Il serait convenable que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.
– XIe siècle –
Ajouts les plus récents le 27 09 2023.
De multiples assertions relatives aux siècles écoulés et suivants sont susceptibles d’être truquées par les catalans sans pouvoir systématiquement déterminer lesquelles.
- On touche à 300 ans en prise très directe avec Al Andalus, géographique et culturelle compte tenu de sa frontière comté de Bésalù. Des élites étaient bilingues, telle Ermessinde de Carcassonne épouse de Sunifred comte de Barcelone. https://www.youtube.com/watch?
- XI au XIII è. troubadours occitans.
- Roman, occitan, proto – catalan et catalan à la date 1080.
- Dès l’an 1000 des communautés hérétiques sont connues en Aquitaine, Champagne, Flandres, Rhénanie…
- Un particularisme occitan, une très large majorité de paysans sont propriétaires. Lors de la succession il n’y avait pas de partage, le droit d’aînesse prévalait sauf exceptions géographiques. Ce cadre à tenu jusqu’à la croisade des barons du nord. En Roussillon, pas de serfs, l’esclavage y est commun, les templiers y auront recours comme en Occitanie.
- XI – XIII è. – Les vicomtes de Fenouillet n’interviennent jamais au sud des Pyrénées, les alliances se font au nord, RLS.
- XI au XII è. Art roman.
- Le Fenouillèdes se hérisse de fortifications. Mis à part les guerres entre comtes ou évêques, la menace mauresque est très inquiétante. Il faut prévenir les pénétrations par voie maritime et terrestre. Fondation des castras et castelnaux, noyaux d’habitat fortement agglomérés et dominés par un château selon la définition de F. Braudel historien agrégé * en citant Prats PATRIMOINE PRATS DE SOURNIA , site partenaire. D’autres auteurs situent la période des Castras à partir de la deuxième moitié du XII è. Ce sont les débuts de la seigneurie banale. Les communautés sont soumises au violences des chefs locaux, les premiers seigneurs. Les paysans tombent dans le servage, dans la peur du seigneur comme de celle du diable. Certains de ces seigneurs étaient initialement des châtelains choisis par le comte, avant de s’accaparer les biens dont ils avaient la garde, cela aurait été le cas à Peyrepertuse.
Ci-dessus il est question de Prats de Sournia déterminant instauré en 1933 pour cause d’homonymies et source fréquente de méprise quant à son origine. Prats n’est pas et ne fut jamais un écart de Sournia. Paradoxalement Prats de Rabouillet eut été plus logique, l’amitié entre ces deux villages est scellée dans quatre siècles de seigneurie commune, au bas mot. Dans le même registre on s’étonnera de Centernach devenu Saint Arnac et de Pezilla de Conflent (depuis 1933), en plein Fenouillèdes ?
Autrefois Pesilanet. Conflent, corruption de confluent ? Peut-être une référence à la concentration de rècs qui dévalant de Prats rejoignent la Désix aux abords immédiats du village. La plupart des auteurs font un amalgame entre Conflent et le confluent de la Matassa, mais il se situe aux Albas à quatre kilomètres en aval sur le territoire de Feilluns ! Sur place il est mis en avant, une référence au X è. siècle quand les moines de St Michel de Cuxa y produisaient leur vin. Mais alors pourquoi pas Pézilla de Cuxa ?
La page XXII du volume 1 d’une thèse de R. Tréton relative aux chartes du Mas Déu précise Pézilla de Fenolhedés à l’époque médiévale !
* Possible confusion homonymique avec Dominique Baudreu UMR5608, conservateur de la cité de Carcassonne.
Quelques prénoms à la mode
Selon des actes de la couronne de France et les mêmes répétés sur les chartes de la commanderie du Mas Déu ( MD = relevés uniquement au Mas Déu sous réserve d’une recherche plus exhaustive ) en Pays catalan, sauf mentions complémentaires, du IX è. au XIV è , le I final varie avec le O.
Au IX è. en Fenouillèdes 80 % des prénoms révèlent une influence germanique selon RLS. C’est plus la preuve de leur intégration que celle d’une immigration massive.
