conséquence indirecte de l’éruption cataclysmique du TAMBORA EN Indonésie le 10 avril 1815,    

A lire Fenouillèdes n° 41 et 46.


22/08/1855 : Consécration à Saint Roch de la nouvelle chapelle de Maury. Édifiée en moins d’un an après un vœu émis en pleine mortalité cholérique.


1856 : Axat : le dernier Ours est abattu dans les gorges de St Georges. Les coupes à blanc systématiques du couvert forestier ont contribué à leur disparition.


22/04/1861 : Procès au tribunal de Carcassonne, la famille Vuillier cède 256ha de forêts aux communes de Gincla et de Montfort. En remplacement de tous les droits d’usage. Futaies achetées le 28 janvier 1843 au comte Albert de la Rochefoucault. Une clause de l’acte engageait l’acquéreur à respecter les droits d’usage pour le bois de marronnage relatif aux habitants de Montfort et de Gincla.


1862/1864 : Les esquerdanhols ouvrent la route de leur village à La Fou, a priori ils ne sont pas fainéants dans le secteur. L’antique chemin du col de Lesquerde (Cliquez sur images ) est destiné à tomber en désuétude.


1863 : Le télégraphe arrive à Saint Paul. Environ 13 ans après Perpignan.


1864 : Consécutivement aux créations de routes, la paroi rocheuse en rive gauche de l’Agly, après la fontaine thermale en sortant de St Paul, fait office de carrière. D’anciennes cartes postales témoignent pour partie du profil originel. Voir en 1842.


1864-1904 : Les révoltés de Counozouls : les habitants luttèrent pour la préservation de leurs droits d’usage, pâturage et forestier, menacés par un cantonnement outrancier. Le propriétaire des lieux et des forges de Quillan, M.Jodot un industriel parisien, voulait exploiter la forêt au mépris des nécessités vitales des autochtones, dépourvus de terrains communaux. Ce n’est qu’à l’issue de la vente à la Compagnie Ernest Ader de Bayonne et de nombreux procès, jusqu’à Paris en cassation que les habitants obtinrent gain de cause. Dans le cadre de ces événements le château de la Moulinasse fut incendié. Il englobait outre les appartements de M.Jodot, sa scierie et le logement de ses gardes. Les habitants de Counouzouls travailleront pour la compagnie Ader jusqu’en 1931, date à laquelle ils deviendront propriétaires des forêts.

Construction du pont moderne de La Fou et de ceux de Roquevert sur la Désix et le Rapane. Le premier ouvrage maillon du chemin à grande communication No 7 Sournia – Cubières,  tardera à être livré et sera reconstruit consécutivement à la crue de novembre 1892. Côté Roquevert il s’agit du chemin de grande communication N° 9 de Rabouillet à Vingrau.


1865 : Saint Paul : Développement d’une nouvelle industrie introduite par un nommé Bougnol dit Andribet, tourneur sur bois de son état : boules de jeu Lyonnais en buis, ferrées avec des clous spéciaux en fer et quelquefois en cuivre, toupies à fouet… A l’occasion d’un déplacement professionnel à Dax, ce fumeur invétéré aurait eu son attention sublimée, par les effluves de la bouffarde d’un berger, sculptée dans une racine de bruyère. Erica arborea nom botanique de la bruyère arborescente, arbrisseau hermaphrodite commun en sol acide aux étages meso. et supra méditerranéens.

Il ne tarda pas à lancer une fabrication à Saint Paul. Il s’agissait de dégrossir des ébauchons puis de les expédier dans Jura à Saint Claude où des mains expertes procédaient à la finition. Sa scierie était approvisionnée par un arrachage dans rayon de 20.km environ, des touffes de 30 ans et plus. Ce fut un revenu complémentaire pour les agriculteurs, qui plus est en pleine crise phylloxérique. Voir en 1881. La société Bougnol connut une expansion remarquable avec de nombreuses succursales sur l’arc méditerranéen jusques en Italie et en Corse.

Saint Paul comprenait diverses tourneries. La manufacture Albert Paris était réputée pour ses boules cloutées sur racines de buis. Au point de se voir décerner la médaille du meilleur ouvrier de France. D’autres fabriquaient de jeux de quilles, des sabots, des balustres, toutes sortes d’articles de cave, d’ustensiles et de manches en buis, olivier, érable… Tilleul, hêtre, sapin pour les talons de chaussures. La principale usine employait près de 90 personnes à la veille de la seconde guerre mondiale.

A la même époque les tanneries de Saint Paul extrayaient le tan par broyage de l’écorce d’yeuses (la rusque), d’arbousiers, de chênes kermés… Pierre Vidal écrivit dans son guide des Pyrénées Orientales édition de 1899 à propos du canton de Sournia : une des causes qui ont le plus dépeuplé d’arbres le Fenouillèdes est la recherche du tan. Aussi les terres sont tellement ébranlées le long des pentes, que souvent, la montagne n’offre plus que le calcaire ou le schiste argileux à nu.

Il faut y ajouter la surexploitation pour les fours à chaux et les charbonnières.  Voir fin XVIIIe. Vraisemblablement le sur pâturage. L’exemple de Prats en est une parfaite et édifiante illustration. Dès les années 50 l’usage du four à chaux y est sévèrement encadré. Les pratéens étaient en passe de manquer de bois de chauffage !

  • Le cheptel : 1200 ovins, 70 porcs, 50 bovins, un troupeau banal de 200 caprins. Parallèlement les surfaces cultivées étaient très étendues, les faïsses (terrasses) en témoignent. la forêt communale aujourd’hui un maquis impénétrable consistait alors en des collines totalement pelées.
  • A tel point qu’un arrêté y réglementait le glandage, le ramassage des glands bien sûr. Ludovic Massé à immortalisé ce tableau dans Visages de mon pays en 1937 : Ci et là, un chêne vert s’agriffe à son îlot rocheux… Extraits de la monographie de E.Bordes Prats de Sournia un village du Fenouillèdes. Cliquer sur Liens et Livres Fenouillèdes..

L’essor de l’artisanat à Saint Paul fut favorisé par la force hydraulique du canal des moines puis par l’énergie électrique du réseau Louis Abram à la fin du XIXe. La dernière tannerie cessa son activité après la première guerre mondiale.


08/05/1866 : Hippolyte Jean Louis Rodde de Sournia élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, grièvement blessé à la bataille de Solférino en 1859. 

Sécheresse : Plus d’eau pour les cultures même sur les hauts de la Corbière de Sournia. Nouvel épisode dramatique en 1896, au mois d’avril l’évêque prescrira des prières invoquant la pluie.


12/01/1867 : Naissance à Saint Paul de Fenouillet de Jean Sabrazés, lequel deviendra agrégé de médecine, professeur à la faculté de Bordeaux, membre associé de l’Académie de Médecine et de sociétés savantes. Il sera élevé au grade d’Officier de la Légion d’Honneur. J. Sabrazés s’est éteint le 30/01/1943.


1868 : Lapradelle Puilaurens est séparée  de Salvezines, et par voie de conséquence de Le Caunil, écart de Salvezines.


1869 : Un des Pélissier de Fosse décoré de la Légion d’Honneur.


02/09/1870 : Capitulation de Napoléon III à Sedan

04/09/1870 : Chute de l’Empire, proclamation de la IIIe République, effective jusqu’au 10 juillet 1940.


1871 : Thiers devient le 1er  Président de la République. Un monarchiste Mac Mahon lui succédera de 1873 à 1879.


28/05/1872 : Auguste Caris le maire de Saint Paul est révoqué par décret du président de la République, pour ne pas avoir réagi à une manifestation de républicains anti-cléricaux à l’encontre de Monseigneur Ramadié à l’occasion de sa venue à Saint Paul. Selon l’Indépendant les perturbations cessèrent dès que le maire intervint. Le département était troublé depuis le quatre septembre 1870 par de nombreux faits contre le clergé.

Dorénavant ce sont les conseillers municipaux qui élisent le maire.


1874 : Monsieur Mir, le curé de Sournia aménage en chapelle ND de Lourdes, la grotte du Ménié, laquelle aurait été mise à jour à la moitié du siècle en créant la route d’Ille ( JL. Conill / SASL 1909 ). A priori jusques là ces lieux n’étaient pas recommandés, étant possédés par les fées, elles y ont leur jardin suspendu, l’Ort des encantadas. Raconté par André Guiter en 1875. Cette modeste caverne est gardée par la plus importante colonie de chauve – souris du département, au moins 1500 y ont été dénombrées, ce qui lui vaut d’être classée Natura 2000 et Site d’Intérêt CEE, voir à la date 2013.

Ouverture de la route Campérié – Fanges.


1878 : Le télégraphe est mis en service à Caudiès. A Sournia en juin 1880. Perpignan était relié à la capitale déjà en 1848.

R. L. Stevenson et Modestine à Soulatge

Tout randonneur Languedocien digne de ce nom a eu un jour écho de voyage avec un âne dans les Cévennes, ouvrage de l’écossais Robert Louis Stevenson. Lequel deviendra célèbre des 1883 en publiant l’île au trésor. Plus rares sont ceux qui savent que Stevenson aurait parcouru le bassin de l’Agly avec son ânesse Modestine. Cette transmission de nos anciens est elle fondée ? Curieusement nos recherches sont restées vaines, elles n’ont révélé aucun article qui puisse valider ces faits y compris sur le fameux récit. Ainsi jusques en 2010 et H. Salvayre qui le confirme dans Les Eaux souterraines des Pyrénées – Orientales, edt. Trabucaïres. Il se raconte que ( Malheureusement pour Lui ), Stevenson ne se serait pas engagé dans les gorges de Galamus ?


14/07/1880 : Célébration de la première fête Nationale.Les sénateurs prétextèrent que ce n’était pas la prise de la Bastille qui était commémorée. L’opinion publique jugeait cet épisode trop sanglant pour symboliser l’unité de la Nation. Aussi subtilement la fête de la fédération du 14 juillet 1790 fut préférée dans un premier temps pour son aspect pacifique.


1881 : J.Ferry rend obligatoire l’enseignement du français. Il remplace les matières religieuses par l’instruction civique. La laïcisation entraîne une rupture entre l’école publique et l’église et de vifs affrontements entre les cléricaux et les républicains. Cela jusqu’à la loi du 6 décembre 1905. La scolarisation générera un  exode vers les colonies et la capitale.

Le phylloxéra atteint les Pyrénées Orientales, destruction du vignoble. Les vignerons ont été réduits à écorcer le chêne vert pour la production du tan et ainsi redresser leur trésorerie. Pis des familles émigrèrent en Argentine. L’embarquement se fit à Bordeaux, sur un bateau à voile pour une traversée de 40 jours. Le voyage fut si terrible que certains ne virent pas le rivage argentin.  Le remède sera apporté par le plant américain greffé sur porte greffe résistant. Reconversion du vignoble aboutie à la fin du siècle, en replantant dans les bonnes terres à céréales plutôt que sur la garrigue. Le nouveau plant étant plus exigeant sur la nature du sol. Insecte de environ 1 mm de long, voisin des pucerons et s’attaquant aux racines qui se couvrent de nodosités avant de périr. Parasite probablement introduit avec des plants importés des USA.

On reparle d’un projet de barrage à Saint Arnac. Les vignerons du rivesaltais n’ont pas assez d’eau pour submerger leurs vignes.


1885 : L’abbé Béranger Saunière est nommé, à l’âge de 33 ans, curé de Rennes le château, l’antique Rhedae. voir du VIe au XIIIe siècle. Dès l’année suivante il entreprend des travaux dans l’église. Il y engagera des sommes colossales, évaluées 6 millions d’euros ? Disproportionnées en rapport au traitement attribué pour une paroisse de 300 habitants. Le curé aux milliards s’éteint le 22 janvier 1917. Tout le village se rue chez son notaire. Mais c’est Marie Denarnaud, sa servante depuis 1886, qui est l’unique héritière. Elle meurt en 1953 à 85 ans, sans avoir modifié son train de vie, pis elle peinait à assurer son quotidien. La chasse au trésor, estimé à 76 millions d’euros, va se déchaîner sur Rennes dans tous ses excès.

Comme un de ses prédécesseurs de Sournia,  Saunière exerça à Le Clat avant d’être promu à Rennes Le Château et étrangement, ce n’est pas le seul rapport entre le Haut – Fenouillèdes et Rennes, Histoireetrando- Prats-de-Sournia.


1886-1894 : Construction de la voie ferrée Quillan – Rivesaltes. Réalisation et exploitation concédées à la Compagnie des Chemins de Fer du Midi, pour voyageurs et marchandises. Le courrier sera acheminé par le train dès l’édification des gares entre 1901 et 1904. Côté audois cette ligne nécessita l’élévation d’importants ouvrages d’art dont les viaducs de  Lapradelle sur La Boulzane, 190 m de long avec une déclivité de 25 mm par mètre et d’Axat dit de Canals 192 m en granite de Roquefort de Sault ou de Lesquerde. De nombreux tunnels totalisant 1832 m de long. Rivesaltes –  Saint Paul sera desservi depuis Rivesaltes dès le 14/07/1901,  St Paul – Quillan à dater du 25/05/1904. 1894 est fantaisiste, les travaux  durèrent au bas mot jusques en 1897. Un récit de botanistes publié par la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude le met en évidence. Documents Musée virtuel de Caudiès.

Dès sa mise en service cette ligne va connaître une intense activité soutenue par les mines de fer de Planèzes et limitrophes.

Et encore une !

Il n’y aurait rien d’étonnant en considération de l’état d’esprit des catalans envers le Fenouillèdes, il se raconte qu’à l’identique de la voie Caudiès – Col St Louis, que le Département de l’Aude aurait devancé celui catalan porté à rechigner à investir en terre languedocienne du Fenouillèdes, au mépris du désenclavement de Caudiès et des vallées adjacentes ?


1890 : Achèvement de la route 118 en amont d’Axat. Commencée sous la Restauration, elle succède à une voie romaine qui serait antérieure à Jules César et qui passait plus en hauteur sur la rive gauche de l’Aude. Les liaisons Axat, Sainte Colombe sur Guette, Roquefort, Escouloubre, Le Bousquet ont été ouvertes vers 1855 – 1870.


1891 : Jean Barrère instituteur à Latour de France et membre de la SASL. tente d’introduire la ruche à cadres mobiles, au rendement moyen de 20 kilos soit quatre fois supérieur  au modèle traditionnel, un tronc évidé ou une simple caisse vide. Ce type de ruche moderne ne se généralisera que dans les années 1950. A la charnière de ces siècles la production de miel était excédentaire et vendue en tant que miel de Narbonne à la réputation immémoriale.


1892 : Percement du tunnel de Galamus sur le chemin de grande communication N°7, la route de Saint Paul à Cubières. Depuis l’ermitage n’est plus un bout du monde, un désert érémitique. A la fin du XIXe tracé des routes entre les villages du Fenouillèdes, accessibles aux charrettes et aux diligences. Jusques là seuls les chemins muletiers et les traverses permettaient de se déplacer, il fut fait appel à la main d’oeuvre des localités desservies pour l’édification des ouvrages d’art.  A peu près à cette date un aïeul en charge de l’élévation des murs, percevait 2 francs par jour.

Evènement retentissant :

Stimulé par le précédent des Trois Quilles en 1891, Louis Abram né à Saint Paul le 26.09.1860 éclaire son village natal à partir de l’énergie hydro – électrique, puis en 1900 Paziols et Tautavel, Ansignan en 1903. Son usine fut construite contre l’aqueduc.

La Cerdagne accédera à ce progrès seulement en 1909, mais avant les communes de la plaine. Grace à la surproduction du barrage des Bouillouses initialement destinée à alimenter la ligne du train jaune en électricité et aux amitiés d’un candidat à la députation, le conseiller d’arrondissement Emmanuel Brousse.

Le 09 / 11 Un des trois plus forts abats d’eau de ce siècle, 229 mm à Vira, 180 mm à Sournia, 206 mm à Comes, 318 mm à St Marsal.. A la clue de la Fou, l’Agly est monté à 8 m.

Atlas des Zones Inondables – Bassin Versant de l’Agly, cartographies de vôtre village sous les crues phénoménales de 1842, 1887, 1892, 1940…

pluiesextremes.meteo.fr

1897 : Le moulin de Latour de France ( Montesquieu – Roquefort, D’Arnaud, Capela, Biscaye, Not, Lalanne ), alors le plus important du Fenouillèdes avec ses 4 meules, est reconverti en usine hydro – électrique par sa propriétaire Mme Joséphine Lalanne associée à M. Massota électricien à Elne dans la Société Roussillonnaise d’Electricité, un des principaux fournisseurs d’électricité à la veille de la première guerre mondiale. Mine documentaire sur La Gazette de Triniach.


31/08/1898 : Caudiès de Saint Paul devient Caudiès de Fenouillèdes par décret de Felix Faure. Pour le démarquer de son homonyme du Haut Conflent.


1899 : Pierre Vidal 1848 – 1929, bibliothécaire de l’université de Perpignan, Chevalier de la Légion d’Honneur en 1928, publie son guide des Pyrénées Orientales. Ce Santpanhol / Saint  Paulais auteur de plusieurs ouvrages est connu dans le pays pour avoir été plagié à outrance.

  • L’éradication des loups en Fenouillèdes est généralement datée de 1870. Cependant un natif de Prats en 1885, racontait avoir été bercé dans son enfance par le hurlement de ces carnassiers qui venaient roder au cimetière.
  • Fenouillèdes : L’hémorragie démographique de la première moitié du XVIII è. réactivée principalement à destination du 11 et du 66. Dorénavant ceux du Fenouillèdes et des Corbières sont probablement plus nombreux en Conflent, Roussillon et Perpignan que dans leurs villages d’origine. A la faveur de la proximité, du progrès et des congés payés la rupture ne sera pas nette. > Démographies à 1750, 1799 et l’article TOPONYMES.

– XXe siècle –

Complété le 13 06 23, date 1957.

1900 – 20 : forte immigration de la péninsule, en majorité des catalans du sud, 12 575 ( 1911 ) resteront dans un département de 212 000 habitants en s’ajoutant aux Carlistes  » Les Trabucaîres  » qui débarquent depuis près d’un siècle. Il circule une évaluation approchant x 4, couvrant les 20 années ? …. La suite en 1939.

  • Dans le même temps de nouveaux moyens de transport sifflent la fin de la radellerie.
  • Depuis les années 1820 jusqu’à la décennie 40 : Essor de l’industrie chapelière qui à ses heures de gloire, entre les deux guerres mondiales, concerna près de 3000 salariés. Essentiellement établie à Quillan avec la manufacture Bourrel exportatrice dans le monde entier. Cette activité a été initiée à leur retour au pays vers 1804 par des prisonniers formés en Pologne.

25/12/1900 : Et la lumière fut à Axat. Fin 1900 à Gincla aussi grâce à une turbine alimentée par une chute d’eau et à Mr Vuillier le maire. Dés 1901 Joachim Estrade avec son usine hydroélectrique au débouché des gorges de Saint Georges (20.000V en triphasé), fournit la fée électricité à tout le Fenouillèdes puis à Perpignan. Voir en 1892. Et les cassagnols alors?


1903 : En juillet création du service téléphonique. Des cabines sont installées dans les bureaux de poste, à Caudiès, Maury. A Sournia en janvier suivant.