Alphonse – Alfonsi, Alfonso,Ildefonsi MD, Ildefonsus MD de la main d’Alfons II ou son notaire? Interrogation applicable aux suivants,
Arnaud – Arnaldi*, Arnalus, Arnaldo, Arnau MD, Arnulfus,
Béranger – Berengarii* , Berengario , Berengarius,
Bernard – Bernardus -,Bernardi, Bernardo,
Bertrand – Bertrandi*, Bertrandus,
Ermengard (e ) – Ermengaud , Ermengaldus, Ermengaudus, Ermengau MD
Eve – Ava, Avae.
Fenouillèdes – Faunolitense façon Bernard Taillefer en l’an 1000, de Fenolleto*, Fenoletensis*, Fenolletensis*, Fenolletensem*, Fenoledesio,
Gérard – Guiraud ( e ), Guiraudi. De nos jours c’est un patronyme.
Guillaume – Guillelmi* , Guillelmo, Guilelmi, Guillelmus de Petrapertusa de la main de Guillaume de Peyrepertuse** en 1240 ou…
Hugueti de Karamanho*
Jacques – Jacobi, Jacobus abondants pour un Jacobum MD,
Jean – Joannes, Johannis, Joannem,
Laurent – Laurencio, Laurentio,
Olivier – Oliba, sinon Olivario et Oliverio dans une lettre de Louis IX.
Pierre – Pétri* , Petrus* , Petro et Petrum* , Petrus,
Raimond – Raimundus de la plume de Raimond Trencavel en 1157 , Raimundi* selon St Louis en 1256, Raymundus MD, Raymundo MD, Raymundi MD et un Ramon MD en 1309 pour une profusion des précédents, Raimundum MD de la main de Raimond Bérenger ou …
, Nunez Sanche – Nunoni Sancio , Nuno Sancii en 1226 par lui même,
Seguier – Siguarii de Petrapertusa*
* Dénichés aussi dans des actes de Pierre de Fenouillet au XIII è. avec les suivants. Sont ils de sa main ou de celle de son notaire?
Nunonis Sancii,
Ludovico VI,
Amalrico Narbone, Amalricus, Amalrici, il s’agit du vicomte Aymeric de Narbonne.
Geraldi de Redorta, au feminin Geralda.
Jordani de Gluiano,
Rogerii catalani,
Otoni de Trilano.
** Dans la même soumission de Guillaume de Peyrepertuse :
Adae de Miliaco pour Aude de M. en présumant l’omission d’un L après le A initial.
Cuguniano pour Cucugnan.
Gaucelinum de Canesuspenso pour Gaucelin.
Vers 1000 : Sur nomination du comte Bernard, Pierre 1er est vicomte de Fenolhet, il serait fils d’un seigneur de Camélas, les prénoms sont identiques dans les deux familles. La famille de Fenolhet ne tombera que suite à la Croisade contre les Albigeois et le traité de Corbeil, comme sa branche de Peyrepertuse. Pierre 1er fit construire le château Saint Pierre d’après le monastère dédié à ce saint, fondé par « Taillefer » à Fenolhet en 1010.
25/03/1000 : Acte d’union à Cuxa du monastère de Saint Paul afin de mettre un terme au relâchement de la vie monacale. Pierre de Fenouillet et Arnaud y sont témoins, sans être cités avec le titre de vicomtes mais Pierre aurait reçu du comte Bernard 111 onces d’or en règlement de cette réorganisation, RLS . En 1078 ce monastère sera affilié aux clunisiens de St Pierre de Moissac puis à Ste Marie d’Alet. Synthèse propos de RLS :
– Les vicomtes de Fenouillet vont progressivement s’affranchir de la maison de Cerdagne Besalù … – des révoltes de ses vassaux sont formentées par les comtes de Barcelone … – Cet acte situe St Paul en Gothie, c’est la dernière mention de cette région.
1001 : Première mention de Séquere : Saccaria.
1002 Premiers écrits en occitan : Manifestement l’auteur de cette formule a abrégé ses investigations, puisqu’elle est contredite sur Wikipédia Occitan au titre Repères chronologiques.