06/12/1905 : Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat.


1906 : Les catholiques refusent les inventaires consécutifs à la séparation de l’Église de l’État.


1907 :  Révolte des vignerons.

11/06/1907:  Avis favorable de l’académie de Médecine autorisant l’usage des eaux de la Fou mais l »établissement thermal cessera toute activité déjà en 1913. Ultérieurement la composition minéralogique des eaux s’avérera restrictive.


1910 : Construction en pierre de taille de la cave coopérative de Maury. Issue du regroupement des 132 plus petits vignerons Maurynats totalisant 7.500 hectolitres sur 340 hectares. Ce fut une des premières du département, à la sortie côté Saint Paul à main droite. Vers 1920 deux caves particulières vont s’ajouter. Celle des établissements Violet pour l’élaboration du Byrrh. Puis la Maurynate au croisement de la route de Cucugnan avec la nationale 117, chais de M Antérieu négociant Sétois.


1913/2001 Charles Trenet : Il est d’abord le petit fils de Claudius Trenet,  lyonnais venu s’installer à Perpignan en tant que architecte de la Banque de France . Claudius épousera Célestine Pélissier fille de Victor instituteur de Latour de France.


18/08/1914  Bataille de Loudrefing en Moselle :  Pierre Lamolle  colonel du 142 ème régiment d’infanterie de Mende, Officier d’une magnifique bravoure... est tué à 58 ans avec 430 de ses hommes. Base Léonore Lamolle Pierre Justin Auguste officier de la Légion d’Honneur. Cette famille de Sournia comptera trois frères et un cousin récipiendaires. Les enfants Raynaud x Lamolle de ce village s’en approcheront.

28/12/1914 : Arrêté du…faisant à titre posthume Chevalier de la Légion d’Honneur  le chef de bataillon Jean-Baptiste Crabié né à Cassagnes le 07/06/1872. cassagnes66.pagesperso-orange.fr


11/06/1916 : Décret du… Antoine Bascou né à Trévillach, Chevalier de la Légion d’Honneur est élevé au grade d’Officier de la Légion d’Honneur.


1927-1935 : Démographie : Voir en 2010.

1927 : Renaissance économique de Gincla. La scierie Vuillier implantée à la Forge Basse s’étant réorientée dans la fabrication de cageots. Plus de 300 personnes y sont employées. Mais en 1935 l’activité fut transférée à Perpignan.


05/1933 : Fermeture de la mine d’oligiste de Lesquerde.


1936 : Prats de Sournia : Pendant plusieurs mois, de juin à octobre sinon prolongé, un des séjours littéraires du romancier catalan Ludovic Massé 1900-1982, sa sœur Denise habitant ce village. Il en émane visages de mon pays, une transcription de scènes de la vie rurale. Sauf rare cas ,Ludovic Massé n’a pas modifié les noms et surnoms. Si bien que les pratéens identifient aisément leurs aînés. Ludovic Massé bien que né à Evol près d’Olette en Conflent, était originaire de Cassagnes par ses grands-parents, il a été publié chez Grasset et nominé au prix Goncourt.

Plusieurs grands personnages de France et d’Espagne du XVIII è. à nos jours, sont natifs, originaires, liés à ou résidents du Fenouillèdes, en focalisant sur des villages dits perdus, par ignorance bien sûr et qui son Le Vivier, Pézilla, Sournia, Prats, Rabouillet, sans exhaustive :

  • Pierre Marc Antoine de Nègre ou Negri sieur de Laval d’Albe, prêtre, docteur en théologie, fils du bailli du Pays de Sault, curé de Le Vivier où il fut ordonné alors qu’il était encore clerc en 1679. Les de Nègre étaient l’autre grande famille de Niort et du Pays de Sault dès le début du XIVe siècle.
  • Pedro Pablo Abacar de Bolea, Huesca 1719 – Saragosse 1798. Secrétaire d’Etat de Charles IV de Bourbon, président du Conseil de Castille ( 1766 – 1773 ), Ambassadeur en France ( 1773 – 1784 ), ami de Voltaire…. P.P.A. de Boléa, Bournonville, Perapertusa, Comte d’Aranda, baron de Rabouillet, vicomte de Joch….
  • François de Cabarrus conseiller de Charles IV, ministre des finances de son fils Ferdinand VII et de Joseph Bonaparte, lequel fut institué par son frère cadet Napoléon Ier.
  • Charles François Racine 1753 Villequier Aumont, Aisne – 1847. Université de Perpignan, rhétorique et langues anciennes. Marié avec Catherine Soulère de Sournia où son père Bernard exerçait en tant que chirurgien. Il doit falloir plutôt interpréter barbier – chirurgien. mais un maire de Sournia avait rang de médecin, Louis Soulère mandat de 1813 à 1824. Ce fut aussi un génial spéculateur de la meunerie locale.
  • Commandant Soulère à la direction du Génie de Briançon dans l’entre deux guerres. Originaire de Prats et de St Paul.
  • Le général Bernard François Justin Tisseyre * 1838 – 1937, école militaire de St Cyr. 1862 /  Campagne et médaille du Mexique, Chevalier de l’Ordre Mexicain de N.D. de Guadalupe, conflit de 1870, médaille du Tonkin. Batailles de la Marne, du chemin des Dames, commandement du 17è corps d’armée. Élevé au grade de Grand officier de la Légion d’Honneur le 17 septembre 1901. Conseiller général du canton de Sournia. Cela nous dirige chez les Sauvy du mas  Richemond à Villeneuve de la Raho et à ses petits – enfants dont le démographe et sociologue Alfred Sauvy avec sa sœur Elisabeth dite Titaÿna grand reporter.

* Prononcer Ticheyre. 1912 – 2002, école militaire de St cyr, 

Abdon Robert Casso grand résistant du maquis de Valmanya,  commandant des sapeurs –  pompiers de Paris de 1967 à 1970. histoireetrando-prats-de-sournia.fr

  • Un archevêque de Westminster , son éminence le cardinal George Haliburton Hume /  » Basil Hume «  de 1976 à 1999, fils de Sir William Errington Hume et de Marie Elisabeth Tisseyre.
  • Patrick de Boissieu, auquel les randonneurs doivent le Tour du Fenouillèdes.
  • Jacques Toubon  ministre de J Chirac à la culture dans le gouvernement de E.  Balladur puis de la justice dans celui de A.  Juppé.
  • Jacques Capela inspecteur au 36 Quai des orfèvres, abattu en 1978 devant l’ambassade d’Irak. Voir à la susdite date.
  • Rolf Genz peintre, sculpteur, céramiste né près de Karlsruhe et exposé dans le monde entier. Petit – fils de Hans Kohlschein lui même peintre de renom.
  • Claude Guillabert 1930 – 2016,  ENA, de Sournia à l’ Hôtel de Matignon avec Raymond Barre, Inspecteur Général des Télécommunications, Chevalier de la Légion d’Honneur*, romancier…
  • Sérié président régional de l’UNAT, directeur Villages Clubs Renouveau.
  • Un acteur de Plus belle la vie,  de ceux dès les prémices de cette série en 2004.
  • Pierre Palmade par son arrière – grand – père.
  • Guy Bedos   De Rasiguères d’abord, Il descend aussi de Prats par le mariage de Anne Capel(l)a fille de Marie Sivieude avec Marc Bedos fils de Marguerite Laforgue, célébré en l’église St Félix le 19 01 1770. Une filiation, à vérifier, avec des noms locaux que sont Fabresse à Le Vivier et Fabrèse – Fabrèze ( rèi ), le second n’est pas une mauvaise transcription du premier.

Ceux qui auront lu ce site depuis les pages consacrées aux cathares et histoireetrando-prats-de-sournia.fr auront remarqué d’autres personnalités.

* Introuvable sur la Base Léonore, pareillement concernant Pierre, André, Paul Sacaze 1897 – 1988.


François Marquet de Rasiguères élevé au grade d’Officier de l’Ordre de la Légion d’Honneur.

27/01 au 10/02/1939 : Retirada :  Mot catalan omniprésent dans les médias de Perpignan désignant la Fuite des républicains espagnols. 450.000 réfugiés accueillis* dans un département de 233.000 habitants, énormément  d’entre – eux se fixeront définitivement dans les Pyrénées – Orientales. Ce flux s’est poursuivi et amplifié jusqu’à 1975 pour cause de différences sensibles de développement, ainsi en regroupant les trois immigrations sud – nord des Pyrénées du XX è. siècle on compterait désormais 1 habitant de filiation française locale pour 4 à 5 made in Spain ou affilié. Conséquences développées en pages A Propos et Gabachs.

A l’inverse n’oublions pas l’émigration française en nombre considérable relatée à la date 1585.

* Les autorités ayant d’autres priorités, ils seront parqués comme du bétail dans des camps dits officiellement de concentration tels que ceux de Le Barcarès, Argelès, Montazels, Rivesaltes. Ce dernier plus particulièrement sera réactivé quand il s’agira d’envoyer au four  les Juifs de la zone libre. Nonobstant les contraintes de la seconde guerre mondiale, en 1962 après avoir choisi la France plutôt que leur Algérie natale, les Harkis ( Près de 22 000 ) jusques en 1976 n’y seront pas mieux honorés. Même triste sort aux tirailleurs Guinéens qui les y ont précédé après avoir servi la France en Algérie et Indochine.

03/09/1939 : L’Angleterre suivie de la France déclare la guerre à l’Allemagne. Les atrocités et les règlements de compte que  » permet  » le conflit vont s’abattre partout en Fenouillèdes, par exemple torturer à mort tel percepteur au vu de ses enfants en bas âge, pour se venger d’un redressement. La population est divisée entre ceux qui ouvertement ou silencieusement sont persuadés d’une part que Pétain et la Milice sont à soutenir, de l’autre ceux plutôt tournés vers les mouvements de la Résistance. Un sujet encore trop brûlant pour pouvoir être approfondi.