1003 : Donation de Guillaume Arnaud de Fenouillet à l’abbaye de St Martin Lys.
1010 : Charte de Bernard Taillefer pour la conversion en prieuré de l’église de Pétra Lata ( Lapradelle ), dépendance de l’abbaye de St Martin Lys. Philippe Coquin est de ceux qui contestent le lien Lapradelle – Pétralata en citant Lluis Basseda qui nomme L’église de Peyralade Sancti Pétri in Pétralata.
1011 : Bulle de Serge IV qui fait mention d’alleux concédés à St Michel de Cuxa ? Par le comte de Besalù Bernard dit Taillefer, selon une version communément admise. Y apparaissent sans exhaustive :
- Prugnanes : Ecclesia Sancti Martini In villa Prinianas. Définition de villa en 782.
- Prats de Sournia : Villa Pratis.
- Castrum de Puilaurens : Castrum etiam Sancti Laurentii.
- Eglise Sainte Félicité à Sournia, In Castellione, mais par rapport à quel château ? Il y aurait eu un en bordure du plateau calcaire qui la domine au Nord, les parages de l’oratoire de Saissa paraissent fort appropriés à plusieurs égards, cependant ils sont à 700 m de l’église .
- Celles de Saint Just de Corbos et de Coumo Caude, chacune non loin de Sournia avec alodium villa Arcanis / Arsa…
- L’alleu de Triliano ( Corruption de Trilianum ? ) Trilla.
- N.D de Laval, Caldarius (Caudiès). Selon André Soutou ND passe à l’abbaye St Pierre de Fenouillet.
- Las Cabanas à Fosse possession de l’abbaye de St Michel de Cuxa. mairie-fosse.po-66
- Vira.
- Sequere : Alodem de Palma vel de Sachera… C’est à dire un alleu s’étendant sur Palmes et Séquere. Ce sera du XII è. au XVIII è. siècle une étape des moines cisterciens de Fontfroide à l’occasion des transhumances à destination de Mantet. Villa Saquaria sur le n°10 des Cahiers D’Ille et d’Ailleurs.
- Cases de Pêne : Première citation du castellum Penna. Il semblerait que le castrum ( village fortifié ) était détruit en 1263. A cette date le village avait été déplacé sur la rive gauche. Son territoire fut rattache au prieuré Augustin de Sainte Marie d’Espira en 1267 ( G. Bile ) L’ermitage du XIV è. siècle occupe la chapelle castrale. Cases de Pène fut détaché du Perapertusés bien avant Vingrau et Tautavel. Hommage prêté à Jacques 1er le Conquérant en 1244.
A bien lire le texte de la susdite bulle mais présentée par Geneviève Gavignaud – Fontaine agrégée d’histoire, une partie au minimum de ce ci – dessus aurait été en faveur du monastère de St Pierre de Fenouillet – Sancti Pétri Feniliotensis selon la graphie du susdit document. Elle énumère les églises de St André, St Martin de Prugnanes, St Jaume et ND de la Val, les allodiums de villa Arcanis, Ste Félicité… S’agirait il de deux bulles ?
– Étymologies de Caldarius : De calidus, chaud, du fait de la proximité d’une source thermale, caldarius signifierait chaudron, marmite en référence aux marmites d’érosion de la Boulzane, la pairola de Golhens. Un chaudron est représenté sur les armoiries de Caudiès* ou Cauderia et ses déclinaisons avec un R. Pour ceux qui ne sont pas occitans : Pairol ou pairola sont des formes diminutives de paire, visant à éviter la confusion avec le sens premier qui est père. Le pairol c’est le chaudron et la pairola la marmite. * Et sur celles de Saint Laurent d’Arsa à Sournia.
1012 : Donation de » Taillefer » à son fils Guillem » le Gras » des châteaux de Tautavel, Cases de Pène et du village de Vingrau, alors compris dans le Perapertusés. » Taillefer » cède tous ses droits à Saint Michel de Cuxa sur l’intégralité de la vallée de la Boulzane, avec Aigues bonnes.