  • En juin 1940 exode des populations du nord de la France et des Belges. Des milliers de réfugiés fuyant la progression des Allemands, sont accueillis dans nos villages sur décision préfectorale. Généralement de la mi mai au début septembre. Certains sont restés jusqu’à la fin de la guerre. De quoi sceller quelques mariages, mais hélas de pair avec un exode des nôtres, celui là définitif, vers des cieux moins cléments. ( histoireetrando-prats-de-sournia.fr)
  • Le 18  le général De Gaulle à la tête des Forces Françaises Libres lance l’appel de Londres.
  • Le 22 Pétain signe l’armistice avec l’Allemagne et l’Italie. Condensé du Larousse à Vichy  :  … Il instaura sous l’emblème de la francisque, un régime autoritaire, corporatiste, antisémite et anticommuniste… collaboration avec l’Allemagne…
  • De juillet à octobre, un bataillon de tirailleurs sénégalais est stationné à St Paul. Dés mai à Maury, après avoir servi dans les différents camps de républicains espagnols. La revue Fenouillèdes n°34 propose une étude circonstanciée de ces faits trop occultés.

18/04/1939 : Le trafic voyageurs cesse sur la ligne ferroviaire Quillan – Rivesaltes.


16 et 17/10/1940 : Aigat du… Cataclysme pluviométrique  sur tout le département 66 et les Corbières, son occurrence est estimée de 250 ans. D’après Pierre Miquel en 2001 dans « Pluviométrie du 16 au 20 octobre 1940 » le Fenouillèdes n’aurait pas reçu plus de 500 mm sur l’axe Pech de Bugarach – Montfort et 250 mm plus à l’Est.

Quelques chiffres qui dépassent l’entendement :

– Plus de 1000 mm en 3 ou 4 jours sur le Canigou, au refuge des Cortalets, altitude 2150 m.

– 840 mm en 24 h à La Llau, commune de Le Tech, route départementale 74, altitude 892 m *.

– 1000 à 1500 mm en 5 jours au sud d’un triangle Costabonne, Canigou, Céret. Alors que les sommets des Pyrénées Catalanes atteignent rarement 1 m à 1, 50m de précipitations annuelles. Projet de PPR naturels prévisibles de St Paul de Fenouillet où la hauteur d’eau à la clue de la Fou monta à 11 m avec un débit jusqu’à 660 m3/s.

La présence des réfugiés espagnols fut une opportunité, en permettant de disposer de suffisamment de bras pour la remise en état des infrastructures.

– La moyenne annuelle sur 30 ans ( 1977 à 2007 )  est de 572 mm à Perpignan. Comptez grosso modo 100 mm de moins sur le littoral nord Roussillon, autour de 620 mm à Latour de France,  750 mm à Sournia ( Emberger )** , 920 mm en moyenne annuelle à Boucheville. Mais Gaussen en 1970 propose une fourchette issue d’une synthèse de 42 ans allant de 300 mm à 2000 mm et plus sur 12 mois. Les Pyrénées Orientales sont coutumières d’épisodes pluviométriques qui seraient qualifiés hors norme dans d’autres régions, c’est à dire plusieurs centaines de millimètres en 24 h – 72 h,  1965,  1970, 1986, 1992,  1999, avoisinant 300 mm à Perpignan sur 6 jours en novembre 2014. D’autres dates pourraient s’ajouter dans ce demi siècle.  Voir ci – dessous en 1994. On l’aura compris cette contradiction avec les susdites moyennes annuelles sous entend des séquences au déficit hydrique diamétralement opposé, à l’image de 2007 – 2008 quand les camions citerne ravitaillaient en eau tant de villages. Les sols n’avaient reçu que 470 mm en 18 mois à Perpignan ( Relevés de l’auteur ), le seuil de désertification étant établi à 300 mm par an, d’ailleurs les stigmates sont toujours visibles à Sournia où les yeuses ont  été décimés à perte de vue.

– Moyennes annuelles des précipitations entre 1981 et 2010 : 800 à 900 mm sur les bords de l’Aude en amont d’Axat,  900 à 1000 mm sur le bassin de la Boulzane,  1000 mm sur les Fanges,   1100 à 1200 mm sur le Madres. Source Météo France Aurelhy

* Ce qui constitue un record européen, chose paradoxale, détenu par le département le plus aride de France avec les environs de Cassis .

** 764 mm en moyenne annuelle de 1965 à 1996 à Sournia.

Atlas des Zones Inondables – Bassin Versant de l’Agly : Cartographies de vôtre village sous les crues mémorables de 1842, 1887, 1892, 1940… Accès au suivant.

Rapport azi agly   ( Atlas des Zones Inondables )

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1940-1941 : Les caves Violet & Anterieu de Maury deviennent coopératives.


14/01/1941 : Premiers internements au camp de Rivesaltes.


11/11/1942 De Lattre de Tassigny : La Wehrmacht vient de pénétrer dans la zone libre. Les panzers ont quitté Toulouse à destination de Perpignan par la N.117 dans la probabilité d’un débarquement des alliés en Roussillon. Le général Jean De Lattre basé à Montpellier, décide d’établir son poste de commandement à Saint Paul de Fenouillet, page 136. Mais ses troupes en mouvement pour le Fenouillèdes  sont empêchées par les barrages de la gendarmerie. De Lattre ne pourra avancer au delà de Cucugnan par défaut de coordination entre ses officiers de liaison.

L’alimentation est rationnée ainsi que l’essence d’ou de graves difficultés pour se nourrir, la délation se banalise.


06/06/1944 : Débarquement de Normandie.

11/08/1944 Les maquis Francs Tireurs et Partisans Jean – Robert et Faîta : Du nom de deux Résistants torturés à mort l’année précédente dans le Gard, sont regroupés à Le Caunil ( Par Salvezines ). Largage de 15 parachutistes américains sous les ordres du lieutenant Paul Swank sur le maquis de Salvezines tenu par l’Armée Secrète, branche armée des MUR. Qui fut ainsi la première commune libérée du département de L’Aude. Quatre parachutages d’armes destinées aux Pyrénées Orientales eurent lieu au sud du Pic d’Estable, sur le terrain Ouvrage (nom de code) entre juin et le 15 aout 1944.

Le maquis de Rabouillet était également aux mains de l’A.S, dirigée pour les P.O par Camille Fourquet et Louis Auriol sur la haute vallée de l’Agly. Camille Fourquet était aussi à la tête du MLN départemental. Joseph Calvet saint paulais comme le précédent était le chef du MLN Fenouillèdes et préalablement dirigeant de Libération en Fenouillèdes. Un des principaux mouvements de Résistance non communiste avec Combat et Franc tireur. Le MUR était issu de leur fusion du 15 février 1943 puis le MLN en décembre suivant. Il faut citer Louis Bassède * actif à Sournia et à Rabouillet.

MUR : Mouvement unis de résistance.

Et encore une !

* Malheureusement après avoir libéré ces villages occitans, Mr  » Lluis Basséda  » va lui aussi les trahir en tant que militant catalaniste – toponymiste fondateur de Terra Nostra  » Abruti  » de catalanité à marche forcée, comme ses comparses ,Henri Guiter et cetera. La signalétique Fenolheda en lieu et place de Fenolhedés est sa Cagade la plus connue, par décideur interposé.

15/08/1944 : 250 000 hommes de l’armée française d’Afrique et subsaharienne sous le commandement de De Lattre débarquent à Sainte Maxime, plus généralement de Port Cros à Saint Raphaël, en direction de la Bourgogne ( Contact avec ceux de Normandie ), de Strasbourg et outre Rhin.

18/08/1944 : Pierre Lauret né à Rabouillet en 1913, membre de l’Armée Secrète – maquis de Sournia est abattu au cours des combats de la libération de Perpignan. Une plaque honore sa mémoire sur l’une des passerelles piétons du quai Batllo.

Maquis de Rabouillet, maitron-fusilles 40-44

Maquis de Boucheville / MVC.

20/08/1944 : Libération des P-O. Changement d’affectation du camp de Rivesaltes où ceux de la Milice ( Miliciens favorables au maréchal Pétain et collaborant avec la Gestapo ) sont pris en charge par le comité d’épuration des FFI, ils en seront marqués à vie…Des Allemands y seront retenus, 449 d’entre eux y périront d’une épidémie,  beaucoup seront affectés aux mines du Conflent ou comme main d’oeuvre agricole jusqu’à leur retour au pays en 1948. Environ 10 000 prisonniers de guerre seront passés par ce camp.

FFI : Forces Françaises de l’Intérieur, regroupement de la Résistance en 1944.

1944-1958 : IVe république


1952 : Trois ans après la disparition de Jean Bourrel et de sa manufacture de chapeaux de la marque Tibet,  le Formica français est produit à Quillan dans les mêmes locaux. L’usine atteindra plus de mille employés à la veille du choc pétrolier de 1973, pour une population quillanaise inférieure à 5000 habitants.

Formica : De l’anglais for mica , mobilier en panneaux composés d’un assemblage de feuilles de papier kraft imprégnées de résine phénolique et habillés d’un papier décoratif, très en vogue dans les années yé-yé jusqu’à en devenir un des symboles de cette décennie.


11/11/1952 : François Fabre né à Caudiès de Fenouillédes le 21/09/1897 y reçoit la cravate de Commandeur de la Légion d’Honneur. Cette prestigieuse distinction accompagne celles que lui valurent ses actes de bravoure au combat, médaille militaire, croix de guerre avec palme à deux étoiles. Fils de paysan il s’illustra dans la Résistance héraultaise, professeur à la faculté de médecine de Montpellier, auteur d’une somme de recherches historiques consacrées au Fenouillèdes…


1956 : De l’uranium est découvert dans le périmètre Montalba – Tarerach – Trevillach. Un permis de recherche sera attribué à la société Minatome par décret du 18/11/1980.