– Première mention d’Ansignan Villa Ansiniano (L Basséda).
1017 : Bernard » Taillefer » obtient du pape Benoit VIII l’érection de l’évêché de Besalù, les vicomtes Arnaud et Pierre de Fenouillet sont cités. Il avait initialement envisagé St Paul comme siège, son fils Guifré en est l’évêque. Evêché à l’existence éphémère puisqu’il ne survivra pas à la disparition du comte. Guifré sera nommé évêque de Carcassonne.
Première mention de Lansac, Olonzach dans un écrit relatif à l’église St Just, sise dans le village. A priori depuis ce dernier a été reconstruit au bas de la colline et de Olonzach, Alansac on est arrivé à Lansac.
1018 : Bernard » Taillefer » donne à sa fille Garsinde, les revenus de Peyrepertuse et de Quéribus en dot de son mariage avec Béranger ou Berenguier duc et vicomte de Narbonne. Revenus ou domaine utile transmissible aux vicomtes à venir. Ceux de Narbonne jouissaient de droits similaires à ceux d’un comte depuis le partage de vers 865.
1019 : Premier mention du castrum de Peyrepertuse et de son église, éclesia Sanctae Marie de Petrapertusa. L’ emplacement exact du castrum ne serait pas pas déterminé?
1020 : Première mention connue du château d’Aguilar, en tant que propriété du comte de Fenouillèdes; Du château de Fenolhet et d’un castrum à Quéribus ( Popia cherbucio ) dans le comté de Bésalu :
1020 ou 1021 selon les écrits : Bernard donne le Fenolhedés avec les précédents, la Turris de Triniago*, le château de Peyrepertuse, l’abbaye St Pierre de Cubières et la terra que dictunt Petra Pertusense, les châteaux de Pène, Quéribus et Tautavel à son fils aîné Guillem , peu avant de se noyer dans le Rhône ( Circonstances à la date 990. ). L’acte mentionne que les deux derniers sont situés sur la frontière du Roussillon, celui de Tautavel en comté de Fenouillèdes. Cette » Frontière » serait – elle la limite communale de Tautavel avec Cases de Pène et Espira de l’Agly curieusement fixée sur le bas du versant sud de la ligne de crêtes ?
– A son fils Hug l’alleu** de Campo Ursino, c’est à dire Campoussy, Cassanias (Cassagnes) et Casal Adroario ( Caladroi ).
– A sa fille Adaliz, l’alleu de Olokag, si vous préférez : Lansac.
A. De Pous cite deux dates, 1012 et 1020 pour Cases de Pène, Tautavel et Vingrau.
– Au monastère de Saint Michel de Cuxa, l’alleu de Tavernulas qui se situait à l’entrée sud de Sournia. Saint Barthélémy de Jonquerolles figure sur ce manuscrit.
* La tour de Triniach aujourd’hui disparue devait se situer à 2 km en amont de Latour de France sur la rive droite de l’Agly vers St Martin. Emplacement présumé par Pierre Ponsich. Ste Eulalie de Triniach aurait été citée en 999.
** Alleu : Terre de libre et pleine propriété généralement attribuée à titre héréditaire, exemptée d’hommage de certaines redevances dont le cens (loyer), par les comtes Francs à quelque vassal méritant. Charge à ce dernier d’assurer la sécurité de la frontière proche.
1022 : Excommunication du comte de Besalù, Guillem « Le Gras » pour avoir dépouillé plusieurs monastères dont Saint Martin Lys. La crainte de la fin du monde de 1000 – 1033 s’étant dissipée. Mais la peur du diable est subtilement entretenue par les ecclésiastiques. Des seigneurs furent tentés de reprendre par la force les biens offerts à l’église. Baudreu situe la ruine de l’abbaye de Saint Martin en 1070. Version différente pour l’abbaye de St Martin Lys.
On doit à Robert le Pieux le 1er bûcher cathare à Orléans. Douze chanoines des plus instruits de la cathédrale périrent par les flammes. En ces temps obscurs une simple raillerie du culte établi ou de l’adoration des reliques relevait de l’épuration ethnique. Mais le catharisme trouvera son essor dans le terreau de la dépravation durable de l’église chrétienne.
1023 : Mention de Palmes dans une donation à Saint Michel de Cuxa. Palmes en amont de Campoussy constituait un alleu avec Sachera. Graphie de Séquere au XIe siècle.
1026 : Première mention de Trévillach sous la graphie Trivilanum. La forme occitane Trevilhac apparaîtra au XVII è.
16/05/1027 Concile de Toulouges : Humanités dans un monde de sauvagerie. Première assemblée dite de Paix et de Trêve ou Trêve de Dieu établissant des peines temporelles. Réunion des représentants du clergé, de la noblesse et des villes royales, instaurée par l’abbé Oliba troisième fils de Cabreta, afin de mettre un terme aux violences du mercredi au couchant jusqu’au lundi au lever du soleil et de tempérer le droit de guerre de toutes ces élites. Précédemment les contrevenants encouraient les pires peines papales, dorénavant leur montant est le double des dommages causés. Réitération de dispositions remontant à 419 et au au concile de Tolède de 681, l’inviolabilité de l’église, de son cimetière et des maisons qui y sont construites dans un rayon de trente pas. Ce sont les origines de l’habitat très densifié autour des églises. Les récoltes y étaient mises à l’abri des pillages, constitution de celliers ou » Celleras » en Roussillon. La sûreté des routes et les libertés de communication auraient été améliorées.
– On n’en tînt aucun compte ... En multipliant trop les jours réservés, on avait annulé le remède … Page 54 et suivantes Histoire de Roussillon de D. M. J. Henry parue en 1835.
1045 : Consécration, de l’église de St Martin Lys venant d’être reconstruite, en la présence de l’archevêque, des évêques de Béziers, Carcassonne, Elne, Gérone, Urgell, Vic …
1047 à 1068 : Plaids de Corneilla de Conflent: résolution provisoire d’un conflit familial opposant le Fenolhedés et le vicomte Udalgar 1er à Bernard II comte de Cerdagne et fils de » Le Gras » Ce dernier aurait été comte du Fenouillèdes de 1070 à à 1095 d’après R. Quehen. Seulement jusques en 1070 selon A. de Pous.
1050 à 1141 : Les sauvetés : en réaction aux débordements de la féodalité, établissement sous l’égide de l’Eglise d’enclos ecclésiaux censés être inviolables. Voir en 1396 relativement à St Laurent de Sauveterre à Opoul.
Développement de la seigneurie banale. Morcellement en un écheveau de droits nobles et ecclésiastiques fréquents sur un même village. La population était incluse comme le bétail dans les transmissions de biens entre seigneurs.
1052 à 1064 : Guillem II « Trimus » comte de Besalù, fils de » Le Gras » se marie à Stephania d’où un fils, Bernard III comte de 1070 à 1111 ou de 1095 à 1111 ? Respectivement aux dires de A. de Pous et de R. Quehen.
Version Wikipédia Bernard III comte de Bésalu.
1053 : Que ce soit à Carcassonne ou à Besalù, divers textes romans sont pour partie occitans, RLS. Renaud Labadie Savy, 2 è. partie conférence 2021. – Catalan non encore séparé …
16/07/1054 : Scission définitive de l’église Catholique romaine, de l’orthodoxie chrétienne byzantine. Conflit larvé depuis le VIII siècle.
1056 : Guifred* archevêque de Narbonne, les chanoines de St Just de Narbonne et Guillaume – Raymond, abbé de St Paul, y affectent l’église Ste Eulalie de Trignac et celle de N.D. de la Tour**. L’abbaye de St Paul sera rattachée en 1066 aux clunisiens de Moissac, celle de St Martin au monastère de St Pons de Thomières en 1070, Geneviève Gavignaud – Fontaine.
* Gaufroy ou Guifred de Cerdagne, aurait été fait archevêque à l’âge de 10 ans !