1957 Vira : Roger Cantaloup le chocolatier de Perpignan futur CEMOI, tente d’acclimater 8 mouflons dans un vaste enclos sur les pentes de Roquebrune et de l’Espinas. Acclimatation ou plutôt parc de chasse ? MVC Musée Virtuel de Caudiès.

29/09/1958 Première à Prugnanes : Une équipe de l’ Entente Spéléologique du Roussillon renforcée de coéquipiers locaux dont Jean Bernard explore l’aven Vidal du nom du Prugnanol l’ayant récemment découvert. Le fond du puits est atteint à – 195 m. après un développement de 225 m. Des trous de plus grandes dimensions seront inventés à dater des années 80 dans le jurassique limitrophe.

Cavités naturelles les plus profondes du 66.


19/03/1962 : Accords d’Evian, indépendance de l’Algérie.


1971  Arago 21: 8 ans de fouilles dans la Caune de l’Arago à Tautavel récompensés par la découverte du crâne du plus ancien européen à cette date. Quand à ce sujet plus d’infos. en pages paléolithique. Arago 21 pour 21 è. reste d’hominidé extrait de cette cavité.


1972 : Les vignerons de Maury naissent de la fusion des trois caves coopératives.


1975 : Sournia ne compte plus que 296 habitants. Ils étaient près d’un millier dans la première moitié des années 1800. Une des pires variations négatives au niveau national en un siècle. Depuis sous l’égide de Paul Blanc, la courbe démographique s’est redressée à Sournia, des lotissements en témoignent. Pareillement à Centernach, Trévillach et prochainement à Prats de Sournia. Des villages au bord de l’extinction ont bénéficié d’élus particulièrement compétents dès la décennie 1970-80. Globalement  le solde migratoire est positif, + 1,42 % entre les années 1999 – 2009, au point d’être quelquefois supérieur à celui de la région.

Sur l’ensemble  canton Audois compris, l’exode rural s’exprime par des chiffres effarants :

– 1840 : 16.900 habitants,

– 2000 : 8.200 habitants dont guère plus de 6.600 côté Pyrénées Orientales.

Seul Axat à vu sa population augmenter sur cette période. Lansac aussi, mais moins significativement. Campoussy, Felluns… De façon plus récente. Une étude préalable au projet de P N R infirme la situation de Axat entre 1999 et 2009.


08/07/1976 : La 12 ème étape du Tour de France cycliste Port Barcarès – Pyrénées 2000 sur les petites routes du Fenouillèdes par … Thuir, Ille, Col des Auzines, Col d’Aussières, Col Campérié, Axat, Ste Colombe sur Guette, Col de Jau, Prades … Quelques champions passés à la postérité : Joop Zoetemelk, Lucien Van Impe, Freddy Maertens, Bernard Thevenet, Luis Ocana avec le plus poupoupulaire Raymond Poulidor … Etape remportée par Raymond Delisle de l’équipe Peugeot- Thevenet à plusieurs minutes devant les mythiques coureurs ci – dessus.

28/07/1976 :  1500 ha partent en fumée sur les hauteurs de Sournia, incendie involontairement déclenché par un berger qui faisait griller sa saucisse.


31/07/1978 Ambassade d’Irak à Paris 53 rue de la Faisanderie : Assassinat de Jacques Capela. Cet  inspecteur au 36 Quai des Orfèvres était originaire de Prats de Sournia. Al Sigad le premier secrétaire de l’ambassade tirera à plusieurs reprises sur le capitaine Barril après qu’ils aient évalué la situation ensembles.

A lire les versions en  » Chiens de faïence  » :

Missions très spéciales, Capitaine Barril- GIGN, Presses de la Cité 1984. ISBN 2-7242-4277-9
Histoire du 36 Quai des Orfèvres, Claude Cancès ancien Patron de la PJ, Editions Jacob – Duvernet 2010, ISBN 978-2-84724-267-6

,histoireetrando-prats-de-sournia.fr

facebook.com/pages/Prise-dotages-à-lambassade-dirak-à-Paris


02/04/1979 : Directive Oiseaux 79/409/CEE du… L’Union Européenne organise un réseau de sites Natura 2000 ou Sites d’Importance Communautaire dédiés à la protection d’espèces en danger. Le Fenouillèdes comprend plusieurs sites Natura 2000 et accueille deux SIC chacun relatif aux chiroptères, Montalba le Château et Prats de Sournia.  La directive oiseaux  sera complétée le 21/05/1992  par celle dite Habitats – Faune – Flore.  33 Zones Naturelles d’intérêt Écologique Faunistique et Floristique émaillent  le territoire du Fenouillèdes, autant d’espaces riches d’endémiques, de plantes rares et d’animaux tels que le desman ou l’euprocte. Voir au 07/11/2013.


18/09/1978  Montalba le Château : 1800 ha détruits par le feu. Ces deux sinistres demeurent les plus importants du Fenouillèdes hormis celui de Tarérach à sa périphérie lequel en août 2005 a couvert 1970 ha.


1980 : Les deux tiers de la production française de feldspath soit 150 000 T./an sont extraits en Fenouillèdes par des sociétés du groupe multinational Imérys,  180 000 T. en 2010. Le gisement s’étend de Salvezines à Lansac dont Fosse, St Martin de Fenouillet, Ansignan, Lesquerde… La roche est traitée à Caudiès, Saint Martin Lys,  Saint Paul de Fenouillet, ses usages sont multiples dans le bâtiment, la fabrication de céramiques, l’aérospatiale. Mais dès 2009 la production s’étant réorientée vers les pays émergents un processus de licenciements est en cours.

1981 Le Cthulhu Démoniaque – Puits de l’Engoulevent c’est eux : Un couple de spéléologues d’exploration, Sylvette et Bernard Ournié avec leurs partenaires du Spéléo Club ARKHAM ouvrent la porte du Fenouillèdes d’en dessous, le réseau Fanges – Paradet, qu’ils vont désobstruer à chaque orage, topographier et équiper pour les spéléos. Une œuvre de titans poussée par un investissement personnel hors normes compte – tenu d’un développement avoisinant 20 km ( 2019 ) pour un dénivelé de 300 m. en siphons, étroitures, puits …  » Les Fats de l’Aude  » ne sont pas loin ! Cavité insérée dans un ensemble de dizaines de km2. fenouilledes-souterrain.fr


1983 : Une équipe d’archéologues dirigée par Françoise Claustre découvre une salle sépulcrale du néolithique dans une grotte bergerie à Belesta de la Frontière. La richesse exceptionnelle du matériel archéologique entraînera la réhabilitation du château du XIVe siècle et sa reconversion en musée. Voir à – 4000.


09/09/1983 : Un nouveau rallye automobile dans le pays, celui du Fenouillèdes organisé par l’Association Sportive de l’Automobile Club 66 en succédant à la course de côte du col de St Louis à Galamus. Edition 2016 les 19 et 20 novembre, tous renseignements utiles aux spectateurs sur ASAC 66.


1984 Sembres : Carottages d’Elf Aquitaine, recherche d’or et de tungstène. Après analyse de la couche de sédiments accumulée à l’entrée de la mine, le responsable du chantier fut frappé par l’antiquité de cette exploitation aurifère, ainsi attribuée à l’époque romaine.

Cela étant et des siècles plus tard, les templiers eurent un poste à quelques pas. De là à dire qu’ils ont du s’y intéresser de très près… Pourquoi cette interrogation ? Cet ordre de moines soldats était excessivement discret concernant de telles affaires. Entre Coustaussa et Rennes les Bains, à Blanchefort autre minier aurifère datant des Gallos -Romains, les Templiers employaient de la main d’œuvre issue d’outre Rhin, afin de parer à toute communication avec les communautés alentours. Des archives de 1156 l’attestent.


1985 : Création du Sentier Cathare, une liaison Port La  Nouvelle – Foix sur 220 km en 12 étapes sportives par les châteaux de Aguilar, Padern, Quéribus, Cucugnan,  Peyrepertuse…Au Col de Brézou un choix cornélien s’impose, avec au sud la variante Pyrénées GR 36 – 7A / Tour de Pays du Fenouillèdes à destination des gorges de Galamus,  Fenouillet avec comme vers Padern une concentration de sites historiques et naturels à voir,   Puilaurens, Axat… Sinon optez pour la variante Nord GR 36 – 7, le mythique Pech de Bugarach, Quillan et rejoindre les deux tracés à Puivert. Sentier Cathare une appellation commercialement juteuse mais s’agissant de randonnée Sentier des Citadelles du Vertige serait plus révélateur du niveau technique. Parcours labellisé Grande Randonnée en février 2014.


1989  Caramany : Les fouilles préalables à l’édification du barrage sur l’Agly mettent au jour au Camp del Ginèbre une nécropole d’incinération remontant à 6000 ans. Liens sur l’article  Du Néolithique aux Romains.


1992 Sournia et Prats : Câblés, pour la première fois en France en milieu rural. Les téléspectateurs peuvent recevoir en plus Eurosport, Planète, Paris première et TMC , cela dès 1992, depuis le choix s’est considérablement élargi. Mais les communes concernées doivent supporter une charge financière très lourde en rapport à leur modeste budget et sans aucune compensation demandée à l’usager. On remarquera que comme lors de la venue de la fée électricité et de la création des routes, des localités du Fenouillèdes sont pionnières, cette fois en matière  de vidéo communication. Cerise sur le gâteau cette innovation se double de l’enfouissement des réseaux aériens.