** N.D. des Anges du très ultérieur Latour de France.
1060 ; Disparition sans descendance de Roger comte de Carcassonne et du Razés. Le rang de Roger est soumis à des fluctuations … Ermengarde en hérite pour finalement le revendre rapidement à un parent, le comte de Barcelone alors que celui de Foix était l’héritier testamentaire.
1067 : Le 6 des nones c’est à dire le 02 mars, vente pour 1100 onces d’or du comté de Rhedae, le comitatus Rhedensis à Raimond Béranger II, il s’est enrichi avec les tributs imposés aux musulmans. Ce qui englobe le Fenolhedés, le Donezan, le pays de Sault, le Termenés et le pays de Peyrepertuse. Ramon * Bérenger le restitue en tant que fief à Trencavel qu’il institue vicomte et de fait son vassal. Raymond Bernard Trencavel en hérita par son épouse Ermengarde la sœur du défunt. Udalgar Ier de Fenouillet est témoin de la succession, l’acte stipule que le Razés confronte à la Cerdagne ( Ceretaniae ) au Conflent ( Confluente ) et au Roussillon ( Rossillionense ).
Conséquence de cette acquisition, le Fenouillèdes est dans le sandwich de Raimon Beranger.
Et encore une !
* Ce prénom occitano – Catalan pour ignorer la barrière des Pyrénées est fort probablement des plus fantaisistes s’agissant d’un descendant de Charlemagne, on est dans le même petit arrangement que St Guilhem de Gellone devenu St Guillem. Raimond Bérenger est la seule graphie du Larousse, nous avons trouvé un acte ou il se présente ( Lui ou un de ses descendants homonymes ) Raimundum. D’autres explications en point de chute de ce siècle ( Un Comble ) et précédemment à la date 798.
Béranger Raymond de Barcelone , Aîné de Borrel de Barcelone X Ermessende de Carcassonne fille du comte Roger 1er. Fondateur de la lignée des Raymond Béranger.
1070 : Bernard III comte de Besalù unit l’abbaye bénédictine de Saint Martin lys à celle clunisienne de Saint Pons de Thomières dans l’Hérault, Udalgar et son fils y sont témoins, pareillement Ermengaud de Triniach. La règle s’était trop relâchée à Saint Martin, descendu au rang de prieuré sous l’autorité de l’abbaye de St Pons. Dépouillé la même année par les seigneurs, selon le récit dépouillé est remplacé par ruiné, ce qui porte à confusion. Même affiliation concernant l’abbaye St Pierre de Fenouillet / A. Soutou.
– Première mention du château de Peyrepertuse.
– Dans un acte relatif à la tour de Triniach et à des dons au monastère de Saint Pons de Thomières de biens sis à Ste Eulalie de Triniach, le Fenouillèdes est dit situé en comté de Vallespir ( Annie de Pous ), logique car Castelnou le siège administratif et les Aspres en sont parties intégrantes. Voir à la date 994.
– Raymond Béranger II finalise son absorption du comté de Carcassonne.
– Hommages prêtés à Bernard III par Petrus Udalgarius vicecomite fenoliotensis, Arnald Guillem et son frêre Guillem Pétri vicecomes Foliotensis pour les castrums de Tautavel, Popia à Soulatge, Radigsive = Rasiguères ( Château de Trémoines ? ) Petra pertusa, Kerboc =Quéribus, Fenouillet, Penna = Cases de Pène, l’abbaye de St Paul et la villa Maury, la torre de Tringag ( Triniach ) et son château, Ruffian = Rouffiac, Cugunianno = Cucugnan, etc. Le vicomte de Narbonne rend aussi hommage à Bernard III pour le Fenouillèdes – Peyrepertusés.
Vers 1073-1078 : Acte d’évacuation des abbayes de Saint Martin Lys, de St Paul, de l’église et de la villa Maury par Pierre Uldager II ( Uldargar ) vicomte du Fenouillèdes ( Vicecomes Fenolietensis ), adressé à son seigneur le comte Bernard III, petit fils de Taillefer. Logiquement cette procédure précède la dite union de 1070. Le vicomte de Fenolhet renonce aux revenus qu’il y percevait. Il en fit de même à propos de l’abbaye de St Paul rattachée à celle de Moissac en 1078 ( Ci dessus daté de 1066 ? ). Comme les privilèges d’exemption, cette restructuration avait pour objet de protéger de toute influence des évêques et des seigneurs laïcs, en les plaçant sous l’autorité directe du Vatican.