26/09/1992 : Considérant un risque de retour supérieur à 70 ans, un des principaux événements pluviométriques de ces dernières décennies affectant principalement  la Désix ( 146 mm à Sournia ) et la Boulzane ( +/- 200 mm sur ses hauteurs ) inondant Caudiès, le débit de cette dernière approchant les 400 m3/s, à la clue de la Fou le niveau d’eau arriva à une hauteur de 7 m. dont 5 m. pris en une heure. Pic à 1400 m3/s à la station du Mas de Jau.


1994 – Inauguration et mise en eau  du barrage de Caramany. D’une capacité de 27 millions de m3, sa fonction est plurielle : Écrêtement des crues, maintien d’un débit d’étiage et de ce fait, recharge de l’aquifère du karst des Corbières et du multicouches du pliocène, stockage irrigation, alimentation en eau potable. Quels auraient été les dégâts en aval de Rivesaltes sans ce réservoir… C’est sûr il sert à quelque chose*. Pour en savoir plus :  paridulac puis cliquez en page d’accueil sur le médaillon intitulé Flash info Agly, voir aussi à la date 1940 ci – dessus.

En principe, du 01/04 au 31/05 il est progressivement porté à sa capacité maximale. Puis de juin à septembre il est progressivement limité à 19,5 millions de M3 et maintenu ainsi du 01/10 au 31/03. Les crues les plus dévastatrices se produisant généralement en automne.

* La presse à penchant sensationnel et les ignorants du Rivesaltais  –  Salanque,  qui ne sont plus inondés jusqu’au premier étage, le désignent : Le barrage qui ne sert à rien !. Lors des épisodes méditerranéens il peut stocker jusqu’à 51 millions de m3.

Un autorail touristique, le Train du Pays Cathare et du Fenouilledes* alias Le Train Rouge dès le début des années 2010, égaye la vallée de Rivesaltes à St Martin Lys, autour de soixante kilomètres d’un intérêt architectural et paysager qui n’a rien à envier à celui offert en vadrouillant sur la départementale 117, lui même alléchant. Perspectives inoubliables notamment sur sur la citadelle du vertige ou château cathare de Puilaurens dressé sur son pyramidium géologique à vous en rompre les cervicales ! Il vous toise d’une verticale avoisinant trois cent mètres.  L’ensemble majestueux, évoque d’emblée quelque scène classique de B.D. d’outre Atlantique mais fort heureusement sans route en ellipse. Le Picasso X 3944 prendra son essor à partir du 14 / 05 / 2001. Voir en 1886 pour un aperçu des ouvrages d’art. * Du nom de l’association gestionnaire.


07/11/1994 : Le Fenouillèdes audois se mutualise dans la communauté de communes du canton d’Axat.


18/02/1996 : Réveil  brutal à 2 h 45 partout en Fenouillèdes. Voir article Géologie.


01/01/1997 : St Paul de Fenouillet, St Martin, St Arnac et Maury se regroupent au sein d’une communauté de communes baptisée Agly – Fenouillèdes, progressivement élargie jusqu’à fédérer 22 villages soit 6312 habitants au 1er janvier 2014, en ajoutant Prats à cette énumération.

Montalba en 2002, Belesta en 2008 voulant gagner en cohérence territoriale, ont  mutualisé leurs ressources auprès de  la C.C. du Roussillon – Conflent, tandis que en dépit de leur situation géographique et historique Campoussy,  Sournia et Trevillach se sont rapprochés avec la C.C. du Conflent – Canigó.


09/1999 : Constitution de l’Association du Pays de l’Agly ou Pays de la Vallée de l’Agly qui unit 46 communes* et 49 735 habitants. Cette entité assure la valorisation du territoire en matière de services, environnement, tourisme, agriculture…Elle est aussi active pour le montage de projets des acteurs locaux du développement socio – économique.

* Fenouillèdes 66 avec Arboussols et Tarerach, du Rivesaltais à Le Barcarés par la Corbière « Catalane « , réduite à 35 dans un deuxième temps soit 38 977 habitants.

13/11/1999 : De ces inondations qui restent gravées dans les mémoires.  En ponctuation de cinq années de sécheresse, l’Agly roule 145 m3/s à la Clue de la Fou, 2000 m3/s au Mas de Jau, 2110 m3 / s* à Rivesaltes, , la crue étant écrêtée par le barrage de Caramany. Le débit centennal est  convenu de 2500 m3/s*. Les bassins du Maury, Verdouble ont été les plus arrosés avec l’aval de Planèzes.

* Estimations. A nôtre humble avis il serait clair comme de l’eau de roche de lire 1450 m3 à la Clue de la Fou.

– XXIe siècle –

Complété le 17 05 23, vautours du Bugarach + inventaire patrimoine CCAF.

2002 : 30 000 tonnes de Gypse sont extraits de la mine de Lesquerde par la société Bournet, source DREAL.


16/04/2004 : Le glas sonne à Quillan, Formica cesse sa production de panneaux de stratifié et 149 salariés sont licenciés. Seule est maintenue l’unité de fabrication de tôles de pressage, elle approvisionne les usines du groupe Flecther- Formica.


2005 : Élévation d’une éolienne dans la carrière de feldspath Denain Anzin à Saint Arnac. Le surplus d’énergie produit profite à ce village, à Lansac et Lesquerde.

12/06/2005 Prats de Sournia :  70 habitants, organise son 1er marché fermier. Doublé d’un vide grenier avec concert en l’église, expositions, banda, randonnées thématiques, animations pour enfants… Des milliers de curieux viendront découvrir ce village et l’événement fera école dans la contrée. Le comité d’animation a à son palmarès diverses manifestations culturelles et sportives dont le succès fait la particularité de ce coin du Haut –  Fenouillèdes. Das grobe dorffest von Prats / Hilke Maunder. Blog touristique Régions de France à considérer.


2006  Bélesta de la Frontière : Le déterminant différenciateur de ses homonymes est en allusion à sa situation sur la frontière face à l’Aragon jusques en 1258.  La cave coopérative de ce petit village perché sur une hauteur dominant la vallée de La Têt est en passe d’être reconvertie en un hôtel – restaurant de luxe Le Riberach ****   Voir à la date 2015.

Vautours de Bugarach :  Des vautours fauve venant d’Espagne chaque année plus nombreux à passer par là, repèrent une placette d’équarrissage destinée à leurs proches percnoptères. Ils ne tarderont pas à y hiverner puis à s’y fixer, la première nidification interviendra en 2015. Le développement de cette implantation naturelle, hors réintroduction humaine, sera rapide au point de totaliser déjà 14 couples nicheurs  en 2013, estimés à 110 en 2023. Ailleurs en Fenouillèdes, ils sont exceptionnellement visibles mais il suffit qu’une tête de cheptel ou un sanglier périsse et ils ne seront pas longs à surgir de nulle part.


2007 : La TNT atteint le Fenolhedés, en commençant par Fosse.

En semaine 12, premier arrêté préfectoral de restrictions de l’usage de l’eau sur tout le département, hors la Cerdagne


Novembre 2008  : Parc naturel Corbières –  Fenouillèdes, 82 communes aux 2/3 audoises initient auprès de la Région un projet fédérant les villages des Corbières, Fenouillèdes et Haute vallée de l ‘Aude soit 1261 Km2 . Avis favorable rendu en novembre 2011. Au 13/05/2014  le territoire retenu englobe 96 communes de Quillan à Opoul, et de Lagrasse à Campoussy, constituant ainsi une entité homogène avec les parcs dits de la Narbonnaise et des Pyrénées catalanes. Il faudra attendre le 05/09/2021 pour la parution au Journal Officiel du décret de création.

Ce futur PNR se démarque en primo par une richesse floristique rare en France métropolitaine, près de 2000 espèces et sous – espèces y sont répertoriées ( Année 2015 ). Il est à présumer que chaque commune jusqu’à la moins étendue, héberge son lot de genres à protéger ( Endémiques, patrimoniales, déterminantes … ) Les similitudes géographiques et climatiques avec les départements suivants  vous en révèlent le pourquoi, à cela il faut ajouter les apports de l’influence océanique. A titre de comparaison celui des Alpes – Maritimes est sur le haut du podium avec 3533 espèces suivi des Pyrénées – Orientales avec 3357 puis L’Aude qui en compte 3280. Secundo l’avifaune dont les rapaces et les passereaux, l’Homme de Tautavel et les gisements de dinosaures, la géologie…

De quoi s’étonner que cette démarche PNR ne fut pas entreprise il y a longtemps ?

audeclaire.org Atlas de la Flore Patrimoniale de l’Aude. +  la SESA + le CBNmed.


24/01/2009 : Ouragan Klaus. La façade maritime des Pyrénées est connue pour ses phénomènes naturels extrêmes. Mais il manquait un cyclone. Voilà qui est fait. Voir photos et note.

02/06/2009 : Parallèlement à la volonté locale de ne pas transposer sur son territoire communautaire le mitage éolien audois, arrêté préfectoral portant création d’une zone de développement éolien de 2031 ha avec extension en 2012 sur les communes de Caudiès, Saint Paul, Prugnanes, Lesquerde et Lansac. Les ZDE sont créées par arrêté préfectoral à la demande des communes ou des Etablissements Publics de Coopération Intercommunale, alias les communautés de communes en langage clair. Ces deux parcs éoliens de Prugnanes et Lesquerde sortiront de terre en 2017.


2010 : Situation démographique du canton de Sournia :

1002 habitants soit environ 6 h/km². Pour les neuf villages suivants et selon l’Almanach de la Poste.

– Campoussy :           41 habitants

– Feilluns :                59 habitants

– Pezilla de Conflent : 52 habitants

– Prats :                   71 habitants

– Rabouillet :           105 habitants

– Sournia :              419 habitants  –  INSEE 2011 sur wikipédia :  491 habitants.