1073 : Raymond de Peyrepertuse unit l’abbaye de Cubières à celle de Moissac. Elle même relève de Cluny. Motivé par sa décadence et avec l’accord du comte de Bésalù et de l’archevêque de Narbonne.
1074 : Le château de Fenolhet est de ceux remis en gage au comte d’Empuries = Ampurdan pour le respect des clauses d’une convention ratifiée en 1085.
1080 – 1100 : Et encore une ! Synthèse – Premiers textes connus en catalan, d’origine féodale dont le Serment de Paix et Trêve du comte Pere Ramon de Pallars à l’évêque d’Urgell. Utilisé aux siècle suivant dans les documents administratifs. Jean Peytavi situe cette première fois vers 1150 ( Antidaté de 50/+ ans. ) * avec les Homélies d’Organyà entièrement rédigées en catalan sans préciser * traduites de l’Occitan. Voir aussi Wikipédia Catalan. Rappel : S’agissant de l’occitan, le premier texte connu serait de 1002 avec des préfigurations très antérieures. Manuscrits médiévaux.
* Ce qui est de nature à constituer de nouvelles éludassions des historiens et linguistes trempés dans la sauce catalane. – Jusqu’à la Croisade des barons du nord le roman des textes n’est pas différencié de la langue d’oïl … – Roman est synonyme d’occitan et de proto – catalan, Conférence 2021, RLS université de Toulouse.
1083 : Bernard Aton profitant de la minorité du comte de Barcelone, usurpe avec l’appui du comte de Foix, les comtés vendus par sa mère Ermengarde, il reprend la cité à Carcassonne.
Sous Bernard Aton édification du château comtal de la cité de Carcassonne. Renforcement des forteresses du Razés au Termenés ( 1080 – 1130 ). Une seconde ligne de défense s’arme d’ouest en Est à : Puilaurens, Fenouillet, Camps, Peyrepertuse, Padern, Molhet, Quéribus, Tautavel, Opoul …
1085 : Première mention de Caramanno / Caramany, alors sis à l’Horto, aux alentours du cimetière. Voir en 1307.
1086 : Le comte de Besalù Bernard III charge Bernat Torronis de prendre la villa Maury, l’abbaye de St Paul et le château de Fenouillet. Au final Arnaud Guilhem gardera ses positions. Il existe des variantes.
27/11/1095 : Concile de Clermont. Urbain II prêche la première croisade, libératoire des lieux saints. Laquelle le 15 août de l’année suivante partira du Puy en Velay et de Toulouse. Avec à sa tète le comte Raimond IV de Toulouse dit de Saint Gilles.
– Le premier à arborer la croix Occitane ou Raimondine *. A en croire la légende et avec le socle réel que cela implique, voir en 412. Héritée de celles des églises byzantine et copte d’Alexandrie.
– Depuis 1046 de St Gilles est duc de Narbonne, charge transmise à ses descendants.
* Ce soi – disant premier soulève une interrogation : Au bas mot dans les mémoires, cette croix déjà connue des celltibères Elyséates du littoral et devenue chrétienne avait – elle pu totalement disparaître avec les wisigoths ? Il n’y aurait aucune mention de cet emblème entre la fin des années 700 et 1096.
18/06/1096 : Urbain II à Alet. Il serait passé à N.D de Laval.
Dans les dernières lueurs du XI è. les Maures auraient durement sévi en Conflent. Jean Abélanet cite un historien du XV è. siècle qui en fait la légende fondatrice de Saint Martin du Canigou, en remarquant que les dates ne sont pas en adéquation. L’abbaye selon les ouvrages à été soit construite, soit consacrée en 1001 ou 1007. L’épisode mauresque se serait déroulé en 1035. Une variante ou une adaptation situe la tragédie sous le pontificat de Serge IV 1009-1012, toujours à St Martin d’Envalls sur le chemin d’Angoustrine aux Bouillouses.