– Trevillach :           111 habitants

– Trilla :                   60 habitants

– Le Vivier :              84 habitants

Ces chiffres extraits de l’Almanach de la Poste et inférieurs aux grilles wikipédia, confirment ceux de 1975, la population de Rabouillet, Sournia et Trevillach est en nette augmentation.  Celle des autres villages est au pire stable.

Prats à dater de 1693. Utile pour transposer à votre village.

Détail du canton d’Axat,

– Artigues : 91 habitants

– Axat : 712 habitants

– Counozouls : 46 habitants

– Gincla : 45 habitants

– Puilaurens avec Lapradelle : 259 habitants

– Montfort sur Boulzane : 104 habitants

– Salvezines Le Caunil : 99 habitants

– Ste Colombe sur Guette : 47 habitants

– St Martin Lys : 51 habitants

Évolution démographique depuis 1841 :

Canton Audois d’Axat :

– 1841 –

– 1935 –

– 1999 –

– 2010 –

Habitants :

3927

2647

1464

1409

Liste des communes :

Artigues ; Axat ; Counozouls ; Lapradelle – Puilaurens ; Gincla; Montfort sur Boulzane ; Salvezines le Caunil ; Ste Colombe sur Guette ; St Martin Lys.

Canton de La Tour de France plus Montalba le Château :

– 1846 –

– 1927 –

– 1999 –

– 2010 –

Habitants :

3009 + 418 = 3427

2987 + 260 = 3247

1807 + 120 = 1927

1987 + 142 = 2129

Liste des communes :

Belesta ; Caramany ; Cassagnes ; Lansac ; La Tour de France ; Planèzes ; Rasiguères.

Montalba le Château est hors canton mais appartient au Fenouillèdes historique.

Canton de St Paul de Fenouillet :

– 1846 –

– 1927 –

– 1999 –

– 2010 –

Habitants :

6082

5704

3979

4215

Liste des communes :

Ansignan ; Caudiès de Fenouillèdes ; Fenouillet ; Fosse ; Lesquerde ; Maury ; Prugnanes ; St Arnac ; St Martin de Fenouillet ; St Paul de Fenouillet; Vira.

Canton de Sournia :

– 1846 –

– 1927 –

– 1999 –

– 2010 –

Habitants :

3464

1700

866

1002

Liste des communes :

Campoussy ; Feilluns ; Pezilla de Conflent ; Prats de Sournia ; Rabouillet ; Sournia ; Trevillach ; Trilla, Le Vivier.

Démographie de votre village depuis 1793 : Tapez cassini EHESS + le nom de la localité recherchée.

Antérieurement à 1793 : Wikipédia.org + le nom du village.

Trilla 1927 : Population approximative issue d’une synthèse entre les deux recensements les plus proches, majorée à la décimale supérieure.

Pour en savoir plus sur chaque village :

  • la revue Fenouillèdes vous est recommandée.  Moins 51% de population entre 1841 et 1999, – 78 à – 93% sur une douzaine de villages, G. Normand Fenouillèdes 9.
  • Etudes préalables au projet de Parc Naturel Régional Corbières – Fenouillèdes.

Génocide culturel :

Il ne faut pas occulter les milliers d’actifs, retraités qui depuis le XIX è. siècle, ont essaimé dans la vallée de l’Aude notamment à Quillan. Ou mis le cap au sud, en Conflent et Roussillon, sans pour autant dénier leurs racines. Inversement à une contre vérité manifestement entretenue, ils sont très nombreux sur Perpignan, alias La Catalane*. Comble du paradoxe ces Occitans sont culturellement omis par les élus, la presse locale. Voir à Gabachs et les pages A – Propos. . Et encore une !  

* Ce qualificatif ressemble à une révérence des politiques envers une force électorale  » Alléchante  » issue de l’immigration. 


27/07/2010 : La SNCF venant de se désister du transport de feldspath sur la ligne St Paul de Fenouillet à Rivesaltes, la SARL Train du Pays Cathare et du Fenouillèdes saisit cette opportunité en devenant Opérateur de Fret de Proximité.

12/10/2010 Sournia : 250 mm de pluie cumulés en 48 heures.


25/06/2011 : Jean Pierre Bosch né à Rasiguères en 1929 élevé au grade de Commandeur de la Légion d’Honneur.


26/11/2011 : La 29 ème édition du rallye du Fenouillèdes passe… en première division nationale.


17/11/ 2012 : Inauguration de la première maison de santé pluridisciplinaire des Pyrénées Orientales à Saint Paul de Fenouillet fondée par le docteur Christian Vedrenne. Ce type d’établissement regroupe un large panel de praticiens. Celle de Axat –  Donezan suivra en janvier 2013. Latour de France ouvrira la sienne à la rentrée 2015.


07/11/2013 : Journal officiel de l’union européenne du… Classement en Site d’Intérêt Communautaire des habitats à chiroptères des Pyrénées Orientales totalisant 2316 ha en regroupant les gîtes de Fuilla, Nyer, Ria – Sirach, Rodes et pour le Fenouillèdes ceux de Montalba le Château et de Prats de Sournia. Ces  derniers d’intérêt national s’agissant de la reproduction des espèces suivantes dans chacune des trois cavités, soit respectivement une mine désaffectée et deux grottes au voisinage de la Désix :

  • Murin de Capaccini
  • Grand et petit murin
  • Minioptère de Schreibers
  • Rhinolophe euryale
  • Grand et petit rhinolophe.

Cartographie : Document d’Objectifs 2011/ Natura 2000.

Cycle biologique de la chauve – souris et Hibernation chauvesouris : Perturber un chiroptère au cours de sa période d’hibernation ( Toussaint à mars – avril ) lui sera fatal sauf exception.


11/08/2013 : Disparition de Marius Beaux. Né le 21/01/1922 à Saint Paul de Fenouillet, Officier de la Légion d’Honneur son nom est à jamais indissociable du maquis du Conflent – réseau Ste Jeanne, de Valmanya à Buchenwald d’où il fut libéré par les Soviétiques en 1945.


01/01/2014 : Dissolution de la communauté de communes du canton d’Axat laquelle s’intègre dans une structure couvrant un vaste périmètre dénommée C.C. des Pyrénées audoises. Cette réorganisation administrative concernant autant le Fenouillèdes 66 est en prélude à la prochaine réforme des cantons. Une véritable Révolution puisqu’ils datent de 1790.


01/ 03 /2014 : Publication au journal officiel de la nouvelle carte cantonale, les trois du Fenouillèdes deviennent le canton No 15 dit Vallée de l’Agly. . Ce nouveau redécoupage centralisé sur Rivesaltes est un retour à une entité culturelle, historique et géographique harmonieuse, en s’en tenant a l’aspect positif; Ceux des  » écarts  »  tels que Campoussy ou Vira auront- ils la même analyse ? Ce regroupement va jusqu’à réunir : Ansignan, Arboussols, Bélesta, Campoussy, Caramany, Cases-de-Pène, Cassagnes, Caudiès-de-Fenouillèdes, Espira-de-l’Agly, Estagel, Felluns, Fenouillet, Fosse, Lansac, Latour-de-France, Lesquerde, Maury, Montner, Opoul-Périllos, Pézilla-de-Conflent, Planèzes, Prats-de-Sournia, Prugnanes, Rabouillet, Rasiguères, Rivesaltes, Saint-Arnac, Saint-Martin, Saint-Paul-de-Fenouillet, Salses-le-Château, Sournia, Tarerach, Tautavel, Trévillach, Trilla, Vingrau, Vira, Le Vivier.

Le Vivier : Le hêtre géant du Bosc d’en Baillette dit Le Fajas classé arbre remarquable.


29/11/2014  Déluge sur le Fenouillèdes : Il serait tombé 420 mm* de pluie sur ses hauteurs en 48 heures, la presse s’est attardée à Rasiguères… Il y avait de quoi, mais c’est tout le bassin de la Matassa et celui de la Désix qui ont été durement impactés. Aperçus du réseau routier, les éboulements , les défoncements de rues sont innombrables sur un axe Vira – Rasiguères. Il faut remonter à des décennies pour des ravages comparables, des routes ont été fermées à la circulation St Paul – Ansignan, Lesquerde – Maury, Pézilla – Ansignan, Lansac – Tournefort… Impliquant des mois de travaux publics. 15 communes à l’Est d’un axe Caudiès – Sournia ont été reconnues en état de catastrophe naturelle.  Votre rédacteur installé par précaution à 15 ou 18 m au dessus de l’Agly à 500 m de distance sur une terrasse non inondée en 1940  est des 3000 riverains évacués** par décision préfectorale. A Rivesaltes le fleuve avait pris et dépassé 7 m en moins de 48 h, sa côte d’alerte y est fixée à 6m,70.

Rapport AZI Agly ( Atlas des Zones Inondables ) 2008.

* Le site pluies extrêmes produit des hauteurs d’eau sensiblement inférieures.

** Vers un lieu de regroupement légèrement plus bas que son domicile! Voir en 1994.

Recensement de la population municipale de 2014.

Chiffres INSEE, période 2010 – 2014, pourcentage de variation comparé à 2009, solde positif pour la première série et solde négatif pour les villages de l’énumération suivante.