Et encore une ! Négativisme X Jacobinisme catalans
– A la fin du XI è. une langue unique était en usage de Barcelone à Perpignan en passant par le Fenouillèdes, c’était le Catalan ! …. Le Fenouillèdes ne s’est occitanisé qu’après le Traité de Corbeil * …
Pour mieux cerner cette assertion de nature à laisser pantois un languedocien, une lecture préalable de l’article Toponymes Occitans en Pays Catalan est souhaitable, ce – C’était le catalan nous paraît IMPOSSIBLE, il est incohérent au regard de l’Histoire, avec le consensus des linguistes et la date 1080.
Cela étant le Fenolhedés partie du Languedoc et de l’Occitanie est depuis les Francs le rempart de la France sur le Conflent et le Roussillon lesquels profitant de la dépravation des carolingiens se tourneront vers la Catalogne qui n’en est qu’à ses balbutiements. Cette mitoyenneté à naturellement induit des apports dans les deux sens, plus que dans le seul courant Sud – Nord tel que se plaisent à le sous – entendre les ibériques.
Quoi qu’il en soit il demeurera toujours l’interrogation de la fiabilité de ce que nous raconte chaque auteur, sans s’en tenir à ceux engagés vers quelque drapeau que ce soit.
* Citation reprise en substance, elle n’implique que l’éminent M. Henri Guiter, il s’avère que tous les avis en adéquation sont pompés de ce dernier alias Enric Guiter, 1909 Céret – 1994, une sorte de professeur Raoult obstiné sur sa voie qui ne mène nulle part. Agrégé de Sciences Physiques, Docteur ès – lettres, MILITANT CATALANISTE – UN DES FONDATEURS DE TERRA NOSTRA, professeur de catalan à la faculté de Montpellier. Poète, auteur dramatique, linguiste prolifique par ses 1039 écrits … D’expression catalane et focalisé sur cette culture hors exception. Ce serait comique si de telles Catalanadas ( Sottises typées ), ne faisaient pas référence pour la propagande émise depuis les milieux que cela avantage et une multitude de catalans dont, à nôtre connaissance, aucun n’est linguiste mais qui, par pur parti pris, reprennent cette contrevérité en la clamant à la façon de vainqueurs ou de » Cavècas « , piégés qu’ils sont abrutis de catalanité.
Sens de Cavècas : Chouettes. Par extension déballer des sottises en un flot continu, sans en avoir conscience.
… Henri Guiter a été et est toujours très décrié .. R L Portet, une de ses élèves.
L’avis de Simon Jean : Aux XII – XIII è. La langue roussillonnaise de l’époque était très proche de l’occitan, les chartes le prouvent …
Je vous propose quelques sources, d’émanations languedocienne et catalanes, vous permettant de sortir du lavage de cerveau, en s’adressant tout particulièrement aux catalans du nord :
Le JACOBINISME CATALAN
Le Fenouillèdes occitan ou catalan au Moyen – Age ? De 400 à 1100. 1è. partie d’une conférence de RLS université de Toulouse, 41′.
2è. partie via olivier.termes.fr puis cliquez en face du titre Le retranchement des derniers faidits, sur la vidéo avec en fond la carte du Fenouillèdes. De 1100 à 1258, 36′.
De nos jours en Fenolhedés chacun sait que au pied du Mont Canigou, on ne s’exprime point en catalan mais selon un dialecte occitano – catalan autrement dit Le roussillonnais. C’est à dire que l’occitan est dominant. Une réalité généralement méconnue des principaux intéressés, à mieux divulguer puisque cela semble être un sujet tabou vu du Castillet où sauf exception les gens restent incrédules à cette annonce.
Lire C. Camps, professeur de catalan à l’université de Perpignan, dans l’encyclopédie Bonneton Pyrénées – Orientales Roussillon.
Wikipédia Occitan aux titres Liens entre l’occitan et le catalan et Repères chronologiques
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