 Belesta  232 hab.  + 5%
Caramany  150   3,4
Cassagnes   260   1,2
Caudiès  640   3,2
Counozouls  45   0
Feilluns  63   14,5
Montalba le Château  149   1,4
Planèses  109   9
Prats de Sournia  75   1,4
Prugnanes  106   0
 Puilaurens  263   1,2
 Rabouillet  117   10,4
 Rasiguères  166   9,2
 St Arnac  122   0,8
 St Martin de Fenouillèdes  60     7,1
 Ste Colombe sur Guette  49    0
 Salvezines  75   1,4
 Sournia  500   6,6
 Trilla  68   11,5
 Trevillach  145   19

Villages au solde négatif

 Ansignan  188  –  2,6 %
 Artigues  77 –  7,2
 Axat  610 –  4,7
 Campoussy  41 –  12,8
 Fenouillet  81  – 6,9
 Fosse  37  – 5,1
 Gincla  47  – 2,1
 Lansac  103  – 1
 Latour de France  1048  – 1,6
 Lesquerde  140 – 18
Le Vivier  79 – 16
 Maury  821  – 4,5
 Montfort sur Boulzane  68  – 25,3
 Pezilla de Conflent  51 – 15
 St Martin Lys  29  – 27,5
 St Paul de Fenouillet  1842  – 2
 Vira  29  – 12

2015 – 1018 Et encore une !  Correction en languedocien des toponymes cadastraux : Une commande du Département sous l’expertise de Jean Bécat* universitaire catalaniste en charge de la correction en languedocien. La double aberration constituée par la non convocation d’un toponymiste occitan, ajoutée à ce qui précède, se traduit par un :

Terrain miné d’une pléthore d’ interprétations farfelues, des toponymes identitaires ont été remplacés par leur synonyme catalan et c’est pas tout …. Il est impératif, sous peine de nullité, de contrôler chaque assertion à l’appui d’un dictionnaire languedocien de référence tels que L’Alibert de l’IEO ( Papier ), diccionnari@pan occitan, Dicod’oc Lo Congrès.

*joanbecat.cat/fr/ la-situation-des-fenouilledes-occitanes/

23/07/2015  Arago 149* : Deux étudiants découvrent sur le chantier de fouilles de la Caune de l’Arago une incisive inférieure d’adulte datée de 560 000 ans. Une première incisive humaine, de la même mâchoire avait extraite l’été précédent. En restant dans la datation approximative ci – dessus, en 2018 ce sera une incisive d’un enfant de 5 ou 6 ans décédé dans la cavité

*149 ème reste d'hominidé livré depuis 1964 dans cette grotte.

22/09/2015 Bélesta de la Frontière : Le déterminant se veut en mémoire de sa position coté Languedoc et France de la frontière moyenâgeuse  avec l’Aragon d’où Belhestar en occitan. Ce village de seulement 225 Balestrucs, quelque peu à l’écart des principaux axes de circulation comme tant d’autres à l’entour  présente la double atypie de s’enorgueillir d’un site archéologique majeur qui nous transporte vers moins 4000 et d’un hôtel – restaurant de luxe le Riberach **** dans les murs de l’ancienne cave coopérative. Son chef Laurent Lemal sacré Bocuse d’or France 2015, finale du concours remportée avec plus de quarante points d’avance face à sept homologues devant réaliser deux recettes imposées. Riberach désignait Bélesta avant l’an 1000.

24/06/2016 Baptême de la région Occitanie : Pic de surchauffe sous les barrets*, la grande région née le jour de l’an, de l’absorption du Languedoc – Roussillon par le Midi – Pyrénées est baptisée Occitanie. Pour une fois les catalans de Perpignan n’ont pas eu le mot de la fin, en référence à leurs partenaires les languedociens du 66 dont ils ne tiennent que trop peu compte. Ces irréductibles catalans aveuglés**, endoctrinés ont tort de s’estimer exclus, la nouvelle désignation englobe de fait toute la Catalogne Nord, la langue catalane n’étant qu’un appendice de celle de Toulouse dont la différenciation s’est amorcée à l’orée de l’an 1000, la comparaison des dictionnaires est éloquente. Mais encore, déduction faite de l’apport au bénéfice de l’immigration***, resterait t – il quelque chose de catalan nord pyrénéen réellement spécifique à ce versant sinon si peu ? Et encore une !   Il est révélateur que les collectifs identitaires catalanistes n’aient pas abordé ces réalités historiques lors des nombreuses interventions préliminaires. Le lecteur assidu identifiera dans cette Chronologie et ses articles associés quantité d’éléments supplémentaires et de liens faisant autorité corroborant la pertinence du choix Occitanie à défaut de plus adapté proposé sinon maintenu.

*Barret et barretina, le bonnet traditionnel rouge vif des catalans que Peyo a transposé sur les Schtroumpfs. Quand à la coiffe de leurs dames, elle est dite le bonnet de Caudiès, un des villages du Languedoc amalgamé au département 66 !
** Falsification du scrutin en faisant voter massivement des catalans du sud des Pyrénées. Illustration d'où en sont trop souvent les catalans lambdas sur Catalunya independent visca catalunya lliubre, éminemment représentative du catalan refusant par obstination de réviser son histoire frelatée qui lui a été inculquée jusqu'au risque de excessivement l'abrutir. 
*** Les vrais catalans sont des produits de l'immigration, celle des républicains fuyant le franquisme avec les réfugiés économiques. Quand aux  catalans autochtones aux Pyrénées - Orientales, ils semblent oublier qu'ils sont français depuis 1659 et donc toujours en voie d'intégration. Bases essentielles à la compréhension de ce qui précède en pages A Propos et Toponymes occitans  en Pays Catalan.

08/2017 : Le déficit pluviométrique se prolongeant depuis novembre 2015, le débit de l’Agly à la clue de la Fou est passé d’une moyenne de 4,5 M3/s à 165 l/s empêchant le remplissage complet du barrage de Caramany.

11/01/2019 Sournia : Délibération du conseil municipal demandant à quitter la communauté de communes Conflent – Canigou pour intégrer celle Agly – Fenouillèdes, ce revirement est motivé par une situation géographique excentrée des services de son EPCI actuel, la volonté de participer à la préfiguration du PNR Corbières – Fenouillèdes, des compétences de la CC Agly – Fenouillèdes plus en rapport… Avec les réalités techniques, administratives et financières.

23/03/2019 Campoussy : Délibération du conseil municipal dans la même optique que celui de Sournia et conformément à chacune des motivations ci – dessus. Ces deux transferts en adéquation avec la force des racines historiques apporteront respectivement 497 et 38 habitants à la CC Agly – Fenouillèdes.

21 au 23/01/2020 Tempête Gloria : – L’intensité des précipitations était exceptionnelle, la plus importante enregistrée depuis 1891, Alix Roumagnac – Prédict Services s’agissant de la Haute – Vallée de l’Aude. Dite exceptionnelle aussi pour sa survenue à pareille date, elle le fut visiblement pour les dommages spectaculaires sur le vignoble bordant le fleuve Agly en amont de Latour de France. Le réservoir de Caramany a reçu 1000 M3 seconde, arrêté 19 millions de M3 en 48 heures portant sa contenance à 38,5 millions soit 15m,50 de hauteur d’eau, un record depuis sa mise en service, le surplus a été délesté. Hauteur de l’Agly le 23 à Rivesaltes 00h.20, 7m.41 comparable à 2014. A la Fou de Lesquerde – St Paul le pic de crue a atteint 7m,19. Au vu de la carte radar de Météo – France la lame d’eau a plus sévèrement impacté le Fenouillèdes que le reste du 66. > Radar: meteofrance.fr:actualites:78913894-tempete-gloria. Quelques chiffres, Haute vallée de l’Aude 400 mm, Ansignan 380 mm, Puilaurens 323 mm, Prades 315 mm, Roquefort de Sault 249 mm. Ceux de Gincla l’ont échappé belle d’une déferlante de La Boulzane consécutive à une embâcle générée par un glissement de terrain, des dégâts routiers majeurs ainsi qu’à Escouloubre.

2021/2023 Inventaire du patrimoine : La Communauté de Communes Agly – Fenouillèdes mandate Rodrigue Tréton docteur en histoire médiévale et Arnaud Coiffier archéologue afin de sortir de l’oubli les trésors de chaque village. Divine surprise ce ne sont pas de ces espèces de jacobins encartés aux mouvements catalanistes, habituellement parachutés avec la bénédiction du Département, puisque respectivement originaires de la Mayenne et de Nantes, ils sont suivis d’une équipe de l’AAPO / CG 66 dirigée par Valérie Porra. On regrettera que des communes aient raté le coche en omettant d’indiquer des spécificités majeures.

10/07/2021 Col de St Louis : Ca y est ! Ils l’ont trouvé au 108 è. Tour de France ! La 14 è. étape de Carcassonne à Quillan en 183 km par Espezel, St Georges, Caudiès, s’engage dans la montée au Col de St Louis. Ses 4,700 km à 7,4 % de pente moyenne dont 1 km à 12 % de moyenne. Etape remportée par le Néerlandais Bauke Mollena après une échappée de 40 km, devant l’Autrichien Patrick Konrad et le Colombien Sergio Andrés Higuita. Le maillot jaune demeure depuis le Grand Bornand au Slovène Tadej Pogacar 22 ans, il le portera jusqu’aux Champs – Elysées soit sa deuxième victoire consécutive.

18/06/2022 Course cycliste La Route d’Occitanie – La Dépêche du Midi : La seule en France organisée par des bénévoles. La 46 è. édition*, découvre le Fenouillèdes. Etape 3 sur 4 Sigean – Les Angles 188,7 km, 4200 m de dénivelé par Durban, Tuchan, le barrage de l’Agly ( GPM ), Roquevert, Col de Roque Jalère, Col de Jau, Le Clat, Fontanes, Col des Hares, tous de 1ère catégorie. Ils sauront, se souviendront canicule aidant que le Fenouillèdes et ses villages existent, pour en instruire les catalans, y a encore à pédaler.

Etape enlevée en solitaire par le canadien Michaèl Woods de l’équipe Israël – Premier Tech et en tête du général avec une minute d’avance.

* Les formats et noms antérieurs ne sont pas comparables.

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